• il y a 2 mois
Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

Category

🗞
News
Transcription
00:00Il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face, non mais messieurs
00:06je ne vous dérange pas, mais vous vous rendez compte que nous sommes en direct ou vous êtes
00:13en train de faire le coup de Finkielkraut ? Vous êtes en train de nous faire une Alain
00:19Finkielkraut, Julien McColdanel ! Je disais que M.Drey était ombrageux, j'ai pas honte
00:23de mes propos.
00:24Vous vous rendez compte s'il vous plaît, mais je pense que les téléspectateurs se
00:27disent que c'est un sketch.
00:29C'est pas un sketch du tout, je reproche à M.Drey ici présent de contester qu'il
00:33est ombrageux.
00:34Mais est-ce que vous pouvez, au-delà du fait que Julien Drey ou non soit ombrageux, si
00:40vous pouviez avoir la gentillesse de m'écouter lorsque je vous dis qu'on arrive, on est
00:44en direct.
00:45Non mais vous ne l'avez pas dit.
00:46Mais si, je l'ai dit.
00:47Je l'ai dit.
00:48Bonjour, William Golnadel.
00:49Moi je parle de la même manière en direct ou en différent, ce n'est qu'un seul langage
00:54en ce qui me concerne.
00:55Exactement.
00:56Vous allez bien ?
00:57Bonsoir.
00:58Merci Julien Drey.
00:59Bonsoir.
01:00Vous au moins, vous dites les choses.
01:01Bonsoir.
01:02C'est facile.
01:03Plus compliqué pour M.Golnadel.
01:04Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
01:06Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:09Le chef de la diplomatie française attendu ce soir au Liban alors que les frappes israéliennes
01:14se poursuivent.
01:15Jean-Noël Barraud remettra une aide sanitaire d'urgence au ministre libanais de la Santé
01:20avant une réunion de travail sur la situation des ressortissants français.
01:23Il s'entretiendra demain avec le premier ministre libanais, le commandant chef de
01:27l'armée et le président de l'Assemblée nationale.
01:29Plus d'une semaine après la mort de Philippine, près de 500 personnes se sont réunies pour
01:34lui rendre hommage.
01:35Cet après-midi, place d'enfer Rochereau à Paris.
01:38La mort de l'étudiante de 19 ans et le drame de trop ont dénoncé certains participants.
01:43Cette mobilisation a été initiée par le collectif Nemesis et par Claire Géromini,
01:47victime d'un viol par un migrant sous au QTF.
01:50Enfin, l'université de rentrée du Modem s'est poursuivie à Aguidel dans le Morbihan.
01:55François Bayrou est revenu sur le drame concernant la jeune Philippine.
01:58Le nouveau ministre de l'Intérieur a dit « il faut savoir bousculer l'impuissance
02:02et réécrire les règles ». Je suis d'accord avec cette affirmation, mais il y a 20-30
02:07ans qu'on nous dit la même chose et rien ne change, s'est indigné le président du Modem.
02:11On aurait pu en parler dans le face-à-face de la déclaration de M. Bayrou qui dit « ça
02:16fait 20 ans que rien ne change ». Je n'ai pas l'impression que depuis 20 ans, M.
02:19Bayrou soit en dehors de la vie politique, que depuis 10 ans François Bayrou ne soit
02:24pas au cœur du réacteur, si je ne m'abuse.
02:26Mais on va commencer avec un tout autre sujet, c'est d'ailleurs le sujet que nous avions
02:30traité dans le précédent face-à-face, à savoir la situation au Proche-Orient, avec
02:35un récit médiatique qui peut perturber.
02:38Et d'ailleurs la première question que je vous avais posée la semaine dernière, c'était
02:41« qu'est-ce que le Hezbollah ? ». Puisque visiblement, en fonction du média que vous
02:46allez voir, que vous allez lire, la qualification du Hezbollah n'est pas la même.
02:53Et il s'avère qu'il se passe la même chose depuis 48 heures pour M. Nasrallah.
02:58Donc je vous pose quasiment la même question, alors là ce n'est pas le Hezbollah, qui
03:03est M. Nasrallah qui a été assassiné par l'armée israélienne vendredi soir, Gilles
03:10William Golnadel ?
03:11Écoutez, pour être objectif, enfin quelqu'un qui sera objectif, je dirais que M. Nasrallah
03:19est le défunt chef d'une organisation considérée comme terroriste dans sa branche militaire
03:26par l'Europe, dont la France, et qui est responsable de très nombreux attentats terroristes
03:33aveugles par le monde, pas seulement en Israël, en France, au magasin Tati, en Argentine,
03:44sur les communautés juives, une centaine de morts, à Beyrouth, 280 marines assassinées
03:51et 58 parachutistes français assassinés, donc cet homme-là avait du sang sur les mains.
03:59On parlera après de la vision guéronnée des autres.
04:02J'ai essayé de dire objectivement les faits.
04:05Mais c'est pour ça que je voulais impérativement commencer par cette première question qui
04:09semble plutôt simple, mais qui paraît compliquée en lisant la presse, et même la presse française
04:15aujourd'hui, Julien Dray.
04:17Oui, on voit bien qu'il y a une forme de culpabilité d'une partie de la presse et
04:22même du monde occidental, culpabilité post-coloniale, tout ce que vous voulez, etc., qui n'ose
04:28pas dire la vérité.
04:29Et quelle est la vérité ?
04:30La vérité, c'est qu'Israël est en train de faire le sale boulot que personne n'a
04:33fait jusqu'à maintenant.
04:34Voilà la vérité.
04:37Et Israël ne le fait pas pour faire plaisir au monde, Israël le fait pour une seule chose,
04:41c'est qu'elle est toute seule à se défendre.
04:43Et comme elle est toute seule à se défendre, à l'inverse de ce qui est arrivé au peuple
04:47juif, il y a 70 ans, cette fois-ci, le peuple juif ne baisse pas la tête et ne se laisse
04:53pas écraser.
04:54C'est ça la réalité.
04:55C'est vrai, il y a une phrase de l'historien Georges Bensoussan qui m'a énormément marqué
05:01dans une émission qu'il a faite récemment.
05:03Il dit pour nous les Juifs, la date la plus importante, ce n'est pas le 7 octobre, c'est
05:08le 8 octobre.
05:09Parce qu'on a renoué avec ce qu'on croyait disparu, l'oubli et la solitude.
