Fonds Marianne: l'interview de Mohamed Sifaoui en intégralité
Mohamed Sifaoui, directeur des opérations de l’USEPPM, était auditionné ce jeudi par la Commission d’enquête du Sénat sur la gestion du Fonds Marianne. L’ancien journaliste, dont l’association a été la principale bénéficiaire du fonds, avec l’octroi prévu de 355 0000 euros, se dit "coupable de rien" et affirme qu'il sortira "blanchi" de cette affaire.
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00:00 -Bonsoir. Vous n'êtes coupable de rien ?
00:02 C'est ce que vous avez dit au sénateur.
00:04 -Je ne suis coupable de rien,
00:06 mais je ne pense pas qu'il appartient
00:10 ni à la commission d'enquête du Sénat,
00:13 ni à l'IGA,
00:15 ni au système médiatique,
00:17 qui est parfois médiocre, faut-il le dire,
00:20 de me salir ou de me blanchir.
00:21 Je suis aujourd'hui sous les feux des projecteurs,
00:26 attaqué de toutes parts par des gens
00:28 qui, soit par méconnaissance,
00:30 passez-moi l'expression, racontent n'importe quoi,
00:34 soit par malveillance,
00:35 essayent de me salir pour régler des problèmes personnels
00:39 ou des questions idéologiques anciennes
00:41 parce qu'ils appartiennent à un courant.
00:44 -Quel courant ? -Surtout Mediapart.
00:46 Celui qui pense que... -C'est l'islamo-gauchisme ?
00:49 -C'est ce que j'ai qualifié dans mon livre
00:52 les islamo-gauchistes, dont Mediapart.
00:54 Si on pense qu'il est un journal d'information,
00:57 on est naïf. -Mediapart mène un combat,
00:59 un règlement de compte personnel contre vous ?
01:02 -Contre un courant de pensée
01:04 auquel j'appartiens, celui de la laïcité,
01:06 celui de la république et celui de l'islam politique.
01:09 -Ce sont des sénateurs, ce n'est pas Mediapart
01:12 qui vous ont interrogé.
01:14 C'est une enquête, pas Mediapart.
01:16 -Vous avez vu comment j'ai répondu,
01:18 et je réponds sur le même ton.
01:20 Encore une fois, je ne suis pas venu ici
01:22 pour clamer haut et fort que je suis innocent.
01:25 Je le suis, je le suis,
01:26 mais il appartient désormais à l'enquête pénale
01:30 de faire la lumière sur cette affaire.
01:32 J'ai entièrement confiance dans les enquêteurs
01:35 et dans le juge, mais il y a aussi d'autres enjeux.
01:38 Je voudrais attirer votre attention sur ces enjeux.
01:41 -Les enjeux politiques ? -Oui,
01:42 il y a des questions politiques et idéologiques profondes.
01:45 Ce que j'ai dit dans mon intervention,
01:48 il y a des reproches que je formule
01:50 à l'égard de Marlène Schiappa,
01:52 mais je répète que Marlène Schiappa n'est coupable
01:55 de ce qu'elle dit. C'est absurde.
01:57 -Vous dites qu'elle se défend mal.
01:59 -Elle se défend très mal, et j'ai constaté à terme,
02:02 pardon de le dire ainsi, qu'elle n'est pas calibrée
02:05 pour mener ce combat contre l'islamisme.
02:07 Elle n'a pas les épaules pour mener ce combat.
02:10 Le combat contre l'islamisme doit être mené
02:13 par des gens qui ont de la consistance et du courage,
02:16 pas par des gens qui tweetent ou qui communiquent
02:19 comme une influenceuse sur TikTok.
02:21 -Est-ce que Marlène Schiappa vous a accordé des fonds
02:24 qu'elle a choisis en gros des amis ?
02:27 Elle, elle dit "je l'ai croisée par hasard, moi, Medsifa, oui".
02:31 -Oui, enfin, pardon, c'est risible.
02:33 Cet événement particulier,
02:36 c'est un déplacement officiel de la ministre dans le TARN.
