• l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos
Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la campagne de désinformation numérique en France menée par la Russie, des liens du Rassemblement national avec le Kremlin, de l’attitude du député Nupes Louis Boyard et de l'immigration.
Retrouvez "L'entretien" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 8h13 sur Europe 1, votre invité Sonia Mabrouk est députée Rassemblement National pour le département de la Somme.
00:08 Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Jean-Philippe Tanguy.
00:11 Bonjour Sonia Mabrouk.
00:12 Vladimir Poutine affirme avoir infligé des pertes ukrainiennes catastrophiques.
00:17 Le président russe a évoqué hier les récentes attaques contre l'armée russe,
00:21 assurant que ses hommes y font face sans problème.
00:24 Quel crédit accordez-vous à sa parole ?
00:26 Très peu, la parole de guerre, vous savez la vérité, est la première victime de la guerre évidemment.
00:32 Et très peu de crédit, moi je m'en tiens aux informations que nous donne nos services de renseignement,
00:38 notre armée, notre diplomatie et celles de nos alliés.
00:41 Voilà, j'espère que l'Ukraine non seulement va tenir, mais va libérer son territoire à terme évidemment.
00:46 Justement nos services et en particulier le Quai d'Orsay accusent la Russie de mener une campagne de désinformation numérique
00:52 selon le ministère des affaires étrangères, des officines russes ont publié de faux articles de la presse française très hostile à l'Ukraine.
01:00 L'ingérence russe n'est donc pas un fantasme ?
01:02 Ah non absolument pas, sur ce qui est de la désinformation, mais aussi la cybercriminalité, le cyber-rançonnage.
01:08 Vous savez par exemple nos hôpitaux sont régulièrement attaqués par des hackers qui volent les fichiers,
01:12 qui mettent en danger les patients et qui exigent de fortes sommes contre des renseignements médicaux stratégiques.
01:17 Ces attaques arrivent tous les jours.
01:19 Le site de l'Assemblée Nationale, quand nous avions voté, nous l'avions soutenu d'ailleurs, une motion pour reconnaître l'un l'autre de mort,
01:25 le crime contre l'humanité de l'organisation de la famine des soviétiques sur l'Ukraine,
01:30 le site de l'Assemblée Nationale avait été attaqué par des hackers russes.
01:36 Vous dénoncez évidemment ce matin, mais êtes-vous sincère dans votre dénonciation monsieur Tanguy,
01:40 puisque votre parti l'ERN fait face aux accusations suivantes,
01:43 accuser d'être la courroie de transmission d'un état étranger de la Russie,
01:46 d'être le vecteur de la propagande russe en France, d'être sur la même ligne que le Kremlin.
01:50 C'est la lecture en tous les cas qu'en fait constance le GRIP,
01:53 c'est la rapporteure renaissance de la commission d'enquête parlementaire sur l'ingérence étrangère que vous présidez.
01:59 Vous avez décidé de porter plainte, pourquoi est-ce qu'elle détourne les conclusions de ce rapport ?
02:04 - Mais écoutez, en tout cas elle est visiblement la courroie de transmission de l'Elysée,
02:07 ou d'attaques qui vivent, vous savez, il y a une grande offensive.
02:10 - J'allais dire c'est moins grave que d'être la courroie de transmission de la Russie quand même.
02:13 - C'est moins grave, sauf quand c'est vrai, puisque en l'occurrence je pense que pendant la grippe malheureusement c'est vrai,
02:18 compte tenu des mensonges que contient son rapport.
02:20 - Vous l'accusez de mentir ?
02:22 - Je le prouve, par exemple, être accusé d'être une courroie de transmission.
02:25 Écoutez, les services de renseignement intérieur, la DGSI, ont prêté sous serment à deux reprises
02:30 le fait qu'il n'y avait en France aucun parti politique qui était sous la main, je cite, d'une puissance étrangère,
02:36 mais aussi aucun parti politique qui était le relais d'une puissance étrangère.
02:39 Donc quand vous affirmez quelque chose qui va à l'encontre de services de contre-espionnage, vous devez être sûr de vous.
02:45 - Mais il est là le rapport, il est public.
02:47 - Oui il est public, mais il est sans le siffle, sans les questions.
02:52 - Je ne doute pas que vous avez tous les Français en lien, parce qu'ils vont être, je pense, très surpris par les arguments de Mme Le Grip.
02:55 Pour contester les services de renseignement, elle utilise les arguments de Mme Loiseau.
