• il y a 2 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:03A la une ce matin, vous pensiez avoir tout vu, tout entendu,
00:07mais dans l'indignité, l'extrême gauche a plus d'un tour dans son sac.
00:10Hier en Isère, la députée siotiste Anan Mansoury décide d'organiser un hommage à Philippines.
00:17Une minute de silence perturbée par une trentaine d'individus se présentant comme antifas.
00:22Rapidement, les visages de la honte circulent sur les réseaux sociaux
00:25et dans son communiqué, Anan Mansoury rappelle que des candidats aux législatives
00:30se trouvaient dans ce groupe, fiers de faire du bruit quand la décence,
00:34l'humanité nécessite de se taire 60 petites secondes.
00:38N'oublions pas, cette semaine, les affiches en hommage à Philippines
00:42arrachées dans les couloirs, entre autres, de Sciences Po Paris,
00:45arrachées par l'élite de demain.
00:47Alors que le danger présenté comme imminent est le retour de la peste brune,
00:51de cette extrême droite aux portes du pouvoir, danger agité au gré des élections,
00:56au gré des drames qu'on refuse de voir comme des faits de société,
00:59on oublie que la violence de rue à l'égard des élus, des candidats, des militants
01:04se propage très souvent, trop souvent, à l'extrême gauche de l'échiquier politique.
01:09Une gauche radicale, sans limite ni contrainte, qui, à gauche, tiens justement,
01:14va oser condamner ce qu'il s'est passé ce samedi à Vienne.
01:18Et on en parle dans un instant, mais avant cela,
01:20c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin. Bonjour Marine.
01:23Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:25Elle a eu une après la mort du chef du Hezbollah libanais
01:28dans une frappe israélienne.
01:29Benyamin Netanyahou a déclaré hier soir que l'État hébreu avait, je cite,
01:33« réglé ses comptes avec le responsable du meurtre d'innombrables Israéliens
01:37et de nombreux citoyens d'autres pays »,
01:39déclaration faite lors d'une prise de parole télévisée.
01:42Ces scènes d'une violence inouïe dans un lycée de Montgeron dans l'Essonne.
01:46Un élève frappé à coup de marteau par d'autres jeunes.
01:48La vidéo a été postée sur les réseaux sociaux.
01:51La nouvelle ministre de l'Éducation dénonce des images inacceptables.
01:55Et puis les Français devront-ils sacrifier un autre jour férié
01:59pour financer les EHPAD en crise ?
02:01C'est en tout cas une piste suggérée dans un rapport du Sénat.
02:04Une deuxième journée de solidarité pourrait générer
02:07jusqu'à 2,4 milliards d'euros de recettes supplémentaires
02:10selon ce même rapport.
02:11Merci beaucoup Marine pour le point sur l'information.
02:14On est avec Raphaël Stainville ce dimanche matin,
02:17avec Éric Reuvel, Philippe Guibert,
02:20avec Sarah Salman et Michel Fayot.
02:23Merci d'être avec nous.
02:24Vous êtes analyste politique et franco-libanais.
02:27On reviendra évidemment sur ce qu'il se passe au Liban.
02:31Notre angle notamment ce matin,
02:33ça va être la couverture médiatique après l'assassinat de Assad Nasrallah.
02:37Fausse pincée pour croire et pour comprendre
02:40ce qui peut être écrit notamment dans le monde
02:43depuis 48 heures et du portrait qui en est fait d'Assad Nasrallah.
02:49Mais avant cela, ce sont des images que vous ne verrez peut-être pas
02:52dans d'autres chaînes d'information.
02:54J'ai lu un article du Parisien ce matin.
02:56Commençons donc avec les images de la honte.
02:59J'aurais pu dire les images de la haine.
03:01Des individus ont décidé de perturber une minute de silence en Isère,
03:06une minute de silence en hommage à Philippines.
03:09Parmi les éléments perturbateurs,
03:12certains étaient candidats aux législatives en 2022.
03:16Je vous propose de voir la séquence qui a été relayée
03:19sur les réseaux sociaux par la députée siotiste Anna de Mansoury.
03:38Anna de Mansoury qui a communiqué hier, ce matin encore,
03:41dans une inhumanité crasse qui leur est propre.
03:44L'extrême gauche, dont des candidats élifiés aux élections législatives,
03:49est venue perturber notre minute de silence solennelle,
03:52forcée de constater que l'extrême gauche se placera toujours du côté
03:55des violeurs et des assassins lorsqu'ils sont étrangers.
03:59On parle d'un hommage, d'une minute de silence à Philippines,
04:02avec des individus qui sont fiers, heureux de venir perturber.
04:07Ces 60 secondes, on se tait.
04:10Et ces 60 secondes, on préfère taper dans les mains
04:12pour dire qu'on est dans une lutte antifasciste.
04:15Eric Revelle, est-ce que ces images vous choquent ?
04:17Évidemment, elles me choquent.
04:18Alors moi, j'avais deux positions possibles.
04:21Ou je reprenais les mots de l'abbé Pierre Hervé Grosjean,
04:24qui a célébré la messe d'enterrement de Philippine à la cathédrale Saint-Louis.
04:28Ne laissez pas le mal avoir le dernier mot.
04:30Donc pour ne pas laisser le mal avoir le dernier mot,
04:33le mieux ne serait pas de commenter les images de ces crétins.
04:35Mais je vais quand même les commenter.
04:36Parce qu'en réalité, au moment où la France est en pleine ascenseur émotionnelle,
04:40qui culmine avec l'enterrement de cette jeune fille philippine massacrée par un OQTF,
04:46au moment où la France est en pleine ascenseur émotionnelle,
04:49ces gens, non seulement se livrent à ce genre d'abjection,
04:54arrachent, vous l'avez dit pour d'autres à Sciences Po,
04:57les affiches de portraits de saints de Philippines.
05:01On attend d'ailleurs la réaction du nouveau directeur de Sciences Po.
05:04Bien sûr, mais vous ne l'aurez pas.
05:05Mais ils ne comprennent pas une chose,
05:07c'est qu'au moment où la France est en pleine ascenseur émotionnelle,
05:09en fait eux, c'est un ascenseur électoral pour le rassemblement national.
05:14Ils appuient sur les boutons de cet ascenseur.
05:16Parce qu'en fait, personne, que vous soyez de gauche républicaine,
05:20de droite ou de droite nationale, personne ne peut admettre
05:23qu'au moment où la France est choquée par l'assassinat de cette fille,
05:26on se livre à ce genre d'abjection.
05:28Oui, mais vous n'avez pas compris.
05:28Alors j'ai quand même commenté.
05:29Mais vous n'avez pas compris.
05:31S'ils se mobilisent, s'ils font ça,
05:33c'est parce qu'ils veulent lutter contre la xénophobie,
05:36parce qu'ils veulent lutter contre la récupération.
05:39Anna de Mansoury, qui est donc d'une députée siotiste,
05:43est une femme qui fait le jeu du rassemblement national,
05:46qui fait le jeu de l'extrême droite.
05:48Et cette mobilisation n'a pas lieu d'être.
05:50Et ces trentaines de gens, ils font ce qu'ils veulent.
05:55S'ils veulent perturber, s'ils veulent cracher sur une minute de silence,
05:58ils le font parce que c'est le privilège rouge.
06:01Et moi, j'attends de voir, ça fait 24 heures qu'elle circule, cette vidéo.
06:05Je n'ai pas vu une déclaration condamnant ce qui s'est passé
06:08du côté de la gauche Philippe Bivert.
06:09Donc moi, encore une fois, et on est les seuls à ouvrir avec ça.
