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00:00 Allez, place à la culture, Nicolas Carreau, vous nous parlez du livre d'un médecin ce matin.
00:07 Il s'agit du grand neuroscientifique britannique Oliver Sacks.
00:10 Il est mort en 2015 et il a publié quelques chefs-d'oeuvre comme "L'odeur du C-bémol".
00:15 Vous imaginez ce titre ?
00:17 C'est une belle synesthésie ça !
00:18 Exactement. Un anthropologue sur Mars.
00:20 Ou "L'éveil". Il y avait eu une adaptation avec Robin Williams de "L'éveil".
00:23 Il raconte comment il a réussi à réveiller des patients plongés dans un état léthargique depuis très longtemps.
00:27 Mais surtout, son hit le plus connu, et peut-être le meilleur, c'est vrai,
00:32 c'est "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" publié en 1985.
00:36 Il allait bien celui-là !
00:36 En plus d'être un grand médecin, c'était aussi un grand écrivain.
00:39 Il a un style incroyable, il sait raconter des histoires.
00:42 Il y a toujours des histoires de patients qu'il a eues ?
00:45 C'est sa particularité.
00:46 Les livres de Sacks parlent de ses patients et donc des troubles neurologiques et psychiatriques,
00:50 des cas extrêmes souvent, comme cet homme qui prenait sa femme pour un chapeau.
00:53 En fait, il souffre d'agnosie visuelle.
00:55 Qu'est-ce que c'est ça ?
00:56 Il est incapable de distinguer les choses dans leur ensemble.
00:59 Il voit très bien certains détails, certaines formes,
01:01 mais il est incapable de les percevoir comme un tout.
01:04 Et donc, il ne reconnaît plus les visages, par exemple.
01:06 Ou le cas d'un autre patient de Sacks souffrant du syndrome de Korsakoff,
01:10 qui affecte la mémoire immédiate.
01:11 En 1945, sa mémoire à court terme a cessé de fonctionner.
01:15 Il s'est alors retrouvé dans l'incapacité de former de nouveaux souvenirs,
01:18 puisqu'il oublie les événements quelques minutes après les avoir vécus.
01:20 C'est terrible ça !
01:21 Et donc, 30 ans plus tard, il se croit toujours en 45.
01:24 Son frère vient le voir, il lui dit "non monsieur, vous êtes gentil,
01:27 c'est vrai que vous lui ressemblez, mais mon frère a 25 ans,
01:29 vous en avez au moins 50."
01:30 Mais ça existe vraiment ce syndrome de Korsakoff ?
01:31 Bien sûr, bien sûr, c'est très rare, mais ça existe.
01:33 Il passe devant le supermarché du quartier et il se demande bien
01:36 comment ils ont pu détruire le cinéma et construire le magasin à la place
01:40 en l'espace d'une seule nuit. Et ça, tous les matins.
01:42 Mais c'est affreux à vivre !
01:44 Ce sont des histoires terribles, bien sûr, mais le génie de Sacks,
01:47 c'est de montrer comment ces gens perçoivent le monde.
01:49 Et du coup, on relativise notre propre perception du monde.
01:53 Et puis, il explique aussi à chaque fois comment il essaye de les soigner.
01:56 C'est la rencontre parfaite entre la littérature et le goût pour les sciences.
02:00 L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau, signé Oliver Sacks.
02:03 Elle a un rapport avec "La maladie de Sacks" de Martin Winkler ?
02:06 Non.
02:06 Aucun.
02:07 Je crois pas.
02:08 Et ça ne s'écrit pas pareil, je crois.
02:09 Oui, c'est un C-H-Sacks, là c'est S-A-C-K-S.
02:12 Merci Nicolas.
02:13 La musique maintenant, Stéphanie Loire, découverte rock pour commencer
02:17 le nouvel album d'un jeune groupe new-yorkais, Gees.
02:20 Gees, exactement.
02:21 Alors Gees, c'est une histoire de copains de lycée.
02:23 Ils voulaient faire un album ensemble, juste pour se marrer avant de partir à la fac.
02:27 Mais leur histoire, elle a pris un autre tournant.
02:29 On est en 2019 à l'époque, quand les membres du groupe décident de mettre en ligne
02:33 une première chanson qui s'appelle "Low Era".
02:36 Alors là, ce qui va se passer, c'est qu'on a un claquement de doigt
02:51 après avoir posté cette chanson.
02:53 Le groupe va devenir la cible des meilleurs labels du pays.
02:56 Ce sera finalement avec "Partisan Records" que Gees va paraffer son premier contrat.
03:01 Et même si toute la presse musicale mondiale est affolée à l'idée
03:04 d'avoir trouvé les héritiers des Strokes, Gees, c'est un groupe qui est loin
03:07 d'être une palcophile de la bande de Julian Casablanca.
03:10 Et d'ailleurs, il nous le prouve avec un deuxième album qui s'appelle "Tree The Country".
03:14 Un deuxième disque qui est puissant et très inspiré.
03:16 * Extrait de "Tree The Country" *
03:30 - Pas mal, hein ? - C'est bien, hein ?
03:31 - Ça sonne super bien. - Je vous conseille là pour partir en week-end.
03:34 - Ça y est, c'est déjà téléchargé. - C'est la bande son idéale.
03:37 - "Tree The Country", nouvel album de Gees.
03:39 Donc, autre act... Gees, G-E-E-S-E.
03:42 - Comme une oie. - Pas comme le duc.
03:43 - Autre actualité musicale, le groupe français Kyo de retour.
03:47 - Et l'info qui pique, c'est que l'album culte "Le Chemin" de Kyo a 20 ans cette année.
03:51 * Extrait de "Le Chemin" *
03:58 - Ça s'appelle une info coup de pelle, tout simplement.
04:00 Alors, pour célébrer ce 20e anniversaire et tenter de nous faire oublier que le temps nous glisse entre les doigts,
04:05 Kyo publie une réédition prévue pour cet automne, une réédition pimentée de nouvelles versions,
04:09 des tubes qui ont marqué toute une génération qui écoutait de la musique sur les lecteurs CD,
04:13 tout en jouant au serpent sur des Nokia 33X.
04:16 - C'est ça, c'est exactement ça.
04:18 - Le premier single extrait de cette réédition, c'est "Dernière danse",
04:21 et pour l'occasion, Kyo s'est entouré de la chanteuse québécoise "Coeur de pirate".
04:23 * Extrait de "Coeur de pirate *
04:34 - Voilà, Kyo, "Coeur de pirate", "Dernière danse", Stéphanie.
04:38 Kyo qui sera dès 16h dans Musique, demain samedi sur Europe 1.
04:42 Et dimanche, vous aurez qui ?
04:43 - Et dimanche, j'aurai le roi de l'électro-funk qui vient de Marseille,
04:46 il s'appelle Johan "Papa" Constantino.
04:48 - C'est son vrai nom ?
04:49 - C'est son vrai nom.
04:49 - Mortel ! Merci beaucoup Stéphanie.
04:51 - A la semaine prochaine.
04:52 - Allez, à demain pour de...
04:53 Ah non, à la semaine prochaine !
04:54 - A demain, il va se dire.
04:55 - Non, demain repos.
04:56 - Il veut continuer.