02:58 - Dans ce rapport, il y a un responsable de la DGSI qui s'exprime, et ce n'est pas n'importe qui,
03:02 il s'agit de M. Nicolas Lerner, directeur général de la sécurité intérieure,
03:06 qui pointe des déplacements d'élus qui ont pu servir de caution au régime russe,
03:10 et il qualifie cela d'étapes dans l'allégeance à Poutine.
03:14 Vous démentez aussi ce que dit ce monsieur de renseignement ?
03:17 - Non absolument pas, je ne dément pas cette analyse,
03:20 mais dans ce moment-là de son audition, M. Lerner faisait une constatation personnelle sur des voyages,
03:26 il s'interrogeait et disait que s'il avait des soupçons, il entrerait en contact avec ces personnes.
03:31 C'est différent de l'analyse qu'on a faite dans cette audition qui a duré plus de deux heures,
03:35 où on lui demande est-ce que oui ou non, il y a des ingérences dans le système politique français,
03:39 et d'ailleurs c'est rassurant, il dit non, il n'y a pas de parti politique qui soit sous ingérence.
03:43 - Voici ce qu'il dit, page 175.
03:45 "Accepter de servir de caution à un processus prétendument démocratique
03:48 revient à franchir un cap en termes d'allégeance envers le pays concerné.
03:52 Plusieurs parlementaires et ex-parlementaires européens ont eu de tels comportements,
03:56 et quelques-uns, quelques élus, ont manifestement entretenu des rapports de nature clandestine
04:01 avec des services de renseignement."
04:03 - Vous ne vous sentez pas visé, fait par référence à des élus RN qui sont allés en Crimée ?
04:07 - Non, on ne se sent pas visé, parce que justement, dans la poursuite de cette audition,
04:09 il dit que s'il y a des liens, les personnes sont auditionnées par les services,
04:13 et s'il y a des liens plus inquiétants, le dossier est évidemment transmis à la justice.
04:18 - Donc rien, tout va bien ?
04:19 - Non, tout va bien, parce que c'est géré, ensuite justement, quand vous croisez cette audition de la DGSI
04:24 avec le Parquet national financier qui s'occupe des cas de corruption,
04:27 avec Tracfins qui suit les circuits de corruption,
04:30 avec la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique qui vérifie le parcours des élus,
04:35 quand on croise cela, nous avons en France moins de 5 cas de corruption depuis des puissances étrangères,
04:42 et ce ne sont jamais des personnalités de premier plan, et ça a bien été précisé par nos services.
04:47 Donc le vrai renseignement d'ailleurs de ce rapport, c'est que les problèmes d'ingérence sont moins
04:51 dans les sphères politiques très visibles que chez certains hauts fonctionnaires,
04:56 dans certains responsables de l'armée, et ce que je vous ai parlé du cyber harcèlement,
05:01 du cyber rançonnage et de la cyber criminalité.
05:03 Et le problème, c'est qu'en fait, Mme Le Grip en voulant taper le Rassemblement national,
05:07 ne nous a pas permis avec ce rapport, ça aurait pu être beaucoup plus intéressant,
05:10 de parler des vrais problèmes d'ingérence et de donner les moyens à nos amis.
05:13 - Vous savez, avec quelle ingérence ? De quel pays ? Vous allez me dire américaine, d'autre ?
05:16 - Vous l'avez dit en introduction, le problème de cyber criminalité qui est très grave,
05:19 non, il faut donner les moyens, il faut donner les moyens, et vous avez raison, les ingérences américaines.
05:23 - On peut s'interroger aussi sur l'ingérence russe, mais vous m'avez dit tout à l'heure
05:26 qu'au roi de transmission par rapport à l'Elysée, donc ce rapport, il est déligenté pour vous ?
05:30 Il est commandé ? Il est ciblé ?
05:32 - Le détournement, oui, il l'est, depuis, c'est triste d'ailleurs, on l'a vu aussi avec le droit d'amendement,
05:36 avec toutes les procédures d'obstruction gouvernementale et de la majorité
05:40 contre le groupe Lyot sur le vote des retraites,
05:43 les macronistes ont tendance à salir et à manipuler toutes nos institutions.
05:47 Elles sont toutes détournées, non pas pour servir l'intérêt général et la démocratie,
05:51 mais pour service des bases-oeuvres politiques, nous empêcher de voter,
05:54 ou là en l'occurrence, salir un adversaire politique.
05:57 Donc c'est très grave ce qui s'est passé avec ce rapport.
05:59 - D'ici à quelle motion de censure, difficile de dire qu'il n'y a pas de vote ?
