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Matthieu Valet répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de sa candidature aux élections européennes avec le Rassemblement national.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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NewsTranscription
00:00 8h12, c'est l'heure de votre rendez-vous politique de la matinale, la grande interview de Sonia Mabrouk.
00:05 Sonia, vous recevez ce matin Mathieu Vallée, ancien commissaire de police.
00:09 Première prise de parole inédite pour cet ancien commissaire sur CNews et sur Europe, bien sûr.
00:29 Bienvenue et bonjour Mathieu Vallée.
00:31 Bonjour Sonia Mabrouk.
00:32 Et merci de votre présence et de votre grande interview sur CNews et Europe 1.
00:36 Alors vous êtes ancien responsable de la BAC dans le Val-de-Marne, Mathieu Vallée.
00:39 On vous a connu aussi très bien sur ce plateau et sur la radio aussi en tant que porte-parole du syndicat des commissaires de police.
00:46 À ce titre, vous interveniez très souvent dans les médias, puis vous avez demandé une mise en disponibilité à votre hiérarchie.
00:53 Et aujourd'hui, vous ne vous êtes pas encore exprimé, Mathieu Vallée.
00:56 Est-ce que vous pouvez d'abord nous confirmer ce qui est dit, ce qui tient pour l'instant de l'ordre de la rumeur,
01:01 que vous rejoignez le Rassemblement national et la liste de Jordane Bardella en vue des européennes ?
01:05 Oui, Sonia Mabrouk, donc j'ai la fierté de rejoindre le grand mouvement populaire de Marine Le Pen et de Jordane Bardella
01:11 sur sa liste aux élections européennes du 9 juin.
01:14 Cette liste qui me paraît essentielle pour redresser notre pays et remettre la France en ordre.
01:18 Pourquoi précisément le Rassemblement national, Mathieu Vallée ?
01:21 Pourquoi pas la droite LR ? Pourquoi pas Reconquête ?
01:23 En quoi, justement, ce n'est pas lié au bon sondage en ce moment du Rassemblement national ?
01:28 Vous savez, je rejoins un grand mouvement populaire qui a la prétention de changer et qui démontre et qui démontrera
01:35 qu'il peut changer la vie de tous ces Français, ces ouvriers, ceux qui servent l'État, ces premiers de cordée,
01:40 ces chefs d'entreprise, ces agriculteurs.
01:43 Et donc, j'estime aujourd'hui que dans une France qui est en état d'urgence absolue,
01:46 on voit que toutes nos institutions sont en train de s'effondrer.
01:49 À l'hôpital, les soignants et le personnel soignant n'en peut plus.
01:51 On a des patients qui meurent aux urgences, des agriculteurs se suicident tous les deux jours.
01:54 Les policiers et les gendarmes sont frappés aussi par le suicide.
01:57 Sans parler d'un policier et d'un gendarme qui, toutes les demi-heures en France, est blessé.
02:01 Et donc, comme moi, je viens de ces premiers de cordée, j'ai commencé gardien de la paix dans la police nationale.
02:05 Et bien, j'estime que je rentre dans ce grand mouvement populaire porté par Marine Le Pen et Jordane Bardella,
02:09 qui aujourd'hui, à mon sens, aura le seul parti, le seul courage de défendre tous les Français,
02:15 les Français de cœur et d'esprit, pour porter haut la main ce parti qui changera et redrassera notre pays.
02:20 Après Fabrice Leggeri, c'est l'ancien patron de Frontex et les séistes Malika Soral, c'est donc un commissaire de police,
02:26 un policier qui intègre la liste RN.
02:28 Quand est-ce que vous avez été approché, Mathieu Vallée, puisque jusqu'en décembre,
02:32 pour reprendre ce que vous disiez, vous niez toute ambition politique.
02:35 Vous avez dit "ce sont des rumeurs, on ne m'a rien proposé et je n'ai rien demandé".
02:39 D'abord, pendant six ans, j'ai eu l'honneur et la fierté de porter la parole d'un grand syndicat de police,
02:43 qui est un politique et dans lequel je n'avais aucune ambition politique.