05:15Alors moi, je ne me réjouis jamais de la mort des hommes, jamais.
05:22Je dis ne faites pas ça, mais je n'ai pas de larmes pour quelqu'un qui était un assassin
05:30et qui apprenait, je dirais, l'assassinat au Liban, qui a assassiné, je rappelle, les
05:35dirigeants libanais, à commencer par le président, Rafik Hariri, qui a continué à assassiner
05:41les peuples arabes.
05:42Vous savez, moi, j'ai reçu des dizaines de SMS d'amis kurdes à moi qui m'ont dit
05:48enfin, parce qu'ils se souvenaient par exemple qu'au camp de Kourk en Syrie, le Hezbollah
05:54a assassiné des milliers de Palestiniens pendant la guerre civile.
05:58Ils se souvenaient de tout ça.
06:00Et vous avez vu, dans plein de capitales arabes, les populations arabes se réjouir de ce qui
06:05était en train de se passer.
06:06Et ce qui est grave, si vous voulez, c'est qu'on a une partie du monde qui ne comprend
06:10pas qu'une nouvelle carte est en train de se redessiner.
06:12Elle se fait dans la violence, elle se fait dans la terreur peut-être, voilà, mais elle
06:17est en train de se faire.
06:18Et ils courent après un monde qui ne va plus exister.
06:20Parce que pendant des années, ils ont cru que l'Iran était intouchable.
06:27Et qu'il fallait finalement trouver une manière, d'un certain point de vue, d'une sorte de
06:33motus vivandi.
06:34Alors le régime iranien aujourd'hui est dans une faiblesse totale.
06:38Totale.
06:39On viendra évidemment sur la situation iranienne dans un instant, mais je reviens sur cette
06:46première question.
06:47Qui est Hassan Nasrallah et pourquoi ? Parce qu'à juste titre, les Français qui nous
06:52regardent ont pu lire la presse française et notamment une presse de référence qui
06:58s'appelle Le Monde.
06:59Lorsqu'on lit le titre sur le site du Monde, Hassan Nasrallah est présenté comme un chef
07:04charismatique.
07:05Et lorsqu'on lit le papier, le portrait, la nécrologie de Hassan Nasrallah, on découvre
07:11que c'est un homme qui portait souvent un turban noir réservé aux descendants du prophète,
07:16ses fines lunettes et sa grosse barbe poivre et selle.
07:19Le leadership a tenu le destin du pays du cèdre entre ses mains dans la guerre comme
07:23dans la paix.
07:24C'est un chef charismatique, vénéré religieusement par ses partisans, respecté par ses ennemis.
07:29Son intégrité comme la modestie de son train de vie tranche avec le reste de la classe
07:35politique libanaise.
07:36C'est Le Monde qui écrit cela.
07:38Et alors moi j'ai besoin de comprendre si vous n'êtes pas un menteur, Jérusalem
07:42Grenadine, lorsque vous me dites que c'est un terroriste.
07:44Alors qui ment dans ces cas-là ?
07:47Écoutez, au-delà des faits qui sont indéniables, d'abord j'ai une différence d'approche
07:54avec Julien Dray, l'Occident réagit aujourd'hui moins par culpabilité que par détestation
08:02de lui-même.
08:03On a franchi un cap, une partie de l'Occident bien entendu, pas tout l'Occident et quand
08:09j'entends qu'on n'a pas voulu faire, Israël fait ce qu'on n'a pas osé faire,
08:18on n'a pas voulu le faire.
08:20Lors de l'attentat contre le Drakkar où il y a eu 58 morts, la diplomatie française,
08:29Claude Moniquel a encore rappelé dans l'émission d'avant, a prévenu le Hezbollah d'évacuer
08:36l'endroit où il était.
08:38Il y a un refus de la diplomatie française de défendre la France et ça va loin, on
08:45en parle encore maintenant, le président français n'a pas eu un mot sur les 58 parasitistes.
08:50On parlera d'Emmanuel Macron dans un instant.
08:52C'est une véritable maladie de l'âme, dans le cadre de ce caractère pathologique,
08:57vous avez une pathologie journalistique qui incarne notamment le monde et qui se caractérise
09:05à la fois en même temps par une détestation pathologique de l'État-nation occidentale
09:13juif et par une indulgence coupable, complice par rapport au Hamas et au Hezbollah oriental.
09:22Ça se passe comme ça, donc l'article en question, vous vous étonnez de cet article
09:27en question, moi je suis étonné de votre étonnement, cet article est de la même farine
09:31de ce que je lis jour après jour sur d'autres sujets.
09:35C'est effectivement, la chronique funéraire, assez funeste, a un caractère apologétique
09:43effectivement pour monsieur Nasrallah dont moi je me réjouis ouvertement du trépas.
09:49Moi j'aime quand les méchants sont tués, très clairement, mais donc c'est un caractère
09:56apologétique pour Nasrallah qu'il présente évidemment comme un personnage charismatique
10:02Dans la notice nécrologique, il est indiqué que son fils aîné Adi est mort en martyr,
10:10c'est-à-dire que ces journalistes militants s'en ont maintenant en son à épouser la
10:15phraseologie islamiste, ça va loin, mais ce qui est terrible en plus, c'est ce qu'il
10:20n'y a pas, on ne dit rien des actes qu'on ne l'appelle évidemment pas terroristes,
10:29il n'y a pas la moindre critique morale, après les éloges, il n'y a pas la moindre
10:34critique morale sur les actes et sur la personne de monsieur Nasrallah, je vous dis qu'ils
10:40sont totalement incapables d'avoir un regard critique, je vous mets au défi, on ne parle
10:48pas de la chronique funéraire, je vous mets au défi de me sortir depuis le 7 octobre
10:55un éditorial du Monde qui serait consacré à la critique du parti de Dieu, du Hezbollah,
11:03il y en a 50 contre Israël, il n'y en a pas un contre le Hezbollah, ça veut dire ce que
11:10ça veut dire, pardon mais je ne peux regarder ça que sous un angle psychologique, il n'y
11:17a pas d'autre explication.
11:18Est-ce que vous en avez d'autres Julien Dray ?
