Henri et Annecy / Sensibilisation contre le harcèlement scolaire / Vers un remaniement ?

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Ergun Toparslan, Eric Revel, Arlette Chabot et Benjamin Cauchy

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-06-12##
Transcript
00:00 - SUD RADIO, mettez-vous d'accord, 9h10, Valérie Exper.
00:06 - Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver pour une nouvelle semaine
00:10 et des commentaires sur l'actualité aujourd'hui avec Ergun Toparslan, bonjour vice-président
00:16 et porte-parole de Territoire de Progrès.
00:19 Eric Revelle, vous êtes resté dans ce studio, bonjour.
00:22 Journaliste, éditorialiste sur SUD RADIO tous les matins, 7h20, tout compte fait.
00:28 Arlette Chabot également dans le studio, bonjour Arlette, toujours un plaisir également
00:32 de vous retrouver, journaliste, éditorialiste et c'est l'édito politique tous les lundis
00:37 à 7h35 sur SUD RADIO, Benjamin Cochier, bonjour, chef d'entreprise.
00:42 Beaucoup de sujets aujourd'hui, cette décision du ministre de l'Éducation pour lutter contre
00:51 le harcèlement scolaire, une heure de sensibilisation à venir au collège, une heure cette semaine,
00:57 qu'est-ce que ça va changer, remaniement à venir, pourquoi attendre ? Et puis Edouard
01:02 Philippe qui propose de réduire la durée des vacances scolaires, on va parler de beaucoup
01:05 d'autres choses évidemment, avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:10 Bon Eric, c'est l'actualité, ça sort un peu de la politique, allons-y.
01:14 - Djoko ? - Oui, votre coup de cœur.
01:17 - Je vais vous dire pourquoi Djoko, parce que...
01:19 - Djokovic, la victoire hier de...
01:21 - Nolet, comme on l'appelle, son 23ème grand titre du Grand Chemin, c'est le record absolu
01:26 devant tous les autres, bon alors je ne sais pas s'il s'en fait le plus grand joueur de
01:29 tennis de tous les temps, mais en tout cas, ça en fait quelqu'un d'unique comme titre
01:33 de l'équipe, mais surtout ce qui me plaît chez cet ultra-champion, c'est qu'en gros,
01:41 il n'est pas aimé, notamment des Français et en général des supporters occidentaux,
01:47 il affiche son patriotisme, il a le droit, on peut être pour, on peut être contre,
01:50 mais il affiche ses idées, il apparaît comme celui qu'on a écarté, vous vous souvenez,
01:57 quand il a voulu aller en Australie l'an dernier alors qu'il n'était pas vacciné, et cette
02:01 espèce de rebelle qui n'est pas populaire, qui souvent a le public contre lui, réussit
02:08 l'impossible.
02:09 Et moi j'aime ce type de caractère, j'aime ce type de personnage, j'aime ce type qui déclenche
02:15 des polémiques qui ne sont pas dans le politiquement correct, et qui pourtant, et qui pourtant
02:20 affiche un record absolu.
02:22 Donc il a évidemment des aptitudes tennistiques en termes de technique, de résilience qui
02:30 sont hors normes, mais ce côté "je vous emmerde" me plaît beaucoup.
02:36 - Ce n'est pas non plus le sportif du petit peuple, c'est l'un des sportifs les mieux
02:43 payés au monde.
02:44 - Oui d'accord, il est mieux payé au monde parce qu'il a un record absolu.
02:48 - Il a moins de partenaires financiers que d'autres qui n'ont pas tout à fait le même
02:53 palmarès que lui, mais qui sont plus populaires justement.
02:55 Et ça c'est intéressant.
02:56 Et le côté anti-populaire de Gioco qui ne cède sur rien, moi ça me plaît beaucoup.
03:01 C'est une forme de rebelle.
03:04 - Rebelle ou complot-plot demande Stéphane.
03:07 - On retombe dans le truc, complot-plot, ça veut dire que le mec il est regardé de travers,
03:14 c'est ça le problème.
03:15 - Il a gagné.
03:16 - Il défendrait les rebellions au Nicaragua contre les Américains en Amérique du Sud.
03:25 - Les bébés phoques aussi ça marche.
03:26 - Le type il serait super populaire.
03:28 - C'est sûr que ça doit être l'antivax.
03:31 - Non il ne dit pas qu'il est antivax, il dit qu'il ne s'est pas vacciné.
03:37 Ce que je veux dire c'est qu'il s'en sert lui-même comme du carburant.
03:41 - Plus je suis sifflé, plus il faut avoir un mental de folie.
03:46 - Hier ils étaient quand même un peu avec lui non ?
03:51 - Quand il s'assoit il est sifflé.
03:54 Ceci dit on pourrait dire beaucoup sur l'évolution du comportement du public à Langarose.
03:58 - Absolument, on l'a évoqué.
04:00 - Et je suis à Langarose depuis 40 ans.
04:03 - Et puis ses gradins vides aussi, je ne sais pas ce qu'il y a à faire.
04:09 - Il faut garder les Roland-Garros.
04:11 - Oui, ils sont des loges.
04:12 - Jean Gachassin, l'ancien président de la Fédération Française de Tennis avait une idée mais qui n'a pas fait florès.
04:17 C'était d'inverser les choses, c'est-à-dire de mettre les tribunes les plus populaires qui sont tout en haut du stade en bas et les loges en haut.
04:23 Ça aurait entraîné quelque chose.
04:25 Mais au moins ça avait du sens.
04:27 - Ou d'arrêter les déjeuners à Roland-Garros.
04:32 - Ça va durer très longtemps.
04:34 - Non parce que les gens viennent déjeuner, ils vont au tennis après.
04:38 Il y a beaucoup de gens qui viennent déjeuner et les gens qui sont à loge.
04:41 Donc d'arrêter ça et d'inviter les amateurs de tennis, je pense qu'il y aurait beaucoup moins de monde.
04:46 - Je pense que ça dépasse le tennis même.
04:48 Business et people très importants, il fallait absolument être à Roland-Garros.
04:52 Pas de bol, ça coûtait très cher.
04:54 Il y a aussi un souci en ce qui concerne la démocratisation de ce sport parce que finalement les places accessibles étaient très limitées.
04:59 On parle des prix des billets pour les Jeux Olympiques mais Roland-Garros, tous les ans chez nous, c'est quand même pas évident.
05:04 Donc à voir si la Fédération de tennis souhaite populariser un peu ce sport aussi et le rendre accessible à tout le monde.
05:08 - Oui, il y a beaucoup de places avec les fédérations.
05:10 - On peut faire du tennis très facilement, une raquette, c'est un équipement qui ne coûte pas très cher.
05:14 - Non, les cours coûtent plus cher.
05:16 L'actualité Benjamin Akosfi, c'est ce nouveau site.
05:22 - Oui voilà, c'est un petit coup de cœur au regard de la réforme des retraites.
05:27 Je sais qu'il y en a beaucoup qui vont être surpris de ces propos.
05:29 Mais je voulais surtout lancer un coup de chapeau finalement à l'administration française.
05:32 C'est assez rare pour le souligner.
05:34 Mais pour une fois, les décrets d'application sont en base d'être passé de la réforme des retraites.
05:38 Et le site inforetraite.fr est à jour.
05:41 Et donc ça c'est quand même plutôt rare pour le souligner.
05:45 - Donc on peut aller faire une simulation ?
05:47 - Absolument.
05:49 J'ai fait juste quelques petits éléments.
05:51 Vous pouvez effectivement faire vos simulations.
05:53 Vous avez des simulateurs d'âge et de montant de retraite.
05:57 Vous pouvez consulter votre relevé de carrière.
05:59 Vous pouvez faire une demande de retraite en ligne.
06:01 Vous pouvez télécharger un relevé de paiement.
06:03 Ou encore changer vos coordonnées bancaires.
06:05 J'ai l'impression d'enfoncer une porte ouverte avec cela.
06:07 Mais encore une fois, la concordance entre le décret d'application et une réforme
06:11 qui effectivement risque d'aller au bout.
06:14 Et bien donc ça c'est une bonne nouvelle.
06:16 Et puis moi en revanche, il y a quand même un bémol à cette histoire.
06:18 C'est que grâce à ce site, les français vont se rendre compte que la réforme des retraites,
06:23 quoi qu'elle en soit, ne leur permettra pas d'avoir plus de 50% de revenus
06:29 arrivé au moment de l'âge de la retraite.
06:31 Donc ça c'est une réalité.
06:32 Ils vont se rendre compte de ce qu'est le taux de remplacement
06:35 beaucoup plus facilement et beaucoup plus aisément qu'avant
06:38 où il fallait attendre vraiment la constitution
06:40 et l'accumulation de ces droits à la retraite
06:43 pour se rendre compte de ce qu'on allait avoir.
06:45 Aujourd'hui il va y avoir un outil simultané
06:47 et donc il va y avoir une prise de conscience
06:49 sur ce que représente la retraite et comment on la finance.
06:51 - Vous avez le nom du site ?
06:52 - Oui, inforetraite.fr
06:54 - Très bien.
06:55 Écoutez, pour une fois qu'il y a un truc qui marche...
