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Les Vraies Voix avec Loïk Le Floch Prigent, Madi Seydi et Renaud Goude
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-07-24##

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News
Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:03 Nous n'avions encore jamais eu ce format, une allocution présidentielle sous forme d'interview en visioconférence,
00:11 à la fois sur TF1 et France 2.
00:13 Un système qui laisse peu de place à la contradiction, vu le décalage satellitaire,
00:17 une déclaration faite depuis l'autre bout du monde, mais officiellement en France, en Nouvelle-Calédonie.
00:23 Pour vous, est-ce que cette intervention s'avère constructive ? On va voir.
00:28 Emmanuel Macron a d'abord évoqué les difficultés d'une majorité relative à l'Assemblée nationale. On écoute.
00:34 La première leçon, il n'y a pas de majorité de rechange.
00:37 Lorsqu'il y a des motions de censure qui ont été votées, elles n'ont pas emporté la majorité.
00:42 Donc il n'y a pas de majorité alternative.
00:44 La deuxième chose, c'est qu'il y a eu des majorités d'échange,
00:47 et que texte par texte, le gouvernement a su bâtir des majorités pour les faire passer.
00:52 Au moment où je vous parle, nous avons fait voter plus de textes qu'il y a 5 ans au même moment.
00:57 Bon, alors, effectivement, si on prend le 49-3, ça simplifie.
01:03 Majorité d'échange, majorité relative, oui.
01:05 C'est vrai que là, il n'y a pas de majorité de rechange, c'est un petit peu un conseil à déchets, moi je trouve.
01:11 Ensuite, il aurait pu tout à fait, ça c'est vieux maintenant,
01:16 mais il aurait pu tout à fait dissoudre pour tenter d'avoir une vraie majorité.
01:21 Bon, il ne l'a pas fait parce qu'il se doutait peut-être qu'il n'aurait pas.
01:25 Maintenant, les chiffres, s'il le dit, c'est qu'il a peut-être raison.
01:28 Maintenant, je ne suis pas certain que parce qu'on a voté plus de choses,
01:31 concrètement, ça agisse un petit peu plus dans le quotidien.
01:34 Madi, c'est-il dit majorité d'échange, majorité relative, c'est encore le "à même temps", je suis désolée, on se répète un peu.
01:41 C'est encore le "à même temps", et en réalité, c'est qu'il n'y a pas de majorité, c'est tout.
01:44 Il n'y a pas de majorité, il faut à un moment essayer de...
01:46 - D'outiller les choses à un moment donné. - C'est ça.
01:47 Il n'y a pas de majorité du tout, et c'est encore le "à même temps".
01:50 - Loïc Lefloch-Prigent. - Moi, je suis atterré de considérer qu'un président de la République dit
01:56 "voilà, on a voté plus de lois qu'avant".
01:58 Moi, je trouve qu'on vote trop de lois.
02:00 Elles sont incohérentes, les lois, elles sont de plus en plus de sanctions pour les industriels.
02:07 J'en ai une qui va arriver, qui est l'industrie verte, qui est une folie totale.
02:12 Donc, voter n'importe quoi en texte de loi ne veut pas dire que...
02:17 - Pourquoi folie totale ? - Folie totale, parce que vous définissez pas le vert.
02:22 Donc, quand on définit pas quelque chose, on fait une industrie verte, on va voter pour l'industrie verte,
02:27 mais on sait pas ce que c'est que vert.
02:29 C'est comme l'histoire de Coluche.
02:34 Qu'est-ce qu'il a de plus blanc que blanc ?
02:36 On sait pas. Alors, moins blanc que blanc, c'est quoi ?
02:38 C'est ridicule. Cette loi est à hurler de rire ou à pleurer.
02:43 Deuxième extrait, parmi les questions d'actualité évoquées,
02:49 celle de la forte augmentation de l'électricité dès le 1er août prochain. Emmanuel Macron.
02:55 Elle est, je le sais, importante pour beaucoup de nos compatriotes qui sont déjà dans la difficulté,
03:00 mais je pense que c'est une décision proportionnée qui, quand on regarde aussi les pays voisins européens,
03:04 fait que malgré tout, on aura beaucoup moins augmenté l'électricité dans notre pays que chez la plupart des voisins.