02:40 J'ai reçu un appel, quelques jours auparavant,
02:43 de Christian Gravel, me disant que la ministre déléguée
02:47 à la citoyenneté ait lui-même m'invité
02:51 dans un déplacement officiel pour participer,
02:54 et prendre part à un séminaire auprès des clirs.
02:56 Nous avons fait ce déplacement, je dirais, séparément,
03:00 dans le trajet, mais on est arrivé au même point de chute,
03:03 la préfecture d'Albi.
03:05 Nous avons passé la nuit tous au sein de la préfecture,
03:09 et nous nous sommes rencontrés le lendemain
03:12 pour être présents autour de la même table ronde.
03:15 C'est un peu gonflé. -Quelle était cette table ronde ?
03:19 -Une table ronde sur la sensibilisation,
03:21 la formation des agents publics
03:24 sur la question de la radicalisation.
03:27 -Elle ment ?
03:28 -Elle ne dit pas la vérité.
03:31 Pourquoi ? C'est une question qu'il faut lui poser.
03:34 Je l'ai dit ici, rappelez-vous, au début de votre affaire.
03:38 J'ai dit, Marlène Schiappa, et vous êtes témoin,
03:41 vos téléspectateurs sont témoins,
03:43 Marlène Schiappa n'est coupable de rien,
03:45 d'un point de vue pénal.
03:47 Elle est coupable d'erreurs politiques,
03:49 d'une décision, d'une communication hasardeuse.
03:52 -D'incompétence ?
03:53 -A partir de ceux qui l'emploient,
03:55 de juger sa compétence, je n'irai pas jusque-là.
03:58 Il y a eu des erreurs de sa part...
04:00 -Elle ne peut pas dire qu'elle ne vous connaît pas.
04:03 -Elle ne peut pas dire ça, alors qu'elle a elle-même
04:06 demandé à ses équipes dans son cabinet
04:08 de me recevoir, de m'appeler, de me consulter,
04:11 ensuite de me demander de porter un projet
04:15 qui a fini, in fine, dans ce qui a été appelé
04:20 l'appel à projet du Fonds Marianne.
04:23 Mais moi, au départ, je n'ai jamais ni sollicité
04:26 de subvention à titre personnel,
04:28 ni pour le compte d'une association,
04:30 ni pour moi-même. Je n'ai jamais demandé,
04:32 depuis toutes ces années où j'ai été consulté
04:35 par différentes institutions, aucun centime.
04:38 C'est la première fois de ma vie où je suis amené,
04:41 je suis invité, je suis invité,
04:43 comme je l'ai dit devant la même commission d'enquête,
04:46 quand le sénateur lui a posé la question,
04:49 je crois que c'était le président de la commission
04:52 qui lui a posé la question, et il a dit clairement
04:54 "oui, je crois que nous l'avons vivement encouragé
04:58 "à déposer ce projet."
04:59 -Vous regrettez aujourd'hui, avec votre association,
05:02 d'avoir bénéficié, et vous êtes d'ailleurs...
05:05 -Ce n'est pas mon association, je suis membre
05:07 de cette association.
05:09 -Vous étiez directeur des opérations.
05:11 -Je ne suis pas président.
05:13 -Vous regrettez d'avoir participé à tout ça ?
05:16 -Je regrette d'avoir fait confiance à une ministre
05:18 qui n'est pas calibrée pour ce type d'opérations.
05:21 Je regrette qu'à cause d'elle, entre autres,
05:24 on finit par jeter le bébé à clôt du bain.
05:27 Aujourd'hui, ce qui est mis en cause,
05:29 encore une fois, par des acteurs médiatiques
05:32 qui ont des arrières-pensées idéologiques,
05:35 je ne parle pas de ceux qui sont dans le règlement
05:38 de comptes personnels ou ceux qui se laissent manipuler
05:41 par l'IPDR, je parle de ceux qui sont dans un combat idéologique.
05:45 Ceux-là trouvent dans cette affaire une aubaine
05:48 pour délégitimer la voie et le courant de pensée
05:51 que je représente, celui des laïcs, des républicains.
05:54 Je veux juste alerter, sans rentrer sur la culpabilité
05:57 ou l'innocence des personnes dans le cadre de cette enquête.