06:13Quand bien même ils voudraient lutter contre la récupération,
06:18c'est repousser très, très loin les limites de l'indécence
06:20de venir perturber une minute de silence.
06:22Et bien sûr.
06:23C'est juste, je ne sais pas si ces personnes
06:27mesurent exactement ce qu'elles font.
06:29Mais je crains que oui, je crains qu'elles en soient conscientes.
06:33C'est-à-dire qu'elles acceptent l'indécence totale.
06:37Oui, mais Philippe, ce ne sont pas n'importe qui.
06:39Vous avez des candidats aux législatives.
06:41Alors, avec les réseaux sociaux, les profils commencent à circuler.
06:44Visiblement, il y aurait des profs, il y aurait une prof de français.
06:50Il y aurait un ou une psychologue pour enfants.
06:54Bon, ces individus-là, qu'est-ce qui se passe ?
06:56Ils viennent pousser de la radicalité à l'extrême gauche
06:59qu'on n'avait pas vu depuis longtemps quand même dans notre pays.
07:02C'est une accumulation depuis quelques années.
07:05Et ça, c'en est une manifestation de plus.
07:07Donc, ces gens sont plus qu'à la limite.
07:11Enfin, ils sont tout le temps à la limite de la légalité.
07:14Là, ce n'est pas un problème de légalité, c'est un problème de décence.
07:17C'est un problème de moralité, oui.
07:18De moralité.
07:19Bien sûr, c'est la moralité.
07:20Où est le curseur de la moralité ?
07:21Est-ce que pour ces gens, il y a encore une moralité ?
07:23Pour eux, il commence à devenir flou.
07:25C'est Nahel, quand c'est Théo.
07:26Là, on ne perturbe pas la minute de silence.
07:28On vient et on se tient religieusement.
07:30Mais quand c'est Philippine qui est tuée par un migrant sous OQTF,
07:33c'est la mauvaise victime et c'est le mauvais coupable.
07:36C'est ça, la réalité des choses.
07:38C'est qu'ils ne veulent pas faire cette minute de silence
07:40parce qu'ils se disent « le pauvre, il était quand même sous OQTF,
07:43nous aurions dû l'aider, c'est de notre faute ».
07:45C'est aussi ça, la réalité des choses.
07:46Raphaël.
07:47Je ne sais même pas si je suis coupable.
07:48Moi, je ne sais pas s'il faut seulement accabler l'extrême gauche,
07:53comme on dit.
07:53Je pense que de manière plus générale,
07:55la gauche dans son entier a une responsabilité immense.
07:58En fait, il faut se souvenir qu'au moment de Lola,
08:02lorsque des hommages ont été rendus,
08:05le procès en récupération a été immédiatement instruit
08:10à l'encontre de ceux qui voulaient,
08:12à travers l'horrible et la tragédie de Lola,
08:15poser un certain nombre de questions, là encore aujourd'hui,
08:18à l'occasion de la mort de Philippine.
08:20Finalement, ces antifascistes sont de véritables fascistes.
08:24Ils essayent de museler le débat, l'interdire pour que les questions
08:29et les réponses qu'il faudrait pouvoir apporter en urgence
08:32soient repoussées à demain, voire à jamais.
08:35C'est ça, en fait, la vérité, l'espèce de combat culturel
08:37qui se joue à travers ce genre de manifestations.
08:39Mais ça change quand même un petit peu.
08:40Le terrorisme.
08:41Ça change un petit peu, Raphaël.
08:43Pourquoi je vous dis ça ?
08:44Parce qu'au moment de Lola, vous aviez des reportages
08:46titrés « La fabrique du mensonge ».
08:48Oui.
08:48Et je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui,
08:51vous ayez des chaînes du service public
08:54qui produisent après le drame de Philippine
08:57ou reproduisent un reportage titré « La fabrique du mensonge ».
09:00Donc, ça évolue quand même un petit peu
09:02parce que le réel, aujourd'hui, frappe.
09:06Les Français sont conscients de tout cela.
09:08Et à un moment, vous pouvez être toute votre vie dans le déni,
09:11mais c'est difficile quand le réel se répète, malheureusement,
09:14et qu'aujourd'hui, vous ne pouvez pas avoir la même force
09:17que vous aviez auparavant.
09:18C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est la radicalité.
09:20Ce sont des minorités extrêmement bruyantes,
09:23extrêmement violentes et qui œuvrent en toute impunité.
09:26D'un côté, vous avez ces hommages qui sont perturbés,
09:30ces affiches qui sont arrachées,
09:31mais vous avez aussi des responsables politiques.
09:33Et je n'en citerai qu'un seul, mais Pascal Canfin,
09:35qui était interrogé...
09:37Sur cet avou.
09:37Sur cet avou dans le service public.
09:39Le simple fait de rappeler que l'assassin de Philippine
09:43soit un Marocain visé par une OQTF lui était insupportable.
09:47Mais bien sûr, mais ça, c'est un idéologue,
09:49ce n'est pas un homme politique.
09:50Oui, c'est un idéologue, c'est un idéologue.
09:52Si je peux me permettre, Raphaël, il y a eu des personnalités
09:54politiques pour une fois, c'est une des premières fois
09:57où Olivier Faure, Fabien Roussel, François Hollande
10:01ont eu des réactions de bon sens.
10:03C'est tout à fait normal.
10:05Je le signale parce que la gauche a souvent,
10:08ces dernières années, sur ce type de faits de société,
10:12été beaucoup trop en retrait, voire complètement silencieuse,
10:16fuyant le sujet comme si le sujet était trop dangereux
10:19pour la gauche.
10:20Et là, j'ai trouvé qu'il y avait des dirigeants de gauche,
10:22des responsables de gauche qui prenaient
10:24des positions claires et nettes.
10:25J'entends, mais alors à ce moment-là, Fabien Roussel,
10:27vous l'avez cité, vous avez cité François Hollande,
10:29vous avez cité Olivier Faure.
10:31Qu'ils condamnent ce qui s'est passé en Isère.
10:32D'accord.
10:33D'accord ? Parce qu'ils ont le tweet facile,
10:34ils sont très actifs sur les réseaux sociaux.
10:36Qu'ils condamnent ce qui s'est passé.
10:38Qu'ils essayent de voir si parmi les personnes
10:40qui ont perturbé une minute de silence,
10:42il n'y aurait pas un assistant collaborateur
10:45d'un député La France Insoumise.
10:46Et à ce moment-là, qu'ils demandent que cette personne-là
10:49soit éjectée de l'Assemblée.
10:51Parce qu'elle n'a rien à faire dans un hémicycle.
10:53Voilà, à travailler avec des députés.
10:54Ben, c'est intéressant de voir comment ça va se passer.
10:57Et encore une fois, c'est dans un silence complet.
10:59Personne ne va le traiter.
11:00Je le répète, j'ai vu un article du Parisien.
11:03Michel Fayad, vous vouliez réagir ?
11:04Oui, je voudrais dire une chose, c'est que je pense
11:05que Philippine est attaquée parce que justement,
11:07elle était catholique et elle était scoute.
11:09Et ça, je pense qu'il ne faut pas l'écarter.
11:11C'est la cible idéale de l'extrême-gauche.
11:13Parce qu'elle est présentée par sa famille et ses amis
11:17comme quelqu'un de croyant, de pratiquant,
11:19qui avait des activités chrétiennes.
11:21Donc, c'est la cible idéale de l'extrême-gauche.
11:23Et je pense que c'est principalement pour ça
11:25qu'elle est attaquée.
11:27Bon, la première fois, le ministre de l'Intérieur
11:28est revenu sur le drame qui a frappé et qui frappe la France.
