Que retenir des Assises des Finances publiques ?

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Elisabeth Borne et Bruno Le Maire ont présenté les mesures pour résorber la dette de la France lors des Assises des Finances publiques. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.

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Transcription
00:00 - Europe 1 matin, 7h19, Dimitri Pavlenko.
00:03 - Bonjour Nicolas Bouzou. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06 - Attention vous êtes sur écoute, Jean-René Casneuve est resté pour vous entendre sur justement les assises des finances publiques.
00:11 Bruno Le Maire était présent, Pierre Moscovici aussi le premier président de la cour des comptes, Gabriel Attal, ministre du budget, même la première ministre.
00:18 Ça sert à quoi ce genre de rendez-vous ?
00:21 - Ce genre de rendez-vous a des effets réels, 10 milliards d'euros d'économie ce n'est pas rien mais ce sont des effets qui sont nécessairement limités.
00:27 Alors il y a beaucoup d'annonces, on supprime des niches fiscales, on lutte contre les arrêts maladie, on met la pression sur les collectivités locales.
00:32 Tout ça est nécessaire et tout ça est très bien mais on ne touche pas au cœur du problème qui est profondément culturel
00:37 et qui en réalité s'inscrit au cœur du fonctionnement de la sphère publique.
00:40 - Vous pensez à quoi ?
00:41 - En fait le vice de notre système c'est qu'en France toute politique publique se résout par des moyens supplémentaires.
00:46 Les urgences sont engorgées, on débloque 150 millions d'euros, ça vous voyez c'était en octobre.
00:51 On doit innover davantage dans l'aérien, c'est le salon du bourget en ce moment.
00:55 Le président de la République en personne annonce 200 millions d'euros pour les carbures en verre.
00:59 On a des problèmes de mal logement, le ministre Olivier Klein vient d'annoncer une enveloppe de 500 millions d'euros.
01:05 Même dans des domaines très éloignés de l'économie on réfléchit comme ça.
01:08 Il y a des violences faites aux femmes, les associations demandent des moyens à l'État.
01:12 En France l'État c'est le pompier universel.
01:15 Quel que soit le problème l'État doit sortir sa lance à incendie sans que rien ne soit jamais évalué.
01:20 Est-ce que l'argent débloqué en octobre pour les urgences a bien été utilisé ou est-ce que c'était seulement un effet d'annonce ?
01:26 On n'en sait rien, voilà le cœur du problème.
01:28 Est-ce qu'il est possible d'en sortir ?
01:30 Écoutez, le quoi qu'il en coûte avait commencé sous une forme soft avant la pandémie.
01:34 La France c'est un État de quoi qu'il en coûte un peu chronique, mais bon il faut en sortir.
01:39 En expliquant la nature de l'État qui n'est pas un dieu et qui n'est pas une entité abstraite.
01:43 L'État c'est vous, c'est moi, ce sont nos enfants.
01:47 A chaque fois qu'une dépense publique est annoncée, ce n'est pas de l'argent magique, mais c'est de l'impôt ou de la dette.
01:52 C'est-à-dire de l'argent qui sera payé demain.
01:54 Alors je suis désolé d'avoir à rappeler ces évidences,
01:57 mais le seul plan de réduction des dépenses publiques qui vaille,
02:00 c'est celui qui consiste à réfléchir autrement qu'en demandant tout et n'importe quoi à l'État.
02:04 – Signature Europe 1, Nicolas Bouzou. Merci beaucoup Nicolas.

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