02:47 Quand on m'a prêté ces ambitions, effectivement, je n'y pensais absolument pas, on ne m'avait rien proposé.
02:52 Jordan Berdella ne m'avait absolument pas parlé.
02:54 Il y a quelques semaines, il m'a fait l'honneur et la fierté de me proposer de rejoindre ce grand mouvement.
02:59 Et en réalité, je me suis surpris à un délai de réflexion.
03:01 Et dans les jours, j'ai dit oui parce que c'est quelque chose qui change une vie, qui change un parcours.
03:07 Et puis moi, qui depuis 20 ans, 20 ans, vous savez, je n'étais pas grand-chose et je venais de nulle part,
03:12 dans une cité populaire du nord de la France, élevé seul par ma mère, d'une mère d'origine espagnole.
03:17 Et en réalité, on ne m'a rien donné par le mérite, le travail, l'effort.
03:20 Et je pense que c'est là où on s'est rejoint avec Jordan Berdella et Marine Le Pen.
03:23 C'est que, en réalité, moi, j'étais tout cherché avec les dents.
03:26 Et comme beaucoup de Françaises et de Français, à la sueur de notre front, au dur labeur de notre travail,
03:30 j'ai obtenu tout ce que j'ai obtenu par la seule force du travail, pas par la connivence, pas par les réseaux.
03:34 Il y a une comparaison entre le parcours de Jordan Berdella, dites-vous, si je vous entends bien, et le vôtre.
03:38 Mais Jordan Berdella, il est issu de la Seine-Saint-Denis, il a grandi avec sa mère à Saint-Denis.
03:42 Moi, j'ai grandi dans une cité d'une tour de 15 étages au nord de la France, à Lille,
03:46 où il y avait des dealers, où il y avait de l'insécurité, où j'ai vu tous les jours ces policiers
03:49 qui luttaient contre le délitement de la République pour l'unité des Français.
03:53 Et en réalité, c'est eux qui m'ont donné envie d'embrasser cette carrière au service de l'État.
03:56 Pendant 20 ans, j'ai consacré ma vie à protéger Français comme 152 000 policiers et 100 000 gendarmes.
04:03 Et c'est ça, ma plus grande fierté. C'est que ça, on ne l'enlèvera pas.
04:05 J'ai toujours aimé ce métier. C'est une passion. Et policier, j'ai été.
04:09 Policier dans mon cœur, je resterai.
04:11 Et je pense que Marine Le Pen et Jordan Berdella me donnent la formidable occasion
04:14 de porter les couleurs de mon institution, de tous les Français au Parlement européen,
04:17 si les Français nous font confiance le 9 juin.
04:19 On va y revenir, mais qu'est-ce que vous dites ce matin à vos collègues policiers, policières,
04:24 qui, peut-être, ne s'attendaient pas, ont entendu des rumeurs depuis quelques semaines ?
04:28 Est-ce que vous comprenez que certains s'interrogent sur une éventuelle double casquette à un moment,
04:32 lorsque vous portiez leur parole ?
04:34 Non, mais il n'y a jamais eu de double casquette.
04:36 Moi, j'ai toujours été consacré sur la mission qu'on m'a confiée.
04:38 Et au même moment, en décembre, mon syndicat avait pris ses dispositions.
04:42 À la première rumeur, dans aucun autre pays du monde, on ferait ça, dans la première rumeur,
04:46 on m'a demandé de quitter mes fonctions, ce que j'ai fait d'accord et d'accord.
04:48 Je ne regrette rien et j'assume tout.
04:50 Je suis très fier de ce que j'ai fait pendant six ans.
04:52 Je l'ai fait pour les policiers et les gendarmes, que j'aime tant.
04:55 Et je vais vous dire, Jordan Berdella et Marine Le Pen
04:58 ont toujours défendu les policiers et les gendarmes de la République.
