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L'actualité du jour décryptée avec les journalistes et les invités de CNEWS

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00:00:00 [Générique]
00:00:13 Bonjour à tous, ravie de vous accueillir dans "Après-midi News". Bonjour Lionel.
00:00:17 Bonjour Barbara, à nos invités pour nous accompagner aujourd'hui dans notre édition spéciale autour des émeutes, notamment et des violences.
00:00:23 Christian Proutaud, bonjour.
00:00:24 Bonjour.
00:00:25 Soyez les bienvenus. Ludovic Thoreau est avec nous également. Bonjour. Et puis Élodie Huchard du service politique de CNews.
00:00:30 D'autres invités vont nous rejoindre bien sûr, mais l'actualité c'est cette attaque à la voiture-bélier de la maison du domicile du maire de Les Roses,
00:00:39 en région parisienne. Et vous le voyez, Elisabeth Born, la Première ministre, accompagnée notamment de Gérald Darmanin, de Valérie Pécresse également,
00:00:46 qui sont en train d'échanger avec Vincent Jambrin, le maire qui a été donc agressé, dont la femme et l'un des jeunes enfants ont été blessés
00:00:54 après cette attaque à la voiture-bélier. On tente l'oreille et on écoute ce qui se dit.
00:00:57 Vous connaissez bien le dossier ?
00:00:58 Oui, monsieur le maire, la difficulté qu'on a, ce n'est pas le mur bureaucratique, c'est le fait que les commissariats, notamment le vôtre,
00:01:03 ils ont 30, 40, 50, 60 ans d'existence et qu'il faut tous les rénover en même temps. Il y a eu un manque client, l'investissement au ministère de l'Intérieur
00:01:13 pour renouveler l'immobilier. D'ailleurs, les casernes de gendarmerie, pareil, les brigades de banque. Donc là, on rattrape une dette physique immobilière.
00:01:23 Donc la loi qu'on a adoptée, voilà, quelques mois, grâce au soutien d'ailleurs de la quasi-intégralité des parlementaires, sauf l'extrême-gauche,
00:01:29 fait qu'on a désormais entre 600 et 800 millions d'euros par an pour rénover des commissariats, des brigades de gendarmerie, pour en reconstruire.
00:01:35 On en fait 700 par an. Effectivement, parmi 700 par an, ce n'est pas l'intégralité du parc. Et donc on renouvelle, on renouvelle.
00:01:42 Et donc on inscrit au plan d'investissement, tout ça. Donc après, il y a des départements qui aident aussi, qui nous aident davantage.
00:01:49 Par exemple, sa loi fait que 50% des brigades de gendarmerie, dans le département du Nord, ils financent 50% de la construction des commissariats.
00:01:58 Donc ça nous aide d'aller plus vite. Donc c'est aussi un appel. C'est un appel très important à reconstruire.
00:02:03 Mais c'est vrai qu'on a une dette très importante d'immobilier, et c'est agréablement en Île-de-France.
00:02:07 — Si un plan marchal a à faire, c'est peut-être là qu'il faut le faire, notamment dans les quartiers politiques de l'État.
00:02:12 — C'est une partie de la loi qui évoque une ministre de l'Intérieur. On doit évidemment beaucoup de reconnaissance, de soutien à nos forces de l'ordre.
00:02:18 La bonne façon de le matérialiser, c'est de leur donner des équipements de qualité, ce qui n'a pas été fait depuis des années.
00:02:24 On a commencé dans le précédent quinquennat. Et ce que marque la loi d'orientation et de programmation qui a été votée ces derniers mois,
00:02:30 c'est vraiment la volonté de donner aux policiers, aux gendarmes les bons équipements pour pouvoir mener plus efficacement leur mission.
00:02:37 — Soyons simplement le plus pragmatiques possible. — Oui, absolument. Mais il faut être réactifs.
00:02:41 — Et on voit qu'à la liste des priorités, elle est faite sur la base de l'état de délabrement du lieu, ce qu'on peut comprendre.
00:02:46 Mais parfois, il y a des opportunités, des opportunités frontières qui permettent de dire au lieu d'être isolé, inaccessible et toujours en mauvais état,
00:02:54 sans aucune protection. Les vitres sont même pas par balles. De le dire « Tiens, le maire fait un nouveau quartier grâce à l'enrue à côté de la gare. On le déplace ».
00:03:03 On nous dit « Non, il y a des commissariats beaucoup plus vétus que celui-là ». — Il y a 250 commissariats et gardes de gendarmerie à refaire en Ile-de-France.
00:03:09 — En tout cas, M. le maire, on réunissait avec le ministre Béchut toutes les associations d'élus jeudi dernier.
00:03:14 — Mon message, il est simple. C'est qu'on veut vraiment donner le plus de latitude possible au préfet pour pouvoir dialoguer le plus efficacement possible
00:03:22 avec les collectivités. Et quand il y a des bonnes solutions qui existent localement, il faut les saisir. Et on sera pas là pour les empêcher.
00:03:30 Au contraire, on sera là pour les soutenir. — Merci, Mme le maire. — C'est dire. — C'est dire. — Merci, M. le maire. — Merci.
00:03:40 — Voilà. Donc pas d'allocution encore pour le moment. Il y en aura peut-être une autre tout à l'heure, plus officielle, avec Elisabeth Borne,
00:03:46 aux côtés de Vincent Jambrin, le maire dont la famille a été agressée. La maison attaquée la nuit dernière à la voiture Bélier.
00:03:52 — Oui. On va retrouver sur place Sarah Fanzari, qui est pour nous avec Jules Bedot dans la ville. Effectivement, on a l'impression qu'on a franchi
00:04:01 une étape supplémentaire dans ces violences que connaît la France depuis plusieurs jours maintenant.
00:04:09 — Absolument. Ici, sur place, beaucoup, beaucoup de médias étrangers sont présents pour rappel vers 1 h 30 hier soir, alors que le maire
00:04:19 veillait à l'hôtel de ville. Sa maison a été prise pour cible par une voiture Bélier en feu. Sa femme et ses deux enfants ont pu s'échapper
00:04:27 par l'arrière du pavillon. L'épouse s'est gravement blessée au tibia, qui semblerait fracturée. Les enfants ne sont pas hospitalisés.
00:04:35 À l'heure où je vous parle, aucune interpellation n'a eu lieu. Le préfet de police de Paris Laurent Nunez a annoncé que le maire aura désormais
00:04:43 une protection renforcée. Cette histoire, elle fait écho à celle de l'ancien maire de Saint-Brévin, Yannick Moraise, qui, pour rappel,
00:04:50 son domicile a lui aussi été incendié. Les maires de France ont par ailleurs publié un communiqué et appel à une mobilisation civique des citoyens
00:04:59 contre les violences pour, je cite, "un retour à l'ordre républicain". - Sarah Fenzary en direct de l'Ellerose avec Jules Bedot pour les images
00:05:09 des communications politiques qu'on va entendre dans quelques instants. Bon, de nombreuses réactions en effet, mais le procureur également de la République
00:05:15 s'est exprimé. C'est une enquête qui a été ouverte pour tentative d'assassinat. On l'écoute, il s'exprimait sur CNews ce matin.
00:05:22 - Les premières constatations nous laissent présumer que le véhicule a été lancé pour brûler le pavillon compte tenu de l'obstacle qui a interrompu sa course.
00:05:38 La police scientifique procède depuis aux constatations. Et je précise qu'un accélérant a été découvert dans une bouteille de coca compte tenu de la gravité extrême
00:05:51 de ces faits. La qualification de tentative d'assassinat a été choisie par le parquet et tout sera mis en oeuvre pour confondre les auteurs et les traduire devant la justice.
00:06:07 - Avant qu'on réagisse autour de cette table à ce nouveau palier franchi dans le violence, je voulais vous proposer, nous voulions vous proposer une séquence qui montre
00:06:16 le maire de l'Aïleros, Jean Jambrin. Il était à l'antenne hier sur CNews avec Eliott Deval. Il confiait qu'il vivait dans un climat très angoissant.
00:06:26 - Pourquoi ne pas avoir instauré dès hier le couvre-feu dans votre ville ?
00:06:32 - Je l'ai fait hier à 20h. Je l'ai fait un peu tardivement parce que j'attendais du président de la République. Effectivement, dans les annonces de l'après-midi, des mesures fortes, il ne l'a pas fait.
00:06:41 Donc on a pris nos responsabilités, même si évidemment c'est beaucoup moins fort qu'un couvre-feu national. J'espère pouvoir être à votre antenne demain depuis l'hôtel de ville,
00:06:51 mais avec les policiers, avec toutes les équipes, pour vous assurer qu'on est dans l'angoisse ce soir.
00:06:56 - Voilà, c'était hier soir, quelques heures avant effectivement l'attaque et l'agression de sa famille à l'Aïleros, le maire de l'Aïleros, Vincent Jambrin.
00:07:05 Je précise également qu'il y a un appel au rassemblement devant les mairies qui est prévu lundi après cette nouvelle agression contre un élu,
00:07:12 car il y en a très vraisemblablement, et on le verra dans quelques minutes, eu d'autres, en tout cas des tentatives, notamment dans la région de Tours.
00:07:18 Mais d'abord, une première réaction avec vous, Ludovic Thoreau, parce que vous êtes maire également, et j'imagine qu'au-delà de la solidarité que vous allez exprimer pour Vincent Jambrin,
00:07:28 vous avez peut-être aussi un peu mal à votre métier, à votre fonction de maire aujourd'hui.
00:07:34 - Je connais bien Vincent Jambrin, il siège avec moi à la région Ville de France.
00:07:38 Ce n'est pas un extrémiste qui a des propos très durs, mais regardez, il avait annoncé la veille, s'il vous plaît, je voudrais un geste de l'État.
00:07:46 Et en fait, le geste est fait aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il vient de constater les deux ministres ce qui s'est passé vraiment.
00:07:52 C'est qu'en fait, on a beau entendre Mme Borne qui dit maintenant on va dialoguer avec les collectivités territoriales, mais il ne s'est grand temps de le faire.
00:07:59 L'attaque, ce n'est pas l'attaque seulement du maire, c'est l'attaque de sa famille.
00:08:03 Nous sommes 36 000 maires en France, nous nous sommes tous touchés aujourd'hui.
00:08:07 Il est bon au demain de faire cet hommage à 12 heures.
00:08:10 Mais au-delà de ça, plus ça va, plus on attaque, on attaque tout le monde.
00:08:14 Alors c'est vrai que c'est un OPJ le maire, mais il représente le bleu, blanc, rouge et l'ordre.
00:08:18 Et aujourd'hui, on défie tout ce qui ressemble à l'ordre, d'accord ?
00:08:20 Mais là, on va au-delà.
00:08:21 C'est-à-dire qu'ils ont poursuivi la femme de M. Jambrin et ses enfants.
00:08:26 Ils ne se sont pas satisfaits de vouloir brûler.
00:08:28 Ils ont été les chercher parce qu'ils partaient par derrière.
00:08:31 Alors on va nous parler de peine exemplaire.
00:08:33 J'espère qu'elle sera exemplaire.
00:08:34 Mais il faut aussi des peines exemplaires quand il y a moins de larcin et moins de dureté.
00:08:38 Il faut condamner et juger tout de suite.
00:08:40 C'est ça qu'on veut.
00:08:41 C'est ça que veulent les Français dans tous les sondages.
00:08:43 Et c'est pas ce qui se fait.
00:08:44 Alors j'espère qu'on va avoir des annonces, des choses qui se mettent en place.
00:08:47 Parce qu'aujourd'hui, les maires sont tout seuls.
00:08:49 Et je vous rappelle, et je rappellerai Mme Borne,
00:08:52 que c'est les maires qui sont devant la population et qui sont agressés les premiers.
00:08:56 Et c'est pas forcément les ministres.
00:08:57 Évidemment, demain, vous allez vous rassembler avec le personnel municipal devant la population.
00:09:02 Les élus et les citoyens.
00:09:03 En effet.
00:09:04 Mais est-ce que vous, en tant que maire et en tant qu'être humain,
00:09:07 parce que je sais, vous nous l'avez dit sur ce plateau déjà,
00:09:09 il vous est arrivé d'être menacé.
00:09:10 Oui.
00:09:11 Alors on est passé dans le cap supérieur de Vinczoro.
00:09:13 Est-ce que vous craignez pour vous et pour votre famille ?
00:09:15 Mon épouse me l'a dit ce matin.
00:09:17 Je veux dire, tous les maires sont menacés verbalement.
00:09:19 Tous depuis très longtemps.
00:09:20 Que ce soit sur les réseaux, soit en face à face.
00:09:22 D'accord ? C'est fait.
00:09:23 Maintenant, on passe au-dessus.
00:09:25 C'est-à-dire qu'ils viennent chez les maires pour attaquer leur famille.
00:09:29 Bien sûr qu'on peut se poser des questions.
00:09:30 Bien sûr que Vincent Gembrin va se poser la question.
00:09:33 Est-ce qu'il peut mettre sa famille en danger pour pouvoir protéger les autres ?
00:09:36 Mais maintenant, il faut que vraiment le gouvernement bouge.
00:09:38 Et pas seulement des déclarations, des actes et des faits.
00:09:41 Christian Proutot, ce rassemblement, demain, c'est pas un peu tard ?
00:09:44 Ça fait des années qu'on dénonce ces violences faites contre les élus.
00:09:47 Non, mais on a entendu dans l'apartheid qui était fait avec le ministre et le monsieur le maire
00:09:52 qu'ils évoquaient tous les problèmes immobiliers liés aux forces de sécurité
00:09:58 qui sont ou des fois absentes ou logés dans des conditions peu acceptables
00:10:04 pour pas dire autre chose.
00:10:06 Je rappelle le chiffre parce qu'il est important.
00:10:09 Il y a eu la suppression, on va dire que je radote,
00:10:13 la suppression de la police de proximité.
00:10:15 Mais il y a eu en parallèle, et là on voit là, elle est rose,
00:10:18 la suppression de 600 brigades sur 3600.
00:10:22 On en a promis 200.
00:10:24 Je serais curieux de savoir où en sont ces 200.
00:10:27 Ça c'est un premier problème.
00:10:28 Mais toute cette implantation qui est indispensable pour le vivre ensemble,
00:10:34 pour savoir ce qui se passe dans une société,
00:10:36 si le tissu policier de renseignement n'y est plus, il se passe quoi ?
00:10:41 Et bien il se passe ça.
00:10:43 Et le maire, lui, il est tout seul parce qu'il a dû recevoir des menaces.
00:10:47 Ça c'est ciblé, c'est pas simplement lié aux événements.
00:10:50 C'est l'opportunisme par rapport à ce qui se passe.
00:10:53 Donc heureusement on a vu le procureur est engagé.
00:10:56 Je trouve que ça fait du bien de voir les procureurs sur le terrain
00:11:00 et de dire on va mettre tous les moyens.
00:11:02 On commence, donc le procureur qui défend la société est engagé, s'engage.
00:11:07 On aura les coupables et je suis d'accord avec Ludovic.
00:11:12 Là il faudrait que la main de la justice, elle faiblisse pas.
00:11:15 Et effectivement les élus sont menacés, agressés depuis de nombreux mois.
00:11:18 On fera le point avec Elodie Huchard sur le nombre et les chiffres,
00:11:21 notamment dans quelques instants.
00:11:23 Mais Carl-Olive, le député Renaissance des Yvelines, est en ligne avec nous et en direct.
00:11:27 Ancien maire de Poissy, notamment Carl-Olive.
00:11:29 Et on sait, vous l'avez déjà dit à ce micro, vous avez été victime d'insultes,
00:11:33 de menaces de mort également en tant qu'élu.
00:11:35 Et vous êtes très engagé dans la lutte pour protéger les maires et les élus, notamment.
00:11:40 J'aimerais avoir votre première réaction après ce qui s'est passé à l'Ellerose
00:11:43 et notamment cette attaque, je le rappelle, à la voiture-bélier contre le domicile de Vincent Jeanbrun.
00:11:48 On a franchi un cap supplémentaire dans la violence, Carl-Olive.
00:11:53 Il y a encore quelques heures, à votre micro Lionel Rousseau,
00:11:57 je vous disais que de toute façon ça allait mal se terminer.
00:11:59 On voit bien qu'il y a un cran supplémentaire systématique dans le combat qu'on doit mener au quotidien.
00:12:06 Vous m'entendez ?
00:12:07 Oui, oui, on vous entend Carl-Olive, allez-y.
00:12:09 Dans le combat qu'on doit mener justement pour faire en sorte
00:12:11 qu'il y ait un meilleur bien-vivre-ensemble dans notre quotidien.
00:12:14 Ce dont je m'aperçois, alors il se trouve que la semaine dernière encore,
00:12:17 j'ai été menacé de mort ici quasiment dans les mêmes conditions, mais peu importe.
00:12:22 On voit bien qu'il y a une espèce d'escalade.
00:12:24 On voit aussi que finalement chacun nous dit d'appliquer les règles,
00:12:29 mais finalement les interprète.
00:12:30 Alors je vais nous interrompre Carl-Olive, on revient dans quelques instants.
00:12:32 Elisabeth Borne, la Première ministre, est en train de prendre la parole à l'Ellerose
00:12:35 et je reviens à vous dans un instant.
00:12:36 Elisabeth Borne sur CNews.
00:12:38 Domicile dans lequel étaient présents son épouse et ses enfants.
00:12:42 Et donc moi j'ai tenu avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
00:12:47 avec le ministre en charge des collectivités territoriales Christophe Béchut,
00:12:51 à venir ici ce matin pour exprimer toute la solidarité,
00:12:55 tout le soutien du gouvernement face à cette attaque qui est évidemment intolérable.
00:13:00 Vous savez qu'on est très mobilisés depuis ces derniers jours
00:13:04 pour rétablir l'ordre républicain.
00:13:07 Moi je voudrais rendre à nouveau hommage à nos policiers et à nos gendarmes
00:13:11 qui sont engagés de façon exceptionnelle face à ces violences.
00:13:16 Ça a permis globalement que la nuit dernière soit plus calme,
00:13:19 mais des actes comme ceux qui se sont passés ici,
00:13:22 tout comme les attaques sur des bâtiments publics, des mairies, des commissariats,
00:13:27 ces actes sont inacceptables et le gouvernement sera mobilisé
00:13:31 jusqu'au retour de l'ordre républicain.
00:13:34 Et puis je veux dire aussi à tous les élus qui peuvent être dans des arrois
00:13:39 avec des bâtiments publics détruits, avec y compris des installations
00:13:43 pour accueillir les jeunes cet été qui sont aussi détruites,
00:13:47 avec des violences à leur égard, que nous ne laisserons rien passer,
00:13:51 que nous serons aux côtés des maires et que pour les auteurs de l'attaque
00:13:54 sur le domicile de M. le maire de la Hélérose, comme sur tous les auteurs,
00:13:58 nous avons demandé à la justice, au procureur,
00:14:02 la plus grande fermeté vis-à-vis de ces auteurs de violences.
00:14:05 Avec un tel événement ici, est-ce qu'on peut parler d'une situation qui s'améliore ?
00:14:10 Je pense qu'il faut effectivement bien distinguer les sujets globalement.
00:14:14 Vous savez, j'étais avec le ministre de l'Intérieur la nuit dernière,
00:14:18 à la fois dans le centre de commandement de la Gendarmerie nationale,
00:14:21 de la police nationale et ensuite à la préfecture de police.
00:14:24 Ce qu'on a vu, c'est qu'il y avait une situation qui était beaucoup plus calme,
00:14:27 même de 1h à 3h du matin où nous étions sur place,
00:14:31 il n'y avait quasiment plus d'attaques de ces bandes qu'on a pu voir ces derniers jours.
00:14:36 Mais évidemment, un acte comme celui qu'on a vu ce matin est particulièrement choquant.
00:14:41 Et je peux vous dire que vraiment, le gouvernement est en soutien auprès des maires.
00:14:46 On ne laissera passer aucune violence.
00:14:49 Ça fait plusieurs mois qu'on travaille sur ces questions de violence face aux élus.
00:14:53 On a encore pu en parler avec les associations d'élus jeudi dernier.
00:14:57 Mais là, on veillera à ce qu'il y ait une réponse qui soit la plus forte possible de la part de la justice.
00:15:04 Et on est aux côtés des élus dans ces circonstances.
00:15:07 Est-ce qu'on peut dire qu'un palier inédit a été franchi dans les violences faites à l'encontre des élus ?
00:15:13 Alors, ça fait effectivement plusieurs mois, notamment après la crise Covid,
00:15:18 qu'on voit des violences, à doublement des violences en un an vis-à-vis des élus.
00:15:23 C'est pour ça qu'on souhaite agir très fortement avec le ministre de l'Intérieur, le garde des Sceaux,
00:15:28 le ministre en charge des collectivités territoriales.
00:15:30 Je ne vais pas vous redécliner le plan qu'on a présenté aux associations d'élus.
00:15:34 Mais on a en effet quelque chose d'absolument invraisemblable.
00:15:38 Attaquer le domicile d'un élu avec une voiture bélier, sa femme, ses enfants étant sur place,
00:15:45 ça dépasse le sens commun et ça mérite une réaction à la hauteur de la part de la justice.
00:15:50 Et le gouvernement y veillera.
00:15:52 On a vu, monsieur le maire, vous demander plus de moyens pour la protection des élus
00:15:57 et même pour la protection contre les émeutes.
00:15:59 Concrètement, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
00:16:01 Qu'est-ce que vous pouvez apporter aux élus pour garantir leur protection ?
00:16:04 Alors, je peux vous assurer qu'on est très mobilisés pour faire face aux violences
00:16:09 auxquelles on a assisté ces derniers jours.
00:16:12 45 000 policiers et gendarmes étaient sur le terrain.
00:16:14 On a engagé des hélicoptères, des drones.
00:16:17 J'ai donné l'instruction qu'on engage aussi les véhicules blindés de la gendarmerie.
00:16:21 Je pense que les maires ont pu voir que les forces de l'ordre étaient présentes à leur côté.
00:16:26 Ça, c'est dans le contexte actuel.
00:16:28 De façon générale, on veut absolument être davantage aux côtés des maires
00:16:33 pour assurer au fil des jours leur protection.
00:16:36 Et c'est tout le sens des mesures qui ont été présentées récemment,
00:16:40 avec à la fois plus de vigilance en amont, plus d'accompagnement et des sanctions plus fortes.
00:16:46 On a notamment annoncé aux élus que nous souhaitions durcir les sanctions
00:16:50 en cas d'attaque contre des représentants des élus de la nation ou des élus locaux.
00:16:58 C'est indispensable qu'on ait des sanctions tout à fait exemplaires contre ces auteurs de violences.
00:17:03 Merci beaucoup.
00:17:04 Merci.
00:17:05 Voilà pour la prise de parole d'Elisabeth Borne.
00:17:11 On visite donc avec d'autres membres de l'exécutif à l'Aïlée-Rose pour soutenir Vincent Jambrin,
00:17:15 victime d'une attaque à son domicile la nuit dernière.
00:17:18 On va retourner voir Karl Oliv, toujours en direct avec nous.
00:17:22 On voit là un déplacement en force de ces membres de l'exécutif.
00:17:26 Est-ce que vous y voyez enfin un signe de considération finalement pour ce fléau que vous avez subi,
00:17:31 que d'autres continuent de subir alors qu'on en parle depuis des années ?
00:17:34 Madame Klein, d'abord je pense qu'il faut une concorde nationale, politique, sans état d'âme,
00:17:40 et encore une fois sans qu'on ait la main qui tremble.
00:17:44 Évidemment je veux pointer aux irresponsables de la France insoumise qui sont incapables d'appeler au calme.
00:17:48 Ça c'est la première chose.
00:17:49 La deuxième chose concernant les élus, il nous faut une proposition de loi qui aille plus loin dans leur protection
00:17:55 et faire en sorte que quand quelqu'un touche un élu, c'est la même chose que quand on touche un officier de police,
00:18:02 un policier par exemple.
00:18:03 Ça c'est déjà prévu ?
00:18:04 C'est déjà prévu Karl Oliv ?
00:18:06 Ça a été annoncé après l'agression du maire de Saint-Brévent-les-Pins ?
00:18:09 C'est le sens de ce qui va se passer dans les prochaines semaines.
00:18:13 Troisièmement, je rejoins le commandant Proutot et M. Thoreau sur votre plateau,
00:18:17 moi je pense qu'encore une fois en ce moment, il faut bien se lire les choses,
00:18:21 on a vraiment besoin tous encore une fois de se rassembler.
00:18:25 J'avais pris une mesure ici à Poissy qui était une mesure radicale et je dirais contrat gagnant-gagnant.
00:18:30 Contrat gagnant-gagnant avec l'ensemble des familles de la ville de Poissy à l'époque où comme le rappelait Lionel Rousseau j'étais maire,
00:18:36 c'est-à-dire qu'on donnait du pouvoir d'achat en permettant aux jeunes qui faisaient du sport ou de la culture
00:18:42 de bénéficier de réductions de 30 euros et de 50 euros.
00:18:45 À une condition, c'est qu'il y ait un comportement citoyen.
00:18:48 À la minute où un jeune de 12 ans était retrouvé en flagrant délit de briser par exemple un abribus à 2h du matin sur la voie publique,
00:18:56 je suspendais ou supprimais ces aides non obligatoires.
00:19:00 Je peux vous dire que c'est radical, c'est très efficace.
00:19:03 C'est un contrat gagnant-gagnant, dans le même temps, il ne faut pas attendre qu'il y ait de plus en plus de problèmes dans les quartiers
00:19:08 pour responsabiliser les jeunes des quartiers via de la prévention spécialisée.
00:19:13 C'est ce qu'on fait dans le département des Yvines avec un organisme qui s'appelle l'IFEP.
00:19:17 C'est un outil parmi un ensemble de panoplies qu'on doit pouvoir utiliser.
00:19:23 Et je pense que si on va dans ce sens-là, encore une fois, il faut que les règles soient connues de tous.
00:19:28 C'est comme dans le sport et ensuite vous êtes dans le jeu, vous êtes en dehors du jeu.
00:19:31 Il y a des solutions incontestablement, Carl Olive, et vous avez tenté d'en trouver, vous en avez peut-être même trouvé,
00:19:36 mais il y a surtout aujourd'hui une situation particulièrement inquiétante et urgente,
00:19:41 à savoir la situation insurrectionnelle et violente que nous connaissons,
00:19:46 avec les mères qui semblent être devenues, pardon pour le terme,
00:19:50 et je ne veux pas surtout mettre de l'angoisse sur de l'angoisse, mais des cibles vivantes désormais.
