Analyste politico-stratégique et fondateur du site Stratpol, Xavier Moreau était venu à TVL en juillet 2022 pour déclarer : "Pour moi, la Russie a déjà gagné la guerre !". Un entretien regardé par plus de 600 000 téléspectateurs. Un an plus tard, les faits ne semblent pas avoir donné totalement raison au spécialiste. Cependant, ce dernier maintient son propos et prédit la réélection de Vladimir Poutine en 2024 : "Les Russes font confiance à Poutine".
Xavier Moreau revient sur la contre-offensive ukrainienne ; sur les déclarations de Skibitsky, directeur adjoint des services de renseignements ukrainiens appelant à l’élimination physique du président russe ; sur les comportements des dirigeants français dans cette guerre. Une analyse sans langue de bois et qui ne manquera pas de susciter intérêt et réactions.
Xavier Moreau revient sur la contre-offensive ukrainienne ; sur les déclarations de Skibitsky, directeur adjoint des services de renseignements ukrainiens appelant à l’élimination physique du président russe ; sur les comportements des dirigeants français dans cette guerre. Une analyse sans langue de bois et qui ne manquera pas de susciter intérêt et réactions.
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00:00 Emmanuel Macron est un menteur.
00:03 Lors d'une prise de parole, il dit aux Français qu'il supprime la redevance audiovisuelle.
00:08 Mais il oublie de préciser qu'il continue de verser un chèque de 4 milliards d'euros par an aux médias du service public.
00:15 On veut donc nous faire travailler deux ans de plus parce qu'il manque des milliards dans nos caisses de retraite,
00:20 mais des milliards partent en fumée pour financer les copains et les coquins de l'audiovisuel public.
00:26 Les coquins, ce sont ceux qui dilapident notre argent. Ils se versent des salaires énormes,
00:31 engagent des projets fous comme la plateforme vidéo Salto, vouée dès sa naissance à l'échec,
00:36 et aucune sanction, notamment à l'égard de la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte.
00:43 Les copains, ce sont ceux qui profitent de notre argent.
00:47 Comment expliquer que le service public a donné de l'argent pour plus de la moitié des productions de Bernard-Henri Lévy ?
00:53 Des centaines de milliers d'euros déversés en pure perte pour lui, mais aussi pour les documentaires de son épouse,
00:59 mais aussi pour ceux de son principal associé.
01:03 Pour TVL, nous n'avons pas l'argent de l'État et nous faisons face, en ce mois de juin, à une situation très compliquée.
01:10 Un vrai coup dur avec l'explosion de nos factures d'électricité.
01:14 Votre télévision voit passer sa facture de 15 000 à 100 000 euros.
01:19 Une facture multipliée par 6.
01:22 Alors, téléspectateurs et amis de TVL, bougez-vous, mobilisez-vous, financez TVL contre les menteurs.
01:29 C'est la seule solution.
01:32 [Musique]
01:55 [Générique]
02:01 Bonjour Xavier Moreau.
02:02 Bonjour M. Habil.
02:03 Vous êtes analyste politique quiot stratégique, vous êtes le fondateur de Stratpol et vous êtes notre invité sur TV Liberté.
02:09 La dernière fois que j'ai vérifié, c'était le 7 juillet 2022, vous êtes venu à TVL pour déclarer, je cite,
02:15 "Pour moi, la Russie a déjà gagné la guerre".
02:17 Cet entretien a été regardé par plus de 600 000 téléspectateurs.
02:20 Nous sommes en juin 2023.
02:22 Vous vous êtes trompé.
02:23 Non, pas du tout.
02:24 À l'époque, la guerre n'était pas terminée, mais la Russie l'avait déjà gagnée.
02:28 Si vous voulez, je me suis fondé sur les études sur la Deuxième Guerre mondiale.
02:31 Aujourd'hui, il y a un consensus chez les historiens, c'est qu'en fait, Hitler a perdu la guerre en septembre 1939,
02:38 quand les Anglais et les Français le lui ont déclaré.
02:41 Pourquoi ? Parce que tôt ou tard, il allait affronter l'URSS, c'était dans Mein Kampf, il allait affronter les États-Unis,
02:46 et que donc, en fait, cette guerre était ingagnable pour lui.
02:49 C'est facile à dire maintenant, mais le fait est qu'il y a un consensus.
02:52 C'est une partie du même principe, c'est-à-dire que quand on regarde le poids de la Russie du point de vue militaire et économique,
02:59 en fait, elle était certaine de l'emporter contre l'Ukraine, ce qui a été fait dans les faits, en fait, au moment où je donne cette interview.
03:06 Et même avec l'OTAN, en fait, elle est certaine de l'emporter.
03:09 La question, c'est quand elle va l'emporter et à quel prix.
03:12 Mais c'est certain que la Russie a déjà gagné la guerre.
03:14 La Russie a gagné la guerre le 24 février, le jour où elle a lancé l'opération militaire spéciale.