05:01 Et c'est aussi l'un de mes choix qui a guidé,
05:03 et une des raisons qui a guidé mon choix au sein de ce parti.
05:06 Et donc, en réalité, je dis à mes collègues et aux camarades de la gendarmerie,
05:10 je les ai défendus, j'ai porté des combats difficiles avec d'autres syndicats d'ailleurs,
05:13 et d'autres policiers et gendarmes.
05:14 En plus, on ressemble, on est plus fort et unis, on est plus fort aussi.
05:18 Et aujourd'hui, je donne un autre engagement à ma vie, à mon parcours.
05:21 Alors parlons-en, parce que vous assumez tout, évidemment, votre parcours,
05:23 vos origines Mathieu Vallée, vous êtes d'origine espagnole.
05:27 Et une autre recrue récente du Rassemblement national, Malika Sorrel,
05:31 je l'ai dit, est d'origine algérienne.
05:33 Est-ce que des profils comme vous, d'origine étrangère,
05:37 est-ce que vous pouvez vous intégrer naturellement, facilement au Rassemblement national ?
05:42 Est-ce que ça vous paraît évident aujourd'hui ?
05:44 Mais ce qui est formidable, c'est que dans ce parti,
05:46 on peut venir d'ailleurs et devenir d'ici.
05:48 Et en réalité, Jordan Bardella a des origines italiennes,
05:50 Malika Sorrel a des origines algériennes, moi j'ai des origines espagnoles.
05:53 Donc beaucoup de partis parlent de l'immigration,
05:55 beaucoup de partis donnent des grands principes, des grandes leçons à tout le monde.
05:58 Mais Marine Le Pen et Jordan Bardella, eux, ont le courage et la force de porter des parcours
06:02 de ceux qui se sont intégrés, de ceux qui se sont assimilés,
06:05 de ceux qui ont toujours la sueur de leur front,
06:07 monté les échelons, l'escalier social de cette République.
06:10 Moi, j'ai été gardien d'impé officier et commissaire par les concours,
06:13 par le travail, l'effort et le mérite.
06:14 Et c'est ça qui est magnifique dans cette institution, la police nationale
06:18 et la gendarmerie, pardon d'être un peu corporatiste encore,
06:20 mais c'est la plus belle institution au monde.
06:22 Quel pays au monde permet à des enfants qui viennent de nulle part,
06:24 des enfants qui n'ont rien eu et qui sont très modestes,
06:28 par l'effort, le travail et le mérite, de pouvoir se laisser ?
06:31 Pour moi, c'est très important, c'est l'un des valeurs.
06:32 Donc vous dites que le RN est le parti aujourd'hui qui permet finalement
06:35 à ces enfants parfois d'immigrer et d'être reconnus par la méritocratie ?
06:39 Mais tout à fait. Nous, on n'est pas anti-étrangers dans ce parti,
06:41 on est pro-français. Et être français, c'est dans le cœur et c'est dans l'esprit.
06:44 Voilà, c'est ça notre réalité.
06:46 Et ce parti, pour moi, aujourd'hui, il évolue.
06:48 Vous avez des nombres élus, vous avez eu ces députés du RN
06:52 qui ont été élus et qui viennent du peuple.
06:53 J'ai eu l'occasion de discuter avec certains d'entre eux.
06:55 Ils sont modestes, ils sont humbles, ils sont simples.
06:57 Et comme on dit chez moi dans le Nord, ce n'est pas des péteux.
06:59 Ils ne se la racontent pas.
07:00 Ce sont des gens qui ne pensent qu'aux Français, à leurs problèmes
07:03 et qui ont la seule ambition et la prétention de porter des propositions
07:06 pour résoudre leurs problèmes au quotidien.
07:07 Y compris si vous participez à la normalisation, à la crédibilisation,
07:11 à la dédiabolisation du RN.
07:13 Vous balayez tout ça ou alors c'est une stratégie aussi consciente et ouverte ?
07:17 J'ai 38 ans, Sonia Mabrouk, et moi, je regarde le futur et je regarde l'avenir.