03:10 Ce qu'on continue de faire surtout, c'est deux choses.
03:13 Nous, produire davantage d'électricité en remettant nos centrales en marche.
03:18 Et puis à côté de ça, nous finalisons une réforme au niveau européen
03:21 qui va permettre de réduire notre coût de l'électricité,
03:24 parce que la France était pénalisée par les règles de calcul.
03:27 Bon, alors là, c'est quand même une info importante.
03:31 C'est comme s'il faisait un peu amende honorable.
03:34 - Oui, mais en plus, il dit quelque chose de faux. C'est-à-dire que l'électricité a été inférieure pour les ménages
03:43 et a été 3 fois, 4 fois, 5 fois supérieure pour les entreprises.
03:47 Pour la plupart des entreprises. 85% des entreprises ont payé de l'électricité 4 à 5 fois plus cher que dans les pays voisinants.
03:55 Donc ce qu'il a dit est faux. Il a parlé uniquement des particuliers.
04:00 Et pour les particuliers, c'est grossièrement 45 à 48% de l'ensemble de l'électricité fournie aujourd'hui.
04:07 Donc pour les industriels, dont je suis, nous avons souffert, nous continuons à souffrir,
04:13 et nous allons finir par crever. Parce que l'électricité est effectivement plus chère que celle de nos concurrents.
04:19 Et donc nos concurrents peuvent nous bouffer sans aucune difficulté,
04:25 puisqu'ils paient l'électricité 2 à 3 fois moins cher que nous aujourd'hui.
04:28 - Allez, vous n'hésitez pas à nous appeler au 0800 26 300 300, c'est le standard de Sud Radio-Zac.
04:33 On vous attend, on reçoit Richard qui a 58 ans et qui nous appelle de Toulouse en Haute-Garonne.
04:38 Bonjour Richard ! - Bonjour à vous !
04:40 - Bonjour Richard ! - Bienvenue !
04:42 - Alors, vous faites partie... C'est pas vous le 1% qui avait dit "je l'ai trouvé convaincant" ou pas ?
04:47 - Il va faire son enquête pendant toute l'émission. Non, a priori il ne l'a pas trouvé convaincant.
04:50 Et puis vous avez même trouvé que l'interview d'Emmanuel Macron n'était pas à la hauteur,
04:55 et qu'elle lui facilitait la tâche en fait. C'est ça que vous dites Richard ?
04:58 - Moi en fait j'ai été complètement surpris. Pour une fois je l'ai écouté sur Sud Radio en 32, j'avais le temps.
05:04 Et j'ai été surpris en fait des questions de marche-pieds quoi, de journalistes en fait.
05:11 C'est des questions, par exemple sur l'électricité, au lieu de demander
05:14 "Quand c'est qu'on sort du système de tarification européen d'excès sur le gaz pour les entreprises et les particuliers ?"
05:21 Mais non, pas du tout ! C'est quand c'est qu'on va arrêter les aides ?
05:24 Donc c'est des fausses questions, et il y en a plein comme ça.
05:28 Donc si vous l'avez écouté, c'est surprenant.
05:31 Voilà, je voulais savoir votre avis. Est-ce qu'on n'a pas eu des journalistes qui faisaient le marche-pieds ?
05:36 - Alors justement Richard, c'est un journaliste qui vous répond.
05:41 Si si, on va peut-être vous apporter un élément que j'ai essayé de vous présenter au début.
05:46 C'est-à-dire que vous savez quand on fait une interview de quelqu'un à distance, il y a toujours un décalage.
05:50 Donc en l'occurrence, Nathanaël Dering-Saint de France Télévisions a essayé de poser une question,
05:55 sauf que le président répondait à une autre, et avec le décalage c'était inaudible.
05:59 Donc très très vite, ils se sont retrouvés à la fois côté TF1 et France 2, en étant obligés d'attendre la fin de ces questions.
06:06 Mais c'est très très intéressant ce que vous dites Richard, parce que bien sûr, c'est le fonctionnement qui a été mis en place.
