Présidence ACTU du 05 Juin 2023

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00:01:10 Bonsoir, c'est un ballet diplomatique à très grande échelle qui s'est ouvert vendredi dernier au palais de l'unité
00:01:16 avec l'entrée en fonction solennelle des nouveaux chefs de mission diplomatiques accrédités dans notre pays.
00:01:22 Cinq vendredis et une demi-douzaine cet après-midi du lundi 5 juin 2023
00:01:27 dans un ballet diplomatique qui n'est pas près de s'arrêter.
00:01:31 Au centre de l'action, naturellement, le président de la République, Paul Biya, patron de la diplomatie cambronaise
00:01:36 qui passait la parenthèse de la Covid-19 et de ses restrictions,
00:01:41 décide à nouveau de faire du palais de l'unité une véritable plaque tournante,
00:01:46 le symbole de l'amitié entre les nations.
00:01:49 Dans cette édition de votre magazine et en ouverture,
00:01:52 retour en grand format sur cette intense activité diplomatique au sommet de l'État.
00:01:57 Autre grand moment de ce programme que je vous recommande vivement,
00:02:01 c'est l'entretien exclusif que va nous accorder Camille Muté-Abillas,
00:02:06 directeur général du Fonds national de l'emploi, FNE en abrégé.
00:02:11 Avec lui, nous parlerons de l'épineuse question de l'emploi dans notre pays,
00:02:15 une question qui nous préoccupe tous.
00:02:18 C'est un entretien à suivre.
00:02:20 Chers téléspectateurs, merci de nous accorder votre hospitalité.
00:02:23 Le Palais de l'unité offre ce vendredi 2 juin 2023 des clichés sublimes.
00:02:40 Comme toujours lors des grandes cérémonies,
00:02:42 les jets d'eau s'offrent en spectacle au pied d'un esplanade des plus colorés.
00:02:47 Depuis la mi-journée, en effet, un détachement de la garde présidentielle
00:02:50 a pris position pour rendre les honneurs aux élus du jour.
00:02:54 Le dispositif ici est celui des grands jours.
00:02:57 La compagnie musique de la GP au maximum de son potentiel,
00:03:01 le drapeau de la République et sa garde, une compagnie d'honneur à trois sections,
00:03:05 une aide-honneur étoffée en sabre de 30 éléments,
00:03:09 le tout aux ordres du lieutenant-colonel Kalki Bepatale,
00:03:13 commandant du groupement d'honneur de la GP.
00:03:16 Pour revenir aux élus, ils sont au nombre de cinq.
00:03:19 Cinq ambassadeurs désignés qui viennent officiellement présenter la lettre de créance au chef de l'État.
00:03:23 Dans un cérémonial des plus réglés,
00:03:26 son excellence Armando Cote-Chuaga, ambassadeur désigné de Guinée-Équatoriale,
00:03:31 va passer les troupes en revue en premier,
00:03:33 avant de regagner l'un des salons du palais présidentiel,
00:03:36 dans l'attente de ses homologues,
00:03:38 pour une introduction collective auprès du président Biya.
00:03:41 Né le 4 avril 1964,
00:03:44 le nouvel ambassadeur de Guinée-Équatoriale est diplômé de l'université de diplomatie de Madrid en Espagne.
00:03:49 Cérémonie d'accueil identique pour son excellence Kim Jong-An,
00:03:58 ambassadeur désigné de Corée, qui va sacrifier au rituel avec les mêmes égards.
00:04:03 Titulaire d'un bachelor of arts en langue et littérature chinoise de l'université de Séoul,
00:04:09 son excellence Kim Jong-An,
00:04:12 va occuper avant sa nomination, les fonctions de ministre conseiller,
00:04:16 près de l'ambassade de Corée en Chine.
00:04:19 Dans la plus grande solennité, le diplôme coréen sera conduit,
00:04:22 en même temps que ses collaborateurs de l'ambassade,
00:04:24 au salon d'attente par le chef du protocole d'Etat, Simon-Pierre Bikélé.
00:04:39 A 14h12, l'hymne national de Cameroun le retentit pour la troisième fois
00:04:43 pour accueillir son excellence Éric Jacques Meur,
00:04:46 le nouvel ambassadeur du Rhum de Belgique dans notre pays.
00:04:49 Licencié en droit et en criminologie, son excellence Éric Jacques Meur
00:04:54 est à son deuxième séjour dans notre pays,
00:04:56 puisque dans le début des années 90,
00:04:58 il a dirigé le bureau administration de l'agence néerlandaise de développement, SNV, au Cameroun.
00:05:05 Les grilles du palais de l'unité s'ouvrent par la suite pour accueillir son excellence
00:05:14 Mohamed Karim Ben Becher, 64 ans, ambassadeur désigné de Tunisie dans notre pays.
00:05:21 Titulaire d'un diplôme d'études approfondie et ancien pensionnaire de l'Institut d'études politiques de Paris,
00:05:26 le nouvel ambassadeur de Tunisie arrive au Cameroun,
00:05:29 prêt à mettre à la disposition de la relation entre le Cameroun et la Tunisie,
00:05:33 sa riche expérience de près de quatre décennies dans la diplomatie.
00:05:37 Ce palais diplomatique va se refermer avec l'arrivée du nouvel ambassadeur de Turquie en République du Cameroun,
00:05:47 son excellence Bolkan Isikci.
00:05:51 A 52 ans d'âge, c'est assez diplômé en économie de l'université d'Ankara,
00:05:55 qui a son premier poste d'ambassadeur après avoir été secrétaire, conseiller puis ministre conseiller.
00:06:01 Que reviendra la responsabilité de porter la coopération entre la Turquie et le Cameroun vers de nouveaux horizons ?
00:06:08 Le deuxième tableau de cette journée particulière s'ouvre au troisième étage du Palais de l'Unité,
00:06:12 avec l'entrée en scène du président de la République, Paul Biya.
00:06:16 Dans le prolongement de la dynamique observée le 20 mai dernier, jour de célébration de la fête nationale,
00:06:21 c'est un Paul Biya, rayonnant d'assurance, qui accueille les nouveaux membres de la famille diplomatique en poste dans notre pays.
00:06:28 Avec la plus grande ouverture de cœur, le chef de l'État, patron de la diplomatie cambrounaise,
00:06:34 reçoit en même temps que celle qui rappelle leur prédécesseur respectif,
00:06:38 les lettres de créance qui accréditent les nouveaux diplomates en qualité d'ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de leur pays.
00:06:46 Présent en ces instants de très grande solennité aux côtés du chef de l'État,
00:06:51 le ministre des Relations extérieures, Mbela Mbela,
00:06:54 le ministre d'État sectagéra de la Présidence de la République, Ferdinand Ngongor,
00:06:58 le ministre directeur du cabinet civil de la Présidence de la République, Samuel Bondoyolo,
00:07:03 le chef d'État-major particulier du Président de la République, le général de Brigade aérienne Emmanuel Amougou,
00:07:09 et le commandant de la garde présidentielle, le colonel Raymond Jean-Charles Bocor, à Bondeau.
00:07:14 Cette séquence se referme avec le départ du président Biya,
00:07:17 et c'est désormais, revêtu de l'onson suprême et de tous leurs attributs d'ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de leurs différents pays,
00:07:26 que ces hauts diplomates vont dans un cérémonial identique de celui observé à leur arrivée,
00:07:31 et les uns après les autres, quitter le palais présidentiel, au moment où retentissent les hymnes nationaux de leurs différents pays.
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00:07:57 La scène était identique à celle de vendredi dernier, le palais de l'unité.
00:08:01 Le dispositif aussi.
00:08:03 Un détachement de la garde présidentielle, composé de la compagnie musique à 100% de son potentiel,
00:08:09 le drapeau de la république et sa garde, une compagnie d'honneur à trois sections,
00:08:12 et une aide-honneur étoffée constituée de 30 éléments en sabre.
00:08:16 Seuls les acteurs ici ont changé, à commencer par le commandement des troupes confiée ce 5 juin 2023,
00:08:23 au capitaine de frégate Martin Etchoutani, commandant du premier groupement spécial d'intervention à la garde présidentielle.
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00:08:34 Tout aussi nouveau, les élus du jour, cette fois en nombre de six,
00:08:38 à commencer par son excellence Corinne Afrique, ambassadeur désigné de la république fédérale d'Allemagne dans notre pays,
00:08:44 titulaire d'un doctorat PhD en langue et littérature allemande.
00:08:48 Son excellence Corinne Afrique, qui s'exprime couramment en français, en anglais et naturellement en allemand,
00:08:53 occupait avant sa nomination le poste de chef de la division Afrique Occidentale et Centrale au ministère fédéral des affaires étrangères de son pays,
00:09:02 après avoir servi à diverses positions en Côte d'Ivoire, en Sri Lanka, au Sénégal et en Inde.
00:09:08 Arrivé sous les roulements de tambour de la musique de la garde présidentielle,
00:09:11 elle fera son entrée dans la plus grande solennité au palais des limités.
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00:09:20 Son excellence Christian-Denis Maclure, haut-commissaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord,
00:09:26 est le deuxième diplomate à être accueilli par le chef du protocole d'état ce 5 juin 2023 au palais des limites.
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00:09:35 Âgé de 42 ans, le nouveau haut-commissaire du Royaume-Uni dans notre pays est titulaire lui aussi d'un doctorat PhD en stabilité et stabilisation de l'université de Cranfield,
00:09:45 après des études en lettres, paix, développement et sécurité.
00:09:49 Avant son arrivée au Cameroun, son excellence Christian-Denis Maclure a servi comme conseiller sur les questions de conflit,
00:09:56 chef adjoint puis chef du secrétariat national de sécurité.
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00:10:08 Grandeur et dignité aussi au moment d'accueillir son excellence Martin Strub, ambassadeur désigné de Suisse en République du Cameroun.
00:10:16 Le rituel comme avec ses homologues est identique.
00:10:20 Honneur au drapeau, exécution de l'hymne national du Cameroun, avant son entrée solennelle au palais présidentiel.
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00:10:30 Âgé de 64 ans, son excellence Strub qui s'exprime à la fois en français, en anglais, en italien et en allemand,
00:10:37 et à son troisième poste d'ambassadeur après Khartoum au Soudan et Montevideo en Nourougui.
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00:10:48 Avec son excellence Filippo Scarmaca del Murgo, ambassadeur désigné de la République italienne dans notre pays, le rituel sera immuable.
