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Malika Sorel, essayiste et numéro 2 sur la liste du Rassemblement national pour les européennes, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la France en niveau d’alerte attentat et de son choix de rejoindre le Rassemblement national.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Malika Sorel, essayiste et numéro 2 sur la liste du Rassemblement national pour les européennes, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la France en niveau d’alerte attentat et de son choix de rejoindre le Rassemblement national.
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NewsTranscription
00:00 Bienvenue et bonjour Malika Sorel.
00:04 Bonjour.
00:05 Merci de votre présence et merci de nous accorder votre premier entretien sur ces news européens.
00:10 Vous êtes essayiste, auteur de nombreux ouvrages.
00:12 L'un de vos livres "Décomposition française" a d'ailleurs été récompensé d'un prix, on en parlera.
00:17 Vous êtes aussi Malika Sorel, une ancienne membre du Haut Conseil en Intégration.
00:21 Et depuis hier, vous avez donc rejoint la liste du Rassemblement National de Jordan de Bardella en position numéro 2.
00:27 Alors je précise qu'on vous a aussi connue proche de la droite.
00:30 François Fillon, Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy.
00:33 Et donc aujourd'hui, vous rejoignez le RN.
00:36 Est-ce que votre choix, Malika Sorel, marque une rupture idéologique avec la droite ?
00:41 Ou restez-vous ce matin une femme de droite ?
00:43 Alors bonjour.
00:45 Je ne me suis jamais déterminée par rapport au clivage droite-gauche.
00:49 Je m'inscris depuis le début, comme quelque part mon maître Dominique de Villepin, au-dessus des clivages partisans.
00:56 C'est l'approche gaulliste.
00:58 C'est-à-dire, de Gaulle disait "Il n'y a pas de gauche en France, il n'y a pas de droite."
01:02 Et pour lui, représenter une fraction de la population était, le terme, je crois, c'était un crime, une erreur impardonnable.
01:09 Et donc c'est comme ça que je me vis.
01:11 Pour moi, le fait que je rejoigne la liste portée par Jordan Bardella était une évidence.
01:16 Une évidence ?
01:17 Une évidence.
01:18 C'est dans la continuité de ce que j'ai fait.
01:22 Si vous vous souvenez, le grand philosophe Marcel Gauchet avait dit à votre micro "Le parti de Marine Le Pen, c'est un parti qui ressemble au RPF du général de Gaulle, qui est social et national."
01:33 Je m'y retrouve pleinement, parce que je viens de vous dire que je suis gaulliste.
01:36 Luc Ferry, le grand philosophe Luc Ferry, avait également dit que le parti du Rassemblement National était un parti de droite, républicain, populaire.
01:46 Je suis dans cette continuité.
01:47 Je voudrais également rappeler ce qu'avait dit Elisabeth Ballanter, avec laquelle j'ai beaucoup travaillé sur la laïcité,
01:53 puisque nous étions ensemble pour défendre Natalia Baleato et la crèche Babilou,
01:57 qui était un enjeu décisif pour la cohésion de la nation, cette défense de la laïcité.
02:02 Et elle disait "Aujourd'hui, il n'y a plus guerre que Marine Le Pen et Vanuel Valls pour défendre la laïcité."
02:09 Donc c'est tout à fait cohérent.
02:10 Évidence, dites-vous.
02:12 Votre ralliement a fait réagir la droite, l'ALR, parce qu'hier, lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous,
02:17 le président républicain Éric Ciotti a réagi Malika Sorrel en dénonçant, je cite, "de l'opportunisme"
02:23 et d'ajouter "Écrire, c'est bien", puisque vous êtes essayiste, mais "Agir, c'est mieux".
02:28 Que lui répondez-vous ce matin ?
02:30 Alors, au vu des sujets que j'ai portés, que j'incarne, puisque le président Sarkozy,
02:34 lorsqu'il m'avait décoré la Légion d'honneur au Palais de l'Élysée, m'avait dit des mots qui, pour moi, m'engagent, m'obligent.
