• il y a 6 mois

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Transcription
00:00 Je m'appelle Frédéric Maud, je suis secrétaire fédéral au sein de la Fédération Construction
00:10 Bois et Ameublement CGT et en charge des questions de santé au travail et salarié chez RENCI.
00:15 Lors de la table ronde ce matin, vous nous avez dit en matière de prise de conscience
00:21 des risques professionnels et d'avoir des salariés sur le terrain, sur le chantier,
00:27 on vient de loin, est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi on vient de loin ?
00:31 On vient de loin et beaucoup d'employeurs ne comprennent toujours pas ce qui se passe
00:36 actuellement mais on va leur expliquer.
00:38 Moi je suis rentré en 1988, j'avais 19 ans, si on se protégeait on n'était pas un
00:43 homme, mais juste le port de gants à -10° suffisait à se faire décrédibiliser, alors
00:48 pas par l'employeur principalement, c'était culturel et général, séculaire, ça a toujours
00:53 été, l'être humain a construit des trucs qui tiennent à peu près debout depuis 10
00:57 000 ans, ça a toujours été ainsi et là aujourd'hui on dirait "ouais mais les salariés
01:03 s'en foutent".
01:04 Non, pas forcément les plus jeunes, les plus anciens ont été formatés ainsi, donc
01:10 oui il y a une contradiction dans le sujet, après il y a des méthodes pour faire et
01:17 pour bien faire.
01:18 Les jeunes ont évolué, il y a eu internet, dans leur cursus au sein des centres de formation
01:23 d'apprentissage, bon même si c'est pas généralisé il y a quand même des choses
01:27 qui avancent, on a aussi une pression médiatique plus forte qu'il n'y a pas si longtemps
01:32 d'ailleurs sur les morts au travail, donc ça monte en puissance et les jeunes générations
01:35 eux n'ont pas envie de finir comme leurs aînés, dans l'état où sont leurs aînés.
01:40 Alors sur un chantier TP, quelles sont les solutions possibles en matière de prévention
01:47 des poussières de silice et sont-elles mises en place ?
01:49 Sur les poussières de silice, sur un chantier des travaux publics, tant auparavant les chargements
01:55 en cailloux dans les bennes étaient humidifiés, ça permettait moins de poussière etc.
02:02 Aujourd'hui on a une contradiction forte avec les enjeux environnementaux et la raréfaction
02:07 de l'eau, donc qui va être contrôlée de plus en plus, et donc du coup là on n'a
02:13 pas trop la solution au niveau collectif, en termes de prévention collective, parce
02:17 que si moins d'eau, plus de poussière et inversement.
02:21 Donc voilà, là on a deux sujets, je pense qu'il faut qu'on réfléchisse.
02:25 Après on lui dit "porte du masque", bon d'accord, porte du masque, portez-le toute
02:29 la journée sous 40 degrés pendant 8-9 heures.
02:32 On a aussi des cas d'allergie avec des problèmes de peau, et puis c'est pas forcément super
02:39 facile à porter etc.
02:41 Moi je crois beaucoup au multimodal, c'est-à-dire que plusieurs solutions peuvent être conjuguées,
02:49 et ensuite d'un chantier à un autre, d'un territoire à un autre, on n'a pas du tout
02:52 les mêmes réalités.
02:53 Ça varie, donc il nous faudrait vraiment un éventail des possibilités.
02:57 La raréfaction de l'eau, c'est pas la même chose en Bretagne qu'à Rivershalt.
03:01 Il y a peut-être des choses, peut-être s'attacher plus aux décideurs locaux et aux salariés
03:06 au local pour réfléchir ensemble à ces solutions.
03:10 Vous avez vu une réaction côté employeur, puisque vous nous disiez que côté négociation
03:16 salariale par exemple, les choses semblaient...
03:20 Selon les entreprises et selon les territoires, il y a eu des négociations annuelles obligatoires
03:25 qui ont été plutôt intéressantes.
03:27 Bon après il y en a d'autres qui pratiquent des primes, il y en a d'autres c'est le déni,
03:32 non tout va bien, RAS, bon ben quand demain ils fermeront, il ne faudra pas venir pleurer
03:36 parce qu'il y a aussi des choix stratégiques.
03:38 Et là je pense que nos élus en entreprise ont leur mot à dire, parce qu'ils connaissent,
03:41 ils sont experts, d'abord ils sont professionnels, on l'est tous, d'abord avant tout professionnels,
03:45 et nous sommes experts de notre environnement de travail.
03:47 Nous savons quelle machine marche bien, quel vieux tas de ferraille attend son heure pour
03:51 arracher une tête ou une jambe, qui va bien, qui va pas bien pour 10 000 raisons.
03:55 Donc ça on est expert de tout ça, et le fait de s'intéresser à l'environnement de travail
04:02 et de le coller à la forme managériale, à la perte de sens etc. permet d'obtenir des
04:07 analyses assez fines.
04:08 Merci.
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04:09 Merci.
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04:10 Merci.
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04:11 Merci.
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