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00:11:02 Avec tous les égards dû à son prestigieux rang, le nouvel ambassadeur d'Italie dans notre pays,
00:11:06 qui est diplômé en sciences politiques de l'université de Rome, va rejoindre avec toutes les prévenances ses autres homologues à l'entrée principale du palais présidentiel,
00:11:15 dans l'attente d'une introduction collective auprès du président Biya.
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00:11:24 Cet intense balai diplomatique va se poursuivre avec son excellence Nozomu Takaoka, 64 ans d'âge,
00:11:32 diplômé de la faculté des arts et sciences de l'université de Tokyo et désormais nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon dans notre pays.
00:11:42 En poste avant sa nomination comme consul général du Japon à Edinburgh au Royaume-Uni,
00:11:47 c'est à son excellence Nozomu Takaoka que reviendra désormais la charge de donner une nouvelle trajectoire à l'axe yaoundé Tokyo, déjà fertile en de nombreux aufins.
00:11:58 En cette journée particulière, le bal des arrivées sera clôturé avec l'entrée en scène de son excellence Anindya Banerjee, nouveau haut-commissaire de l'Inde dans notre pays.
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00:12:19 Le diplomate indien qui officiait jusqu'à sa nomination comme adjoint au haut-commissaire de l'Inde au Bangladesh a servi auparavant son pays à diverses oppositions en Arménie, aux États-Unis d'Amérique, au sultanat d'Oman et au Séchelle.
00:12:35 La boucle étant bouclée, les six nouveaux ambassadeurs vont prendre la direction du troisième étage du palais de l'unité pour ce qui va constituer le point culminant.
00:12:44 La présentation proprement dite devant le chef de l'État, chef de la diplomatie cambronaise, des lettres de croyance.
00:12:51 En qualité d'ambassadeur extraordinaire et plein de potentiel.
00:12:58 Cette séquence se déroule dans le strict respect des usages en la matière.
00:13:02 L'un après l'autre, les nouveaux ambassadeurs prononcent la phase rituelle.
00:13:07 Sont présents le ministre des relations extérieures Mbela Mbela, le ministre d'État secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngongo, le ministre directeur du cabinet civil de la présidence de la République Samuel Brondoyolo, le chef d'État major particulier du président de la République, le général de brigade aérien Emmanuel Amougou et le commandant de la garde présidentielle, le colonel Raymond Jean-Charles Beaucor à Bondo.
00:13:32 Après avoir reçu les lettres de croyance des nouveaux diplomates, le président Bia leur adresse à chacun ses chaleureuses félicitations pour leurs nominations.
00:13:40 Des nominations qui viennent élargir le spectre de la famille diplomatique en poste dans notre pays.
00:13:46 Cette phase au protocole est entendue.
00:13:48 C'est dans leur nouveau statut d'ambassadeur extraordinaire et plein de potentiel d'Allemagne, de Suisse, d'Italie, du Japon et de hauts commissaires du Royaume-Uni et de l'Inde.
00:13:59 Ils vont, dans l'ordre d'arrivée est tout dit, quitter l'esplanade du palais présidentiel au son des hymnes nationaux de leurs pays respectifs.
00:14:08 Camille Moutéa, Bidias, bonsoir.
00:14:23 Bonsoir.
00:14:24 Eh bien, monsieur le député général du Fonds national de l'emploi, puisqu'on n'a pas l'habitude d'être toujours devant vous, je me suis permis de venir avec deux dossiers, deux demandes d'emploi.
00:14:36 Vous me garantissez que, à l'issue de cet entretien, je pourrai avoir une réponse favorable ?
00:14:43 Tout à fait. Mais tout à fait. On est là pour ça.
00:14:48 C'est donc si facile d'obtenir un emploi en Cameroun ?
00:14:51 Comme vous le voyez, les médecins passent toute leur vie à soigner. C'est la même chose que les personnes qui travaillent au Fonds national de l'emploi se lèvent le matin et partent pour faire ce type de soins, c'est-à-dire permettre à des personnes qui chôment d'accéder à un emploi.
00:15:11 Vous savez très bien qu'à l'hôpital, quand on soigne, c'est une obligation absolue de moyen. Ce n'est pas une obligation de résultat.
00:15:22 Il soigne certains, ils guérissent. Il arrive parfois que certains meurent, mais chez nous, personne ne meurt.
00:15:29 Chez nous, c'est une question de temps. Vous n'avez pas eu du travail au moment où vous venez, mais le marché est ouvert, le marché est actif, le marché est dynamique.
00:15:40 Nous sommes là tous les jours pour animer, se masser et gérer ce marché. Donc à tout moment, vous avez un espoir de trouver du travail.
00:15:48 Mais vu de loin, Monsieur le Député Général du Fonds national de l'emploi, est-ce que vous ne comprenez pas la détresse de bon nombre de Camerounais qui, pour la plupart, notamment en ce moment la population jeune, donne l'impression de ne pas savoir à quel sens se vouer pour trouver un emploi ?
00:16:06 Quelle est l'itinéraire pour obtenir un emploi ?
00:16:10 Je vais commencer par vous dire que tous les pays du monde, la plupart en général, ont un service d'emploi public.
00:16:22 C'est-à-dire qu'ils ont un service sur le terrain qui gère le marché du travail.
00:16:28 C'est la rencontre entre ceux qui offrent du travail et ceux qui cherchent du travail.
00:16:35 Ça ne se fait pas de manière automatique. Oui, certes, d'une manière informelle, on veut recruter, on voit un cousin, on voit un oncle, et ainsi de suite, mais ce n'est pas ça, le marché du travail.
00:16:47 D'où ma question de dire quelle est l'itinéraire.
00:16:50 90% du marché du travail est rationnel. Je voudrais donc vous dire que le Président de la République a fait quelque chose d'unique en créant le Fonds national de l'emploi.
00:17:07 Je suis sûr qu'il y a des gens qui m'entendent et qui vont commencer à me demander où va la moutée. Je vous dis que c'est unique. L'histoire est là, on pourra en parler.
00:17:20 Le Président de la République a créé une structure pour gérer le marché du travail qui est une structure intégrée, complète.
00:17:31 Ça veut dire quoi? Ça veut dire que la mission qu'on a donnée au Fonds national de l'emploi et les axes d'action sur lesquels le Fonds national de l'emploi travaille pour permettre à tes deux enfants de trouver du travail, sont complets.
00:17:51 Le marché du travail est fait de quoi? Il est fait de ceux qui offrent et de ceux qui cherchent, comme je viens de le dire.
00:17:59 La première mission du Fonds national de l'emploi est de rapprocher les deux. Une entreprise est à la recherche d'un journaliste, comme vous, avec les qualités que vous avez.
00:18:14 Vous vous êtes inscrit au Fonds national de l'emploi. Ce n'est pas par une recherche manuelle, c'est l'outil informatique à travers notre système d'information qui s'appelle Néficis que la rencontre se fait.
00:18:30 Nous mettons le profil demandé par l'entreprise et les personnes qui ont ce profil et vous avez le nombre de personnes qu'on peut proposer à l'entreprise dans ce cas.
00:18:42 Deuxièmement, le chef de l'État, contrairement à beaucoup de pays, a mis dans un même organisme la formation.
00:18:51 Vous ignorez que 70 à 80% des personnes qui viennent vers nous n'ont pas une formation qualifiante qui leur permet de travailler immédiatement dès qu'on les embauche.
00:19:04 Pour ceux qui sortent du système scolaire, même ceux qui ont fait des domaines techniques comme polytechnique, polytechnicien, ingénieur, ils ont besoin d'un moment d'adaptation au sein de l'entreprise qui les recrute.
00:19:19 Chaque entreprise a son processus de production. Il va falloir une petite formation pour que cet ingénieur s'adapte.
00:19:28 La question de formation pour que quelqu'un qui cherche du travail ait un profil qui correspond à ce que veulent les entreprises est très importante.
00:19:39 Peut-être avant de poser, Monsieur le Député Gérard.
00:19:41 Il ne faut pas me couper là parce que c'est très important ce que le chef de l'État a dit.
00:19:44 Allez-y.
00:19:45 Le chef de l'État a mis au Fonds national d'emploi la mission de former. Pourquoi c'est important que ce soit le Fonds national d'emploi ?
00:19:53 Parce qu'un jeune vient. Je vous ai dit 80%. Mais quand vous prenez ces 80%, enseignement général, licence en géographie et même en économie.
00:20:07 Or, nous gérons un marché où 90% d'offres d'emploi viennent des entreprises.
00:20:14 Dans les fonctions de l'entreprise, vous ne trouvez pas une fonction équivalente à quelqu'un qui a une licence en économie ou ainsi de suite.
00:20:23 Donc, il faut une formation d'adaptation.
00:20:26 D'autres ont abandonné l'école. D'autres ont eu le brevet. Ils ont arrêté. D'autres ont eu le probatoire.
00:20:33 Qu'est-ce que vous faites de quelqu'un qui a un probatoire et qui est inscrit au Fonds national d'emploi pour chercher du travail ?
00:20:39 Pendant que les entreprises viennent demander un comptable, un magasinier, un gestionnaire de caisse, un ingénieur spécialiste.
00:20:50 Ou une hôtesse.
00:20:51 Ou une hôtesse d'accueil ou une commerciale.
00:20:53 Il faut le former.
00:20:54 Il faut le former.
00:20:55 Alors, le Fonds national d'emploi va faire ce que nous appelons le bilan professionnel.
00:21:02 Je profite pour dire que la question de l'emploi n'est pas une question où toute la masse de chercheurs d'emploi sont dans le même sac.
00:21:12 Et quand ils arrivent, c'est comme si on savait qu'il y avait du palude dans notre pays.
00:21:16 Et puis, on prend la nivakine. On donne à tout le monde soi-disant aller se soigner.
00:21:22 Ça ne se passe pas comme ça si vous voulez traiter sérieusement la question de l'emploi.
00:21:28 Parce que vous avez des personnes qui ont des qualités, des aptitudes et parfois même des aspirations dans un domaine qui n'est pas le domaine qu'ils ont fait à l'école.
00:21:39 Ils n'ont pas fait ça à l'école.
00:21:41 Donc, c'est au conseiller d'emploi du FNE, pendant le bilan professionnel, de cette conversation qui est une conversation bilan,
00:21:50 un peu comme à l'hôpital, on prend le sang, on prend les paramètres du malade.
00:21:56 Et le conseiller d'emploi, s'il est compétent, et nous en avons de compétents, va faire ce bilan, mais professionnel, de celui qui cherche l'emploi.