02:41 Et il m'avait dit, "Malika Sorrel, vous êtes le symbole de l'unité et de l'universalité de la République française".
02:47 Je considère aujourd'hui que l'unité est en danger, c'est pour ça que je m'engage encore davantage,
02:52 mais je suis très étonnée qu'Éric Ciotti n'ait pas vu à quel point j'ai déjà agi.
02:57 S'il était intéressé par les sujets que j'ai portés, donc l'intégration culturelle,
03:00 la question de la cohésion de la nation, c'est à ce titre-là que je conseillais François Fillon
03:06 lors de la présidentielle de 2017, il aurait su tout ce que j'ai entrepris.
03:10 Par exemple, je vais citer parce que c'est vraiment à l'ordre du jour encore aujourd'hui,
03:14 j'ai été auditionnée par Simone Veil dans le cadre de la commission de révision du préambule de la Constitution,
03:20 et c'est grâce à moi que Simone Veil a refusé d'inscrire la diversité dans notre Constitution,
03:26 et tout cela pour préserver le caractère un et indivisible de la France.
03:31 Et puis je rappellerai également, et là c'est quand même incroyable qu'il ne sache pas cela,
03:35 c'est que lors de la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy,
03:39 avec Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, en quelques mois seulement,
03:42 parce que j'avais co-rédigé la Charte des droits et des devoirs du citoyen français,
03:47 que nous avons immédiatement déployée avec le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant,
03:51 nous avons fait fondre, chuter le nombre de naturalisations,
03:55 car nous faisions désormais de nouveau coïncider la réussite de l'assimilation
04:00 avec l'octroi de la nationalité française.
04:02 Vous venez d'évoquer, Malika Soral, votre parcours, vos réalisations,
04:06 votre ralliement a suscité quand même beaucoup de réactions.
04:10 Est-ce que vous pouvez d'abord nous raconter, avant d'aller sur le fond,
04:12 votre rapprochement avec le Rassemblement national ?
04:14 Vous dites que c'est une évidence, mais qu'est-ce qu'il y a d'évident ?
04:17 Quel point commun entre vous et Jordan Bardella, par exemple ?
04:21 Alors, je vais vous répondre, je vais rajouter un seul point,
04:25 qui moi, est le point qui m'a le plus heurté dans la bouche d'Éric Ciotti,
04:29 c'est lorsqu'il a dit qu'il a justifié le fait que je ne sois pas chez eux
04:32 parce qu'il avait fait le choix de personnes enracinées.
04:35 Et en tant qu'enfant de l'immigration, je l'ai pris comme une insulte.
04:38 - Une insulte ? - Absolument.
04:40 Et puis, quelque chose d'incroyablement injuste,
04:43 qui montre que pour certaines personnes,
04:46 quoi que fasse les enfants de l'immigration,
04:47 ils ne sont pas considérés comme français.
04:49 De quel enracinement parle-t-il ?
04:51 Alors que, comme l'avait dit le président Sarkozy,
04:53 je suis moi-même le symbole de l'unité.
04:57 Alors, c'est intéressant parce que certains,
04:58 qui commencent quand même à critiquer votre ralliement,
05:02 estiment que vous apportez du crédit à la normalisation,
05:05 à la banalisation, à la crédibilisation du RN,
05:08 et s'interrogent sur ce ralliement,
05:09 eu égard à vos racines, à vos origines.
05:12 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
05:13 Je réponds que, vu ce que je viens de vous dire,
05:16 que le Rassemblement national est un parti
05:19 qui accueille tous les Français de cœur et d'esprit,
05:22 que c'est la seule approche,
05:24 et Jordane Bardella incarne justement le fait
05:27 que tous ceux qui vont se reconnaître dans cette approche de français
05:31 par le cœur et l'esprit sont les bienvenus,
05:34 et tous ceux également qui vont comprendre que l'heure est grave.
05:37 C'est cela aussi que je veux dire.
05:39 C'est-à-dire l'heure est grave.