03:19 D'accord. Et le jour, vous dites cela, le jour où la contre-offensive ukrainienne semble avoir débuté.
03:24 Des manœuvres ont été effectivement identifiées sur la ligne de front dans le sud et l'est du pays,
03:29 dans les quatre zones et dans les régions de Saporidja et de Donetsk.
03:32 Action contre-offensive ou action défensive ? Est-ce que vous avez plus de détails sur cela ?
03:37 Écoutez, je n'ai pas plus de détails que ce qu'on peut voir.
03:40 Ce qui est intéressant de noter, c'est que la presse anglo-saxonne, comme toujours, est beaucoup plus libre que la presse française.
03:45 Je ne parle pas de TV Liberté, bien entendu, mais qu'elle a immédiatement, et sur CNN,
03:50 y compris des médias proches du Parti démocrate et sur le Wall Street Journal,
03:54 ils ont immédiatement annoncé que l'offensive avait commencé.
03:56 Et ce qui est intéressant aussi de souligner, c'est que pour la première fois depuis le début du conflit,
04:00 Vladimir Poutine a commenté les opérations militaires en cours.
04:04 Non, il ne l'avait jamais fait. Il laisse parler le ministre de la Défense,
04:07 il laisse parler le porte-parole du ministère de la Défense.
04:09 Et là, pour la première fois, on lui a posé la question.
04:11 Et au lieu de, toujours comme il le fait beauté en touche, en disant "écoutez, voyez ça avec les personnes en charge des opérations",
04:17 là, il a dit "oui, l'offensive ukrainienne a commencé et elle ne donne des résultats nulle part".
04:22 Donc ça, ça suppose qu'il est sûr de lui, pour dire ça,
04:26 parce que Vladimir Poutine est toujours très précis dans ce qu'il dit.
04:30 C'est pas Emmanuel Macron, si vous voulez.
04:32 Donc là, ça veut dire qu'il est sûr de lui.
04:36 Je le sens du côté même des experts russes avec lesquels je discute de ces questions-là.
04:42 Je vois une chose, c'est que je vois de l'optimisme.
04:46 Chez les russes, c'est rare. C'est rare en général.
04:48 Et même, c'était rare depuis le début de l'opération spéciale.
04:50 T'as reçu assure que les troupes ukrainiennes n'ont atteint aucun de leurs objectifs.
04:53 L'objectif étant, bien évidemment, de reprendre la région de Saporija,
04:57 qui est un enjeu stratégique, bien évidemment.
04:59 Je pense qu'ils se contenteraient d'un objectif même moins ambitieux.
05:04 Par exemple, la prise de Melitopol.
05:06 Melitopol, c'est une ville qui est au sud de la ligne de front actuelle,
05:09 qui est la capitale actuelle de la région pour les russes.
05:12 Puisque la région de Saporija, elle est contrôlée au deux tiers par les russes.
05:16 Mais Saporija, soi-même, la ville, est toujours aux mains des ukrainiens.
05:20 Donc je pense que déjà, s'ils arrivaient à s'emparer de Melitopol,
05:23 on pourrait considérer, ça rassurerait les sponsors,
05:26 ça rassurerait la population ukrainienne qui, depuis la chute de Barkhout,
05:30 je dirais la population ukrainienne encore sous contrôlée par Kiev, je veux dire.
05:34 Voilà, ce serait déjà pas mal s'ils arrivaient à ça.
05:36 Mais là, pour l'instant, alors c'est que le début, donc faut être prudent,
05:40 mais pour l'instant, ils se heurtent à un mur.
05:42 Il est clair que l'armée russe que l'Ukraine et l'OTAN ont en face d'eux
05:47 n'est pas celle qu'il y avait au moment de la contre-offensive sur Kharkov,
05:52 c'était en septembre dernier, je crois.
05:54 Est-ce qu'on peut parler des limites, néanmoins, de l'armée russe ?
05:57 Oui, je pense qu'il y a déjà eu…
05:59 La Russie a attaqué, a lancé son opération spéciale à un contre trois.
06:03 C'était la première fois dans l'histoire militaire
06:05 où un pays essayait d'en devenir un autre en étant en large infériorité numérique.
06:09 Et donc, évidemment, pourquoi ?
06:12 Parce que la Russie ne voulait pas envoyer les conscrits.
06:15 L'armée russe, à l'époque, était autour de 800 000, 1 million d'hommes,
06:19 c'est pas très précis, et ce qui a été envoyé, en fait, c'était les unités professionnelles.
06:23 Et là, c'est vrai que ça a été suffisant pour détruire la première armée,
06:28 je dirais, au Tannoy-Kievienne,
06:30 puisqu'il y avait quand même, dans cette armée-là,
06:32 qui était à peu près 450 000 soldats,
06:34 il y avait 78 000 qui avaient été formés par l'OTAN,
06:37 sans doute parmi les meilleures unités.
06:39 Ça a été suffisant pour détruire cette première armée,
06:41 mais insuffisant pour…
06:43 Dans la mesure où l'OTAN s'est vraiment impliquée,
06:45 notamment à partir du mois de juin, juillet,
06:47 ça a été insuffisant pour emporter la décision.