00:22:07 Pour voir ses connaissances, ses compétences, ses expériences, ses aptitudes, ses aspirations.
00:22:15 Voir si ses aspirations correspondent à ses aptitudes et tout ce qu'il a fait.
00:22:20 Et au bout de cet entretien, on cerne la personne et ensemble, on détermine ce que nous appelons le projet professionnel de cette personne.
00:22:31 Sauf qu'à l'épreuve des faits, on a l'impression que votre action, désormais, se limite à cela.
00:22:38 Après le bilan professionnel, monsieur le député général.
00:22:40 On débouche sur un projet professionnel. Ce projet professionnel va être que ce jeune aime les fleurs, aime les jardins,
00:22:50 toute sa vie il n'a pensé qu'à ça, puisqu'il le dit. Il a même déjà essayé de faire telle ou telle chose dans ce domaine.
00:22:56 Son projet sera d'être jardinier ou d'être auditeur interne d'une entreprise, contrôleur de gestion.
00:23:05 Le Fonds national d'emploi va prendre cette personne, la mettre dans une structure qui a des qualifications pour former ce jeune à ses faits.
00:23:17 C'est-à-dire que le président de la République a prévu que le Fonds national d'emploi, les formations professionnelles que les jeunes,
00:23:26 ou les moins jeunes, ou les chômeurs veulent avoir, soient financées par le Fonds national de l'emploi.
00:23:33 Le Fonds national va payer la structure, qui peut être une structure formelle ou une entreprise pour les formations sur le cas.
00:23:40 La personne va se former à ce métier et une fois formé au métier, il vient maintenant pour exercer ce métier.
00:23:47 Prenons l'exemple du jardinage. Il est devenu jardinier. Il a son petit diplôme de jardinier.
00:23:54 Il revient voir son conseiller. "Voilà monsieur, je suis complet maintenant, je suis jardinier."
00:24:00 Que va faire le conseiller? Le conseiller va lui faire un petit bilan pour voir s'il est capable de créer une petite structure.
00:24:08 Troisième axe d'action du FNE que le chef de l'État a mis dans notre mission, le financement des petits projets, jusqu'à des petits auto-emplois dont tout le monde parle.
00:24:21 À ce jour, plus de 75 000 auto-emplois ont été financés par le FNE.
00:24:29 Je peux vous dire que, suite à cette grande crise que l'État subit depuis des années, c'est des millions de projets que nous aurions déjà financés.
00:24:40 Enfin, vous avez quelque chose qui sous-tend le marché de l'emploi et qui est très important, disposer des informations sur le marché de l'emploi.
00:24:51 Le FNE, c'est une de ses missions. Voilà comment le FNE est un service d'emploi public intégré qui traite le chercheur d'emploi du début jusqu'à la fin.
00:25:06 Dans beaucoup d'autres pays, c'est plusieurs organismes. Ça peut se comprendre dans ces pays-là, mais pas dans nos pays.
00:25:14 Parce que nos pays ont un problème, c'est que nous sommes encore émergents.
00:25:20 Le tissu économique n'est pas encore suffisamment dense en termes d'entreprises qui se créent et offrent des emplois.
00:25:29 Le gouvernement fait des efforts extraordinaires, mais il faut vous dire que ce n'est pas en 60 ans qu'on va être comme certains pays développés qui ont toute une histoire depuis deux siècles.
00:25:42 Fait-elle pour mieux apprécier ces efforts dont vous parlez ?
00:25:45 Laissons parler les chiffres, M. le député général du FNE. Après toutes ces années, de quoi êtes-vous le plus fier ?
00:25:53 De ce que vous avez financé en termes d'auto-emploi, du matching, de l'intermédiation ? Faisons parler quelques chiffres.
00:26:02 Dans quelle proportion le FNE a contribué à résorber le chômage au Cameroun ?
00:26:08 Avant d'arriver aux chiffres, ce qui fait ma satisfaction ici, à ce jour, c'est notre offre de services. C'est ça qui fait ma satisfaction.
00:26:19 Sur du papier ?
00:26:23 Notre offre de services, sur l'intermédiation, si vous voyez ce que le FNE offre pour animer le marché du travail, c'est extraordinaire.
00:26:33 Nous organisons des bourses de l'emploi, nous organisons des séminaires régulièrement pour les chercheurs d'emploi.
00:26:42 Comment chercher l'emploi ? Nous organisons des séminaires à l'intention des entreprises. Comment recruter ?
00:26:49 Le guide du recruteur, comment un chef d'entreprise doit se comporter et quels sont les éléments qu'il doit prendre en compte pour être sûr qu'il va recruter la personne qu'il faut.
00:26:58 L'offre de services du FNE, c'est ce que nous avons mis en place comme stratégie, comme programme, comme action, comme support, comme appui pour faire face au marché de l'emploi.
00:27:14 Je peux vous dire qu'aller dans n'importe quel pays du monde, en dehors des moyens, parce que quand vous allez dans ces pays, la différence c'est les moyens.
00:27:25 C'est-à-dire qu'ils ont eu les moyens de compléter complètement leur offre de services.
00:27:29 En dehors de ça, sur le monde rural, nous avons créé le programme Pader, qui en 2011, c'est un de nos promoteurs qui a obtenu le prix du riz.
00:27:41 Nous avons installé 1200 personnes pour la production du riz en DOP.
00:27:46 On avait eu un peu de moyens, il a eu le premier prix du riz.
00:27:50 C'est notre promoteur qui a eu le prix du manioc en 2011 à Ebola.
00:27:55 Et c'est notre promoteur qui a eu le prix du lait.
00:27:59 C'est-à-dire des gens que nous avons pris, encadrés et conduits à finaliser leur opération.
00:28:06 Savez-vous que pour mettre au travail un million de personnes, il faut 200 milliards.
00:28:16 Le coût de placement d'une personne moyenne, c'est 200.000.
00:28:21 Il faut 200 milliards. Un million.
00:28:24 Ça veut dire que comme on estime qu'il y a 3 millions de chômeurs, plus ou moins 3,5 millions, calculez-vous-même.
00:28:31 Si on prend les chiffres en tant que tel.
00:28:34 600 milliards.
00:28:36 C'est pour ça que vous voyez les budgets.
00:28:42 Par exemple, notre homologue allemand, vous direz que ce sont des Allemands,
00:28:46 mais ils ont le même nombre de chômeurs et la même offre de services.
00:28:49 Ils ont trois fois le budget du Cameroun.
00:28:52 Je ne vous demande pas qu'on ait les mêmes budgets.
00:28:55 Je vous ai dit qu'il ne faut pas aller trop vite en besoin.
00:28:59 Il faut tenir compte de l'environnement et de ce qui se passe réellement dans votre pays.
00:29:07 Vous voulez les chiffres ?
00:29:09 À ce jour, on a reçu à peu près 1,3 million de chômeurs.
00:29:15 Parmi lesquels, nous avons placé à un moment donné plus de 800.000.
00:29:21 Parce que vous savez, on vous place dans une entreprise.
00:29:24 Vous pouvez faire 5 ans, 2 ans, 10 ans, vous perdez votre emploi,
00:29:27 mais au moins plus de 842.000 ont été placés.
00:29:31 Ce sont des succès pour lesquels je n'aime pas parler.
00:29:35 Il faut bien en parler, M. Goutagera.
00:29:37 J'en parle parce que je vous donne le chiffre.
00:29:40 Mais ce que j'aimerais, c'est que vous veniez me voir.
00:29:43 Nous allons sur le terrain et vous allez voir ce que nous avons pu faire.
00:29:47 J'étais à Douala l'autre jour avec mon ministre de tutelle.
00:29:50 Nous nous sommes retrouvés avec la banque, la SGC, Kamraï,
00:29:58 le directeur des ressources humaines, M. le DG, je suis votre produit.
00:30:04 Je suis allé retirer mon passeport à deux échelles.
00:30:07 Hier, j'arrive, la jeune fille qui me donnait le passeport, M. Goutagera,
00:30:11 dit-vous qu'on s'est mis, M. Goutagera, je suis votre produit.
00:30:14 Mais avant d'y arriver, avant d'arriver au siège de Kamraï,
00:30:17 vous avez dû, au long de l'itinéraire, rencontrer de nombreux jeunes
00:30:21 qui conduisent des motos, qui ont eu la même chance.
00:30:24 Je vais y arriver. Ne galvonnez pas les questions.
00:30:27 J'ai accepté de faire cette émission pour dire quelque chose.
00:30:34 Personne n'a la vérité. Non. L'expérience.
00:30:39 Je suis sur le terrain depuis 32 ans.
00:30:42 Le chef a bien voulu me garder ici.
00:30:44 Vous pensez qu'en 32 ans, j'ai fait quoi?
00:30:47 Je suis président d'honneur de tous les services d'emploi public au monde.
00:30:51 Je monte là. Je m'en vais à l'Assemblée Générale de notre association.
00:30:57 Vous croyez que je suis allé pratiquement dans tous les pays voir mes homologues.
00:31:02 Et vous pensez que j'ai vu ce qu'ils font là-bas
00:31:06 et je refuse de faire la même chose ici pour que nos enfants aient du travail?
00:31:11 Je vous parle de notre association.
00:31:14 On va arriver sur le chômage.
00:31:16 Pourquoi cette action du FNE, malgré tout ce que je dis,
00:31:20 ça ne se sent pas ou ça se sent très peu.
00:31:25 Justement, quand vous allez poser la question à quelqu'un,
00:31:28 aller à l'Abyssinque, poser la question, vous allez voir.
00:31:31 Beaucoup vous diront "Ah, nous sommes produits FNE".
00:31:34 Il y a très peu qui viennent vous dire que c'est grâce au FNE que je suis là.
00:31:38 Il y a beaucoup qui vous disent que je me suis inscrit au FNE, ça fait 10 ans.
00:31:43 Je n'ai aucune réponse. On ne m'a pas placé.
00:31:46 Pourquoi? Si vous voulez vraiment qu'on y arrive. Pourquoi?
00:31:50 Parce que la création de l'emploi, c'est-à-dire pour créer des emplois dans un pays,
00:31:55 c'est une vérité simple. C'est-à-dire qu'il faut créer des activités.
00:32:00 Quand on crée un nombre important des entreprises à valeur ajoutée,
00:32:05 c'est-à-dire à chaîne de valeur, parce que c'est là qu'il y a des emplois.