00:19:54 Parce que si on s'en prend à des mères et à leurs familles de manière aussi systématique pour piller, pour violenter,
00:20:00 et il y a d'autres exemples encore dont on parlera un petit peu plus tard,
00:20:04 d'autres élus notamment dans la région de Tours qui ont été agressés ou dont la maison a failli être incendiée.
00:20:10 Que fait-on ? Que fait-on dans l'immédiat ?
00:20:12 Que fait-on pour Vincent Jambrin, pour sa famille et pour tous les autres mères,
00:20:16 comme Ludovic Thoreau qui témoignait il y a quelques instants ?
00:20:19 Oui, comme on a pu nous aussi le vivre ici dans la circonscription.
00:20:24 D'abord, on évite de jeter de l'huile sur le feu.
00:20:26 Monsieur Mélenchon et vos élus, s'il vous plaît, appelez au calme, un peu de pacification dans ce pays.
00:20:32 Ne pas choisir ce qu'il faudrait ou pas piller, provoquer, insulter, etc.
00:20:36 Ça suffit, parce qu'indirectement on en pâtit tous au quotidien quand on est élu,
00:20:41 directement ou indirectement, les mères et les parlementaires, premièrement.
00:20:45 Ensuite, la deuxième chose, et encore une fois on l'a vu ces derniers jours,
00:20:50 c'est qu'il faut absolument qu'on ait une réponse ferme de la place d'une réponse judiciaire.
00:20:56 Et c'est vrai que les moyens qui sont mis en place actuellement et qui vont être plus nombreux
00:21:00 que ce qu'on a vu au cours des dix dernières années,
00:21:02 et je crois pouvoir compter sur l'honnêteté et la responsabilité du commandant Prouto
00:21:05 et de mon collègue et ami Ludovic Thoreau pour dire que ça ne fait pas sept ans que ça dure ce problème de laxisme,
00:21:11 ça fait une vingtaine d'années.
00:21:13 Donc on a tous à reprendre en main ce qu'il en est.
00:21:16 Monsieur Prouto parlait des brigades, moi typiquement, ici dans le département des Yvelines,
00:21:20 dans ma douzième circonscription, il va y avoir une nouvelle brigade qui va être installée à Bens.
00:21:24 C'était l'engagement de Gérald Darmanin.
00:21:26 Et puis il faut qu'on ait vraiment une solidarité, presque une conjugaison,
00:21:30 et encore une fois une émulation mutuelle entre les maires et les forces de sécurité.
00:21:35 Et encore une fois, moi je veux les saluer parce qu'on stigmatise trop facilement les forces de sécurité.
00:21:40 J'inclus évidemment les policiers nationaux, municipaux,
00:21:43 mais je veux dire aussi les collègues pompiers qui font un travail remarquable
00:21:47 et c'est le sens du message qu'on doit tous passer aujourd'hui.
00:21:50 Merci Carl Olive, merci d'être intervenu dans l'après-midi news sur CNews aujourd'hui
00:21:54 et vous le voyez sur les images en direct,
00:21:56 alors que Carl Olive était en train de commenter cette actualité.
00:21:59 Elisabeth Borne, Gérald Darmanin qui était venu à l'Ellerose en ce début d'après-midi
00:22:04 au soutien de Vincent Jambrain dont la famille a été agressée et la maison,
00:22:08 victime d'une attaque à la voiture Bélier.
00:22:12 Donc le cortège politique du gouvernement qui quitte l'Ellerose pour l'instant.
00:22:16 Alors qu'on accueille Réda Bélage sur notre plateau. Bonjour, merci de nous rejoindre.
00:22:20 On entendait à l'instant Carl Olive saluer cette alliance sur laquelle,
00:22:24 selon lui, il faut se fonder pour revenir à une situation normale.
00:22:27 Alliance force de sécurité et maire, vous y croyez aussi ?
00:22:30 C'est là qu'on peut tenter d'améliorer la situation ?
00:22:32 Écoutez, je vais vous répondre simplement.
00:22:35 Avant d'occuper les fonctions que j'ai actuellement, encore l'année dernière,
00:22:39 pendant quatre ans j'ai été secrétaire départemental du Val-de-Marne
00:22:42 et on avait été à l'époque à la rencontre de tous les élus.
00:22:46 Avant que les législatives modifient un peu, on va dire, le paysage.
00:22:52 Et du coup, on avait une grande écoute et on a des maires qui sont...
00:22:57 Je ne vais pas dire que nous on est un syndicat indépendant,
00:23:00 mais quand à un moment vous n'avez plus les réponses auprès,
00:23:03 ce qui se passait à l'époque, je ne dis pas que c'est le cas aujourd'hui,
00:23:05 mais à l'époque on n'avait pas certaines réponses
00:23:07 au niveau de la direction territoriale du Val-de-Marne,
00:23:09 eh bien on se tournait vers les élus tout simplement.
00:23:11 On allait les voir.
00:23:12 Eux, ils nous faisaient part de leurs problématiques, comme par exemple les rodeos,
00:23:14 et on leur expliquait pourquoi nous on n'arrive pas à trouver les solutions.
00:23:18 Et en même temps, on a toujours eu, avec pas mal de mairies,
00:23:22 une liaison avec les polices municipales qui travaillent beaucoup
00:23:24 avec les polices nationales et qui nous allègent sur certaines missions.
00:23:28 Protéger les élus, c'est possible.
00:23:30 Déjà que les policiers, que les forces de l'ordre ne sont pas suffisamment nombreuses,
00:23:33 est-ce qu'on peut mettre un policier, comme c'est le cas d'ailleurs pour Vincent Gembrun,
00:23:37 est-ce qu'il faut mettre un policier, est-ce qu'on peut mettre un policier derrière chaque élu ?
00:23:40 Je pense que là, comme depuis 3-4 jours, on est arrivé à un stade de violence
00:23:46 et de faits qui ne sont jamais arrivés jusqu'ici,
00:23:50 mais ce n'est pas un problème d'aujourd'hui.
00:23:53 Les attaques contre les élus, les menaces, les agressions d'élus,
00:23:58 ce n'est pas la première fois.
00:23:59 La problématique, c'est en tout cas au niveau des policiers, c'est très compliqué.
00:24:04 Pour la petite anecdote quand même, je précise.
00:24:07 Allez-y, terminez.
00:24:08 Monsieur Boyard, qui ne nous aime pas beaucoup pour le coup,
00:24:12 quand il avait fait l'objet de menaces il y a 2 mois,
00:24:15 député de la France Insoumise,
00:24:16 on protégeait son domicile dans le Val-de-Marne.
00:24:18 Vous le feriez pour Jean-Luc Mélenchon également ?
00:24:20 Parce qu'on est policier.
00:24:21 Il y a eu un message sibilin de soutien à l'embroi de Vincent Gembrun ce matin.
00:24:25 Si on a des instructions pour le faire, on est policier.
00:24:27 Contrairement à eux, on ne stigmatise pas les choses.
00:24:29 On va continuer d'en parler après une courte pause.
00:24:32 On entendra justement le témoignage d'un policier qui vit ses émeutes de l'intérieur
00:24:36 et puis on commentera tout le reste de cette actualité dans quelques instants.
00:24:40 [Musique]
00:24:48 [Bruit de voiture]
00:24:49 - Wouah !
00:24:50 - Je nettoie, je cicatrille.
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00:25:03 [Musique]
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00:25:59 Lidl, le vrai prix des bonnes choses.
00:26:01 Supermarché concerné sur Lidl.fr
00:26:04 Êtes-vous en situation de surpoids ou d'obésité ?
00:26:07 Pour le savoir, il faut calculer votre IMC, le fameux indice de masse corporelle.
00:26:11 Pour le connaître, scannez le QR code juste là.
00:26:13 Au-delà de 25, vous êtes probablement en situation de surpoids.
00:26:16 Au-delà de 30, en situation d'obésité.
00:26:18 Par exemple, Érika avait un IMC de 27,7.
00:26:21 Elle était donc en situation de surpoids.
00:26:23 Aujourd'hui, grâce à Comme J'aime, Érika a retrouvé un IMC normal de 22,7.
00:26:27 Et vous, vous en êtes où ?
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00:30:20 Et toujours en direct sur le plateau d'après-midi news sur CNews avec nos invités Ludo Victorot, Christian Proutot, Reda Bellage et le service politique de CNews représenté par Elodie Huchard.
00:30:31 Le service politique de justice également représenté maintenant par Amaury.
00:30:35 Buco, les débats dans quelques instants bien sûr sur l'actualité principale de cette journée et ce depuis 5 jours maintenant.
00:30:41 Mais comme il est 14h30, on fait le rappel des principaux titres de cette actualité avec Mathieu Deveze.
00:30:47 [Musique]
00:30:51 David Lysnard appelle à des rassemblements devant toutes les mairies demain à midi.
00:30:55 Le président de l'association des maires de France souhaite ainsi apporter son soutien à l'ensemble des élus agressés pendant les émeutes qui ont touché le pays ces derniers jours.
00:31:03 David Lysnard affirme que les maires continueront leur travail au quotidien pour que l'ordre revienne.
00:31:08 La France est en effet sous le choc après l'attaque cette nuit du domicile d'un maire.
00:31:12 Il s'agit de Vincent Jambrin, le maire de Lailerose. C'est dans le Val-de-Marne.
00:31:16 Vers 1h30 du matin, un véhicule enflammé a pénétré dans l'enceinte de sa maison.
00:31:20 Le maire se trouvait alors à l'hôtel de ville pour gérer une nouvelle nuit d'émeute.
00:31:24 Le portail d'entrée et la voiture de la famille ont été brûlées.
00:31:27 Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte par le parquet de Créteil.
00:31:31 Et au total, 719 personnes ont été interpellées la nuit dernière lors de la cinquième soirée de violence après la mort de Naël.
00:31:38 Selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur, la nuit dernière a été plus calme que les précédentes.
00:31:43 À ce stade, 45 policiers et gendarmes ont été blessés et 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique.
00:31:50 Marseille et l'ensemble de l'agglomération lyonnaise sont les deux villes les plus touchées par les violences.
00:31:56 Et donc l'actualité de ces dernières heures avec le domicile du maire de Lailerose dans le Val-de-Marne
00:32:04 qui a été attaqué à la voiture Belly la nuit dernière, son épouse et un de ses deux jeunes enfants ont été blessés.
00:32:10 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
00:32:13 Vincent Jambrain a vu la visite d'Elisabeth Borne notamment et de Gérald Darmanin.
00:32:17 On va en parler dans quelques instants.
00:32:18 On va faire un point sur les derniers développements avec Sarah Fenzary envoyée spéciale à Lailerose pour CNews.
00:32:24 C'est une attaque qui prend une ampleur nationale, mondiale si je puis dire.
00:32:31 Car ici sur place énormément de médias étrangers pour rappel vers 1h30 hier soir alors que le maire veillait à l'hôtel de ville.
00:32:40 Sa maison a été prise pour cible par une voiture Belly en feu.
00:32:44 Sa femme, ses deux enfants ont pu s'échapper par l'arrière du pavillon.
00:32:48 L'épouse est gravement blessée au tibia qui semblerait fracturée.
00:32:52 Les enfants ne sont pas hospitalisés.
00:32:54 A l'heure où je vous parle aucune interpellation n'a eu lieu.
00:32:57 Le préfet de police Laurent Dunez a annoncé que le maire aura désormais une protection renforcée.
00:33:03 Cette histoire fait écho à celle de l'ancien maire de Saint-Brévin Yannick Moraise qui pour rappel lui aussi son domicile a été incendié.
00:33:11 Les maires de France ont par ailleurs publié un communiqué et appellent à une mobilisation civique des citoyens contre les violences pour je cite "un retour à l'ordre républicain".
00:33:21 Elisabeth Borne a affirmé que le gouvernement soutenait les maires, qu'il travaillait depuis des mois sur les questions de violences envers les élus
00:33:30 et que le gouvernement veillera à ce que la réponse soit la plus forte de la part de la justice concernant cette nouvelle attaque.
00:33:37 Merci beaucoup Sarah Fenzary. Merci également à Jules Bedot qui vous accompagne.
00:33:41 Vous l'avez dit Sarah, la Première ministre s'est rendue sur place avec Gérald Darmanin.
00:33:46 On a vu aussi Valérie Pécresse, on sent que l'exécutif est mobilisé.
00:33:49 On va écouter Elisabeth Borne qui a rappelé que la fermeté serait appliquée face à ces actes de violence contre les élus.
00:33:56 Et puis je veux dire aussi à tous les élus qui peuvent être dans des arrois avec des bâtiments publics détruits,
00:34:05 avec y compris des installations pour accueillir les jeunes cet été qui sont aussi détruites,
00:34:10 avec des violences à leur égard, que nous ne laisserons rien passer,
00:34:14 que nous serons aux côtés des maires et que pour les auteurs de l'attaque sur le domicile de M. le maire de La Hélérose,
00:34:20 comme sur tous les auteurs, nous avons demandé à la justice, au procureur, la plus grande fermeté vis-à-vis de ces auteurs de violence.
00:34:28 De façon générale, on veut absolument être davantage aux côtés des maires pour assurer au fil des jours leur protection
00:34:36 et c'est tout le sens des mesures qui ont été présentées récemment,
00:34:40 avec à la fois plus de vigilance en amont, plus d'accompagnement et des sanctions plus fortes.
00:34:46 On a notamment annoncé aux élus que nous souhaitions durcir les sanctions en cas d'attaque contre des représentants des élus de la nation ou des élus locaux.
00:34:58 C'est indispensable qu'on ait des sanctions tout à fait exemplaires contre ces auteurs de violence.
00:35:05 "Des sanctions exemplaires, Ludovico Roneau, ne laisse rien passer", dit Elisabeth Borne.
00:35:10 Un peu tard quand même pour le maire de La Hélérose, mais il ne faudrait pas que ça se reproduise.
00:35:14 On a vu notamment qu'il y a eu une tentative d'incendie la nuit dernière au domicile d'un maire près de la ville de Tours.
00:35:20 Il y a une enquête qui a été ouverte en flagrance. La situation ne veut pas s'améliorer dans ces conditions ?
00:35:26 Avec tout respect que je peux avoir pour la Première Ministre, c'est encore des mots qui ont été dits il y a un an, il y a deux ans, il y a trois ans.
00:35:32 On sait quand même que les maires et les maires adjoints sont des OPJ.
00:35:35 Tout insulte, ça devient un outrage. C'est un an de prison.
00:35:38 Qui a pris un an de prison pour avoir insulté un maire ?
00:35:41 Le menace d'un maire, donc un OPJ, c'est trois ans de prison.
00:35:44 Qui a pris trois ans de prison pour avoir menacé un maire ? Personne.
00:35:48 Alors on arrête avec les mots et on applique tout simplement la loi.
00:35:52 Qui a pris un an quand ils ont dit, ils ont insulté un maire ? Personne.
00:35:57 Alors Madame la Première Ministre, appliquez la loi comme elle est aujourd'hui et vous n'aurez même pas besoin de la durcir.
00:36:02 Mais est-ce que c'est applicable justement ?
00:36:04 Ah mais c'est des jeux, attendez !
00:36:05 Que faire ? Que faire ? Déjà, va-t-on pouvoir interpeller ?
00:36:09 Non mais je vous rappelle que les menaces qu'on a, c'est des menaces aussi qu'on a par les réseaux sociaux et on peut les identifier.
00:36:14 Je vous rappelle quand même cela. Est-ce qu'il y a quelqu'un qui a pris un an parce qu'il a menacé un maire comme moi, que ma tête allait rouler comme celle de son l'hépatie ?
00:36:21 Personne. Quelqu'un qui vient chez moi et qui menace.
00:36:24 Il a pris un an ? Personne. Donc arrêtons, appliquons la loi et arrêtons de parler.
00:36:29 Et appliquer la loi, Christian Proutot, ça veut justement dire utiliser tous les outils que nous avons déjà à disposition, pas besoin de nouveaux textes.
00:36:36 On a les moyens, il faut juste le...
00:36:38 Oui mais tout à fait, mais vous avez raison Barbara, sauf que d'une manière sacro-sainte, dans un pays démocratique,
00:36:45 le plus gros combat qui semble être mené, c'est sur les libertés individuelles.
00:36:50 C'est tout à fait louable, sauf que ces libertés individuelles, du fait qu'on est en pays démocratique, elles ne sont pas atteintes.
00:36:57 Mais on restreint tous les moyens des policiers, les moyens d'enquête, au nom de ces sacro-saintes libertés individuelles.
00:37:04 En particulier l'anonymat au niveau des réseaux sociaux. On n'a toujours rien levé.
00:37:11 On a entendu hier des paroles soi-disant fortes. J'attends des résultats.
00:37:16 Les paroles c'est une chose. Le moins qu'on puisse espérer, c'est effectivement que la loi soit appliquée
00:37:22 et que la main de la justice, comme je le disais tout à l'heure, selon la formule traditionnelle, ne tremble pas.
00:37:28 Mais j'attends de voir, parce que après, ça va être dans un an, dans un an et demi,
00:37:33 qui aura l'impact de l'émotion que nous avons actuellement sur quelque chose qui est inadmissible,
00:37:40 sur la situation d'une criminalité qui nous pourrit la vie.
00:37:44 Parce que c'est ça. On a lâché la prise, je le disais tout à l'heure, sur l'implantation territoriale
00:37:51 et sur le rapport de la police et la gendarmerie avec le citoyen.
00:37:56 On l'a lâché pour tout un tas de raisons.
00:37:58 On a voulu faire des économies au détriment de la sécurité.
00:38:00 Que des problèmes d'effectifs.
00:38:02 Comme la santé. Toujours des économies.
00:38:04 Sauf que maintenant, tout le monde s'aperçoit que la maison brûle. On dit "Tiens, il faudrait des pompiers".
00:38:09 Alors maintenant, il faut appliquer. Et il faut l'appliquer, même si je suis le premier à avoir dit sur ce plateau
00:38:15 que je ne croyais pas à l'exemplarité.
00:38:18 Mais quand on a fait quelque chose, il faut payer. Point. C'est ça la règle.
00:38:23 Après, la manière dont on anticipe en amont, c'est un autre débat.
00:38:28 Et ça ne va pas se régler aujourd'hui. Mais ce qui se passe aujourd'hui, il faut taper.
00:38:33 C'est sûr que si, en tout cas, on veut récapituler tous les incidents, les événements, les agressions,
00:38:37 les menaces contre les élus, Elodie Bouchard, ils sont nombreux.
00:38:41 Oui, et surtout, ils sont en très forte augmentation si on compare par exemple 2021 et 2022.
00:38:46 Alors si on prend les chiffres de l'Association des maires de France, il y a une hausse de 15% des agressions
00:38:50 avec environ 1500 agressions en 2022.
00:38:53 Et selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, où là c'est l'intégralité des élus,
00:38:57 on est à 32% de hausse, sachant que le ministère de l'Intérieur rappelle aux élus qu'il ne faut pas hésiter à porter plainte.
00:39:03 Parce que malheureusement, comme vous le disiez, pour des élus régulièrement menacés,
00:39:07 au bout d'un moment, on perd l'habitude d'aller porter plainte.
00:39:09 Et pourtant, c'est important de le faire, évidemment.
00:39:11 Alors le gouvernement a commencé à proposer un certain pack de solutions aux élus.
00:39:16 Ils ont expliqué aussi qu'il fallait retravailler à des solutions.
00:39:19 Mais là, on est beaucoup dans les solutions pour l'après.
00:39:21 Quand Elisabeth Borne dit "il faut absolument plus de sévérité avec ceux qui attaquent des élus",
00:39:25 oui, mais malheureusement, on est dans l'après.
00:39:27 Une fois que les élus ont été agressés, et on sent bien que le gouvernement n'a pas forcément de solution
00:39:32 pour comment on protège mieux ces élus,
00:39:34 parce qu'on est bien d'accord qu'on ne pourra pas mettre un membre des forces de l'ordre devant chacun des élus.
00:39:38 Ça ne concerne d'ailleurs pas que les maires.
00:39:40 Mais il y a une sorte aussi de violence qui s'est installée dans la société,
00:39:43 que certains ont tolérée, qui malheureusement mène à des actes aussi horribles que celui qu'on a vu ce matin.
00:39:47 Justement, ce que les policiers vivent en ce moment, pour certains,
00:39:51 c'est du jamais vu, un déferlement de violence inédit.
00:39:53 Je vous propose le témoignage de l'un d'entre eux, qui a dû combattre,
00:39:57 c'est littéralement le mot qu'il a employé, à Nanterre.
00:40:00 On écoute son témoignage.
00:40:02 Ce qu'on a vécu deux nuits très intenses.
00:40:05 Deux facteurs d'insensité, c'était d'une part la violence extrême,
00:40:09 et d'autre part, la longueur de l'engagement.
00:40:13 On a dû être déployés pour protéger les commerces et les institutions pendant quasiment 14 heures.
00:40:20 Sans nous, sans aucune prétention, les villes seraient un pas de cendre.
00:40:25 On a maintenu, avec la sueur de notre front, l'intégrité de la République et l'intégrité des commerces.
00:40:33 La masse de gens en capacité de nuire était telle que,
00:40:37 quand on en interpelle 15, 20, 200, 400 ou 4000,
00:40:41 ça aurait été vider l'océan à la petite cuillère de la même manière.
00:40:44 Est-ce qu'on a la volonté politique d'utiliser l'armement qu'on a ?
00:40:47 C'est une autre question.
00:40:49 Mais en tout cas, on a les moyens d'y faire face, on a des bons équipements.
00:40:52 On monte et on récupère une rue, un pâté de maison.
00:40:55 On les sécurise à la sueur de notre front, et quand c'est sécurisé,
00:40:58 on embarque dans nos camions vers un autre lieu qui est occupé par un autre groupe, et ça recommence.
00:41:03 Franchement, je suis fier de mes collègues.
00:41:06 On a tenu la rue, je vous le dis.
00:41:08 On n'a pas sauvé tous les commerces, on n'a pas pu faire des miracles,
00:41:12 mais on a géré et on va continuer à gérer, je vous le dis.
00:41:15 On est en danger parce que, sur le plan moral, on a un genou à terre.
00:41:19 Après 14 heures d'engagement non-stop,
00:41:22 et je peux vous dire que c'est hard de trouver les ressources
00:41:25 pour avoir le discernement dans notre action,
00:41:28 et on n'a pas le choix parce qu'on est seul.
00:41:30 Et on est seul sur le plan judiciaire, parce qu'on sera lâché si on se manque,
00:41:33 et sur le plan administratif, parce qu'on aura lynché nos outils médiatiquement
00:41:36 tellement que l'administration va nous balayer d'un revers et nous foutre en tôle.
00:41:41 C'est un témoignage fort, en effet,
00:41:44 mais c'est un témoignage qui semble, Réda Belladge, assez banal
00:41:47 depuis 5 jours désormais pour vos collègues, pour les forces de l'ordre.
00:41:50 Oui, oui, c'est exactement ça, la vie du policier, c'est ça.
00:41:54 C'est-à-dire que, très souvent, dans l'action, vous avez des droits,
00:41:58 vous avez des devoirs, vous avez une réglementation,
00:42:00 qu'elle soit judiciaire ou administrative,
00:42:02 et malheureusement, à un moment, vous devez faire un choix,
00:42:05 et ce choix-là, vous êtes souvent tout seul pour le faire.
00:42:07 Et si, malheureusement, vous avez fait le mauvais choix,
00:42:10 vous serez tout seul également.
00:42:12 Et c'est vrai qu'il faut vraiment, je rejoins tout à fait le collègue,
00:42:15 vraiment tirer le chapeau à l'ensemble des effectifs,
00:42:18 à la gendarmerie, pompiers, policiers,
00:42:20 parce que ce qu'on a fait, c'est juste énorme de maintenir...
00:42:23 Quand on voit ce qui est arrivé au maire de la AER,
00:42:25 là, les gens se rendent compte, encore une fois de plus,
00:42:28 qu'on n'est pas là à se victimiser,
00:42:30 contrairement à une catégorie des banlieues,
00:42:33 mais c'est une réalité, en fait.
00:42:35 Les gens, les gars, ils montent en bande organisée
00:42:40 pour faire un crime.
00:42:42 Ce qui s'est passé au maire,
00:42:44 ça peut nous arriver aussi à nos policiers.
00:42:46 Thierry Colomard, président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France,
00:42:50 est en ligne avec nous.
00:42:52 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:42:54 Votre fédération, et ça peut être d'ailleurs une solution,
00:42:56 pour essayer d'assister la police nationale,
00:42:59 les autres forces de l'ordre également,
00:43:01 votre fédération demande à l'État
00:43:03 d'autoriser que les policiers municipaux puissent être armés tous,
00:43:06 mais surtout formés et autorisés
00:43:08 à rentrer chez eux avec leur arme,
00:43:10 comme la police nationale.
00:43:12 Alors, déjà, il y a énormément de policiers municipaux armés,
00:43:16 on en est à 65% des policiers municipaux en France qui sont armés.
00:43:19 Les policiers municipaux, aujourd'hui,
00:43:21 ils n'ont plus rien à démontrer de ce qu'on est là.
00:43:23 Ils sont armés, ils sont bien entraînés,
00:43:25 ils sont formés aussi au cadre légal de l'emploi de l'armement.
00:43:27 Pour aider les policiers nationaux,
00:43:30 c'est ce qui se passe depuis plusieurs jours,
00:43:32 c'est ce qui se passe aussi depuis des années,
00:43:34 de toute façon, depuis les engagements de l'État,
00:43:36 les policiers municipaux sont très souvent en ligne
00:43:38 et ils sont très, très souvent,
00:43:40 voire même quasiment dans certaines communes,
00:43:42 des primo-intervenants.
00:43:43 Et les risques inhérents aux missions d'intervention
00:43:45 sont exactement les mêmes que celles des policiers nationaux
00:43:49 ou des gendarmes.
00:43:50 Un policier national sur le terrain n'a rien à enveiller
00:43:53 à un policier national ou à un gendarme.
00:43:56 En ce qui concerne la demande de la Fédération,
00:43:59 en ce qui concerne le pouvoir rentrer avec son arme chez soi,
00:44:02 c'est uniquement pour ce qui se passe actuellement,
00:44:05 c'est à titre exceptionnel,
00:44:07 puisque des postes de police municipales ont été attaqués,
00:44:13 mais il y a aussi des objets appartenant,
00:44:16 des sacs à dos, des sacs à main,
00:44:19 appartenant à des policiers ou des policières qui ont été volés,
00:44:21 avec des cartes grises,
00:44:23 des documents contenant leur identité,
00:44:25 les clés de leur appartement ou leur maison,
00:44:27 les clés de leur voiture.