06:01 Il n'appartient encore à personne, encore une fois,
06:04 de juger ou de préjuger de la culpabilité
06:06 ou l'innocence des uns et des autres.
06:09 Chacun élève un peu son niveau de réflexion
06:11 et voit les enjeux derrière.
06:13 Aujourd'hui, le courage, je tiens à lui rendre hommage.
06:16 C'est le monsieur qui a démissionné,
06:19 Christian Gravel.
06:20 -Celui qui gérait le front barrière.
06:22 -Ce n'est pas une preuve de culpabilité,
06:25 c'est une preuve de courage.
06:26 -C'est votre ami ?
06:28 -J'ai beaucoup de respect et de considération.
06:30 L'amitié a un sens ambigu.
06:32 On n'est pas liés intimement,
06:34 mais on partage des convictions communes,
06:37 de républicains et de laïcs,
06:39 et de personnes résolument attachées
06:42 à un projet de société
06:43 qui récuse complètement l'islam politique.
06:46 -M. Mbembe, il y a le fonds,
06:48 c'est-à-dire le projet qui était porté,
06:50 la lutte contre l'islamisme radical,
06:53 et ce qui vous est reproché dans le dossier.
06:55 C'est cette association dont vous étiez directeur,
06:58 l'Union des sociétés d'éducation physique
07:01 et de préparation militaire.
07:03 355 000 euros devaient vous être octroyés
07:06 au titre d'opérations de sensibilisation.
07:08 Avez-vous obtenu ces 355 000 euros ?
07:10 -On a obtenu très précisément...
07:13 L'association a reçu le 29 juillet 2021
07:16 266 250 euros.
07:18 -Vous en avez fait quoi ?
07:20 -Justement. Ce qu'on vous reproche,
07:22 je dis bien ce qui vous est reproché,
07:24 c'est de ne pas avoir beaucoup travaillé dans cette histoire
07:28 et finalement de vous être, vous et Cyril Karungaran,
07:31 pardon si je prononce mal son nom,
07:33 vous être octroyé des salaires de 3 100 euros net pour vous,
07:37 3 280, 3 500,
07:39 pour vous, en l'occurrence,
07:41 et des fois rémunérés à deux ou trois reprises dans le même mois.
07:45 -Je vais vous dire très clairement,
07:47 je ne vais pas rentrer dans les détails,
07:50 il a fallu 12 heures d'audition devant la police judiciaire.
07:53 En 45 secondes.
07:54 Ce qui est vrai, c'est que nous avons touché un salaire tous les deux.
07:58 Nos salaires additionnés,
08:00 30 000 euros net imposables pour moi sur 12 mois,
08:03 le temps de l'exécution du projet,
08:05 et 30 000 euros net imposables pour lui.
08:07 Donc c'est précisément 73 000 euros pour les deux
08:11 pour un travail qui a été bel et bien effectué.
08:14 -Il n'y a pas eu de double ou de triple rémunération ?
08:17 -Il y a eu des avances de salaire qui ont été remboursées.
08:21 -Pour quel type de travail ?
08:22 -Le travail qui a été fait,
08:24 ce n'est pas un travail de production uniquement,
08:27 c'est un travail, un, de veille,
08:29 c'est un travail d'analyse, c'est un travail de conception,
08:33 et c'est un travail qui devait s'inscrire dans la durée.
08:36 Le projet initial que j'ai proposé était un projet pluriannuel.
08:39 Ca partait sur trois ans.
08:41 Tout le monde savait, et c'est la raison pour laquelle
08:44 personne ne nous a reproché le chiffre, le nombre de productions,
08:48 il n'y avait pas d'objectif chiffré, il y avait un objectif qualitatif.
08:52 Personne ne nous a dit "vous devez faire 1 000 vidéos",
08:55 personne ne nous a dit "vous devez faire 2 vidéos".
08:58 Et la première année soit réservée à la mise en place...
09:02 -Du projet. -Du projet,
09:04 d'une structure qui dispose de comptes numériques
09:08 sur l'ensemble des réseaux sociaux,
09:10 et à partir de l'an 2, on commence à monter en puissance.
09:13 Vous commencez à partir d'une feuille blanche
09:16 pour attaquer des gens qui ont 10 ans d'existence
09:19 et 100 000 followers.