11:20Non, moi je le vois sous un angle politique, ce n'est pas anthropologique ce qui est en
11:24train de se passer, c'est un choix qui a été fait, on considère que les représentants
11:28des populations arabes sont ces gens-là et c'est même un mépris par rapport à ces
11:33populations-là, c'est considérer qu'elles doivent être toujours menées à la schlag,
11:38sous la dictature, qu'elles n'ont pas accès à la démocratie, à la liberté, etc., c'est
11:44totalement méprisant pour tous ces peuples-là, parce qu'on les voit qu'au travers du prisme
11:48de ces organisations-là, avec qui on passe son temps à négocier de port du chantage,
11:53chantage au terrorisme, chantage au pétrole, chantage au communautarisme, tout ce que
11:58vous voulez, etc.
11:59Et ce qui est en train de se passer, c'est pour ça que je pense que nous sommes en train
12:02de vivre un tournant historique, et j'emploie ce mot, tournant historique.
12:06C'est-à-dire qu'il est en train de se passer, c'est que par des circonstances particulières
12:12et par un choix qui a été fait, la carte est en train de se modifier.
12:15Mais regardez bien, qui a pleuré la mort de Nasrallah ? Vous avez vu les peuples arabes
12:20descendre dans la rue pour pleurer Monsieur Nasrallah ?
12:22On a vu certaines images, oui, des mobilisations au Liban, en Syrie.
12:27Oui, des populations chitent à Beyrouth, pas des autres d'ailleurs.
12:31En Iran ?
12:32En Iran, ben oui, c'est normal, puisque l'ESBOLAN n'est que la projection du régime iranien.
12:36Mais en Iran, moi je peux vous dire qu'il y a des millions d'Iraniens qui n'attendent
12:40qu'une seule chose, et qui étaient d'ailleurs très heureux de ça.
12:43Et c'est ça que nous ne comprenons pas, c'est que ces populations-là, elles ne sont pas
12:47derrière ces organisations-là.
12:49Et elles sont invisibilisées selon vous ?
12:50Et elles sont invisibilisées au sens où on ne veut pas les considérer.
12:56Mais comprenez bien ce qui est en train de se passer.
12:58On vivait dans le mythe d'un Hezbollah qui était indestructible.
13:02La puissance militaire, etc.
13:05De la même manière qu'on nous raconte des choses qui sont fausses, ce qui est en train
13:09de se passer, y compris dans d'autres affrontements qui ont lieu en ce moment au Yémen avec les
13:14Houthis.
13:15Donc il y a quelque chose effectivement qui est un choix politique qui est remis en cause.
13:21Et alors ce qui est terrible, oui, je vous le dis comme je le pense, c'est que la France
13:26qui devrait être en tête de ce changement, qui devrait être en tête de dire désormais
13:31la possibilité d'un nouveau Liban existe, d'un Liban qui se libère d'un Hezbollah
13:36qui a emprisonné le peuple libanais, la France qui devrait être en tête, dont le soutien
13:40à ce qui est en train de se passer, elle essaie de sauver le vieux système.
13:45Celui qui prenait la mise en place d'une coalition anti-Hamas le 8 octobre, aujourd'hui veut
13:52priver.
13:53Et je voudrais juste finir une chose.
13:55Vous parlez d'Emmanuel Macron.
13:56Oui, évidemment.
13:57Et je voudrais juste finir une chose.
13:58Moi, je veux bien qu'on me raconte tout ce qu'on veut, mais qui a commencé à bombarder
14:04Israël le 8 octobre, dès le 8 octobre ? Ce n'est pas Israël, Israël n'a pas cherché
14:09le conflit.
14:10Israël gérait une sorte de statu quo très difficile sur le front nord, voilà, et c'est
14:16eux qui ont cherché.
14:17Et ils ont fait ça parce qu'ils pensaient que cette fois-ci encore, ils seraient dans
14:22l'impuissance, protégés par la communauté internationale.
14:25Et c'est en ce sens-là qu'ils se sont trompés.
14:27Donc, il y a une faute politique majeure qu'ils sont en train de payer très chèrement, mais
14:31tant mieux de ce point de vue-là, parce qu'une nouvelle donne est possible.
14:35On parlera justement de cette nouvelle donne possible, mais avant cela, on a parlé du
14:38récit médiatique, ambivalent, et puis maintenant, ce sont les déclarations diplomatiques.
14:43Pour les États-Unis, c'est clair, Hassan Nasrallah avait du sang sur les mains, du
14:49sang américain entre autres, et donc, justice a été rendue en éliminant Hassan Nasrallah.
14:55Cette clarté américaine, on ne la retrouve pas du côté de la France.
15:00Emmanuel Macron, depuis 48 heures, est silencieux, il y a eu un communiqué du Quai d'Orsay
15:06expliquant qu'ils appelaient au cessez-le-feu, que le Liban ne devait pas devenir un nouveau
15:13Gaza, et d'ailleurs, le nouveau ministre des Affaires étrangères se rend ce soir
15:19au Liban.
15:20Gilles-William Golnadel, comment décoder et le silence d'Emmanuel Macron et le déplacement
15:26de M.Barraud ?
15:27D'abord, je voudrais dire, dans la suite de ce qu'a dit Julien, ce qui se passe actuellement
15:34était totalement imprévisible, et ça se caractérise par une épopée militaire qui
15:40fera date dans l'histoire de l'intelligence et de la stratégie, il faut le reconnaître.
15:47Personne ne s'attendait à cela, et c'est vrai que ça rebatte totalement la carte,
15:54et d'une certaine manière, la fatalité, et dans le cadre de cette fatalité, on pensait
15:59que le Liban, c'était terminé, c'était fini, c'était l'état du Hezbollah pour
16:07toujours un état chiite, une sorte d'annexe de l'Iran, ce n'est peut-être plus le
16:13cas.
16:14Vous avez effectivement, pour rebondir sur ce que vous avez dit, vous avez deux exemples
16:18très frappants de la façon dont on regarde un pays et son peuple.
16:24Vous avez M. Biden, qui est un modéré pourtant, qui a reconnu que l'élimination de M.
16:34Nasrallah, c'était un acte de justice, alors que vous avez M.
16:39Macron et son nouveau ministre des Affaires étrangères qui demeurent aisants.
16:45Dans le creux de cela, je crains que l'on voie que les 220 marines assassinées à Beyrouth
16:56pèsent infiniment plus cher dans le souvenir à la Maison-Blanche que nos parachutistes
17:05au Quai d'Orsay et à l'Elysée, c'est véritablement, ça sort aux yeux, c'est
17:12une insulte à la mémoire de ces gens.