07:22 Je ne regarde pas le passé et j'ai toujours été républicain.
07:25 Donc moi, je vais dans un parti qui est un grand parti républicain
07:28 et qui aujourd'hui, pour moi, incarne le seul espoir
07:30 et la seule espérance pour les Français.
07:31 Vous me parlez des républicains, ils parlent comme nous,
07:34 ils pensent comme nous, mais ils n'ont pas encore le courage
07:36 de venir intégrer les rangs du RN.
07:38 Et vous me parlez de Reconquête.
07:39 Reconquête, par rapport au RN, ce n'est pas un parti aujourd'hui
07:43 qui a l'ambition d'être un parti de gouvernement avec des idées,
07:46 avec une capacité à porter tous les Françaises et les Français,
07:48 quelles que soient leurs origines et leurs conditions sociales,
07:50 au plus haut niveau de notre pays.
07:51 C'est intéressant, vous envoyez déjà des flèches politiques.
07:54 C'est déjà le politique ce matin qui est le chef de la frontière.
07:58 D'ailleurs, une question, vous êtes sur la liste, Jordan Bardella.
08:01 Quelle position ? Est-ce que vous êtes parmi les dix premiers sur cette liste ?
08:05 J'imagine, vous savez, mais là, je montre ma cohérence.
08:07 Moi, ce qui m'intéresse, c'est les idées, c'est l'avenir de notre pays.
08:10 Ce n'est pas ma personne.
08:11 Une position toujours importante sur le liste.
08:12 Oui, bien sûr, mais vous savez, si j'avais voulu choisir le confort
08:16 et la tranquillité, je serais resté commissaire de police.
08:18 J'avais une carrière tracée.
08:20 Vous avez des échelons, des grades qui sont prévus.
08:21 Je prends un risque minime par rapport à ce que mes collègues
08:24 et les gendarmes prennent sur le terrain.
08:26 Mais on ne peut pas me taxer d'opportunisme parce que l'opportunité
08:29 aurait été de rester dans la police nationale tranquillement.
08:30 D'ailleurs, certains, qui m'aiment bien, m'ont convaincu, ont voulu me convaincre
08:34 de vouloir rester.
08:35 Et moi, j'ai dit non, je le fais pour mon pays, je le fais pour la France,
08:38 je le fais pour ce plus beau pays du monde, ce plus grand pays du monde,
08:40 qui est la République française.
08:41 Et la réponse à ma question, dans les dix premiers sur la liste ?
08:45 Oui, j'imagine, mais bon, ça vient de rentant voulu.
08:47 D'abord, les idées.
08:48 On va rentrer dans les détails et les idées.
08:50 Mathieu Vallée, parce que vous avez été en première ligne
08:51 lors des différentes crises dans notre pays,
08:53 les différents mouvements sociaux, les émeutes, les grands problèmes également.
08:57 Qu'est-ce que vous dites aujourd'hui que vous ne pouviez pas dire à l'époque
09:00 parce que vous aviez une période de réserve sur le gouvernement
09:03 et sur l'État en particulier ?
09:04 Moi, je dis que dans la Macronie, c'est toujours les deux phases.
09:07 C'est plein de promesses et après, c'est plein de paresses.
09:10 On nous avait promis avec l'article 24 de la loi Sécurité globale
09:13 de protéger le lynchage et la diffusion des images des policiers.
09:16 Ça n'a jamais été représenté quand le Sénat a changé l'article
09:19 et que c'était censuré par le Conseil constitutionnel.
09:20 Le 1er mai 2023, vous avez un policier, un gars Jean-Napet,
09:23 de la direction d'ordre public et de la circulation
09:24 de la préfecture de police de Paris,
09:25 qui a été brûlé par des antifas en plein Paris.
09:27 On nous avait promis que les préfets, en qui j'ai grande confiance
09:30 et le parti fait aussi confiance, pourraient interdire ces factieux,
09:35 ces individus qui viennent semer le chaos et la violence de ces manifestations.