00:32:11 Je vous donne encore des exemples terre à terre,
00:32:14 pour que même les gens qui sont dans les villages nous comprennent.
00:32:17 Vous prenez une orange, vous faites un tas, vous la mettez dans un panier,
00:32:21 vous allez vendre au marché. C'est bien.
00:32:24 La valeur de cette orange, c'est quoi? C'est votre travail.
00:32:27 Planter l'orange, cueillir l'orange, porter l'orange,
00:32:31 les frais de transport que vous avez payés, rentrer dans la valeur de cette orange,
00:32:34 et quand vous vendez, vous vendez à un prix où vous devez récupérer d'abord
00:32:39 ces valeurs que vous avez additionnées, plus votre bénéfice.
00:32:45 Maintenant, vous prenez cette orange-là. Au lieu d'aller vendre en état, vous pressez.
00:32:51 Vous êtes obligé de prendre une ou deux personnes pour presser l'orange.
00:32:55 Quand vous pressez, vous avez le jus d'orange.
00:32:58 Et les déchets d'orange vont à l'alimentation ou au bétail ou pour les engrais.
00:33:04 Cette orange que vous avez pressée, vous avez payé les gens qui ont pressé.
00:33:09 Et ça peut être par la machine. Donc vous avez acheté la machine,
00:33:12 il y a l'amortissement de la machine, ainsi de suite.
00:33:15 Vous avez ajouté la valeur à l'orange.
00:33:19 Et quand vous arrivez au marché, le prix où vous avez vendu l'orange brute
00:33:26 n'est pas le même que celui que vous vendez l'orange en jus déjà pressé.
00:33:31 Et vous êtes obligé de tenir compte des valeurs.
00:33:34 Et vous avez créé entre-temps deux emplois.
00:33:37 Si vous allez voir ce que l'État sent pour résoudre le problème de l'emploi,
00:33:42 vous serez étonné.
00:33:45 Surtout comparé aux résultats obtenus.
00:33:47 Oui, je ne sais pas. Je ne suis pas là pour faire des bilans de résultats.
00:33:50 Je fais mes propres... Je parle pour le Fondation de l'Emploi.
00:33:54 Mais je peux vous dire que même ces organismes-là,
00:33:57 ces projets, parce qu'en fait ce ne sont pas des organismes,
00:34:00 ce sont des projets. On a un seul organisme au Cameroun
00:34:03 qui est un organisme qui traite l'emploi.
00:34:06 C'est le Fondation de l'Emploi.
00:34:08 Donc les autres sont des programmes.
00:34:10 Je peux vous dire, et je l'ai dit à plusieurs reprises,
00:34:15 nous sommes un pays qui doit importer la main-d'oeuvre.
00:34:22 Je vous le dis.
00:34:24 Il y en a qui sont choqués.
00:34:26 Ils peuvent être choqués s'ils veulent.
00:34:28 Mais je vous donne un exemple.
00:34:31 Je suis actuellement sur le projet de Saint-Mélima,
00:34:34 le projet manioc qui doit reprendre.
00:34:36 D'accord? Le projet manioc doit reprendre à Saint-Mélima.
00:34:40 Et il y a bien d'autres projets dans ce sens là-bas qui concernent le manioc.
00:34:44 Vous croyez qu'il y a combien d'actifs agricoles résidents à Saint-Mélima
00:34:48 qui sont libres, qui n'ont pas leur plantation,
00:34:51 qui peuvent produire actuellement le manioc
00:34:54 et pour pouvoir approvisionner cette usine et bien d'autres opérations qui sont là-bas?
00:35:01 Vous croyez qu'il y a combien?
00:35:03 Ils sont occupés dans des emplois précaires.
00:35:05 À Limbez, j'ai trouvé ce problème parce qu'on devait installer une usine de sucre.
00:35:11 Mais vous connaissez Limbez? Il y a la CDC, il y a l'Evacav, il y a les autres, et ainsi de suite.
00:35:15 Mais nous avons, quand on parlait avec le promoteur, un déshandicap.
00:35:20 Et bien c'était comment faire pour la main d'oeuvre?
00:35:25 Parce qu'on ne va pas aller débaucher des gens dans des entreprises existantes
00:35:30 pour venir faire la canne à sucre.
00:35:32 Et vous vous rappelez, moi je suis cadre SNI,
00:35:34 nous avons importé les gens de l'extrême nord et du nord pour la camsico en 1976 quand on l'ouvrait.
00:35:44 On a été obligé d'importer les gens.
00:35:46 Je veux par là vous dire que tous ces programmes que le gouvernement est en train de mettre en place
00:35:51 sur le plan agro-industriel, et sur le plan des chaînes de valeur,
00:35:57 dans pratiquement tous les domaines,
00:36:01 si ces programmes voient le jour,
00:36:04 alors le Cameroun n'aura pas suffisamment de ressources humaines pour travailler dans ces opérations.
00:36:11 Voilà ce que je voulais dire.
00:36:12 Et si quelqu'un me posait la question que M. Mouti raconte des histoires,
00:36:17 et bien attendons bien que ces programmes se mettent en oeuvre
00:36:21 et vous allez voir qu'il y aura un problème de ressources humaines, en quantité et en qualité.
00:36:27 Mais sauf qu'il y en a qui attendent depuis trois décennies.
00:36:30 Ils attendent, vous savez...
00:36:31 Qui ont pris de l'âge, qui sont à l'article de la retraite.
00:36:34 Ça fait partie de l'évolution d'un pays.
00:36:38 Ça fait partie de l'évolution d'un pays.
00:36:41 Si quelqu'un oublie qu'on a 60 ans,
00:36:44 et dans les 60 ans, vous pouvez déjà enlever pratiquement 10 ans,
00:36:50 parce que moi je les ai vécus,
00:36:52 c'est dans les années 68 et 70 que le président Ayadio commence à parler de 100 000 tonnes de cacao.
00:37:00 Vous voyez, c'est-à-dire le reveil économique.
00:37:04 Et quand vous prenez notre histoire,
00:37:05 elle a été perturbée pendant les premières années d'indépendance.
00:37:09 Il fallait prendre les choses en main,
00:37:12 les choses que les Blancs laissaient sur tous les domaines,
00:37:15 il fallait les prendre en main,
00:37:16 et après, commencer à produire.
00:37:20 Et on est allé très vite avec les plans quinquennat.
00:37:23 Les plans quinquennat ont donné ce que vous avez vu,
00:37:25 mais vous savez, l'industrialisation dans le contexte international,
00:37:30 qui n'est pas une chose facile pour nous les Africains.
00:37:34 Pas du tout. Vous savez pourquoi?
00:37:36 Parce que les autres ne vous donnent pas un cadeau.
00:37:38 Ne pensez pas que les autres vont venir,
00:37:41 alors qu'ils importent votre matière première ici,
00:37:44 ils vont la transformer chez eux,
00:37:46 et ils vous renvoient le produit fini.
00:37:49 Mais comment les autres vont pouvoir avoir, pour certains,
00:37:53 de bien meilleurs résultats que nous sur le terrain?
00:37:55 Qui a de meilleurs résultats que nous?
00:37:57 C'est un problème. Vous croyez qu'on est dernier?
00:37:59 On n'est pas dernier.
00:38:00 On n'est pas non plus premier.
00:38:01 On n'est pas premier.
00:38:02 On vise, le SND 2030 vise justement à ce que ce chemin soit accéléré.
00:38:12 Le problème, c'est un problème d'accélération et de mise en symphonie.
00:38:20 De mise en symphonie de toutes ces actions qui sont énormes.
00:38:24 C'est le directeur général du Fonds national de l'emploi.
00:38:27 En échangeant avec les chercheurs d'emploi dans notre pays,
00:38:31 l'impression qu'ils donnent, c'est que les horizons sont bouchés,
00:38:36 qu'obtenir un emploi est une affaire de réseau.
00:38:41 Comment persuader ces jeunes, pour la plupart, du contraire, M. le DG?
00:38:47 Au-delà de toutes les explications pertinentes que vous donnez.
00:38:50 Mais vous savez, nous sommes aujourd'hui dans un pays où,
00:38:56 par les ondites, le pessimisme s'est installé.
00:39:01 La gravité, c'est que ce pessimiste a gangréné pratiquement la jeunesse.
00:39:06 Il m'est arrivé de rencontrer un jeune et de lui demander
00:39:10 "Qu'est-ce que vous faites? Je ne fais rien.
00:39:12 Vous êtes inscrit au FNE?"
00:39:13 "Ah non, moi je vais m'inscrire là-bas. Pourquoi? Il n'y a rien là. Pourquoi?
00:39:17 J'ai un camarade qui s'est inscrit là-bas.
00:39:19 Il n'a pas eu de travail. Même deux, trois, cinq ans après, il n'a pas eu de travail.
00:39:23 Je voudrais dire à ces jeunes, un, en 33 ans d'existence,
00:39:30 ce n'est pas un million, trois, de chercheurs d'emploi que nous aurions dû recevoir.
00:39:37 C'est bien plus.
00:39:39 Si nous n'avons pas reçu, c'est parce que les jeunes ne viennent pas s'inscrire.
00:39:45 Je demande donc à tous les jeunes, inscrivez-vous au FNE.
00:39:50 Notre offre de service sera à votre disposition et vous verrez vous-même ce qui va se passer.
00:39:55 Et je demande aux entreprises, je profite de votre question,
00:39:59 je demande aux entreprises d'apporter leurs offres au FNE.
00:40:05 Ils ont la possibilité, en toute transparence, d'avoir la chance de recruter la personne qu'il faut au poste qu'il faut.
00:40:15 C'est eux-mêmes qui choisissent.
00:40:17 C'est la machine qui sélectionne les personnes qui ont le profil du poste qu'ils ont décrit.
00:40:22 Et en dernier recours, c'est l'entreprise, selon ses stratégies, qui choisit la personne à recruter.
00:40:31 Et vous avez lancé, Camille Moutet-Abidias, un certain nombre de programmes dont vous venez d'ailleurs de parler.
00:40:38 De mémoire, je cite celui orienté vers la diaspora, le PARIC, et un autre dirigé vers la jeunesse étudiantile, les jeunes diplômés.
00:40:52 Quel bilan vous faites de ces projets-là, de ces programmes, qu'est-ce qu'ils sont devenus ?
00:40:58 Est-ce que vous pouvez là aussi faire parler des chiffres ?
00:41:01 Je vous remercie. Ne serait-ce que pour cette question-là, ça méritait que nous nous rencontrions.