06:50 Et donc, aujourd'hui, ce raccours en assiste,
06:52 c'est un affrontement, je dirais pas direct,
06:54 parce qu'il n'y a pas de déclaration de guerre
06:56 de la part de Washington contre la Russie,
06:58 mais c'est un affrontement entre l'OTAN et la Russie,
07:01 et là, la Russie a dû mobiliser,
07:03 elle a dû relancer, ou plutôt faire passer
07:06 son complexe militant industriel
07:08 à un rythme bien supérieur à celui qu'il était initialement.
07:11 Donc, je pense qu'effectivement, il y a eu des limites,
07:14 et qu'aujourd'hui, la Russie a quasiment résolu
07:17 tous les problèmes qu'elle a connus, on va dire,
07:20 au bout des 4-5 mois du conflit.
07:23 C'est important, cette notion de limite,
07:25 parce que ça met à mal quand même tout un propos de l'opposition,
07:28 des opposants à la Russie, qui disaient que la Russie
07:31 s'apprêterait à envahir d'autres pays, notamment européens.
07:34 Et on voit bien quand même que les limites de l'armée russe
07:37 faisaient en sorte que ce n'était pas prévu,
07:39 et que ce n'était même pas possible.
07:41 En fait, la Russie n'a jamais eu l'intention
07:44 d'envahir les autres pays européens.
07:46 Je pense que même l'Union soviétique aurait été incapable de le faire,
07:49 alors qu'elle avait une armée bien plus large.
07:51 La Russie est en Ukraine parce qu'il y a des Russes.
07:53 Il faut bien comprendre ça.
07:55 Et beaucoup de Russes, et qu'en plus, ce sont des territoires
07:58 qui, historiquement, n'ont rien à voir avec l'Ukraine
08:01 telle qu'elle se reconnaît elle-même.
08:03 Par exemple, le Donbass, ça appartenait au Kanat de Crimée.
08:06 C'était des populations qui ont été chrétiennes persécutées
08:09 sous l'Empire ottoman, qui ont permis de peupler cette région
08:12 qui était très peu peuplée.
08:14 Et puis, il y a eu le Tchèque, etc.
08:16 Donc, il faut bien comprendre, la Russie est en Ukraine
08:19 pour protéger le peuple russe qui y habite,
08:22 et le peuple malorusse russophone.
08:24 Donc, pourquoi est-ce que la Russie enverrait les Pays-Baltes ?
08:27 Elle a construit trois ports à Oostelouga, à Viborg,
08:30 et j'oublie le nom du troisième, sur la Baltique,
08:33 pour précisément ne plus avoir à utiliser les ports des Pays-Baltes.
08:36 Donc, elle ne va pas enverrer les Pays-Baltes.
08:38 Les Pays-Baltes n'ont aucun intérêt.
08:40 En plus, il n'y a plus de population, il n'y a plus que des vieux et des enfants.
08:43 Et puis, en réalité, ils partent travailler en Allemagne, en Angleterre ou ailleurs.
08:46 Donc, les Pays-Baltes n'intéressent pas la Russie.
08:49 La Pologne n'intéresse surtout pas la Russie.
08:52 De toute manière, à part Kaliningrad, elle n'a pas de frontière commune,
08:55 c'est la Biélorussie.
08:57 Et précisément, la Russie n'attaquera pas un pays de l'OTAN.
09:00 C'est pour ça qu'elle ne veut pas que l'Ukraine rentre dans l'OTAN.
09:02 On revient vraiment à l'origine du conflit, à l'automne 2021.
09:06 Il y a des actions de sabotage à Volgorod, en Russie,
09:09 qui ont été revendiquées par des Russes
09:11 pour combattre aux côtés des Ukrainiens.
09:13 Est-ce que ces faits sont les podromes, les débuts
09:16 de ce que certains appellent une "guerre civile latente" ?
09:21 C'est le terme de Karol Grimaud, qui est universitaire,
09:23 et qui a parlé d'une possible guerre civile.
09:25 Est-ce que c'est quelque chose que vous ressentez ?
09:27 Non, ce n'est pas très sérieux.
09:29 Pour la petite histoire, en Russie, c'est normal, on les appelle les Vlasovtsi.
09:33 C'est du nom du général Vlasov,
09:35 qui avait rejoint l'armée allemande pendant la Deuxième Guerre mondiale.
09:39 Mais Vlasov, il y avait quand même du monde avec lui.
09:42 Là, il n'y a personne.
09:43 C'est quelques poignées de…
09:46 je n'aime pas le terme, mais je vais quand même l'utiliser,
09:48 de néo-nazis russes, qui sont partis en Ukraine,
09:51 parce que là, effectivement, ils ont trouvé une terre d'accueil.
09:55 Mais ils sont très peu nombreux.
09:56 Et d'ailleurs, il n'y a pas qu'eux.