00:44:28 Donc ils sont en grand danger.
00:44:29 Et effectivement, il est temps aussi peut-être
00:44:32 de prendre ça en compte
00:44:33 que les policiers municipaux sont eux aussi en première ligne,
00:44:36 et visés par la délinquance qu'ils connaissent,
00:44:39 puisqu'ils la côtoient tous les jours,
00:44:41 ils les connaissent,
00:44:42 ils appellent même parfois par leur prénom.
00:44:44 Ça ne crée pas forcément des liens d'amitié, bien sûr,
00:44:47 mais par contre, ça permet d'avoir une connaissance fine du terrain
00:44:50 et de la délinquance.
00:44:51 Malheureusement, cette délinquance,
00:44:53 elle s'en prend quand même à ces policiers
00:44:56 qu'ils côtoient tous les jours.
00:44:57 Donc effectivement, la Fédération demande
00:45:00 à ce que ceux qui sont armés puissent rentrer
00:45:04 en ce moment chez eux.
00:45:05 Mais avec l'arme, pardon.
00:45:07 Par contre, la Fédération ne demande pas que ça.
00:45:10 La Fédération demande aussi à ce que l'État prenne enfin en compte
00:45:14 le statut des policiers municipaux.
00:45:17 On attend ça depuis des années, des années,
00:45:19 et il n'y a rien qui est fait depuis une trentaine d'années,
00:45:21 ne serait-ce que pour le social.
00:45:22 Les policiers municipaux travaillent,
00:45:24 ils se donnent corps et âme
00:45:26 afin de pouvoir aider les collègues nationaux
00:45:29 à aller faire leur travail.
00:45:30 Déjà, faire leur travail, ils sont en première ligne,
00:45:34 je voulais aussi rebondir là-dessus
00:45:36 puisque je suis que des collègues d'Éry-Courcouronne,
00:45:39 par exemple, à Vendhyre, il y a deux nuits,
00:45:41 sont intervenus au profit du commissariat
00:45:43 qui était acculé et qui ont dû tirer plus de 100 grenades
00:45:47 de balles de défense afin de pouvoir éviter
00:45:51 que le commissariat soit envahi, pris d'assaut.
00:45:54 Vous voulez dire, Thierry Colombeur, pardonnez-moi,
00:45:56 que les policiers municipaux sont pris pour cibles régulièrement
00:45:59 par des jeunes, par des casseurs, par des agresseurs ?
00:46:03 De toute façon, les policiers municipaux
00:46:05 aujourd'hui sur le terrain vivent exactement la même chose
00:46:08 que nos collègues de l'État.
00:46:09 Il n'y a absolument aucune différence pour un noyau.
00:46:12 Un policier municipal est un policier à part entière.
00:46:14 De toute façon, même dans le Code de procédure pénale,
00:46:16 un policier municipal est un policier.
00:46:18 Il fait partie de la peau judiciaire.
00:46:20 À l'article 15 du Code de procédure pénale,
00:46:22 on n'en est pas un certain.
00:46:24 Et c'est aussi pour cela que la Fédération
00:46:27 veut porter la parole des policiers municipaux de France
00:46:32 afin que maintenant, on les écoute,
00:46:36 ça fait tellement d'années que l'on réclame des avancées sociales,
00:46:39 maintenant ils en auront le bol,
00:46:41 ils continuent à travailler, c'est clair,
00:46:43 ils font leur travail, c'est clair,
00:46:45 ils sont en première ligne et n'ont pas peur d'aller affronter la délinquance,
00:46:48 mais pour autant, il est temps aujourd'hui pour le gouvernement
00:46:52 de reconnaître enfin les policiers municipaux
00:46:55 comme étant ceux qu'ils sont, c'est-à-dire des vrais professionnels.
00:46:58 On a besoin de quelque chose de fort de la part de nos élus,
00:47:04 aussi bien les maires que le gouvernement,
00:47:07 on a besoin de quelque chose de fort
00:47:10 pour enfin pouvoir être reconnus,
00:47:12 on a besoin de reconnaissance.
00:47:14 Et ça va passer par le social, c'est inévitable.
00:47:16 Le message est passé. Merci infiniment Thierry Colomard
00:47:18 d'être intervenu dans l'après-midi news sur CNews aujourd'hui.
00:47:20 On va continuer de parler de ce sujet avec Amaury Buco,
00:47:23 en partant aussi de ce qui s'est passé à Nîmes.
00:47:26 Un policier de la BAC a été touché par une balle de 9 mm.
00:47:29 C'était dans la nuit de vendredi à samedi.
00:47:31 Il a la vie sauve grâce à son gilet pare-balles.
00:47:33 Ça prouve une nouvelle fois que ces policiers sont très poursibles.
00:47:35 Effectivement, c'est un policier de la BAC qui ne s'est pas rendu compte
00:47:38 sur le moment qu'il avait été d'ailleurs touché par une balle.
00:47:41 Il a ressemblé à un très gros coup sur son gilet pare-balles.
00:47:45 Et c'est seulement en enlevant son gilet pare-balles
00:47:47 qu'il a vu une ogive de balles dans ce gilet pare-balles
00:47:50 avec en dessous un bleu, puisque le coup a été très violent.
00:47:52 Et cette même nuit, il faut rappeler qu'il y avait eu des tirs
00:47:55 de fusils à pompe en direction de policiers à Lyon, à Veu envelin,
00:47:59 plus précisément dans le quartier du Thoreau.
00:48:02 Et puis que plusieurs tirs de Kalachnikov ont également été signés
00:48:06 sur le territoire, alors pas forcément signalés sur le territoire,
00:48:09 pas forcément en direction des forces de l'ordre.
00:48:11 C'est parfois en l'air ou contre des caméras de vidéosurveillance.
00:48:14 Je rappelle aussi que ces tirs font écho aux pillages d'armurier
00:48:18 qui ont eu lieu, notamment à Marseille, mais aussi à Vitry.
00:48:21 À Vitry, d'ailleurs, on a retrouvé hier des armes,
00:48:24 des armes de type airsoft qui probablement venaient du pillage
00:48:27 de l'armurier, tout comme on a retrouvé des armes à Gennevilliers
00:48:31 ou encore à Nanterre cette nuit.
00:48:33 Cela veut dire à Maury Bucko que désormais,
00:48:36 et c'était un débat que nous avions ce matin dans Midi News,
00:48:39 les agresseurs, les jeunes, sont armés, voire parfois mieux armés encore
00:48:44 que les forces de l'ordre et peuvent tirer à balles réelles,
00:48:48 visent les policiers maintenant avec des vraies armes à feu, des 9mm.
00:48:51 Vu l'intensité des violences depuis toutes ces nuits d'émeute,
00:48:55 on peut même être étonné qu'il n'y ait pas eu plus de coups de feu jusque-là.
00:48:58 Mais là, ce qui est inquiétant, c'est peut-être aussi que les émeutiers
00:49:01 n'ont plus ou moins de mortiers d'artifice et qu'ils ont peut-être
00:49:06 davantage recours à d'autres armes, dont des armes à feu.
00:49:09 Et ce que je voulais dire, par contre, pour les policiers,
00:49:11 ce qui est aussi très inquiétant, c'est tout ce qui se passe
00:49:14 en dehors de l'heure de service.
00:49:16 Par exemple, vous avez une résidence dans le Val-de-Marne de policiers
00:49:19 qui a été visée par les émeutiers. Vous avez aussi à Vénicieux
00:49:22 eu des interpellations récemment d'un homme, par exemple,
00:49:27 qui prenait les plaques d'immatriculation des véhicules des policiers.
00:49:30 Vous avez aussi des personnes qui attendaient dans une voiture avec des armes.
00:49:34 Et puis, ça s'étend même au-delà des policiers, puisque, par exemple,
00:49:37 non pas cette nuit, mais celle d'avant, à Nanterre, vous avez une résidence
00:49:41 qui est liée au ministère de la Justice et de l'Intérieur,
00:49:43 avec notamment des surveillants du domaine pénitentiaire,
00:49:46 une résidence avec des familles qui a été attaquée à tel point
00:49:49 que les surveillants pénitentiaires ont dû descendre de la résidence,
00:49:53 se munir de barres de fer pour repousser les assaillants
00:49:56 et protéger leurs familles.
00:49:57 Il ne faut pas dire qu'on professe le métier de policier désormais ?
00:50:01 Il ne faut pas donner d'informations sur son identité, Reda Belladge ?
00:50:05 Oui, il ne faut pas. On l'a vu avec l'affaire, le drame qui s'est passé.
00:50:09 En quoi, en deux, trois heures, on avait déjà le nom, le prénom,
00:50:13 voire même la date.
00:50:14 Le policier qui a tiré sur Naël.
00:50:16 Voilà, vous avez…
00:50:19 C'est des choses qui existent depuis longtemps.
00:50:23 Certaines personnes n'avaient pas accès aux fichiers, par exemple, des véhicules.
00:50:28 Maintenant, vous pouvez, par l'intermédiaire d'un garage mal intentionné,
00:50:32 récupérer la plaque d'un policier, la passer aux fichiers,
00:50:35 via les cartes grises, et du coup, vous aurez l'adresse du policier.
00:50:39 Et ça, c'est une réalité.
00:50:40 Je tiens à rajouter qu'hier aussi, on a eu un collègue du commissariat de police
00:50:44 du 13e arrondissement qui s'est fait tirer dessus.
00:50:46 Il semblerait que ce soit du plomb, pour l'instant.
00:50:48 C'est les gilets pare-balles qui a arrêté logiquement.
00:50:51 Quand on vous dit du plomb, ça veut dire que ce sont des grenailles, c'est ça ?
00:50:53 Ce ne sont pas des balles…
00:50:54 Du plomb, du pistolet plomb.
00:50:55 Ah d'accord, du plomb, pardon, pardon, j'ai compris.
00:50:57 Du plomb, pas du grenaille, du plomb.
00:50:58 D'accord.
00:50:59 Si je puis me permettre de revenir par rapport à ce qu'a dit le monsieur tout à l'heure
00:51:02 de la police municipale, je pense qu'il est important,
00:51:04 il faut être très vigilant sur l'arme à feu.
00:51:06 On l'a vu avec le drame.
00:51:08 Il faut savoir que c'est très réglementé.
00:51:10 Nous, on doit faire un minima de trois tirs par an.
00:51:13 Et si vous avez passé trois tirs par an, quand vous quittez le service
00:51:19 et que vous avez passé la date, vous devez laisser votre arme au râtelier.
00:51:23 Vous ne pouvez pas prendre votre arme avec vous.
00:51:25 Donc je pense que c'est important de le préciser avant qu'il y ait…
00:51:28 Je comprends la demande, c'est normal puisqu'on se sent en danger.
00:51:31 Mais il y a un vrai sujet là-dessus aussi parce que nous, police nationale,
00:51:34 je pense qu'il faudra en parler, on peut en parler dès maintenant,
00:51:37 mais il faudra en parler après tout ce qui s'est passé.
00:51:39 On a un gros problème au niveau de la formation.
00:51:41 On manque énormément de formateurs, notamment en région parisienne,
00:51:44 c'est ma région donc je le dis, il y en a 120.
00:51:48 Il nous faut 120 formateurs.
00:51:49 Ça veut dire que si on veut progresser dans la façon de perception
00:51:55 du refus d'obtempérer quand on est à un moment anxieux,
00:51:58 il faut des formateurs pour qu'on puisse faire ces formations.
00:52:00 Beaucoup de vos collègues disent aussi que trois tirs minimum,
00:52:02 ce n'est pas assez et que quand ils veulent en faire plus,
00:52:04 effectivement ils se heurtent.
00:52:05 Oui, et puis il y en a, ils n'arrivent pas à faire leurs trois tirs
00:52:07 parce qu'on n'a pas assez de formateurs.
00:52:08 Et puis c'est un vieux débat sur les attributions,
00:52:11 police municipale, police nationale.
00:52:13 Il y a cette polémique qu'on a vue cette semaine entre Gérald Darmanin
00:52:15 et Grégory Doucet, le maire de Lyaux, puisque certaines villes aussi
00:52:17 ne veulent pas que cette police municipale soit armée.
00:52:20 Écoutez la réponse de Gérald Darmanin.
00:52:22 Il faut aussi que les polices municipales,
00:52:24 même si elles n'interviennent pas comme la police nationale,
00:52:26 nous aident pour garder les bâtiments.
00:52:28 Moi je regrette un certain nombre de décisions
00:52:30 qui fait que certains maires ont souhaité,
00:52:32 c'est le cas à Lyon, de retirer les 300 policiers municipaux par exemple,
00:52:35 qui bien sûr ne doivent pas aller au front du combat contre les délinquants
00:52:38 mais qui peuvent aider à tenir des gardes statiques dans les commissariats
00:52:41 parce qu'évidemment les policiers doivent être dehors dans la rue
00:52:44 et pas garder des bâtiments administratifs.
00:52:46 La nécessité du travail de fond de la police municipale
00:52:49 est d'armer la police municipale.
00:52:51 On l'a entendu tout à l'heure du 2-Victoro,
00:52:53 tous les policiers municipaux ne le sont pas.
00:52:55 Il faudrait-il que ce soit le cas.
00:52:57 Vous dans votre mairie, dans votre commune, c'est le cas.
00:52:59 Il y en a 4 de policiers municipaux, si j'ai bonne mémoire.
00:53:02 Le maire c'est le chef de la police municipale.
00:53:04 On s'est bien rendu compte dans ces événements les autres
00:53:06 qu'il y a maintenant de plus en plus de complémentarité
00:53:08 entre la police nationale et la police municipale.
00:53:10 Les gens sont armés.
00:53:12 Ne pas aujourd'hui armer un policier municipal,
00:53:14 d'abord il ne peut pas se défendre
00:53:16 parce que l'autre a une arme en face
00:53:18 et il n'est pas crédible.
00:53:20 Maintenant c'est vrai, par rapport à ça aussi,
00:53:22 les policiers municipaux sont contraints de faire ces tirs-là.
00:53:24 Vous avez raison, il manque des stands de tir.
00:53:26 On cherche partout des stands de tir pour qu'ils aient
00:53:28 cette validation par rapport à ça.
00:53:30 Mais là il n'y a aucun doute.
00:53:31 Ce qu'on voit là dans toutes les villes de France,
00:53:33 et pas seulement dans les grandes,
00:53:34 il faut protéger les policiers municipaux
00:53:36 qui protègent les citoyens.
00:53:37 C'est évident.
00:53:38 On ne peut pas les laisser sans armes.
00:53:40 Vous avez bien la violence.
00:53:41 Il y a des kalachékovs qui se vendent à 500 euros à Marseille.
00:53:43 Aujourd'hui.
00:53:44 On trouve des balles sur des gens avec des trous.
00:53:46 Ils tirent maintenant, d'accord ?
00:53:48 Donc la moindre des choses, c'est qu'ils puissent au moins
00:53:50 se protéger et donc nous protéger.
00:53:52 On fait une nouvelle pause et puis on reprend nos débats.
00:53:54 Dans quelques instants, on reviendra aussi sur les conséquences
00:53:57 économiques de ces émeutes dans le pays.
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01:00:20 - Après-midi news se poursuit.
01:00:22 Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:00:24 On décrypte l'actualité, on se rend sur place et on la commente avec nos invités en plateau et en visio interposée.
01:00:29 On fait d'abord un point sur l'essentiel de l'actualité résumé par Mathieu Dewez.
01:00:33 [Générique]
01:00:36 - Selon Eric Ciotti, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis sont des dangers pour la République.
01:00:41 Invité du Grand Rendez-vous ce matin, le Président des Républicains les accuse de ne pas condamner les violences déclenchées par la mort de Nahel.
01:00:47 Le patron des Républicains qualifie Jean-Luc Mélenchon de factieux et estime que ce sera à la justice d'apprécier ces propos dans lesquels il voit, je cite, un appel à l'émeute.
01:00:57 Au total, 719 personnes ont été interpellées la nuit dernière lors de la cinquième soirée de violence après la mort de Nahel.
01:01:04 Selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur, la nuit a été plus calme que les précédentes.
01:01:08 À ce stade, 45 policiers et gendarmes ont été blessés et 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique.
01:01:15 Marseille et l'ensemble de l'agglomération lyonnaise sont les deux villes les plus touchées par les violences.
01:01:20 À Marseille, justement, des groupes de jeunes masqués pour certains ont tenté de piller un magasin lierre du centre commercial Grand Littoral.
01:01:27 Ils ont aussi essayé sans succès de s'introduire dans la caserne centrale des marins-pompiers.
01:01:32 Et en fin de soirée, des émeutiers sont parvenus à s'introduire dans le centre commercial Bourse, ressortant avec des sacs dans les bras.
01:01:38 Une unité de CRS est toutefois intervenue rapidement pour empêcher le pillage du centre.
01:01:45 Vous l'avez vu sur ces images, après cinq nuits de tension, les rues de nombreuses villes sont endommagées.
01:01:50 C'est le cas dans Paris, où on va retrouver notre équipe dans le quartier des Halles, où de nombreux magasins se sont barricadés.
01:01:56 C'est l'IA Judah.
01:01:57 Oui, effectivement, on se trouve à proximité du forum des Halles, l'un des quartiers les plus commerçants de Paris, qui a d'ailleurs connu des sévices ces derniers jours.
01:02:10 Comme vous pouvez le voir sur nos images, certaines enseignes ont décidé de se barricader pour se prévenir de nouveaux saccages.
01:02:17 Certains commerçants nous ont également confié fermer plutôt leurs boutiques, ce qui correspond à un manque à gagner en ce premier dimanche des soldes.
01:02:25 Enfin, le dispositif de sécurité privée a lui aussi été renforcé pour prévenir de nouveaux débordements et garantir la sécurité des Parisiens et touristes venus se promener en nombre aujourd'hui.
01:02:37 IA Judah en direct de Paris, dans le quartier des Halles, avec Laura Lestrade.
01:02:42 C'est la double peine pour les commerçants, car au-delà de la violence, au-delà des pillages, Christian Proutot, bien maintenant, il se retrouve sans leur outil de travail.
01:02:49 Ils ne peuvent pas ouvrir, ils ne peuvent pas travailler.
01:02:52 Et on ne sait même pas, d'ailleurs, on a écouté le ministre de l'Économie, M. Le Maire, hier.
01:02:57 On ne sait pas comment les assurances vont régler, quand elles vont régler, si jamais elles règlent.
01:03:01 Absolument. Et c'est là où on peut s'étonner à la fois des réactions que l'on a entendues hier et sur ce que l'on annonce pour les indemniser,
01:03:12 alors que le pillage, on le sait, est puni de 15 ans de prison par le code de procédure pénale, le code pénal aussi.
01:03:20 Mais il n'empêche que pour les gens qui subissent ça, c'est pour certains peut-être même la fin de leur activité,
01:03:27 parce qu'on a beau leur dire qu'on va repousser le paiement de leurs charges, de toute façon, s'ils n'ont pas de rentrée d'argent,
01:03:35 ils n'auraient pas pu payer de toute façon, pour ceux qui ont investi, etc., refaire les stocks.
01:03:41 Et c'est pour ça qu'il faut absolument dissocier cet aspect de pillage qui est de la part de truands, de voleurs,
01:03:54 d'un mécontentement qui pourrait être expliqué et qui pourrait expliquer cela. C'est une activité délinquante.
01:04:05 Ce sont des délinquants. Il y a peut-être des opportunistes derrière, parce que la porte étant ouverte, ils font leur marché.
01:04:12 Mais il n'empêche que c'est de la délinquance pure et dure et qu'on a, une fois de plus, à partir d'un fait divers douloureux,
01:04:21 que tout le monde reproche, de l'opportunisme qui se passe, parce qu'on ne tient pas et on n'est pas capable d'anticiper.
01:04:28 J'en reviens un peu à mon leitmotiv. On n'a pas été capable d'anticiper et maintenant, on est obligé de boucher les trous.
01:04:34 - Louis de Victoron, on peut se mettre à la place des commerçants ? Juste quelques instants ?
01:04:38 - On peut se mettre à la place des commerçants.
01:04:39 - Peut-on le faire ? Parce que peut-être certains ont tout perdu, peut-être qu'ils ont perdu leur emploi,
01:04:42 peut-être qu'ils vont être obligés de mettre la clé sous la porte, dans quelques mois.
01:04:46 - Je me disais, vraiment Bruno Le Maire, je me disais, vraiment, est-ce qu'il comprend ce qu'il dit ?
01:04:50 C'est-à-dire, il dit, vous n'en faites pas, il faut appeler les assurances.
01:04:52 50% des commerçants ne sont pas assurés pour cela.
01:04:55 Il dit, par ailleurs, on va appeler vos banques, ils vont faire et on va enlever les charges.
01:04:59 Mais on ne peut pas enlever les charges et les repousser si le magasin, il est fermé.
01:05:02 Je veux dire, qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? Il n'y a rien. Il n'y a que des souhaits, éventuellement, d'agir sur du privé.
01:05:06 Mais lui, il n'a rien annoncé du tout, en fait.
01:05:09 Déjà, les commerçants ont pris beaucoup avec la crise de la Covid, ils prennent beaucoup là.
01:05:13 Et Christian, vous avez raison, anticiper, un jour dans ce péril, il faudra anticiper.
01:05:17 Parce que ça fait 30 ans qu'on n'anticipe pas et qu'on est à chaque fois devant les problèmes.
01:05:21 C'est-à-dire qu'on ne sait pas se projeter, on n'arrive pas à se projeter.
01:05:24 On essaye d'agir quand le mal est là, mais le mal est là tous les jours.
01:05:27 Donc, pour les commerçants, et d'ailleurs, les commerçants le disent, ce ne sont pas les réponses qu'on voulait, c'est clair.
01:05:33 - C'est pourtant un constat désolant qu'il a tenu à faire le ministre de l'Économie hier.
01:05:37 On l'a écouté en direct en citant 200 enseignes attaquées, une dizaine de centres commerciaux à travers toute la France mis à sac.
01:05:43 - Je vous rappelle qu'on a chopé des tweets où c'était marqué "bon, à cette heure-là, on se fait courir, après on se fait CA, après on se fait McDo".
01:05:50 Par des groupes qui sont bien, qui sont 50, qui sont très mobiles.
01:05:53 Donc voilà, c'était prévu, il ne faut pas repartir.
01:05:55 - Et qui se filment en plus.
01:05:57 - Et qui se filment, voilà.
01:05:58 - On a remis tous ces chiffres qui ont été dévoilés par le ministre de l'Économie hier.
01:06:02 Vous le voyez, 700 commerces victimes d'attaques, 200 points de vente de la grande distribution, 250 bureaux de tabac.
01:06:07 Et encore une fois, c'était hier. Malheureusement, ces chiffres ont sans doute grossi.
01:06:11 250 agences bancaires dégradées.
01:06:14 Je vous propose qu'on écoute Bruno Le Maire, justement.
01:06:17 - Nous allons également prévoir des reports de paiement de charges sociales ou de charges fiscales pour toutes celles et tous ceux qui seraient en difficulté.
01:06:30 La solidarité nationale doit jouer face à ces événements.
01:06:35 Enfin, j'ai demandé à Olivia Grégoire d'étudier avec les commerçants la possibilité de prolonger d'une semaine supplémentaire, s'ils le souhaitent, la période de soldes,
01:06:45 la fin de la semaine ayant évidemment été impactée par les événements de violence que nous avons connus.
01:06:52 - Mais si !
01:06:53 - Ça vous met en colère, sans compter.
01:06:55 - Mais non, mais attendez, il faut suivre les soldes quand le magasin est détruit !
01:06:58 - Allô, allô, y'a plus rien ! Vous vous réveillez, vous arrêtez de dire n'importe quoi !
01:07:04 Un jour, est-ce qu'on va arrêter de prendre les gens pour des idiots ?
01:07:07 Vous qui avez détruit, qui n'avez plus de magasins, vous pourrez continuer les soldes.
01:07:10 Mais y'a plus de magasins, Monsieur le ministre ! Réveillez-vous !
01:07:13 - Ludo Victorot, vous êtes en colère, et vous avez raison, très vraisemblablement par rapport à la situation d'aujourd'hui,
01:07:18 mais pour reconstruire, pour rembourser tous ces commerçants, qui va payer ?
01:07:23 À part les assurances, mais qui va payer ?
01:07:25 - C'est-à-dire qu'il n'y a aucune annonce du gouvernement par rapport à ça, c'est clair.
01:07:29 C'est-à-dire qu'on va appeler les banques, on va repousser, les charges sociales, on va les repousser, enfin y'a rien de l'État.
01:07:34 - Et pour ce qui concerne les bâtiments de l'État, justement, qui ont été dégradés, qui va payer ?
01:07:38 - De toute façon, c'est le contribuable, c'est les impôts, c'est bien évident.
01:07:41 - Les impôts ?
01:07:42 - Tous nos impôts que nous payons, nous sommes le pays où on paye de plus,
01:07:45 où on se fait allumer partout, par l'Europe, parce qu'on a une dette abyssale.
01:07:49 Et bien cette dette, elle va encore augmenter, de par ces événements.
01:07:52 Un tram-train, ça coûte très cher, une mairie, ça coûte très cher, les bus, ça coûte très cher,
01:07:57 arrêter les gens de travailler la nuit, ça coûte très cher, tout ça, c'est une ardoise.
01:08:01 Donc, comme tu disais, Christian, anticipons.
01:08:05 - Elodie, cher, est-ce que le ministre de l'Économie arrive à faire ses comptes
01:08:08 et à prévoir, justement, à anticiper cette situation qu'on est en train de décrire et qui est totalement prévisible ?
01:08:13 - Anticiper, non, la preuve, et chaque fois qu'il y a eu des crises, des manifestations,
01:08:18 notamment, où il y a eu des magasins pieds, en fait, on réagit...
01:08:20 Après, je rejoins à ce que vous disiez à l'instant, en fait, qui va payer ?
01:08:23 C'est très simple, les Français, nous, et c'est pour ça que certains élus commencent à dire,
01:08:26 attention, chaque fois qu'il y a des dégradations de bâtiments publics, les Français trainent.