06:02 - Mais il n'y a pas de vote, parce que une motion de censure, ce n'est pas un vote sur un texte,
06:06 ce n'est pas la même chose, et vous savez, qu'on est attentif, et je le sais que vous l'êtes,
06:09 à la presse étrangère, à ce que, aux comparaisons qu'on fait entre démocratie,
06:12 la démocratie française sous Emmanuel Macron est très malade,
06:15 et beaucoup de nos partenaires, que ce soit sur un rapport de commission comme cela,
06:18 ou sur le fait qu'un parlement ne puisse pas voter sur une réforme aussi essentielle que sur les retraites,
06:24 sont très inquiets, et ils ont raison sur l'état de notre démocratie,
06:27 les français le sont aussi, à juste raison.
06:29 - A l'Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy, c'est un anniversaire,
06:32 cela fait un an que les français, au sortir des législatives, ont voté pour leur député,
06:37 c'est une assemblée turbulente, irruptive,
06:40 entre les cris des uns, les insultes des autres,
06:43 quelle image selon vous cela renvoie ?
06:45 Par exemple, comment vous jugez l'attitude du député NUPES, Louis Boyard, ces derniers temps ?
06:51 - Ecoutez, c'était l'image de son pédigré,
06:54 M. Boyard se vantait d'avoir été un dealer,
06:57 la NUPES choisit de faire élire un ancien dealer,
07:00 mais ils ont un comportement de dealer et de racaille,
07:03 à l'Assemblée nationale, c'est exactement ce qu'est cet individu.
07:05 - La NUPES, dans son ensemble, a un comportement de racaille ?
07:08 - Non, ils choisissent d'investir, moi je suis désolé,
07:10 la commission d'investiture du Rassemblement national,
07:12 comme d'ailleurs la plupart des partis politiques jusqu'à présent,
07:14 ne valide pas ce genre de profil.
07:16 - Racaille vous dites, ça va faire beaucoup voyager.
07:18 - Oui, parce que le dealer de la drogue, pour soi-disant financer ses études,
07:22 écoutez, j'appelle ça un comportement de racaille,
07:25 et je l'assume complètement, comportement de voyou,
07:28 et il se comporte de la même façon, quand il interpelle de manière très vulgaire,
07:31 la présidente Braun-Pivet, on peut se faire entendre de manière respectueuse et cordiale,
07:36 ou alors avec humour.
07:37 - Heureuse de vous l'entendre dire, parce que parfois la vulgarité est bien partagée,
07:41 l'Europe RN a souvent été saluée, il faut le reconnaître pour son attitude,
07:44 y compris par la présidente, Yael Braun-Pivet,
07:46 mais patatras, voilà qu'un député RN est sanctionné pour avoir qualifié Mathilde Panot,
07:50 on en est là, dans le débat public et politique, de poissonnière.
07:53 C'est élégant.
07:54 - Oui, notre collègue de Cynie s'est immédiatement excusé, il y a eu une sanction.
07:57 - C'est pas le summum de l'élégance.
07:59 - Non, mais vous savez, moi-même, dans le saudron de l'hémicycle,
08:04 parfois on a des paroles qui dépassent nos pensées,
08:06 il s'est immédiatement excusé, il y a eu une sanction, personne ne l'a contestée,
08:09 nous on assume nos actes quand il y a une erreur, un dérapage,
08:12 on présente nos excuses immédiatement, tout le monde ne le fait pas, c'est dommage,
08:16 et s'il y a une sanction, on l'accepte.
08:18 C'est pas pareil que de juger un propos politique,
08:21 par exemple Alexandre Loubet avait eu une sanction que nous estimons complètement injuste,
08:24 parce qu'il avait traité M.Lemeyer de lâche dans la défense d'une entreprise stratégique française.
08:28 Ça, ça relevait d'un propos politique.
08:30 Et par ailleurs, ce qui est un peu triste, c'est qu'en face,
08:33 la NUPES multiplie les insuls contre nous,
08:35 nous traite toute la journée de fachos, de je ne sais pas quoi,
08:38 et eux, il n'y a jamais de sanctions, donc il y a quand même un deux-point de mesure
08:41 qui est très dérangeant, vous savez, c'est souvent le bon élève,
08:43 quand il fait une petite faute, il est durement sanctionné,
08:45 alors que les cancres, ils font n'importe quoi, ils le sont jamais.