09:37 Ça n'a jamais été présenté non plus.
09:39 C'est le président d'un comité qui nous l'avait promis.
09:40 Vous avez aussi toutes ces promesses qui n'ont pas été tenues.
09:43 Et donc moi, ce que je dis, c'est que dans un parti aujourd'hui,
09:45 on ne fera pas que parler et du blabla.
09:48 On fera d'abord de l'action, des actes,
09:49 parce qu'il y aura le courage de porter ses idées
09:51 et d'améliorer la vie des Français et de protéger ceux qui nous protègent.
09:53 En quoi ces promesses non tenues, de votre point de vue,
09:56 ont conduit dans la situation du pays ?
09:58 Parce que là, nous parlons de crise de l'autorité.
10:00 Nous parlons aussi dans l'actualité de crimes barbares après viril et châtiant.
10:04 Est-ce que l'État a une responsabilité, selon vous, dans ce délitement,
10:08 dans cette déliquescence ?
10:09 D'abord, quand vous avez un président de la République qui,
10:11 sur le Média Brut, dit qu'il y a des violences policières
10:14 et des contrôles en faciès, il se fiche un peu à les policiers.
10:17 Ensuite, quand, après l'affaire Nahel, où ce policier Florian,
10:20 qui a donné et consacré toute sa vie à la République
10:22 et dont le président a sacrifié sa présomption d'innocence
10:24 sous l'autel d'acheter la paix sociale dans les banlieues,
10:26 on voit qu'il a eu le déshonneur et la guerre.
10:28 Moi, j'étais engagé sur les émeutes durant ces nuits-là.
10:30 Déshonneur et la guerre ?
10:32 Bien sûr, puisqu'on a des voyous qui nous ont fait la guerre.
10:34 Quand on brûle des commissariats, quand on brûle des mairies,
10:36 quand on brûle des services publics, quand on brûle la maison de ceux qui n'ont plus rien...
10:38 La faute à l'oisiveté, notamment, a dit le président de la République.
10:41 C'est le bon diagnostic ?
10:42 Non, la faute à la lâcheté politique.
10:43 Et moi, vous savez, je suis issu d'une cité,
10:45 et le misérabilisme et le clientélisme politique, ça ne m'intéresse pas.
10:48 Et pendant des années, on nous a considérés comme des clients
10:51 à qui il fallait maintenir l'assistanat pour qu'on soit des gens qui votaient pour les bons partis.
10:55 On nous a demandé, finalement, de rester dans l'entre-soi.
10:58 Vous savez, les grandes écoles, les grands parcours, les grands postes,
11:01 les grandes fonctions, ce n'était pas pour les gens comme moi.
11:02 J'ai même des professeurs, certains, qui me l'ont dit.
11:04 Mais la majorité des professeurs de la République,
11:06 je pense, par exemple, à Madame Thuillier, on n'oublie jamais ces noms d'Histoire-Géo, par exemple,
11:10 ont toujours porté, quelle que soit la condition sociale et l'origine,
11:12 parce que c'est ça aussi le courage de nos professeurs aujourd'hui,
11:15 ces hussardants de la République qui sont assassinés,
11:18 Samuel Paty, Dominique Bernard,
11:20 pour quand même payer de leur vie la transmission des savoirs, l'émancipation de la République.
11:23 Mais quel est le sursaut ? Est-ce qu'il y a une responsabilité de l'État ?
11:25 La ministre de l'Éducation a réfuté toute responsabilité dans tout l'enchaînement
11:29 qui a conduit à l'attaque de Samuel Paty.
11:31 L'État, c'est les femmes et les hommes qui, chaque jour,
11:33 soignent les Français, les protègent, les assistent.
11:35 Mais il y a une responsabilité politique, bien sûr, il y a une responsabilité politique,
11:37 la lâcheté, le manque de courage,
11:39 et surtout, le fait que le Rassemblement de Sciences
11:41 soit le seul parti à remettre la France en Inde,
11:43 font qu'on aura le courage.
