• il y a 2 ans
Les salariés de Fret SNCF sont en grève ce 15 juin, ils protestent contre le futur démantèlement programmé de leur filière. À l’origine de ce plan du gouvernement pour « scinder » les activités : la menace d’une sanction de la Commission européenne…

Le magazine Marianne est en kiosques chaque jeudi et disponible en ligne.
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti". Albert Camus
Marianne TV : https://tv.marianne.net/
Marianne.net : https://www.marianne.net/
Facebook : https://www.facebook.com/Marianne.magazine/
Twitter : https://twitter.com/MarianneleMag
Instagram : https://www.instagram.com/mariannelemag/

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Les salariés de fret SNCF sont en grève ce jeudi 15 juin et ils ont toutes les raisons
00:09 de l'être.
00:10 On se demande même pourquoi, mis à part le journal l'Humanité, aucun média ne parle
00:18 - Marianne l'a fait il y a déjà quelques temps - de ce scandale absolu, le futur démantèlement
00:25 de fret SNCF.
00:26 Alors, ça se passe comment ?
00:28 Et bien tout simplement, la Commission européenne, et oui encore elle, menace de sanctions, en
00:36 tout cas a ouvert une enquête contre des supposées subventions accordées par l'État
00:43 français à fret SNCF entre 2007 et 2019.
00:48 On parle de 5,3 milliards qui correspondent en fait au renflouement par l'État des
00:56 frets de fret SNCF.
00:58 Alors la solution qu'a trouvée le ministre des Transports Clément Beaune, elle est très
01:02 simple.
01:03 On va tout simplement, alors on ne dit pas démanteler, scinder l'entreprise, on va
01:09 séparer donc les activités de maintenance des activités de gestion capacitaire et accessoirement,
01:18 on va tout simplement faire cadeau aux concurrents de fret SNCF, concurrents qui existent depuis
01:26 la libéralisation du rail par l'Europe, et bien on va leur faire cadeau de tout ce
01:33 qui faisait la richesse de fret SNCF.
01:35 Donc en gros, l'entreprise doit renoncer à 30% de ses capacités, elle doit renoncer
01:44 à 20% de son chiffre d'affaires, à 40% de ses actifs immobiliers, elle va vendre
01:50 ses locomotives.
01:51 Bref, tout simplement, on distribue les bijoux de famille.
01:56 Tout ça pour éviter la sanction de Bruxelles, mais le résultat ça va être la suppression
02:02 de 459 emplois et une fragilisation telle que, en gros, fret SNCF va totalement disparaître.
02:12 Et c'est là qu'on se dit que cette situation est totalement absurde.
02:16 Le gouvernement a annoncé il y a peu, à grand renfort de communication, 100 milliards
02:23 d'investissements sur le ferroviaire d'ici 2040.
02:26 Et on s'aperçoit, c'est quand même absolument surprenant, que le rail en période d'écologie,
02:36 de lutte contre le réchauffement climatique, c'est mieux que les camions.
02:39 Et tout à coup, on se dit "oh là là, il va falloir investir sur le rail".
02:43 On rappelle quand même que le fret, c'était 25% des transports de marchandises dans les
02:49 années 70, ça n'est aujourd'hui que 10%.
02:52 C'est totalement absurde.
02:54 On a coulé le transport de fret et on a couvert la France de camions.
02:58 Donc on fait enfin machine arrière, mais on va le faire en détruisant la boîte qui
03:03 faisait ça jusqu'à présent en tant que service public.
03:07 Et on va donc ouvrir ça à la libre concurrence pour évidemment permettre d'enrichir des
03:15 entreprises, tout sauf françaises, n'étant pas des services publics et des actifs des
03:22 citoyens français.
03:23 Cette histoire est quand même merveilleuse.
03:26 Merci.
03:27 Merci à vous.
03:28 Merci à vous.
03:29 Merci à vous.
03:30 Merci à vous.

Recommandations