05:40 Si vous deviez décrire la situation de la France, Malika Sarral,
05:42 ce matin, on a appris d'abord qu'il y a un niveau d'alerte
05:45 qui est relevé, attentat,
05:46 mais la situation plus profonde du pays,
05:48 comment les séistes, l'intellectuel,
05:50 et maintenant la femme engagée en politique la voient ?
05:53 La France tombe.
05:54 C'est une réalité.
05:56 La France tombe, nous sommes confrontés à un chaos tout azimut.
05:59 Le chaos migratoire, le chaos sécuritaire,
06:02 le chaos économique,
06:04 avec des fermetures d'entreprises chaque jour,
06:06 le chaos financier.
06:08 Rendez-vous compte, Sonia Mabrouk, lorsque François Fillon disait
06:10 "Je suis à la tête d'un État en faillite",
06:12 nous étions à 1 200 milliards, je crois,
06:14 1 200 milliards en 2017.
06:17 Je crois que c'était en 2012, quand il était au tout début de...
06:19 - 2007, il y a presque 15 ans. - Il y a presque...
06:21 - 17 ans, oui. - Il disait 1 200 milliards.
06:24 Emmanuel Macron nous a amenés à 3 300 milliards de dettes.
06:28 Qu'est-ce que cela signifie ?
06:30 Cela signifie qu'il a obéré les marges de manœuvre
06:33 de la société française.
06:35 Comment pourrons-nous emprunter de nouveau demain ?
06:38 Alors que si nous sommes dégradés en termes de notation financière,
06:41 et c'est probablement ce qui risque de nous arriver en avril,
06:44 les taux d'intérêt vont augmenter,
06:45 le remboursement de la dette coûtera plus cher,
06:48 et donc ça augure d'un désastre à venir.
06:51 L'heure est grave.
06:52 Dans les colonnes du Figaro, Malika Soral,
06:55 vous affirmez que le RN est le seul parti capable, à vos yeux,
06:58 de défendre les intérêts supérieurs du pays.
07:00 Pour quelle raison ?
07:01 Est-ce que vous pouvez nous citer une mesure phare,
07:04 une proposition marquante qui conforte ce que vous dites ?
07:07 Ce n'est pas rien de dire que seul un parti peut relever le pays.
07:09 Oui, parce que c'est pour moi, aujourd'hui,
07:11 le parti qui défend la liberté.
07:13 La liberté d'être français,
07:15 la liberté désormais de nouveau d'appeler les Français au vote,
07:20 c'est-à-dire de leur dire "nous allons vous consulter".
07:22 Il y a également, à mes yeux,
07:24 quelque chose qui est extrêmement important,
07:26 c'est le fait, et ça motive aussi mon engagement pour les Européennes,
07:30 le fait qu'en novembre 2023,
07:32 a été voté au Parlement européen
07:34 une décision qui est calquée sur le rapport Verstappen,
07:38 qui fait qu'on transfère ce qu'il nous reste de souveraineté
07:41 à l'Union européenne.
07:42 Et en réalité, ce projet,
07:44 qui aujourd'hui est un projet déclaratif,
07:47 mais indique de manière claire...
07:48 - Rien n'est définitif encore. - Absolument.
07:50 Mais là, nous avons quelque chose d'extraordinaire,
07:54 c'est que ceux qui sont anti-européens nous disent
07:58 "voilà où nous voulons amener l'Europe de demain",
08:01 c'est-à-dire la suppression des nations
08:04 et la dissolution des peuples européens,
08:07 ce qui, Sonia Mabrouk, est totalement contraire
08:10 au projet européen qui avait été voulu,
08:12 parce que grâce au principe de subsidiarité,
08:14 c'était le fait de traiter les sujets
08:17 là où c'est le plus efficace,
08:19 et avec ce principe de subsidiarité,
08:20 de respecter l'identité des peuples.
08:22 Donc vous vous engagez aussi contre,
08:24 si je vous entends bien, l'Europe de madame van der Leyen
08:26 pour une autre Europe, et pour se garder la France ?