11:32C'est l'assassinat et l'viol de Philippine.
11:34Il s'engage dans les colonnes du journal du dimanche.
11:37Moi, c'est la première fois que je vois un ministre de l'Intérieur
11:39s'engager autant.
11:41Et d'ailleurs, il sera jugé sur ses actes
11:45dans les prochaines semaines.
11:46Parce qu'il dit qu'il fera tout en la mémoire de Philippine
11:50pour bousculer les règles, quitte à renverser la table.
11:53Donc, on va voir comment ça va se reproduire
11:55dans les faits, concrètement.
11:57Voyons le sujet de Maxime Lavandier.
12:01À peine une semaine après sa prise de fonction,
12:03Bruno Retailleau n'a pas le temps de chômer.
12:06Frèchement nommé, le nouveau ministre de l'Intérieur
12:08est déjà confronté à un fait divers qui secoue l'actualité.
12:11Le meurtre de Philippine.
12:13Une affaire que le ministre a décidé de prendre à bras le corps.
12:16Lui qui sait qu'elle marquera son passage à Beauvau.
12:20L'engagement intérieur que j'ai pris dès le début de la semaine,
12:23c'est de tout faire en sa mémoire,
12:25quitte à bousculer les règles, à renverser la table
12:27pour que ça ne se reproduise pas.
12:29Parce qu'à chaque fois, les mêmes causes produisent les mêmes drames.
12:33Un drame qui lui rappelle celui de l'affaire Lola en 2022.
12:37Chef de file des sénateurs des Républicains à cette époque,
12:40Bruno Retailleau souhaite aujourd'hui faire les bons choix
12:42pour ne pas revivre l'instrumentalisation politique
12:45dont s'était emparée une partie de la gauche.
12:48Ces faits-là ne sont pas des faits divers.
12:50Ce terme me hérisse parce que j'y vois une volonté de banaliser.
12:54On y accorde une dimension du hasard, de la fatalité.
12:57Un politique doit refuser cette fatalité.
13:00Pour le ministre de l'Intérieur, changer les règles défaillantes
13:02sera donc sa priorité au sein de son nouveau ministère
13:06pour que de tels drames ne se reproduisent pas.
13:08Protéger les Français, c'est le premier de leurs droits.
13:11L'État a été inventé pour protéger les plus faibles.
13:14La protection est donc le premier devoir de l'État.
13:17Une tâche ardue attend le Premier ministre,
13:19celle de renverser la table comme il le souhaite,
13:22mais dépourvue de majorité à l'Assemblée nationale.
13:25Renverser la table, qu'est-ce que ça veut dire par exemple ?
13:28C'est ce que veulent les Français.
13:29Il y en a 8 Français sur 10 qui le souhaitent
13:31et qu'ils soient de gauche ou de droite.
13:33C'est transpartisan.
13:34C'est incarcérer les OQTF jusqu'à ce qu'ils soient exécutés,
13:39ces OQTF, c'est-à-dire incarcération jusqu'à expulsion.
13:43Ça, c'est renverser la table.
13:44Il ne soit pas dans la nature entre la délivrance de l'OQTF
13:46et l'expulsion et qu'il y ait surtout une expulsion effective.
13:49Ça peut être renverser la table.
13:50Oui, mais comment comptent-ils faire ?
13:52On est tous d'accord sur le bilan.
13:54Il faut du monde parce que ça fait beaucoup d'OQTF
13:55chaque année à expulser.
13:57Mais renverser la table, c'est ça, par exemple.
13:59Ce qu'on appelle vulgairement le stock et le flux.
14:01Donc, on pourrait déjà arrêter le flux
14:02parce que si on enlève 100 personnes sous OQTF,
14:04mais qu'on en ajoute 150 ou 200, ça va être compliqué.
14:07Vous avez entièrement raison.
14:08La formule est intéressante, mais engage le ministre de l'Intérieur
14:12parce que ce n'est pas simple de...
14:14Mais moi, ce qui m'a beaucoup plu dans le papier de Geoffroy Lejeune
14:17et donc l'interview de Bruno Rotailleau,
14:19c'est qu'il réagit comme ministre de l'Intérieur,
14:21mais comme père aussi.
14:23Et ça, c'est intéressant parce que c'est rare
14:25qu'un homme politique mette en avant le fait
14:27qu'on peut être meurtri comme politique,
14:30mais on peut être meurtri aussi comme père de famille.
14:33Et j'ai trouvé ça très intéressant
14:35qu'il ramène la politique à un sentiment
14:38qu'on partage tous depuis l'assassinat de Philippine,
14:41c'est-à-dire ça aurait pu être notre fille.
14:43Oui, enfin ça, pardonnez-moi, Didier Migaud,
14:45il l'a dit aussi sur France Inter.
14:47Sauf que Didier Migaud, il ne pense pas du tout la même chose
14:50que Bruno Rotailleau sur ce sujet.
14:51Il a l'image de ce haut technocrate
14:53dont plus personne ne veut dans ce pays,
14:55qui nous a envoyés dans le mur.
14:57Mais moi, ce que je ne vois pas bien,
14:59maintenant, il va falloir qu'il précise tout ça,
15:00parce que quoi qu'il arrive, son passage à Beauvau
15:02sera marqué par l'assassinat de Philippine,
15:05même s'il apprise sa fonction après.
15:07Donc, il faut qu'il passe maintenant
15:08de la déclaration forte, renverser la table,
15:11à des actions précises.
15:12Or, il y a plein de domaines dans cette chaîne administrative
15:16et de laisser-faire en France
15:17qui ne sont pas du domaine du ministre de l'Intérieur.
15:19Je constate une chose,
15:21c'est que Bruno Rotailleau explique
15:22que ce n'est pas un fait divers,
15:24qu'on est sur des faits de société,
15:26et que 48 heures plus tôt,
15:28vous aviez un ministre de la Justice
15:30qui expliquait qu'il y avait un sentiment d'échec.
15:32Donc, avec Éric Dupond-Moretti,
15:34on avait le sentiment de sécurité,
15:35on découvre le sentiment d'échec.
15:37Moi, je n'ai jamais entendu parler de ça de ma vie.
15:39Mais on a deux individus qui devraient marcher ensemble
15:43pour renverser cette fameuse table.
15:44Je ne suis pas sûr que Didier Migaud
15:46soit sur la ligne de Bruno Rotailleau.
15:47C'est surtout une défaillance de l'État.
15:50Enfin, il y en a même plusieurs, des faillances.
15:52Il y a des défaillances au niveau des OQTF,
15:54il y a des défaillances au niveau de la prévention de la récidive
15:57en matière de criminalité sexuelle, à mon humble avis.
16:00Mais on attend des ministres, non pas qui nous disent,
16:03pardon, de renverser la table.
16:05Moi, j'attends des solutions concrètes et pratiques et praticables.
16:08Oui, mais vous n'avez pas répondu à ma question.
16:09Est-ce que les deux hommes peuvent marcher ensemble ?
16:13Mais c'est qu'ils n'ont pas le choix.
16:14Mais ils vont dans un sens opposé, a priori.
16:16C'est à Michel Barnier.
16:17Alors là, la vraie responsabilité, elle est au Premier ministre.
16:20Elle est au Premier ministre à partir de mardi.
16:23C'est ça, la déclaration de politique générale,
16:24mardi à 15 heures.
16:25Et les deux ministres vont rentrer.
16:27Mais attendez, Raphaël, il y a une mesure simple, Raphaël.
16:30Là où je pense que Philippe Guybert a tort,
16:33c'est que malheureusement, ce n'est pas une défaillance de l'État.