17:15Par ailleurs, il paraît que la France était la protectrice du Liban et notamment la protectrice
17:23des chrétiens du Liban, comme ça apparaissait il y a encore une trentaine ou une quarantaine
17:29d'années.
17:30Là, il y a, Julien Dray l'a très bien dit, il y a une opportunité pour que cet
17:36état multi-confessionnel qui en ce moment n'existe plus, monsieur Barreau va rencontrer
17:43un fantoche, il n'y a pas de président désigné au Liban depuis deux ans, c'était
17:52de l'état du Hezbollah et plutôt effectivement que de redistribuer les cartes, qu'est-ce
17:57qu'il fait monsieur Barreau ? Et monsieur Macron, qu'est-ce qu'il faut ? Ils envoient
18:03à nouveau quelques strictes consignes à Israël, pas au Hezbollah, on ne dit rien,
18:11c'est Israël qui doit arrêter tout et on n'essaye pas justement de redonner sa chance
18:17à l'état multi-confessionnel du Liban.
18:19De vous à moi, où que je tourne mon regard, que ce soit dans l'intérêt de la France,
18:23que ce soit dans l'intérêt des peuples, que ce soit dans l'intérêt de la paix, que
18:27ce soit dans l'intérêt du Liban, que ce soit même dans leur propre intérêt, de leur
18:32propre image, puisque monsieur Macron veut encore se donner l'illusion de faire impression,
18:38au moins qu'ils essayent d'avoir un discours intelligent et compréhensible.
18:41Très sincèrement, je ne comprends pas.
18:43Julien.
18:44Moi je sais simplement que nombre d'amis à moi qui sont des militaires sont indignés,
18:51parce qu'ils ne peuvent pas comprendre que celui qui est normalement censé être le
18:56chef des armées, puisque c'est sa fonction, n'ait pas salué la mort de celui qui a ordonné
19:02et organisé l'assassinat de 58 des leurs.
19:05Alors on peut me dire c'est loin, non c'est pas loin, il était au cœur de cela.
19:10Et donc nombre de nos militaires disent alors nos vies ne valent rien, nous sommes sacrifiés
19:16sous le tel de quelle raison d'état ? De quelle raison d'état ? Et je pense justement
19:23que la visite du ministre des affaires étrangères français est un énorme problème, parce
19:28qu'en fait ce qu'ils vont essayer de faire c'est de sauver le vieux système corrompu
19:33libanais.
19:34C'est pour ça qu'ils se précipitent à Beyrouth, non pas pour dire au peuple libanais
19:38il est temps maintenant de tourner la page et d'organiser une nouvelle aire, de faire
19:44une constituante, de donner la possibilité à toutes les populations libanaises de participer,
19:49non ils vont essayer de voir comment on trouve une combine pour sauver le système.
19:54Et c'est en ce sens-là que l'histoire va être très dure, je le dis, avec Emmanuel
20:00Macron.
20:01Elle va être très dure, parce qu'il n'est pas dans le sens de l'histoire, ce jeune
20:05homme qui prétendait renverser, qui prétendait écrire, est aujourd'hui un politicard et
20:13un vieux politicard.
20:14Non, je n'ai rien à ajouter à cela, c'est une assez bonne image, mais je pense qu'il
20:24ne se vit pas ainsi.
20:27Très sincèrement, je ne sais pas aujourd'hui ce qui habite la pensée de M. Macron.
20:34Il y avait un article intéressant dans le Figaro d'il y a deux jours qui expliquait
20:38que son allocution, complètement surréaliste, juste après l'affaire D. Bipper, aux Libanais
20:46et aux Libanaises, sans un mot pour des parachutistes, c'est parce qu'il aurait été mal conseillé,
20:52nous dit le Figaro, par ses conseillers.
20:54Mais là, quelques jours après encore, ils sont sans réaction et on en voit M. Barreau
21:02sans discours, voir des gens qui ne représentent plus personne, c'est quand même compliqué.
21:07Je vous propose qu'on écoute à présent Benjamin Netanyahou, il a pris la parole hier
21:10dans une brève allocution, ça a duré à peine trois minutes, où il a présenté Hassan
21:17Nasrallah comme, non pas l'un des terroristes à abattre, mais le terroriste.
21:21Nous avons réglé nos comptes avec quelqu'un qui était responsable de l'assassinat de
21:29nombreux Israéliens et des ressortissants d'autres pays, dont des centaines d'Américains
21:33et des dizaines de Français.
21:36Nasrallah n'était pas un terroriste comme les autres, il était le terroriste.
21:40Il était l'axe de l'axe, le moteur principal de l'axe du mal iranien.
21:43Lui et son peuple étaient les architectes du plan de destruction d'Israël.
21:53Certains disent que Benjamin Netanyahou se concentre sur le Liban pour, en quelque sorte,
22:01détourner l'attention de ce qu'il se passe à Gaza.
22:04Certains Israéliens pourraient s'inquiéter en disant, mais quand sera-t-il des otages
22:10qui sont encore à Gaza aujourd'hui, Julien Dreyfus ?
22:13C'est l'inverse.
22:14Pour pouvoir permettre, justement, que ceux qui restent encore du Hamas comprennent qu'il
22:20n'y a plus aucune possibilité, que toutes les portes sont fermées, il fallait régler
22:25la question du Hezbollah et montrer qu'il n'avait pas toute la stratégie mise en place
22:31par M. Siwar, c'était de gagner du temps pour que l'Israël se trouve au banc des
22:37nations, paralysé, et qu'à partir de là, il puisse créer une sorte de rapport de force
22:41non plus humain, mais je dirais diplomatique.
22:45Et là, maintenant, il est en train de se rendre compte, dans son tunnel entouré d'une
22:49cinquantaine d'otages, parce que ne vous trompez pas, désormais, on sait à peu près
22:54où il est.
22:55Le problème, c'est qu'il est inatteignable, puisque se sert des 50 otages qu'il a mis
22:59autour de lui comme boucliers, et que pour y arriver, le risque, c'est que les otages
23:03soient liquidés.
23:04Voilà.
23:05C'est lui faire comprendre que, de toute manière, il est dans une impasse.
