Aujourd'hui, pour sa dernière chronique, Hippolyte Girardot nous dit "Bye"
Retrouvez toutes les chroniques de Hippolyte Girardot dans « C'est encore nous ! » sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-d-hippolyte-girardot
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AmusantTranscription
00:00 J'ai dit que Pauline Gérardot est avec nous, et c'est l'esprit de cette émission.
00:04 Alors bon, je vous explique.
00:06 D'abord je voulais chanter, et puis je me suis dit "non t'es con, t'as Benjamin Viollet
00:09 à côté, laisse tomber".
00:10 C'est vrai quoi.
00:11 Parce qu'en fait j'arrivais pas à la trouver cette chronique, c'est quand même la dernière
00:13 d'une longue liste, j'ai tellement peu étouffé avec vous que j'ai tout fait.
00:17 J'ai fait du spam contre des ministres, du rap pour dire "je t'aime à une fille", du
00:21 jazz pour dire que j'étais grand-père, je me suis mis à poil littéralement dans le
00:24 studio pour effrayer Clara, j'ai mis des perruques, des jupes à fleurs quand la reine est morte,
00:30 j'ai été Marguerite Duras et El Nino, j'ai dit au revoir à mon petit chat, j'ai essayé
00:32 d'être drôle, et ça c'était drôle, d'essayer.
00:35 J'ai essayé d'être léger même quand c'était lourd, à Clermont-Ferrand j'étais sourd,
00:39 mais j'étais sur scène grâce à vous.
00:42 J'étais plus libre que l'air qui transporte nos ondes, j'étais plus riche que tout l'or
00:45 du monde.
00:46 Aujourd'hui j'ai cherché ma chronique jusqu'à 4h du match, je me suis dit "c'est comme
00:50 la fin d'une colo en fait, d'un tournage".
00:52 C'est ce moment où on se dit "je t'oublierai pas, écris ton 06 sur ma peau, dès que je
00:56 suis à Paris on se voit".
00:57 Chardonnay tu l'écris comme "né" à la fin, je suis trop triste de te quitter, tu seras
01:02 jamais aussi beau qu'aujourd'hui, arrête de pleurer ça me donne envie de pisser.
01:04 Serre-moi fort, que mon dos garde l'empreinte de tes doigts pour Milan, ta façon de dire
01:09 "oui" ça va me manquer.
01:10 Ce voyage vers Annecy on aurait dit un dessin animé, j'ai pas compris pourquoi l'antenne,
01:14 c'est top.
01:15 Bref, j'y étais, dans la salade de la saoudage, alors j'ai dit "stop, chante" et puis non
01:20 merde il y a Benjamin qui est là.
01:22 Et puis je me suis couché, pour de vrai, j'ai fait un rêve et je m'en suis souvenu.
01:26 Un vrai cadeau de mon inconscient, qui est plutôt radin en la matière.
01:30 Alors j'avais un nouveau taf, j'étais en costume cravate, on me donnait un bureau
01:34 en acier brossé, sur lequel toutes les places étaient indiquées.
01:38 Là l'ordi, là la gourde, là le stylo, là le portable, là le dossier.
01:42 Je prends le bureau et je le jette, j'en veux pas de votre bureau.
01:44 Alors il y a deux mecs qui arrivent et qui me jettent dans une pièce, un placard, où
01:48 il y a juste une petite table en bois et une chaise.
01:50 C'est ton nouveau bureau, qu'ils me disent méchamment.
01:52 Bon, je me suis assis à la table, très douce sous ma main, et tranquille, tranquille,
01:57 j'écris cette chronique "Sourire aux lèvres".
01:59 Le même sourire que j'ai à chaque fois que je viens dans l'émission depuis 7 ans.
02:02 Alors je me suis dit "et si je chantais ?" "Ouais, mais à côté de toi" "Quoi ? Il y a Benjamin
02:07 Bionnet ?" "Qui ? Benjamin Bionnet ?" "Oh putain ça va, il me pardonnera !"
02:11 C'est quand même, quand même.
02:13 Alors, je voulais te saluer, ma Charlene.
02:20 Sans toi et ta team, j'avais pas la même vie.
02:26 J'adore voir ton visage de gamine viser les cons à la carabine.
02:32 Franchement, pas trop compris l'idée de te mettre en sourdine, alors que tout le monde
02:41 sait que t'as un mégaphone à piles.
02:44 Moi j'adore, en humour, la satire.
02:48 C'est mon péché, mon vice, j'aime quand ça tire.
02:52 Et même si elle a un visage de gamine, elle allume les cons avec sa carabine.
02:58 Ah putain Benjamin, j'ai pas assez de rimes en "ouf" ! Moi je suis au bout là, ça patine
03:02 là, il me reste amphétamine, cocaïne, chocolatine, non bah laisse tomber.
03:06 Allez bye bye, bye bye !
03:08 Oh Hippolyte, merci beaucoup ! Je suis heureuse d'être votre Miss Miss ! Merci Hippolyte Girardot !