08:28 Absolument. Pour l'Europe des nations,
08:30 une Europe qui soit respectueuse des peuples,
08:32 de leur identité,
08:34 c'est bâtir une Europe où les nations,
08:36 les peuples additionnent leurs forces
08:38 et non s'annihilent,
08:40 et donc oui, je m'engage
08:42 pour faire barrage
08:44 et pour faire chuter
08:46 la commission van der Leyen
08:48 et l'Europe de Macron,
08:50 celle qui veut effacer les peuples européens.
08:52 J'estime pour ma part, et je l'ai toujours écrit,
08:54 et c'est valable pour tous les pays du monde,
08:56 on ne bouscule pas des peuples
08:58 sur leur territoire,
09:00 parce qu'il y aura des conséquences tragiques,
09:02 on le voit aujourd'hui, et je veux dire aussi
09:04 également qu'il y a un sujet qui moi m'importe,
09:06 puisque j'ai fait partie d'un conseil d'administration
09:08 de géopolitique et de questions
09:10 de défense pendant des années,
09:12 aux côtés de personnalités comme Xavier de Villepin,
09:14 qui était président
09:16 des affaires étrangères au Sénat,
09:18 je suis effrayée par la rapidité
09:20 avec laquelle une partie des élites occidentales
09:22 ont ligué
09:24 une partie du monde contre l'Occident,
09:26 je peux parler du Sud global.
09:28 Je veux participer à faire qu'une partie
09:30 des élites européennes arrête
09:32 avec une forme d'arrogance.
09:34 Vous estimez que les élites, comme vous les appelez,
09:36 qui est un terme large, générique,
09:38 ont contribué à la chute, pour reprendre votre mot,
09:40 à la France qui tombe ?
09:42 Absolument, absolument.
09:44 Les élites au pouvoir,
09:46 les élites économiques, les élites médiatiques...
09:48 Absolument, je les cite. Dans mes livres,
09:50 je parle des élites de commandement,
09:52 artistiques aussi.
09:54 Vous n'êtes pas partie de cette élite, Malika Jorel ?
09:56 Je dis toujours une partie des élites.
09:58 Bien entendu, je fais partie de ces élites.
10:00 Ça fait partie de mon parcours,
10:02 puisque, vu...
10:04 Je viens d'Algérie,
10:06 j'ai fait des études en Algérie, je suis venue en France,
10:08 je suis redevable pour
10:10 tous ceux qui m'ont accompagnée
10:12 depuis ma naissance, pour être ce que je suis
10:14 aujourd'hui, une femme qui souhaite s'engager
10:16 pour faire aussi qu'on entende de nouveau
10:18 la voix des peuples. Je vais rappeler votre parcours,
10:20 vous l'avez dit, vous êtes d'origine algérienne,
10:22 vous avez vécu 15 ans en Algérie, vous vous êtes installée
10:24 définitivement en France, vous êtes diplômée en tant qu'ingénieure
10:26 de l'école polytechnique d'Alger,
10:28 vous êtes majeure de promotion
10:30 d'un MBA à Sciences Po
10:32 Paris. En 2009,
10:34 interrogée dans Le Figaro, vous dites, Malika Jorel,
10:36 je vous cite, "la non-assimilation
10:38 aboutira à la mise en
10:40 minorité des idéaux français sur notre
10:42 propre sol". Alors,
10:44 mise en minorité, ça renvoie
10:46 à substitution et même à
10:48 remplacement. Est-ce que vous reprenez la thèse d'Éric Zemmour ?
10:50 Ce qui nous arrive, Sounia Mabrouk,
10:52 j'ai été aux premières loges au sein du Haut Conseil
10:54 d'intégration pour observer ce processus
10:56 qui, je veux le dire,
10:58 est le même, là,
11:00 en cours, qui est en train de s'opérer
11:02 dans tous les autres pays européens.