23:07Et ce qui est important maintenant, c'est ça que devrait être le discours de la France,
23:11c'est de dire au peuple arabe, vous avez une chance historique, maintenant, de vous débarrasser
23:17de l'islamisme radical, et ceux qui sont en cause, parce que derrière tout ça, il
23:22y a un responsable, je n'ai pas arrêté de le dire, rappelez-vous, c'est l'Iran et les
23:27mollahs iraniens.
23:28Que le peuple iranien attend qu'une seule chose, c'est de pouvoir chasser.
23:32Oui, Liam, en un mot, parce qu'après, ce sera la publicité, mais après, la publicité,
23:36on reviendra sur la situation, évidemment, iranienne, est-ce qu'il faut craindre une
23:41guerre totale ?
23:42D'abord, sur les otages, il y a aussi une sorte de biais intellectuel, totalement fou,
23:50c'est que dans les commentaires médiatiques, on est beaucoup plus sévère envers la partie
23:57israélienne et monsieur Netanyahou, qu'envers le Hamas, qui les a pris en otage, ça montre
24:04quand même la perversion du système médiatique.
24:08La réalité, c'est que le combat contre le Hezbollah, il était devenu existentiel, donc
24:15bien évidemment, ce n'est pas pour faire oublier Gaza, c'est parce qu'il fallait
24:20s'occuper de Nasrallah, tout le reste, je veux dire aussi, pour terminer, pour corriger
24:25un tout petit peu Julien Dray, en disant que plus personne même ne soutient le Hezbollah,
24:33il y a encore des gens qui soutiennent le Hezbollah, comme ils soutiennent le Hamas,
24:38c'est des insoumis.
24:39Vous avez vu le discours de monsieur Mélenchon.
24:43Vous voulez qu'on en parle après la pub ?
24:44A volonté.
24:45Eh bien, on en parle après la pub, on découvrira la réaction de Jean-Luc Mélenchon, notamment
24:49sur Twitter, et on parlera de l'Iran, on reviendra ensuite sur une autre actualité
24:54dramatique en France, à savoir le viol et l'assassinat de la petite Philippine, et
25:00là aussi le récit médiatique qui peut en être fait, je ne sais pas si vous avez vu
25:04ces hommages qui ont été perturbés, ces affiches qui ont été arrachées dans les
25:08grandes écoles.
25:09On en parle juste après la pub.
25:10Un peu plus de 19h30 sur CNews pour la suite du face-à-face, Julien Dray, on a parlé
25:20en longueur, on est revenu en longueur de la situation au Proche-Orient, et juste avant
25:23la publicité, vous vouliez qu'on revoie les réactions, notamment du côté de l'extrême
25:29gauche, avec le tweet de Jean-Luc Mélenchon après l'assassinat d'Assad Nasrallah.
25:34L'assassinat d'Assad Nasrallah est un pas de plus vers l'invasion du Liban et la guerre
25:39générale.
25:40La France ne compte plus sur place.
25:43Les crimes de Netanyahou vont continuer puisqu'ils sont impunis.
25:46Le danger est extrême pour la région et le monde.
25:50Vous avez le petit Mélenchon illustré régulièrement avec vous, Gilles-William Golnadel, donc
25:56comment on définit son discours ?
25:58C'est encore pire que l'article du Monde.
26:00Ah oui ? Dans la hiérarchie, vous trouvez que ce tweet est pire que l'article du Monde ?
26:05C'est encore pire.
26:06Ah bon ?
26:07Comme quoi il est capable de tout.
26:08Alors pourquoi c'est pire ?
26:09En réalité, je répète qu'en dehors de sa vision électoraliste pour séduire la
26:16partie la plus radicale des banlieues islamisées, ce monsieur est aujourd'hui sincère.
26:23Il pense ce qu'il dit, à savoir qu'un terroriste oriental, islamiste et antisémite,
26:33ayant du sang d'innocent sur les mains, ne peut pas être tout à fait mauvais et
26:40que celui qui l'a éliminé par la force ne peut pas être bon.
26:45La réalité, on est dans une perversion non seulement politique, mais également psychologique
26:53qui fait peur, mais on s'y est habitué.
26:56Le problème, c'est que, et on y reviendra peut-être lorsqu'on parlera des banlieues,
27:01c'est que je continue de penser que monsieur Mélenchon fait un mauvais calcul, même électoraliste,
27:10et que même dans les banlieues islamisées, on ne va pas, pour certains, aussi loin.
27:16Julien Dray, ce tweet, ce message est pire dans la hiérarchie que l'article du Monde
27:22qui présentait monsieur Nasrallah comme quelqu'un de charismatique.
27:25Le problème ce n'est pas de savoir s'il y a une hiérarchie, il est dans sa cohérence.
27:29Il peut être complémentaire d'ailleurs.
27:30Ils vont bien ensemble.
27:31Il est dans sa cohérence.
27:33Sa cohérence, c'est que depuis maintenant un certain temps, il a fait le choix de l'islamisme radical
27:39dont il estime que la portée du combat est la même que la sienne,
27:44puisqu'elle défie la puissance impériale américaine.
27:48C'est son choix.
27:49Et pour ça, il est pas regardant avec qui il s'allie et ce que ça représente,
27:55puisqu'il est dans cette logique de les ennemis de mes ennemis sont mes amis
27:59ou l'ennemi principal.
28:01Donc, c'est un choix et c'est un choix qui va l'amener très loin
28:04parce qu'effectivement, il ne comprend pas qu'aujourd'hui,
28:08Jean-Luc Mélenchon, il va être dans les poubelles de l'histoire.
28:12Il va être dans les poubelles de l'histoire parce que les masses arabes,
28:15et je suis d'accord de ce point de vue-là avec Gilles Williams, sont en train…
28:18Vous savez, aujourd'hui, en Syrie, des millions de Syriens se disent
28:22qu'il y a quelque chose qui est en train de bouger et peut-être, enfin,
28:25des choses vont se passer.
28:27La même chose en Iran.
28:29Donc, il est contre ces masses populaires.
28:31C'est ça qui est terrible.
28:33Dernière question.
28:35On est revenu sur, déjà, le portrait de Nasrallah,
28:40le récit médiatique qui en a été fait, les déclarations diplomatiques,
28:44la réaction de l'extrême-gauche.
28:46Une toute dernière question, c'est et maintenant ?
28:48Que peut-il se passer ?