09:58 Il y a plusieurs témoignages, notamment des habitants,
10:01 des villages qui sont le long de la frontière russe,
10:04 qui disent qu'ils entendaient parler polonais, américains.
10:08 Donc c'est une opération de diversion
10:11 qui n'aura aucun impact militaire,
10:13 mais un gros impact de communication,
10:16 principalement, il faut voir ça, pour la population ukrainienne
10:21 qui est encore sous le contrôle de Kiev,
10:22 et puis pour les médias, où précisément,
10:24 vous avez des universitaires qui nous parlent d'une guerre civile,
10:27 alors qu'il s'agit d'une poignée de volontaires,
10:31 et que, en plus, toutes les opérations qu'ils ont faites ont été spectaculaires,
10:35 mais ils ont eu des pertes significatives.
10:37 – N'empêche que certains observateurs tablent sur ce ressentiment possible
10:41 du peuple russe à l'égard du Kremlin,
10:43 via les soldats tombés sur les champs de bataille,
10:45 via les conséquences économiques dues aux sanctions.
10:48 Quelle est la réalité de l'état de la population russie,
10:51 vous qui vivez à Moscou ?
10:52 – Alors, moi je vais vous parler de Moscou, parce que c'est là que j'habite.
10:55 On ne voit pas qu'on est en guerre, en fait.
10:57 Réellement, c'est… et d'ailleurs, The Economist,
11:00 qui n'est pas un magazine anglais, agent du Kremlin,
11:04 a estimé le budget de la défense russe en 2022 à 3% du PIB.
11:08 Nous, on a Stoltenberg qui nous met la pression pour qu'on soit à 2% du PIB,
11:12 donc c'est tout à fait raisonnable.
11:14 Donc la Russie s'offre à un conflit tout à fait finançable par son économie.
11:21 – Humainement, non.
11:22 – Comment ? – Humainement, peut-être pas.
11:23 – Humainement, écoutez, si on en croit la BBC en russe,
11:26 donc eux aussi, comme The Economist, ce ne sont pas des agents du Kremlin,
11:29 ils font le recensement des pertes russes en regardant les mausolées, en fait.
11:36 C'est-à-dire là où les gens sont enterrés, et ils ont dénombré,
11:40 c'était il y a 2 mois, 2-3 mois, moins de 20 000 morts.
11:44 C'est ce qui est mon estimation à moi.
11:46 Ensuite, si vous voulez, l'avortement tue plus que l'opération spéciale en Russie.
11:51 Donc c'est 20 000 morts sur un an et demi de conflit,
11:55 c'est tout à fait gérable de la part de la population russe.
11:58 Et puis, vous savez, si je peux me permettre une réflexion un peu plus large,
12:03 la Russie a perdu 27 millions de morts pendant la 2ème guerre mondiale.
12:06 Ça n'a pas détruit la Russie.
12:07 Nous, on a eu quelques centaines de milliers, je crois,
12:10 mais la défaite de 40, l'humiliation, la collaboration,
12:13 ça, utilisé par la gauche, l'intelligentsia gauchiste française, ça, ça a détruit.
12:19 Enfin, en tout cas, notre nation, on s'en sortira toujours, bien entendu,
12:22 mais ça a détruit notre nation.
12:23 Donc cette vision comptable de la guerre,
12:26 de la guerre que fait la Russie, est à mon sens juste.
12:28 Et les Russes savent qu'elle est juste.
12:30 Et surtout, plusieurs personnes responsables,
12:33 par exemple l'ancien président Poroshenko,
12:35 le président François Hollande ou Angela Merkel,
12:37 ont reconnu que les accords de Minsk avaient été faits
12:41 pour permettre à l'Ukraine de se réarmer,
12:43 ce qui n'était pas du tout ce qui était écrit dans les...
12:44 Donc en fait, la justification de l'entrée en "guerre" de la Russie
12:49 a été confirmée, y compris par les adversaires de la Russie.
12:54 – Est-ce que beaucoup d'opposants, je lisais,
12:56 évoquent un véritable lavage de cerveau des Russes ?
13:00 – Écoutez, je n'ai pas l'impression.
13:02 Déjà, il faut voir une chose, c'est qu'il y a de la critique en Russie,
13:05 mais la critique, elle n'est pas dans le sens que vous imaginez en France.
13:08 C'est-à-dire que ceux qui critiquent Vladimir Poutine,
13:10 c'est qu'ils pensent qu'il n'y va pas assez fort.
13:13 Par exemple, quand il y a eu, même si c'était insignifiant,
13:15 ces deux drones, ces petits drones qui sont tombés sur le dôme du Kremlin,
13:19 tout le monde attendait que, enfin, les Russes se mettent à bombarder Kiev.
13:23 La Russie ne bombarde pas Kiev, il bombarde les centrales électriques,
13:26 il bombarde les objectifs stratégiques,
13:28 ou un lien avec la logistique, notamment Kievienne.
13:32 Et Poutine ne l'a pas fait.
13:35 Poutine ne l'a pas fait.