11:45 Non, moi, je pense que c'est une vraie ligne idéologique.
11:49 Par exemple, si on prend la crise d'autorité à l'école,
11:53 plus que crise d'autorité, d'ailleurs, certains parlent d'ensauvagement,
11:57 est-ce que pour vous, il faut changer totalement de logiciel ?
11:59 Ou par exemple, aller sur l'impunité, justement,
12:02 ou en tous les cas, lever l'excuse de minorité pour les plus jeunes ?
12:05 Vous avez vu ce garçon de 15 ans, Shams Eddin,
12:08 qui a été littéralement massacré par des sauvages
12:10 en partant de l'école et en rentrant chez lui ?
12:12 Quand on voit aujourd'hui que ce n'est plus l'ultra-violence,
12:14 mais l'ensauvagement qui est en train de décimer tous les pents anti-notre société,
12:17 et elle est en train d'emporter ce qu'on a de plus beau,
12:19 ce plus important, c'est notre jeunesse.
12:20 Et par exemple, au Rassemblement national, on a des mesures,
12:22 on n'est pas dans le blabla.
12:23 On propose d'abaisser la majorité pénale à 16 ans,
12:25 on propose de supprimer les allocations familiales
12:27 liées aux enfants, aux parents des missionnaires,
12:29 on propose d'expulser des légements sociaux,
12:31 ceux qui bénéficient de la solidarité nationale
12:33 et qui finalement n'en sont pas à la hauteur et à la dignité
12:35 en ne s'occupant pas des enfants.
12:36 On propose des peines minimales,
12:37 c'est que dès que la première infraction,
12:39 on puisse tout de suite condamner par des juges
12:41 qui seraient soutenus et qui auraient une politique pénale en ce sens,
12:43 des peines planchées pour ceux qui se foutent de la gueule de la police
12:45 et de la justice avec des multires et des divices qui font les mêmes infractions.
12:49 Vous voyez, toutes ces propositions,
12:50 le gouvernement n'a pas le courage de les mettre en place.
12:52 Dans ce parti, on aura le courage non seulement de les mettre en place,
12:55 de les assumer, mais en plus de faire en sorte
12:57 que ça change réellement la vie des Français.
12:58 - Proposition d'ailleurs que vous teniez peu ou prou dans les médias
13:01 avant votre ralliement au Rassemblement national.
13:02 - C'est justement parce que je trouve dans ce Rassemblement national
13:04 des propositions qui correspondent à ce que je portais
13:06 qu'aujourd'hui, je le fais dans ce parti.
13:10 - Un mot aussi sur l'immigration, évidemment thème essentiel.
13:13 En tant que candidat sur la liste RNO européenne,
13:15 vous aurez beaucoup à en parler.
13:16 Mathieu Vallée, est-ce qu'on a posé la question hier
13:19 alors du face à face entre Valérie Ayé et Marion Maréchal ?
13:22 Est-ce que l'Union européenne a un projet immigrationniste
13:25 ou est-ce qu'au contraire, avec le pacte Asile et Immigration,
13:28 il est possible encore de contenir les flux migratoires ?
13:30 - Le pacte Asile et Immigration porté par Emmanuel Macron
13:33 et Madame Van der Leyen, c'est en fait,
13:35 ils veulent répartir les migrants en Europe.
13:37 Nous, on veut les faire repartir.
13:38 Et vous savez, aujourd'hui, les juges européens
13:40 sont en train de nous mettre à genoux
13:42 face à l'immigration clandestine, face aux passeurs.
13:44 Bien sûr, vous savez qu'à la frontière italienne,
13:48 à la frontière calaisienne ou à la frontière espagnole,
13:50 on dépense un pognon dingue pour lutter
13:52 contre l'immigration clandestine.
13:53 C'est quoi l'immigration clandestine ?
13:53 C'est des gens qui violent la loi.
13:55 Sinon, on change de loi et on dit à tout le monde
13:56 que c'est open bar et que la porte est ouverte.
13:59 On a Fabrice Légeri qui a dirigé pendant 7 ans l'agence Frontex.
