Le dimanche 11 juin, le PLR organisait son congrès en guise d’état des lieux onze ans après sa création. Née d’une querelle mémorable avec le PCR, Pour La Réunion compte aujourd’hui 1000 adhérents après en avoir compté 4000 au plus fort des joutes électorales de la décennie 2010. Si le nombre d’adhérents s’est naturellement érodé, le parti a engrangé des victoires remarquables et les nombreuses collectivités qui vont avec : mairies, interco, Région, mais aussi des députés portant ses couleurs.
Le parti a su laisser la place à des jeunes engagés, s’en félicite son secrétaire général. Dans une interview qu’il nous a accordée, Emmanuel Séraphin évoque la ligne politique du parti concernant la nécessité de différencier les lois s’appliquant au national au vu des réalités locales. L’exemple flagrant qu’il donne et qui a été évoqué le 13 mai en présence d’Elisabeth Borne au belvédère du Maïdo est l’application de la loi Littorale à La Réunion.
Si une prise en compte des particularités réunionnaises devient évidente selon lui, il ne faudra pas pour autant prendre le même chemin que nos amis domiens. "Nous ne sommes pas les Antilles", observe-t-il.
Il clarifie aussi la position de son parti sur "l’autonomie" de notre territoire. Un terme qui a marqué bien des luttes politiques sur notre île ces 70 dernières années.
Le parti a su laisser la place à des jeunes engagés, s’en félicite son secrétaire général. Dans une interview qu’il nous a accordée, Emmanuel Séraphin évoque la ligne politique du parti concernant la nécessité de différencier les lois s’appliquant au national au vu des réalités locales. L’exemple flagrant qu’il donne et qui a été évoqué le 13 mai en présence d’Elisabeth Borne au belvédère du Maïdo est l’application de la loi Littorale à La Réunion.
Si une prise en compte des particularités réunionnaises devient évidente selon lui, il ne faudra pas pour autant prendre le même chemin que nos amis domiens. "Nous ne sommes pas les Antilles", observe-t-il.
Il clarifie aussi la position de son parti sur "l’autonomie" de notre territoire. Un terme qui a marqué bien des luttes politiques sur notre île ces 70 dernières années.
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00:00 Alors M. Serafin, il y a eu la semaine dernière le congrès du PLR.
00:07 Est-ce que vous pouvez nous restituer un petit peu ce qui s'est passé, ce que vous avez
00:09 dit et le pourquoi de ce congrès ?
00:11 Pour un parti politique, organiser un congrès c'est quelque chose d'assez exceptionnel,
00:16 c'est une grosse organisation.
00:17 On ne pouvait pas fêter ses 10 ans en 2022 parce qu'il y a eu des échéances, c'était
00:22 quand même assez compliqué.
00:23 Là, on a pu réunir nos adhérents, nos sympathisants, mais aussi montrer le rassemblement
00:29 qui est notre leitmotiv puisque le PLR est né d'une division, mais en même temps la
00:36 politique c'est de rassembler.
00:37 C'était bien de voir l'ensemble des partis politiques qui étaient là, certains n'ont
00:43 pas pu être là, mais de rassembler tout le monde parce que PLR c'est pour la réunion,
00:47 mais on aurait pu l'appeler aussi pour le rassemblement parce que quand on est rassemblé,
00:50 on sait bien que l'on gagne.
00:52 Donc 10 ans d'organisation qui montre qu'aujourd'hui on a des élus dans toutes les instances et
00:58 puis le projet politique que l'on porte, c'est un projet qui nous permet d'être
01:03 au niveau local, au niveau régional, mais aussi au niveau national pour défendre les
01:08 intérêts des réunions.
01:09 Alors c'est quoi le PLR aujourd'hui ? Quelles sont les maires qui sont membres du PLR ? Parce
01:13 qu'il y a eu par exemple le maire Duport qui à un moment donné...
01:16 On en est où aujourd'hui ?