13:36 Et certains ne comprennent pas.
13:38 Si, par exemple, la Russie décidait de raser Lvov,
13:40 qui est le cœur du bandérisme ukrainien,
13:43 personne ne reprocherait en Russie Vladimir Poutine de l'avoir fait.
13:47 Il ne le fait pas.
13:49 Après, pour moi, c'est des raisons...
13:51 Je pense que Poutine est un prince chrétien,
13:53 donc tant que ça n'a pas d'intérêt militaire,
13:57 il ne va pas bombarder des civils qui, de toute manière, n'y sont pour rien.
14:02 Donc, la critique est là.
14:03 – Vous parlez des opposants, Michael Khodorovski,
14:06 opposant à Vladimir Poutine, était à Bruxelles il y a quelques jours même,
14:09 pour préparer, je cite là, "Russie d'après".
14:11 Et pour l'ancien oligarque, si Poutine disparaît,
14:14 tout un système s'effondre car il est entièrement basé sur sa personne.
14:17 Est-ce que ça, c'est un fait concret ou c'est encore une vue de l'esprit ?
14:20 – Non, ça c'est une...
14:21 – Je crois que c'est absolument isolé dans le monde,
14:23 isolé en Russie, isolé autour de lui, isolé en Russie, isolé dans le monde.
14:27 Est-ce que déjà, il est isolé dans son environnement le plus proche ?
14:31 – Absolument pas, absolument pas.
14:33 D'ailleurs, celui qui l'a remplacé à la présidence pendant 4 ans,
14:37 Dmitri Medvedev, est toujours là.
14:39 Ceux qui prenaient Dmitri Medvedev pour une possible alternative libérale,
14:44 au sens russe du terme, qui se traduirait plus gauchiste que libérale,
14:49 disons, en utilisant le terme russe, en fait, se sont aperçus qu'il était un faucon.
14:53 Il était encore plus radical que Vladimir Poutine.
14:55 Donc le risque, plutôt, c'est que si Vladimir Poutine s'en va,
14:57 c'est qu'il va y avoir des gens bien plus durs que lui,
15:00 et eux, si jamais il faut marquer le coup, ils raseront Kiev.
15:04 Donc il ferait mieux de se réjouir de la présence de Vladimir Poutine.
15:08 Et Vladimir Poutine ne sera pas remplacé par un homme de Georges Soros,
15:12 selon les voeux de Mikhail Khodorkovsky,
15:16 qui est un escroc et qui a été condamné à la prison, il faut quand même le rappeler.
15:19 – Khodorkovsky, il est d'accord avec vous ?
15:21 – Non, c'est ce qu'il dit ?
15:22 – Il dit que si… il considère comme possible que Vladimir Poutine soit renversé par,
15:28 je cite, "des partis nationalistes d'extrême droite en cas de défaite de l'Ukraine".
15:32 – En cas de défaite de l'Ukraine ?
15:35 – En cas de défaite de l'Ukraine, il serait balayé par le peuple russe
15:38 au profit des partis nationalistes d'extrême droite, je lui laisse les termes.
15:41 – Non, ce n'est pas très sérieux, non.
15:43 Je pense que Vladimir Poutine se représentera en 2024, je pense qu'il sera réélu.
15:47 Je pense aussi qu'il ne finira peut-être pas son mandat,
15:50 il quittera son deuxième, son… je ne sais pas combien de temps il est,
15:53 son cinquième mandat, après la victoire contre l'OTAN,
15:58 et que là, il aura le temps de mettre en place un successeur
16:01 qui d'ailleurs ne sera pas forcément un faucon.
16:03 Il y a quelqu'un que j'aime bien, dont on parle peu en France,
16:05 c'est Michou Stine, le Premier ministre actuel, qui est un génie.
16:08 Ce type-là, je l'ai vu en Russie, a complètement transformé l'économie russe,
16:11 l'a numérisé, l'a simplifié à tel point que les Chinois sont même intéressés,
16:16 les Chinois sont intéressés parce que les Russes ont réussi à faire,
16:18 du point de vue précisément de la numérisation de leur économie,
16:21 ça peut très bien être lui.
16:23 Mais non, l'arrivée d'extrême droite, tout ça, je ne sais pas comment dire.
16:28 – Et l'idée que comme on prépare l'après-Poutine à l'étranger,
16:32 avec des gens, des opposants qui veulent collaborer à des valeurs communes,
16:36 former une coalition avec le soutien de l'étranger,
16:38 est-ce que ça c'est quelque chose qui est envisageable ou pas ?
16:42 – Je pense que c'est le rêve léniniste.
16:44 – Gouvernement de la résistance ?
16:45 – Oui, c'est un peu le rêve de ce sur quoi comptent des pays comme la Pologne,
16:49 les Pays-Baltes et même les élites kéviennes actuelles,
16:52 c'est le coup de Lénine, c'est-à-dire quand Ludendorff et Hindenburg
16:59 envoient Lénine à Saint-Pétersbourg pour faire la révolution bolchevique
17:03 et ça marche, et ça permet de mettre fin à la guerre
17:05 puisque les bolcheviques font des négociations immédiatement
17:10 pour négocier avec l'Allemagne.