06:13 Donc c'est pas le journaliste qui fait le marche-pieds, c'est le fonctionnement qui oblige à ça.
06:17 Maintenant, quand Richard vous parlez de l'électricité, on va peut-être faire le tour de la table avec Madi Saidi,
06:25 sur l'histoire de l'Union Européenne, il ouvre quand même une boîte de Pandore, c'est-à-dire que,
06:30 tiens on était bloqué, il dit oui on peut ne pas être bloqué.
06:33 - Il nous dit qu'on peut ne plus être bloqué, et il nous dit attention, n'oubliez pas,
06:38 que ce que paye pas le consommateur, c'est le contribuable qui le paye.
06:42 Mais en fait il se moque de nous, le contribuable c'est le consommateur.
06:45 Donc c'est encore un en même temps.
06:46 - Ok, il est plus tard.
06:48 - Le contribuable c'est le consommateur finalement.
06:50 - Oui, ça c'est une belle phrase.
06:53 Maintenant, juste pour revenir sur l'interview, en plus l'interview elle a pas été faite en direct,
06:58 elle a été faite dans les conditions du direct.
06:59 - Oui, une heure avant.
07:00 - Ah oui, ça c'est un fait important.
07:02 - Bon ça, ça change pas grand-chose en soi, mais c'est pas du tout du direct, du direct,
07:07 comme on est actuellement.
07:09 Maintenant, moi je vais pas non plus systématiquement tomber sur Macron concernant l'énergie,
07:14 en tant que particulier je fais partie des 48% qui ont bénéficié du bouclier tarifaire.
07:18 Ça on peut pas le nier que malgré tout il y a des efforts qui ont été faits.
07:21 J'entends ce qui a été dit sur les entreprises bien sûr.
07:24 - Quelquefois les entreprises ont des salariés.
07:27 - Bien sûr.
07:28 - Donc ça les intéresse aussi de savoir si l'entreprise crève ou pas.
07:32 - Maintenant, s'il y a moyen d'avoir une augmentation qui est réduite,
07:37 de toute façon il y aura augmentation, ça on l'a bien compris.
07:40 - Est-ce qu'il y a moyen de freiner l'augmentation ou de s'entendre pour qu'il y ait moins de...
07:46 - Pourquoi vous dites ça monsieur ? Pourquoi il y aura augmentation ?
07:51 Le coût de l'électricité sur les 4 dernières années n'a pas varié, le coût.
08:00 - Sur les factures, si.
08:02 - Ce qu'on disait en début d'émission c'est que c'était un compromis.
08:04 - Vous parlez du prix.
08:05 - On peut très bien avoir un coût, le coût étant constant depuis 4 ans,
08:11 il peut très bien avoir un prix stable.
08:14 - Richard, on retourne au standard 0,826,300,300 chers auditeurs.
08:18 Richard, quand on écoute Loïc Lefloque-Prigent qui nous dit que le coût de l'électricité est resté le même
08:22 et que finalement on ne sait pas trop ce qui crée l'augmentation,
08:25 finalement on se pose bien tous la question, qu'est-ce que ça vous évoque ?
08:29 - Moi ça m'évoque qu'il y a eu une magnifique pompe à frites qui a été inventée
08:34 et moi j'ai souscrit un contrat chez un fournisseur qui ne fabrique pas d'électricité
08:40 et qui achète de l'électricité à EDF, je crois que c'est à 45 euros, c'est ça ?
08:44 - 42 avant et 47 maintenant.
08:47 - Voilà, et qui vend ça à combien de fois plus ? Je ne sais plus, c'est 3-4 fois ?
08:55 - Vous avez tenté de trouver la meilleure offre, c'est ça ?
08:59 Parce qu'on devait au mois de juin dernier essayer de trouver le meilleur contrat.
09:03 Vous y êtes essayé, Richard ?
09:05 - Moi j'arrête maintenant, je reviens à EDF, je crois, et je reviens à ceux qui produisent
09:11 et je pense qu'aujourd'hui il faut arrêter les gens qui se sont fait des gros paquets de fric.
09:18 Alors je ne dis pas qu'il n'y a que eux, parce que l'État récupère une part des bénéfices aussi,
09:22 mais finalement c'est les contribuables qui ont financé ces entreprises.