16:37C'est tout notre droit qui, aujourd'hui, est organisé en ce sens
16:41qui permet que des individus comme le meurtrier de Philippine
16:45puissent finalement être libres, lâchés dans la nature.
16:51Oui, c'est une faillite de notre État de droit.
16:53C'est la même chose.
16:53Non, non, parce que c'est ne pas s'attaquer à l'État de droit.
16:56C'est de se remettre à des discussions actes.
16:59Pardon Philippe.
17:00C'est nos frontières qui sont en cause aussi.
17:01L'État de droit, il a droit de changer.
17:03Il ne s'agit pas d'en faire un sacro-saint libre
17:09sur lequel on ne pourrait pas changer une virgule.
17:12La vérité, c'est que la France, aujourd'hui,
17:14autorise la détention en centre de rétention administrative
17:16jusqu'à 90 jours.
17:18Il se trouve que l'Union européenne autorise jusqu'à 18 mois.
17:21Ne serait-ce que ça, on est les plus laxistes de l'Europe.
17:27Mais il y a une question de place également.
17:28Il y a une question de place, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:30l'objectif, c'est d'arriver à 3200 places
17:32dans les centres de rétention administrative en 2027.
17:36Il y en a 1800.
17:37Il y a 120 000 au QTF qui sont prononcés à minima chaque année.
17:41Vous imaginez le rafraîchissement ?
17:42Déjà, si on allongeait le délai, pardonnez-moi,
17:43par exemple, en Allemagne, c'est six mois.
17:45Donc, on aurait pu aussi dans la transposition...
17:46En Grande-Bretagne, c'est illimité.
17:48En Grande-Bretagne, c'est illimité.
17:49Tant que vous n'êtes pas expulsé,
17:51vous pouvez rester dans l'équivalent
17:52des centres de rétention administrative.
17:54Mais juste une chose, il y a une mesure qu'on pourrait prendre.
17:57Alors, Migaud nous dit qu'il ne faut pas légiférer sous l'émotion.
17:59Mais le problème, c'est que ces actes de barbarie
18:01sont tellement communs et s'enchaînent tellement
18:04qu'en fait, les Français sont toujours dans l'émotion
18:07toute l'année de ces crimes abominables.
18:09Mais il y a peut-être un truc à faire de précis.
18:12Je prends le cas de ce jeune Marocain
18:15qui a été condamné à 17 ans.
18:16Il avait 17 ans pour viol.
18:18Il est en prison.
18:19Il est en prison.
18:20Pourquoi ne pas lancer la demande de laisser passer consulaire
18:24alors qu'on sait qu'il est sous OQTF
18:26dès qu'il est en prison ?
18:27Il est en prison, il n'a rien à faire en France.
18:29Eh bien, lançons la demande de laisser passer consulaire.
18:32N'attendons pas six mois, huit mois.
18:35Tu as complètement raison, Eric.
18:37Il y a un petit bilan, il y a un gros débrief
18:38à faire quand même de cette affaire
18:40parce que je pense que les dysfonctionnements,
18:42alors soit de la législation,
18:44soit du fonctionnement administratif,
18:46soit de nos relations diplomatiques aussi
18:48avec un certain nombre de pays
18:49où on est censé renvoyer des personnes qu'on doit expulser.
18:53Tout ça te demande un vrai gros débrief
18:55pour légiférer pas juste sur tel ou tel aspect,
19:00mais avoir une législation qui soit un peu d'ensemble,
19:03qui mette fin à un certain nombre de dysfonctionnements,
19:06soit de la loi, soit de son application.
19:08Moi, je pense qu'il y a besoin de ce travail.
19:11Et ce n'est pas l'état de droit qui est en cause, en l'occurrence.
19:13C'est l'état du droit.
19:14Oui, justement, l'état du droit.
19:16Il y a une phrase.
19:17Il ne s'agit pas du toucher, de remettre en cause.
19:19Oh, justement, il y a peut-être une philosophie à changer là-dessus.
19:23Mais on verra ce qui va se passer dans les prochaines semaines.
19:26Mais cette phrase,
19:27les règles protègent les individus dangereux plus que les victimes.
19:31C'est Bruno Retailleau qui prononce cette phrase.
19:34Je serais curieux de poser la question à M. Migaud demain.
19:37Monsieur le ministre de la Justice,
19:39considérez-vous que les règles protègent les individus dangereux
19:42plus que les victimes ?
19:43Pardonnez-moi, je pense avoir déjà la réponse de M. Migaud.
19:45Vous allez nous dire que c'est un sentiment de laxisme ?
19:47Non, mais c'est pour ça que ça va être très compliqué de renverser la table
19:50quand, philosophiquement, idéologiquement,
19:53vous avez un homme qui penche à gauche, l'autre qui penche à droite.
19:56Le fait de pencher à gauche n'empêche pas de la fermeté.
19:59Non, mais vous dites que c'est un sentiment d'erreur.
20:01Donc, le diagnostic n'est pas le même.
20:02Non, ce n'est pas un sentiment d'erreur.
20:03Et c'est la déclaration et l'interview à découvrir,
20:05du moins cet article à découvrir dans les colonnes du GDD ce matin.
20:08Parlons de l'autre actualité majeure de ce week-end.
20:13C'est bien sûr l'élimination d'Assad Nasrallah,
20:15qui a dirigé le Hezbollah pendant 32 ans.
20:17Pour la première fois, Benjamin Netanyahou a pris la parole hier soir.
20:21C'est une brève allocution, ça a duré à peine trois minutes.
20:24Je vous propose d'écouter sa déclaration.
20:31Nous avons réglé nos comptes avec quelqu'un qui était responsable
20:34de l'assassinat de nombreux Israéliens et des ressortissants d'autres pays,
20:38dont des centaines d'Américains et des dizaines de Français.
20:42Nasrallah n'était pas un terroriste comme les autres.
20:44Il était le terroriste.
20:46Il était l'axe de l'axe, le moteur principal de l'axe du mal iranien.
20:50Lui et son peuple étaient les architectes du plan de destruction d'Israël.
20:55Et je vous propose la déclaration là aussi de Joe Biden,
21:03à noter le silence d'Emmanuel Macron après l'élimination d'Assad Nasrallah.
21:08Pas une déclaration pour le moment.
21:10L'assassinat de Nasrallah par Israël est une mesure de justice
21:13pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains,
21:16israéliens et libanais.
21:17Les États-Unis soutiennent pleinement le droit d'Israël à se défendre.
21:22Kamala Harris, la candidate à l'élection présidentielle,
21:25Assad Nasrallah était un terroriste avec du sang américain sur les mains.
21:30Voilà la position américaine.
21:33La position française, pour l'instant, nous ne l'avons pas.
21:35Si ce n'est un communiqué du Quai d'Orsay
21:37qui demande à ce que les frappes israéliennes au Liban s'arrêtent.
21:41Mais pas une fois, on a une déclaration d'Emmanuel Macron
21:44ou alors du nouveau membre pensionnaire du Quai d'Orsay
21:48qui nous explique qui était Nasrallah.
21:50Il y a des civils français qui ont été tués.
21:51On viendra sur l'aspect médiatique dans un instant après la publicité.
21:56Mais je vous pose la question, Michel Fayad,
21:58puisque vous êtes analyste politique franco-libanais.
22:01Qui était Assad Nasrallah ?
22:02Est-ce qu'aujourd'hui les Libanais sont soulagés
22:05de savoir que cet homme a été neutralisé ?
22:08Vous savez, Assad Nasrallah, depuis 1992,
22:11a vraiment renforcé le Hezbollah à un point
22:14où il a affirmé jusqu'à encore récemment avoir 100 000 miliciens derrière lui
22:19et plus de 150 000 missiles capables de frapper
22:22quasiment n'importe où en Israël.