01:08:29 C'est pour ça que, par exemple, Christian Estrosi a indiqué hier soir sur les réseaux sociaux
01:08:33 que des jeunes avaient pillé et attaqué un magasin.
01:08:36 Ils ont été interpellés grâce aux caméras de vidéosurveillance.
01:08:39 Il a annoncé, alors il faut après que ce soit possible, que les parents allaient payer.
01:08:42 Et il y a une réflexion à droite, notamment au Sénat, sur l'idée de se dire,
01:08:45 il faut arrêter que ce soit les collectivités, donc le contribuable qui paye.
01:08:49 Il faut essayer de sanctionner au maximum ces délinquants, leurs parents.
01:08:52 Alors évidemment, comme vous le disiez, par exemple, un hôtel de ville, ça coûte une fortune.
01:08:55 Un parent ne va pas rembourser un hôtel de ville, mais peut-être que chacun mette sa pierre à l'édifice
01:08:59 pour éviter que les Français, à chaque fois, voient la facture s'alourdir.
01:09:02 Alors qu'on voit ce grand magasin du quartier des Halles se barricader complètement.
01:09:06 Réda Bellah a dit une question supplémentaire.
01:09:07 On disait qu'on n'a pas les moyens de mettre un policier derrière chaque maire.
01:09:10 On ne peut pas non plus surveiller tous les magasins de France pour éviter qu'ils ne soient dégradés ?
01:09:13 Ah non, c'est... C'est impossible.
01:09:16 Et puis on sait que vous pouvez faire appel à des sécurités privées, mais ça coûte extrêmement cher également.
01:09:23 Est-ce qu'aujourd'hui, il ne faut pas un plan d'urgence, je ne dis pas catastrophe naturelle,
01:09:29 mais je pense que notre pays n'a jamais vécu ça.
01:09:31 Il va falloir qu'on se pose et qu'on trouve des solutions pour tous ces gens, comme pour la police,
01:09:37 et qu'on se pose les bonnes questions.
01:09:40 Et vraiment, par contre, ce qui va être très, très important en ce qui concerne les commerçants,
01:09:44 c'est qu'au niveau de la qualification pénale, même s'ils sont mineurs,
01:09:48 il va falloir quand même qu'il y ait une petite répression et une vraie réponse pénale, et qu'elle soit très rapide.
01:09:52 Parce que si on qualifie un gamin de 15 ans qui se fait arrêter en vol en Réunion,
01:09:57 si on n'a pas la bande organisée, avec les réseaux sociaux par exemple,
01:10:02 le gamin, il est dehors tout de suite.
01:10:04 On se posera la question de l'exclusion de minorités justement un petit peu plus tard,
01:10:06 parce que c'est une question qui devient de plus en plus importante dans ce débat.
01:10:09 Je voulais vous faire entendre Muriel Bourreau, qui est le vice-président de la Fédération des commerçants de France,
01:10:13 qui effectivement fait un constat terrible.
01:10:16 Tous ces commerçants, eh bien, sont à bout.
01:10:18 Les commerçants sont à bout.
01:10:20 Ils sont à bout, ça fait quatre ans.
01:10:22 Ça fait quatre ans qu'on est en difficulté, qu'on fait des reports en permanence de charges,
01:10:28 qu'on a le sentiment de peut-être pouvoir tortir la tête du guidon.
01:10:32 On rajoute de l'angoisse, on rajoute du stress, on rajoute des difficultés à chacun d'entre nous.
01:10:39 Ça fait quatre, cinq ans qu'on nous demande de nous réinventer des différentes crises
01:10:44 qui ne s'en finissent en fait jamais.
01:10:46 Et ça devient un peu trop compliqué.
01:10:49 Je pense qu'on est vraiment à bout du bout du bout.
01:10:52 Et parmi ces commerçants très inquiets, les restaurateurs rue Montorgueil,
01:10:57 ils se sont même organisés désormais pour surveiller leurs établissements la nuit.
01:11:02 Reportage de Solène Boulan avec Charles Pousseau.
01:11:04 Dans cette rue commerçante du deuxième arrondissement de Paris,
01:11:08 les terrasses sont vides, faute de clients.
01:11:11 Depuis mardi, les restaurateurs se relaient, parfois toute la nuit,
01:11:15 pour surveiller leur commerce et dissuader les potentiels casseurs.
01:11:19 Nous, on reste là la nuit à surveiller le quartier, avec nos amis qui ont des restaurants,
01:11:24 avec les serveurs, parce que les jeunes ils arrivent, ils sont 20, 30 personnes,
01:11:27 ils sont là pour casser, pour faire beaucoup de dégâts.
01:11:30 Donc nous, nous sommes là, on travaille jour et nuit,
01:11:33 et on reste là la nuit pour surveiller, pour ne pas qu'ils nous brûlent les poubelles,
01:11:36 pour ne pas qu'ils nous abîment le restaurant, etc.
01:11:40 Dans ce restaurant voisin, les tables restent inoccupées,
01:11:43 alors qu'elles sont d'ordinaire prise d'assaut, notamment par les touristes.
01:11:47 Ce soir, on est samedi soir, on n'a rien fait.
01:11:49 Enfin, on n'a pas rien fait, mais je veux dire, on n'a pas fait un samedi soir comme on aurait dû faire.
01:11:53 C'est vraiment incompréhensible, c'est pas normal ça.
01:11:55 C'est pas que les émeutes, c'est à chaque fois qu'il y a un problème à Paris,
01:11:58 on subit les premières conséquences, c'est-à-dire qu'on travaille plus,
01:12:01 les clients ils fuient les quartiers, on perd du chiffre d'affaires,
01:12:04 c'est assez récurrent à Paris quand même depuis quelques temps.
01:12:07 Tous espèrent un retour à la normale dans les jours à venir,
01:12:10 alors que la saison estivale vient tout juste de démarrer.
01:12:14 Christian Proto, c'est assez effarant tout de même,
01:12:17 c'est-à-dire que ce sont les restaurateurs qui sont obligés d'assurer leur propre sécurité,
01:12:20 de veiller à ce qu'ils ne soient pas attaqués.
01:12:22 Demain, et ça a déjà été le cas, on l'a entendu avec un maire ce matin dans l'Oise,
01:12:27 qui a vu des jeunes intervenir alors que des bandes de casseurs allaient essayer de perpétrer
01:12:34 je ne sais quel méfait dans sa commune.
01:12:36 C'est-à-dire que la population va se soulever à un moment donné,
01:12:39 va prendre les choses en main ?
01:12:41 Alors là, ça ne serait plus du désordre, ça serait vraiment insurrectionnel,
01:12:45 et il faut espérer que tout d'un coup on va reprendre,
01:12:50 remaitriser tout cela et éviter ce type de débordement.
01:12:55 Qui peut arriver quand même, Christian Proto ?
01:12:58 Oui, qui pourrait arriver parce que les gens sont excédés.
01:13:01 Regardez ce qui se passe quand les queues de manifestations détruisent toujours,
01:13:06 parce que c'est toujours les mêmes cortèges qui passent au même endroit,
01:13:09 les mêmes restaurants. On a toujours ça.
01:13:11 Alors après, une manifestation chassant une autre, on ne s'en souvient pas.
01:13:16 Mais là, tout le monde trinque.
01:13:18 Ça tape partout, c'est pas simplement à Paris ou dans les quartiers
01:13:22 qui ont l'habitude malheureusement de subir cela.
01:13:24 Donc il y a quelque chose qui est en train de se passer.
01:13:28 J'espère que la réactivité que l'on attend depuis longtemps
01:13:32 au niveau de nos élus, et en particulier du gouvernement en l'occurrence,
01:13:38 mais comme ça se reproduit de gouvernement en gouvernement,
01:13:42 va conduire à des prises de décision qui vont permettre justement
01:13:47 qu'on ne se retrouve pas dans ce type de situation.
01:13:49 Parce que j'en reviens, on en revient aux petits commerçants,
01:13:52 comme le disait Ludovic tout à l'heure, par rapport aux déclarations du gouvernement.
01:13:56 C'est quoi ? Il faut décréter que tout d'un coup, le pillage,
01:13:59 c'est un état de catastrophe naturelle, puisque pour être remboursé,
01:14:03 on peut l'être en état de catastrophe naturelle, mais pas par pillage.
01:14:07 Il y a un truc qui ne va pas. Ça, c'est une réponse qui me paraîtrait,
01:14:12 moins intelligente, au moins pour faire en sorte que des gens
01:14:15 qui n'ont rien demandé, juste de pouvoir travailler,
01:14:18 qui souvent ont des employés, qui du coup se retrouvent au chômage technique,
01:14:22 donc de pouvoir répondre à quelque chose que l'État n'a pas su maîtriser.
01:14:27 - Réda Belladjent, en tant que policier, est-ce que vous craignez
01:14:29 que la population décide à un moment donné, une certaine partie de la population,
01:14:32 de se faire justice elle-même, pour se protéger tout simplement ?
01:14:35 Parce qu'en effet, je ne dis pas que les policiers font mal leur travail,
01:14:38 bien au contraire, on le voit au quotidien sur cette antenne,
01:14:40 mais vous n'êtes pas suffisamment nombreux.
01:14:42 - Oui, on n'est pas suffisamment. Je vais donner un petit exemple.
01:14:46 On a vu le cas dans une cité où des gens avaient décidé d'occuper le hall,
01:14:51 parce qu'il y avait marqué "des trafiquants".
01:14:53 Et en fait, on était obligé d'y aller tous les jours,
01:14:55 pour assurer la sécurité de ces gens-là, parce que les individus en question
01:15:00 avaient une grosse perte d'argent et voulaient en découdre avec ces gens.
01:15:03 Donc, c'est une opération qui est très délicate.
01:15:06 Et puis, toute personne peut procéder à une interpellation,
01:15:09 c'est prévu par le flagrant délit, tous citoyens,
01:15:11 mais là, la problématique, c'est que si vous vous retrouvez face à 20 personnes
01:15:15 et que vous avez, je ne sais pas, une batte de baseball
01:15:18 ou que vous donnez un coup à un gamin de 14 ans,
01:15:20 vous allez être poursuivi.
01:15:22 Et puis, comme l'a dit monsieur, après, c'est fini.
01:15:26 On arrête, c'est le désordre complet.
01:15:29 - Oui, mais est-ce que les Français n'ont pas envie, vu la situation,
01:15:32 de s'armer, de se protéger ?
01:15:33 Ils sont déjà en train de se barricader.
01:15:35 Les commerçants se barricadent, les centres commerciaux ferment.
01:15:37 On demande aux clients de sortir prématurément, Reda Belhage.
01:15:40 Les gens ont peur. La population a peur.
01:15:42 - Oui, oui, c'est normal, mais vous savez, nous, ça fait des années
01:15:45 qu'on dit qu'il y a une problématique.
01:15:47 C'est qu'on utilise la police pour faire des missions.
01:15:50 Je vais donner l'exemple, on en reparlera peut-être tout à l'heure,
01:15:53 mais on a parlé de l'aile les roses.
01:15:55 On est tous en train de se mettre un voile devant la face.
01:15:57 L'aile les roses, tous les soirs, ils assurent les gardes hôpitales.
01:16:00 On l'a vu sur la Faire Palma, j'ai fait quelques plateaux à ce sujet-là.
01:16:03 Ils assurent une garde hôpitale.
01:16:04 Une garde hôpitale, c'est un véhicule de police.
01:16:06 C'est-à-dire que vous enlevez un véhicule de police pour l'aile les roses.
01:16:10 L'aile les roses, c'est une circonscription de cinq communes.
01:16:12 Donc, ça veut dire que vous avez une seule voiture pour assurer cinq communes.
01:16:16 C'est impossible. Il faut que tout le monde redescende
01:16:19 et que les solutions autres soient trouvées.
01:16:21 - Ludovic Thoreau, vous le sentez, vous, dans la population,
01:16:23 au contact de la population, non, mais que les Français ont envie
01:16:25 de se défendre, de se sécuriser, de se protéger.
01:16:29 - Mais c'est quoi ce pays où on va mettre un policier devant tout le monde,
01:16:32 devant les médecins, devant les maires, les maires adjoints ?
01:16:36 On arrête un peu. Il faut juste condamner les criminels.
01:16:39 C'est ça qu'il faut faire. Maintenant, vous avez raison.
01:16:41 Là, le restaurateur, les employés se sont mis en auto pour protéger.
01:16:45 Nous, dans les mairies, souvent, c'est les maires adjoints,
01:16:47 les conseillers municipaux qui tournent dans les rues pour voir ce qui se passe.
01:16:50 Évidemment, le citoyen va essayer de protéger ce qui lui appartient.
01:16:53 - Ludovic Thoreau, l'été, à la veille de l'été,
01:16:54 on l'a déjà vu depuis quelques années en France,
01:16:56 les habitants d'un quartier se mobilisent pour faire des rondes le soir.
01:16:59 - Les citoyens voient bien le soir entre eux,
01:17:01 mais parce que la police ne peut pas tout faire.
01:17:03 Si on rentre dans un État qui est purement policier,
01:17:05 ça ne veut pas dire qu'on protège tout.
01:17:07 Ce n'est plus une démocratie. Notre démocratie est en danger.
01:17:10 Il faut accuser et mettre en prison les coupables.
01:17:13 Si on ne le fait pas, ils ne pourront pas répondre à ça
01:17:16 parce qu'ils sont menacés comme nous.
01:17:17 On va mettre un policier pour protéger chaque policier ?
01:17:19 - On sait qu'on n'a pas les moyens, mais on ne le fait pas.
01:17:21 Ce que vous appelez de vos voeux, on ne le fait pas.
01:17:23 - Mais alors, il faut le faire.
01:17:24 On est tarné, Madame Borne. Tous ces gens, mettez-les.
01:17:27 Excusez-moi, on dit qu'il n'y a pas de prison.
01:17:29 140 % de population carcérale.
01:17:31 Eh bien, allons-y. Il y a des projets en rue.
01:17:33 On va faire des projets en rue pour les prisons
01:17:35 et on va en faire plein au centre.
01:17:36 Tant qu'il n'y aura pas de peine, ils n'auront pas peur.
01:17:39 - Vous êtes prêt à accueillir un centre pénitentiaire ?
01:17:41 - C'est ce que je viens de vous expliquer et que j'explique aux gens.
01:17:43 - Parce qu'on sait que c'est le problème.
01:17:44 Il y a beaucoup de maires, les gens disent plus de places de prison,
01:17:46 mais pas à côté de toi.
01:17:47 - Oui, parce que c'est très compliqué de pouvoir dire
01:17:49 de mettre dans une ville une prison.
01:17:50 Mais si vous les mettez à 200 ou 300 km de la capitale,
01:17:53 où est le problème ?
01:17:54 On va nous dire que la famille ne peut pas aller les visiter.
01:17:56 Mais c'est une blague.
01:17:57 Ils vont faire...
01:17:58 Ce n'est pas ça.
01:17:59 Il y a des endroits en France qui sont libres.
01:18:01 Mettons des prisons. Construis-les-en.
01:18:02 Et aussi rapidement.
01:18:03 Je veux un en-rue pour les prisons.
01:18:05 - Alors, il y a des décisions politiques, bien sûr, à prendre.
01:18:07 Edda Bellage ?
01:18:08 - Non, mais vous pouvez...
01:18:09 Je ne suis pas contre la répression.
01:18:11 Je suis policier.
01:18:12 J'aime la prévention aussi.
01:18:15 Je ne veux pas dire que la solution est simple,
01:18:18 mais le bracelet électronique...
01:18:19 Admettons, vous interpellez un individu au Forum de l'Île
01:18:22 qui vient de détériorer le magasin Nike.
01:18:26 Vous l'interpellez.
01:18:27 Il passe devant un juge.
01:18:28 Bracelet électronique.
01:18:29 Interdiction d'aller sur Paris.
01:18:30 Il ne pourra pas aller sur Paris,
01:18:32 parce que vous savez que vous êtes géolocalisé.
01:18:34 Ce sont des petites solutions.
01:18:35 Mais il faut une vraie volonté, comme a dit le monsieur.
01:18:37 - Est-ce qu'on a assez de bracelets électroniques ?
01:18:39 - Je pense que ça...
01:18:40 Je pense que le bracelet électronique coûtera moins cher
01:18:42 que de se prendre en prison.
01:18:43 Je pense.
01:18:44 Je ne sais pas.
01:18:45 - C'est une certitude.
01:18:46 - Après, je ne suis pas un partenaire de la justice.
01:18:47 Je suis policier.
01:18:48 - Christian Poutou.
01:18:49 - Je suis tout à fait d'accord avec cette solution.
01:18:51 Parce que celui qui a le bracelet électronique,
01:18:53 il ne s'en vante pas.
01:18:55 Celui qui est allé en prison, qui en est ressorti,
01:18:57 il joue les gros bras.
01:18:59 Celui qui a le bracelet électronique,
01:19:01 il sait que s'il bouge...
01:19:03 - Oui.
01:19:04 - Avant 21h, il doit rentrer.
01:19:05 - Je suis d'accord.
01:19:06 - On peut le faire aussi pour les émeutiers.
01:19:07 - Mais celui qui ne va pas respecter ce bracelet électronique,
01:19:09 il faudra bien le mettre quelque part
01:19:10 et faire une autre peine.
01:19:11 Vous êtes d'accord avec moi ?
01:19:12 - Non, d'ailleurs, c'est du...
01:19:13 - Ah, ben voilà.
01:19:14 C'est ce que je vous dis.
01:19:15 Mais si vous avez 140% d'occupation des cellules,
01:19:16 vous ne pourrez pas le mettre quelque part.
01:19:18 - On arrive toujours au même truc.
01:19:19 Il n'y a pas assez de places de prison.
01:19:21 - Et c'est extrêmement pernicieux
01:19:22 quand une certaine partie du monde politique
01:19:24 vient à cautionner ce genre d'agissement,
01:19:26 et notamment les pillages.
01:19:28 J'en veux pour preuve.
01:19:29 Alors, on le rediffuse,
01:19:30 mais j'aimerais avoir votre réaction.
01:19:32 Le tweet de Sandrine Rousseau, notamment,
01:19:34 on va le lire et le découvrir ensemble,
01:19:36 mais qui explique tout simplement
01:19:37 que s'il y a pillage,
01:19:39 eh bien il y a pauvreté.
01:19:40 Et si le pillage avait à voir avec la pauvreté,
01:19:42 dit-elle,
01:19:43 les marques, avec le sentiment de relégation,
01:19:45 peut-être est-ce analysé politiquement,
01:19:47 pas juste sécuritairement ?
01:19:50 C'est très, l'audit du char,
01:19:53 très pernicieux,
01:19:54 dans cette manière de présenter les choses.
01:19:57 - Oui, alors déjà,
01:19:58 le lien qu'elle fait à la rigueur,
01:20:00 on peut lui laisser.
01:20:01 Et surtout, je trouve que c'est assez méprisant
01:20:04 envers ceux qu'elle a envie de défendre.
01:20:06 Dire en fait, voilà,
01:20:07 des gens vont piller parce qu'ils sont pauvres.
01:20:08 Donc, on pense que les gens qui vont piller,
01:20:10 ce sont des gens, par exemple,
01:20:11 qui travaillent,
01:20:12 qui n'ont pas les moyens de se nourrir
01:20:13 à la fin du mois.
01:20:14 Non, ces personnes-là,
01:20:15 elles n'osent même pas demander de l'aide
01:20:16 parfois auxquelles elles ont le droit.
01:20:17 Elles n'osent pas aller au Réseau du Cœur.
01:20:18 Elles n'osent pas faire ce genre de choses.
01:20:19 Donc, en plus, là,
01:20:20 elles se trompent totalement de public.
01:20:21 Et puis, une fois de plus,
01:20:22 tenter de justifier, d'expliquer la violence.
01:20:25 Alors, finalement,
01:20:26 on peut taper sur les forces de l'ordre
01:20:27 parce que c'est la colère de la jeunesse.
01:20:28 C'est ce que nous dit aussi cette partie de la gauche.
01:20:30 On peut piller parce qu'on est pauvres.
01:20:31 Et donc, pourquoi on essaye d'assassiner
01:20:32 la famille d'un maire ?
01:20:33 Quelle est l'explication ?
01:20:34 Parce que si on peut tout expliquer,
01:20:35 on peut aller très loin comme ça.
01:20:36 Et je...
01:20:37 En plus, vraiment, fondamentalement,
01:20:38 je ne comprends pas le lien qu'elle fait, honnêtement.
01:20:40 Oui.
01:20:41 Ludovictoro, vous ne comprenez pas ce lien non plus.
01:20:43 C'est une course entre Jean-Luc Mélenchon et Sandrine Rousseau.
01:20:45 Qui dira le pute bêtise ?
01:20:46 Alors, tous les pauvres, c'est les pillards.
01:20:48 C'est ça le message qu'ils veulent passer ?
01:20:50 Il y a toujours eu des pauvres dans la société.
01:20:51 Et ce n'est pas ceux qui pillent.
01:20:52 Non, mais surtout, ça cautionne le pillage.
01:20:54 Mais, mais, mais...
01:20:55 C'est-à-dire, s'il s'agit de...
01:20:56 Là encore...
01:20:57 L'individu estime qu'il est pauvre,
01:20:58 alors il est pillé.
01:20:59 C'est une bassesse de nos politiques.
01:21:00 C'est une bassesse de nos politiques qui disent n'importe quoi.
01:21:02 Personne ne croit à ça.
01:21:03 Il n'y a qu'eux qui croient à ça.
01:21:04 Et pour cent, ils sont à la tête de certains partis politiques.
01:21:06 Excusez-moi qu'ils se taisent, un jour, si c'est possible.
01:21:09 Non, non, il faut espérer qu'un jour,
01:21:11 elle n'aura pas une responsabilité.
01:21:13 Elle ne s'arrête jamais.
01:21:15 Il y en a toujours une qui suit l'autre.
01:21:17 Anne-Marie.
01:21:18 Et là, je trouve ça, en plus, grave.
01:21:20 Parce que, comme le disait Elodie ou Ludovic,
01:21:23 c'est méprisant pour les gens qui sont dans la société.
01:21:27 C'est méprisant pour les gens qui travaillent,
01:21:30 qui n'ont pas assez de sous pour faire leur fin de mois,
01:21:32 qui, des fois, vont, effectivement,
01:21:35 soit au resto du cœur,
01:21:42 et qui le font en essayant de ne pas être vus,
01:21:45 parce qu'ils ont leur dignité.
01:21:47 Mais on a bien vu que ce n'est pas eux qui pillent.
01:21:51 Mais les pauvres, dans ma ville, parce que j'en ai aussi,
01:21:53 ce n'est pas des pillards,
01:21:54 c'est des gens qui respectent la loi.
01:21:55 Absolument.
01:21:56 Et on les voit dans les yeux, arrêtez de les insulter.
01:21:58 On insulte ces gens-là qui n'ont pas d'argent.
01:22:00 Mais c'est une blague.
01:22:01 Et dans le même temps, il y en a beaucoup qui se vantent de ces pillages.
01:22:03 On voit sur les images qu'on passe en ce moment
01:22:05 de ces pillages dans les rues de Grenoble,
01:22:07 il y a un commentaire sur la vidéo originale
01:22:09 qui dit "regardez, on a fait une boutique,
01:22:11 la deuxième arrive",
01:22:12 et se félicite en voyant une femme sortir
01:22:14 avec des affaires sous le bras,
01:22:16 de dire "regardez, les femmes se régalent",
01:22:17 comme si c'était du shopping devenu tout à fait légal.
01:22:20 C'est un bel âge quand on essaie de remettre de l'or dans le pays.
01:22:22 Et de voir ce genre de ventardise,
01:22:24 ça va dans le sens complètement opposé.
01:22:27 Complètement opposé, c'est catastrophique.
01:22:30 On avait sur votre plateau commenté une image
01:22:33 qui était aussi impressionnante.
01:22:34 C'est pour ça que ce n'est pas d'aujourd'hui
01:22:36 ce qui se passe avec l'inauguration d'un point stup.
01:22:39 On l'avait fait sur CNews.
01:22:41 Je vous dis, c'est devenu...
01:22:44 Il y a même de la vente en ce moment.
01:22:46 D'ailleurs, il y a des promotions,
01:22:47 ils vendent des mortiers via Snapchat.
01:22:51 Ils vendent des mortiers tir-rafales en faisant une publicité.
01:22:55 – Mais ça n'a aucun moyen légal d'interdire ces ventes.
01:22:57 On pense souvent à saisir les comptes, à fermer les comptes,
01:23:00 et tout ce qui concerne les mortiers.
01:23:01 – Non, on avait eu le cas sur...
01:23:05 Comment dire ?
01:23:06 Oui, quand il y avait le confinement,
01:23:09 j'étais intervenu sur des soirées...
01:23:11 Enfin, les gens avaient interdit de sortir,
01:23:14 couvre-feu pardon, et c'était soirée clandestine.
01:23:17 On avait les services de PJ.
01:23:19 Ce qu'ils avaient fait, c'est qu'ils avaient procédé à des réquisitions
01:23:22 et ils avaient pu localiser les gens
01:23:25 qui avaient fait la promotion de cette soirée-là
01:23:27 et ils avaient pu procéder aux interpellations.
01:23:29 Mais bon, je ne pense pas qu'aujourd'hui, ces gens-là soient en prison.
01:23:32 Mais le seul outil qu'on a, nous, au niveau judiciaire,
01:23:35 pour l'instant, c'est de faire une réquisition dans le cadre d'une enquête.
01:23:37 C'est tout.
01:23:38 S'il y a une infraction, mais le temps que les choses se fassent,
01:23:40 les services sont tellement bondés de dossiers que c'est très compliqué.
01:23:44 – Comment se procure-t-on un mortier ?
01:23:45 Comment on trouve un mortier ?
01:23:47 – Là, vous avez un peu comme eux, ils arrivent à trouver du cannabis.
01:23:52 Donc, ce n'est pas le mortier qui va poser problème.
01:23:54 – C'est quoi ? C'est le dark web ?
01:23:56 – Il y a beaucoup de choses qui ont été faites par le ministre de l'Intérieur.
01:24:00 À ce niveau-là, à une époque, vous pouviez aller acheter des feux d'artifice n'importe où.
01:24:05 Aujourd'hui, dans le marché normal, c'est impossible.
01:24:09 Hormis le magasin spécialisé, mais soit vous avez une carte professionnelle,
01:24:12 soit vous avez une autorisation, ou si vous êtes professionnel, bien sûr.