14:02 Nous, on veut que l'agence Frontex redevienne
14:03 une véritable agence de garde frontière, de garde côte
14:06 pour non seulement repousser l'assaut des passeurs,
14:08 qui sont des criminels, qui transforment nos océans,
14:10 nos mers en cimetières.
14:11 Et que quand on intercepte des bateaux,
14:12 évidemment qu'on fait preuve d'humanité en sauvant
14:14 ceux qui sont dans la détresse en mer,
14:15 mais qu'on les raccompagne dans les ports d'origine,
14:17 parce que sinon, on sert les intérêts des passeurs
14:19 qui font du fric sur le dos de la misère humaine,
14:22 de ces enfants qui sont morts sur les plages.
14:24 Et derrière, effectivement, vous savez,
14:26 et j'en terminerai là, vous avez aujourd'hui,
14:28 lorsque vous avez des migrants qui arrivent,
14:29 ou même des gens qui se disent éligibles aux droits d'asile,
14:32 ils arrivent en Europe et la Cour de justice européenne
14:35 dit "ben écoutez, quand ils arrivent,
14:36 vous ne pouvez pas les mettre dans un centre
14:37 pour étudier leurs demandes,
14:38 ils peuvent voyager dans le pays qui les accueille,
14:40 dans tous les pays de l'Union européenne,
14:41 et en attendant, on n'a pas la protection
14:44 de nos frontières, ni extérieures,
14:45 c'est la double frontière, prenée par Jordan Berdella,
14:47 la frontière européenne et la frontière nationale.
14:49 Vous voyez, il y a des propositions qu'on fait,
14:51 et d'ailleurs, sur ce pacte,
14:53 le Rassemblement national porté au Parlement européen
14:55 a voté contre, et c'est là aussi quelque chose
14:57 qui est important, puisque pour rester souverain
14:58 dans notre pays, il faut qu'on puisse décider
15:00 qui rentre, qui sort, et surtout qui reste.
15:02 - Pour conclure, Mathieu Vallée, c'est un tournant,
15:04 c'est un tournant personnel, professionnel pour vous,
15:06 c'est un changement dans votre vie, dans votre carrière.
15:09 Est-ce que vous pensez qu'en embrassant
15:10 une carrière politique, aujourd'hui,
15:11 on est plus efficace qu'en étant gardien de la paix ?
15:14 - Vous savez, pendant 19 ans, j'ai protégé les Français
15:17 avec mes collègues, j'ai donné tout ce que je pouvais,
15:19 tout mon cœur, ma passion, comme tous les policiers
15:21 et les gendarmes de France le font chaque jour,
15:23 et en fait, oui, c'est un changement profond.
15:24 Moi, je ne vois pas ça comme une carrière politique,
15:26 je vois ça comme un engagement politique.
15:28 Moi, je n'ai jamais vu ça comme des carrières,
15:29 c'est-à-dire avoir des postes, avoir des ambitions personnelles.
15:31 La seule ambition que j'ai, c'est le collectif,
15:33 et je pense que le Rassemblement national propose
15:35 d'unir tous les Français pour faire face
15:37 à toutes ces adversités, les voyous,
15:39 l'immigration clandestine, les passeurs,
15:42 mais aussi l'islamisme radical, on n'en a pas parlé,
15:45 mais c'est quelque chose de très important.
15:46 Je pense qu'au XXe siècle, on luttait contre le nazisme,
15:48 nos aînés ont payé un prix fort pour lutter contre le nazisme.
15:51 Au XXIe siècle, l'islamisme radical est quelque chose
15:54 sur lequel tous les Français devront s'unir et se réunir,
15:56 parce que c'est eux notre premier ennemi aujourd'hui.
15:59 - Merci, Mathieu, pour ta première prise de parole.
16:01 Et donc, désormais, vous êtes sur la liste
16:02 du Rassemblement national dans les dix premières places,
16:04 si j'ai bien compris et engagé en
16:06 politique.