22:24Il avait une banque qui s'appelait Al-Qar Dalhassan,
22:26qui existe toujours, qui est la seule banque qui fonctionne dans le pays
22:29puisque tout le secteur bancaire est à plat.
22:31Il a des rentrées financières avec les Libanais présents en Afrique.
22:36Il est à l'aide de l'Iran, qui est très importante.
22:40Et puis, on dit également du trafic de drogue en Amérique latine, etc.
22:44Et donc, il est assis sur un budget qui est extrêmement important,
22:47sur une banque qui est la seule qui fonctionne,
22:49sur une armée plus importante que l'armée libanaise,
22:52mieux équipée et plus formée que l'armée libanaise,
22:55qui s'est aguerrie non seulement
22:58durant la période d'occupation israélienne entre 82 et 2000,
23:04mais surtout au moment de la guerre de 2006
23:06et aussi à partir de 2011 en Syrie,
23:09lorsqu'il y a eu la guerre contre Daesh et Nusra.
23:12Et donc, il est devenu plus fort que les talibanais
23:15et il impose un peu tout ce qu'il veut.
23:17J'entends, mais c'était un dirigeant avec sa branche,
23:21une branche terroriste, on est bien d'accord là-dessus ?
23:24En fait, vous parliez avant des victimes américaines,
23:26mais ce qu'il faut dire, c'est qu'au moment où il y a eu des victimes américaines,
23:29au même moment, il y a eu des victimes françaises.
23:31Bien sûr, on verra le sujet.
23:33L'attentat du Drakkar, pour ne citer que cet attentat,
23:35avec les 58 militaires français.
23:37Mais vous voyez, c'est très intéressant.
23:40Il faut être très prudent, nous en France,
23:42lorsqu'on décrypte ce qui peut se passer du côté du Proche-Orient.
23:45D'accord ?
23:46Donc, on demande à des spécialistes, à des gens qui sont allés au Liban,
23:50à des gens qui y sont encore, de savoir ce qui peut se passer
23:54et surtout, la manière dont ils déterminent,
23:56ils définissent et le Hezbollah et Assad Nasrallah.
23:59Juste après la publicité, je vais vous proposer le portrait
24:02qui a été fait par Le Monde,
24:04qui est un journal de référence, Le Monde.
24:06Le Monde qui définit Assad Nasrallah comme un chef charismatique.
24:10Et on va aller après, en profondeur, dans l'article.
24:13Vous allez halluciner.
24:15On a l'impression qu'en fait, on rend hommage à un résistant,
24:19d'un groupe de résistance.
24:21Au Père Noël.
24:22Non mais c'est fou, c'est fou.
24:25Donc vous verrez, on voit ça juste après la publicité
24:28et on en parlera évidemment en longueur dans l'heure d'épreuve ce matin.
24:31A tout de suite.
24:33Quasiment 9h30 sur C News, si vous nous rejoignez,
24:36on revient sur l'élimination d'Assad Nasrallah
24:39et la couverture médiatique qui en est faite en France.
24:42Que se passe-t-il dans notre société
24:45pour que quelqu'un qui a du sang sur les mains,
24:48on le présente ainsi dans un journal de référence
24:51qu'est Le Monde.
24:52Assad Nasrallah, chef charismatique du Hezbollah
24:55depuis plus de trois décennies, tué par une frappe israélienne.
24:59Et voilà ce qui est dit dans le papier.
25:01Avec son turban noir réservé aux descendants du prophète,
25:04ses fines lunettes et sa grosse barbe poivre et selle,
25:07le leadership a tenu le destin du pays du cèdre
25:10entre ses mains dans la guerre comme dans la paix.
25:12Chef charismatique, vénéré religieusement par ses partisans,
25:17adulé comme un nouveau Nasr ou un Che Guevara arabe,
25:21son intégrité comme la modestie de son train de vie
25:24tranche avec le reste de la classe politique libanaise.
25:28Je vous ai sorti quelques citations
25:30et je me tourne une nouvelle fois vers vous, Michel Fayat,
25:32analyse politique franco-libanaise.
25:34J'ai l'impression en lisant ça qu'on est en train de rendre hommage
25:38à un résistant et non, comme a pu le dire
25:42et les États-Unis et Benjamin Netanyahou,
25:45justice a été rendue parce que cet homme a du sang sur les mains,
25:48parce que cet homme est sur la branche armée,
25:50est une branche terroriste, classée terroriste
25:53aux yeux des États-Unis et aux yeux de l'Union européenne.
25:56Déjà, il faut savoir que Nasrallah, avant d'être dans le Hezbollah,
26:00a combattu dans les rangs palestiniens au Liban
26:02contre d'autres chiites libanais et contre des chrétiens libanais.
26:06Donc, il a du sang libanais sur les mains également.
26:09Et Nasrallah, avec le Hezbollah, jusqu'en 1990,
26:13brûlait les drapeaux libanais, que ce soit au Liban Sud
26:15ou dans la Beka, partout où il était.
26:17Et les premières manifestations du Hezbollah
26:21dans lesquelles on pouvait retrouver un drapeau libanais
26:23datent uniquement de 2005.
26:25Donc, la libanisation, entre guillemets, du Hezbollah
26:28est complètement récente.
26:30Et jusque donc, il y a très peu, le Hezbollah était en fait contre,
26:34enfin, montrait énormément de choses contre le Liban
26:36et contre les Libanais.
26:37Et ce n'est d'ailleurs qu'à partir de 2005
26:39que le Hezbollah a intégré le gouvernement libanais.
26:42Parce qu'en fait, après la guerre,
26:43il a commencé à intégrer le Parlement.
26:45Mais en 2005, il a commencé à intégrer le gouvernement.
26:48Et petit à petit, il est devenu, comme je le disais tout à l'heure,
26:50plus important que l'État libanais.
26:53Et donc, Nasrallah est terrifié, en fait,
26:56et décide de tout dans le pays.
26:57Donc, ça peut être un soulagement
26:59pour la population libanaise aujourd'hui.
27:02C'est sûr.
27:03En se disant, peut-être que le Liban va retrouver sa sérénité,
27:09va retrouver ce que le Liban était
27:12avant l'implantation du Hezbollah sur son territoire.
27:16Et finalement, une ouverture vers le monde,
27:19une occidentalisation comme l'a été auparavant le Liban.
27:23Oui, en tout cas, il permet un rééquilibrage
27:24entre les communautés libanaises.
27:26On remarque aussi, depuis quelques jours maintenant,
27:28les chiites eux-mêmes qui commencent à critiquer le Hezbollah
27:31de manière plus ouverte
27:32et qui remettent en cause l'option iranienne.
27:35J'aimerais juste rappeler aussi une chose,
27:36c'est qu'en 1983, il y a un accord de paix
27:39qui a été signé entre Israël et le Liban,
27:41qui avait été validé par le Parlement et le gouvernement libanais,
27:45dont la communauté chiite.
27:47Et en 1982, quand Israël est rentré au Liban,
27:50ces mêmes chiites au sud du Liban
27:52envoyaient des fleurs sur les tanks israéliens,
27:54parce qu'ils considéraient les Israéliens
27:56comme une armée de libération par rapport aux Palestiniens
27:59qui avaient énormément sévi et tué de Libanais au Liban,
28:02à cette période-là.
28:03Vous avez parlé du sang libanais sur les mains d'Assad Nasrallah,
28:07sur du Hezbollah également.
28:09Il y a du sang américain,
28:10et on l'a vu à travers la déclaration de Joe Biden,
28:14il y a aussi du sang français.