01:24:15 Mais maintenant, apparemment, ça ne suffit pas, au moins dans ces quartiers-là,
01:24:20 ça ne suffit pas parce qu'ils arrivent à se procurer via un réseau parallèle des produits.
01:24:26 Par exemple, en Allemagne, je vais donner un exemple,
01:24:30 la vente d'artifices est actuellement encore autorisée.
01:24:33 Et comme vous êtes sur l'espace Schengen, il suffit que vous trouviez
01:24:36 quelqu'un qui vit en Allemagne, qui achète les artifices pour vous,
01:24:39 et puis ensuite, vous les revendez sur le marché français, tout simplement.
01:24:43 Merci. Vous restez avec nous, Reda Belladj et Elodie Huchard,
01:24:45 et on va retrouver Barbara dans quelques instants, d'autres invités.
01:24:48 Tout à fait. On reprend de nouveaux invités, mais on poursuit les débats,
01:24:51 et on reviendra notamment sur cet attaquant du domicile du maire de La Hille des Roses.
01:24:55 [Musique]
01:25:19 Avec Chris, vivez votre premier jour de classe en toute confiance.
01:25:22 Chris ferait la myopie de vos enfants. Rendez-vous chez votre petit-chien Chris.
01:25:25 Chris, la confiance vous va si bien. Dispositif médical.
01:25:28 Bonjour madame, je suis la chirurgienne qui va vous opérer.
01:25:32 Comment elle va cette épaule ?
01:25:34 Madame Fallonpin ?
01:25:36 Oui.
01:25:37 Lycée Marie Curie ?
01:25:38 Sonia.
01:25:39 Oui, c'était ma prof d'ASVT.
01:25:41 Ah oui.
01:25:42 En fait, c'est grâce à elle que je... enfin...
01:25:44 Madame Fallonpin, j'y crois pas.
01:25:48 Ben moi, j'y ai toujours cru, Sonia.
01:25:51 Un professeur, ça change la vie pour toute la vie.
01:25:54 Un professeur, ça change la vie pour toute la vie.
01:25:57 Ha ha cool ! On rattrape le peloton !
01:26:02 Allez, allez, on lâche rien !
01:26:05 Tous les prétextes sont bons pour trinquer. Tourtel Twist, ça rapproche.
01:26:09 Et cette année encore, Tourtel Twist est fournisseur officiel du Tour de France et de tous ceux qui pédalent.
01:26:14 Waouh !
01:26:16 Mission Refashion, c'est l'émission qui upgrade ton dressing pour rendre la mode plus responsable.
01:26:22 On recycle, répare, réduise, réutilise ou restyle.
01:26:25 Mission Refashion, c'est dès maintenant sur missionrefashion.fr.
01:26:29 [Musique]
01:26:41 Avec Bipengo, ne vous arrêtez plus au péage.
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01:26:55 Un monde de possibilités dont vous seul connaissez les limites.
01:27:00 [Musique]
01:27:29 Cnews, la liberté d'expression n'a jamais fait autant parler.
01:27:32 Nouvelle EQE SUV 100% électrique.
01:27:37 [Musique]
01:27:50 Jusqu'à 570 km d'autonomie.
01:27:53 [Musique]
01:28:01 Découvrez la nouvelle EQE SUV.
01:28:04 [Musique]
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01:28:15 Son embout supplémentaire vous permettra de réaliser des sorbets rafraîchissants.
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01:28:57 [Musique]
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01:29:03 Des gaufrettes croustillantes, une pâte de noisettes, des noisettes grillées, une crème de lait et une touche de cacao.
01:29:10 Knoppers, prêt, repartez.
01:29:13 Il y avait un petit café.
01:29:15 [Musique]
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01:29:32 Que voyez-vous ici ?
01:29:36 L'histoire ou bien l'avenir ?
01:29:39 [Musique]
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01:30:00 [Musique]
01:30:04 [Musique]
01:30:21 Ravi de vous accueillir pour une nouvelle session d'information et de débat cet après-midi.
01:30:26 Nous sommes avec Barbara Klein. Bonjour Barbara.
01:30:28 Bonjour Lionel et bonjour à tous et l'audio charrée toujours avec nous.
01:30:32 Et également aussi avec nous, pardon je me disais, avec David Lage bien sûr.
01:30:38 Et puis nous accueillons, nouvelle invitée, Aminel Bahi. Bonjour.
01:30:41 Bonjour.
01:30:42 Vous êtes juriste. On va poursuivre les débats, notamment revenir sur ce qui s'est passé la nuit dernière à l'Aïl et Rose.
01:30:47 On fait d'abord un point sur l'essentiel de l'actualité.
01:30:50 Avec Mathieu Devez, les informations c'est tout de suite.
01:30:53 David Lyssena rappelle à des rassemblements devant toutes les mairies.
01:30:59 Demain à midi, le président de l'association des maires de France souhaite ainsi apporter son soutien à l'ensemble des élus agressés
01:31:05 pendant les émeutes qui ont touché le pays ces derniers jours.
01:31:08 David Lyssena raffirme que les mairies continueront leur travail au quotidien pour que l'ordre revienne.
01:31:14 La France est en effet sous le choc après l'attaque.
01:31:16 Cette nuit du domicile d'un maire, il s'agit de Vincent Jambrin, le maire de l'Aïl et Rose.
01:31:21 C'est dans le Val-de-Marne.
01:31:22 Vers 1h30 du matin, un véhicule enflammé a pénétré dans l'enceinte de sa maison.
01:31:26 Le maire se trouvait alors à l'hôtel de ville pour gérer une nouvelle nuit d'émeute.
01:31:30 Le portail d'entrée et la voiture de la famille ont été brûlées.
01:31:33 Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte par le parquet de Créteil.
01:31:37 Et au total, 719 personnes ont été interpellées la nuit dernière lors de la cinquième soirée de violence après la mort de Nahel.
01:31:45 Selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur, la nuit a été plus calme que les précédentes.
01:31:49 Et à ce stade, 45 policiers et gendarmes ont été blessés.
01:31:52 Et 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique.
01:31:56 Marseille et l'ensemble de l'agglomération lyonnaise sont les deux villes les plus touchées par les violences.
01:32:02 C'est donc un palier supplémentaire qui a été franchi la nuit dernière.
01:32:08 Lorsque le domicile du maire de l'Aïl et Rose, Vincent Jambrin, a été attaqué,
01:32:12 sa femme et l'un de ses très jeunes enfants ont été blessés.
01:32:16 On va retrouver devant ce domicile Sarah Fenzary.
01:32:19 Sarah, Vincent Jambrin a reçu tout à l'heure une grande partie de l'exécutif.
01:32:24 La première ministre, accompagnée notamment du ministre de l'Intérieur,
01:32:28 pour montrer le soutien de l'État face à ces agressions.
01:32:31 Oui, et Vincent Jambrin vient à l'instant de rentrer à son domicile,
01:32:37 accompagné de plusieurs policiers, certainement pour constater des dégâts
01:32:42 et récupérer quelques affaires, des papiers, parce que oui, le maire va devoir vivre ailleurs pour les prochains jours
01:32:48 à cause du danger qui l'entoure dans le quartier.
01:32:51 C'est l'incompréhension. J'ai pu échanger avec certains habitants de la rue.
01:32:55 Personne ne comprend pourquoi les auteurs de cette attaque s'en sont pris au maire de l'Aïl et Rose.
01:33:00 Ceux avec qui nous avons discuté nous décrivent un maire aimé, dynamique,
01:33:04 qui se préoccupe de la sécurité de ses concitoyens.
01:33:08 C'est les paroles qui reviennent souvent.
01:33:10 Pour rappel, Vincent Jambrin a été victime hier d'une attaque tard dans la nuit à son domicile.
01:33:16 Il a été veillé à l'hôtel de ville, mais sa maison a été prise pour cible par une voiture belliée en feu.
01:33:22 Sa femme, ses deux enfants ont pu s'échapper par l'arrière du pavillon.
01:33:26 L'épouse a le tibia fracturé. Ses enfants ne sont pas hospitalisés.
01:33:31 A l'heure où je vous parle, aucune interpellation n'a eu lieu.
01:33:35 Cette histoire fait écho à celle de l'ancien maire de Saint-Brévin, Yannick Moraise,
01:33:41 qui, pour rappel, lui aussi, son domicile a été incendié.
01:33:44 Les maires de France ont par ailleurs publié un communiqué
01:33:47 et appellent à une mobilisation civique des citoyens contre les violences pour, je cite,
01:33:52 "le retour à l'ordre républicain".
01:33:54 Lors de sa visite, accompagnée notamment de Gérald Darmanin,
01:33:58 Elisabeth Borne a affirmé que le gouvernement soutenait les maires,
01:34:01 qu'il travaillait depuis des mois sur les questions des violences envers les élus
01:34:06 et que le gouvernement veillerait à ce que la réponse soit la plus forte de la part de la justice
01:34:12 concernant cette nouvelle attaque.
01:34:14 Merci beaucoup Sarah Fenzary.
01:34:16 Merci également à Jules Bedot qui vous accompagne.
01:34:18 On rappelle qu'une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
01:34:21 Et effectivement, Elisabeth Borne, la Première ministre,
01:34:23 accompagnée du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
01:34:25 mais également d'autres personnalités politiques comme Valérie Pécresse,
01:34:28 sont allées à la rencontre de Vincent Jombrun pour lui apporter sa solidarité
01:34:31 et aussi pour marteler un message de sévérité,
01:34:34 notamment la Première ministre qui estime que le gouvernement ne laissera rien passer.
01:34:40 Et puis je veux dire aussi à tous les élus qui peuvent être dans des arrois
01:34:45 avec des bâtiments publics détruits, avec y compris des installations
01:34:50 pour accueillir les jeunes cet été qui sont aussi détruites,
01:34:53 avec des violences à leur égard, que nous ne laisserons rien passer,
01:34:57 que nous serons aux côtés des maires et que pour les auteurs de l'attaque
01:35:01 sur le domicile de M. le maire de la Hélérose, comme sur tous les auteurs,
01:35:05 nous avons demandé à la justice, au procureur, la plus grande fermeté
01:35:10 vis-à-vis de ces auteurs de violences.
01:35:12 Et puis on précise également que l'Association des maires de France
01:35:15 a lancé un grand élan de solidarité, un rassemblement de toutes les mairies de France
01:35:19 demain à midi pour montrer le soutien de la nation à ses élus français.
01:35:24 Et pour en parler avec nous, Olivier Gaéant, sociologue spécialiste de la jeunesse,
01:35:28 nous a rejoints. Avant de parler d'ailleurs de la jeunesse, car en effet
01:35:31 il y a beaucoup de mineurs parmi les émeutiers et les casseurs
01:35:35 qui sont dans les rues de France actuellement.
01:35:37 Juste une réaction et votre observation sur cette situation
01:35:40 et cette montée de la violence. Quand on est prêt à agresser la famille d'un élu,
01:35:46 quand on lance une voiture bélier avec la volonté d'incendier le domicile
01:35:50 du maire de l'Hélérose, n'a-t-on pas basculé dans une autre dimension
01:35:56 tout de même sociétale et violente ?
01:35:59 Si, certainement. Il y a manifestement une banalisation de la violence politique.
01:36:06 Alors peut-être d'ailleurs, si vous voulez, le mouvement des Gilets jaunes
01:36:10 a contribué à désinhiber un peu une partie de la jeunesse.
01:36:16 Effectivement, nous on avait fait une enquête en 2021 auprès des jeunes
01:36:22 avec l'Institut Montaigne. On avait posé tout un ensemble de questions
01:36:26 de la tolérance à l'égard de la violence et on avait été frappé des résultats.
01:36:30 Je vous en livre un par exemple, qui est en rapport d'ailleurs
01:36:34 avec ce qui se passe actuellement. On demandait aux jeunes interrogés
01:36:40 s'il était acceptable ou au moins compréhensible de s'affronter à des élus
01:36:46 pour protester. Eh bien, 49% des jeunes nous disaient qu'ils trouvaient ça
01:36:51 soit acceptable, soit, si ce n'est acceptable, du moins compréhensible.
01:36:55 Vous voyez, près de la moitié des jeunes, c'est quand même assez impressionnant.
01:36:59 Cela veut dire donc, Olivier Galland, vous parliez de banalité tout à l'heure,
01:37:02 qu'agresser un élu désormais va devenir une très grande banalité,
01:37:06 voire un moyen d'expression pour développer, exprimer une violence.
01:37:13 Pour une partie, pas l'ensemble des jeunes, heureusement,
01:37:17 mais pour une partie notable des jeunes, oui.
01:37:20 Et c'est lié, si vous voulez, au discrédit de la politique.
01:37:25 C'est-à-dire, au fond, les jeunes ont aujourd'hui, et d'ailleurs,
01:37:29 c'est partagé malheureusement par une grande partie de la population,
01:37:33 une grande défiance à l'égard des institutions politiques.
01:37:36 Dans la même enquête, 68% des jeunes nous disaient, considéraient
01:37:41 que les hommes politiques étaient corrompus.
01:37:43 Donc, si vous voulez, effectivement, lorsqu'on a cet état d'esprit
01:37:47 à travers des... Alors d'ailleurs, ça ne concerne pas que la politique.
01:37:51 Toutes les institutions sont discréditées, y compris d'ailleurs
01:37:56 la formation et beaucoup d'autres institutions.
01:38:00 Donc, c'est une ambiance générale, effectivement, de défiance
01:38:04 à l'égard des institutions qui prévaut aujourd'hui,
01:38:07 au moins dans une partie de la jeunesse.
01:38:09 Olivier Galland, on a eu cette semaine quelques informations
01:38:12 sur ces émeutiers, ceux qui attaquent aussi les symboles de l'État.
01:38:15 Il y a ceux qui sont impliqués, qui en veulent à l'État.
01:38:18 Il y a des membres de l'ultra-gauche.
01:38:20 Il y a aussi ceux que les renseignements territoriaux appellent
01:38:23 les suiveurs, les opportunistes, qui s'engagent finalement
01:38:26 sans grande conviction, juste pour participer.
01:38:28 Quel cadre, selon vous, manque-t-il à ces suiveurs ?
01:38:30 Ça veut dire que l'école, la famille aussi ont manqué,
01:38:34 ont raté leur rôle et qu'il faut pallier ce manque-là.
01:38:38 Oui, oui, oui. Moi, je crois que l'école devrait jouer un grand rôle.
01:38:42 J'ai entendu certains responsables politiques
01:38:45 qui mettaient en cause les familles.
01:38:48 À mon avis, c'est une erreur, parce que les familles n'en peuvent mais.
01:38:52 Beaucoup de parents n'ont pas finalement
01:38:55 beaucoup de contrôle sur ces jeunes.
01:38:58 Et les incriminer, les mettre en cause ne servira pas à grand-chose.
01:39:02 Donc moi, je considère, mais ce n'est pas tellement dans la culture française,
01:39:06 que l'école aurait joué un rôle très important,
01:39:10 non seulement pour délivrer des connaissances à ces jeunes,
01:39:13 ce qu'elle fait, d'ailleurs plus ou moins bien, d'ailleurs, actuellement,
01:39:16 mais aussi pour former des citoyens.
01:39:18 C'est une conception qui existe dans les pays du nord de l'Europe,
01:39:21 où l'école joue ce rôle.
01:39:24 Et en France, on est très réticents à le faire.
01:39:27 Il y a un instrument pour le faire, qui est l'enseignement moral et civique,
01:39:31 mais malheureusement qui a été délaissé,
01:39:33 qui n'a pas véritablement été mis en œuvre.
01:39:36 Je crois que ce serait véritablement une tâche de l'école républicaine
01:39:40 que d'essayer de former véritablement des citoyens.
01:39:44 Olivier Galland, j'aimerais vous soumettre à un sondage,
01:39:46 puisque le déferlement de violences que l'on traverse actuellement en France
01:39:50 est provoqué souvent par de très jeunes individus.
01:39:52 Et d'après ce sondage, c'est ça pour CNews, 69% des Français se prononcent,
01:39:56 dans ce contexte, pour la suspension de l'excuse de minorité pour les mineurs
01:40:00 qui participent aux émeutes.
01:40:02 Ça fait 7 Français sur 10.
01:40:04 Selon vous, est-ce que c'est applicable ?
01:40:06 Et surtout, est-ce que ce serait une bonne mesure pour essayer d'endiguer ces violences ?
01:40:11 Je ne sais pas.
01:40:13 Vous savez, je crois que le problème est plus profond que cela.
01:40:17 Il y a dans ces cités, si vous voulez, un problème de tension très forte
01:40:25 entre les jeunes et la police.
01:40:28 Il y a une détestation de la police qui est latente dans ces cités.
01:40:33 Ça, ça tient d'ailleurs au fait que dans beaucoup de ces cités,
01:40:38 il y a ce qu'on appelle une économie parallèle et des activités délinquantes
01:40:43 qui fait qu'il y a des interventions plus fréquentes de la police
01:40:47 et des tensions plus fréquentes entre les jeunes et la police.
01:40:52 Donc, effectivement, il faut résoudre ce problème.
01:40:57 C'est très compliqué.
01:40:59 Mais il faut aussi arriver, si on arrive à résoudre le problème de la délinquance,
01:41:04 qui est évidemment un énorme problème,
01:41:06 à des rapports plus apaisés entre les jeunes et la police.
01:41:09 Merci Olivier Galland.
01:41:11 Merci pour toutes ces précisions et ces informations.
01:41:13 Merci d'être intervenu sur l'antenne de CNews.
01:41:15 Amine Elbaïe, vous êtes juriste.
01:41:17 Cette excuse de minorité, elle fait partie de la solution selon vous ?
01:41:20 Mais avant de vous parler de l'excuse de minorité,
01:41:22 j'aimerais d'abord, avant et au préalable, vous parler des causes
01:41:24 et de la culture de l'excuse qui gangrène notre pays.
01:41:27 Je viens d'entendre d'ailleurs ce sociologue, pardonnez-moi.
01:41:30 Moi, je suis un enfant d'immigré et je suis issu d'un quartier populaire.
01:41:33 J'ai grandi dans une famille de six enfants avec une mère monoparentale
01:41:37 qui a élevé également un enfant handicapé.
01:41:39 Pardonnez-moi, mais dans nos quartiers, on n'est pas non plus sous-dotés.
01:41:42 On a pu faire des études.
01:41:44 Moi, j'en ai marre aujourd'hui d'entendre à chaque fois
01:41:47 que les quartiers et l'État seraient coupables,
01:41:51 ce qui justifierait l'action violente de ces jeunes.
01:41:54 Pardonnez-moi, mais à 27 ans, un jeune comme moi qui a grandi à Roubaix
01:41:58 peut être fier d'avoir grandi dans une ville,
01:42:00 certes l'une des villes les plus pauvres de France,
01:42:02 mais par rapport aux jeunes de mon âge de 27 ans
01:42:04 qui se trouvent dans les campagnes de la Creuse,
01:42:06 dans les campagnes du département du Nord ou de l'Ardèche,
01:42:08 là-bas où il n'y a pas de transport public,
01:42:10 là-bas où il n'y a pas de service public,
01:42:12 là-bas où il n'y a pas de bureau de poste.
01:42:13 Pardonnez-moi, mais nous ne sommes pas sous-dotés.
01:42:15 Ce que je veux vous dire sur le profil de ces jeunes,
01:42:19 ce sont des jeunes aujourd'hui, parce qu'on parle de l'école,
01:42:21 on parle à chaque fois de la responsabilité de l'État,
01:42:23 le problème n'est pas là.
01:42:24 On a dédoublé, on a mis 90 milliards d'euros,
01:42:27 90 milliards d'euros depuis les années 1990
01:42:30 dans la politique de la ville.
01:42:32 90 milliards d'euros.
01:42:33 On a arrosé les quartiers d'argent public
01:42:35 pour au final revenir au sujet que personne ne veut ouvrir.
01:42:38 Ce sujet, c'est la crise identitaire.
01:42:40 Les jeunes dans les quartiers populaires ne se sentent pas français.
01:42:42 Les jeunes dans les quartiers populaires ont un problème d'assimilation.
01:42:45 Les jeunes dans les quartiers populaires...
01:42:46 - Pas tous, pas tous.
01:42:47 - Alors, excusez-moi, excusez-moi, mais je vais vous le dire.
01:42:50 On accueille tout et n'importe quoi dans les quartiers.
01:42:52 On accueille toute la misère du monde.
01:42:54 Qui est payé, et moi j'aimerais le savoir,
01:42:56 qui est payé pour placer dans les tours HLM
01:43:00 des familles très pauvres, des familles immigrées ?
01:43:02 Ces tours HLM, à Roubaix, dans mon quartier,
01:43:04 dans le quartier de l'Épole,
01:43:05 qui avaient été imaginées quand même par les architectes communistes
01:43:09 pour faire en sorte que tout le monde puisse vivre ensemble.
01:43:11 Aujourd'hui, on est à vivre face à face.
01:43:13 On accueille toute la misère du monde.
01:43:15 L'immigration incontrôlée.
01:43:16 Quand on parle des flux migratoires
01:43:18 et le débat sur l'immigration qui nous est privé aujourd'hui,
01:43:20 on est privé de débats sur l'immigration
01:43:22 parce que justement, on ne veut pas ajouter de tensions
01:43:26 dans une situation quasi insurrectionnelle.
01:43:28 Mais le problème vient de là.
01:43:29 Le problème vient de là.
01:43:31 Et puis, s'agissant des solutions,
01:43:33 parce que le problème, ce n'est pas seulement le social,
01:43:36 on a mis beaucoup de moyens.
01:43:37 Le problème, c'est l'autorité, c'est la responsabilisation des parents,
01:43:41 bien sûr, les enfants aussi.
01:43:43 Vous parlez évidemment de questionner
01:43:47 la question de l'excuse minorité.
01:43:49 Moi, je voudrais peut-être vous opposer, surtout,
01:43:51 l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans
01:43:53 parce que le profil de ces jeunes, et on le voit...
01:43:55 Une émancipation judiciaire.
01:43:57 Mais c'est une émancipation judiciaire.
01:43:58 Vous avez des parents.
01:43:59 Vous les responsabilisez, les parents ?
01:44:01 Les parents sont également lâches.
01:44:02 Ils acceptent l'argent de la drogue.
01:44:03 Ils acceptent l'argent du stup.
01:44:05 On ne peut rien faire face à cela.
01:44:07 Mais Amine Elbaïe, quand vous parlez de la politique de l'excuse,
01:44:10 cela veut dire que ces émeutiers, ces jeunes,
01:44:12 notamment, qui sont issus de banlieues, peut-être comme vous,
01:44:14 ne sont pas excusables.
01:44:16 Ils sont inexcusables dans leurs agissements.
01:44:18 Aujourd'hui, le problème est le suivant.
01:44:20 Vous avez à chaque fois, en permanence,
01:44:22 des avocats bien rodés qui amènent des discours clés en main
01:44:24 devant les juges pour enfants, avec l'excuse de minorité,
01:44:27 avec "c'est la première infraction,
01:44:29 donc vous aurez droit à une dispense de peine".
01:44:31 Et puis, vous avez des juges pour enfants qui sont complètement saturés.
01:44:33 Une audience devant un juge pour enfants, c'est 24 mois,
01:44:36 avec une mission qui est confiée à l'Aide sociale à l'enfance.
01:44:38 Les départements, aujourd'hui, sont asphyxiés financièrement.
01:44:41 Ils n'ont pas les moyens.
01:44:42 La protection judiciaire et de la jeunesse
01:44:44 est complètement dépassée.
01:44:46 Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est frapper au portefeuille.
01:44:49 Et parfois, ça marche.
01:44:51 Quand on transforme la convocation en justice
01:44:55 en amende pénale avec une contravention sur les prestations familiales,
01:44:58 croyez-moi que ça peut aussi marcher.
01:45:00 Vous n'y croyez pas comme solution, on va dire, dans l'immédiat,
01:45:02 cette excuse de minorité.
01:45:03 On va faire le point avec Amaury Buco, du service de justice,
01:45:05 sur cette mesure.
01:45:07 Comment elle excuse, pour l'instant, les moins de 18 ans ?
01:45:10 Comment elle les protège, actuellement, cette excuse de minorité ?
01:45:13 Cette excuse de minorité existe depuis 1945.
01:45:16 Il y a eu, entre-temps, une réforme du Code de la justice pénale
01:45:19 des mineurs, mais on a gardé ce principe, effectivement,
01:45:23 d'excuse pour la minorité, parce qu'on considère,
01:45:26 c'est la justice qui considère, que pénalement,
01:45:29 un mineur n'a pas tout à fait son discernement,
01:45:32 du moins qu'il est moins mûr qu'un adulte,
01:45:34 et donc qu'il n'a pas le plein discernement de ses actes,
01:45:36 puisqu'il n'est pas fini dans son éducation.
01:45:38 Et donc, en dessous de 18 ans, entre 13 et 18 ans,
01:45:42 la peine pour un mineur est généralement la moitié
01:45:45 de celle qu'on va attribuer à un adulte.
01:45:47 Quand on regarde le Code pénal, vous avez des peines qui sont prévues,
01:45:49 mais ça, c'est des peines prévues pour les adultes.
01:45:51 Eh bien, si on condamne un mineur, ce sera la moitié.
01:45:53 Si c'est la perpétuité, ce sera 20 ans.
01:45:55 Et alors, ce qu'il faut comprendre aussi,
01:45:57 c'est qu'en dessous de 13 ans, on estime, généralement,
01:46:00 qu'un enfant n'a pas de discernement,
01:46:03 donc on ne peut pas le condamner.
01:46:05 Mais on peut écarter cette excuse de minorité
01:46:07 pour les enfants âgés de 16 à 18 ans,
01:46:10 mais c'est extrêmement rare.
01:46:12 Et c'est vraiment le cas si le mineur en question
01:46:14 a déjà été lourdement condamné,
01:46:16 et si, par exemple, il est âgé de 17 ans et 11 mois,
01:46:18 et qu'on estime qu'il est presque adulte.
01:46:20 Alors là, en ce qui concerne ces émeutes,
01:46:22 c'est intéressant, il y a quand même beaucoup de mineurs,
01:46:24 on le sait, on l'a vu.
01:46:26 Et là, j'allais dire, mais pour les mineurs,
01:46:28 il n'y a pas de comparution immédiate,
01:46:31 comme pour les adultes.
01:46:33 Donc on ne pourra pas savoir rapidement
01:46:35 quelles seront les peines encourues.
01:46:37 Ce qui va se passer, comme pour tous les mineurs,
01:46:39 c'est qu'il y aura une audience de culpabilité.