11:04 Et c'est pour cela que dans tous les autres
11:06 pays européens, mais également au Canada, parce que nous étions
11:08 en contact avec nos correspondants
11:10 dans les autres pays, au niveau du Haut Conseil
11:12 d'intégration, tous les peuples,
11:14 aujourd'hui, s'aperçoivent du fait
11:16 qu'ils sont progressivement mis en minorité.
11:18 Alors, qu'est-ce que je veux dire par là ?
11:20 Ce qui se passe, c'est que le projet
11:22 de société, il se repose,
11:24 il est posé sur un socle de principes
11:26 et de valeurs fondamentaux.
11:28 C'est ça qui structure l'identité
11:30 des peuples. Et c'est le résultat
11:32 d'un long processus
11:34 historique, politique. Il y a une dimension
11:36 religieuse également. Donc, si
11:38 vous en arrivez à avoir
11:40 un flux migratoire extrêmement
11:42 important, l'INSEE nous dit
11:44 qu'en 2017, 44 % de la hausse
11:46 de la population en France était le fait d'immigrer.
11:48 Si l'intégration culturelle
11:50 se passe, c'est-à-dire que nous partageons
11:52 les mêmes définitions de liberté
11:54 individuelle, d'égalité,
11:56 égalité homme-femme,
11:58 de fraternité, fraternité qui transcende
12:00 les convictions religieuses
12:02 et le respect de la laïcité,
12:04 il n'y a aucun problème. C'est une
12:06 question culturelle. - Donc, votre approche
12:08 n'est pas, comment dire, ethno-raciale,
12:10 elle est culturelle. C'est important,
12:12 quand même. - Absolument. Et d'ailleurs,
12:14 je souhaite dire à ce titre que
12:16 le général de Gaulle, et j'ai posé
12:18 la question à son petit-fils,
12:20 qui avait échangé longuement avec son grand-père,
12:22 lui demandant, "Pouvez-vous,
12:24 selon vous, pensez-vous, que
12:26 votre grand-père aurait pu dire
12:28 'La France est une nation de race blanche' ? Ce qu'Alain Perfit
12:30 a dit, et de religion chrétienne, etc."
12:32 - Rapporté dans son livre, Alain Perfit.
12:34 Et le petit-fils général de Gaulle
12:36 et formel, jamais, son père
12:38 a eu une approche par l'ethnie
12:40 ou par la race ou par la religion.
12:42 L'approche du général, c'était celle que nous voulons
12:44 porter avec Jordan Bardella,
12:46 celle des Français de cœur et d'esprit.
12:48 - Alors, je comprends. Mais alors, est-ce que l'immigration
12:50 considérée comme étant de masse,
12:52 si je vous entends bien, empêche
12:54 l'intégration culturelle ? Et si oui,
12:56 alors, il faut faire quoi ? - Alors, bien
12:58 entendu, l'importance des flux migratoires,
13:00 en particulier lorsqu'ils étaient
13:02 en provenance de nations qui renouaient
13:04 avec la religion comme principe
13:06 organisateur de la cité,
13:08 entrave l'intégration culturelle
13:10 et donc ruine la possibilité
13:12 de toute assimilation.
13:14 Parce que nous avons eu reconstitution
13:16 des sociétés d'origine
13:18 sur le territoire. Je vous ai parlé de liberté
13:20 individuelle. Il y a des cultures
13:22 qui ne reconnaissent pas la liberté individuelle.
13:24 Donc, la personne qui arrive ne
13:26 pourra pas se sentir
13:28 libre et avoir toutes les marges de manœuvre
13:30 pour pouvoir s'intégrer culturellement
13:32 parce que le groupe
13:34 dépossède l'individu et le
13:36 dissuade de le quitter. Il faut
13:38 relire, parce que c'est dans la
13:40 documentation française, tout ce que
13:42 j'avais dit à Simone Veil, qu'il avait
13:44 alerté, et je lui disais le risque
13:46 principal contre lequel nous devons
13:48 lutter, c'est la libanisation de la France.