08:48 - Restons sur le fond politique, justement, Jean-Philippe Tanguy,
08:51 souveraineté sanitaire, souveraineté industrielle, souveraineté technologique,
08:55 le président Emmanuel Macron décline à ces jours-ci la souveraineté,
08:58 je vais dire, à toutes les sauces et à tous ses déplacements,
09:00 hier en Ardèche, tout à l'heure au salon Vivatech,
09:02 vendredi au salon du Burger, est-ce que vous saluez son volontarisme, au moins sur ce sujet ?
09:07 - Non, moi je salue le fait qu'il est aujourd'hui l'inverse de ce qu'il avait prétendu être en 2017.
09:13 En 2017, Marine Le Pen incarne cette ligne de défense de la souveraineté,
09:16 de la réindustrialisation de la défense, on peut le dire,
09:20 d'une certaine volonté de dominer technologiquement le 21ème siècle,
09:24 à l'époque, elle est attaquée, ringardisée,
09:26 M. Macron, si si, à l'époque, M. Macron, c'est le mondialisme...
09:28 - Pas partout, vous n'avez pas le monopole de la défense de la souveraineté,
09:30 la droite, quand même, ne s'illustre pas souvent sur ce sujet.
09:33 - On peut en dire beaucoup de choses sur le bilan de la droite,
09:35 avec la défense de la souveraineté, si on voulait, on peut faire la liste des entreprises
09:38 qu'ils ont bradées, le début du massacre d'Alstom, c'est sous la droite,
09:43 Mittal, Arcelor, un grand nombre d'entreprises qui ont été bradées sous la droite,
09:47 mais M. Macron a été, ministre de l'économie, le champion du bradage des grandes entreprises.
09:52 - Alors vous saluez sa conversion ?
09:53 - Non, parce que c'est que, en mots, on prend les médicaments, c'est très intéressant.
09:56 Il y a trois ans, il annonce l'importance de ramener la production de médicaments en France.
10:00 Il y a une liste aujourd'hui qui a été donnée de 450 médicaments indispensables stratégiques.
10:05 Si vous ne les avez pas, il y a des possibilités de perte d'échéance de traitement,
10:08 notamment pour les malades du cancer.
10:10 Et l'annonce en rapatrie est seulement 50, donc on passe déjà de 450 à 50,
10:14 et c'est la priorité donnée à 25.
10:17 Donc il y a 450 molécules qu'il faut rapatrier en France ou en Europe,
10:21 au final, on n'a que 25 plants, avec trois ans de retard.
10:23 Donc c'est des mots, vous avez parfois l'impression de revivre une journée sans fin.
10:27 La même journée, M. Macron fait des annonces il y a trois ans,
10:30 il refait exactement les mêmes annonces trois ans après.
10:33 C'est comme Mme Bornes, ça fait à peu près dix fois qu'elle annonce le renforcement de la gendarmerie sur nos territoires.
10:37 Moi je préférerais que ce soit vraiment fait dans la somme, par exemple,
10:39 on attend avec impatience des conditions de vie dignes pour nos gendarmes.
10:42 - Peut-être qu'il y aura un sursaut sur un autre sujet, où là, la souveraineté est aussi convoquée,
10:46 c'est le dossier de l'immigration et de l'asile.
10:48 D'ailleurs, sur ce sujet, Jean-Philippe Tanguy, on entend davantage en ce moment les propositions des LR,
10:52 la sortie d'Edouard Philippe sur la révision des accords de 68,
10:56 que le RN, ils vous ont doublé sur le sujet.
10:59 Peut-être que vous en félicitez, que vos propositions soient reprises.
11:01 - Oui, vous savez, il y a un alignement vraiment sur nos positions historiques
11:05 qui est assez impressionnante.
11:07 Les LR, évidemment, M. Philippe, je l'avoue que je ne l'avais pas vu venir,
11:11 qui remet en cause les accords avec l'Algérie,
11:13 évidemment, il ne l'a jamais remis en cause quand il était Premier ministre.
11:15 Donc tous ces thèmes, si vous voulez.
11:17 La présidentielle n'est pas si loin, c'est vrai que cette année est passée très vite, vous l'avez dit,
11:20 mais il y a un an, quand Mme Marine Le Pen faisait ses propositions,
11:23 elle était qualifiée par M. Larcher, président du Sénat,
11:26 de vouloir remettre en cause la Constitution, l'état de droit,
11:29 qu'il était impossible de dénoncer l'accord avec l'Algérie.
11:32 Et maintenant, tout ce qui était impossible en campagne électorale
11:35 pour décrédibiliser Marine Le Pen devient possible pour conquérir le cœur des électeurs.
11:39 - C'est le même constat, donc vous allez voter ensemble.