01:46:41 Donc le mineur va passer devant un juge pour enfants
01:46:43 qui va décider si oui ou non,
01:46:45 une fois qu'il a été déféré, il n'est coupable ou pas.
01:46:47 Ensuite, il y a un délai normalement,
01:46:49 j'allais dire légal, au moyen de 6 à 9 mois,
01:46:52 avant qu'il y ait une seconde audience,
01:46:54 qui là est l'audience de sanctions.
01:46:56 C'est-à-dire qu'on va décider quelles sanctions
01:46:58 on va prendre contre cet enfant.
01:47:00 Et puis, en fait, en général, ce délai de 6 à 9 mois
01:47:03 entre ces deux audiences, il est hélas largement dépassé
01:47:06 parce que les juges pour enfants sont débordés.
01:47:09 Et donc, pour les enfants, en tous les cas,
01:47:12 la sanction ne tombe jamais rapidement.
01:47:14 Et c'est plutôt dans les délais, effectivement,
01:47:16 de 12 mois, voire 24 mois, 2 ans,
01:47:19 pour savoir à quoi un enfant,
01:47:21 pour qu'un enfant qui fasse un délit ou un crime
01:47:24 soit effectivement sanctionné.
01:47:26 Cela veut dire que c'est totalement irréalisable
01:47:28 dans les faits, Amine Elbaïe ?
01:47:30 Concrètement, puisque les tribunaux sont pleins,
01:47:32 les prisons sont pleines également.
01:47:34 Et puis, il y a la loi, la loi aux bénéfices des mineurs.
01:47:37 C'est inapplicable.
01:47:39 Vous savez, on parle beaucoup de la justice pénale.
01:47:42 Moi, j'aimerais vous parler de la justice civile.
01:47:45 J'aimerais vous dire qu'il y a aussi dans notre pays
01:47:48 un principe dont personne ne veut parler.
01:47:50 C'est le principe du consentement à l'impôt.
01:47:52 Est-ce que vous, autour de ce plateau,
01:47:54 vous qui payez tous les matins,
01:47:55 vous qui vous levez tous les matins
01:47:56 pour aller payer vos impôts,
01:47:57 pour aller payer les charges sociales
01:47:58 et notamment le RSA de toutes celles et ceux
01:48:00 qui habitent dans les quartiers populaires,
01:48:02 est-ce que vous êtes prêts demain à payer plus d'impôts
01:48:04 pour réparer ce qui a été détruit ?
01:48:05 Elle est là, aujourd'hui, la vraie question.
01:48:07 Toutes celles et ceux qui, ce matin...
01:48:09 Mais les Français n'auront pas le choix,
01:48:10 nous n'aurons pas le choix de toute manière.
01:48:11 Parce que nous allons payer, Amine Elbaïe.
01:48:13 Mais il y a un principe fondamental dans notre pays,
01:48:14 c'est le consentement à l'impôt.
01:48:16 Pardonnez-moi, mais celles et ceux qui ont cassé,
01:48:18 ils doivent désormais réparer.
01:48:19 Et il faut leur envoyer l'addition.
01:48:21 Il faut effectivement leur envoyer la facture.
01:48:22 Et pour cela, l'État peut, et doit d'ailleurs,
01:48:25 c'est dans la loi, mener une action,
01:48:28 ce qu'on appelle une action récursoire,
01:48:29 contre les familles de délinquants,
01:48:31 contre les familles des casseurs,
01:48:32 contre les familles des émeutiers.
01:48:33 Si ce sont des mineurs,
01:48:34 les parents sont civilement responsables.
01:48:36 Et si ce sont des majeurs, c'est la double peine.
01:48:38 Ils doivent payer l'amende
01:48:39 et ils doivent purger leur peine en prison.
01:48:41 On accueille Juliette Vaincreur.
01:48:42 Bonjour, merci de nous rejoindre.
01:48:44 Je vous en prie.
01:48:45 Entrez de plein pied dans ce débat
01:48:47 sur l'excuse de minorité.
01:48:48 Est-ce que, selon vous, c'est un sujet
01:48:50 sur lequel il faut arrêter de tergiverser
01:48:52 aux yeux des événements que la France traverse ?
01:48:54 Je crois que ce n'est pas le problème.
01:48:56 Quand on regarde les jugements qui sont prononcés,
01:49:00 dans la plupart des cas,
01:49:02 dans une écrasante majorité des cas,
01:49:04 les peines maximales ne sont jamais prononcées.
01:49:07 Alors, faire jouer,
01:49:09 enfin supprimer l'excuse de minorité,
01:49:11 alors que déjà le juge ne va pas au bout
01:49:13 de ce qui lui est permis,
01:49:15 à quoi ça servirait ?
01:49:16 À rien.
01:49:17 En plus, c'est un débat extrêmement idéologisé,
01:49:21 avec des camps très marqués.
01:49:23 On sait qui est pour supprimer
01:49:25 l'excuse de minorité, qui est contre.
01:49:27 Ça fait perdre du temps, de l'énergie,
01:49:29 pour une efficacité à laquelle moi, je ne crois pas.
01:49:32 C'est donc un gadget.
01:49:33 Je pense.
01:49:34 Ça ne sert à rien.
01:49:35 C'est un marqueur.
01:49:36 Vous êtes de ceux qui disent
01:49:37 "Nous avons les lois, déjà appliquons les lois
01:49:39 et allons au bout des procédures,
01:49:40 et ce sera déjà bien."
01:49:41 Oui.
01:49:42 Oui, mais excusez-moi,
01:49:44 il y a quelque chose que je ne comprends pas.
01:49:45 Pourquoi aucune caisse d'allocation familiale
01:49:47 n'a pas brûlé ?
01:49:48 C'est une vraie question que je vous pose.
01:49:50 C'est qu'à un moment, dans nos quartiers,
01:49:51 on est aussi en train d'entretenir...
01:49:52 Vous pensez qu'il y a un lien de cause à effet ?
01:49:53 Excusez-moi, mais on est en train d'entretenir la pauvreté.
01:49:55 Quand Jean-Luc Mélenchon dit, par exemple,
01:49:57 "Ne brûlez pas les écoles, ne brûlez pas les bibliothèques."
01:49:59 Oui, par contre...
01:50:00 Il y a donc des consignes précises.
01:50:01 Il n'a pas dit "Ne brûlez pas les mairies."
01:50:03 Il n'a pas dit "N'agressez pas les élus."
01:50:04 Et il n'a pas dit "Ne brûlez pas les mairies."
01:50:07 Voilà.
01:50:08 Le problème de Jean-Luc Mélenchon
01:50:09 et le problème de toute l'extrême gauche
01:50:11 que nous rencontrons,
01:50:12 c'est qu'ils sont coupables aujourd'hui
01:50:14 par inaction, coupables par complaisance.
01:50:16 Pourquoi ?
01:50:17 Parce que les habitants des quartiers populaires
01:50:19 sont les premières victimes de ces dégradations.
01:50:21 Ce sont les mêmes élus qui, demain, viendront,
01:50:23 à l'occasion des prochaines élections,
01:50:24 demander plus de moyens pour le service public.
01:50:26 Alors qu'aujourd'hui, ils sont responsables
01:50:28 de l'état et du chaos,
01:50:29 de la situation insurrectionnelle dans les quartiers.
01:50:32 On n'a plus de bibliothèques.
01:50:33 On n'a plus de centres sociaux.
01:50:35 Les centres sociaux qui créent
01:50:36 de la cohésion sociale dans les quartiers,
01:50:37 qui créent du lien social pour les familles,
01:50:39 qui accompagnent les bénéficiaires du RSA
01:50:41 pour les remettre à l'emploi.
01:50:42 On n'a plus, aujourd'hui, de centres commerciaux.
01:50:44 Le centre commercial Lidl, Aldi,
01:50:46 dans les quartiers populaires.
01:50:47 Ce n'est pas pour les habitants de Neuilly-sur-Seine.
01:50:51 C'est pour les habitants des quartiers populaires.
01:50:53 Ces habitants-là, aujourd'hui,
01:50:54 quand ils sont privés de services publics et de commerce,
01:50:56 il faudra bien leur expliquer
01:50:58 que c'est bien la faute de M. Mélenchon,
01:50:59 qui a désigné les policiers comme la cible
01:51:03 et qui a également contribué
01:51:06 à faire monter les discours de haine dans notre pays.
01:51:08 Il l'a dit cher, c'est vrai que l'attitude de Jean-Luc Mélenchon,
01:51:10 ces derniers messages, ont été très critiqués aussi.
01:51:13 Il a dit "dans le temps, la police tue"
01:51:15 et cette semaine, il a précisé ce qu'on pouvait attaquer,
01:51:18 ce qu'on ne devait pas attaquer.
01:51:19 Ce qui était assez incroyable, en fait.
01:51:21 Il y a presque les bonnes et les mauvaises émeutes maintenant.
01:51:23 Il y a des choses qu'on ne peut pas attaquer,
01:51:25 les gymnases, les bibliothèques, les écoles.
01:51:27 En revanche, les mairies, qu'est-ce qu'on fait ?
01:51:29 S'en prendre à un domicile d'un élu,
01:51:31 visiblement, ce n'est pas interdit par Jean-Luc Mélenchon.
01:51:33 Soit vous condamnez complètement, soit vous ne vous condamnez pas.
01:51:36 Il n'y a pas les bons pillages, les bons incendies, etc.
01:51:39 Et même dans son tweet de soutien à Jean-Luc Mélenchon,
01:51:41 on dit "je partage l'effroi de la famille Jean Brun".
01:51:44 Alors c'est un message de soutien, certes.
01:51:46 Aucune condamnation.
01:51:47 Et ce qui marque véritablement,
01:51:48 parce que quand vous prenez Manuel Bompard
01:51:50 et toute une partie de la NUPES,
01:51:52 systématiquement, il rappelle, par exemple,
01:51:53 "l'escalade de la violence doit prendre fin",
01:51:55 Olivier Faure qui dit qu'il condamne sans équivoque
01:51:57 la spirale de la violence.
01:51:58 C'est franchement le minimum.
01:52:01 Et parfois, du coup, on se dit
01:52:02 "est-ce qu'il ne vaut pas mieux le silence
01:52:03 que de faire un tweet histoire de dire "je l'ai fait"
01:52:06 et de ne pas condamner cette violence ?"
01:52:08 Si pourtant, on le rappelle,
01:52:09 c'est vraiment le seul à ne pas dire
01:52:10 qu'il condamne cette violence.
01:52:11 Même Marine Tondelier explique
01:52:13 que ce qu'il a vécu est tellement inqualifiable
01:52:15 et que les écologistes lui apportent leur soutien.
01:52:17 Le message est sibilin, en effet.
01:52:19 Mais est-ce que c'est aussi, encore une fois...
01:52:20 Non, il n'est pas du tout sibilin.
01:52:21 Pourquoi ?
01:52:22 Il n'est absolument pas sibilin.
01:52:23 Sujet, verbe, complément.
01:52:25 Quelques mots.
01:52:26 Oui, mais...
01:52:27 Il ne dit rien. Il ne développe pas.
01:52:28 Quelques mots mal adaptés,
01:52:29 ce n'est même pas un message de soutien.
01:52:30 Est-ce que c'est...
01:52:31 Bien sûr, mais c'est mettre de l'huile sur le flanc, encore une fois.
01:52:33 Le maire de Laille a un discours très ferme dans son communiqué.
01:52:35 Il explique très bien pourquoi il pense avoir été ciblé
01:52:40 et pourquoi ça ne le fera pas renoncer à faire régner l'ordre
01:52:45 ou à se battre pour que l'ordre règne dans sa ville.
01:52:48 C'est un discours qui ne plaît pas à Jean-Luc Mélenchon.
01:52:50 Donc, je partage l'effroi.
01:52:52 Ce n'est pas du tout "je soutiens".
01:52:54 Ce n'est rien.
01:52:55 C'est moins que le service minimum.
01:52:57 Et je partage tout à fait l'avis d'Élodie.
01:52:59 Effectivement, le silence était plus décent.
01:53:02 Pourtant, on attendait ce message.
01:53:04 En effet, on attendait ce message.
01:53:06 Vous savez, on attend.
01:53:07 De Jean-Luc Mélenchon, notamment,
01:53:08 et des élus de la France Insoumise.
01:53:10 Vous avez, à Roubaix ou à Treloy, un député
01:53:13 qui s'appelle M. David Guiraud,
01:53:14 interrogé sur BFM TV.
01:53:15 On lui a demandé s'il appelait au calme.
01:53:17 Il a refusé d'appeler au calme.
01:53:18 Il a dit qu'il appelait à la justice.
01:53:19 Il faudrait peut-être rappeler aux députés d'extrême gauche
01:53:21 que la justice se rend dans le calme.
01:53:23 Et la justice ne pourra pas être rendue
01:53:24 tant qu'il n'y a pas de calme.
01:53:25 Il est là, aujourd'hui, le problème.
01:53:27 C'est que vous avez des députés d'extrême gauche.
01:53:29 Et je crois qu'on a compris,
01:53:30 et on peut en déduire aujourd'hui,
01:53:32 que leurs intentions, ce n'est pas de changer de République.
01:53:34 C'est d'abattre la République, très clairement.
01:53:36 Et par ailleurs, j'ai vu d'ailleurs ce matin
01:53:40 le tweet de M. Mélenchon
01:53:43 qui exprime sa compassion à l'égard de la famille Gembrun,
01:53:48 sans condamner d'ailleurs les attaques,
01:53:51 sans nommer les casseurs, les agresseurs.
01:53:53 Aujourd'hui, on est dans la complaisance la plus totale.
01:53:56 Le maire, M. Gembrun,
01:53:59 voyez-vous, il a été extrêmement traumatisé.
01:54:01 Il a vu sa femme blessée, hospitalisée.
01:54:04 Elle a été opérée.
01:54:06 Il a deux enfants de 2 et 7 ans.
01:54:08 Il est évidemment blessé par ce qui s'est passé.
01:54:11 Et au-delà de ça, c'est un maire courageux.
01:54:13 C'est aussi un maire, et on l'a vu d'ailleurs sur ce plateau,
01:54:16 qui a appelé le gouvernement à déclarer l'état d'urgence,
01:54:19 qui a appelé le gouvernement à prendre des mesures.
01:54:21 C'est un maire de terrain.
01:54:22 Je crois qu'aujourd'hui, la solution vient de là.
01:54:24 On parlera peut-être des maires,
01:54:25 mais il faut écouter l'appel des maires.
01:54:27 Il faut écouter ces hommes de terrain
01:54:28 qui aujourd'hui demandent plus de moyens
01:54:30 pour pouvoir retrouver le calme et endiguer le chaos.
01:54:35 Le sommet de l'État s'est d'ailleurs déplacé ce matin
01:54:37 à l'aile Ero justement pour apporter ce soutien.
01:54:39 On fait une courte pause et puis on en viendra aussi au volet économique,
01:54:43 puisque à la suite de ces tensions,
01:54:44 il y a de nombreux commerces qui sont détruits
01:54:46 et d'autres qui se barricadent.
01:54:47 On sera dans les rues de Paris dans un instant.
01:54:49 [Musique]
01:54:56 Les toutes premières secondes.
01:54:58 [Musique]
01:55:02 C'est quelques secondes pour savoir s'il m'aime ou s'il m'en déteste.
01:55:06 Des secondes d'excitation, de préjugés.
01:55:09 Quelques secondes d'irraisonnablement décisives.
01:55:13 Je n'essaye pas de vous convaincre,
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02:00:41 - Après-midi news, évidemment, avec tous nos invités,
02:00:43 nos débats dans quelques instants toujours consacrés aux émeutes,
02:00:46 notamment et entre autres choses à l'agression et à l'attaque
02:00:50 à la voiture-bélier de la maison du maire de Lellé-Rose.
02:00:53 On en parle dans quelques instants.
02:00:54 - On s'arrête d'abord sur l'essentiel de l'actualité logitée
02:00:57 présentée par Mathieu Dewez.
02:00:59 ...
02:01:01 - Elisabeth Borne assure que le gouvernement ne laissera passer
02:01:04 aucune violence et que la plus grande fermeté sera appliquée
02:01:07 dans les sanctions prises contre les émeutiers.
02:01:10 La Première ministre s'est exprimée depuis Lellé-Rose
02:01:12 pour apporter son soutien à Vincent Jambrin,
02:01:14 le maire de cette ville du Val-de-Marne.
02:01:16 Cette nuit, un véhicule destiné à prendre feu
02:01:18 a pénétré dans l'enceinte du pavillon du maire.
02:01:21 Son épouse s'est fracturée une jambe en fuyant
02:01:23 avec ses deux enfants de 5 et 7 ans.
02:01:26 Dans ce contexte, des drones seront mobilisés à Paris
02:01:29 à partir de 18h.
02:01:30 Un arrêté préfectoral autorise la captation,
02:01:33 l'enregistrement et la transmission d'images dans la capitale.
02:01:36 Ce sera également le cas dans certaines communes du 92
02:01:39 et toutes les communes du 93.
02:01:41 L'arrêté prendra fin demain matin à 6h.
02:01:44 Au total, 719 personnes ont été interpellées la nuit dernière
02:01:48 lors de la 5e soirée de violence après la mort de Naël.
02:01:51 Selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur,
02:01:53 la nuit a été plus calme que les précédentes.
02:01:55 À ce stade, 45 policiers et gendarmes ont été blessés
02:01:58 et 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique.
02:02:02 Marseille et Lyon sont les deux villes les plus touchées
02:02:05 par les violences.
02:02:07 Mais avant de prendre la direction de l'Eleros dans les rues de Paris,
02:02:12 toujours de la tension après 5 nuits,
02:02:14 des rues de nombreuses villes endommagées.
02:02:16 Et c'est le cas dans la capitale.
02:02:18 On va retrouver d'ailleurs notre équipe dans le quartier des Halles
02:02:20 où de nombreux magasins, de nombreux commerçants
02:02:23 se sont barricadés, Célia Juda.
02:02:25 Oui, effectivement, on se trouve à proximité du forum des Halles,
02:02:31 dans l'un des quartiers les plus commerçants de Paris
02:02:34 qui a d'ailleurs été la cible de nombreux pillages ces derniers jours.
02:02:38 Comme vous pouvez le voir sur nos images,
02:02:40 certaines enseignes ont décidé de se barricader
02:02:43 pour se prémunir de nouveaux saccages.
02:02:46 Certains commerçants nous ont également confié
02:02:48 et fermé plus tôt leurs boutiques,
02:02:50 ce qui représente évidemment un manque à gagner
02:02:52 en ce premier dimanche des soldes.
02:02:54 Enfin, le dispositif de sécurité privée a lui aussi été renforcé
02:02:58 pour prévenir de nouveaux débordements
02:03:00 et garantir la sécurité des Parisiens et des touristes
02:03:03 venus se promener en nombre aujourd'hui.
02:03:05 Célia Juda, en direct de Paris, avec Laura Lestrade.
02:03:09 Judith Van Trap, ça veut dire que le pouvoir a changé de camp, là aussi ?
02:03:12 Finalement, les émeutiers arrivent à faire craindre le pire
02:03:15 à tout l'ensemble de la population et aux commerçants ?
02:03:17 Aux commerçants, évidemment.
02:03:20 A l'ensemble de la population, à toute une partie de la population
02:03:23 qui s'est appliquée à elle-même, à couvre-feu,
02:03:26 qui n'a pas été décidée au niveau national.
02:03:29 Il suffisait de voir, même Paris, hier à minuit,
02:03:34 normalement c'est noire de monde dans certains quartiers.
02:03:37 Là, il y avait très peu de gens.
02:03:40 Évidemment que ça fait peur.
02:03:42 Le nombre et la violence font que,
02:03:45 malgré tous les efforts des policiers,
02:03:47 ils n'arrivent pas à être partout et à tout maîtriser.
02:03:50 C'est un constant d'échec de l'État qui, finalement,
02:03:52 se laisse imposer un rythme de vie par des émeutiers ?
02:03:56 Bien sûr, mais le moyen de faire autrement,
02:03:59 à chaud pour le moment, les solutions,
02:04:02 on essaiera d'en parler et de les appliquer plus tard,
02:04:06 mais pour le moment, on ne peut pas reprocher
02:04:08 aux gens de se barricader de la même façon.
02:04:11 Amine Elbaïe parlait tout à l'heure
02:04:14 d'une certaine désertification dans ses banlieues,
02:04:17 en termes de services publics et en termes de commerce.
02:04:20 Mais comment voulez-vous demander à des commerçants,
02:04:24 comment voulez-vous demander à des agents de services publics
02:04:27 de subir ces agressions quotidiennes,
02:04:30 car c'est leur quotidien, cette insécurité, ces vols ?
02:04:34 C'est prendre les choses à l'envers, pardon.
02:04:37 Il faut d'abord leur assurer des conditions de sécurité décentes
02:04:41 pour ensuite envisager qu'ils reviennent dans ces quartiers.
02:04:47 C'est la double peine d'ailleurs pour les commerçants.
02:04:50 Amine Elbaïe, en plus de la violence, en plus de l'angoisse, de la peur,
02:04:53 ne pas avoir à sa disposition son petit travail,
02:04:56 ne pas pouvoir ouvrir son magasin, son commerce,
02:04:58 pour travailler et pour vivre.
02:05:00 Permettez-moi de vous parler avec la même franchise
02:05:03 pour répondre à votre intervention.
02:05:06 On a laissé aujourd'hui des pans entiers du territoire de la République
02:05:10 échapper au contrôle de l'État.
02:05:13 On a laissé dans un certain nombre de quartiers,
02:05:16 la drogue s'installer d'ailleurs.
02:05:18 Excusez-moi, c'est une petite analyse,
02:05:20 mais à Marseille, les dégradations n'ont pas eu lieu dans les quartiers nord,
02:05:24 elles ont eu lieu sur le Vieux-Port. Pourquoi ?
02:05:26 Parce que le quartier nord est tenu par la drogue.
02:05:29 Ce n'est pas le cas des autres quartiers.
02:05:30 Il y a eu quelques incidents dans les quartiers nord.
02:05:33 Les principaux incidents et les pillages, c'était effectivement le centre-ville.
02:05:37 Pourquoi je vous dis ça ?
02:05:39 Parce qu'aujourd'hui, vous avez raison sur la question de la sécurité.
02:05:44 Vous avez un délaissement, on a laissé quand même la cocotte minu sociale exploser.
02:05:48 Vous avez une vacation commerciale.
02:05:50 Pourquoi ? Parce que vous avez très peu de commerçants,
02:05:53 pour le peu qu'il en reste, qui acceptent de s'installer,
02:05:56 compte tenu des conditions déplorables de sécurité.
02:05:58 Les habitants qui habitent dans ces quartiers ont peur.
02:06:02 Les halls d'immeubles sont tenus par les délinquants.
02:06:05 Et les familles de délinquants ne sont pas responsabilisées.
02:06:09 Moi, j'aimerais d'ailleurs, parce que ce ne sont pas des familles de petits propriétaires
02:06:12 qui habitent dans les quartiers populaires,
02:06:14 c'est essentiellement des logements sociaux tenus par des bailleurs sociaux.
02:06:17 Est-ce qu'on ne pourrait pas retirer les logements sociaux
02:06:20 aux familles de délinquants qui ne sont pas capables de tenir leurs enfants mineurs ?
02:06:23 Ça existe et ça se fait, mais très peu.
02:06:25 Ça existe, mais est-ce que ça se fait ?
02:06:27 Moi, je vous pose la question.
02:06:29 La loi est très peu appliquée sur la question de la sécurité.
02:06:32 Et puis, peut-être dernière chose, c'est les bailleurs sociaux.
02:06:35 Les bailleurs sociaux, ce sont des personnes publiques.
02:06:37 Alors, on nous dit non, non, non, ce sont des personnes privées.
02:06:39 C'est d'abord des personnes publiques.
02:06:40 Les conseils d'administration sont composés d'élus locaux.
02:06:43 Le problème, c'est qu'il y a eu un renoncement, un renoncement collectif
02:06:47 à agir dans certains quartiers pour ne pas faire de vagues.
02:06:50 Pardonnez-moi, tout le monde a connu 2005.
02:06:52 Tout le monde craignait aujourd'hui 2023.
02:06:55 Je crois qu'il y a eu une responsabilité collective par inaction
02:06:58 qui est pour moi une responsabilité lâche et coupable.
02:07:00 Mais il faut le dire, vous avez des élus locaux qui ont sombré dans le clientélisme.
02:07:04 Vous avez dans les quartiers du 93 des élus, notamment d'extrême gauche,
02:07:08 qui ont à l'époque négocié avec les grands frères.
02:07:10 Aujourd'hui, ils négocient directement avec les caïds en proposant à Gogo
02:07:14 d'y retourner des subventions et des contrats dits aidés pour calmer les jeunes.
02:07:18 On en est là aujourd'hui.
02:07:19 Et moi, je pense que pour retrouver l'ordre et retrouver le calme,
02:07:24 il faut faire confiance à nos policiers.
02:07:26 Parce que les policiers, c'est aussi des enfants de la République.
02:07:28 C'est Aroubé, le professeur Abdelkader Haroun,
02:07:31 qui était quand même un enfant de rapatrier,
02:07:34 qui menait le combat de la cause d'héarquis.
02:07:36 C'est Abdoulaye Kanté, qui est un policier et qui a insulté sur les réseaux sociaux
02:07:40 parce qu'il est noir et parce qu'il aime la République
02:07:42 et parce qu'il vient des quartiers populaires.
02:07:43 Moi, je crois qu'aujourd'hui, les jeunes des quartiers populaires...
02:07:46 Peuvent-ils vous entendre ? C'est un veupieux, pardonnez-moi.
02:07:50 Les jeunes des quartiers populaires ont besoin d'avoir justement autre chose
02:07:54 que des rappeurs, que des vendeurs de stups comme Idole.
02:07:57 Ils aimeraient aussi avoir des gens issus, pardonnez-moi,
02:08:00 de ce qu'on a appelé à l'époque la diversité,
02:08:02 des jeunes qui veulent réussir, qui veulent faire des études,
02:08:05 qui veulent s'en sortir.
02:08:06 Pardonnez-moi, il faut aussi leur donner sur ces questions-là,
02:08:08 parce qu'il y a quand même de véritables discriminations quand même,
02:08:12 sur ces questions-là, il faut quand même pouvoir valoriser
02:08:15 celles et ceux qui veulent s'en sortir et punir le caïd.