06:56 - Vous avez vu ?
06:57 - Je dis un truc sympa sur le gouvernement...
06:59 - Ergoun Toparslan, vous vouliez quoi ?
07:02 C'est un coup de cœur pour Bernard Cazeneuve ?
07:04 - C'est si dur, mais ouais, c'est un coup de cœur.
07:06 - C'est dur, c'est dur.
07:08 - Poisson d'avril, poisson d'avril.
07:10 - Vous ne pensez pas ?
07:11 - Non, c'est un peu dur.
07:12 On est quand même dans la majorité présidentielle
07:14 derrière Emmanuel Macron.
07:16 Et c'est vrai que Bernard Cazeneuve qui a été un homme d'État,
07:18 un ministre de l'Intérieur incroyable pour moi,
07:20 qui est un ancien militant du Parti Socialiste,
07:22 a réuni beaucoup de monde à Créteil
07:24 pour un samedi du mois de juin
07:26 où il n'y a pas d'élection,
07:28 dans une année où il n'y a pas d'élection à court terme.
07:30 Mais il a tenu sa convention
07:32 avec à peu près 2000 personnes qui étaient présentes,
07:34 donc des figures également de la gauche qui étaient présentes.
07:36 - Dont François Hollande.
07:37 - François Hollande, Martin Schulz,
07:39 l'ancien président du Parti Social-Démocrate
07:42 allemand et européen.
07:44 Il y avait aussi le président du Parti Radical
07:46 qui était présent, des discours,
07:48 Nicolas Mayer-Rossignol, Michael De La Fosse,
07:50 Carole Desgardes, donc cette gauche anti-fort
07:52 au sein du Parti Socialiste et anti-NUPES s'est réunie
07:54 et a suscité un peu de mouvement dans la classe politique
07:58 parce qu'il y avait une alternative à ce Parti Socialiste
08:01 qui s'est clairement rangé 100% derrière LFI-NUPES.
08:05 Il y a cette aspiration à une gauche qui est républicaine,
08:08 qui est laïque, qui est droit dans ses bottes
08:10 et qui souhaite proposer une autre voie au français.
08:13 Il l'a dit clairement, ce qui était plutôt étonnant
08:15 par rapport à son profil.
08:17 Cette volonté, cette perspective de 2027
08:19 se dessine un peu plus pour lui.
08:21 Ce matin, il a annoncé je crois 10 000 personnes
08:23 qui étaient membres de son mouvement,
08:25 ce qui n'est pas négligeable non plus en termes de partis politiques.
08:29 - Et alors c'est un coup de cœur ou un coup de gueule ?
08:31 C'est quoi pour vous ?
08:33 - C'est un coup de cœur, parce qu'avoir une gauche républicaine, laïque,
08:35 hors NUPES, avoir une alternative...
08:37 - Vous pourriez le rejoindre ?
08:39 - Non, pas à court terme, parce qu'il y a quand même
08:41 quelques surjouges sur lesquelles on n'a pas trop compris.
08:43 Par exemple, sur la réforme de Tchadkata et sa position,
08:45 son rapport aussi à la majorité présidentielle,
08:47 au président de la République.
08:49 C'est un peu délicat, mais être uniquement
08:51 dans l'opposition à la NUPES, ok.
08:53 Mais en tout cas, proposer une alternative crédible
08:55 de centre-gauche au pays,
08:57 évidemment c'est salutaire, je pense,
08:59 pour notre démocratie.
09:01 - Petit tour de table, Eric ?
09:03 - Oui, ce qui est marrant, c'est qu'il a lancé
09:05 son mouvement qui s'appelle "La Convention".
09:07 - "Marrant" n'est peut-être pas le mot.
09:09 - Ah oui ? Avec Tchabot, il nous fera remarquer
09:11 immédiatement que ça sent un peu
09:13 du remake du PS
09:15 des années... Je ne sais plus quelle année d'ailleurs.
09:17 Avec Tchabot, "La Convention Socialiste".
09:19 Bon, mon Dieu !
09:21 - Ça ne rassure pas !
09:23 - Moi, je me dis toujours que quand
09:25 un homme politique qui veut revenir sur la scène,
09:27 il dirige un cabinet d'avocats important,
09:29 Bernard Cazeneuve,
09:31 est ciblé par des adversaires
09:33 plutôt de son camp, même si c'est l'extrême-gauche.
09:35 Mélenchon l'a traité de "notaire de province".
09:37 Il y a une députée,
09:39 j'ai oublié son nom parce que c'est tellement terrible,
09:41 Elleffi, qui a dit,
09:43 entre Hollande et Cazeneuve,
09:45 pourquoi ils ne sont pas à l'EHPAD, ou un truc comme ça.
09:47 C'est absolument hallucinant.
09:49 Ça veut dire que si on vous cible, vous pouvez peut-être représenter quelque chose.
09:51 Alors je ne dis pas qu'il va y arriver.
09:53 D'ailleurs, il n'a toujours pas dit s'il serait candidat à la présidentielle.
09:55 - On imagine ça.
09:57 - Et puis,
09:59 quand vous tenez un meeting,
10:01 que vous êtes une gauche raisonnable,
10:03 à Créteil, qui est une ville socialiste historique,
10:05 vous ne prenez pas trop de risques.
10:07 Vous avez des chances de remplir la salle quand même.
10:09 Même si apparemment,
10:11 il n'est pas payé pour la clim' parce qu'il faisait chaud.
10:13 - Apparemment, très très chaud.
10:15 - Et les Chabots,
10:17 candidature de Bernard Cazeneuve ?
10:19 - 2027, c'est loin.
10:21 Après, c'est un homme tout à fait respectable,
10:23 tout à fait sérieux,
10:25 intelligent, qui a été un bon Premier ministre,
10:27 surtout un excellent
10:29 ministre aussi de l'intérieur
10:31 dans les moments difficiles.
10:33 Bon, ça dit, tout ceci
10:35 ne nous rajeunit pas.
10:37 Donc, c'est vrai que du côté du Parti Socialiste,
10:39 si on n'est pas sur la Lingue 4,
10:41 si on n'a pas envie de l'UPS,
10:43 il faut trouver de véritables incarnations.
10:45 Alors, on parle beaucoup de Carole Delga,
10:47 en tout cas, quelqu'un
10:49 qui incarne un espoir
10:51 et qui n'a pas, quand même, derrière lui,
10:53 je ne sais pas dire un passif,
10:55 mais un passé qui commence à peser.
10:57 - Oui.
10:59 - Moi, j'aurais juste la question, c'est de se demander
11:01 si les Français sont à l'attente d'un technicien
11:03 ou d'un véritable
11:05 animal politique.
11:07 Et effectivement, ce que vous venez de dire, Arlette,
11:09 ça a été un très bon ministre de l'intérieur.
11:11 Je me souviens tout de sa dignité.
11:13 - Il est peut-être les deux.
11:15 - De la manière antigérée de l'administration centrale.
11:17 Effectivement.
11:19 Maintenant, est-ce qu'il a un leadership naturel ?
11:21 Est-ce qu'il a un charisme suffisant
11:23 pour pouvoir interpeller avec un message
11:25 de gauche les classes populaires
11:27 qui sont aujourd'hui émiettées entre la dupesse
11:29 par communautarisme ou
11:31 au Rassemblement National par désespoir et pouvoir d'achat ?
11:33 - Oui. On est franchement en un en termes de charisme.
11:35 - Je me pose la question. On est bien d'accord.
11:37 - Bon. On se retrouve dans un instant.
11:39 On va revenir évidemment sur ce qui s'est passé.
11:41 - Oui, mais M. 3% a été élu président de la République.
11:43 - Bien sûr. C'est ce que je dis.
11:45 On va revenir sur ce qui s'est passé
11:47 à Annecy et sur Henri en particulier.
11:49 Et puis, on va reparler
11:51 du petit Kenzo dans un instant.
11:53 A tout de suite.
11:55 - Sud Radio. Mettez-vous d'accord.
11:57 9h-10h. Valérie Exper.
11:59 - Et de retour avec vous
12:01 pour commenter l'actualité
12:03 sur Sud Radio. Arlette, je vais vous donner la parole
12:05 dans un instant pour votre coup de coeur.
12:07 Moi, je voulais revenir sur une information
12:09 qui a fait 10 lignes dans Le Parisien
12:11 samedi que personne n'a reprise.
12:13 Le petit Kenzo, vous vous souvenez, la semaine dernière,
12:15 on en a parlé pendant des jours
12:17 et des jours sur l'ignominie d'attaquer un enfant.
12:19 L'enfant n'a pas été attaqué.
12:21 Les caméras de surveillance
12:23 ont montré que
12:25 les supporters... Alors, le père...
12:27 Non, mais vous êtes tous sidérés. Moi, je le suis aussi.
12:29 Et que personne ne relève cette information.
12:31 Il y a eu une enquête de police qui a été menée
12:33 qui montre que le père
12:35 a rangé,
12:37 défié les supporters
12:39 d'Ajaccio en embrassant son maillot.
12:41 Ils sont montés dans la loge.
12:43 Ça a duré 13 secondes.