17:12 Donc oui, c'est ça un peu le rêve, c'est-à-dire que je pense d'ailleurs même,
17:15 quand vous regardez, c'est intéressant, notamment les Polonais russophobes
17:19 ou les Baltes russophobes, finalement aujourd'hui leur espoir c'est ça,
17:22 c'est que c'est l'effondrement de la Russie.
17:24 Mais si vous voulez, pour que la Russie bascule dans la révolution,
17:27 il a fallu trois ans de première guerre mondiale,
17:30 plus d'un million et demi de morts, une économie ravagée,
17:35 des incohérences, des incompétences dans la monarchie finissante des Romanov,
17:42 là on n'en est pas là, au contraire, la Russie utilise les sanctions
17:46 et les contre-sanctions pour faire un saut qualitatif dans son économie.
17:49 Et encore une fois, il suffit de regarder les chiffres
17:52 et ce n'est pas les chiffres de Xavier Moreau, c'est les chiffres du FMI,
17:54 c'est les chiffres de la Banque mondiale,
17:56 il n'y a aucune raison que les Russes ont confiance dans Vladimir Poutine.
18:00 Alors est-ce que ce n'est pas l'idée de frapper différemment,
18:05 et là je regarde les déclarations de Vadim Skibitsky,
18:08 qui est le directeur adjoint des services de renseignement militaire de Kiev,
18:11 ukrainien, qui dans le magazine Die Welt, magazine allemand,
18:14 a indiqué que la priorité absolue de ses services, c'était d'assassiner le président russe.
18:19 C'est toujours cette même idée, je reviens à cela,
18:21 "Homme isolé, si on s'en débarrasse, en fait, on passe à autre chose,
18:26 un après-Poutine qui sera soit démocratique, dit Khodorovsky, soit extrémiste".
18:31 Si vous voulez, remplacer Vladimir Poutine, c'est impossible.
18:35 C'est désormais un personnage historique,
18:38 il sera à l'égal du prince Vladimir, de Jaroslav le Sage,
18:42 pour moi je le mets même au-dessus de Pierre Legrand ou de la Grande Catherine.
18:46 C'est un personnage extraordinaire de l'histoire russe,
18:48 donc évidemment, quoi qu'il arrive, le successeur vous serait déçu.
18:50 Je serais déçu, je le sais, mais ce ne sera pas de sa faute,
18:53 ce sera parce que, après quelqu'un comme Vladimir Poutine,
18:56 c'est pas possible, ou alors les Russes sont bénis des dieux,
18:59 qu'ils aient un successeur de Vladimir Poutine du niveau de Vladimir Poutine.
19:02 En revanche, s'imaginer qu'il y aura un grand chambardement,
19:05 c'est pas fondé, et notamment la population russe, elle ne l'a pas changé.
19:13 La population russe, elle a choisi Poutine,
19:15 même l'institut Levada, qui est considéré comme un agent étranger en Russie,
19:20 puisqu'il reçoit des fonds de l'étranger,
19:22 qui est donc plutôt orienté libéral, gauchiste si vous préférez,
19:25 dit que la popularité de Vladimir Poutine, elle est au top.
19:29 Après 24 ans de règne, pour parler, puisque j'ai comparé à Jaroslav le Sage,
19:36 il est à 80% de sa vie, et les gens lui font confiance.
19:38 – Il peut sortir du Kremlin, il peut se promener dans la rue,
19:41 il peut rencontrer des gens, il peut faire des meetings,
19:43 on voit que c'est difficile pour le président français par exemple,
19:45 parce que lui est placé dans la même situation vis-à-vis de son peuple.
19:48 – Il y a un service de sécurité qui fonctionne bien,
19:50 mais vous le voyez de temps en temps, notamment il est allé à Mariupol,
19:53 ce qui est aussi un signe, si Poutine va à Mariupol,
19:56 mon inquiétude c'est de savoir, est-ce que la Russie est encore prête
20:00 à abandonner de l'espace contre du temps ?
20:03 Et quand on a vu arriver Vladimir Poutine à Mariupol,
20:05 ça voulait dire que Mariupol ne sera pas abandonnée comme elle a été Kherson.
20:10 Et il est allé à la rencontre des gens,
20:12 et la Russie venait de reconstruire des appartements,
20:16 d'ailleurs vraiment bien fait, je l'ai vu de mes propres yeux.
20:19 Donc oui, je pense qu'il peut aller, après il faut quand même qu'il soit prudent,
20:22 parce qu'effectivement, je comprends bien que ce soit une cible,
20:26 mais même la mort de Vladimir Poutine ne mettrait pas fin à l'opération spéciale,
20:30 et le risque que vous évoquiez est tout à fait vrai,
20:32 c'est-à-dire qu'il pourrait même y avoir un successeur
20:34 qui d'ailleurs ferait payer cher la mort de Vladimir Poutine.