02:08:18 C'est incontestable.
02:08:19 C'est incontestable.
02:08:20 Mais pour les caïds, c'est de l'optimisme BIA.
02:08:22 Ils sont quasiment irrécupérables.
02:08:24 Comment voulez-vous les faire changer ?
02:08:26 Les faire changer ?
02:08:27 Les casseurs.
02:08:28 Mais vous ne pouvez pas faire changer les casseurs.
02:08:30 Vous êtes en train de dire qu'il faut qu'ils admirent les policiers.
02:08:33 Je veux bien qu'on admire les policiers.
02:08:35 Non, ça c'est pour les prochains.
02:08:36 Je vous parle de la prochaine génération.
02:08:38 Il y a une génération perdue.
02:08:39 Mais cette génération, on peut la récupérer.
02:08:40 Comment ? Excusez-moi.
02:08:41 On arrête d'accueillir toute l'immigration incontrôlée
02:08:43 et on s'occupe un peu plus pour assimiler celles et ceux
02:08:46 qui sont quand même dans la rue aujourd'hui.
02:08:48 Merci.
02:08:49 Et Refernation s'est aussi réaffirmé, le pouvoir de l'État.
02:08:51 On a vu l'exécutif se déplacer à l'aile et rose tout à l'heure.
02:08:55 Apporter son soutien à Vassant-Gembrin,
02:08:57 dont le domicile a été attaqué la nuit dernière.
02:09:00 On rappelle que son épouse ainsi que l'un de ses jeunes enfants
02:09:02 ont été blessés.
02:09:03 On va retrouver sur place Sarah Fenzary.
02:09:06 Sarah, vous êtes devant le domicile de l'élu,
02:09:09 devant lequel il y a un petit peu d'agitation
02:09:11 en ce milieu d'après-midi.
02:09:13 Absolument.
02:09:16 Ça bouge un petit peu ici à l'aile en rose,
02:09:19 dans la rue où habite Vassant-Gembrin.
02:09:22 Des allées et venues dans la maison.
02:09:24 On peut supposer que c'est la police judiciaire.
02:09:27 Nous n'avons pas encore l'information.
02:09:29 Dans le quartier, c'est plutôt l'incompréhension qui règne.
02:09:32 J'ai pu échanger avec des habitants de la rue.
02:09:36 Personne ne comprend pourquoi les auteurs de cette attaque
02:09:40 s'en sont pris au maire.
02:09:42 Un maire décrit comme dynamique, aimé,
02:09:45 qui se préoccupe de la sécurité de ses concitoyens.
02:09:48 Pour rappel, Vassant-Gembrin a été victime d'une attaque
02:09:51 à son domicile par une voiture-bélier.
02:09:54 Sa femme et ses deux enfants ont pu s'échapper
02:09:57 par l'arrière du pavillon.
02:09:59 Lors de la visite accompagnée de Gérald Darmanin,
02:10:02 Elisabeth Born a affirmé que le gouvernement soutenait les maires,
02:10:06 qu'il travaillait depuis des mois sur les questions
02:10:09 de la violence envers les élus.
02:10:12 Le gouvernement veillera à ce que la réponse soit
02:10:15 la plus forte de la part de la justice concernant cette attaque.
02:10:19 Merci beaucoup Sarah Fenzary.
02:10:21 Merci également à Jules Bedot derrière la caméra.
02:10:23 Nos équipes d'ailleurs qui ont recueilli des témoignages
02:10:25 à l'Elle-et-Rose, effectivement la population est plutôt choquée,
02:10:28 c'est le moins que l'on puisse dire, on les écoute.
02:10:31 Je trouve ça, je suis choqué, je trouve ça tout à fait inqualifiable.
02:10:37 Moi en tant que citoyen, je vous le dis très franchement,
02:10:41 je ne vote pas pour le maire, mais je suis scandalisé, c'est très grave.
02:10:48 Je ne pense pas que ce soit la solution pour tout ça en fait.
02:10:51 Il y a d'autres façons de faire, ce n'est pas en attaquant
02:10:53 leur banlieue à eux-mêmes que ça va changer les choses.
02:10:55 Donc je trouve ça un peu, ça me dégoûte un peu là.
02:10:57 Voilà des Français choqués, un exécutif mobilisé.
02:11:02 Oui effectivement on a vu le déplacement,
02:11:04 mais il y aura aussi une réunion à l'Elysée à 19h30
02:11:06 autour du chef de l'Etat, il y aura la première ministre,
02:11:09 Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti.
02:11:11 Le but, il y a eu évidemment des cellules interministériales de crise
02:11:13 assez régulièrement, faire le point sur la situation,
02:11:16 à la fois sur la nuit qui s'est passée, sans aucun doute aussi
02:11:19 malheureusement sur ce triste événement, et puis un point de situation
02:11:22 aussi sur les moyens à mettre en œuvre pour la suite.
02:11:24 Jeudi 23, votre sentiment, votre regard sur cette situation
02:11:27 et cette nouvelle agression, mais celle-ci elle est particulièrement grave
02:11:31 car la volonté sans doute des casseurs était de tuer
02:11:35 puisqu'il y avait des engins incendiaires à l'intérieur du véhicule
02:11:38 et de la voiture bélier.
02:11:39 Elle ne doit pas faire oublier non plus que vous le disiez,
02:11:41 d'autres élus ont été attaqués, je pense notamment à Stéphanie Van Hoef,
02:11:45 la mère de Pontoise, qui se rendait dans son véhicule
02:11:49 pour inspecter un début d'incendie dans sa ville
02:11:52 qui a été prise pour cible par des tirs de mortier.
02:11:55 Elle a entendu des cris, la mère, on va se la faire,
02:11:59 elle a eu une jambe brûlée en partie,
02:12:04 enfin des blessures pas très graves, mais vous imaginez
02:12:09 la peur qu'elle a dû éprouver.
02:12:12 La liste des élus serait trop longue.
02:12:15 Il y a quelque chose de dérisoire à entendre Elisabeth Borne dire
02:12:20 "on ne laissera rien passer alors que tout passe jour après jour
02:12:23 et que tout le monde voit que tout passe".
02:12:26 Ce discours est tellement déconnecté des images
02:12:31 qu'on est bien obligé de diffuser, qu'il ne peut avoir aucune prise.
02:12:37 L'exécutif donne l'impression d'être complètement hors sol.
02:12:42 Redabel Alk, c'est une opération punitive qui s'est produite
02:12:45 à l'Elléros contre le maire, puisque la population sait
02:12:48 où le maire habite, même si lui était à la mairie
02:12:51 à une heure et demie du matin pour essayer de conditionner
02:12:55 et de sauver ce qui pouvait encore l'être avec les casseurs
02:12:59 qui étaient dans les rues, mais c'est son domicile avec sa famille,
02:13:02 sa femme et ses enfants qui ont été touchés.
02:13:06 Est-ce que ça ressemble à une expédition punitive ?
02:13:08 On se rend compte que des délinquants, via leur réseau propre,
02:13:13 parce qu'au-delà du trafic de stupes, ils sont au courant de tout,
02:13:16 on l'a dit pour l'identité du policier.
02:13:19 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ces gens-là savent où habitent les maires,
02:13:22 savent où habitent certains policiers, les quartiers qu'ils fréquentent
02:13:26 et là, ils ont voulu probablement envoyer un message, tout simplement.
02:13:30 Envoyer un message et dire...
02:13:32 Avant, c'était nous, le message qu'ils nous envoyaient dans certains quartiers,
02:13:36 je parle de la minorité délinquante, c'est "ici, on est chez nous".
02:13:40 C'est une zone pour eux, c'est une zone de non-droit,
02:13:42 la police ne rentre pas comme ça chez nous.
02:13:44 Là, le message qu'ils envoient, c'est-à-dire "vous avez... il y a eu un drame,
02:13:48 maintenant, nous, ils sont sortis de leur quartier",
02:13:52 parce qu'avec la police, c'est très, très rare qu'ils sortent de leur quartier,
02:13:55 parce que quand ils sont dans leur quartier, ils sont plusieurs, ça va,
02:13:57 ils sont en force, mais quand ils sortent de leur quartier,
02:13:59 ils savent que là, ils perdent la main,
02:14:01 ils savent qu'ils peuvent se faire interpeller facilement.
02:14:03 Et là, le message qu'ils envoient, il est très, très fort,
02:14:06 surtout que c'est très médiatisé.
02:14:09 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous, eux, ils ont un pouvoir,
02:14:12 ils veulent peut-être montrer qu'ils ont un pouvoir de pouvoir sortir de leur quartier...
02:14:15 - Et qu'ils peuvent recommencer. - Et faire des... et recommencer.
02:14:17 - Et qu'ils peuvent recommencer. - Bien sûr, bien sûr.
02:14:19 Je ne sais pas à la suite ce que ça va donner, mais c'est compliqué.
02:14:23 C'est très inquiétant, Amine El-Bahy, tout de même.
02:14:25 Là, on a franchi un cap, dans le cadre de la violence.
02:14:28 Un cap est franchi. Un cap est complètement franchi.
02:14:30 Moi, à nouveau, je renouvelle mes totales pensées,
02:14:33 mon total soutien à Vincent Jeanbrun, à son épouse, ses deux enfants,
02:14:36 âgés de 2 et 7 ans, avec un enfant, quand même,
02:14:38 qui a été blessé à l'arcade et qui saignait,
02:14:41 et son épouse, qui a été quand même blessée,
02:14:46 qui a subi une fracture, qui a dû faire l'objet, quand même,
02:14:48 d'une intervention à l'hôpital, d'une hospitalisation.
02:14:51 Aujourd'hui, un cap est franchi, évidemment.
02:14:54 Mais quand même, il fallait aussi entendre le message de Somer.
02:14:58 Il était intervenu, il me semble, juste avant l'agression sur CNews.
02:15:02 - Absolument, hier, dans Punchline.
02:15:04 - Justement, pour dire, dans Punchline, on avait déjà passé un stade.
02:15:09 Mais là, aujourd'hui, on est arrivé à la tentative d'assassinat,
02:15:12 d'assassinat envers les proches.
02:15:14 Il avait au préalable quand même barricadé, avec du barbelé,
02:15:18 sa mairie, parce qu'il sentait les choses venir.
02:15:21 Il avait même appelé dans un communiqué,
02:15:23 le président de la République, Emmanuel Macron,
02:15:25 à déclarer l'état d'urgence, sécuritaire et social,
02:15:28 dans les quartiers populaires.
02:15:30 Donc, on ne peut pas dire qu'on ne savait pas sur cette question.
02:15:34 On ne peut pas dire qu'on ne savait pas.
02:15:36 Aujourd'hui, le maire Vincent Jambrin,
02:15:38 comme tous les maires des quartiers populaires
02:15:40 et tous les maires de France,
02:15:41 attendent des réponses concrètes de l'État.
02:15:43 Il y aura une réunion à 19h30.
02:15:45 On aimerait savoir si, à 19h30,
02:15:47 le président de la République, vaut mieux tard que jamais,
02:15:49 va déclarer l'état d'urgence ou pas.
02:15:50 On aimerait savoir quelles sont les mesures supplémentaires
02:15:52 qu'on va prendre pour soutenir nos forces de l'ordre
02:15:55 et retrouver l'ordre dans notre pays.
02:15:57 Et en effet, vous l'avez dit hier sur CNews,
02:15:59 Vincent Jambrin, qui était l'invité de Déliotte Deval,
02:16:02 s'exprimait sur son angoisse, sur la crainte d'être agressé.
02:16:05 Il ne se sentait pas en sécurité.
02:16:07 Écoutez.
02:16:08 Pourquoi ne pas avoir instauré dès hier le couvre-feu dans votre ville ?
02:16:14 Je l'ai fait hier à 20h.
02:16:16 Je l'ai fait un peu tardivement,
02:16:18 parce que j'attendais du président de la République, effectivement.
02:16:20 Les annonces de l'après-midi, des mesures fortes, il ne l'a pas fait.
02:16:23 Et donc, on a pris nos responsabilités,
02:16:25 même si, évidemment, c'est beaucoup moins fort qu'un couvre-feu national.
02:16:28 J'espère pouvoir être à votre antenne demain, depuis l'hôtel de ville,
02:16:33 mais avec les policiers, avec toutes les équipes,
02:16:35 je peux vous assurer qu'on est dans l'angoisse ce soir.
02:16:38 Amand Rubicaud, malheureusement, ça rappelle des précédents en France,
02:16:41 d'alertes, d'inquiétudes, qui n'ont pas pu éviter des drames.
02:16:44 Oui, on en parlait, j'allais dire, en dehors de l'antenne,
02:16:48 et effectivement, j'ai l'impression que mon avis est partagé par d'autres personnes ici.
02:16:51 Ça me fait penser un peu à Samuel Paty.
02:16:53 Alors, bien sûr, ce n'est pas du tout le même contexte,
02:16:55 on n'est pas dans un contexte de terrorisme islamisme,
02:16:57 mais on a un maire qui avait quand même installé des barbelés devant sa mairie,
02:17:01 qui disait qu'il était manifestement en détresse, qu'il avait peur,
02:17:05 qu'il avait reçu des menaces explicites,
02:17:07 et que finalement, ces menaces ont été mises en pratique,
02:17:10 et finalement, on n'a rien pu faire contre ces menaces.
02:17:13 L'État n'a pas pu le protéger.
02:17:15 C'est une méthode terroriste, de toute manière, je dis de 23 mots.
02:17:18 Oui, enfin, ce n'est pas une méthode de...
02:17:20 La voiture baigliée pour incendier une famille, ce sont des méthodes terroristes.
02:17:23 Par les méthodes, c'est du terrorisme,
02:17:25 mais enfin, on ne fera pas tellement avancer le climat,
02:17:28 en qualifiant le terrorisme, les actes qui sont commis pour le moment.
02:17:33 Non, mais il y a une question toute bête qui se pose.
02:17:36 Moi, j'entends le discours d'Éric Dupond-Moretti,
02:17:39 qui est inhabituellement ferme, qui met en cause, à juste titre,
02:17:44 la responsabilité ou l'irresponsabilité des parents,
02:17:48 qui dit qu'il demande au juge une sévérité, une rigueur extrême.
02:17:55 Ça veut dire, j'imagine, dans certains cas,
02:17:59 parce que nous, dans les médias,
02:18:01 on suit les audiences en comparution immédiate,
02:18:04 on voit le cursus des gens.
02:18:07 C'est très rare qu'il n'ait aucun, au moins, signalement,
02:18:12 auprès des services de police.
02:18:14 La plupart du temps, ce sont des gens qu'on connaît,
02:18:18 et qui n'ont strictement rien eu.
02:18:21 Où je veux en venir, c'est que cette sévérité accrue,
02:18:24 donc peine de prison ferme, éventuellement,
02:18:27 ce qui serait une bonne idée,
02:18:29 rétablir les peines de prison très très courtes.
02:18:33 Le syndicat FO de la magistrature propose de faire 14 jours.
02:18:39 Vous n'êtes pas désocialisé,
02:18:41 vous n'êtes pas coupé de votre éventuel environnement scolaire
02:18:48 ou que sais-je, pour les mineurs,
02:18:51 et ça permet de vous extirper du quartier,
02:18:54 et ça vous donne quand même une mesure de la gravité des choses.
02:18:59 Mais si cette mesure a été adoptée,
02:19:02 où est-ce qu'on mettrait les jeunes ?
02:19:05 De façon immobilière.
02:19:07 Il n'y a déjà pas les places de prison,
02:19:09 on est déjà condamné par les instances européennes,
02:19:12 je crois qu'on a un taux d'occupation des prisons
02:19:14 qui varie autour de 120%.
02:19:16 Rien n'a été construit.
02:19:18 Qu'est-ce qu'on fait là, maintenant ?
02:19:20 Non, mais ce que je veux dire, effectivement,
02:19:22 il faut qu'il y ait une réponse judiciaire rapide.
02:19:24 Alors ça passe par les comparutions immédiates,
02:19:26 où vous êtes déféré et jugé très rapidement par un juge
02:19:29 pour pouvoir être combattu rapidement.
02:19:31 Il faut avoir une réponse judiciaire,
02:19:32 et donc une satisfaction pour les victimes.
02:19:34 L'ennui avec ces émeutes où il y a beaucoup de mineurs,
02:19:38 c'est que les mineurs ne peuvent pas être jugés
02:19:40 en comparution immédiate.
02:19:42 Et comment ça va se passer ?
02:19:43 Ils vont être déférés, mais ça va être dans un mois.
02:19:46 Lorsqu'ils seront déférés,
02:19:48 ils vont avoir d'abord une audience de culpabilité,
02:19:50 puis ensuite il va encore falloir attendre 6 à 9 mois,
02:19:53 et souvent même davantage,
02:19:54 parce que les juges pour enfants sont débordés.
02:19:56 Et seulement à ce moment-là,
02:19:57 ils auront une audience de sanctions,
02:19:59 et donc à ce moment-là, ils seront punis.
02:20:01 Mais si vous voulez,
02:20:02 on va avoir un gros problème avec ces émeutes,
02:20:03 de rapidité de la sanction,
02:20:05 notamment à cause de l'âge des émeutiers.
02:20:07 Bien sûr, bien sûr.
02:20:09 Peut-être compléter, la justice pénale est absorbée,
02:20:13 et par ailleurs, vous avez aujourd'hui des policiers,
02:20:15 des parquetiers, des procureurs qui sont obligés
02:20:18 de remettre en liberté certains mineurs,
02:20:20 en priorisant finalement le degré des infractions.
02:20:23 Et ce qui est insupportable aujourd'hui,
02:20:24 c'est d'entendre qu'il y a finalement dans la société
02:20:27 un retour au calme.
02:20:29 Comment peut-on aujourd'hui parler de retour au calme
02:20:31 en présence de 719 interpellations la nuit dernière ?
02:20:34 Comment peut-on parler de retour au calme
02:20:36 lorsqu'un mère et sa famille sont menacés de mort,
02:20:38 lorsqu'on a tenté de tuer une femme et ses deux enfants
02:20:41 qui sont membres de la famille d'un élu de la République ?
02:20:44 Qui plus est, dans un contexte
02:20:45 où les réseaux sociaux sont extrêmement limités,
02:20:47 et où on a de moins en moins d'informations
02:20:49 sur la situation des quartiers,
02:20:50 aujourd'hui, on aimerait quand même...
02:20:52 On est tombé dans le complotisme.
02:20:53 On aimerait quand même qu'on nous parle vraiment
02:20:55 de l'état réel et de la situation réelle des quartiers populaires
02:20:57 plus que les Champs-Elysées hier soir.
02:20:59 Un petit mot d'Élodie Huchard avant d'écouter Éric Ciotti
02:21:01 qui était l'invité du Grand Rendez-Vous aujourd'hui.
02:21:02 Oui, pour compléter ce que vous disiez,
02:21:03 en fait, dans ce qu'a dit Elisabeth Borne tout à l'heure,
02:21:05 il y a quelque chose de très paradoxal
02:21:06 parce qu'elle vient pour réagir à cette tragédie
02:21:09 et d'un autre côté, elle dit la situation est plus calme.
02:21:11 Et les deux semblent incompatibles,
02:21:12 mais ce qu'on voit, c'est qu'effectivement,
02:21:14 globalement, la situation peut être plus calme,
02:21:16 mais comme il reste ceux qui sont les plus déterminés,
02:21:18 par contre, les actes qui continuent,
02:21:21 les actes malveillants qui sont commis,
02:21:23 sont de plus en plus violents.
02:21:24 Et c'est vrai que tout à l'heure,
02:21:25 quand la première ministre disait devant l'hôtel de ville
02:21:27 de l'Isle-et-Rose, la situation a été plus calme cette nuit,
02:21:30 ça semble presque paradoxal de se dire
02:21:31 qu'elle vient au chevet d'un maire
02:21:32 tout en disant que la situation est plus calme,
02:21:34 mais sur le fond, elle avait factuellement raison.
02:21:36 On va justement écouter à ce sujet Éric Ciotti
02:21:39 qui était donc l'invité de Sonia Madrou
02:21:41 dans le Grand Rendez-Vous C News européen, Les Echos.
02:21:45 J'ai échangé avec lui par message ce matin très tôt,
02:21:49 quand j'ai eu connaissance de cette information
02:21:51 terrifiante, stupéfiante.
02:21:54 J'ai senti dans la réponse de Vincent
02:21:58 beaucoup de colère, beaucoup d'inquiétude pour ses enfants
02:22:01 qui sont bien sûr en état de choc.
02:22:04 Son épouse a été blessée, elle va être opérée.
02:22:06 C'est ce qu'il m'a dit et je pense en lui en cet instant,
02:22:10 je veux lui dire tout mon soutien.
02:22:12 C'est naturellement un degré supplémentaire dans l'horreur.
02:22:16 On pourrait dire qu'on a franchi des lignes rouges,
02:22:18 mais ça voudrait dire que ce qui s'est passé
02:22:20 était tout aussi acceptable.
02:22:22 Non, ce qui se passe depuis quelques jours
02:22:24 dans notre pays est insupportable
02:22:27 et doit appeler à une réaction très forte,
02:22:31 d'une autre nature, au-delà des mots convenus
02:22:34 qu'on a l'habitude de tenir.
02:22:36 Il faudra le temps de l'apaisement revenu
02:22:39 et j'appelle naturellement au calme, au retour à la paix civile.
02:22:43 On est dans une forme aujourd'hui de guérilla urbaine
02:22:46 dans certains quartiers.
02:22:47 C'est ainsi que vous appelez la situation.
02:22:49 C'est des scènes de guérilla urbaine.
02:22:51 Amine Elbaïe, une fois qu'on a dit ça,
02:22:53 cité des mots très forts comme celui de guérilla urbaine,
02:22:55 une fois qu'on a dit que le soutien devait être ferme,
02:22:57 la répression aussi, malheureusement,
02:22:59 on ne peut que constater qu'on dit ça depuis des années.
02:23:01 Les agressions des Lus, ce n'est pas nouveau.
02:23:03 Ça veut dire qu'on a totalement échoué.
02:23:04 Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
02:23:05 Je constate qu'il y a aujourd'hui une unanimité politique
02:23:11 sur l'état des condamnations.
02:23:13 On a bien vu ce matin des indignations collectives.
02:23:16 Tout le monde avait condamné l'agression lâche et odieuse
02:23:20 de la famille de M. Vincent Gembrun.
02:23:23 Par contre, demain, ce n'est pas dimanche.
02:23:25 Demain, c'est lundi.
02:23:26 Le lundi, nous avons du lundi au vendredi
02:23:29 des parlementaires qui s'écharpent à l'Assemblée nationale.
02:23:31 On les voit, ils ne sont jamais d'accord.
02:23:33 Ils trouvent toujours un prétexte pour ne pas être d'accord,
02:23:35 pour ne jamais voter des lois.
02:23:36 Il serait peut-être temps, c'est une idée,
02:23:39 de retrouver cette unité nationale derrière nos forces de l'ordre,
02:23:43 derrière nos policiers.
02:23:45 Et parce que nos forces de l'ordre demandent,
02:23:47 peut-être, écouter cet appel du terrain.
02:23:51 D'abord, soutenir nos mères, évidemment,
02:23:52 mais aussi, voter, pourquoi pas, à l'Assemblée nationale.
02:23:55 On en parlait tout à l'heure,
02:23:56 l'abaissement de la majorité pénale,
02:23:58 l'absence et la fin de l'excuse de minorité.
02:24:00 Enfin, voilà, des propositions très concrètes.
02:24:02 Et on verra, à ce moment-là, si tout le monde est vraiment d'accord.
02:24:04 Et demain lundi, les élus seront également devant les mairies,
02:24:07 demain soir, pour manifester, d'une certaine manière,
02:24:10 après cette agression, cette attaque à la voiture-bélier
02:24:13 contre le domicile du maire de l'Elle-et-Rose.
02:24:15 On se retrouve dans quelques instants dans l'après-midi news.
02:24:17 D'autres débats encore, d'autres informations, à tout de suite.
02:24:21 [Musique]
02:24:50 Et vous, Florence, pourquoi avoir choisi Vérissure ?
02:24:52 L'été dernier, notre maison a été cambriolée.
02:24:54 Ils ont tout pris.
02:24:55 En plus, on a dû rentrer immédiatement.
02:24:57 Ça nous a vraiment gâché les vacances.
02:24:58 On ne veut plus que ça nous arrive.
02:24:59 Alors, la première chose qu'on a faite, c'est installer une alarme Vérissure.
02:25:02 Et cette année, on part serein.
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02:25:09 Les toutes premières secondes.
02:25:12 [Musique]
02:25:15 C'est quelques secondes pour savoir si l'on aime ou si l'on déteste.
02:25:20 Des secondes d'excitation, de préjugés.
02:25:23 Quelques secondes d'irraisonnablement décisives.
02:25:27 Je n'essaye pas de vous convaincre, seulement quelques secondes suffiront.
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02:30:47 Merci de passer cet après-midi en notre compagnie.
02:30:50 On va poursuivre dans un instant notre décryptage de l'actu, commentaire aussi de l'actualité.
02:30:54 Mais d'abord un point sur l'information avec vous, Mathieu Devez.
02:30:58 [Musique]
02:31:01 David Lysnard appelle à des rassemblements devant toutes les mairies demain à midi.
02:31:05 Le président de l'association des maires de France souhaite ainsi apporter son soutien à l'ensemble des élus agressés
02:31:10 pendant les émeutes qui ont touché le pays ces derniers jours.
02:31:13 David Lysnard affirme que les maires continueront leur travail au quotidien pour que l'ordre revienne.
02:31:19 Deux lignes de transport en commun franciliennes sont encore interrompues aujourd'hui.
02:31:23 Il s'agit du tramway T5 et du bus 159 géré par la RATP.
02:31:27 Le tramway qui relie Sarnie à Sarcelles ne peut plus circuler en raison des dégâts aux infrastructures,
02:31:32 des rails ayant été endommagés pendant les émeutes.
02:31:35 Et au total, 15 bus de la RATP ont été détruits, dont 12 dans la nuit de jeudi à vendredi par cocktail Molotov.
02:31:42 Dans ce contexte, les touristes sont de plus en plus nombreux dans la capitale.
02:31:46 La presse internationale a pourtant les yeux rivés sur l'Hexagone.
02:31:49 L'ambassade américaine et le Royaume-Uni mettent en garde leurs ressortissants sur la situation actuelle en France.
