Jean-Sébastien Ferjou : «Même un usage trivial, peut aboutir à des usages néfastes»

  • l’année dernière
Le directeur d'Atlantico, Jean-Sébastien Ferjou, dans Soir Info, au sujet de l'utilisation de l'intelligence artificielle : «Il ne me semble pas que ça relève beaucoup d'intelligence artificielle, mais plus de gestion de données, et de solutions logicielles qui existent déjà [...] Même un usage trivial, peut aboutir à des usages néfastes». 

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Transcription
00:00 Il me semble pas que ça relève beaucoup d'intelligence artificielle, mais plus de gestion de données et de solutions logicielles qui existent déjà.
00:05 C'est simplement que l'État, on le sait, investit ou paye très cher dans des solutions logicielles qui, bien souvent, ne fonctionnent pas.
00:11 Mais surtout, vous savez que le Parlement européen, aujourd'hui, regardez la première réglementation d'intelligence artificielle dans le monde.
00:17 Et c'est l'Europe qui est en train de la porter avec un principe, parce que c'est très difficile de savoir régir l'intelligence artificielle.
00:24 Il faut réfléchir à ce qu'on fait, par exemple, est-ce qu'on le régit par rapport aux usages ?
00:27 Et donc, justement, l'Europe a choisi ce point de vue-là, c'est-à-dire en disant, il y a des choses qui sont trop graves,
00:32 dont le sort concerné aux personnes, les décisions de justice.
00:36 Mais j'imagine aussi que des décisions d'asile, ça doit pouvoir rentrer dans la logique de ce que la réglementation européenne a voulu prendre.
00:42 Ce qui, d'ailleurs, soit dit en passant, n'est pas forcément très malin.
00:44 Parce que, non, mais imaginez, on dit il y a des usages triviaux, par exemple, faire la réservation au restaurant.
00:50 Ce n'est pas très grave si ça se passe mal.
00:52 Sauf que si l'intelligence artificielle, elle a compris, par exemple, qu'il fallait bloquer le métro
00:56 pour que vous, vous ayez une place, parce que plus personne ne va arriver, parce que ça peut être ça, l'intelligence artificielle qui se développe d'elle-même.
01:01 Même un usage trivial peut aboutir à des usages néfastes.
01:05 Donc, on n'est pas au bout de nos peines de ce point de vue-là.
01:06 Et je trouve ça étonnant de la part du président de la République, aujourd'hui,
01:09 finalement, de ne pas avoir l'air tout à fait, l'air de se rendre compte de ce qu'est la philosophie de la réglementation développée, débattue en Europe.
01:15 C'est tout.
01:16 [Musique]
01:18 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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