09:27 Les bénéfices, je vais le citer, c'est total, on a financé des bénéfices énormes de ces entreprises
09:36 avec de l'électricité, et ces bénéfices auraient dû aller à EDF en fait,
09:41 et c'est ça qui est fou, au producteur.
09:43 Et je ne comprends pas, et là aujourd'hui, c'est pour ça que je ne comprends pas
09:47 cette espèce de bienveillance de nos interviewers, qui ne parlent pas de ce problème-là.
09:53 C'est ça le vrai problème.
09:55 - On l'a dit tout à l'heure, il y avait un problème de décalage,
09:57 il était à l'autre bout du monde, on n'était pas en direct.
09:59 - Mais c'était bien organisé cette affaire, encore une fois, c'est vrai.
10:03 - On continue au standard, au 0826-300-300, chers auditeurs.
10:06 On est avec notre auditeur fil rouge du jour, Basile.
10:09 Vous êtes toujours là Basile, vous nous appelez de Rouen, en Seine-Maritime.
10:14 - Tout à fait.
10:15 - Alors justement, votre réaction par rapport à cet échange qui vient d'avoir lieu ?
10:18 - Vous êtes normand, alors oui, peut-être maintenant, je suis plaisant.
10:21 - Déjà, est-ce que ça augmente autant en Normandie qu'à Paris, a priori ?
10:25 - Et Basile, qu'est-ce que ça vous évoque ?
10:27 - Donc constructif, à l'heure ou pas ?
10:29 - Non, écoutez, moi j'étais très surpris, parce que le président de la République,
10:36 normalement, est une personne qui arbitre certaines choses.
10:39 Et il y avait un sujet en particulier qui était important,
10:41 c'était la question des policiers sédicieux à Marseille,
10:45 où il n'a pas voulu condamner les propos du directeur général de la police,
10:49 alors que là, on parle quand même de quelqu'un qui plaçait les policiers au-dessus de la loi,
10:54 alors qu'ils avaient tabassé un jeune homme qui s'est retrouvé avec 60 jours d'ITT.
10:59 Donc moi, j'avais eu l'impression qu'il brossait ces gens-là dans le sang du poil pour ne pas les fâcher.
11:06 Et pour le côté social, il n'a parlé à personne.
11:11 J'essaie de faire en sorte de ne pas finir dans le rouge à la fin de chaque mois,
11:15 et il n'avait rien à dire pour moi.
11:17 Il y a eu deux fois qu'il prend la parole sans rien prendre en compte.
11:20 Là, il a fait ce remaniement.
11:22 - Basile, sur la première partie de votre intervention,
11:26 en fait, il a botté en touche par le fameux "je ne dois pas"
11:30 commenter des décisions de justice concernant le policier.
11:33 Donc effectivement, je comprends comment vous l'avez perçu.
11:37 Réaction autour de la table de ce que vient de dire Basile, justement, Loïc Lefloch-Prigent ?
11:43 - Oui, je pense qu'effectivement, il ne s'est adressé à personne autre que lui.
11:48 Donc il parle pour lui, et donc il est content de parler de lui,
11:51 et il parle tout seul, puisque les journalistes n'ont pas la possibilité de poser des questions.
11:56 Donc c'est un discours pour rien, c'est tout. Ce n'est pas dramatique.
12:00 - À quoi ça s'apparente pour vous, Madi Saïdi, un homme qui parle seul,
12:03 comme le dit Loïc Lefloch-Prigent, sur des sujets aussi essentiels en plus ?
12:07 - En fait, il a pris la parole parce qu'on lui a intimé de prendre la parole.
12:12 Il n'avait pas parlé le 14 juillet, donc il fallait qu'il parle.
12:15 Il parle dix jours plus tard, donc il fallait dire quelque chose.
12:18 Et honnêtement, ça ne change rien.
12:20 Évidemment, il a botté en touche concernant le directeur de la police,
12:23 mais à côté de ça, il nous dit "mais en tant que président de la République,
12:27 je suis le garant d'un certain équilibre entre la justice et la police,
12:33 notamment faire respecter la présomption d'innocence".