00:41:08 Des jeunes qui sortent diplômés, nous, dans nos investigations, à peine un tiers qui trouvent du travail après un ou deux ans, à la sortie de l'école.
00:41:21 Le reste vont remplir le stock des jeunes diplômés qui chôment, dont certains se retrouvent dans les villages.
00:41:29 Nous avons mis en place un programme en 1992. Dès que nous sommes arrivés, on a mis un programme pour ces jeunes.
00:41:37 Ça s'appelle le programme emploi diplômé. Il consiste en quoi ?
00:41:41 Vous savez, la meilleure formation, c'est sur le tas dans l'entreprise.
00:41:46 Vous êtes dans l'entreprise. Je vous prends un exemple, la banque.
00:41:49 Les actions de la banque, les opérations de la banque sont répétitives. C'est répétitif.
00:41:53 Si on vous met dans un poste bancaire, le chèque déplacé, c'est répétitif.
00:41:59 Au bout de trois mois, six mois, vous êtes banquier. D'accord ? Vous êtes banquier.
00:42:04 Et ça, je ne vous parle pas de choses en l'air. Je vous ai dit, tout ce que je vous dis, vous venez vérifier.
00:42:09 Ce programme a marché, mais nous avons eu un handicap, puisque nous devions payer sur l'indemnité du jeune 50%.
00:42:16 Et l'entreprise payait 50%. Bon. Quand l'État a eu des problèmes, nous n'avons pas pu avoir les moyens.
00:42:24 Et nous devons de l'argent aux entreprises jusqu'à présent à près de 600 millions.
00:42:28 Mais ces entreprises ont quand même recruté ces jeunes.
00:42:32 Alors, nous avons réfléchi dans notre ingénierie de formation.
00:42:36 On a transformé ce programme en programme PEDESI, c'est-à-dire Programme Emploi Diplômé Citoyen.
00:42:42 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si nous sommes des Africains, ce n'est pas le capitalisme tel qu'il se passe.
00:42:53 J'ai mon entreprise, je gagne beaucoup d'argent, je vais à Paris, je fais ma... Non.
00:42:58 C'est bien, il faut le faire, mais il faut penser aux autres, parce qu'on a une civilisation de solidarité et de communautarité.
00:43:06 Donc l'entreprise est comme foutue une antilope au village, on partage, toutes les familles mangent.
00:43:13 Donc quand une entreprise fait un bénéfice important, qu'elle donne la possibilité à des jeunes de se former dans son entreprise.
00:43:21 Donc je t'appelle toutes les entreprises pour ce programme que nous avons lancé.
00:43:27 Nous sommes aujourd'hui à plus de 500 jeunes, je crois, qui sont... Non, de plus de 1000.
00:43:33 C'est pas beaucoup, M. le Président. On est à plus de 1000, oui, parce qu'ils remplacent un autre.
00:43:37 Et l'autre, on était déjà à 14 ou 15 000 jeunes dans le PEP.
00:43:42 Maintenant, nous faisons la promotion d'un nouveau programme.
00:43:46 Et je t'appelle les entreprises, M. le chef d'entreprise, donnez la chance à ces jeunes de se former.
00:43:54 Nous avons fait un calcul. Si chaque entreprise nous prend un jeune, ce n'est pas du recrutement direct.
00:44:01 On ne vous demande pas de les recruter tout de suite.
00:44:04 Ils ont deux ans de formation dans un poste de métier dans vos entreprises, pour qu'ils maîtrisent un métier de l'entreprise.
00:44:12 Ils sont payés, bien sûr, et c'est l'entreprise qui paye, mais l'État, pas le ministère des Finances,
00:44:19 a donné une incitation fiscale pour cet argent que les entreprises payent.
00:44:25 Ils déduisent, donc ça ne leur coûte rien.
00:44:29 Deux ans après, si l'entreprise veut, elle recrute.
00:44:32 Et le jeune a trouvé du travail.
00:44:34 Si l'entreprise ne veut pas, elle laisse le jeune.
00:44:36 Mais ce jeune-là, il est immédiatement opérationnel.
00:44:40 Parce que s'il était dans une gestion de trésorerie, dans une banque,
00:44:43 quand il demande du travail dans la banque, quand il va arriver,
00:44:46 dès qu'on le met au poste, il travaille.
00:44:49 Puisqu'il a déjà travaillé dans une banque, il a appris ce travail dans une banque.
00:44:54 Donc, je vous demande de prendre ces jeunes.
00:44:59 Si chaque entreprise nous prend un seul jeune.
00:45:02 Les statistiques de l'INS parlent d'à peu près 34 000 entreprises formelles, disons 35 000.
00:45:11 Si on ne prend que ça, ça fait, en un jour, on peut placer 35 000 jeunes diplômés.
00:45:17 En un jour, s'ils ne prennent qu'un.
00:45:20 Or, quand nous avons commencé ce programme, nous avons des entreprises qui nous ont pris 20,
00:45:27 d'autres ont pris 30 et d'autres se sont même positionnées pour plus que ça.
00:45:32 Mais nous n'avons pas voulu, parce que ça ne se vend pas comme ça.
00:45:36 Il faut que l'entreprise ait des structures.
00:45:38 Parce que c'est une formation, vous ne pouvez pas être 150 employés dans l'entreprise
00:45:42 et vous prenez 500 jeunes à la formation.
00:45:45 Vous voyez, donc c'est assez surveillé.
00:45:48 Ce programme d'emploi diplômé est un puissant programme.
00:45:53 Et nous sommes pour l'instant les seuls à le faire.
00:45:56 Parce qu'il faut que chaque entreprise se souvienne qu'ils sont africains,
00:46:00 qu'ils sont cameroonais et qu'ils doivent se solidariser de ce drame.
00:46:06 Quand c'est notre propre enfant, nous sommes très sensibles.
00:46:09 Mais sachez que tous ces enfants sont nos enfants.
00:46:12 Un enfant qui a une maîtrise et qui risque tous les jours sa vie sur une moto
00:46:17 ou qui est allé travailler le champ, alors qu'il y a des possibilités qu'il se forme au moins.
00:46:24 Mais est-ce qu'il n'y a pas une gêne à faire le constat quand même
00:46:30 que les politiques publiques plaident pour l'employabilité des produits,
00:46:37 des diplômés, de l'enseignement supérieur notamment.
00:46:41 Comment comprendre qu'au moment où le discours officiel plaide pour l'employabilité de nos diplômés,
00:46:48 qui apportent des problèmes de compétence à la sortie de nos universités,
00:46:52 au point où on est obligé de se mettre à genoux devant les entreprises
00:46:56 pour renforcer leur capacité ou leur compétence.
00:46:58 C'est une très très bonne question.
00:47:01 Je vous ai dit tout à l'heure que pour créer des emplois dans un pays,
00:47:05 il faut créer des activités.
00:47:08 Vous avez dans les activités les travaux, les infrastructures et autres.
00:47:13 Et deuxièmement, vous avez les entreprises.
00:47:17 Le gouvernement fait bien de sensibiliser les jeunes qui sortent
00:47:24 pour leur dire qu'il n'y a pas qu'une seule possibilité d'aller travailler salarié.
00:47:29 Il y a une autre possibilité qui est d'aller travailler pour soi-même,
00:47:34 de créer sa propre entreprise.
00:47:37 C'est ce que fait le gouvernement.
00:47:40 Une incitation et même un appui.
00:47:43 Je vois le ministre de la Jeunesse qui, de temps en temps,
00:47:46 amène du matériel pour aider les jeunes à cet objectif.
00:47:51 Mais il y a une chose qui est claire.
00:47:54 Le gouvernement incite tous ces jeunes pour que la crème,
00:48:00 la crème des créateurs des entreprises, sorte.
00:48:04 Quand vous comptez les hommes d'affaires,
00:48:07 ça dit puissants, ils sont combien?
00:48:10 Quand vous les comptez, ils sont nombreux?
00:48:12 Ce n'est pas pour vous dire que créer une entreprise,
00:48:15 la faire développer et autres, c'est un trou d'aiguille.
00:48:18 Nous les appelons les hommes à la marge.
00:48:21 Ce sont des hommes spéciaux qui, dès l'école primaire,
00:48:24 vendent déjà les bonbons à ses collègues.
00:48:27 Vous comprenez donc pourquoi ces jeunes, riche en offres,
00:48:31 vendent de l'emploi, vous leur proposez l'autorisation?
00:48:34 Non, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:48:37 C'est une mauvaise incompréhension.
00:48:40 Le gouvernement n'a pas proposé à tous les jeunes d'aller faire des projets.
00:48:44 Vous avez l'impression que c'est la préférence aujourd'hui?
00:48:47 Non, c'est une interprétation.
00:48:49 Je vous dis la vérité de l'action du gouvernement.
00:48:52 Le gouvernement incite les jeunes,
00:48:56 met à la disposition des jeunes les outils,
00:48:59 les supports et même le financement, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:49:02 pour que ces jeunes-là se sentent capables de le faire.
00:49:06 Parce que les jeunes qui vont faire des auto-emplois et des micro-entreprises
00:49:11 doivent réfléchir deux fois.
00:49:13 Je m'adresse à eux, qu'ils réfléchissent deux fois.
00:49:17 Parce que nous, on a fait des tests là-dessus.
00:49:19 On a financé notre premier projet en 1992.
00:49:23 Chaque fois qu'on faisait des ateliers, des séminaires pour les jeunes,
00:49:26 pour l'entrepreneuriat, on faisait d'abord des tests d'entrepreneuriat.
00:49:30 Nous avons des tests.
00:49:32 Vous savez combien de jeunes avaient réellement la capacité de créer?
00:49:35 3%.
00:49:38 C'est vous dire pourquoi dans n'importe quel pays,
00:49:42 vous n'avez pas tout le monde qui crée des emplois.
00:49:46 Et encore que bon, quand même ces jeunes créent ces emplois
00:49:51 et qu'ils ont la capacité, c'est pour grandir.
00:49:55 Et quand vous aurez le temps,
00:49:58 et que vous passerez à votre deuxième phase de venir voir ce que nous avons fait,
00:50:01 nous avons des jeunes qui ont commencé petits
00:50:04 et qui aujourd'hui utilisent 5-10 personnes.
00:50:06 Ils ont grandi.
00:50:08 Et certains des jeunes qui ont cette capacité,
00:50:10 le gouvernement les incite et leur donne la possibilité de le faire
00:50:14 à travers un certain nombre de projets.