12:45 13 secondes. Ils ont foutu leur poing dans la figure
12:47 au père. Ils lui ont demandé
12:49 de retirer son maillot et ils sont repartis.
12:51 A aucun moment, l'enfant n'a été touché.
12:53 Ça pose la question,
12:55 mais à coup de pas aussi, des médias
12:57 et de tout le monde qui s'engouffre
12:59 sur les déclarations d'une femme qui n'était pas là
13:01 et qui raconte cette histoire.
13:03 Et aujourd'hui, on en a quand même fait des tonnes.
13:05 Le président de la République, tout le monde est intervenu.
13:07 Or, ils ont menti.
13:09 Donc, c'est...
13:11 - Oui, c'est d'autant plus grave
13:13 sur ce qu'ils ont prétexté.
13:15 Il a mis en avant aussi la maladie de cet enfant.
13:17 - Oui, la maladie de l'enfant.
13:19 Que l'enfant ait été choqué, c'est une chose.
13:21 Que les supporters soient des cons, c'est aussi
13:23 entendable.
13:25 Mais il y a quand même toute
13:27 une émotion autour de l'agression
13:29 de cet enfant qui n'a pas eu lieu.
13:31 Avec un président de la République qui réagit
13:33 et je sais pas...
13:35 - C'est le traitement de l'émotion.
13:37 Ça me fait penser à Léonarda
13:39 dans un autre contexte où on a mis en exergue
13:41 une gamine et que derrière, il y a eu
13:43 tous des faits politiques qui se sont construits autour.
13:45 Et on est en train aujourd'hui d'occuper
13:47 les gens avec des émotions.
13:49 De façon ponctuelle. Effectivement, là, tout le monde
13:51 est pris à son propre piège. C'est malheureux.
13:53 Il n'y a rien d'autre à dire. C'est triste.
13:55 - C'est une personne qui a participé à l'organisation
13:57 de la venue de Kenzo en Corse, qui a raconté
13:59 cette histoire alors qu'elle n'y était pas.
14:01 Qui dit que l'enfant lui a brûlé
14:03 le maillot devant lui. Non.
14:05 On ne l'a pas touché, cet enfant.
14:07 Donc je pense que les médias auraient aussi
14:09 un travail, et je m'inclus dedans,
14:11 à faire. Je sais pas, laissez-moi vous en penser.
14:13 Au moins de revenir sur l'information.
14:15 - Pour en trouver des sources, quoi.
14:17 - Si vous réagissez dans l'émotion, parce que ça paraît
14:19 tellement invraisemblable de mentir
14:21 sur une chose comme ça. - Oui. Immédiateté
14:23 et émotion. Donc ça, c'est les
14:25 anti-journalistiques
14:27 par définition, mais on tombe tous dans le panneau.
14:29 - On tombe tous dans le panneau. - C'est vrai, puisqu'on va
14:31 parler d'Annecy, la réaction des politiques
14:33 est immédiate avant de savoir qui est l'individu.
14:35 On dit "une attaque terroriste".
14:37 Donc il faut
14:39 absolument faire attention.
14:41 On regarde, on prend des éléments
14:43 et on ne s'en va pas. - On attend.
14:45 - Voilà. On attend. Parce que ceux
14:47 qui ont dit, notamment
14:49 en Corse, qu'il n'y avait pas eu d'attaque
14:51 sur l'enfant, on a dit "menteur,
14:53 salaud, immonde".
14:55 Ils se sont fait insulter. Donc je pense que vraiment,
14:57 il faut se calmer. Et l'émotion,
14:59 on peut la comprendre,
15:01 mais d'abord, on regarde les faits.
15:03 - Éric ? - Oui, oui, j'espère
15:05 que l'info du Parisien est bonne.
15:07 - C'est l'enquête de police.
15:09 C'est l'enquête d'immunisation et les images
15:11 de la surveillance. - Je le dis ça parce que moi,
15:13 je me souviens de détails qui avaient été donnés par
15:15 d'ailleurs je ne sais trop qui, en disant que
15:17 la tête du gamin qui est malade,
15:19 qui a un cancer du cerveau, avait
15:21 heurté la rombarde, enfin il avait été projeté,
15:23 etc. Donc là, on n'est même pas dans la désinformation,
15:25 on est dans l'invention.
15:27 - Purée d'âme dans le mensonge. - Mais vous savez,
15:29 il y a eu un autre fait
15:31 qui a fait couler beaucoup d'angles, même si ça n'intéresse pas grand monde,
15:33 c'est l'intrusion d'un supporter
15:35 bordelais lors du dernier match
15:37 Rodez-Bordeaux.
15:39 Le type a été,
15:41 le joueur
15:43 de Rodez qui a été blessé,
15:45 qui aurait été blessé,
15:47 a été hospitalisé pour... - Il a eu une commotion cérébrale.
15:49 - Voilà, pour présomption de...
15:51 Bon, effectivement, quand vous voyez les images,
15:53 vous avez du mal à le croire, et visiblement,
15:55 je crois que Bordeaux
15:57 a déposé une plainte, parce que visiblement, c'est une façon
15:59 pour Rodez de faire annuler le match
16:01 et de ne pas...
16:03 - Descendre. - De ne pas descendre de...
16:05 Donc, je ne dis pas... Enfin, vous voyez, on est
16:07 complètement manipulés, oui, par l'émotion, par l'image,
16:09 mais ce que vous dites sur Kenzo devrait faire
16:11 beaucoup plus de bruit que ça. - Bah oui, oui, c'est pour ça
16:13 qu'il y a un groupe de partisans. - D'ailleurs, il y a des penseurs qui commencent à
16:15 se pencher vraiment sur le sujet. Pierre Rimbert
16:17 dans Le Monde Diplomatique a fait un article,
16:19 bon, il va un peu trop loin, il veut interdire
16:21 en plus, vous voyez, les chaînes d'information
16:23 continue, qui lui, ce sont des machines
16:25 à laver, qui à chaque fois, comme je disais tout à l'heure,
16:27 surfent sur les émotions, et qui nous
16:29 fait perdre un peu nos pédales. Nous, sur les situations
16:31 d'Annecy, nous, on était sur le plateau, en direct,
16:33 sur CNews, le matin,
16:35 avec Jean-Marc Morandini, et effectivement,
16:37 c'était très délicat, on ne savait pas quoi dire, on ne savait pas
16:39 comment s'avancer, mais ça pouvait aller très vite
16:41 en sucette, si je peux
16:43 me permettre de le dire comme ça, parce que
16:45 dès qu'on est dans l'émotion, dès qu'on surfait
16:47 là-dessus, c'est très compliqué, et il y a des réflexions
16:49 aussi de ce type-là. - Mais là, on aurait peut-être
16:51 dû être plus prudent, l'article du Péralésien explique
16:53 que c'est un message qui a été publié sur Facebook
16:55 qui a provoqué évidemment une avalanche de
16:57 réactions, le message a été retiré
16:59 puisqu'il a été écrit par cette
17:01 femme qui avait organisé la venue
17:03 de Kenzo, mais qui n'était pas dans la loge,
17:05 et donc, enfin, cette histoire
17:07 est absolument... - Personne ne peut imaginer qu'on joue,
17:09 qu'on instrumentalise... - Absolument, la maladie
17:11 d'un enfant. - C'est un enfant malade, on dirait ça.
17:13 - C'est impensable de oser faire un truc pareil.
17:15 - C'est pathétique. - À suivre.
17:17 Parlons d'Henri.
17:19 Henri qui a aussi été l'objet de polémiques.
17:21 - Henri Dark pour Daniel Schleser, mal dans Libération.
17:23 - Oui, absolument, vous devrez
17:25 en réagir. Arlette, qu'est-ce que vous vouliez nous dire
17:27 sur... C'est votre coup de coeur.
17:29 - Écoutez, moi je trouve que...
17:31 Moi j'aime bien l'héros, finalement. Je me suis dit
17:33 que c'était formidable,
17:35 et c'était la seule consolation,
17:37 c'était l'apparition
17:39 de Henri, le héros au sac à dos,
17:41 comme on a dit, c'est-à-dire celui qui est là
17:43 par hasard, on sait qu'il fait un pèlerinage,
17:45 il fait le tour des cathédrales
17:47 de France, donc il était Annecy
17:49 pour la cathédrale d'Annecy,
17:51 il se trouve dans le jardin, il voit ce type
17:53 qui se précipite vers les enfants,
17:55 il a son sac à dos, il court.
17:57 Il court derrière lui, il essaye de l'intercepter.
17:59 Il aurait pu se prendre un coup de couteau, ça n'a pas été
18:01 le cas, et heureusement
18:03 pour tout le monde.
18:05 Donc moi je dis, évidemment, chapeau.
18:07 Il y en a d'autres, il y a aussi
18:09 l'assistante maternelle qui a protégé les enfants.
18:11 Mais Henri, c'était celui qui a été
18:13 effectivement vu,
18:15 parce que là aussi, c'est la force des images,
18:17 on l'a vu courir encore une fois,
18:19 donc c'est important, et il est modeste.