12:37 Donc on est encore dans ce "en même temps".
12:39 Donc quelque part, le directeur de la police n'a pas tort dans ce qu'il dit,
12:43 la justice non plus, personne n'a tort, personne n'a raison,
12:46 circulez, il n'y a rien à voir.
12:47 - Tout à l'heure, Félix Mathieu, dans sa chronique, nous a dit que le mot du jour,
12:51 c'était "ordre, ordre, ordre", parce qu'il le répète plusieurs fois,
12:53 mais depuis une semaine, parce qu'il s'était déjà exprimé,
12:58 il ne parle que de "chantier", en fait, le chantier, les quatre chantiers,
13:02 aujourd'hui trois chantiers.
13:04 Vous avez senti finalement, alors il y a une digression possible,
13:07 sur Renaud Good, sur les chantiers.
13:09 - Oui, bien sûr, mais déjà, encore une fois,
13:11 moi, si il y a quelque chose qu'on pouvait reconnaître à Emmanuel Macron
13:15 au début de son premier quinquennat, c'était d'aller sur le terrain.
13:17 Il allait rencontrer les gens, il allait parler avec eux,
13:20 alors après, ça donne ce que ça donne, mais au moins,
13:22 c'était intéressant de voir quelqu'un d'un peu nouveau
13:26 qui allait sur le terrain, et qui, pour le coup, du moment au début,
13:29 avait fait sa campagne sur "ni droite, ni gauche".
13:31 On le retrouve sur le deuxième quinquennat,
13:33 déjà, son interview à 13h, pendant les vacances,
13:37 je me demande à qui c'est adressé,
13:39 ce n'est pas forcément lié à beaucoup d'actifs,
13:41 soit dit en passant,
13:43 et les actifs sont plutôt en vacances,
13:45 et qui regarde le journal de 13h, c'est plutôt les gens qui ont voté Macron.
13:49 Et je trouve que le "ni droite, ni gauche" de Macron...
13:51 - Pas forcément !
13:53 - Je pense que, moi, personnellement,
13:55 je n'ai pas le temps de regarder le journal de 13h tout au long de l'année.
13:57 - Mais, par exemple, les gens qui sont à la retraite,
13:59 qui sont chez eux à 13h, ils ne votent pas tous Macron, a priori.
14:02 - Ce n'est pas ce que j'ai dit, mais, enfin, bon,
14:04 parmi ceux qui ont voté Macron, il y a une grande frange des retraités,
14:06 même s'il y en a beaucoup qui sont descendus dans la rue
14:08 par rapport à sa réforme.
14:10 Ensuite, moi, je trouve que Macron,
14:12 il n'est plus ni droite, ni gauche.
14:14 De l'ordre, de l'ordre, de l'ordre.
14:16 C'est plutôt un discours
14:18 qui se droitise un peu, je trouve.
14:20 - Alors, on va écouter un autre extrait.
14:22 Vous parliez de chantier, Frédéric.
14:25 Les enjeux écologiques et industriels
14:27 se rejoignent pour le Président de la République.
14:29 Un de ses principaux chantiers.
14:31 Je vous le donne en deux.
14:33 - Nous allons investir dans l'écologie
14:35 dès l'année prochaine, plusieurs milliards d'euros en plus.
14:38 Qu'on va, à côté de ça, développer des filières industrielles,
14:41 parce que moi, je veux être cohérent.
14:43 On doit répondre au climat, on doit renforcer notre indépendance
14:46 et on doit créer plus d'emplois industriels.
14:49 - Les filières industrielles à créer, ça, ça vous fait plaisir, Loïc Leflotte-Prigent ?
14:53 - Là, il est génial, le Président Loïc Leflotte-Prigent.
14:55 Dites-le, c'est superbe, il est motivé, non ?
14:57 - Non.
14:59 Non, non, non, c'est pas comme ça qu'il faut prendre le problème.
15:02 On ne peut pas commencer par dire "on va mettre de l'argent".
15:06 Non. Il faut essayer de savoir ce qu'on veut faire
15:08 et si ce qu'on fait est compatible ou pas avec la réalité.