09:21 L'Etat ou les Etats démocratiques, de manière générale,
09:24 ont des années de retard sur la mouvance islamiste.
09:27 Cette mouvance islamiste est parfois financée
09:30 par des Etats étrangers, ou par des grandes organisations.
09:33 Des Etats étrangers comme le Qatar ou la Turquie
09:36 ont créé des relais pour attaquer des démocraties,
09:39 dont la France.
09:40 Lorsque j'ai plaidé pour que les pouvoirs publics
09:43 assument de se reposer sur une partie de la société civile,
09:47 celle qui est impliquée dans le combat démocratique,
09:50 j'ai demandé tout simplement à ce qu'on puisse calquer
09:53 l'exemple britannique, mais aussi, d'une certaine façon,
09:57 de calquer l'exemple des Etats islamistes
09:59 qui, eux, financent des relais.
10:01 Je leur ai dit de financer des relais,
10:03 sans dire moi ou un autre,
10:05 mais de trouver des acteurs dans la société civile,
10:08 pour qu'ils puissent dans la durée.
10:11 -Ce n'est pas de l'emploi fictif.
10:13 Nous, on avait un temps long, ça prend du temps,
10:16 donc il fallait nous laisser du temps.
10:18 On travaillait à élaborer un projet.
10:20 -Le projet qui a été validé initialement politiquement
10:24 est un projet qui a été chiffré
10:26 pour la première année à 635 000 euros.
10:28 Politiquement, c'est le projet qui a été validé politiquement,
10:32 pas le chiffre.
10:33 Par la suite, la traduction administrative et financière
10:37 a sabré ce chiffre en le coupant par trois.
10:42 Si vous voulez, on vous demande de mettre en place
10:45 un projet validé politiquement... -Et on vous coupe les crédits.
10:49 -On les divise par trois. -Pourquoi ?
10:51 -On nous a dit que l'administration fonctionnait comme ça,
10:55 mais il y a eu une contradiction administrative
10:57 où, après même la notification de la subvention à l'association,
11:01 il a été demandé à l'association de modifier encore et encore,
11:05 à trois ou quatre reprises, les documents qu'elle avait transmis.
11:08 -Vous parliez de Christian Gravel, le préfet démissionnaire
11:12 qui était celui qui distribuait ce fonds Marianne, cet argent.
11:16 Une journaliste de Libération révélait hier
11:19 que vous pratiquiez des arts martiaux
11:21 avec Christian Gravel.
11:23 -C'est complètement ridicule, mais encore une fois,
11:26 c'est totalement ridicule.
11:28 Christian Gravel est quelqu'un qui pratique ces sports.
11:31 -Vous avez fait du sport en France ? -Une seule fois.
11:34 Une seule fois.
11:35 Une seule fois, on s'est retrouvés dans la même salle
11:38 pour faire, je dirais, une démonstration,
11:41 assister à une démonstration qu'il a donnée,
11:44 et c'est tout. C'est tout.
11:46 -C'est pas un ami, c'est pas un pote ?
11:48 -C'est pas un pote, je veux dire...
11:50 -Il pourrait dire... -On se connaît.
11:52 -On se connaît, mais professionnellement.
11:55 -On est pote, comme je suis pote avec vous,
11:58 et comme je suis pote avec Olivier.
12:00 Est-ce que c'est du copinage ?
12:02 -Mohamed Sifawi, est-ce qu'on vous a donné cet argent
12:05 par amitié, par proximité, par copinage ?
12:08 En fait, c'est ça, l'affaire.
12:10 -Si on avait ramené Jojo du bar PMU de côté,
12:13 on lui avait demandé de faire de la contre-narration
12:17 contre l'islamisme, ça aurait pu s'entendre.
12:20 Mais on a chargé quelqu'un que vous avez identifié
12:23 vous-même depuis longtemps, que tout le système médiatique
12:27 et institutionnel a identifié depuis longtemps
12:30 comme un acteur qui a beaucoup travaillé sur la question
12:33 et que j'étais légitime. Il m'a sollicité,
12:36 non pas parce que j'étais son ami,
12:38 mais pour mes compétences et mon savoir sur le sujet.
