Édouard Philippe critique Emmanuel Macron - La chronique d'Eric Revel - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00 - Tout compte fait, Eric Revelle, bonjour Eric.

00:02 - Patrick, bonjour, bonjour à tous.

00:04 - On revient sur Edouard Philippe.

00:06 Il est toujours aussi populaire dans les sondages.

00:09 Il prend rarement la parole, mais hier il s'est exprimé lors d'un déjeuner devant quelques journalistes.

00:15 Qu'a-t-il dit ? Est-ce qu'il s'est dévoilé pour l'élection présidentielle ?

00:19 - Alors je vais essayer de vous résumer tout ça.

00:21 Bon évidemment c'était avant tout les événements dramatiques dont vous venez de parler.

00:25 Mais petit retour en arrière, Philippe Bidjerre, vous vous en souvenez,

00:28 sur Sud Radio il parlait de Jean Castex qui pourrait être tenté par la présidentielle,

00:32 et poussé par Emmanuel Macron.

00:34 Il y a un autre ancien Premier ministre effectivement qui a des fourmis dans les jambes,

00:38 ça c'est lui hier, Edouard Philippe,

00:40 était l'invité de Chinese Business Club qui est une association.

00:43 Bon, son discours a d'abord été marqué par un truc très marrant.

00:46 Très marrant, la correction, vous allez voir, d'une erreur symbolique d'un orateur.

00:50 Edouard Philippe a rectifié une erreur en expliquant, écoutez bien,

00:53 que le premier port de France était le Havre, dont il est le maire,

00:56 et pas Marseille, et pas Marseille alors qu'Emmanuel Macron

00:59 est en visite pour trois jours dans la capitale fosséenne.

01:02 Bon, oui, c'est un symbole, l'assistance à Harry,

01:05 et évidemment a compris le message subliminal.

01:07 - Oui, parce qu'au-delà de cette facétie portuaire,

01:10 est-ce qu'il a développé des idées pour le pays ?

01:12 Est-ce qu'il a critiqué aussi les choix du président ou du gouvernement ?

01:15 - Ah bah oui, vous allez voir, en creux comme on dit, en creux.

01:19 Bon, bah oui, Edouard Philippe a critiqué assez directement finalement

01:23 la stratégie que suit par exemple la France avec l'Allemagne.

01:26 Son exposé a été par exemple son concession vis-à-vis de la politique

01:30 du gouvernement, d'Emmanuel Macron, vis-à-vis de Berlin.

01:33 Il a égrené par exemple, incroyable, tous les déficits français,

01:37 budgétaires, commerciaux, qui sont autant d'excédents pour l'Allemagne,

01:40 a-t-il dit. Sur la politique énergétique par exemple,

01:43 autre exemple, Edouard Philippe a dénoncé la situation

01:46 dans laquelle la France s'est retrouvée cet hiver.

01:49 Bah oui, en creux, c'est dénoncer la politique nucléaire

01:52 suivie par Emmanuel Macron. Sur la défense aussi,

01:55 même s'il a salué les efforts budgétaires pour réarmer

01:59 le secteur militaire, Edouard Philippe a prôné une véritable

02:03 souveraineté nationale. Souveraineté nationale,

02:06 loin de la globalisation atlantiste et otanienne,

02:09 dans laquelle finalement Emmanuel Macron a embarqué la France

02:12 depuis la guerre en Ukraine. Edouard Philippe a été beaucoup

02:15 plus prudent en revanche sur le traité franco-algérien de 1968,

02:19 qu'il avait, vous vous souvenez, pourtant dénoncé dans une interview

02:22 à l'Express, et il a été encore plus prudent sur le port du hijab,

02:26 se réfugiant derrière la décision du Conseil d'État,

02:30 qu'on attend, je crois, pour demain. - Oui, c'est ça.

02:33 Alors, sur la stratégie à suivre, sa vision,

02:36 est-ce qu'il a un début de programme ? Est-ce qu'il est allé plus loin, Edouard Philippe ?

02:39 - Alors, on sent bien qu'il est en train de tester,

02:42 il est en train de réfléchir. Bon, il n'a pas annoncé sa candidature,

02:46 évidemment, donc sa vision, il est en train de la peaufiner.

02:49 Oui, il l'atteste. Mais surtout, ce qui m'a frappé, c'est la dernière phrase

02:53 du discours d'Edouard Philippe hier, qui est peut-être d'ailleurs

02:56 la phrase la plus cruelle, la plus cruelle pour Emmanuel Macron.

03:00 Il a déclaré, écoutez bien, "il faut une stratégie claire

03:04 pour savoir où l'on va". Il faut une stratégie claire

03:08 pour savoir où l'on va. Bon, lui ne nous a pas donné la sienne,

03:11 mais en l'occurrence, il estime que celle qu'on suit en ce moment n'est pas très claire.

03:14 J'imagine que les oreilles du président de la République depuis Marseille ont dû siffler.

03:18 - Merci Éric Grevel. Nous pourrons y revenir, bien sûr,

03:22 tout au long de ce Grand Matin. Je poserai des questions politiques à Marine Tondelier,

03:25 mon invitée, tout à l'heure à 8h15.

Édouard Philippe critique Emmanuel Macron - La chronique d'Eric Revel

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