18:21 Son modèle, c'est Arnaud Beltrame,
18:23 voilà, commandant,
18:25 effectivement, colonel de gendarmerie,
18:27 qui lui a donné sa vie pour protéger, effectivement,
18:29 lors d'une prise d'otage, une caissière.
18:31 Et donc il a été tué par
18:33 le terroriste, et il y en a eu d'autres.
18:35 Effectivement, des gens courageux,
18:37 alors je ne les rappelle pas tous,
18:39 mais c'est vrai que c'est le cas de ce Malien
18:41 qui avait sauvé un gamin qui était
18:43 suspendu au quatrième étage.
18:45 Il y a celui qui avait planqué, caché,
18:47 lors de la prise d'otage de l'hypercaissière.
18:49 Les Américains qui ont
18:51 évité un attentat dans le Talis
18:53 en arrêtant aussi.
18:55 Donc, alors tout ça fait ringard, on dit
18:57 "Ah, le mythe du héros, c'est nul".
18:59 Mais finalement, après avoir bien réfléchi,
19:01 je me suis dit que ça fait du bien.
19:03 Alors si on parle de décivilisation,
19:05 ce que je comprends tout à fait,
19:07 c'est que de temps en temps, il y en a qui montrent
19:09 qu'ils peuvent être civilisés.
19:11 Et il n'y a rien de plus fort, évidemment,
19:13 que de mettre sa vie en jeu
19:15 pour sauver celle des autres.
19:17 Donc, chapeau,
19:19 et c'était un seul moment de réconfort
19:21 dans cette histoire.
19:23 - Il y a eu aussi cet homme qui a écrit un livre,
19:25 ancien journaliste, qui a défendu une jeune femme
19:27 dans le métro. - Oui, oui, Concorde Rouge.
19:29 - Concorde Rouge. - Alors là, lui, on l'a laissé
19:31 tout seul. - Complètement tout seul.
19:33 - Donc quand on intervient, franchement,
19:35 c'est bien. - Difficile de dire, est-ce que
19:37 vous seriez intervenu les uns et les autres ?
19:39 - Je crois que c'est...
19:41 On s'est posé la question, moi je me suis posé la question,
19:43 mais j'aurais eu beaucoup peur.
19:45 Il a fait preuve d'un énorme courage,
19:47 c'est vraiment parfait. Evidemment, c'est pour ça que toute cette
19:49 avalanche aussi sur les réseaux sociaux, parce qu'il
19:51 avait un t-shirt, je sais pas quoi, il était...
19:53 - Il avait juste un petit drapeau
19:55 bleu-blanc-rouge. - Et tant mieux, c'est d'autant plus
19:57 un point d'anecdote fier,
19:59 encore heureux, et au contraire, c'est quelque chose
20:01 qui est encore plus valorisable. Mais
20:03 l'acte de ce monsieur est absolument phénoménal.
20:05 - Oui, Eric ? - Moi, si vous voulez,
20:07 sur l'événement, oui, Arlette a tout dit,
20:09 mais moi j'ai été scandalisé par le papier
20:11 tribune d'un monsieur qu'on connaît bien,
20:13 qui s'appelle Daniel Stederman, dans "Libération",
20:15 qui
20:17 se gousse
20:19 du héros, parce qu'il a un drapeau
20:21 bleu-blanc-rouge sur l'épaule, parce que
20:23 il a la foi chrétienne, cheville
20:25 au corps, bon,
20:27 parce qu'il dit qu'il n'est pas un héros
20:29 et que n'importe quel Français devrait faire
20:31 la même chose. Vous voyez, cette stigmatisation
20:33 d'un homme
20:35 blanc, croyant,
20:37 souriant, décontracté,
20:39 qui vole au secours
20:41 de la veuve et de l'orphelin, si j'ose dire, ça ne plaît pas
20:43 aux gens de gauche, de Libération.
20:45 Et ça, ça me met en colère,
20:47 je veux dire, parce que
20:49 Daniel Stederman,
20:51 qu'on a connu plus courageux,
20:53 il bascule
20:55 dans une espèce d'aigreur,
20:57 oui, un peu
20:59 anti-blanc, anti-chrétien,
21:01 anti-racine de ce pays,
21:03 et vraiment, son papier m'a mis très mal à l'aise.
21:05 Alors j'ai vu qu'il avait fait une espèce de tweet de rectification,
21:07 genre "c'est pas ce que j'ai voulu dire",
21:09 oui, si on l'a pas compris, c'est qu'il écrit
21:11 mal Daniel Stederman, donc il devrait faire autre chose.
21:13 - Mais là, il ironie ce matin sur
21:15 la tribune de Robert Redeker, ce matin,
21:17 dans le FIARO,
21:19 "Henri Dantsel, méro ordinaire
21:21 et incarnation du courage", donc il le tweet,
21:23 et on imagine, il dit le titre
21:25 "Mythologisation de
21:27 Henri Dantsel, me j'y plus de".
21:29 Donc, là aussi, il a
21:31 rectifié, mais on voit que ça lui plaît pas.
21:33 - Son papier s'appelait "Henri Dark", vous voyez, pour faire croire
21:35 qu'il faisait partie de la famille de Jeanne Dark,
21:37 vous savez, celle qui aurait entendu des voix
21:39 pour goûter l'anglais hors d'Orléans.
21:41 Donc tout ça, c'est pas terrible, quand même.
21:43 À part d'un journal qui avait
21:45 une autre tenue. Après,
21:47 juste pour revenir sur l'I.B.,
21:49 la bonne nouvelle, c'est que plus personne ne lit le journal,
21:51 donc finalement, il a écrit pour personne.
21:53 - Oui, c'est tout ce que ça vaut.
21:55 - En revanche, juste un truc,
21:57 moi, c'est en tant que père de famille
21:59 que j'ai réagi à ces images-là,
22:01 et j'ai trouvé, effectivement, que l'histoire
22:03 d'Henri, parce que c'est une histoire
22:05 qu'on raconte aux gens,
22:07 c'est quand même une belle histoire, et quand on a des ados
22:09 à la maison, on préfère, effectivement,
22:11 pouvoir évoquer avec eux l'actualité, en disant
22:13 "Regardez, il y a une jeunesse qui aime son pays,
22:15 qui s'engage
22:17 pour l'autre, sans connaître
22:19 la victime", et ça, c'était plutôt
22:21 sain à pouvoir évoquer avec ses enfants.
22:23 - Ce qui est insupportable, c'est que
22:25 ceux qui disent "Il est musulman",
22:27 "Il était malien", c'est impossible qu'il ait sauvé un gosse.
22:29 Il y a ceux qui disent "Il est chrétien",
22:31 "Il est château",
22:33 c'est insupportable, ça va pas.
22:35 Donc, je veux dire, la lecture
22:37 des actes des uns et des autres,
22:39 en fonction de leur conviction personnelle
22:41 ou de leur idéologie, c'est franchement
22:43 insupportable. - On se retrouve dans un instant
22:45 sur Sud Radio avec vous, pour
22:47 commenter la suite de l'actualité.
22:49 A tout de suite.
22:51 - Avec vous sur Sud Radio,
22:53 on continue de commenter l'actualité.
22:55 Un mot quand même sur les complotistes
22:57 de sortie dans l'histoire
22:59 d'Henri et d'Annecy,
23:01 quelques tweets,
23:03 parce qu'il y en a eu quand même pas mal,
23:05 qui ont mis en doute ce qui s'est passé,
23:07 qui ont repris, à un moment,
23:09 la phrase d'Henri, justement,
23:11 qui dit "dans l'opération",
23:13 enfin, dans l'attaque,
23:15 "opération", ça veut donc dire que c'était prévu.
23:17 Celui que je préfère, c'est
23:19 celui que je préfère, c'est
23:21 une femme qui dit
23:23 "j'ai fait chez moi la reconstitution de la scène
23:25 du crime, j'ai eu bien du mal car un bébé
23:27 de 22 mois, ça ne tient pas dans un landau,
23:29 ça court partout et dans les landaux fermés, ce qu'on
23:31 distingue avec difficulté, c'est la tête du bébé.
23:33 J'ai mis plusieurs coups de couteau, ce qui
23:35 en reste ne peut pas aller bien
23:37 aujourd'hui." - Je suis pas vrai, c'est une malédiction.
23:39 - Bref, rien ne va dans cette histoire.
23:41 Donc on a ça,
23:43 on en a un autre qui a... - C'est un faux bébé,
23:45 dans le poussette. - Voilà, il y en a
23:47 un autre. Alors lui, il dit
23:49 qu'en fait, le frère d'Henri
23:51 travaille chez Atos. Atos, attention,
23:53 société dont
23:55 Édouard Philippe est un des
23:57 administrateurs. Le complot est
23:59 sorti sur cette affaire, ce qui est absolument
24:01 lamentable.
24:03 Ce qui est absolument lamentable.
24:05 Passons
24:07 à l'actualité du jour
24:09 également, avec le
24:11 harcèlement scolaire et le ministre
24:13 de l'Éducation qui se réveille
24:15 et qui... On appuie sur un bouton,
24:17 on parlait de l'émotion, il faut réagir,
24:19 instanter, donc il
24:21 faut une heure de sensibilisation,
24:23 une heure de sensibilisation
24:25 pour traiter du
24:27 harcèlement scolaire. Benjamin Cochy,
24:29 ça vous inspire quoi ? - Moi je suis désespéré.