15:13 Donc, il faut faire un diagnostic des filières,
15:15 essayer de savoir ce qu'il faut faire.
15:17 Et ensuite, demander aux gens
15:19 "qu'est-ce que vous avez envie de faire ?"
15:21 C'est comme ça que la France est reconstruite en 45 et en 58.
15:26 C'est en demandant aux industriels "qu'est-ce que vous pensez qu'on peut faire ?"
15:29 Bon, alors ensuite, si jamais ils n'ont pas assez d'argent,
15:33 ce qui peut arriver, on dit "à ce moment-là, on a de l'argent".
15:36 Mais on ne commence pas par dire "je vais mettre de l'argent, donc ça va marcher".
15:39 - C'est-à-dire qu'ils ont développé la filière pour l'écologie.
15:42 - Oui, mais c'est faux de considérer que c'est l'argent qui décide de tout.
15:47 Là, d'abord, le problème, c'est de savoir ce qu'on veut faire, ce qu'on peut faire.
15:52 Si jamais... - Le cap !
15:54 - Et essayer de savoir qui le fait.
15:56 C'est-à-dire que vous ne pouvez pas mettre de l'argent.
15:59 Lorsque... C'était une des erreurs qui a été faite au moment du régime précédent,
16:05 c'était le fameux plan calcul.
16:06 On disait "il faut faire le plan calcul".
16:09 Il était... Qui avait envie de faire le plan calcul ?
16:11 Ben, il y avait un ou deux personnes.
16:13 Et on a dépensé beaucoup d'argent sur le plan calcul.
16:16 Ça n'a pas marché. Pourquoi ?
16:17 Parce qu'il n'y avait pas de personnages emblématiques capables de faire quelque chose.
16:22 Par contre, si aujourd'hui, vous parlez d'une entreprise qui marche bien, c'est Michelin.
16:28 Il a demandé, M. Michelin, l'aide de l'État pour ci, pour ça, jamais.
16:32 - Non, jamais.
16:33 - Il savait ce qu'il fallait faire.
16:35 Et là, l'entreprise Michelin dit "bon, la voiture électrique va peser à peu près deux fois plus que la voiture thermique,
16:42 par conséquent, il faut que je regarde sur les pneus et je vais faire mon travail".
16:46 Et personne... Et il n'y a personne qui demande.
16:49 Et Michelin devient écologique.
16:51 Donc, je crois qu'il faut arrêter de considérer que c'est l'État qui dirige.
16:55 Les entreprises sont dirigées par des chefs d'entreprise.
16:59 Ces chefs d'entreprise savent ce qu'il faut faire.
17:02 Si jamais ils ne savent pas ce qu'il faut faire, en général, ils dérapent rapidement et ils disparaissent.
17:07 - Donc, finalement, on est dirigé par les entreprises aujourd'hui, Madi Seydi ?
17:10 - Je ne suis pas sûre qu'on soit dirigé par les entreprises.
17:14 En tout cas, on devrait les écouter.
17:16 On devrait les écouter, ceux qui sont là au quotidien, les créer de l'emploi.
17:19 Je pense qu'on doit consulter ceux qui créent de l'emploi.
17:21 - Mais c'est en plus de force, finalement, si on écoute avec le floc, les gens.
17:25 - Je peux vous dire que ce n'est pas le cas.
17:27 - Mais Emmanuel Macron compte sur les entreprises.
17:30 - On ne peut pas se proposer qu'il y ait une entreprise...
17:33 - Il veut les financer pour avoir le pouvoir.
17:35 C'est l'idée qu'on étatise l'industrie.
17:38 C'est une erreur fondamentale.
17:40 C'est le régime soviétique.
17:42 C'est comme ça qu'on a bougé en l'air.
17:44 - Nationaliser, c'est avoir accès à être le régime soviétique ?
17:47 - Non. Je dis...
17:49 - L'itéral n'est pas forcément le régime soviétique que l'on a nationalisé en 1988.
17:52 - Monsieur, excusez-moi.
17:54 - Vous pouvez l'appeler Renault.
17:56 - Je dis, c'est pas ça que je dis.