28:50Est-ce que l'Iran va intervenir ?
28:52Est-ce qu'il faut craindre un conflit terrestre, une guerre totale ?
28:56Que peut-il se passer aujourd'hui ?
28:58Je ne vais pas jouer les stratèges de salon.
29:01Je ne suis pas un expert en stratégie.
29:04Et d'ailleurs, je ne connais pas beaucoup d'experts en stratégie
29:07qui avaient prévu ce qui allait se passer.
29:09Vous avez encore raison.
29:11J'ai le sentiment intuitif, mais encore une fois, je n'en jurerai pas,
29:15qu'Israël a repris la main.
29:18Voilà, et que par conséquent, je trouve l'Iran très affaibli,
29:23le Hezbollah très affaibli.
29:25Et donc, je n'ai pas en principe un naturel très optimiste,
29:30mais j'ai l'impression qu'on commence quand même à voir une lueur.
29:35Julien Dray, en un mot, et William a raison,
29:38c'est vrai qu'on ne va pas faire des pronostics
29:41sur une situation qui est extrêmement fragile.
29:44Oui, ceci dit, tout ce qui aujourd'hui empêche d'aller jusqu'au bout
29:49participe d'un sauvetage, d'un système ancien.
29:53C'est-à-dire que tous ceux qui pensent qu'il faut aujourd'hui
29:56réclamer la pause pour trouver, etc.,
30:00vont sauver un système qui est en train de s'écrouler.
30:03Et donc d'ailleurs, je pense qu'ils vont tous essayer,
30:05d'une manière ou d'une autre, de sauver ce système-là
30:08auquel ils appartiennent, au Liban comme en Iran.
30:12Or, moi, je crois que la feuille de route, malheureusement, elle est claire.
30:17Et la dernière question qui reste posée,
30:21c'est les installations nucléaires iraniennes.
30:24Et donc la question qui va être posée à l'Iran, elle est simple.
30:27Soit ils acceptent à nouveau de collaborer avec l'IA
30:30et de montrer qu'ils ne vont pas vers un nucléaire militaire,
30:33soit sinon il faut les priver de ce nucléaire militaire.
30:36La question leur est posée.
30:39– Et je précise que dès le 8 octobre de l'année dernière,
30:43vous étiez tous les deux les premiers sur ces plateaux à dire
30:47il y a le Hamas bien évidemment, mais la tête pensante, elle vient d'Iran.
30:52– Et j'ajoute une dernière remarque.
30:54– Et j'y pense souvent.
30:55– Ce qui est en train de se passer va modifier aussi le conflit en Ukraine.
30:58– Pourquoi donc ?
30:59– Parce que la Russie se retrouve dans une situation très difficile maintenant.
31:02Elle avait misé sur une alliance stratégique,
31:04y compris avec le régime des Mollahs et avec l'Iran.
31:07Elle pensait qu'elle était en train de constituer un axe
31:10et elle se retrouve totalement isolée.
31:12Vous avez remarqué le silence de la diplomatie russe ces dernières heures.
31:17– Vous me permettrez que je me suis plus concentré sur la diplomatie française,
31:20mais c'est pour ça que je me suis…
31:23– Vous n'étiez plus prudent que M. Mélenchon.
31:25– Voilà ce qu'on pouvait dire sur la situation au Proche-Orient.
31:28Je voudrais qu'on revienne sur le crime qui a bouleversé la France,
31:31à savoir l'assassinat et le viol de la petite Philippine.
31:343 000 personnes se sont réunies vendredi pour ces obsèques.
31:37Il y a cette France digne, respectueuse, silencieuse,
31:40qu'on a également vue aujourd'hui dans les mobilisations un peu partout en France.
31:45Il y en avait une à Paris, du côté de l'enfer Angereau.
31:48Et puis il y a ces images indignes.
31:50D'abord ces affiches qui ont été arrachées dans certaines grandes écoles.
31:56Ça s'est passé dans les universités, à Grenoble par exemple, en Isère.
32:00Ça s'est passé également à Sciences Po Paris.
32:03Et puis samedi, cette minute de silence qui avait été organisée
32:07par la députée siotiste Anna de Mansoury,
32:10qui a été perturbée par une trentaine d'individus se présentant comme des antifas.
32:16Ils n'ont d'antifas que le nom, je préfère préciser.
32:19Regardons cette séquence.
32:21C'est un mot tout petit anti-fasciste !
32:36La décence, l'humanité, normalement vous oblige,
32:40mais ça vient naturellement,
32:42vous oblige à vous taire pendant 60 petites secondes,
32:44quels que soient les combats.
32:46Mais non, il fallait que ces personnes, fières de ce qu'elles sont en train de faire,
32:49viennent perturber une minute de silence,
32:52dans un silence également assourdissant médiatique.
32:56Nous sommes la seule chaîne d'information à l'avoir diffusée, cette séquence.
32:59C'est ce que je voulais dire pour commencer.
33:02Imaginez un seul instant, moi mon imagination est impuissante
33:06à décrire cette réaction médiatique,
33:08si par une hypothèse hardie,
33:11des groupes de droite avaient interrompu
33:16une minute de silence à la mémoire de Nahel.
33:20Mais ça aurait fait le tour de France, et pour plusieurs jours.
33:25Là, il n'y a rien.
33:27Il y a ce que j'appelle les autorités d'occultation,
33:30qui se taisent.
33:32Maintenant je voudrais vous dire quand même quelque chose.
33:34C'est très bien de faire une minute de silence,
33:37je trouve ça très bien,
33:39mais vous parlez de manifestations dignes et silencieuses,
33:43ceux qui ne supportent plus la situation actuelle
33:47ne sont pas condamnés non plus à faire silence
33:50tout en étant troublés.
33:52J'observe d'ailleurs, à tout hasard,
33:54j'ouvre une petite parenthèse idéologique,
33:56ceux qui les troublent sont souvent des porteurs de keffiers,
33:59ceux qui sont à Sciences Po,
34:01qui arrachent les affiches,
34:03ce sont les mêmes qui arrachent les affiches des otages,
34:07c'est la même idéologie anti-occidentale, anti-blanche,
34:12pour dire encore les choses crûment.