24:31 Je suis désespéré de l'éducation nationale,
24:33 de ce qu'elle est devenue. Je m'attendais
24:35 à un numéro vert. - Oui, il y en a
24:37 déjà un, il y en a 32. - Il y en a déjà un, peut-être qu'il va en faire un deuxième.
24:39 Voilà. C'est pas
24:41 à la hauteur des attentes, mais
24:43 on peut faire des heures de sensibilisation
24:45 à tous les maux de la planète, à tous les sujets
24:47 de la planète. Une heure sur l'écologie,
24:49 une heure sur le LGBT, une heure sur le harcèlement.
24:51 À partir du moment où on prend des éléments si fondamentaux
24:53 que le harcèlement scolaire
24:55 comme une matière
24:57 supplémentaire ou comme un module,
24:59 un tuto, un MOOC, vous appelez ça comme
25:01 vous voulez, une heure à valider
25:03 pour dire que ça y est, on a coché la case
25:05 du harcèlement scolaire et donc du coup l'éducation nationale
25:07 ouvre son parapluie
25:09 de responsabilité. Nous, on a mis, on a
25:11 expliqué aux enfants que c'était pas bien.
25:13 L'éducation nationale court
25:15 après un changement de société
25:17 et est complice de ce changement de société.
25:19 La seule chose qu'a à faire l'éducation nationale
25:21 pour moi, c'est de remettre l'autorité
25:23 au milieu de tout corpus
25:25 éducatif. Et l'autorité,
25:27 ça passe par l'autorité du prof,
25:29 ça passe par l'autorité des adultes,
25:31 ça passe aussi pour les parents
25:33 à respecter l'autorité du prof quand il
25:35 dit quelque chose à un enfant. Et à partir du
25:37 moment où on aura remis en place ce chaînon d'autorité,
25:39 je pense que les enfants, entre eux,
25:41 également, auront une notion
25:43 de respect mutuel. Enfin, je pense sincèrement
25:45 que la clé de voûte de
25:47 notre société aujourd'hui, c'est
25:49 la perte d'autorité. Il n'y a plus de traitement
25:51 de l'autorité, il n'y a plus de conséquences à une perte d'autorité,
25:53 il y a une impunité qui s'est installée partout.
25:55 Aujourd'hui, les gamins ne font que reproduire, finalement.
25:57 Cette impunité qui existe chez les adultes.
25:59 - Oui, Eric Travel... - Je suis dur, mais...
26:01 - Écoutez... - Il y a plusieurs choses.
26:03 Là, vous parlez de comment rétablir
26:05 l'autorité. Après, il y a la
26:07 politique et la réaction du ministre.
26:09 - Je le dis souvent, et décidément,
26:11 Papendaye ne fait que me donner
26:13 raison. Je dis souvent
26:15 qu'un grand intellectuel ne fait pas forcément
26:17 un grand ministre de l'éducation. Je veux dire, il le prouve encore.
26:19 Pourquoi ? Évidemment que la cause du harcèlement,
26:21 c'est une cause première.
26:23 L'affaire Lindsay, l'affaire
26:25 de ses enfants qui se suicident, sans doute,
26:27 par effet déclencheur après avoir été harcelés. Mais...
26:29 Pourquoi je dis ça ?
26:31 Mais est-ce qu'il sait comment fonctionne
26:33 un collège et un lycée ?
26:35 Le ministre de l'éducation... Je dis ça parce que, en fait,
26:37 l'année scolaire est terminée, là.
26:39 L'année scolaire est terminée. C'est-à-dire que la plupart
26:41 de ceux qui sont au collège ou au lycée,
26:43 ou bien parce que leur lycée et collège
26:45 sont réquisitionnés pour les épreuves de bac et autres choses,
26:47 mais en réalité... - Il n'y a plus cours.
26:49 - Il n'y a plus cours.
26:51 Donc, mettre une heure de rattrapage
26:53 sur le harcèlement scolaire,
26:55 s'il en est à la fin, ou alors qu'on est...
26:57 Ils sont quasiment en vacances, mais ça n'a aucun sens.
26:59 Ça n'a aucun sens.
27:01 Donc, il donne l'impression, le pauvre,
27:03 qu'il n'a aucun sens politique. Donc, il essaie de répondre
27:05 à une demande... - Je suis casse.
27:07 - Peut-être qu'il a eu une pression de l'Élysée ou de Matignon,
27:09 mais c'est ridicule.
27:11 Enfin, je veux dire, une heure sur le harcèlement traité
27:13 en Kétimini, alors que
27:15 le harcèlement scolaire défraye
27:17 la chronique sans arrêt, et alors que
27:19 les collégiens et les lycéens sont quasiment
27:21 tous en vacances ou en stages,
27:23 entreprises ou autre chose, mais c'est
27:25 d'un non-sens absolu. Donc, on a
27:27 un grand intellectuel, sans doute, M. Papendaye,
27:29 mais, vous voyez, c'est inversement
27:31 proportionnel avec le statut que doit
27:33 représenter la fonction de ministre
27:35 de l'Éducation nationale. - Arrête de me regarder
27:37 à mes choses. - Je vais essayer de rassurer
27:39 Éric Reuvel,
27:41 Papendaye. - Rassurez-moi.
27:43 C'est un grand intellectuel, ça, vous l'avez dit.
27:45 - C'est un très bon ministre de l'Éducation nationale.
27:47 On a fait une visite du collège de
27:49 Metz-Bourgny, il n'y a pas très longtemps.
27:51 Il connaît très bien cette problématique-là.
27:53 La différence, c'est que, y compris
27:55 pour la classe politique, et il faut faire un bien
27:57 avec l'UPA, ce sujet d'harcèlement scolaire,
27:59 on ne peut pas se mentir, a été sous-estimé.
28:01 Vu l'ampleur de la situation, vu l'ampleur
28:03 des personnes qui ont été concernées, je crois qu'il y a
28:05 plus de 40% des 10-15 ans qui disent
28:07 qu'ils ont été confrontés à cela. Il y en a 60%
28:09 qui disent qu'ils ont vu, qu'ils ont assisté
28:11 à des scènes d'harcèlement. - Et alors, en quoi la grande
28:13 décision devant ton grand ministre de l'Éducation nationale
28:15 va sauver la cause du harcèlement scolaire ?
28:17 - Parce que l'urgence implique une réaction
28:19 avant la fin d'année scolaire. Ça a été dit par
28:21 la première ministre, comme
28:23 priorité de la rentrée de 2023.
28:25 Ce qui est certain, si on ne faisait rien,
28:27 on aurait eu des critiques dégruevelles en disant "le manque
28:29 de réactivité d'agilité du gouvernement et du
28:31 ministre de l'Éducation nationale", cette réponse
28:33 peut être insuffisante à court terme,
28:35 mais je pense que ça montre aussi l'ampleur du phénomène
28:37 qui a été sous-estimé par la classe politique.
28:39 Et là, Méa Coulpa y compris... - Enfin, enfin, enfin...
28:41 - C'est une réponse médiatique, arrêtez. - Oui, c'est une réponse médiatique.
28:43 - Je suis désolé, le harcèlement scolaire, ce sera une pleurerie à porter.
28:45 - Juste un exemple, vendredi,
28:47 à 10 km de Toulouse, un lycée, mon fils
28:49 est en seconde, ils étaient 5 vendredi. - Mais c'est ce que je dis,
28:51 y'a plus un chat, y'a plus un chat,
28:53 y'a plus un chat dans les lycées, dans les collèges.
28:55 - C'est un problème, c'est un problème.
28:57 - Non, non, mais justement,
28:59 - Donc, Edouard Philippe, à 1 an, c'est ça que vous dites ?
29:01 - Absolument, mais c'est pas un autre problème,
29:03 c'est pas un autre problème, c'est le même problème,
29:05 c'est-à-dire que, un, y'a une réaction
29:07 à l'émotion, ce qu'on disait en tout début d'émission
29:09 par rapport à plein de sujets, et...
29:11 Ben là, je réponds à une question, plutôt.
29:13 Et la deuxième chose, c'est que
29:15 y'a personne en face, donc
29:17 ça n'a aucune utilité, c'est surtout ça.
29:19 - Ah, l'éfficacité de la solution...
29:21 - De façon pragmatique, sans jugement politique,
29:23 un, on réagit à l'émotion,
29:25 et pourquoi pas faire un plan pour la rentrée de septembre,
29:27 demander des questions...
29:29 - Y'a un plan qui est prévu,
29:31 y'a un référent dans chaque lycée,
29:33 mais y'avait déjà un producteur.
29:35 - Y'a un référent, laïcité, harcèlement,
29:37 - Y'a un référent, harcèlement, harcèlement,
29:39 - Arlette, je pense à bon.
29:41 - Effectivement, il faut être assez cohérent, on a commencé l'émission
29:43 en disant "émotion, réaction
29:45 et législation", généralement,
29:47 parce que c'est comme ça que ça se termine.