17:58 Je dis simplement, le concept de considérer que les entreprises ont besoin de l'argent de l'État,
18:04 du contribuable, pour pouvoir se développer, est un concept qui est ennuyeux.
18:10 - Que les entreprises soient nationalisées ou pas, c'est pas le sujet.
18:18 C'est la propriété.
18:20 Mettre un paquet d'argent sur quelque chose,
18:23 parce qu'on a envie que quelque chose se développe,
18:25 ce n'est pas la bonne méthode.
18:27 - Là-dessus, vous avez certainement raison.
18:28 Maintenant, sur l'écologie, il y a urgence.
18:30 Sur le climat, la sécheresse, il y a urgence.
18:32 - C'est positif, ça, non ?
18:33 - Moi, je trouve que c'est plutôt positif.
18:34 Et quelque part, c'est le sujet qui doit être totalement apolitique,
18:37 et qui doit rassembler l'ensemble de la société.
18:39 C'est l'urgence à rassembler l'ensemble de la société.
18:41 Écouter les industriels, moi, je veux bien, il n'y a pas de souci,
18:44 il y a beaucoup de compétences.
18:45 Maintenant, on oublie...
18:46 Mais si on écoutait les industriels, peut-être qu'il faudrait encore creuser
18:49 un petit peu plus pour trouver du pétrole, du gaz de schiste,
18:51 ou des choses comme ça.
18:52 On sait très bien que ça, c'est mort, et qu'il faut arrêter.
18:55 - Vous le savez, vous.
18:57 - Moi, je le sais.
18:58 - Je fais ce que je peux pour le savoir.
19:00 - Vous le savez, vous.
19:01 - Non, je ne dis pas que je le sais.
19:03 - En moi, je ne le sais pas.
19:05 - C'est la contradiction pour vous.
19:07 - Je ne sais pas pourquoi je ne le sais pas,
19:11 parce que vous résonnez en bobo parisien,
19:14 et vous ne résonnez pas en africain.
19:16 - Je suis du Cantal, moi.
19:17 - Je ne vois pas en quoi.
19:18 - Sur ce radio, avec Loïc Le Fabrigeant,
19:20 on se détend, on se détend, on laisse parler Renaud Goude.
19:25 - Et donc, il y a des bobos dans le Cantal.
19:27 Allez-y, il faut croire que c'est vrai.
19:29 - Si le dialogue et l'opposition, c'est tout de suite être bobos,
19:32 à ce moment-là, je prends la charge d'être bobo,
19:34 il n'y a pas de problème, il y a des bobos parisiens qui sont très bien.
19:36 - Oui, il y en a qui sont fréquentables.
19:38 - Il y en a qui sont fréquentables.
19:40 - On fait peut-être partie d'ailleurs des bobos parisiens.
19:42 - En plus, vous êtes très beau Renaud.
19:44 - Un peu de climat pour débarquer.
19:46 - Renaud, à raison, je veux dire que sur l'écologie,
19:49 tout le monde doit se rassembler, parce qu'il y a vraiment une urgence.
19:51 On est tous en train de le vivre.
19:53 D'ailleurs, là, en ce moment, aujourd'hui, la climatisation ne marche pas très bien,
19:55 et on se rend compte qu'il fait chaud.
19:57 Donc, quelque part, on le vit au quotidien.
19:59 Donc, s'il faut inviter tous les industriels à discuter de la manière
20:02 dont très rapidement, on peut faire quelque chose
20:05 pour que l'écologie soit de plus en plus le sujet,
20:08 moi, je trouve que c'est une très bonne idée.
20:10 - Et ce sera le mot de la fin de ce magnifique débat de ce soir, chers amis.
20:13 - Il était bien pour sa première, notre No Good.
20:15 Vous l'avez vu, Loïc.
20:17 - Il ne se laisse pas faire.
20:19 - Et puis, chers auditeurs, vous restez avec nous,
20:21 parce qu'on va faire un point sur le tour de France féminin.
20:24 - Oui, vous avez des questions.
20:26 - Vous avez bien bossé vos questions, nos chères vrais voix.
20:29 Allez, à tout de suite, vous restez avec nous, on revient.

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