20:37 Le peuple russe l'exigera d'ailleurs, le peuple russe l'exigera.
20:40 – Il nous reste trois petites questions, Xavier Moreau,
20:42 vous ne venez pas assez souvent en France.
20:44 Le 20 août 2022, la journaliste Darya Dugin a été assassinée
20:47 après l'explosion de sa voiture dans la région de Moscou.
20:49 Selon le New York Times, les services de renseignement américains
20:52 considèrent que ce sont les Ukrainiens qui sont à l'origine
20:55 de l'assassinat de cette jeune et brillante intellectuelle,
20:58 fille d'Aleksandr Dugin.
21:00 Est-ce que vous savez où en est l'enquête, et qu'est-ce qui se dit concrètement en Russie ?
21:03 – L'enquête en fait a été très vite menée,
21:06 toutefois il y a eu énormément de vidéosurveillance à Moscou,
21:08 donc ça n'a pas été difficile de trouver l'agent ukrainien qui a commis ce crime.
21:13 Et en revanche, aujourd'hui, je pense qu'elle est de retour en Ukraine.
21:17 Mais cela dit, il faut faire confiance aux Russes,
21:20 tôt ou tard ils la retrouveront et elle sera punie, j'espère jugée.
21:24 Ils ont mis 14 ans, ils ont retrouvé Bandera à Munich en 1959.
21:28 Donc quoi qu'il arrive, ceux qui ont tué des Russes innocents
21:31 se sont retrouvés à la fin de l'opération spéciale.
21:34 – Allez, deux autres questions.
21:36 Vous avez, il y a plus d'un an déjà, publié un ouvrage qui a fait un véritable tabac
21:40 intitulé "Le livre noir de la gauche française", un vrai tabac d'ailleurs,
21:44 un portrait sans concession de cette gauche qui maintient son emprise intellectuelle sur notre pays,
21:48 on le sait bien.
21:49 Quel regard portez-vous sur cette gauche française,
21:51 en général dans le cadre de ce conflit ukraino-russe ?
21:55 – Écoutez, je l'ai publié en décembre 2021, c'est-à-dire avant l'opération spéciale,
22:00 et j'ai un chapitre qui s'appelle "La gauche française et la guerre".
22:02 Et j'explique que les deux courants de la gauche, Jacobin et Girondine,
22:06 donc la gauche régicide qui est à gauche du roi lors de la constitution,
22:11 de l'assemblée constituante, et en fait, ça a une particularité,
22:16 c'est qu'elle veut déclarer la guerre à la planète entière
22:18 pour exporter les idées et croix universelles de sa révolution.
22:21 Et donc c'est le discours de Brissot en avril 1972
22:25 où il déclare la guerre au roi de Bohème, c'est-à-dire à l'Empire d'Autriche,
22:31 et donc ça démarre les guerres révolutionnaires,
22:34 ça se finit 25 ans après par le traité de Vienne,
22:37 où grâce à Talleyrand on s'en sort mais on n'est pas passé loin de la catastrophe.
22:40 Et ensuite on a également la colonisation, et à chaque fois,
22:44 Jules Ferry qui parle du droit du devoir des races supérieures
22:46 d'aller civiliser les races inférieures, etc.
22:48 Donc tout ça en fait, cette mentalité expansionniste de la gauche,
22:52 on la retrouve très bien avec Emmanuel Macron.
22:54 Quand vous écoutez son discours contre Vladimir Poutine, pour Zelensky,
22:59 à aucun moment il n'est question de l'intérêt de la France,
23:02 à aucun moment il n'est question du fait qu'il va y avoir une crise énergétique,
23:07 ça va accélérer la crise énergétique qui pourtant déjà est importante,
23:10 ça va faire fermer nos boulangeries, nos usines, les usines allemandes aussi.
23:14 La France n'a aucun intérêt en Ukraine.
23:18 L'Ukraine, je le dis et je le répète, ne mérite pas une goutte de sang d'un soldat français
23:21 et un millième de points de notre PIB.
23:23 Ça ne nous intéresse pas, qu'elle existe ou pas, ça ne nous intéresse pas.
23:26 C'est le problème des Polonais, des Russes et des Allemands.
23:28 Je n'ai jamais appelé à ce que la France soutienne la Russie,
23:30 j'ai appelé à ce que la France reste neutre et propose Versailles
23:32 pour une rencontre, pour trouver une solution de paix.
23:34 Voilà ce que font les Chinois aujourd'hui.
23:36 Et malheureusement, on est toujours dans cette vision révolutionnaire de la gauche,
23:40 c'est-à-dire de déclarer la guerre à la planète entière pour chasser les tyrans.
23:45 Ça avait été le discours de Mélenchon au moment de l'entrée en guerre en Libye,
23:50 où il dit "il faut briser le dictateur avant qu'il ne brise la révolution".
23:54 C'est complètement taré, c'est une maladie intellectuelle de la gauche.