29:49 C'est comme ça qu'on gouverne depuis très longtemps,
29:51 donc on va pas dire la même chose.
29:53 Y'a effectivement une émotion
29:55 face à ces enfants qui se suicident.
29:57 Donc on va pas accuser
29:59 le ministre tout de suite
30:01 de ne pas avoir réagi, même s'il aurait quand même
30:03 pu recevoir les parents
30:05 qui se sont plaints de ne pas avoir été écoutés,
30:07 de ne pas avoir été entendus,
30:09 ni reçus par qui que ce soit.
30:11 Mais là, effectivement,
30:13 on y cède.
30:15 C'est-à-dire qu'on peut s'attendre
30:17 à ce que l'on dise au ministère de l'Éducation
30:19 ou la première ministre, on se penche sur la question,
30:21 parce que c'est hyper vaste.
30:23 C'est les réseaux sociaux, c'est la responsabilité des parents.
30:25 Donc c'est un énorme sujet
30:27 et je pense que personne ne sait comment
30:29 on traite ce problème.
30:31 Parce que quand vous dites
30:33 "ma génération", on dit
30:35 "les gamins, ils n'ont qu'à sortir des réseaux sociaux".
30:37 Comme ça, ils ne seront pas absolus.
30:39 Ce qui n'est pas possible. Aujourd'hui, c'est effectivement
30:41 impossible. Et en plus, la victime
30:43 est doublement victime, parce qu'en plus,
30:45 le harcèlement ne cesse pas, mais en plus,
30:47 alors il serait privé,
30:49 il ou elle serait privé de réseaux sociaux.
30:51 Donc c'est une vraie réflexion.
30:53 Alors on ne va pas créer une commission qui réfléchirait
30:55 pendant 6 ans, 6 mois
30:57 ou 6 semaines,
30:59 mais en tout cas, c'est un vrai problème.
31:01 Et là, effectivement, l'heure, c'est vraiment
31:03 pour montrer "oui, j'ai fait quelque chose".
31:05 "C'est une responsabilité
31:07 collective, on a tous failli
31:09 il y a une semaine".
31:11 Ça ne se répare pas en une heure, surtout dans des collèges
31:13 et des lycées vides. - Vides, c'est ça, absolument.
31:15 Donc il y aura un nouveau référent, effectivement,
31:17 vous disiez, il y a un référent laïcité.
31:19 - Laïcité, et des référents pour tout.
31:21 - Parce qu'on voit comment ça a dysfonctionné,
31:23 dans l'affaire Linzay, la petite fille
31:25 a parlé, les parents sont allés
31:27 au lycée,
31:29 ou au collège, ils n'ont pas été
31:31 entendus ni pris au sérieux.
31:33 Donc c'est là que ça commence.
31:35 - Mais oui, bien sûr.
31:37 Mais attendez, je ne vais pas accabler
31:39 le grand ministre de l'éducation nationale,
31:41 mais s'il avait
31:43 un demi-centimètre de sens politique,
31:45 il se serait rendu immédiatement
31:47 voir les parents,
31:49 voire même, sans attendre
31:51 les résultats de l'inspection académique,
31:53 voir le directeur de l'établissement,
31:57 se renseigner, ça me semble
31:59 être la moindre des choses. Alors vous avez le droit
32:01 de ne pas avoir d'empathie,
32:03 mais alors pourquoi ne pas
32:05 être dans l'urgence
32:07 en amont, et tout d'un coup être dans l'urgence
32:09 en collant une heure, alors qu'il n'y a plus
32:11 personne en classe, sur le harcèlement scolaire ?
32:13 Pour moi,
32:15 c'est d'une incohérence totale.
32:17 Et vous savez, l'autre sujet, quand même, je vais le mettre sur la table,
32:19 parce que j'étais moi en visite dans un lycée
32:21 sans le ministre de l'éducation nationale,
32:23 malheureusement, dans un grand lycée.
32:25 - On peut organiser ça, on peut organiser ça.
32:27 - Que j'ai bien connu en banlieue parisienne,
32:29 à Nanterre.
32:31 Moi j'ai discuté un peu avec les... c'est un énorme lycée.
32:33 L'une des questions
32:35 qui les taraudent, et ça avait été
32:37 le cas pour ce lycée, puisqu'il y avait eu des émeutes,
32:39 c'est le fait que de plus en plus
32:41 les proviseurs ont du mal
32:43 à filtrer les filles qui veulent rentrer
32:45 avec des obayas ou les garçons avec des camis.
32:47 Et pourquoi je dis ça ? Parce que le grand ministre
32:49 de l'éducation nationale, qui ne fait passer aucune loi
32:51 ni décret, il dit en gros
32:53 aux proviseurs, aux proviseurs adjoints,
32:55 "brouillez-vous, c'est à vous de filtrer".
32:57 Mais globalement, quand vous avez ce genre de phénomène,
32:59 ça tourne vite.
33:01 - Il faut une volonté.
33:03 - On parle du harcèlement parce qu'on est dans l'émotion
33:05 de cette pauvre lycée qui s'est suicidée.
33:07 Mais il y a plein de sujets
33:09 qui tournent autour de l'éducation nationale.
33:11 Moi je vais vous dire,
33:13 ma position elle est très simple,
33:15 c'est que dans l'école de la République,
33:17 on rentre comme un républicain ou une républicaine.
33:19 On ne rentre pas avec des signes
33:21 culturels ou culturels.
33:23 C'est impossible.
33:25 Et bien moi, les responsables
33:27 de ce grand lycée,
33:29 de ce grand nom, ils disent aux proviseurs
33:31 "débrouillez-vous pour nous empêcher d'entrer".
33:33 Mais concrètement, vous faites comment ?
33:35 Ils ne savent pas.
33:37 Ils ne savent pas comment faire.
33:39 - Petite pause, on se retrouve dans un instant.
33:41 Si on parlait remaniement,
33:43 à tout de suite.
33:45 - Chouette.
33:47 - Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h-10h,
33:49 Valérie Expert.
33:51 - Un peu de politique ce matin,
33:53 puisqu'on a la chance d'avoir Arlette Chabot
33:55 qui est la gourou,
33:57 l'icône de la politique.
33:59 Un remaniement qui se précise.
34:01 Ce matin on peut lire dans les colonnes du Parisien
34:03 qu'Elisabeth Borne
34:05 s'accroche, mais néanmoins,
34:07 évidemment,
34:09 l'idée d'un remaniement
34:11 se précise.
34:13 Est-ce que ça a du sens ? Est-ce que selon vous,
34:15 changement de Premier ministre, pas changement
34:17 de Premier ministre ? On entend parler de Richard Ferrand,
34:19 de Julien Denormandie,
34:21 François Baroin.
34:23 - Alors ça non, le dernier, je n'y crois pas une seule seconde.
34:25 Mais parce qu'il n'a pas envie de toute façon,
34:27 et que c'est quelqu'un
34:29 qui vient quand même des Républicains,
34:31 et que pour l'instant on n'est pas dans un accord politique
34:33 avec les Républicains.
34:35 Après voilà, on dit toujours quand on parle de remaniement,
34:37 on nous répond "mais les Français s'en foutent, c'est pas leur problème".
34:39 Ce qui n'est pas complètement faux.
34:41 Sauf que,
34:43 chapitre par chapitre,
34:45 sur les sujets qui intéressent directement
34:47 pour les Français, il faut qu'il y ait des incarnations.
34:49 Alors on parlait tout à l'heure de Papandia,
34:51 par exemple à l'éducation,
34:53 il n'y a pas vraiment d'incarnation.
34:55 Donc c'est un sujet.
34:57 Il y a d'autres, effectivement,
34:59 comme ça, énormes dossiers,
35:01 qui ne sont pas portés par des ministres.
35:03 Alors après, si Elisabeth Borne
35:05 s'en va, parce qu'elle n'a pas envie
35:07 évidemment de faire,
35:09 comme dirait l'autre, qui la remplace ?
35:11 Et là, c'est pas du tout évident.
35:13 Parce qu'elle incarne une sensibilité de gauche,
35:15 donc la droite de la Macronie,
35:17 qui existe encore malgré tout,
35:19 dit "Oh là là,
35:21 nous ils veulent quelqu'un,
35:23 bien sûr, Gérald Darmanin,
35:25 peut-être, mais la gauche de la Macronie
35:27 veut absolument pas avoir quelqu'un
35:29 venant de ce bord-là".
35:31 Donc tout ça est compliqué.
35:33 - Mais est-ce qu'elle peut rester ?
35:35 - Elle peut rester, avec un gouvernement
35:37 remanié, parce qu'il faut voir aussi le calendrier.
35:39 Le calendrier, c'est
35:41 un Premier ministre maintenant,
35:43 à l'automne, il va
35:45 accumuler les 49.3
35:47 pour faire passer les budgets, donc 11.49.3
35:49 à la fin de l'année,
35:51 il peut être essoré déjà. Donc c'est pas facile.
35:53 Et peut-être qu'il faudra
35:55 attendre la fin de l'année,
35:57 il mette quelqu'un en place, qui aura pour
35:59 objectif de gagner
36:01 ça s'appelle des élections, vous savez,
36:03 les élections européennes, c'est dans un an exactement.