28:16Parfois, nos dirigeants ont peut-être une mémoire un peu trop courte.
28:19Il faudrait revenir sur ce qui s'est passé le 23 octobre 1983.
28:25Ce jour-là, 58 soldats français sont morts à Beyrouth.
28:29C'est l'attentat du Draka.
28:30Revoyons ce qu'il s'est passé avec Adrien Spiterl.
28:35Un bâtiment entier réduit en cendres et des vies brisées.
28:39Nous sommes le 23 octobre 1983.
28:43Ce jour-là, à Beyrouth, les secours sont massivement mobilisés
28:45et fouillent les décombres.
28:47Un attentat mené par le Hezbollah vient de viser l'immeuble Drakar,
28:51avec à l'intérieur des militaires français, tous volontaires,
28:54présents au Liban depuis un mois environ.
28:57Il s'agissait essentiellement des membres du 1er régiment
29:00de chasseurs-parachutistes de Pau.
29:02Tous avaient été envoyés sur place durant la guerre au Liban
29:05pour assurer la protection de la population.
29:0858 soldats perdront la vie dans cette attaque à la voiture piégée.
29:12Le même jour, plus de 220 militaires américains
29:15ont également été tués.
29:17Plus de 40 ans plus tard, certains rescapés restent marqués
29:20et appellent à renforcer le devoir de mémoire.
29:22Il ne faut pas oublier tout seul.
29:25Tous les 23 octobre, dans toute la France, on fait une cérémonie.
29:29Il faut en parler à tout le monde.
29:31Et les jeunes, il faut qu'ils vivent.
29:33Voilà, il faut leur rendre hommage.
29:35Pour le caporal-chef Lucien, l'annonce de la mort d'Hassan Nasrallah
29:38a été un soulagement.
29:40Pour moi, c'est une victoire qui a vengé mes camarades.
29:45Ils ont enfin été vengés.
29:46L'an dernier, une cérémonie a eu lieu dans la cour d'honneur des Invalides,
29:50en présence du ministre des Armées.
29:54Il y a eu une cérémonie l'année dernière.
29:55Vous entendez le colonel et les rescapés qui disent
29:58mes soldats, mes collègues, mes frères d'armes ont été vengés.
30:02Ça fait 24 heures que c'est officiel.
30:05On n'a toujours pas de déclaration,
30:07ni du chef de l'État, qui est donc le chef des armées,
30:11ni le ministre d'ailleurs des Armées, monsieur Lecornu.
30:13Je pense que la diplomatie française est extrêmement embarrassée
30:16par rapport à son positionnement au Liban.
30:19Parce que la France essaie de continuer à jouer un rôle au Liban.
30:24Historiquement, la France était protectrice du Liban
30:27et de l'intégrité du Liban.
30:29Et donc la France avait continué,
30:31avec des succès très divers ces dernières années.
30:33Je pense qu'après l'explosion du port de Beyrouth,
30:36qui d'ailleurs était lié à un dépôt de munitions du Hezbollah.
30:40Et le Hezbollah avait empêché l'enquête de se dérouler
30:44pour qu'on désigne les responsables de cette tragédie.
30:47Emmanuel Macron était allé au Liban, il avait essayé d'aider le Liban.
30:52Enfin, il avait essayé, il avait promis.
30:54Ça n'avait absolument pas marché.
30:55Je pense qu'aux yeux des Libanais, il a perdu toute crédibilité.
30:57Dites-moi si je me trompe, Michel Fayad.
30:59Absolument, il a même favorisé la nomination d'un gouvernement
31:03dirigé par un des plus grands corrompus de la classe politique libanaise,
31:07Najib Mikati.
31:08Si je peux me permettre,
31:09compte tenu de cet échec qui est tout à fait réel,
31:11c'est qu'aussi la popularité de Nasrallah au Liban
31:16était aussi liée à l'état de la classe politique libanaise.
31:20Enfin, je parle sous votre contrôle, si vous en êtes...
31:22Il me semble que la classe politique libanaise
31:25n'était absolument pas à la hauteur de la situation.
31:28Et donc, la France est très embarrassée
31:30parce qu'elle a essayé de parler avec tout le monde.
31:32Et là, elle n'a parlé avec personne.
31:34Pardon, mais...
31:35Pensez aux soldats français qui ont été tués...
31:38Mais la diplomatie est parfois de la réelle politique.
31:40Pardon, Philippe, la diplomatie française n'est pas embarrassée,
31:43elle est en voie de disparition.
31:44Elle est en voie de disparition.
31:46C'est ça, le...
31:48Vous prenez l'exemple du Liban.
31:49Je me souviens très bien, après l'explosion du port de Beyrouth,
31:51d'ailleurs, qu'on a imputé au Hezbollah.
31:53On a imputé au Hezbollah.
31:55Macron, dans son jeu de biceps classique,
31:57était venu sur place en disant, en gros, aux Libanais,
32:00je vous donne 15 jours pour mettre tout ça au carré,
32:02je reviens et je ne veux voir qu'une seule tête.
32:04Bon, le Liban, je vais vous dire,
32:06les dirigeants libanais ont rigolé à Gorges-les-Poyers.
32:09Moi, j'allais de temps en temps à Beyrouth,
32:11mais c'était hallucinant.
32:12C'est-à-dire que non seulement la diplomatie française
32:14n'a plus de poids, mais là, pour le coup,
32:16la France avait été ridiculisée, pardonnez-moi,
32:18enfin, je ne sais pas si vous confirmez,
32:19mais par les paroles du chef de l'État
32:21qui ne comprenait pas à qui il parlait,
32:22de quoi il parlait,
32:24en donnant 15 jours pour résoudre ce problème.
32:27Enfin, je ne sais pas si vous vous souvenez.
32:29Mais en même temps, par contre, Emmanuel Macron a appelé
32:31à un cessez-le-feu, ce qui aurait été une grave erreur.
32:33Donc, Emmanuel Macron ne soutient, à mon sens,
32:35pas du tout Israël.
32:36Alors, par exemple, Joe Biden appelle lui aussi un cessez-le-feu,
32:39mais contrairement à ce que fait Emmanuel Macron,
32:42il réagit, il dit c'était une décision, en gros, de justice,
32:46c'était une opération de justice.
32:48Hassan Nasrallah est un terroriste,
32:49il avait du sang sur les mains.
32:50On y voit un tout petit peu plus clair,
32:52si vous me permettez.
32:53Aujourd'hui, ce silence commence à être un peu gênant.
32:55Vous avez quand même quelqu'un qui incarnait bien
32:57la diplomatie française, à mon sens,
32:59qui était Hubert Védrine, qui dit aussi,
33:01la poursuite du conflit, en ce moment, pour Netanyahou,
33:03c'est une façon de pouvoir.
33:05Non, mais, la position de Hubert Védrine est...
33:08Pour M. Netanyahou, il y avait une confiance
33:10qui était amenuisée depuis le 7 octobre
33:12entre les citoyens israéliens et le gouvernement.
33:14Là, avec cette opération-là, il y a une confiance
33:17qui peut se restaurer un peu aussi.
33:19Donc, en fait, il fait aussi de la politique, Netanyahou.
33:22Oui, aussi.
33:23Il fait de la politique, mais par ailleurs,
33:24il y avait 60 000 Israéliens qui avaient été obligés
33:26de quitter le nord d'Israël,
33:29parce que leur maison était menacée en permanence par le Hezbollah.
33:32Depuis le 8 octobre, notamment.
33:34Autre sujet, et c'est un rapport qui aurait dû être décodé,
33:38commenté dans tous les médias français.
