Interviews des préventeurs en santé au travail - championnat de France de soudure 2023

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00:00 L'ADRETS et les acteurs de la prévention en santé au travail de la région Centre-Val-de-Loire
00:04 étaient présents au deuxième championnat national de soudure qui s'est tenu à Vierzon du 26 au 28 mai 2023.
00:11 Présents sur un stand, ils ont organisé et animé une conférence qui a rassemblé la CARSAT, la PEST 18, l'ADRETS et des fournisseurs de matériel de protection.
00:21 Ainsi, de nombreux conseils en prévention des risques d'exposition au fumigé de soudage ont pu y être donnés.
00:27 Enfin, les missions de chacun et les accompagnements proposés ont pu être présentés à un public de professionnels sensibilisés au sujet.
00:35 Bonjour, je me présente, je suis Bruno Langot, je suis contrôleur de sécurité à la CARSAT Centre-Val-de-Loire.
00:42 J'interviens principalement dans les entreprises, dans le domaine industrie et services, pour faire de la prévention des risques professionnels
00:51 puisque la CARSAT, c'est l'assureur des entreprises contre les accidents de travail et maladies professionnels
00:56 et notre but, c'est d'inciter les entreprises à réduire ces risques pour éviter les maladies professionnelles ou les accidents du travail.
01:04 Je suis le docteur Elie, je suis médecin du travail à la PST 41 à Blois.
01:09 Le rôle du service de santé au travail consiste en une part de prévention.
01:14 Pour ceci, nous avons un tiers de notre sang pour nous rendre en entreprise, donc nous sommes assistés par des préventeurs,
01:19 notamment des préventeurs spécialisés dans le risque chimique.
01:24 L'idée, c'est vraiment d'être les conseillers, des salariés, des employeurs, des représentants syndicaux aussi,
01:30 afin de mettre en place une prévention qui sera adaptée aux risques rencontrés dans l'entreprise.
01:36 Je m'appelle Marine Paquet, je suis la toxicologue du CIHL, le service de santé au travail du Loiret.
01:42 Mon poste consiste à accompagner les entreprises sur les sujets de la prévention et du risque chimique plus particulièrement.
01:48 Le risque, c'est la conjonction à la fois du danger et de l'exposition.
01:52 Donc le danger, il est défini par le procédé de soudage, donc KIG, MIG, MAG, par le métal de base qui est soudé,
01:59 donc l'inox par exemple est plus dangereux que l'acier, par également le type de baguette, ce qu'on appelle le métal d'apport.
02:06 Les baguettes sont utilisées.
02:08 Donc il y a un certain nombre d'éléments qui sont à prendre en compte pour l'évaluation du danger.
02:13 Et puis sur la partie exposition, on va plus regarder les équipements de protection, les EPI, la protection collective qui sont mises en place.
02:19 Alors nous, le but en termes de risque pour les soudeurs, c'est donc d'éviter de respirer les fumées.
02:26 Donc idéalement, ça serait d'aspirer le plus près à la source.
02:30 Donc il y a des systèmes style torche aspirante.
02:34 Il y a aussi des bras aspirants, mais je trouve que c'est moins pratique parce qu'il faut le mettre à une certaine distance.
02:40 Et si le soudeur est amené à bouger, ce n'est pas si pratique.
02:43 Il y a une aide qui s'appelle la subvention prévention pour les entreprises de moins de 50 salariés,
02:47 où en gros, on prend 50% du montant de l'investissement jusqu'à un montant de 25 000 euros avec un minimum plancher de 1 000 euros.
02:57 Voilà. Donc ça peut inciter l'entreprise à faire le premier pas.
03:04 Et nous, on l'accompagne aussi techniquement dans le choix du matériel et les mesures à effectuer pour avoir un matériel confort.
03:11 Effectivement, le CIHL a mis en évidence qu'il y avait quand même besoin d'être routier pour évaluer ce risque-là.
03:17 Donc on a élaboré un dispositif qui s'appelle Amalrisk, qui est un outil d'évaluation des risques liés aux fumées de soudage
03:25 et qui prend en compte les différents paramètres que j'ai cités.
03:28 Par rapport aux salariés soudeurs, effectivement, concernant plus principalement le risque chimique,
03:33 il va y avoir des pathologies aigües qui peuvent atteindre les poumons, avec notamment des œdèmes aigus du poumon pour certaines formes de soudure.
03:42 Et puis, il va y avoir surtout des pathologies à plus long terme, des pathologies chroniques.
03:46 En effet, les fumées de soudure vont être respirées, absorbées par les poumons et passées dans le système après-sanguin.
03:53 Elles vont pouvoir atteindre différents organes, notamment le cerveau, par exemple, concernant l'aluminium.
03:59 Elles vont pouvoir entraîner des pathologies au niveau du cerveau.
04:02 On va pouvoir avoir aussi des atteintes rénales.
04:04 Et au niveau pulmonaire, on va pouvoir avoir des fosses d'asthme, des bronchites chroniques,
04:09 qui seraient l'équivalent des bronchites chez le fumeur, au final.
04:13 Les salariés vont bénéficier de la suivi individuelle renforcée par rapport à ces pathologies-là.
04:18 Alors l'idée, bien évidemment, c'est d'être dans la prévention, ce qu'on disait tout à l'heure,
04:23 pour que les salariés et les employeurs prennent bien compte de ces risques et protègent au maximum les salariés,
04:28 puisqu'on n'arrive pas à ces situations de santé-là.
04:32 Donc les salariés soudeurs sont suivis tous les deux ans.
04:34 Donc ils voient le médecin du travail en pratique tous les quatre ans,
04:37 avec une visite intermédiaire qui va être faite par l'infirmier en santé au travail.
04:41 [SILENCE]

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