36:05 Et s'il y a un Premier ministre qui est épuisé
36:07 à la fin de l'année, c'est compliqué.
36:09 Donc en fait, comme d'habitude, c'est le Président
36:11 qui décide, bien entendu.
36:13 - Qu'est-ce qu'il va décider ? On en sait rien.
36:15 - On en sait strictement rien.
36:17 On en sait strictement rien. On se souvient que
36:19 Mme Vautrin aurait pu être Premier ministre
36:21 quelques heures avant que ce soit à la mort.
36:23 Donc on sent vraiment, en même temps,
36:25 qu'il tente d'aller soit un coup à gauche,
36:27 soit un coup à droite. Il y a des événements
36:29 majeurs, c'est la rentrée sociale au mois de septembre,
36:31 qu'on le veuille ou non, les syndicats sont en train
36:33 de perdre la main sur la retraite, donc ils vont vouloir
36:35 réexister en septembre. Donc est-ce qu'il y aura
36:37 une conférence sociale ? Ça, ça va être déterminant.
36:39 Comment va se dérouler
36:41 la Coupe du monde de rugby ?
36:43 Sur un plan sécuritaire, en termes d'images,
36:45 vis-à-vis de l'international,
36:47 notre capacité à organiser
36:49 les Jeux Olympiques de 2024
36:51 derrière. Donc il y a effectivement
36:53 tout un contexte politique intérieur,
36:55 mais il y a aussi l'image que la France va vouloir donner
36:57 à ses partenaires européens et au monde entier,
36:59 puisque le tourisme reste notre première
37:01 ressource aujourd'hui.
37:03 Donc voilà, je pense qu'il y a aussi
37:05 ces éléments-là à prendre en considération,
37:07 mais pas seulement le landerneau politique
37:09 et des accords
37:11 à l'Assemblée. Je pense qu'il y a d'autres enjeux.
37:13 - Éric ? - Bah écoutez, moi
37:15 j'essaie de me dire
37:17 que le président
37:19 de la République aurait tout intérêt à nommer,
37:21 ça va peut-être vous surprendre, mais plutôt
37:23 quelqu'un des LR. - Bah ouais.
37:25 - Pourquoi ? Parce qu'à la fois il a besoin
37:27 des LR sur la loi immigration,
37:29 vous avez vu qu'Éric Ciotti a demandé
37:31 à être reçu en urgence par
37:33 le président de la République. Je crois que l'Élysée a fait savoir
37:35 que oui, il pouvait les recevoir ainsi que
37:37 d'autres pour parler de cette loi. Donc il a
37:39 besoin, je pense, du président de la République des LR.
37:41 Et puis je suis convaincu
37:43 qu'Emmanuel Macron fera tout
37:45 pour qu'Édouard Philippe ne soit pas élu
37:47 président de la République, si vous voulez. Donc
37:49 lui mettre un bon LR comme lui
37:51 et Édouard Philippe dans les pattes le plus vite possible,
37:53 même s'il y a très peu de premiers ministres
37:55 de la Ve République qui auraient été élus président de la République,
37:57 à part Jacques Chirac,
37:59 et bah je vois bien le coup, là.
38:01 Alors après, est-ce que les LR... - Vous en avez rien dit ?
38:03 - J'en sais rien, mais est-ce que les LR morderont
38:05 ou pas cet avoir ?
38:07 Et dans
38:09 cette espèce d'équilibre, en même temps
38:11 qui moi, mérite le poil, c'est-à-dire un coup
38:13 à gauche, un coup à droite de la part de
38:15 la Macronie, là on a eu un très joli coup
38:17 à gauche, on va voir. - Très court, hein.
38:19 Vous êtes déjà en train de le remettre en cause.
38:21 - Je vais parler de ce qu'il y a. - Le premier cas, c'est que des féminisations
38:23 assez longues. - Attendez, attendez.
38:25 - C'est la nouvelle lutte des classes.
38:27 C'est la nouvelle lutte des classes, lancée par Clément Beaune,
38:29 le ministre des Transports. Lutte des classes, business
38:31 et classe affaires, donc, dans le transport aérien,
38:33 puisque le nouveau
38:35 ministre de transport veut mettre une taxe.
38:37 Alors, tout ça pour financer
38:39 le plan de la SNCF. - La SNCF.
38:41 - Quand la SNCF, 100 milliards d'euros,
38:43 les amis, 100 milliards d'euros. Et alors, quand vous regardez
38:45 dans les liens, il est écrit que
38:47 la taxe sur la classe
38:49 affaire et la classe business, qui concernerait
38:51 le ministère de France, donc les concurrents
38:53 se froident les mains, parce que c'est sur
38:55 les billets affaires et business
38:57 que les compagnies gagnent beaucoup d'argent.
38:59 Eh bien, 100 milliards le plan
39:01 SNCF et ça rapporterait
39:03 100 millions. Vous voyez ? 100 millions.
39:05 Donc, en fait, la politique est un symbole.
39:07 - C'est une décision idéologique. - Nous faisons un grand symbole,
39:09 donc, dans le coup, à gauche, à droite,
39:11 vous nommez un mec,
39:13 pardon, une personnalité LR,
39:15 ou une femme LR, à Matignon,
39:17 et en même temps, vous donnez des petits gages, comme ça,
39:19 pour donner à manger aux gens de gauche,
39:21 je vais taxer les jets privés,
39:23 je vais taxer les méchants qui...
39:25 - Qui voyagent en classe affaire. - Qui voyagent en classe affaire, etc.
39:27 - Qui polluent. - Qui polluent. Bon.
39:29 Mais 100 milliards, 100 millions.
39:31 C'est tout rond à retenir.
39:33 Le restant, ce sera les
39:35 concessionnaires d'autoroutes et l'État qui va mettre
39:37 100 millions sur 3 ans,
39:39 pardon, hein, 2024-2027.
39:41 Vous voyez ? Voilà.
39:43 Donc, en fait, on est dans le symbole politique.
39:45 Donc, pourquoi pas donner une garantie à droite
39:47 d'avoir une personnalité politique LR ?
39:49 Moi, je ferais ce coup-là, moi.
39:51 Et pour embêter aussi Edward Finkielberg.
39:53 - Une personnalité, ça veut dire qu'il y ait autorité sur les députés LR
39:55 - C'est ça, le plus compliqué, je pense.
39:57 - Donc, c'est pas facile à trouver.
39:59 - Justement, je pense...
40:01 - Non, il faut faire une prise de guerre.
40:03 - L'archer a dit jamais.
40:05 - Elle est jamais en politique.
40:07 - Ça n'existe pas. - Il faut s'échanger.
40:09 - Ergoune-toi, par exemple.
40:11 - Ça vous plaît, mon analyse, ou pas ?
40:13 - C'est toujours très intéressant.
40:15 - C'est ce qui m'a fait les gros yeux.
40:17 - J'écoute avec passion, mais
40:19 la réalité politique, pour être un peu plus
40:21 dans la tambou, c'est que si on n'a pas une majorité
40:23 assurée à l'Assemblée nationale, je pense que le remaniement,
40:25 il va, à part faire plaisir à certains,
40:27 il ne va pas servir à grand chose
40:29 politiquement parlant. - Le risque avec
40:31 les LR, c'est que sur la réforme
40:33 qui était importante du début du quinquennat,
40:35 on avait un accord avec les LR, mais on n'a pas réussi à le mettre en pratique.
40:37 Donc, on voit encore une fois que la représentation nationale
40:39 de l'Assemblée est assez mitigée,
40:41 y compris s'il y a un accord avec les LR.
40:43 Moi, je suis pour,
40:45 dans l'absolu, pour avoir un accord,
40:47 une culture de coalition qui revienne un peu dans notre pays,
40:49 sur la base d'un programme
40:51 qui serait en corrélation avec le programme du président
40:53 de la République, mais un programme de gouvernement.
40:55 Dans ce cas-là, ça pourrait être entendable.
40:57 - C'est quoi, au fait, le programme du président de la République ?
40:59 - Il a fixé les... - À part
41:01 la réforme des retraites,
41:03 le plein emploi, la réforme
41:05 du système de santé, la réforme de l'éducation,
41:07 - C'est des... - C'est des...
41:09 C'est là que vous êtes un peu méchant, mais c'est pas grave.
41:11 - Non, mais ça fait bien de l'entendre.
41:13 - Je vous le dis, le plein emploi, il faut aller l'atteindre.
41:15 C'est pas évident d'aller chercher le plein emploi.
41:17 - Surtout quand vous allez réintégrer 1,2 millions
41:19 de personnes, et que vous avez dit le membre du RSA
41:21 d'un beau chiffre de France Travail, ça a été présent.
41:23 - La réforme du système de santé, la réforme de l'éducation nationale
41:25 qui est arrivée, la réforme de la formation professionnelle
41:27 qui va être essentielle, qui doit être votée,
41:29 la loi sur l'immigration qui doit venir, il faut à chaque fois aller chercher
41:31 des majorités. - Le rééquilibre budgétaire et tout ça.