01:17 Le PLR on voit bien sur ces 10 dernières années, il y a eu des maires, on a eu un
01:24 mouvement qui à un moment donné comptait plus de 4000 adhérents, aujourd'hui on est
01:29 à 1000 adhérents, on est une force politique qui propose et qui rassemble, on est dans
01:36 une interco, on est à l'ouest, on a des relations avec nos amis des autres communes, on a à
01:42 la région Huguette-Bello qui est présidente, on a deux députés qui aujourd'hui défendent
01:46 les intérêts du PLR au niveau national mais aussi des réunionnais, c'est ça qui est
01:50 important.
01:51 Faire le bilan et après aussi de transmettre aussi parce qu'il faut qu'on forme des réunionnais
01:59 à défendre les intérêts de la réunion et c'est ça aussi on le rend compte, ce qui
02:02 pêche pour les partis politiques c'est former des jeunes personnes à prendre des responsabilités,
02:07 à s'investir pour la société puisque c'est quand même noble de le faire.
02:12 On voit bien souvent, les gens voient des gens qui se comportent mal mais c'est pas
02:16 pour autant que la politique n'est pas quelque chose de noble, il faut vraiment s'investir
02:20 et c'est aussi le message que l'on passe pour les jeunes, investissez-vous en politique,
02:24 nous on forme des personnes à réfléchir, à gérer la cité et ça c'est aussi notre
02:33 ADN.
02:34 Huguette est dans la transmission, si vous le voyez, dans les dernières échéances,
02:38 on a formé des jeunes personnes qui aujourd'hui portent la voix des réunionnais au niveau
02:42 national et ça c'est important et ça permet de faire perdurer une action politique.
02:47 Le principal combat aujourd'hui ce serait quoi ?
02:50 Le principal combat c'est que la réunion en tant que région ultrapéférique, en tant
02:57 que région d'outre-mer puisse avoir un propre développement mais aussi les lois
03:03 qui s'adaptent à son développement.
03:04 Il faut en finir avec ces lois qui sont au niveau national et qui sont dupliquées ici.
03:09 Quand la première ministre est venue au Maïdo on lui a dit "regardez madame, la loi littorale
03:14 s'applique au plus profond de ma fête, est-ce que c'est du littoral ?" Elle s'est rendue
03:17 compte que là il y avait quand même un problème et c'est ça aussi notre combat, c'est que
03:22 la réunion avec ses spécificités qu'on puisse vraiment la développer mais avec
03:27 ses propres différences et c'est ça qui est important et de peut être assimilé comme
03:32 au niveau national, comme partout et c'est vraiment un vrai combat parce que c'est là
03:36 où on pourrait avoir nos propres moyens de développement.
03:38 Le PCR dont vous êtes une émanation, le fruit d'une scission, était le porteur de
03:44 l'autonomie de la réunion.
03:45 Aujourd'hui quel est votre positionnement par rapport à cette autonomie ?
03:48 Alors il y a eu l'indépendance, l'autonomie, il y a eu l'autonomie en 85 quand il y a eu
03:56 l'autonomie des régions, plus de pouvoir au niveau des régions, on était plus sur
04:00 la coupe des préfets.
04:02 Donc aujourd'hui la région, le département ont leurs propres moyens de décision, il
04:07 reste un contrôle de la légalité qui est plus faible.
04:10 Donc on est plus sur cette histoire, alors quand on dit autonomie souvent certains pensent
04:14 à l'indépendance, on est plus sur cet aspect là.
04:16 Nous ce qu'on veut c'est que la réunion puisse se développer, que nos jeunes puissent
04:19 avoir de l'emploi, on forme ces jeunes là, qu'on puisse avoir nos propres moyens de
04:24 développement et chaque territoire d'outre mer a ses propres moyens de développement.
04:28 Nous on n'est pas les entiers et souvent certains veulent nous assimiler.
04:31 Chacun a fait ses choix, nous on a fait le choix de rester dans le cadre de la loi française
04:38 mais encore faut-il que certains nous donnent les moyens de notre propre développement.
04:41 Après travailler sur l'autonomie alimentaire, il ne faut pas confondre, notre autonomie
04:45 énergétique, ce sont des combats indispensables pour qu'on a vu sur les différentes crises
04:51 que la réunion puisse avoir vraiment ses propres moyens de développement.
04:54 [Musique]