00:50:16 Il y en a au ministère de la jeunesse, il y en a un peu partout,
00:50:19 pour qu'ils puissent profiter de ça et réaliser leurs ambitions.
00:50:25 Ils sont bien heureux ceux-là, M. le député général,
00:50:27 mais à côté, il y a les autres qui ont la qualification,
00:50:32 mais à qui on demande l'expérience professionnelle.
00:50:37 Est-ce que ce n'est pas une manière subtile de les mettre hors jeu, ces jeunes?
00:50:42 Non.
00:50:43 Quasi systématiquement, on demande pour les zones d'emploi l'expérience professionnelle.
00:50:49 Oui, bonne question. Qui de l'oeuf et de la poule?
00:50:53 Qui de l'oeuf et de la poule?
00:50:55 Pour avoir l'expérience professionnelle, il faut être en entreprise.
00:50:59 Et c'est en entreprise que vous avez cette expérience,
00:51:02 et vous pouvez travailler.
00:51:04 On vous la demande.
00:51:06 J'espère que pendant qu'on parlait, vous vous rappelez du programme PEDSY.
00:51:09 Le programme PEDSY, c'est quel programme?
00:51:12 C'est un programme où on incite les entreprises à prendre ces jeunes
00:51:15 pour qu'ils se forment dans l'entreprise.
00:51:18 Et une fois formés dans l'entreprise, il n'y a plus de problème que vous posez.
00:51:22 C'est-à-dire que le jeune, après deux ans,
00:51:24 ne dit pas qu'il est licencié en sciences éco ou en finance,
00:51:29 il dit qu'il est auditeur interne et contrôleur de l'entreprise.
00:51:34 C'est-à-dire une fonction de l'entreprise.
00:51:36 Et ça parle au chef d'entreprise quand il voit
00:51:39 que c'est un contrôleur de gestion et un auditeur interne.
00:51:42 J'en ai besoin.
00:51:43 Oui, sauf qu'avec les chiffres que vous avez communiqués tout à l'heure,
00:51:46 11 000 pour la première phase et 500 pour la seconde,
00:51:49 on est bien loin du compte, M. l'État général.
00:51:52 Mais je vous ai dit l'handicap.
00:51:54 Je vous ai aussi dit l'handicap.
00:51:56 Je vous ai dit, c'est très cohérent tout ce que je dis là,
00:51:59 l'emploi coûte très cher.
00:52:02 Ben oui.
00:52:04 La formation, c'est 350 000 moyennes par personne.
00:52:07 300 000 personnes, ça fait 35 milliards.
00:52:10 Un projet moyen coûte un million.
00:52:15 Vous financez 100 000 projets,
00:52:19 c'est-à-dire 10 000 par province,
00:52:22 ça fait 100 milliards.
00:52:24 C'est pour ça que vous, Fondation de l'emploi,
00:52:26 vous avez renoncé vous-même à former.
00:52:28 Non, non, non.
00:52:29 Ça fait partie de vos missions de départ.
00:52:31 Je vous ai dit que le gouvernement s'est retrouvé devant des priorités
00:52:35 qui ont fait en sorte que nos revenus ont baissé.
00:52:39 Nos revenus ont baissé et nous ne pouvions plus continuer ces activités-là.
00:52:44 C'était normal.
00:52:46 Au moment où je vous parle,
00:52:48 le ministre des Finances vient d'instruire une étude
00:52:52 pour qu'on puisse lui dire ce qui se passe,
00:52:56 la problématique du Fondation de l'emploi par rapport à son financement.
00:53:00 Et il a mis deux mois pour qu'on lui donne le résultat de ces études-là.
00:53:04 C'est vous dire à quel point le gouvernement est sensible
00:53:08 à cette question de financement du Fondation de l'emploi.
00:53:11 Et aussitôt que nous avons ces fonds-là,
00:53:13 nous repartons.
00:53:15 Tu vois, nous, c'était...
00:53:17 Oui, nous, ça pionne sur le bouton.
00:53:20 Nous avons des programmes.
00:53:22 Regardez ces jeunes qui sont en ville.
00:53:24 Je vais vous dire, nous avons un programme
00:53:26 qui s'appelle Urban Special Employment Programme.
00:53:28 Nous l'avons créé pour les jeunes qui se traînent là,
00:53:31 dont vous parlez là,
00:53:32 et qui vous disent de "je veux dire ça, je veux ça, je veux ça".
00:53:35 Mais pendant que ces jeunes sont là,
00:53:37 regardez les routes dans les quartiers.
00:53:39 Vous avez vu les routes dans les quartiers?
00:53:41 Il y a des gens qui prennent leurs chaussures
00:53:43 comme certaines dames, elles tiennent comme ça,
00:53:45 elles portent des babouches et c'est en route qu'elles s'habillent.
00:53:48 Voilà les pierres qui sont sur les montagnes.
00:53:51 Qu'est-ce qu'on fait?
00:53:52 Eh bien, on met ces enfants au travail.
00:53:54 Ils s'en vont tailler les pierres.
00:53:56 Je ne vous parle pas de quelque chose qu'on va faire.
00:53:59 Je vous parle de ce que nous faisons.
00:54:02 Vous venez dans mon village, vous avez 800 mètres,
00:54:05 ma colline est comme ça, on a fait ça en 2007,
00:54:07 jusqu'à aujourd'hui, même pas un tour.
00:54:10 Aller à Marois, ce n'est pas loin,
00:54:12 ou envoyer quelqu'un filmer le demi-kilomètre
00:54:15 que nous avons fait en pierre,
00:54:17 dans le cadre de ce programme USEP.
00:54:20 Nous le développons à Ebolova, à Saint-Mélimas,
00:54:23 à Bafia, à Banjoum, à Berthoua.
00:54:26 Bon.
00:54:29 Quand je vous dis que nous devions être importateurs,
00:54:34 tous ces jeunes-là, on les met.
00:54:37 Les uns cassent les pierres, les autres aplanissent les pierres,
00:54:40 les gens font des rigoles en pierre maçonnée,
00:54:42 les autres posent les pierres sur les routes.
00:54:44 On n'aura plus jamais ces routes-là.
00:54:46 C'est millénaire.
00:54:48 Les Champs-Élysées à Paris, la place de Rome.
00:54:51 Allez voir la place de Rome.
00:54:53 C'est des emplois qui durent un mois, deux mois.
00:54:55 Mais vous savez comment se développe ce programme?
00:54:57 Quand les jeunes travaillent dans le cadre de ce programme,
00:55:00 ce n'est pas obligatoire.
00:55:02 C'est un jeune qui met de l'argent de côté.
00:55:05 Et cet argent qu'ils mettent de côté,
00:55:07 quand le délai arrive,
00:55:09 nous leur donnons trois fois ce qu'ils ont cotisé
00:55:12 pour créer une petite affaire
00:55:14 où allons se permettre de se faire former.
00:55:17 Et toujours, ces jeunes sont à notre disposition pour les placements.
00:55:20 Et ces jeunes apprennent des métiers.
00:55:23 Ah oui, ils apprennent des métiers pendant la formation.
00:55:27 Des métiers liés à cette activité-là.
00:55:33 Ça veut dire pour nous résumer sur cette question
00:55:36 que beaucoup de choses se font,
00:55:38 mais peut-être que le problème en réalité est un problème de communication.
00:55:41 Non, c'est un problème de communication.
00:55:44 Je voudrais vous dire merci parce que j'espère
00:55:47 que beaucoup de gens auront un tout petit peu appréhendé
00:55:52 ce que le chef de l'État a fait
00:55:55 en créant ce service d'emploi public comme ça.
00:55:59 Il n'y en a pas beaucoup dans le monde.
00:56:01 Sauf qu'il ne veut pas appréhender parce qu'il veut le ressentir dans la vie continue.
00:56:06 Mais elle est là. Je vous ai dit,
00:56:09 un homme qui est rassasié ne parle jamais.
00:56:12 C'est l'homme qui a faim qui vient te dire que tu es faim.
00:56:15 Tous ces gars qui reçoivent du travail, qui ont eu du travail, qui ont eu des conseils,
00:56:18 tous ces gars avec qui nous travaillons,
00:56:20 toutes ces actions que nous avons faites, ils ne vont pas les redire.
00:56:23 Mais ceux qui vont le dire, ce sont ceux qui n'ont pas de travail.
00:56:25 C'est eux qui vont dire qu'on a chaud, qu'on n'a pas de travail.
00:56:28 Deuxièmement, les moyens. Je vous ai dit que ça coûte cher.
00:56:31 Ça coûte cher. Ça coûte très cher.
00:56:34 Et là, je voudrais remercier le ministre des Finances
00:56:38 qui a été sensible à notre plaidoyer de toujours
00:56:42 et qui a engagé cette étude.
00:56:45 Et je mets de gros espoirs dans cette étude
00:56:48 pour que ceci soit pris en compte dans les budgets prioritaires
00:56:53 pour que nous puissions développer cette offre de services-là
00:56:56 qui va mettre au travail des milliers, je vous dis des milliers, des milliers d'enfants.
00:57:00 Et peut-être avant l'étude du ministre des Finances,
00:57:03 il y a eu celle que vous-même vous avez menée.
00:57:06 Je rappelle que vous êtes, en plus d'être directeur général du FNE,
00:57:11 vous êtes un auteur très prolique.
00:57:13 Vous avez commis un certain nombre d'ouvrages,
00:57:16 donc un sur l'emploi en Afrique au sud du Sahara, Que faire ?
00:57:20 Et là-dedans, vous préconisez un certain nombre de choses.
00:57:23 La responsabilisation du secteur privé, vous en avez abondamment parlé,
00:57:27 qui doit prendre donc sa part dans le combat contre le chômage.
00:57:30 La fonction publique, l'éparpillement des structures d'intervention, entre autres.
00:57:36 Est-ce que vous avez le sentiment, vous, là j'interroge l'auteur,
00:57:40 d'avoir été entendu ?
00:57:42 Pas suffisamment, pas assez.
00:57:44 Je ne veux pas dire pas du tout, parce qu'un livre comme le mien, je l'ai fait très petit.
00:57:50 Pourquoi ? Parce que je voulais que le maximum de gens,
00:57:53 surtout les hauts responsables, le lisent.
00:57:56 Même moi qui vous parle, quand je lis un livre,
00:57:59 et que j'arrive à un endroit, j'arrête, je relis peut-être une fois,
00:58:02 et après je ne finis pas.