41:33 - Heureusement qu'on a quatre rôles devant nous.
41:35 - Et donc un remaniement sans accord politique
41:37 assuré de majorité parlementaire
41:39 serait... - Donc vous êtes d'accord avec Eric ?
41:41 Ce serait plutôt à... - C'est pas la première fois que je suis d'accord avec Eric.
41:43 - Non, non, mais ce serait plutôt, logiquement,
41:45 à LR. - Non mais dans ce cas-là,
41:47 c'est une cohabitation. - C'est une cohabitation.
41:49 - Mais il n'y a pas d'accord de gouvernement.
41:51 - Un accord de gouvernement, ça signifie quand même
41:53 de fait une cohabitation. - Au contraire.
41:55 - C'est la seule façon de sauver son quinquennat.
41:57 - Mais il ne laissez pas venir Arlène Gustavo.
41:59 - Mais ça suppose quand même qu'il laisse
42:01 le Premier ministre gouverner. - Oui, mais bien sûr
42:03 qu'il le laissera. - Article 20 de la Constitution.
42:05 Et ça, il n'acceptera pas. - Mais pourquoi ?
42:07 - C'est pas impossible. - Oui, parce que les rumeurs parlent de Richard Ferrand.
42:09 - Richard Ferrand, c'est fidèle,
42:11 c'est le grognard d'Emmanuel Macron,
42:13 donc il lui manque, Richard Ferrand.
42:15 - Il nous manque beaucoup. - Pourquoi pas ?
42:17 - Il nous manque ? - Une sensibilité de gauche.
42:19 - Richard Ferrand nous manque, oui. - Alors, il peut passer un accord
42:21 avec les LR, mais en même temps, les LR n'ont aucun intérêt.
42:23 - C'est vrai ? - Aucun intérêt.
42:25 - Aucun intérêt. - Aucun intérêt
42:27 à les gouverner. - À mon avis, ils vont comprendre
42:29 leur intérêt, la chère Arlette,
42:31 ils vont comprendre leur intérêt, les LR,
42:33 à accepter un poste, vous savez quand ?
42:35 Après les européennes. - Oui.
42:37 - Quand ils vont faire 4% aux européennes, les LR...
42:39 - Oh, oh, oh ! - Oui, oui, mais...
42:41 - Remaniement dans un an. - Mais peut-être qu'effectivement,
42:43 avec Mathieu, Elisabeth Borne, mais je vais vous dire,
42:45 s'ils font 4% les LR aux européennes,
42:47 - Ah bah là, c'est la fin.
42:49 - Ah bah ouais.
42:51 - Encore une fois. - Ils vont appeler
42:53 l'Elysée pour dire, à 12,
42:55 ils vont appeler pour dire, il n'y a pas un poste de premier ministre.
42:57 - C'est mieux, on négociera différemment.
42:59 - On ne joue pas aujourd'hui,
43:01 et pas de décision,
43:03 et on se retrouve dans un an.
43:05 Ça me fera très plaisir de vous revoir dans un an, d'ailleurs.
43:07 - Et de faire le point...
43:09 De toute façon,
43:11 ça devrait intervenir quand,
43:13 Madame Irma ? - Là, il faut prendre une décision vite,
43:15 parce qu'effectivement, aucun gouvernement peut vivre comme ça,
43:17 avec des papiers tous les jours dans la presse.
43:19 - Vous rappeliez, Arlette Chabot, ce matin, dans votre édito,
43:21 qu'Edouard Philippe avait été remercié un 1er juillet.
43:25 - Un 3 juillet, oui.
43:27 - La date approche.
43:29 Elle aura battu ou pas le record de 10.300 ?
43:31 - Oui, oui, elle aura battu. - Bon, bah alors !
43:33 - Ça ne sera pas accusé de sexisme,
43:35 le président, ce formidable, je l'ai vu.
43:37 - Le 3 juillet, donc, il peut prendre cette date ?
43:39 - Il y a le délai des 100 jours fixé par le président de la République,
43:41 - Ça, c'est pareil, ça.
43:43 - date d'huit mois, 14 juillet.
43:45 Est-ce qu'avant, il y aura un remaniement ou un changement,
43:47 aussi, de Premier ministre ?
43:49 En tout cas, il faut sortir d'ambiguïté,
43:51 parce que, vous savez très bien,
43:53 on connaît, dans les ministères, tout le monde est tétanisé.
43:55 Donc, il y a les tétanisés
43:57 qui ne font plus rien,
43:59 il y a les hyperactifs qui montrent à quel point
44:01 ils sont indispensables, et ça ne marche pas.
44:03 Donc, pour que ça marche,
44:05 et que le gouvernement reparte,
44:07 il faut décider.
44:09 - Mais, il est quand même en train de réussir à Paris,
44:11 le président de la République.
44:13 - C'est enterré la réforme des retraites ?
44:15 - Vous avez entendu un son de casserole, récemment, c'est fini.
44:17 Là, les syndicats sont en train de négocier,
44:19 notamment avec les fonctionnaires,
44:21 pour l'augmentation du point d'indice.
44:23 Mais, en réalité, vous avez...
44:25 L'apaisement est en marche !
44:27 - C'est ce que les gens appellent une "masterclass".
44:29 - Une "masterclass" !
44:31 - Bah, écoutez, en tout cas...
44:33 - Moi, j'appelle ça "Baleine sous cailloux",
44:35 parce qu'à la rentrée, la rentrée sociale...
44:37 - Non, je ne parle pas de "Baleine sous cailloux",
44:39 parce que, pour moi, il y a...
44:41 - Ça fait un an qu'on nous annonce ça.
44:43 - Oui, oui.
44:45 - Ça fait un an qu'on nous dit
44:47 la rentrée de septembre,
44:49 la rentrée d'anvier...
44:51 - Je pense qu'il y a un intérêt, quand même, pour le gouvernement,
44:53 cette fois-ci, sérieusement, pour éviter
44:55 que ça recommence. Depuis 2018,
44:57 tous les 6 mois, tous les ans, il y a des problèmes sociaux.
44:59 Il y a une nécessité d'avoir une véritable
45:01 conférence sociale et de remettre à plat
45:03 les questions de fiscalité, de pouvoir d'achat,
45:05 d'inflation. Le partage de la valeur, ça a déjà été fait.
45:07 La relation au travail par rapport
45:09 au confinement,
45:11 par rapport au télétravail, il y a autant de choses
45:13 qui ont changé. L'aménagement du territoire,
45:15 reparler du travail de façon globale avec les syndicats,
45:17 je pense que ça peut être une belle porte de sortie.
45:19 Que ce soit un gouvernement de gauche, de droite,
45:21 ou quelqu'un de gauche, à ma time, c'est super important.
45:23 - Et ne sous-estimez pas un point très important,
45:25 qui peut être le déclencheur
45:27 de mouvements de fonds,
45:29 c'est la crise du logement.
45:31 En France, c'est la crise du logement social.
45:33 C'est énorme. Il y a 2,5 millions de ménages
45:35 qui attendent d'avoir
45:37 un logement social en France.
45:39 On ne construit plus.
45:41 Cette crise-là, elle est énorme.
45:43 Les loyers ont explosé, même si dans certaines villes,
45:45 ils sont encadrés. Et si vous n'avez pas de logement,
45:47 et que vous avez des problèmes de pouvoir d'achat,
45:49 ça vous donne une situation
45:51 inflammable au possible.
45:53 - Il y a un prêt sur deux qui ne passe plus.
45:55 Donc il y a effectivement le parc social
45:57 qui est une embolie
45:59 sur le parc social, parce qu'il y a des gens qui veulent rentrer
46:01 dans le parc social, mais il y a aussi des gens qui
46:03 aimeraient sortir du parc social pour accéder
46:05 soit à la propriété ou être
46:07 loués dans le privé,
46:09 et qui se retrouvent bloqués.
46:11 Il y a une embolie immobilière
46:13 qui est extrêmement problématique.
46:15 - Tout cela est à suivre. Merci à tous les 4.
46:17 - Et bravo à Djokovic.
46:19 - Et bravo à Djokovic.
46:21 - Moi, je suis impressionné.
46:23 - Il m'a manqué.
46:25 - Il l'a félicité par tuit.
46:27 - Et vous, si vous avez Richard Ferrand qui vous manque,
46:29 moi c'est Nadal.
46:31 - Et d'ailleurs, si on a un problème de logement,
46:33 il faut appeler Richard Ferrand, évidemment, tout le monde le sait en Bretagne.
46:35 - C'est ce que nos auditeurs disent.
46:37 Notre ami Milet, effectivement,
46:39 Cazeneuve, Richard Ferrand, c'est la nostalgie
46:41 qui vous tient. - Non, pas que.
46:43 - Il fait de la politique au-delà de ça.
46:45 - A l'Assemblée nationale, très honnêtement,
46:47 franchement, il y a des députés...
46:49 - Je ne dis pas le contraire.
46:51 - C'est le gendarme politique du talent, il avait du se refaire au feu.
46:53 - C'est fini. Allez, on a une émission média dans un instant.
46:55 - La France est sauvée.
46:57 [Musique]

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