23:58 Elle veut faire la guerre pour apporter ses valeurs, encore une fois, soi-disant universelles.
24:03 Est-ce que vous mettez Emmanuel Macron, l'extrême centre finalement, dans le même panier ?
24:07 On voit qu'il s'aligne, bien sûr, sur toutes les positions imposées par l'OTAN et les États-Unis,
24:13 mais cependant il cesse de déclarer en même temps, toujours,
24:15 que c'est encore le cas il y a quelques mois,
24:18 qu'écraser la Russie, cela n'a jamais été la position de la France et ne le sera jamais.
24:22 Et même les déclarations d'Emmanuel Macron en fin d'année dernière sur la Russie
24:26 avaient semé le trouble parmi les pays qui sont alignés avec la France sur les positions de l'OTAN.
24:33 Honnêtement, je ne pense pas qu'il soit pertinent de commenter les déclarations d'Emmanuel Macron
24:37 qui, comme vous voulez précisément le dire,
24:39 dit tout et son contraire, et tout et n'importe quoi, que ce soit sur la Chine, que ce soit sur…
24:43 Le problème c'est que ça ne marche pas, si vous voulez.
24:45 Lors en même temps, ça a marché avec l'extrême centre gauche auquel vous faisiez allusion.
24:50 On peut raconter tout et n'importe quoi, de toute manière le niveau politique,
24:53 et vous en êtes témoin sur TV Liberté Générale, baisse.
24:57 Et donc en fait, il peut raconter n'importe quoi à la population française.
25:00 Mais, le "en même temps" avec Vladimir Poutine, ça n'a pas marché.
25:04 Vous voyez, et ça a entraîné au contraire le début de l'opération spéciale.
25:08 Le "en même temps" avec la Chine, quand vous avez le ministre des Affaires étrangères,
25:11 Madame Colonna, qui dix jours avant le voyage de Macron, menace la Chine,
25:15 la met en garde contre la Russie, ça s'appelle du sabotage en fait.
25:20 Et d'ailleurs, il n'y avait qu'à voir la rencontre avec Xi Jinping,
25:23 et avec Von der Leyen, c'était tout simplement grotesque.
25:26 Donc tout ça ne marche pas à l'international.
25:28 Ça ne marche même pas en Afrique.
25:30 On ne peut pas raconter tout et n'importe quoi aux nations africaines, russes ou chinoises,
25:36 comme on raconte n'importe quoi au peuple français.
25:39 Mais malheureusement, ce n'est pas possible.
25:41 Et donc, il n'y a rien à commenter sur les déclarations de Macron à l'international.
25:44 Ça n'a aucun sens, de toute manière, il ne fait qu'obéir aux ordres.
25:47 Et là aussi, il est dans l'héritage de la gauche,
25:49 puisque qui s'oppose à la sortie du commandement intégré de l'OTAN en 1966 ?
25:52 François Mitterrand.
25:54 Vous pouvez trouver sa déclaration sur l'INA, ou alors,
25:57 il met, ça va être horrible si jamais on quitte l'OTAN.
26:00 Donc voilà, il est vraiment dans la continuation de la politique,
26:03 telle qu'elle a été poursuivie par la gauche, après le départ du général De Gaulle.
26:07 – On se retrouve peut-être en septembre, vous avez projet d'un nouveau livre.
26:11 – Vous savez bien qu'on n'aime jamais parler des livres qui n'est pas paru.
26:14 – Mais c'est bien comme ça que vous me mettez la question.
26:17 Oui, en fait, mon livre sur l'Ukraine, "Ukraine, pourquoi la France s'est trompée"
26:21 a été publié en 2015, donc il s'est passé des tas de choses.
26:24 Et surtout, je pense que c'est important d'expliquer ce qui s'est passé,
26:27 précisément en Ukraine, entre 2015 et 2022, et pourquoi on en est arrivé là.
26:32 Et donc, là-dessus, j'ai pas mal travaillé.
26:35 Je reviendrai même sur les questions historiques,
26:37 auxquelles je ne m'étais pas intéressé, notamment l'identité du Donbass,
26:42 ce passage de la République de Donetsk-Krivoy Rog, qui est créé en 1918,
26:46 et qui marque profondément l'identité industrielle, ouvrière,
26:52 par anticipation chtakanoviste.
26:55 Donc ça, je pense que c'est des choses importantes,
26:57 et de s'expliquer pourquoi le projet, par exemple, de la République de Donetsk-Krivoy Rog,
27:00 n'a pas fonctionné.
27:01 Donc, il y aura un petit retour sur l'histoire, des choses que je n'avais pas évoquées,
27:04 et puis une mise à jour complète pour expliquer les mécanismes qui ont abouti à cet impasse,
27:09 qui ont abouti au lancement de l'opération militaire spéciale par Vladimir Poutine.
27:14 – Merci Xavier Moreau d'avoir porté ce regard sur ce conflit.
27:17 – Merci, merci. – Merci, au revoir.
27:19 [Générique de fin]