33:41Marianne en a proposé un dossier, d'ailleurs, cette semaine,
33:45sur l'explosion de l'immigration en France.
33:48L'Observatoire de l'immigration et de la démographie
33:50s'est penché sur les données de l'INSEE entre 2006 et 2021.
33:56Et en 15 ans, la population immigrée en France a augmenté de 35 %.
34:01Donc, on n'est pas sur une petite évolution.
34:05On est sur une explosion.
34:06C'est 35 %, dans certaines...
34:09C'est l'accueil d'Histoire de 2015.
34:10Oui, notamment, mais là, c'est 2006 à 2021.
34:13Et vous avez des villes en France,
34:16Le Mans, par exemple, pour ne citer que Le Mans,
34:19où le taux de croissance des immigrés est de plus de 103 % en 15 ans.
34:24103 %, Maxime Lavandier nous explique tout.
34:31C'est une dynamique qui transforme la démographie de l'ouest de l'Hexagone.
34:35Selon une étude de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie,
34:39c'est dans cette région que la population d'immigrés a le plus augmenté.
34:43Au Mans, à Brest et à Caen, l'immigration a été multipliée par deux en 15 ans.
34:48Un phénomène visible également dans les villes moyennes,
34:51comme à La Chapelle-sur-Erdre, Vertoux ou Carquefou,
34:55tous situés dans les pays de la Loire.
34:58Peu concernés auparavant par cette dynamique migratoire,
35:01cette augmentation dans la région s'explique par différents facteurs.
35:04Les politiques locales, les nombreuses associations d'aide aux migrants très mobilisées
35:09et un cadre de vie plus accessible que dans les grandes villes.
35:12Autre constat de cet accroissement dans cette région,
35:14la hausse du nombre d'immigrés en France de 5 millions en 2001
35:18Elle est passée à près de 7 millions en 2021, soit une augmentation de 35% en 15 ans.
35:25Et quand vous savez sur les villes de moins de 20 000 habitants,
35:28je regardais ça, la Gerge de Bretagne, en Bretagne toujours,
35:32plus 725% en 15 ans.
35:35725% !
35:38Vezins-le-Coquet, toujours en Bretagne, plus 581%.
35:42La question, ce n'est pas seulement l'immigration illégale,
35:44comme on voudrait la circonvenir.
35:45Exactement !
35:46C'est une immigration, c'est aussi une question d'immigration légale.
35:50Une politique choisie, locale, une politique locale voulue, pardon.
35:55Les macros, il faut prendre la dimension dans toutes ces composantes.
36:00Mais c'est vrai qu'aussi un certain nombre de municipalités, d'associations
36:04ont concouru à aggraver ou en tout cas à accentuer l'arrivée de ces populations étrangères
36:10dans des villages ou des villes moyennes qui n'y étaient pas préparées.
36:14Et ça pose la question de la crise identitaire que l'on voit à travers
36:18notamment le vote ces dernières années dans des régions où jusqu'à présent
36:22le Rassemblement national était absolument absent.
36:24Mais cette crise identitaire, cette crise culturelle aussi,
36:32on la sent à travers la progression du vote Rassemblement national
36:36dans des régions où jusqu'à présent, il était totalement absent.
36:39Moi, je rêverais d'avoir le maire du Mans, je crois que c'est Monsieur Lefol,
36:42qui est toujours le maire du Mans.
36:43M. Lefol, il faut l'interroger, lui dire, M. Lefol, comment se fait-il
36:47que le taux de croissance dans votre ville soit de plus de 103% en l'espace de 15 ans ?
36:54Que s'est-il passé ? Quel était votre choix ?
36:57Bien sûr, il faudrait voir, il faudrait détailler le flux migratoire dont on parle,
37:01voir d'où viennent ces gens, parce qu'est-ce qu'on assiste à un basculement culturel,
37:06voire plus, ou est-ce qu'on assiste à un flot régulier ?
37:10Mais je voudrais faire un parallèle avec le Liban,
37:12parce que j'ai quelques amis libanais qui me disent,
37:14vous savez qu'il y a 2 millions de réfugiés syriens au Liban,
37:17il y a 2 millions de réfugiés syriens au Liban,
37:19qui est un autre problème pour le Liban.
37:21Et ils me disent, certains, alors peut-être qu'ils seraient taxés
37:24de l'extrême droite ici, c'est possible, mais ils me disent,
37:26en fait, vous, la France, vous êtes en voie de libanisation,
37:28vous ne vous en rendez pas compte, c'est-à-dire que vous intégrez
37:31un tel flux de migrants qu'en fait, les problèmes que nous avons,
37:33nous, au Liban, de partition ethnique et religieuse...
37:37C'est la thèse de Zemmour.
37:38Je ne sais pas si c'est...
37:40Vous l'avez entendu, cette remarque ?
37:42Vos amis libanais vous le disent aussi, c'est un vrai sujet.
37:44La France, depuis quelques jours, on voit qu'il y a à peu près
37:46200 000 Syriens qui ont quitté le Liban.
37:49Donc, les Libanais sont plutôt contents.
37:51Vous disiez, quelles sont les choses que les Libanais apprécient
37:54de ces derniers jours ?
37:55C'est une partie, le départ de certains Syriens vers la Syrie.
37:59Donc, c'est quelque chose qui est apprécié.
38:00Ça a coûté 70 milliards de dollars au Liban.
38:04La France en voie de libanisation, ça a été toute la structure,
38:08la thèse et le cap politique mené par Éric Zemmour en 2022,
38:14pendant la campagne présidentielle.
38:16Il a été stigmatisé, ostracisé.
38:19Ben oui, mais...
38:20La comparaison, je vous parle de la réaction de Libanais
38:23qui vivent une situation importante dans leur pays
38:27et qui disent, voilà le parallèle que je fais avec votre pays.
38:29Voilà, moi, je cite des Libanais, je cite pas...
38:32Cher Philippe, comment vous expliquez ?
38:35C'est ça, comment M. Le Foll pourrait expliquer
38:38que dans sa ville, il y a un taux de croissance de plus de 103%
38:42en l'espace de 15 ans ?
38:44Comment il peut justifier cela ?
38:46Parce que l'ouest de la France,
38:47ou que la région autour de la Bretagne, des Pays de Loire,
38:49que je connais bien, il y avait extrêmement peu d'immigration auparavant.
38:54D'accord.
38:54Donc, tous les élus locaux ont subi, c'est pas tellement...
38:59Subi ou voulu ?
39:00Subi ou voulu, parce que subir, il faut le dire à ce moment-là,
39:03il faut que publiquement, ils disent,
39:05on est en train de subir un flou migratoire trop important
39:07qu'on ne peut même pas accueillir.
39:09Si on subit quelque chose, il faut la dénoncer.
39:12Oui, mais justement, ils ne l'ont pas à dénoncer,
39:14parce qu'ils peuvent avoir la conviction,
39:16pour un certain nombre d'entre eux, qu'on doit les accueillir.
39:18Alors, c'est pas subir.
39:19Mais, si je peux terminer ma phrase,
39:22c'est une immigration qui est quand même subie,
39:25dans la mesure où ce n'est pas les élus locaux,
39:26les maires qui décident de l'immigration en France,
39:29de qui est accueillie et de qui n'est pas accueillie.
39:31Mais il y a eu un mouvement, dans un mouvement général,
39:33sur le pays depuis, en particulier, 2015,
39:36la crise migratoire syrienne, notamment.
39:39Il y a eu une augmentation de l'immigration
39:41sur l'ensemble du pays.
39:43Et dans l'ouest de la France,
39:44il y a eu une augmentation encore plus importante,
39:47dans des régions qui étaient beaucoup moins concernées
39:50par l'immigration.
