• il y a 10 mois

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Transcription
00:00 Nicolas Caro, ce matin, le livre du jour est un livre de développement personnel
00:05 Et bien ça en a l'air puisque c'est le titre effectivement, développement personnel
00:08 Mais l'auteur, regardez, c'est Olivier Bourdeau, en attendant Boatjungles
00:12 Vous vous souvenez, immense succès en 2016, des centaines de milliers d'exemplaires vendus
00:16 Des adaptations au théâtre, au cinéma, et pourtant c'était pas gagné
00:20 Olivier Bourdeau est un paresseux véléitaire doublé d'un cancre aux ongles sales
00:24 C'est pas moi qui le dit, c'est lui
00:25 Les ongles, c'est quand il était collégien seulement
00:27 Développement personnel, le titre est super, c'est en fait les souvenirs de l'écrivain
00:31 Mais il est pas un peu jeune pour écrire ses mémoires ?
00:34 Si, il a une quarantaine d'années, il a le temps
00:36 Mais ce sont pas vraiment des mémoires
00:38 D'ailleurs, il comptait pas du tout écrire ce livre
00:40 Il voulait écrire un nouveau roman, tout simplement
00:43 Mais la tuile, panne d'inspiration complète
00:45 Le livre commence comme ça, d'ailleurs, il arrive dans une petite cabane sur une île pour travailler
00:49 Pour s'y mettre enfin, loin de toute distraction parce qu'il n'y arrive plus, ça ne va pas du tout
00:54 Crise existentielle, plus s'arrête la cigarette
00:57 Et puis il trouve ça un peu grotesque les écrivains qui parlent d'eux
01:00 Même s'ils tombent sur un chiffre intéressant
01:01 On passerait 60% de notre temps à parler de nous-mêmes
01:04 - Sors d'où cette statistique ? - Harvard
01:07 Cette activité stimulerait même la zone de notre cerveau qui est stimulée par la drogue
01:12 Or donc, il n'a plus d'imagination et je cite
01:14 "J'ai beau froncer les sourcils, serrer mes petits points, rien ne vient"
01:18 - Et donc il se met à parler de lui ? - Oui
01:20 Et il se trouve qu'il n'a pas eu une vie ni une personnalité très ordinaire
01:23 Il était mal parti, il a fait 2/6, 2/5 et ainsi de suite
01:27 La seule fois où il réussit à peu près, pense-t-il, un exercice
01:30 C'est quand un de ses profs, à Nantes, demande à la classe une rédaction pour raconter ses vacances d'été
01:35 Il se trouve que le grand-père d'Olivier Bourdeau louait un chalet sans eau ni électricité
01:38 Et que le village était peuplé de personnages étonnants
01:40 Tout était vrai, mais il n'a eu que 7/20
01:43 Parce que le prof lui a accusé de mentir et de se prendre pour une pâle copie de Pagnol
01:47 Avec des ongles sales, a-t-il ajouté devant la classe ?
01:50 Il n'a pas de grands rêves à l'époque Olivier Bourdeau
01:52 Il ne veut pas devenir un héros ou un acteur de cinéma
01:54 Il voudrait juste être un sac plastique
01:56 Parce qu'il envoie un poussé par le vent par la fenêtre de la classe
01:59 Et puis ça lui donne envie, cette liberté
02:01 Si quand même, il a un souhait éventuellement de devenir écrivain
02:05 Parce qu'il lit tout le temps, mais il n'écrit jamais
02:07 En revanche, jusqu'au jour où Antoine, le mari de sa cousine
02:11 Qui a un peu marre de l'entendre dire qu'il va écrire son roman, son roman, son roman
02:14 Lui donne les clés de sa maison de campagne en Vendée
02:17 Pas chauffé et en novembre, mais quand même en lui disant
02:19 "Et bien maintenant, écris"
02:21 La suite, c'est "Boatjungles"
02:23 Et dans ce livre-là, plein d'autos, d'origesions et d'humour
02:25 Très touchants, c'est très beau
02:27 Donc c'est le making-of de "Boatjungles", si j'ai bien compris
02:29 De la vie d'Olivier Bourdeau
02:31 Et on pleure moins que pour "Boatjungles"
02:33 Oui, mais il y a quelque chose de très tendre
02:36 Développement personnel, donc le nouveau Olivier Bourdeau
02:39 C'est chez Finitude, Marie Gickel
02:41 Reconnaissez-vous cette musique ?
02:47 Eh oui, 35 ans après le film
02:50 Le Théâtre Antoine à Paris accueille l'adaptation sur scène au théâtre
02:54 Donc du cercle des poètes disparus
02:56 Heureux sont les hommes libres !
02:59 Qui libres sont les hommes ?
03:00 Oh, je viens d'y savoir !
03:01 Qui libres ?
03:03 Bien éclat, ces imbéciles !
03:04 Qui libres ?
03:06 Et je vous promets que vous ne serez pas déçus
03:09 Par cette adaptation réjouissante
03:12 Très réussie d'Olivier Solivérès
03:15 Où le bonheur se transmet du plateau à la salle
03:17 Une pièce comme une bouffée d'air frais
03:19 Sur scène, la salle de classe du passionné Professeur Keating
03:22 Il partage dans ce très prestigieux et austère établissement
03:26 Sa passion pour les lettres à des étudiants un peu trop sages
03:29 Une éducation fantaisiste où on apprend Shakespeare en montant sur les bureaux
03:34 On peut même déchirer les pages d'un manuel poussiéreux
03:36 Un professeur qui détonne et apprend à ses élèves à penser par eux-mêmes
03:40 Guidé par une seule expression, carpe diem
03:43 Et cela comble de joie Stéphane Fresse qui interprète ce personnage magnétique
03:48 Le texte pose la question de
03:50 Quelles sont les grandes différences entre ce carpe diem
03:53 Vécu d'une certaine manière dans les années... Fin des années 50
03:56 Et celui qu'on a interprété et peut-être pas toujours à raison d'ailleurs
04:00 Pour en faire ce qu'il est devenu aujourd'hui c'est-à-dire
04:03 Une perte de l'autorité, beaucoup de laxisme
04:06 Et presque un renversement de certains pouvoirs
04:09 Entre les élèves et les profs
04:11 Voilà tout sonne juste dans cette pièce sans prétention avec virtuosité
04:15 Un casting enjoué, une mise en scène vivante et un texte modernisé
04:19 Un peu de philosophie, beaucoup de fantaisie
04:22 Oh capitaine mon capitaine, c'est moi !
04:24 Et bien sûr un public conquis
04:27 Et il est à l'auteur de Robin Williams Stéphane Fresse
04:30 Largement à l'auteur Robin Williams
04:32 Et alors il faut arriver un petit peu en avance
04:34 Si les gens qui vont voir le cercle des points disparus
04:37 Vous y êtes allé à Nice et elle a repris des billets pour y retourner
04:40 Si vous arrivez en avance il y a une immense surprise
04:43 Avant le début de la pièce
04:45 Il faut y aller en avance
04:46 Et c'est quoi la surprise ?
04:47 Je vais pas vous en gâcher
04:49 Antoine joue très bien le jeu
04:51 On n'en saura pas plus, il faudra y aller
04:54 Le cercle des poètes disparus
04:56 C'est au théâtre Antoine à Paris jusqu'au 26 mai
04:59 Ça part ensuite en tournée, les dates ne sont pas encore définies

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