00:58:04 Je voulais qu'on lise ce livre d'entrée.
00:58:06 C'est pour ça que je ne suis pas entré dans les détails.
00:58:08 Je n'ai pas détaillé les choses.
00:58:10 J'ai donné des pistes de solutions pour l'emploi en Afrique au sud du Sahara.
00:58:15 Le livre ne s'adresse pas au Cameroun,
00:58:17 il s'adresse à tous les pays de l'Afrique au sud du Sahara.
00:58:22 Et la préconisation la plus importante que j'ai dite dans ce livre,
00:58:28 et comme vous le voyez bien, vous voyez qu'elle n'est pas suivie,
00:58:31 c'était l'inversion du paradigme entre la croissance et l'emploi.
00:58:37 Et j'y tiens pour nos pays.
00:58:40 On ne doit pas rechercher des taux de croissance à deux chiffres,
00:58:46 on doit rechercher des taux de chômage les plus bas.
00:58:52 C'est-à-dire l'objectif que j'ai essayé, n'est-ce pas,
00:58:56 de suggérer aux États africains du sud du Sahara
00:59:01 qu'ils recherchent des taux de chômage les plus bas.
00:59:04 Et à travers les taux de chômage les plus bas,
00:59:07 ils vont atteindre des taux de croissance de qualité.
00:59:11 Parce que le taux de croissance, c'est quoi?
00:59:14 La somme des valeurs ajoutées vous donne le produit intérieur brut.
00:59:18 Et quand vous mettez la production des ménages et de l'administration,
00:59:22 vous avez le PMB d'une année à l'autre qui mesure le taux de croissance d'un pays.
00:59:28 Allez rentrer donc maintenant dans les valeurs ajoutées.
00:59:32 Vous allez voir là-dedans qu'il y a très peu de valeurs ajoutées sur les chaînes de valeurs.
00:59:41 C'est-à-dire l'industrialisation qui est la grosse préoccupation du gouvernement.
00:59:47 Et parfois même c'est un problème de prix.
00:59:50 Vous vendez du pétrole, le prix augmente et tout,
00:59:53 et bien c'est la valeur du pétrole.
00:59:56 S'il était vendu 20 francs, il deviendrait vendu 100 francs, c'est à valeur.
01:00:00 Donc le taux de croissance n'exprime pas réellement l'état social d'un pays,
01:00:12 l'état économique et social d'un pays sur le plan d'un problème comme le chômage.
01:00:17 Par contre, si on vise un taux de chômage bas,
01:00:21 et comme vous ne pouvez pas baisser le chômage sans des investissements,
01:00:25 sans les entreprises, sans les travaux,
01:00:28 et je viens de vous dire que ces entreprises doivent être des entreprises à valeur,
01:00:34 alors vous allez atteindre le même but.
01:00:37 C'est-à-dire que vous atteignez le même but avec un taux de croissance
01:00:42 qui risque même d'être beaucoup plus élevé que les taux de croissance
01:00:46 tels qu'ils sont cadrés en ce moment.
01:00:50 Vous trouverez des taux de croissance peut-être beaucoup plus élevés,
01:00:54 mais alors avec des taux de chômage très bas.
01:00:57 Mais jusqu'à aujourd'hui, cette préconisation qui est pour moi la plus importante
01:01:02 n'a pas encore fait école, je ne sais même pas si elle fera école.
01:01:07 Vous savez, je ne suis pas agrégé d'économie,
01:01:10 et tous les économistes vont balayer ça du revers de la main que ça n'existe pas.
01:01:15 Mais je les invite à aller entrer dans le calcul du taux de croissance dans nos pays
01:01:21 et de regarder là-dedans les chaînes de valeur qui permettent de créer des emplois.
01:01:26 Et ainsi de suite.
01:01:29 Monsieur le député Gérard, on va bientôt se séparer.
01:01:33 Mais dites-moi, après un peu plus de trois décennies passées à la tête du Fondationnel de l'Emploi,
01:01:40 de quoi êtes-vous le plus fier ?
01:01:43 Du nombre d'années passées ou du nombre d'emplois créés au profit des compagnies ?
01:01:52 Je suis très fier et très heureux d'avoir donné le maximum de moi-même
01:01:57 pour accomplir la mission que m'a confiée le chef de l'État.
01:02:02 Et ça, dans ma conviction la plus profonde, c'est ça qui me donne la satisfaction.
01:02:09 Parce que de fois, dans ce bureau, je balaie souvent les cibles de chemin
01:02:16 et je cherche ce qu'on peut faire pour ces chemins, pour qu'ils aient du travail.
01:02:22 Eh bien, mon offre de services est complète.
01:02:25 Nous avons touché à tout. Nous ne sommes pas restés à gérer un marché du travail.
01:02:30 Parce que si vous restez à gérer juste le marché du travail, c'est 10%.
01:02:34 Ça ne sert à rien de créer des services d'emploi public dans nos pays.
01:02:37 Combien d'entreprises il y a ?
01:02:40 Formel, je veux dire entreprise formelle.
01:02:42 Et combien d'emplois viendront sur le marché ?
01:02:44 Entre ceux qui sont de bouche à bouche et ceux qui sont famille à famille.
01:02:48 Et combien viendront sur le marché pour justifier un fonds national de l'emploi ?
01:02:53 C'est pour ça que je dis encore une énième fois,
01:02:57 c'est une idée de génie que le chef de l'État a eue,
01:03:01 de créer dans la même structure la possibilité,
01:03:04 non seulement de gérer le marché du travail,
01:03:06 mais de permettre à des gens d'avoir la formation qui leur permettra de réaliser leur bilan professionnel,
01:03:14 c'est-à-dire l'emploi vers lequel ils sont orientés.
01:03:17 Et s'ils ont des capacités, de leur permettre de créer leur petite entreprise,
01:03:23 ou ce qu'on appelle auto-emploi.
01:03:25 Donc ma satisfaction, c'est celle-là, d'avoir un devoir accompli.
01:03:30 Si j'ai des moyens, alors j'explose et j'espère, je vous le dis, j'explose,
01:03:37 et j'espère que comme au début, tous les pays africains viendront copier,
01:03:42 je dis jusqu'au petit papier en tête, ils copieront ici,
01:03:46 et cette fois-là, ils copieront les résultats.
01:03:49 Et à ceux qui, malgré tous vos efforts, et malgré tous leurs efforts,
01:03:55 à eux également, n'ont pas pu à date trouver un emploi.
01:04:00 Qu'est-ce que vous leur dites?
01:04:01 Je vous dis comme j'ai toujours dit, courage!
01:04:05 Courage jeune personne!
01:04:07 Restez obstinés!
01:04:09 Soyez obstinés!
01:04:11 Ne vous découragez jamais!
01:04:14 Je vais vous dire, un jeune m'avait donné son dossier, ça faisait trois ou quatre ans,
01:04:20 et un jour, on avait besoin de ce profit, je me suis souvenu,
01:04:23 j'ai appelé l'agence, et l'agence a retrouvé le dossier, cette personne travaille.
01:04:28 Le marché est déséquilibré, c'est-à-dire que vous qui demandez du travail,
01:04:33 vous êtes comme ça, et l'offre de travail est comme ça.
01:04:37 Il y a donc un déficit là-dedans, mais c'est un marché dynamique,
01:04:41 c'est-à-dire que au fur et à mesure, tous les jours, le marché augmente,
01:04:45 avec l'action du gouvernement, et ce n'est pas une action négligeable.
01:04:49 Je peux vous dire ça, parce que je suis tout ce que font certains ministères,
01:04:53 certains projets, et autres.
01:04:55 Ça donne des résultats, ça crée des entreprises, même si ces entreprises sont dures,
01:04:59 un an, deux ans, trois ans, et bien on a travaillé un an, deux ans, trois ans,
01:05:03 et ainsi de suite.
01:05:05 Ne vous découragez jamais!
01:05:07 Venez vous inscrire au Fonds national d'emploi pour ceux qui ne sont pas inscrits,
01:05:10 et pour les entreprises, apportez vos offres au Fonds national d'emploi
01:05:16 pour permettre de recruter des personnes adaptées et accroître la compétitivité de vos entreprises.
01:05:22 Monsieur le directeur général, une ou deux petites choses avant de nous séparer.
01:05:27 Le festival M'Bam Art, qui avait vocation à promouvoir les richesses culturelles du M'Bam,
01:05:34 à périodicité bien alte, semble présenter des signes d'essoufflement.
01:05:39 Oh, mais c'est bien alte!
01:05:41 Nous avons fait le dernier festival quand? En 2020.
01:05:44 Le prochain est programmé.
01:05:46 Justement, apportez votre contribution. C'est du 22 février au 3 mars.
01:05:50 Et cette initiative de ramener à leurs origines les Américains d'origine camerounaise,
01:06:00 on vous a vu également prendre les devants de cette initiative-là, qu'est-ce qu'elle est devenue?
01:06:04 Elle est là, elle est plus que jamais.
01:06:06 Vous voulez parler de Art Jammers, où je suis président d'honneur.
01:06:10 Je voudrais profiter pour remercier le chef de l'État pour l'appui qu'il nous donne.
01:06:16 Est-ce que vous savez que le monument historique pour l'humanité, c'est la mer de l'humanité?
01:06:22 C'est au Cameroun qu'il a été décidé qu'on construira le monument de la mer de l'humanité.
01:06:29 Tous les pays du monde viendront au Cameroun,
01:06:31 qui sera le siège de l'origine de départ de toutes les personnes que vous voyez dans le monde.
01:06:37 Sauf que là encore, les verbes sont au futur.
01:06:39 Non, ce n'est pas au futur, le dossier est là.
01:06:41 Nous avons l'appui du gouvernement là-dessus.
01:06:44 Non, ce dossier est en très bonne voie.
01:06:47 Le gouvernement est en traitement de ce dossier.
01:06:50 Vous verrez des résultats positifs d'ici peu.
01:06:53 Et pour finir, si j'ai dit Joël Imbide, M. le directeur général?
01:06:57 Joël Imbide, c'est un garçon extraordinaire.
01:07:01 Nous sommes très heureux de sa réussite.
01:07:03 C'est les affaires de Dieu.
01:07:05 J'ai assisté quand mon fils mettait son nom parmi les cinq personnes qu'il a amenées en Afrique du Sud.
01:07:11 Et en Afrique du Sud, il a vu son ancien coach, quand il était à Montverde,
01:07:16 qui a donné une bourse à Imbide et Imbide est parti là-bas.