13:50 - Libanisation de la France, vous l'avez dit dans
13:52 les colonnes du Figaro, l'expression
13:54 est forte. J'entends que Malika Sorel
13:56 vous a employée de manière presque
13:58 indiscriminée. Assimilation
14:00 ou intégration, est-ce que c'est la même chose ? Parce que j'ai lu
14:02 que pour vous, l'assimilation ne peut pas
14:04 être imposée car elle a trait au registre moral
14:06 et affectif. - Alors, au sein du
14:08 Rassemblement national, qu'est-ce que vous allez défendre comme modèle ?
14:10 Un modèle d'intégration à la française
14:12 culturellement ? - Alors, moi, ce que je vais défendre,
14:14 et je vous remercie de le dire,
14:16 c'est le fait que d'abord, l'assimilation
14:18 ne peut être imposée. C'est véritablement
14:20 un choix personnel
14:22 qui est douloureux. Il ne faut pas se voiler
14:24 la face parce qu'on ne peut pas
14:26 dire à ses propres ascendants, à ses parents
14:28 ou grands-parents, "Voilà, je vais épouser
14:30 un autre destin que celui du peuple
14:32 de mes ascendants", sans qu'il y ait des souffrances.
14:34 Donc, il faut tout faire
14:36 pour ne pas entraver l'assimilation.
14:38 Réduire les flux migratoires,
14:40 donc lutter contre le pacte
14:42 migratoire européen
14:44 qui, tout de même, est frayant.
14:46 C'est-à-dire que l'Europe
14:48 n'a plus ni porte, ni frontière, ni toit.
14:50 On accueille et on ventile
14:52 dans les campagnes européennes. Ça n'a
14:54 aucun sens. Il faut mettre un coup d'arrêt
14:56 à cela et il faut tout faire
14:58 pour permettre l'intégration culturelle.
15:00 C'est-à-dire l'appropriation
15:02 des principes et des valeurs
15:04 de la société d'accueil. - Pas ce défi, mais évidemment
15:06 l'école, l'éducation, tout ce que vous développez
15:08 dans vos livres.
15:10 Pour conclure, Malika Soral, que va changer finalement
15:12 une intellectuelle, une essayiste comme vous
15:14 en politique ? J'ai noté, il y a quelques années,
15:16 vous aviez répondu sur votre priorité
15:18 si vous étiez, et la question vous a été posée
15:20 un jour, présidente, et vous avez parlé, d'ailleurs,
15:22 ça rejoint ce que vous dites tout à l'heure, de liberté,
15:24 de liberté d'expression. - Absolument.
15:26 - En quoi c'est un... Alors on le comprend,
15:28 mais je vous pose
15:30 à vous la question, en quoi c'est important
15:32 et ça structure un pays,
15:34 une nation ? - C'est fondamental.
15:36 Parce que la liberté
15:38 d'expression, le fait que l'on puisse
15:40 s'interroger
15:42 sur tout, s'exprimer,
15:44 réfléchir, sans tabou, sans borne,
15:46 a un impact direct
15:48 sur la liberté
15:50 de création, sur la liberté
15:52 d'innovation et de développement.
15:54 Ça a des conséquences extrêmement
15:56 importantes, et donc, oui, j'avais
15:58 répondu à Olivier Delagarde sur France Info,
16:00 il m'avait posé la question, vous,
16:02 présidente, quelle serait votre première décision ?
16:04 Et j'avais dit, je sanctuariserais
16:06 la liberté d'expression.
16:08 Aujourd'hui, au travers des attaques
16:10 qui sont menées contre la presse,
16:12 c'est la démocratie qui est en danger,
16:14 je pense qu'il faut que les Français le comprennent,
16:16 le pouvoir devient fébrile, à peur,
16:18 parce qu'il sent que le peuple se réveille,
16:20 et moi j'appelle au sursaut,
16:22 parce que je veux le dire, dans 5 ans,
16:24 il sera trop tard, il y a un
16:26 compte à rebours. - Merci Malika Essorel,
16:28 c'était votre premier grand entretien,
16:30 merci de nous l'avoir accordé, bonne journée, à bientôt.
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