12:41 Mais j'ai pas été le seul à être sollicité.
12:44 Tous ceux qui avaient une légitimité à faire valoir
12:47 sur la thématique, sur la matière islamiste,
12:50 ont été sollicités. -Personne ne s'est fait d'argent
12:53 sur ce fonds Marianne. Vous ne vous êtes pas fait d'argent.
12:56 Cyril Karun Garane ne s'est pas fait d'argent.
12:59 -Je m'inscris en faux. Il n'y a eu aucun enrichissement.
13:03 -Vous n'avez pas profité de ce fonds.
13:05 -Hier, j'étais à la brigade financière.
13:08 -Tout a été utilisé à bon escient.
13:10 -La brigade financière a accès à l'ensemble de mon patrimoine.
13:14 La réponse vous sera donnée dans quelques mois.
13:17 -C'est un dialogue de sourds.
13:19 -Vous comptez de toute pièce ?
13:21 -C'est une affaire liée à deux considérations.
13:24 Des journalistes se sont laissés manipuler
13:27 par des personnes qui voulaient régler leur compte
13:30 avec Christian Gravel et Marianne Schiappa.
13:32 J'étais au courant depuis octobre-novembre
13:35 qu'il y avait des gens malveillants
13:37 qui ont été virés du CEPDR qui racontaient
13:40 à des journalistes que le fonds Marianne
13:43 aurait bénéficié à des potes...
13:45 J'ai pris la chose à la légère, j'ai souri.
13:47 Au départ, je ne pensais pas que ça allait prendre cette ampleur.
13:51 Par cette malveillance, il y a eu une sorte d'emballement
13:55 qui s'est opéré à travers une construction médiatique
13:58 faite par des gens médiocres.
14:00 Du point de vue de l'investigation journalistique,
14:03 des gens médiocres qui, soit, croient
14:06 qu'ils sont tombés sur une affaire d'Etat,
14:08 et qui est validée, malheureusement,
14:11 par un rapport de l'inspection générale de l'administration.
14:15 C'est un rapport, encore une fois, médiocre,
14:17 basé sur deux mensonges majeurs.
14:20 -Le rapport de l'IGEA. -Je vous donne un exemple.
14:23 On sait que l'association a loué, d'ailleurs, ça a été reproché,
14:27 un bureau dans une prestigieuse avenue.
14:29 Ca a coûté 18 906 euros pour l'ensemble de l'opération.
14:33 L'IGEA prétend que je n'aurais jamais utilisé ce bureau.
14:38 On aurait loué, dépensé de l'argent sans l'avoir jamais utilisé.
14:42 Mais c'est absurde de se hasarder dans un truc comme ça.
14:46 Je suis accompagné, depuis des années,
14:48 par des fonctionnaires de police.
14:51 Le service de la protection,
14:52 et j'ai demandé à toutes les institutions
14:55 de faire les vérifications, de demander au service de la protection
14:59 dans quel bureau en m'amener entre le 1er août 2021
15:04 et l'été 2022.
15:06 La réponse est très simple,
15:07 en m'emmener au bureau qui servait pour le projet d'Ilaïs.
15:11 -Ces enquêtes l'ont mal faite ?
15:13 -Ils l'ont faite parce que l'IGEA
15:15 est un outil d'auto-légitimation de l'administration.
15:18 C'est très courageux chez les hauts fonctionnaires.
15:21 C'est surtout courage fuyant.
15:23 Trouvons les longs pistes pour dire que l'administration
15:26 n'est coupable de rien et n'a pas à se remettre en question.
15:30 Je pense que l'administration a à se remettre en question.
15:33 -Vous sortirez blanchi ?
15:35 -Je suis convaincu que je sortirai blanchi.
15:37 Je me battrai pour sortir blanchi
15:39 et pour faire valoir la vérité,
15:41 mais aussi sans oublier le fond,
15:43 le nécessaire combat contre l'islamisme,
15:46 que je n'oublie pas, même si ma voix est inaudible
15:49 en raison des attaques que je subis.
15:53 -Merci, Mohamed Sifahoui, d'être venu vous expliquer dans BFM Story.