01:07:21 Il ne jouait pas. Mon fils l'a fait qu'il aille dans une autre école.
01:07:25 Et Imbide est devenu ce qu'il est devenu pour la gloire de notre pays, le Cameroun.
01:07:30 Je suis très fier de ce garçon.
01:07:32 Le mérite est pour lui.
01:07:34 Camille Moutet Abidias, directrice générale du Fonds national de l'emploi.
01:07:37 Merci d'avoir accepté d'échanger aussi librement avec nous dans le cadre de cette édition de Présidence Actu.
01:07:43 On n'en attendait d'ailleurs pas moins.
01:07:45 Écoutez, vous n'attendiez pas moins. C'est moi qui vous remercie.
01:07:48 Vous savez qu'il fallait qu'on parle un peu de la question d'emploi.
01:08:03 Avant de nous quitter, signalons que ces derniers jours n'ont pas aussi été de tout repos
01:08:07 pour la première dame du Cameroun, Mme Chantal Bia,
01:08:10 qui s'est rendue cet après-midi même à la fondation qui porte son nom,
01:08:14 accueillir la délégation de l'Ordre souverain de Malte,
01:08:17 qui mène et soutient depuis quelques années maintenant diverses activités médicales de cette fondation.
01:08:24 Samedi dernier déjà, l'épouse du chef de l'État,
01:08:27 qui est par ailleurs ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO pour l'éducation et l'inclusion sociale,
01:08:32 et ambassadrice spéciale de l'ONU-SIDA,
01:08:35 a pris part au Hilton Hotel de Yaoundé, un gala de charité.
01:08:39 Un gala dont la cagnotte s'est élevée à plus de 30 millions de francs CFA,
01:08:44 destinés à soutenir les actions humanitaires de l'Ordre souverain de Malte dans notre pays.
01:08:48 Joseph Kemahongba.
01:09:01 Sous ses lambris dorés, l'Hotel Hilton de Yaoundé prête ses installations à une œuvre de charité.
01:09:08 Accueillie par le gouverneur de la région du centre, Nasseri Paul Beya, le préfet du Foundie,
01:09:13 le maire de la ville de Yaoundé, le directeur général de l'hôtel et l'ambassadeur de l'Ordre souverain de Malte,
01:09:19 la première dame cambournaise, Mme Chantabia, vient ici soutenir une initiative humanitaire,
01:09:25 en rehaussant de sa présence ce gala de charité pour les plus diminuées.
01:09:30 Marchant sur les traces de son idéal altruiste, rassembler et mobiliser tous ceux qui croient utiles
01:09:36 le maintien des actions de bienfaisance, la solidarité et l'entraide,
01:09:41 aspiration partagée par l'Ordre souverain de Malte.
01:09:44 Depuis sa création, l'organisation a bâti une chaîne de solidarité et d'espoir,
01:09:49 en vue de promouvoir la paix pour un monde meilleur.
01:09:52 Je tiens à remercier la première dame.
01:09:55 Sans sa présence, peut-être qu'il y aurait eu moins de motivation, d'animation et de joie à rendre service.
01:10:03 C'est par une ovation particulière que l'épouse du chef d'Etat effectue son entrée dans la salle du gala.
01:10:12 Autour des dignitaires, membres de l'Ordre souverain de Malte, les épouses,
01:10:17 les proches collaborateurs du chef de l'Etat, des membres du gouvernement et assimilés,
01:10:21 des hauts responsables du cabinet civil, de la présidence de la République,
01:10:25 des parlementaires, des ambassadeurs et chefs de mission diplomatique accrédités à l'UND,
01:10:30 la fondation Chantal Bia, le cercle des amis du Cameroun,
01:10:34 quelques membres de la famille présidentielle et bien d'autres invités.
01:10:38 Près de 300 convives criés sur le volet, tous mis par un objectif,
01:10:42 collectés des fonds pour soutenir l'hôpital Saint-Jean de Malte, de Njombe, dans le littoral,
01:10:48 l'unité des matériaux oncologie du centre mère et enfants de la fondation Chantal Bia,
01:10:53 le centre Rouen-Chabot de Mokolo dans l'extrême nord.
01:10:56 Grâce au concours de l'Ordre souverain de Malte,
01:10:59 2000 enfants ont ainsi été accueillis et soignés du cancer au centre mère et enfants.
01:11:04 Pour saluer l'engagement personnel de Mme Chantal Bia pour la santé des enfants,
01:11:09 l'Ordre souverain de Malte lui offre un ouvrage sur son cil de construction des hôpitaux.
01:11:14 J'aimerais que vous gardiez cette copie qui raconte les traductions de l'Ordre de Malte.
01:11:19 Autour d'un commissaire-priseur, garant de la bonne tenue du processus,
01:11:24 est organisée une vente aux enchères de 11 objets,
01:11:28 deux statuettes en métal, un sac de café Arabica de Cameroun,
01:11:32 un tableau hors normes, une bouteille de whisky, un champagne,
01:11:37 une statuette de Rouba en bois, une cave à cigare et un costume homme.
01:11:42 Près de 30 millions de Français et femmes collectés.
01:11:45 L'on applaudit pour cette pleine expression de la charité.
01:11:48 Dès qu'on parle de la charité, de l'accompagnement des personnes nécessitées,
01:11:53 on voit tout de suite Mme Chantal Bia, une fois de plus, elle a démontré ce soir.
01:11:59 Le président de l'Ordre souverain de Malte-France se félicite du succès d'une grande première.
01:12:04 Un orchestre accorde son acte à cette symphonie humanitaire.
01:12:08 Après plus de trois heures dans ce gala de charité, Mme Chantal Bia prend congé des convives.
01:12:14 Elle aura assumé pleinement ses missions d'ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO
01:12:19 pour l'éducation et l'inclusion sociale.
01:12:22 L'épouse du chef d'Etat regagne le palais de l'unité en milieu de soirée.
01:12:27 [Musique]
01:12:37 Sous un ciel radieux, la Fondation Chantal Bia est aux couleurs de fête ce lundi.
01:12:43 Un tapis rouge déroulait présage de la visite d'un hôte de marque.
01:12:47 Puis la surprise du jour, l'arrivée de Mme Chantal Bia.
01:12:50 Madame la présidente de la Fondation, soyez la bienvenue chez vous, chez nous, à la Fondation Chantal Bia.
01:12:57 Merci beaucoup, merci.
01:13:00 Le bouquet d'accueil est rehaussé par un dispositif humain des grands jours.
01:13:05 Mme Chantal Bia est sur les pas d'une humanitaire au service des plus démunis
01:13:10 et des enfants victimes de cancer soignés avec le concours déterminant de l'Ordre souverain de Malte.
01:13:15 [Musique]
01:13:19 La suite s'étouffe pas de course.
01:13:21 A la salle des actes du bâtiment total, le secrétaire général de la Fondation, Abisou Bidou,
01:13:26 se félicite du plaidoyer constant de Mme Chantal Bia,
01:13:29 dont la dynamique impulsion a permis la fonctionnalité de l'unité des matériaux oncologie.
01:13:35 La lutte contre le cancer de l'enfant continue.
01:13:39 Grâce à votre judicieux plaidoyer, Madame la présidente fondatrice.
01:13:44 Grâce aussi au soutien indéfectible et efficace de nos partenaires de l'Ordre de Malte.
01:13:51 Depuis 2005, cette unité soulage les souffrances des enfants atteints de cancer.
01:13:57 Elle est le symbole d'un partenariat agissant entre la Fondation Chantal Bia et l'Ordre souverain de Malte.
01:14:03 Depuis lors, 2000 enfants venus du Cameroun, de Guinée équatoriale, du Tchad et de la République centrafricaine
01:14:10 ont été accueillis et soignés.
01:14:12 1200 d'entre eux ont entièrement recouvert leur santé.
01:14:15 Le taux de guérison de 66% est un record en Afrique au sud du Sahara.
01:14:20 Venu de Rome et pédiatre de formation,
01:14:23 nos grands hospitaliers de l'Ordre souverain de Malte se félicitent des bons résultats obtenus.
01:14:28 Ils rassurent.
01:14:29 Nous souhaiterons et nous souhaitons augmenter en quelque manière notre partenariat.
01:14:34 Le président de l'Ordre souverain de Malte France,
01:14:36 Charlay Dorieu, en guise de reconnaissance à la contribution immense de Mme Chantal Bia à la santé des enfants,
01:14:43 lui remet ce présent.
01:14:45 Faisant ensuite le tour du propriétaire,
01:14:54 Mme Chantal Bia et ses illustres hôtes découvrent l'unité des matos-oncologie.
01:14:59 L'épouse du chef d'Etat n'hésite pas à poser des questions sur la prise en charge des enfants.
01:15:04 Elle encourage les parents, réconforte les tout-petits,
01:15:07 fidèle à la devise de la fondation Chantal Bia,
01:15:10 sourire, espoir et solidarité.
01:15:13 Tout au long du parcours, la première dame cambonaise se fait la grande défenseur de la santé de la mère et de l'enfant.
01:15:20 Créateur de mode nigérien, Alpha D, apprécie.
01:15:24 Cet hôpital qui accueille des Africains, ce n'est pas que les Cambonais seulement.
01:15:27 Une manière de montrer que le social, ce n'est pas que pour soigner,
01:15:31 c'est pour rendre gré, elle chante, elle danse avec les enfants.
01:15:34 Je retiens que c'est une humanitaire, un constat que toute première dame d'Afrique doit faire.
01:15:40 Elle est la marraine de tout le monde.
01:15:42 Avant de quitter la fondation Chantal Bia, l'épouse du chef d'Etat fait immersion
01:15:46 chez le monde des enfants pensionnaires de Children's Health Center.
01:15:50 Immersion culturelle également pour les dignitaires de l'Ordre souverain de Malte.
01:15:55 Moment privilégié pour le personnel médical,
01:15:58 visuellement ravi de cette visite qui a surpris plus d'un.
01:16:01 Le séjour de Mme Chantal Bia s'achève, mais le partenariat avec l'Ordre souverain de Malte
01:16:06 va continuer et même s'accentuer.
01:16:09 De bon augure pour la santé des enfants atteints de cancer.
01:16:12 Message qu'emporte Mme Chantal Bia sur le chemin du palais de l'unité.
01:16:27 Cette édition de World Magazine est à présent terminée.
01:16:30 Merci de l'avoir regardée.
01:16:32 Retrouvons-nous dans deux semaines. Bonsoir.
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