34:15Je ne verrais aucun inconvénient à ce qu'il y ait une manifestation
34:20qui ne soit pas silencieuse,
34:22qui soit évidemment non violente,
34:26pas un slogan raciste bien entendu,
34:30mais pourquoi le monopole de la manifestation
34:36serait uniquement utilisé par la gauche extrême ?
34:40Il y a quelque chose qui m'échappe
34:42et que je ne reproche pas cette fois-ci à la gauche,
34:45mais que je reproche au contraire aux Français de droite.
34:49Le seul reproche qu'on pourrait faire à la gauche, en quelque sorte,
34:53c'est que je n'ai pas vu une seule condamnation
34:56de M. Ford, M. Rousseau,
34:59prenons les plus modérés, M. Hollande,
35:03après la minute de silence perturbée.
35:06Pire encore, parce qu'à l'intérieur,
35:08vous n'aviez pas des antifas lambda,
35:11vous aviez un assistant parlementaire
35:13qui fièrement l'annonçait, Alain Brunon il s'appelle.
35:16Vous aviez une prof de français,
35:18une psychologue ou un psychologue pour enfants.
35:21Voilà le pédigré des personnes
35:23qui ont perturbé la minute de silence.
35:25Je viendrai.
35:27Alors, plusieurs choses.
35:29Ce n'est pas la gauche, c'est une partie de la gauche.
35:32J'insiste.
35:34C'est une extrême gauche.
35:36Je ne sais même pas si on peut dire aujourd'hui
35:38que ce sont des gens de gauche.
35:40Ils se présentent comme tels,
35:42mais pour moi, ils n'ont plus rien à voir
35:44avec ce que représente la gauche,
35:46son histoire, ses combats.
35:48C'est une minorité aujourd'hui
35:50qui est les idiots utiles d'un système.
35:52C'est d'un certain point de vue les meilleurs alliés
35:55des forces les plus extrémistes.
35:57Parce que quand on voit ça,
35:59quand on voit ce qu'ils font,
36:01quand on n'est pas, je dirais,
36:03quand on n'est pas dans le système politique,
36:06c'est quoi ? Ils sont complètement fous.
36:09Ils sont complètement fous.
36:11Et s'ils sont fous,
36:13il faut leur mettre une bonne fessée,
36:15comme on dit,
36:17ou comme on dirait électoralement.
36:19Moi, je crois que ce qui est en train de se passer,
36:22c'est qu'ils confondent tout.
36:24Ils sont dans un combat
36:26qui est complètement...
36:28Je n'arrive même pas à le caractériser
36:30parce que j'ai essayé de discuter
36:32avec certains d'entre eux.
36:34La discussion est impossible
36:36puisqu'ils n'ont qu'un seul mot à la bouche,
36:38fascisme, fascisme, fascisme.
36:40Nous sommes des antifascistes.
36:42J'aimerais bien croire,
36:44c'est une minorité
36:46qui n'a rien de négligeable.
36:48Une minorité, ça peut ne pas être négligeable.
36:50Et qui n'est difficile de marginaliser.
36:52Le discours d'un Mélenchon,
36:54le discours d'une Tondollier,
36:56le discours d'une Rousseau
36:58ne sont pas très éloignés
37:00de cette pensée-là.
37:02La gauche que vous incarnez,
37:04pardon, je la trouve,
37:06je la trouve aujourd'hui,
37:08et je m'en plains,
37:10plutôt minoritaire.
37:12La réalité, elle est là.
37:14Donc, on ne peut pas traiter
37:16cette affaire-là.
37:18Alors, ce qui est vrai,
37:20c'est que ça, on parle de la petite politique
37:22des gens.
37:24Ils ne représentent quand même pas
37:26autant de la pensée grand-chose.
37:28Au sein du peuple français.
37:30Et il y a des gens de gauche.
37:32Et alors là, il y a effectivement
37:34une partie du peuple de gauche là-dedans
37:36qui ne supportent plus
37:38la situation actuelle
37:40qui est faite aux Français.
37:42Et d'ailleurs, on en parlait hors micro.
37:44Le grand changement psychologique
37:46qui est une véritable révolution,
37:48c'est qu'avec l'affaire
37:50de la malheureuse Philippine,
37:52on ne nous a pas refait le coup
37:54et on n'a pas eu la fabrication.
37:56On n'a pas eu la fabrique du mensonge.
37:58Ah, il n'y a pas eu la fabrique du mensonge.
38:00Ça ne passe plus.
38:02Et ça, je pense que ça transcende
38:04aujourd'hui complètement
38:06les partis politiques.
38:08Raison pourquoi d'ailleurs
38:10certains partis
38:12vont voir ce qui se passe d'ailleurs en Europe.
38:14Et seront obligés,
38:16à mon avis,
38:18banlieue ou pas banlieue, de changer de discours.
38:20Moi, je crois,
38:22oui, je veux bien admettre
38:24qu'en ce moment,
38:26ce n'est pas ce que je représente.
38:28Pas moi, mais les idées que je représente
38:30sont, semble-t-il, minoritaires
38:32dans la structure organisationnelle de la gauche.
38:34Mais c'est une gauche qui est riquiqui.
38:36C'est une gauche riquiqui.
38:38C'est rien.
38:40D'ailleurs, ils ne se rendent même pas compte
38:42que s'ils continuent comme ça,
38:44ils vont finir comme la portion corurue
38:46de la vie politique française.
38:48Vous dites que c'est rien.
38:50Oui, mais pour l'instant,
38:52attendez,
38:54quand vous avez un Macron et un Attal
38:56qui, justement,
38:58renversant complètement tout ce qu'ils disaient,
39:00leur font la courte échelle au second tour
39:02dans ce que je continue de parler
39:04une carambouille,
39:06ils ne sont pas quand même totalement négligeables, malheureusement.
39:08Non, mais, je veux dire,
39:10moi, je vous parle sur le processus qui est en cours
39:12dans la société française.
39:14Je ne suis pas le nez
39:16sur la photographie électorale immédiate.
39:18Je pense que ce qui est en train de se passer,
39:20c'est effectivement que ces forces-là
39:22n'ont plus d'influence réelle dans la société.
39:24D'ailleurs, regardez toutes ces manifestations.
39:26C'est toujours la même chose.
39:28C'est toujours les mêmes.
39:30Ça ne prend plus.
39:32Et d'ailleurs, ça ne prend même pas là où ils espèrent
39:34que ça pourrait prendre.