11:41 Pourquoi vous ne vous alliez pas avec les LR, puisque vous partagez le même constat
11:45 et poussé pour influencer le texte porté par le ministre de l'Intérieur ?
11:48 - Parce que ce sont des hypocrites, c'est-à-dire qu'à la fin, LR parle comme nous,
11:51 mais à la fin, sauf toujours la tête de M. Macron,
11:53 qui veut faire venir un record d'immigrés légaux et malheureusement clandestins.
11:57 Donc c'est toujours pareil avec LR.
12:00 - M. Darmanin veut faire venir un record d'immigrés ?
12:03 - C'est déjà le cas, on a un record pour l'année 2022.
12:06 Oui, parce qu'il veut transformer les illégaux, les clandestins, en légaux,
12:09 sauf que les clandestins légalisés, s'il peut dire, seront remplacés par d'autres clandestins.
12:14 - Ça, c'est votre ligne rouge, comme les LR, finalement.
12:16 Vous avez la même ligne rouge pour ce texte.
12:18 - La même ligne rouge, c'est la sincérité.
12:20 - Comment vous la prévendez, M. Tanguy ?
12:23 Vous allez sonder le cœur et les reins de chaque politique ?
12:26 - Mais c'est l'effet, Mme Mabrouk, quand vous avez une motion de censure
12:28 qui permet de se débarrasser d'un gouvernement laxiste,
12:30 sur la sécurité, sur l'immigration, sur l'islamisme,
12:33 et que les Républicains, qui sont terrorisés à l'idée de retourner vers les électeurs,
12:37 sauvent la tête de ce gouvernement zombie,
12:40 je l'avais dit chez vous il y a trois mois, c'est toujours un gouvernement zombie.
12:43 - Avec une première ministre apparemment sereine,
12:45 qui compte bien rester, durer, résister,
12:48 - Avec la tête de la résilience.
12:50 - Ça grogne et ça ne fait pas grand chose.
12:52 Donc ça n'est pas bougé depuis qu'on s'est vu.
12:54 C'est terrifiant parce que le pays va très mal.
12:56 Problèmes de pouvoir d'achat, problèmes de sécurité,
12:58 les problèmes sont dramatiques et il y a un sentiment dans le pays,
13:00 je vous jure que c'est vrai, c'est le retour du terrain,
13:02 d'inaction, d'incompréhension face à l'inertie de Paris,
13:05 de gouvernement parisien, face aux problèmes des Français.
13:08 Et ça devient très critique.
13:10 On n'a jamais eu aussi peu de textes,
13:12 il n'y a jamais eu aussi peu d'animation gouvernementale.
13:14 On ne sait pas où il mène la France, pour le moment, dans le chaos.
13:17 C'est vrai que les élections présidentielles paraissent bien loin
13:19 pour que Marine Le Pen vienne remettre de l'ordre dans tout ça.
13:21 - Vous avez parlé de zombies, on va conclure sur un tout autre sujet.
13:24 Je ne sais pas s'il ressemble à des zombies
13:26 pour avoir passé une nuit courte et révisé avant le bac philo,
13:30 mais en tous les cas, en ce moment même, une pensée pour eux,
13:32 les lycéens qui sont en train de plancher sur cette épreuve.
13:34 Nous n'avons pas encore les sujets, Dimitri, justement, du bac.
13:38 - Je les gagne, je les gagne.
13:39 - J'ai pris celui de l'an dernier.
13:40 Je pense qu'il peut vous inspirer, Jean-Philippe Tanguy.
13:42 Revient-il à l'état de décider ce qui est juste ?
13:44 Alors, vous n'avez pas 4 heures, vous avez 30 secondes, pardonnez-moi,
13:47 pour terminer.
13:48 Oui ou non, c'est facile pour une épreuve philo ?
13:50 - Non, quand l'État détermine ce qui est juste,
13:52 malheureusement, on est dans une dérive.
13:54 - Et qu'est-ce qui est juste ?
13:55 - C'est le peuple qui décide ce qui est juste,
13:57 c'est le sein de la démocratie.
13:59 La bénédiction de la démocratie, c'est que, collectivement,
14:01 nous arrivons à déterminer ce qui est juste et bon pour le pays.
14:03 - On va faire un référendum pour répondre à l'épreuve philo, alors.
14:06 C'est bien sage, Jean.
14:07 Merci, Jean-Philippe Tanguy.
14:08 Merci d'avoir été notre invité.
14:09 Merci d'avoir été notre invité, bonne journée à vous !
14:11 Merci Jean-Philippe Tanguy, merci Sonia Atien, le salut !

Recommandations