39:51Ce qui explique que les chiffres que vous citez,
39:53toutes les villes qui étaient citées,
39:54c'était l'agglomération de Nantes, tout à l'heure,
39:56où il y a eu une augmentation très forte de l'immigration.
40:00Et donc, effectivement, quand vous discutez
40:01avec des îles locaux de là-bas,
40:03ce sont des défis auxquels,
40:05que pour certains, ils n'ont pas vu venir,
40:07que pour d'autres, ils ont parfois...
40:09Assumé.
40:09En disant, il faut accueillir,
40:12et qui, aujourd'hui, se retrouvent confrontés à des défis
40:14qu'ils n'avaient peut-être pas tout à fait anticipés.
40:16Raphaël.
40:17Oui, mais Philippe, vous sembliez, tout à l'heure,
40:19remettre en cause le constat de la libanisation de la France.
40:23Je le conteste.
40:25Le fait est que les chiffres, les trajectoires,
40:29les trajectoires statistiques montrent, pour partie,
40:33ce phénomène s'amplifiant dans un certain nombre de régions.
40:38Il y a des départements qui, aujourd'hui,
40:40comprennent probablement plus d'étrangers,
40:42parfois même, aujourd'hui, naturalisés,
40:44avec un certain nombre de personnes qui sont devenues françaises,
40:47que de Français de souche.
40:49C'est le cas de la Seine-Saint-Denis.
40:51Mais ça, vous pouvez le nier, considérer que c'est choquant.
40:54Vous avez donc parlé de la théorie du grand remplacement.
40:57Mais ce grand remplacement de population,
40:59cette substitution de population par d'autres, il existe.
41:02Que ça dérange, que ce soit insupportable,
41:04aux yeux de certains, je peux le comprendre.
41:06Mais il y a des chiffres, il y a des réalités.
41:08Et ça, vous pouvez prendre la chose par n'importe quel bout.
41:12Les Français le ressentent et le vivent dans leur quotidien.
41:16Philippe. Mais si je peux me permettre,
41:17le constat de la libanisation est hyper contestable,
41:19parce que le problème du Liban, ce n'est pas l'immigration.
41:21Le problème du Liban, c'est un pays multi-confessionnel.
41:25Oui, mais ce n'est pas l'immigration.
41:27Attendez, attendez. Laissez Michel Fayad.
41:29Michel Fayad, s'il vous plaît.
41:34En fait, je voudrais dire que la guerre au Liban n'a pas commencé
41:36parce que chrétiens et musulmans ont constitué le Liban.
41:39Donc ça, c'est faux.
41:40La guerre a commencé au Liban parce que les palestiniens étaient 500 000 au Liban
41:44et que les palestiniens étaient devenus plus nombreux
41:46que les Libanais dans certaines villes.
41:47Et donc, avaient commencé à maltraiter les Libanais,
41:51à les agresser, la même chose que ce qu'on peut voir dans l'actualité française.
41:55Et donc, petit à petit, on a vu des femmes violées,
41:58des hommes et des enfants arrêtés, des enfants à qui ont mutilé les doigts.
42:02Et petit à petit, la guerre a éclaté.
42:04Et donc, elle a été causée par la présence palestinienne au Liban.
42:07Donc, c'est une présence étrangère qui a créé la guerre au Liban
42:10et non pas le fait que le Liban soit constitué de chrétiens et de musulmans.
42:14Et c'est important d'avoir un bon témoignage.
42:15Aujourd'hui, par exemple, monsieur Nasrallah, dont on parle,
42:17il n'a pas joué du tout sur la communautarisation du Liban
42:20et sur les chiites, par exemple.
42:22Il s'est appuyé, toute la puissance s'est appuyée sur les chiites.
42:25Oui, mais c'est deux choses différentes.
42:27Philippe, là, il vous parle de deux choses.
42:28Vous, vous avez dit, c'est une confrontation quasi cultuelle au Liban, la libanisation.
42:33Il vous explique que c'est tout l'inverse.
42:34C'est en fait deux cultures différentes avec une présence étrangère plus importante,
42:41avec des confrontations, si je traduis ce que vous venez de dire,
42:45entre sociétés qui font que ça crée une guerre civile ensuite.
42:49Et puis aussi, une autre chose, c'est que le Hezbollah,
42:52en fait, il n'avait aucun partisan au Liban.
42:54La majorité des chiites n'étaient pas avec le Hezbollah.
42:56Il est devenu, enfin, petit à petit, le Hezbollah est devenu important
42:59parce que l'Iran a mis des milliards et des milliards sur la table sans l'argent.
43:03Et le Hezbollah n'existerait pas au Liban.
43:06C'était une émission absolument passionnante.
43:07Il nous reste une petite minute trente.
43:09C'est déjà fini.
43:10Alors, pour terminer, je vous propose un tout dernier sujet.
43:12On l'avait fait hier soir très rapidement, mais c'est le nouveau mal-aimé,
43:17Kylian Mbappé. Je ne sais pas si vous avez vu ce sondage.
43:20La cote de popularité de Kylian Mbappé qui s'effondre.
43:23Moins douze points.
43:25Les Français ne sont plus que 54% à avoir une bonne opinion de Kylian Mbappé
43:29contre 66 en avril dernier.
43:31Moins douze points.
43:32Il va sur, là, il est sur la droite ligne d'Emmanuel Macron.
43:35Il y a grande concurrence sur la popularité avec Emmanuel Macron.
43:39Il y a une question dans ce sondage de Loxa sur l'humilité.
43:41Ah oui, j'ai vu.
43:42Alors là, ça s'effondre encore plus.
43:43Mais alors pourquoi moins douze points selon vous ?
43:45Parce qu'il a raté l'euro.
43:47Vous dites que c'est un problème sportif.
43:49Pas que ça, pas que ça.
43:51Il a raté son euro.
43:52Oui, mais vous avez raison.
43:53Ça, c'est sportif.
43:54Mais c'est qu'en fait, son euro, il a passé son temps à faire campagne
43:59pour les élections au lieu de s'occuper du ballon.
44:01Et donc, les Français, ils disent écoutez, vous êtes bien gentil Kylian Mbappé.
44:05Mais chacun doit rester dans son couloir.
44:07Il aurait marqué des buts, il aurait marqué son attitude.
44:10Son attitude.
44:12Moi, à la fin de mon tweet, j'ai mis un petit temps.
44:14Je suis parti trop vite vers l'espoir.
44:16Je ne sais pas si on peut en rire.
44:18D'ailleurs, il n'a pas fait de tweet pour les Philippines.
44:23On a envie de lui dire, restez à faire du foot et ne venez pas commenter l'actualité.
44:26C'est ça le message que les Français ont pour vous.
44:27Vous avez le droit de faire les deux.
44:28Mais Michel Platini l'a très bien résumé.
44:30Lorsqu'on a le maillot bleu, d'abord, on s'occupe des grandes compétitions
44:33et ensuite, évidemment, on peut s'engager.
44:34C'est très important de s'engager.
44:36Michel Platini, qui l'a dit.
44:37Moins douze points en six mois.
44:38Eh bien, imaginez si vous perdez moins douze points dans six mois de pop de popularité.
44:43Elle reste à 54% quand même.
44:46Parce qu'il n'y a pas beaucoup d'hommes politiques qui ont cette popularité-là.
44:50Merci à tous les cinq.
44:52Dans un instant, c'est Gilles Kepel qui est l'invité du Grand Rendez-vous Europe 1C News.
44:56Et nous, on se retrouve ce soir.
44:57Merci à Tania Tchole qui a préparé cette émission, qui était aux manettes tout le week-end.

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