39:36Parce qu'y compris dans les quartiers populaires,
39:38on est indignés,
39:40révoltés
39:42contre le meurtre de cette jeune fille.
39:44Et on est indignés que ça soit,
39:46moi, j'ai entendu beaucoup de gens
39:48venus du Maghreb, etc.
39:50Ils nous insultent. C'est honteux.
39:52Et d'ailleurs, vous êtes trop gentils.
39:54Combien de fois j'ai entendu ça ?
39:56Vous êtes trop gentils avec ces gens-là.
39:58Vous êtes trop gentils.
40:00Vous dites que ça a un peu évolué
40:02dans les médias.
40:04Pas dans les médias, dans l'opinion publique.
40:06Parce que dans les médias, cet après-midi, par exemple,
40:08il y a eu une mobilisation
40:10du collectif Nemesis
40:12qui a été présentée
40:14par plus de 500 personnes
40:16à la demande de familles de victimes
40:18qui ont vécu beau ou prou le même drame
40:20que la petite Philippine.
40:22J'essaie de retrouver exactement la formulation
40:24mais je crois que c'était une manifestation
40:26identitaire organisée
40:28par un collectif d'extrême-droite Nemesis.
40:30C'est ce que j'ai entendu sur France Inter
40:32et sur France Info.
40:34Pas que.
40:36En tout cas, l'audiovisuel de Sévis,
40:38que j'écoute, vous savez bien,
40:40avec une fidélité remarquable,
40:42a présenté Nemesis comme ça
40:44parce que Nemesis,
40:46c'est une organisation féministe
40:48qui n'accepte pas
40:50qu'on soit
40:52plus tolérant
40:54envers
40:56ceux qui ne sont pas
40:58des mâles blancs.
41:00La réalité, elle est là.
41:02Moi, si vous me permettez,
41:04il y a quelque chose
41:06qui est arrivé à son terme, je crois.
41:08C'est que les indignations,
41:10les marches blanches,
41:12les minutes de silence,
41:14la population française, elle dit
41:16maintenant ça suffit. Ce qu'on veut,
41:18c'est qu'on trouve une solution à cela.
41:20Parce que ce qui est en train de se passer,
41:22c'est que certes, il y a de l'indignation
41:24mais ça continue.
41:26Rien ne change.
41:28C'est pour ça que je ne suis pas pour qu'on continue
41:30à nous faire des commissions d'enquête
41:32et des choses comme ça.
41:34Il y a des mesures qu'il faut prendre.
41:36Et si on ne les prend pas,
41:38la réalité,
41:40le plus important,
41:42et ça va rejoindre ce que vous dites là,
41:44le chantage au racisme
41:46ne marche plus.
41:48Il tombe à plat.
41:50Et d'une certaine manière,
41:52les français
41:54considèrent peut-être en tous les cas,
41:56moi je le pense,
41:58que le viol de certaines
42:00françaises participe
42:02d'un certain racisme. La réalité,
42:04elle est là.
42:06Il nous reste une minute trente
42:08et je voulais
42:10qu'on termine cette émission
42:12par la déclaration de Bruno Rotailleau
42:14il y a quelques instants.
42:16Interview absolument saisissante.
42:18C'est-à-dire que quand Michel Barnier
42:20promet une politique de rupture,
42:22il a du moins dans le discours un ministre de l'Intérieur
42:24qui promet une politique,
42:26notamment migratoire, de rupture.
42:28Il a eu cette phrase, je ne veux pas travestir sa pensée,
42:30les sociétés multiculturales
42:32sont des sociétés multiracistes.
42:34Vous avez une minute,
42:36trente secondes chacun pour dire est-ce que oui ou non,
42:38vous partagez cet avis.
42:40C'est-à-dire que les sociétés multiculturelles
42:42sont en tous les cas maintenant
42:44des sociétés très racisées
42:46où certaines minorités ont plus de droits
42:48que d'autres, ou plus de droits
42:50que la majorité. La réalité,
42:52elle est là. J'ai beaucoup d'estime
42:54intellectuelle et politique pour
42:56M. Rotailleau, mais malheureusement
42:58je souhaite me tromper, ça ne sera pas
43:00la première fois, il n'a pas de
43:02réalité véritable, il a contre lui
43:04des tas de contre-pouvoirs.
43:06Et donc il ne pourra pas faire grand-chose
43:08si ce n'est des phrases fortes.
43:10Je souhaite me tromper.
43:12Trente secondes.
43:14Je n'aime pas ces formules
43:16à l'emporte-pièce
43:18parce que j'ai l'impression, je suis d'accord
43:20avec J. Houlliam, qu'on est plus dans la communication
43:22d'une personne qui sait qu'elle aura peu de moyens
43:24et qui donc veut marquer l'opinion que dans la réalité des actions.
43:26Je ne fais pas de procès d'intention.
43:28Moi je veux savoir si M. Rotailleau
43:30est capable de nous donner une solution
43:32à la manière dont on reconduit les OQTF
43:34de manière la plus rapide possible.
43:36C'est ça la question qui est posée.
43:38Il en propose, et on le verra, non pas dans cette émission
43:40mais en ouverture de leur dépôt.
43:42Ici on a le temps de ne rien dire.
43:44Vous me promettez la semaine prochaine
43:46que lorsque je vous dis les amis
43:48nous sommes en direct.
43:50Vous m'avez piégé la réalité.
43:52Vous m'avez ridiculisé devant la France entière.
43:54J'aime vous faire mal.
43:56Le mal est fait.
43:58Merci à tous les deux.
44:00Rendez-vous la semaine prochaine.
44:02Et nous on se retrouve dans un instant.
44:04On va décoder toutes les déclarations de Bruno Rotailleau
44:06qui est favorable par exemple
44:08à un grand référendum sur la question migratoire
44:10et qui a eu cette phrase qui fera
44:12je pense polémique.
44:14Certains vous poussez des cris d'orfraie.
44:16L'immigration n'est pas une chance.
44:18Je le pense comme des millions de Français.
44:20L'immigration n'est pas une chance.
44:22C'est presque une banalité.
44:24Le problème c'est quand on...
44:26L'or des pros.
44:28Il faut avoir le dernier mot.
44:30Coupez-le.
44:32L'or des pros.
44:34L'or des pros.
44:36L'or des pros.
44:38Ça veut dire que c'est un bon thème.
44:40Oui.