02:31:55 Et de leur côté, les professionnels s'inquiètent surtout des problèmes liés aux transports
02:31:59 et aux conséquences dans les bars, restaurants et boutiques.
02:32:03 Depuis le début de ces émeutes, les témoignages de policiers se multiplient.
02:32:09 Ils décrivent une violence inédite, plus radicale, plus organisée aussi.
02:32:14 Sandra Buisson de notre rédaction a pu recueillir le témoignage de l'un d'entre eux,
02:32:17 qui a vécu de l'intérieur ces nuits de violence.
02:32:20 Il décrit s'être littéralement senti au combat à l'écout de ce témoignage.
02:32:26 Ce qu'on a vécu deux nuits très intenses.
02:32:29 Deux facteurs d'insensité, c'était d'une part la violence extrême,
02:32:33 et d'autre part la longueur de l'engagement.
02:32:37 On a dû être déployés pour protéger les commerces et les institutions pendant quasiment 14 heures.
02:32:44 Sans nous, sans aucune prétention, les villes seraient un pas de cendre.
02:32:49 On a maintenu avec la sûre notre front l'intégrité de la République et l'intégrité des commerces.
02:32:57 La masse de gens en capacité de nuire était telle que quand on interpelle 15, 20, 200, 400 ou 4000,
02:33:05 ça aurait été vider l'océan à la petite cuillère de la même manière.
02:33:08 Est-ce qu'on a la volonté politique d'utiliser l'armement qu'on a ? C'est une autre question.
02:33:13 Mais en tout cas, on a les moyens d'y faire face, on a des bons équipements.
02:33:16 On monte et on récupère une rue, un pâté de maison.
02:33:19 On les sécurise à la sûre de notre front, et quand c'est sécurisé,
02:33:23 on embarque dans nos camions vers un autre lieu qui est occupé par un autre groupe, et ça recommence.
02:33:27 Franchement, je suis fier de mes collègues. On a tenu la rue, je vous le dis.
02:33:32 On n'a pas sauvé tous les commerces, on n'a pas pu faire des miracles,
02:33:36 mais on a géré et on va continuer à gérer, je vous le dis.
02:33:40 On est en danger parce que sur le plan moral, on a un genou à terre.
02:33:44 On a pris 14 heures d'engagement non-stop, et je peux vous dire que c'est hard
02:33:48 de trouver les ressources pour avoir le discernement dans notre action.
02:33:52 Et on n'a pas le choix parce qu'on est seul.
02:33:55 Et on est seul sur le plan judiciaire, parce qu'on sera lâché si on se manque,
02:33:58 et sur le plan administratif, parce qu'on aura lynché nos outils médiatiquement
02:34:01 tellement que l'administration va nous balayer d'un revers et nous foutre en tôle.
02:34:06 Et la question que l'on peut se poser, les policiers sont-ils préparés, formés,
02:34:11 à ce genre de confrontation quand on embrasse cette carrière de policier,
02:34:14 Réda Belladge ? Il n'est pas certain qu'on s'imagine dans cette situation.
02:34:19 Non, déjà, le collègue a dit deux mots très forts, c'est discernement et action.
02:34:25 On est en plein dedans en fait, c'est-à-dire que vous travaillez de nuit,
02:34:29 vous travaillez depuis 12 heures, parce qu'il faut savoir que pour mettre 45,
02:34:35 on ne sort pas du chapeau 5 000 policiers pour l'île de France
02:34:38 et 45 000 au total sur toute la France.
02:34:40 On a été obligé de décaler des effectifs de jour pour bosser la nuit.
02:34:44 Mais avec les pillages, la journée, il a fallu encore s'adapter.
02:34:48 C'est-à-dire que vous faites prendre par exemple les collègues à 11 heures du matin,
02:34:51 ils bossent sur le lendemain matin avec des émeutes qui sont ingérables
02:34:56 jusqu'à 6 heures du matin.
02:34:57 Donc ça veut dire qu'à 6 heures, 5 heures du matin, vous arrivez face à une équipe
02:35:02 d'une cinquantaine ou une centaine d'individus, vous devez faire preuve
02:35:06 de discernement comme l'ont dit les collègues et ça, c'est très difficile.
02:35:10 Les gens ne se rendent pas compte.
02:35:12 Certes, ce n'est pas notre quotidien, mais c'est très souvent le cas
02:35:15 dans le cadre des violences urbaines.
02:35:17 - Les témoignages de vos collègues, ce qu'ils vous rapportent,
02:35:20 est-ce que dans ces témoignages, il commence à y avoir de la crainte, de la peur ?
02:35:23 De perdre la vie tout simplement ?
02:35:25 - Je pense qu'il n'y a pas de... Avec tout ce qui se passe, avec ce qui arrive aux maires,
02:35:31 avec ce qui arrive aux policiers, que ce soit sur le plan du terrorisme,
02:35:36 avec Magnanville, tout ça, ça fait beaucoup de choses.
02:35:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous, on est un peu à chaque fois le dernier rempart de l'État.
02:35:44 Que ce soit pour... Dès qu'il y a un 49.3, ça va être la police qui va être entre le gouvernement.
02:35:50 On nous vise comme si on était porte-parole du gouvernement.
02:35:53 Et puis on prend un peu la misère de la société, quelle que soit la problématique,
02:35:58 pour nous, en fait. Et un jour, on est des héros quand on neutralise un terroriste,
02:36:04 que ce soit en service ou hors service. Et puis le lendemain, selon l'actualité,
02:36:09 on devient... Je ne vais pas dire les mots, mais on nous accuse des fois
02:36:14 d'un ancien ministre de l'Intérieur. Il parlait de délit de faciès.
02:36:18 Le chef de l'État en personne, il y a quelques années, avait parlé de violences policières.
02:36:23 Là, il a pris parti il y a quatre jours... Enfin, il a pris parti, il a quand même respecté
02:36:28 les présidents de la République, mais il a quand même...
02:36:31 – En ne respectant pas la présidence du 110 ans.
02:36:33 – Il a mis de côté la présidence du 110 ans. Et c'est quand même notre grand patron.
02:36:37 Et les collègues, franchement, il faut leur tirer leur chapeau.
02:36:41 Et là, on se rend compte, il faut que les Français et les Françaises comprennent
02:36:45 qu'on fait vraiment notre métier par vocation. Et que notre souci premier,
02:36:51 c'est de protéger les personnes et les biens. Et que la police est à l'image de sa société.
02:36:56 – Et à Maurébuco, on l'entend dans ses témoignages de policiers,
02:36:59 certains qui ont vécu les émeutes de 2005 disent qu'aujourd'hui, presque 20 ans après,
02:37:03 cette violence, elle a augmenté et qu'elle est beaucoup plus radicale.
02:37:07 Ça se voit aussi dans l'armement qu'utilisent aussi les émeutiers.
02:37:10 – Oui, effectivement, il y a eu des coups de feu qui ont été tirés contre la police.
02:37:13 Alors, la nuit précédente, pas cette nuit, mais la nuit précédente,
02:37:16 il y a eu notamment à Nîmes, un policier qui a été visé par une arme de poing.
02:37:21 Il y a d'ailleurs une enquête qui a été ouverte pour tentative d'assassinat.
02:37:25 Ce policier a été sauvé grâce à son gilet pare-balles, dans lequel on a retrouvé une ogive.
02:37:29 Vous avez aussi à Lyon, des policiers qui ont été visés par des tirs de fusil à pompe.
02:37:34 Cette nuit encore, à Paris, dans le 13e arrondissement, un policier a été visé
02:37:37 par une arme à plomb et a reçu ce plomb en dessous de son gilet pare-balles.
02:37:41 Tandis que son collègue, heureusement, avait son gilet pare-balles
02:37:44 et le plomb est allé se nicher dans le dos de son gilet pare-balles.
02:37:48 Et puis, ça fait écho avec le pillage de plusieurs armeries,
02:37:52 notamment à Marseille et à Vitry, qui ont certainement alimenté aussi les émettiers en armes.
02:37:57 Des armes ont d'ailleurs été retrouvées, notamment à Gennevilliers et à Nanterre, des armes à feu.
02:38:02 À Nanterre, je vous donne un exemple, c'était hier dans la journée,
02:38:05 des munitions de plusieurs calibres à 9 mm, ainsi qu'une arme de poing,
02:38:10 étaient retrouvées par la BRI. Et puis, il y a aussi le problème,
02:38:14 cette autre difficulté pour les forces de l'ordre, c'est qu'ils se sentent en danger
02:38:19 en dehors de leurs heures de service. À Vénissieux, par exemple,
02:38:22 vous avez un homme qui a été interpellé parce qu'il relevait les plaques d'immatriculation
02:38:26 des véhicules des policiers, leurs véhicules personnels.
02:38:29 Vous avez des personnes aussi qui attendent les policiers à la sortie des commissariats.
02:38:35 Et donc, vous avez cette crainte qu'ils soient visés comme se mèrent
02:38:41 en dehors de leurs heures de service. Et d'ailleurs, c'est le cas,
02:38:43 puisque vous avez par exemple une résidence dans le Val-de-Marne de policiers
02:38:46 qui a été attaquée par les émettiers, mais aussi une résidence de surveillants pénitentiaires,
02:38:50 à tel point d'ailleurs que ces surveillants pénitentiaires, c'était à Nanterre
02:38:53 que ça s'est passé la nuit dernière, enfin encore d'avant.
02:38:56 Et ils ont dû descendre avec des barres de fer pour s'autodéfendre,
02:39:00 d'avoir des policiers pour les protéger.
02:39:02 C'est très important de communiquer ces informations à Amine Elbaïe,
02:39:05 parce qu'on se rend compte qu'effectivement, le métier de policier,
02:39:08 qui est de protéger la population, c'est un fait,
02:39:11 mais que surtout cette profession est un sacerdoce,
02:39:13 c'est que véritablement, quand on s'engage dans ce métier, on risque sa vie,
02:39:17 mais surtout, parfois, on n'est pas respecté.
02:39:21 Le plus souvent désormais, on n'est pas respecté par la population.
02:39:23 Absolument, vous l'avez rappelé. Vous le dites vous-même.
02:39:26 On a l'impression que les policiers ne sont pas respectés.
02:39:28 Moi, je vous l'affirme, ils ne sont pas respectés.
02:39:31 Je ne parle pas des casseurs et des émeutiers,
02:39:33 mais on ne parle pas aussi de celles et ceux qui entretiennent ces discours de haine.
02:39:37 Et j'en veux pour preuve qu'un homme qui a été condamné à trois mois de prison exsurcis
02:39:41 pour provocation et rébellion, M. Jean-Luc Mélenchon,
02:39:45 président ou en tout cas leader de l'extrême gauche
02:39:47 et notamment du mouvement de la France Insoumise,
02:39:50 a contribué à propager ces discours de haine.
02:39:52 Et moi, je suis un homme de loi. Je suis juriste.
02:39:55 Et je m'interroge sur le prisme de la loi.
02:39:57 Pourquoi M. Jean-Luc Mélenchon n'a pas été mis devant ses responsabilités ?
02:40:03 Pourquoi M. Jean-Luc Mélenchon n'est pas poursuivi pour les propos qu'il tient,
02:40:07 pour les discours qui appellent à la haine,
02:40:09 pour la provocation et la rébellion ?
02:40:11 Je le dis très sincèrement, moi je suis extrêmement attaché
02:40:14 à la liberté d'expression, à l'expression du suffrage et de la démocratie.
02:40:18 Mais lorsque nos policiers sur le terrain sont en danger,
02:40:21 lorsque nos policiers sur le terrain se sont insultés,
02:40:24 lorsque les discours qui appellent à la haine,
02:40:26 lorsque les discours et les responsables, c'est notamment l'extrême gauche,
02:40:29 lorsque ces discours-là ne sont pas punis,
02:40:31 on donne justement à ces casseurs le sentiment de l'impunité.
02:40:33 Il faut pouvoir mettre aussi les responsables politiques
02:40:35 qui ont appelé à la haine et à la rébellion,
02:40:37 devant leurs responsabilités, devant la justice.
02:40:39 Juste quelques mots, Julie de Vintraube, avant de partir dans l'Oise avec vous,
02:40:41 sur le cas des policiers.
02:40:43 Les policiers ne sont pas respectés, tout simplement parce que
02:40:45 les délinquants qu'ils attrapent n'ont pas de peine,
02:40:50 ou des peines tellement légères qu'ils les narguent,
02:40:53 ils ont un sentiment de toute puissance et d'impunité assurée.
02:40:57 Pardon, j'ai l'air de radoter, mais comme ça n'a pas changé,
02:41:01 je suis obligée de le dire, je parlais tout à l'heure du PDG,
02:41:04 des jeunes adultes en comparution immédiate,
02:41:07 parce qu'Aboré a tout à fait raison, mineurs, on ne peut pas
02:41:09 être différent en comparution immédiate, mais les jeunes adultes,
02:41:12 leur cursus, c'est des listes interminables de faits commis
02:41:17 quand ils étaient mineurs.
02:41:19 Donc voilà, le fait que les policiers ne soient pas respectés,
02:41:23 vous en trouvez l'explication là-dedans.
02:41:26 Et face à cette violence, c'est la population qui a parfois
02:41:29 le courage de se mobiliser.
02:41:31 La commune de Lengheville, dans l'Oise, n'a pas été épargnée
02:41:33 par des échouffourées, c'était dans la nuit de jeudi à vendredi.
02:41:36 Une vingtaine d'individus qui a goulé ont déclenché des feux de poubelle
02:41:39 et attendaient ensuite les forces de l'ordre pour en découdre.
02:41:42 Et ce sont de jeunes habitants qui ont osé s'interposer.
02:41:45 Le maire les a d'ailleurs salués sur les réseaux sociaux.
02:41:49 "Merci à nos jeunes", a-t-il dit, "qui se sont interposés
02:41:52 pour protéger notre ville".
02:41:54 Voilà ce qu'il a écrit le 30 juin sur les réseaux sociaux.
02:41:56 Et le maire de Lengheville, dans l'Oise, va pouvoir les saluer
02:41:59 et les féliciter également en direct sur ces news,
02:42:01 puisque Christophe Dietrich est avec nous en ligne.
02:42:04 Merci de nous avoir rejoints.
02:42:06 Et d'abord, racontez-nous effectivement ce qui s'est passé
02:42:09 cette nuit-là dans votre ville avec des jeunes de votre commune
02:42:14 qui sont intervenus, en effet, pour repousser des émeutiers.
02:42:18 En fait, il faut savoir que Lengheville jouxte la ville de Nogent-sur-Oise
02:42:22 et de Creil, donc ça vous situe un petit peu le contexte.
02:42:25 Et donc j'étais avisé vers minuit et demi, une heure,
02:42:27 qu'il y avait effectivement un barrage qui était en train de se monter
02:42:30 sur la rue du Vimet, donc sur la rue principale de Lengheville.
02:42:33 Et je me suis immédiatement rendu sur place avec mes élus.
02:42:35 Et visiblement, ça faisait une vingtaine de minutes
02:42:37 qu'ils envoyaient des caillasses et des pétards aux gendarmes
02:42:40 qui étaient stationnés un petit peu plus loin.
02:42:42 Et donc à ce moment-là, j'ai bien vu qu'il y avait des voitures
02:42:44 qui me suivaient lorsque j'ai quitté mon domicile.
02:42:47 Et lorsque je suis arrivé sur place, à ce moment-là,
02:42:49 les deux voitures qui me suivaient se sont garées devant moi.
02:42:52 J'ai vu sortir six jeunes hommes, six jeunes adultes
02:42:56 qui immédiatement, mais vraiment immédiatement, ont coursé
02:43:00 la vingtaine d'individus cagoulés qui sont partis en 30 secondes
02:43:05 et qui ont abandonné les lieux.
02:43:07 Bien évidemment, je pense que ces adultes connaissaient ces jeunes
02:43:12 puisque ce sont des jeunes de Lengheville.
02:43:14 La vidéoprotection nous a permis d'identifier un certain nombre d'entre eux.
02:43:18 Mais toujours est-il qu'en 30 secondes, le carrefour a été libéré
02:43:23 et ces jeunes qui ont fait preuve d'un très grand civisme
02:43:26 et d'un certain courage quand même, nous ont permis en tout cas
02:43:30 de tenir la ville ce soir-là et de mettre en place,
02:43:34 de pouvoir aussi faire passer des messages.
02:43:36 C'est-à-dire que lorsqu'on a identifié effectivement les auteurs,
02:43:39 on a quand même fait savoir dans le quartier où ils résident
02:43:42 que nous avions retrouvé des cagoules et que nous avions aussi
02:43:45 certaines identités.
02:43:47 Donc ça a contribué quelque part à maintenir un peu l'ordre.
02:43:51 Cela dit, il ne suffit pas que de ça, c'est-à-dire que les nuits sont courtes
02:43:55 et les journées sont longues et tous les élus vous le diront,
02:43:58 en tout cas tous ceux qui sont investis aujourd'hui,
02:44:01 parce que la journée, il faut être présent, préparer les choses
02:44:04 et rassurer la population, il faut être très présent.
02:44:07 Et la nuit, avec mes élus, on tourne un petit peu pour occuper le terrain
02:44:11 parce que vous imaginez bien que tout le monde est à l'affût
02:44:13 de ce qui se passe et que si on va, vous n'occupez pas le terrain,
02:44:15 vous risquez à nouveau d'avoir ce terrain laissé open
02:44:20 à des actes de cette nature.
02:44:22 Mais vraiment, oui, je salue l'acte civique de ces personnes
02:44:25 et surtout la façon dont ils ont agi, ils l'ont fait avec grande intelligence
02:44:29 et vraiment sans qu'il y ait concertation.
02:44:32 Ils l'ont fait vraiment avec le cœur et c'est ce que j'explique à la population
02:44:35 dans un message que j'ai adressé hier à la population.
02:44:39 Je ne me vois pas, moi, dans une semaine, dire à nos familles
02:44:43 qui vont nous confier 200 enfants au centre de loisirs
02:44:45 qu'on ne peut pas le faire parce que le centre de loisirs aurait brûlé.
02:44:48 Vous comprenez ?
02:44:49 On parlera des rondes que vous accomplissez chaque nuit
02:44:52 et le métier de maire qui normalement n'est pas assujetti à cette fonction la nuit.
02:44:58 Mais dites-nous, selon vous, les jeunes de Léonioville, Christophe Dietrich,
02:45:02 pourquoi se sont-ils comportés comme cela ?
02:45:04 Pourquoi sont-ils intervenus ?
02:45:06 D'ailleurs, est-ce que ceux qui étaient cagoulés étaient menaçants à votre endroit ?
02:45:10 Et selon vous, pourquoi vos administrés ont décidé d'intervenir ?
02:45:14 Alors, ils n'ont pas été menaçants à mon endroit parce qu'ils n'ont pas eu le temps de l'être, je pense.
02:45:18 D'un autre côté, je pense que ceux qui ont monté ce barrage
02:45:21 ont agi, je pense en tout cas, par mimétisme et par immaturité.
02:45:26 Je pense qu'on a affaire, enfin, c'est pas "je pense", j'en suis certain,
02:45:30 on a affaire à des jeunes de 15 ou 16 ans et là on avait des adultes qui avaient entre 25 et 30 ans.
02:45:35 Donc, voilà, le rapport de force n'était pas tout à fait le même
02:45:38 et ils n'impressionnaient pas ces adultes parce que de toute évidence, ils se connaissaient.
02:45:42 Et c'est pour ça qu'il n'y a pas eu véritablement de risque pour cette intervention
02:45:47 parce qu'ils savaient à qui ils avaient affaire.
02:45:49 C'est pour ça que vous saluez, vous l'avez dit, cet acte civique
02:45:52 et tant mieux si tout s'est bien déroulé.
02:45:55 Il y a cependant eu une prise de risque, ils se sont mis en danger
02:45:59 et ça aurait pu beaucoup plus mal tourner aux yeux des événements qu'on traverse ces derniers jours.
02:46:03 Effectivement, j'entends bien que c'est le rôle des gendarmes et de la police de faire ça
02:46:07 mais il faut savoir que les gendarmes, depuis 20 minutes, pendant 20 minutes,
02:46:10 ont été caillassés, recevaient des mortiers, ils n'étaient même pas équipés de casques.
02:46:15 Donc, il y a un moment où une nécessité fait loi.
02:46:18 Et là, dans ce cadre-là, je n'ai pas maîtrisé la situation.
02:46:20 Ce n'est pas moi qui ai demandé aux jeunes d'intervenir.
02:46:22 Ils l'ont fait d'eux-mêmes, au moment même où j'arrivais.
02:46:24 Donc, il y a eu ce concours de circonstances heureux
02:46:27 qui a fait que très rapidement ensuite, lorsque j'étais sur le barrage qui avait été levé,
02:46:31 j'ai pu appeler les gendarmes qui sont venus immédiatement et qui ont occupé le terrain.
02:46:34 Donc, il y a eu un heureux concours de circonstances.
02:46:36 Effectivement, si ces éléments ne s'étaient pas aussi bien enchaînés,
02:46:41 probablement qu'il n'y aurait pas eu d'intervention.
02:46:44 Bien évidemment, chacun doit rester à sa place
02:46:46 mais il y a un moment où quelque part, nécessité fait loi.
02:46:48 Christophe Dietrich, j'aimerais voir votre réaction sur ce qui s'est passé à l'Ellerose la nuit dernière,
02:46:54 avec, on le rappelle, cette attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de cette commune.
02:47:00 Une partie de sa famille a été blessée d'ailleurs, avec la volonté des agresseurs d'incendier la maison.
02:47:06 Déjà, première réaction.
02:47:08 Est-ce que vous vous sentez en sécurité ou en insécurité d'ailleurs à Lénioville,
02:47:12 avec cette période d'insurrection ou de violence que nous sommes en train de traverser dans le pays ?
02:47:17 Alors c'est un acte de l'acheter sans nom, on est bien d'accord.
02:47:20 Il faut savoir que lorsque la réponse gouvernementale est défaillante,
02:47:24 ce sont les maires qui tiennent la boutique, ce sont les maires qui sont en première ligne.
02:47:28 Or, le maire, tout le monde sait où il habite et tout le monde sait qu'il n'est pas protégé.
02:47:31 C'est donc par excellence, de par sa proximité avec les habitants,
02:47:34 un symbole particulièrement facile à atteindre.
02:47:38 La chance que j'ai à Lénioville, c'est que depuis le Covid,
02:47:40 la solidarité s'est mise en place dans notre ville et elle ne s'est jamais démentie.
02:47:45 Donc je me sens vraiment très en sécurité.
02:47:48 Cela dit, j'ai quand même eu des menaces.
02:47:51 J'ai eu un contrat sur ma tête en 2015, lorsque j'ai commencé à faire du retour à l'envoyeur de dépôts sauvages de déchets,
02:47:57 parce que c'est surtout pour ça qu'on connaît Lénioville.
02:47:59 J'ai eu un contrat sur ma tête et puis jusqu'à il y a très récemment,
02:48:02 j'ai reçu des mails de menaces qui étaient tout à fait explicites.
02:48:06 Donc à partir de là, bien évidemment, on intègre ce risque et cette pression.
02:48:13 Mais aujourd'hui, je ne me sens pas plus en insécurité que d'habitude.
02:48:16 J'ai la chance d'avoir une ville solidaire et qui se mobilise très facilement.
02:48:20 Mais êtes-vous protégé ou est-ce que vous prenez des précautions ?
02:48:23 Est-ce que vous êtes plus prudent qu'à l'accoutumée ?
02:48:25 Alors, je ne suis pas protégé, puisque de toute manière, aujourd'hui, il n'y a pas de menaces réelles.
02:48:30 Par contre, effectivement, lorsque je fais mes deux heures de VTT tous les jours,
02:48:33 j'utilise un parcours que ma police municipale connaît et ils connaissent aussi mes horaires.
02:48:38 Donc ils savent très bien que si au bout de deux heures, je n'ai pas donné de nouvelles
02:48:40 et que je ne suis pas présent et que ce n'était pas prévu,
02:48:43 ils savent qu'ils doivent faire effectivement le parcours que je fais en VTT,
02:48:46 qui est un parcours carrossable.
02:48:48 Ce serait peut-être trop tard, malheureusement.
02:48:52 Ce serait peut-être trop tard après deux heures.
02:48:55 Oui, aujourd'hui, je n'ai pas de risque avéré contre moi, vous comprenez.
02:48:58 Mais quand même, même si je ne prends pas de mesures particulières,
02:49:02 tous les maires, tous autant qu'on est, je pense qu'on prend des mesures de prudence.
02:49:07 On évite de s'exposer gratuitement.
02:49:09 Aujourd'hui, je le vois, quand les gens arrivent dans la mairie,
02:49:12 ils ne viennent pas pour discuter, ils viennent déjà avec une certaine tension.
02:49:17 Et cette tension, ça fait des semaines et des semaines qu'on la sent monter.
02:49:19 Ça fait des semaines qu'on fait remonter cette tension.
02:49:22 Et malheureusement, on n'a pas aujourd'hui au gouvernement,
02:49:25 beaucoup de personnes, ni à l'Assemblée, qui ont été des élus locaux
02:49:29 et qui connaissent comme on connaît nous notre population.
02:49:32 Aujourd'hui, on entend parler beaucoup d'experts,
02:49:34 mais il faut savoir que le maire, lui, de par son expérience,
02:49:38 son expérience est empirique et c'est une expérience de terrain.
02:49:42 Aujourd'hui, on a quand même un problème de fond vis-à-vis des maires.
02:49:45 C'est qu'aujourd'hui, on a des députés et des sénateurs qui ont un statut,
02:49:48 qui est reconnu et qui ont un vrai statut.
02:49:51 Or, le maire et les élus locaux n'ont absolument aucun statut.
02:49:56 Nous sommes des citoyens lambda.
02:49:59 Et le nombre de plaintes qu'on pourrait déposer en justice et qu'on ne fait jamais,
02:50:02 on ne le fait pas parce que systématiquement, quasiment systématiquement,
02:50:06 toutes les plaintes qu'on dépose sont classées sans suite.
02:50:09 Merci d'être intervenu sur l'antenne de CNews, Christian Dietrich.
02:50:12 Et bon courage et bon VTT également, le maire de Lenneville.
02:50:15 A très bientôt. Merci Barbara Klein. Merci à nos invités.
02:50:18 Cette émission est terminée, mais dans quelques instants,
02:50:20 l'actualité continue avec Punchline et Eliott Deval.
02:50:24 Bonne soirée sur CNews.
02:50:25 (Générique)

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