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L'actualité du jour décryptée en plateau avec les journalistes et les invités de #120minutesInfo

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00:00:00 Il est 15h sur CNews, soyez-les bienvenus dans un instant.
00:00:04 Les débats, 220 minutes info, mais juste avant, le Grand Journal de l'après-midi avec Isabelle Piboulot.
00:00:09 Bonjour Isabelle.
00:00:10 Bonjour Mickaël, bonjour à tous.
00:00:12 Et à la une de l'actualité cet après-midi.
00:00:14 En Moselle, dans la commune de Forbach, une Allemande,
00:00:16 affirmant avoir été séquestrée depuis 2011 par son mari,
00:00:20 a été découverte par la police dans un appartement.
00:00:23 La quinquagénaire est parvenue à appeler les forces de l'ordre
00:00:26 avant d'être conduite à l'hôpital.
00:00:29 Son mari a été placé en garde à vue.
00:00:31 Les précisions de notre journaliste, police-justice Sandra Buisson.
00:00:36 C'est la victime qui a donné l'alerte.
00:00:38 Une Allemande de 53 ans a réussi à appeler les secours de son pays
00:00:42 en volant un téléphone à son bourreau.
00:00:44 Dans cet appel, elle a déclaré qu'elle était séquestrée et torturée par son mari depuis 2011
00:00:50 et elle a donné sa localisation à Forbach en Moselle.
00:00:54 La police de Wiesbaden en Allemagne a donc sollicité ses homologues français.
00:00:58 Après des vérifications et sous l'autorité du parquet,
00:01:02 les policiers français sont donc allés ce matin aux aurores,
00:01:04 au domicile de ce couple à Forbach.
00:01:06 A l'intérieur, selon une source policière, toutes les pièces étaient grillagées.
00:01:10 Les policiers ont découvert la victime enfermée dans une chambre.
00:01:15 Elle était nue, le crâne rasé.
00:01:17 Sur elle, les agents ont noté plusieurs traces de sévices.
00:01:20 Elle était en état de dénutrition et elle semble avoir eu dans le passé plusieurs fractures,
00:01:24 que ce soit aux jambes comme aux bras.
00:01:26 Un banc de torture a également été retrouvé dans ce domicile de Forbach.
00:01:31 Cette femme a été hospitalisée immédiatement
00:01:33 et elle a confirmé aux policiers venus la délivrer
00:01:36 qu'elle était séquestrée et torturée depuis 12 ans.
00:01:40 Son mari, un Allemand de 55 ans qui était présent ce matin lors de l'intervention,
00:01:44 a été interpellé et placé en garde à vue.
00:01:47 L'enquête est ouverte pour séquestration, viol aggravé et acte de torture et barbarie.
00:01:53 Le petit Émile reste introuvable.
00:01:55 Le garçon de 2 ans et demi a disparu le 8 juillet dernier dans les Alpes de Haute-Provence.
00:01:59 L'arrêté interdisant la circulation dans le Hauvernet a été levé ce week-end.
00:02:03 Mais le maire n'exclut pas d'en reprendre ainsi la tranquillité des habitants
00:02:08 et perturber les précisions de Marine Sabourin et Olivier Gangloff.
00:02:13 Le hameau du Hauvernet a rouvert ses portes hier matin.
00:02:16 Les habitants sont particulièrement méfiants
00:02:19 quand ils voient un visage inconnu pénétrer dans leur village.
00:02:22 Un voisin nous expliquait qu'il n'échangeait pas concernant la disparition d'Émile.
00:02:27 Nous avons essayé d'échanger avec ses habitants qui refusent catégoriquement de nous répondre.
00:02:32 Le procureur ne communique plus d'informations aux journalistes pour ne pas brouiller les pistes.
00:02:37 Ce qu'il faut savoir c'est qu'il y a eu 3 grandes étapes dans les recherches
00:02:40 pour retrouver Émile, dernière en date, le 25 juillet.
00:02:43 Des recherches qui ont duré 5 jours.
00:02:45 Les enquêteurs ont ratissé les 5 kilomètres qui sont autour du domicile
00:02:51 des parents et des grands-parents d'Émile.
00:02:53 Il y avait aussi eu ces recherches sur la route qui mène au Hauvernet
00:02:57 depuis le village du Vernet, 2 kilomètres de route.
00:03:00 Et puis il y avait également eu ces battues organisées par des volontaires
00:03:04 aux côtés des gendarmes de Marseille.
00:03:06 Mais depuis un mois maintenant, aucune nouvelle du petit Émile.
00:03:10 Un danger quotidien pèse sur les forces de l'ordre.
00:03:13 Les refus d'obtempérer se multiplient en France.
00:03:16 Pas plus tard que ce week-end, deux jeunes se sont tués à scooter à Limoges.
00:03:20 Une policière a été percutée près de Montbéliard.
00:03:23 Vendredi, à Lyon, un agent municipal a été traîné sur plusieurs mètres
00:03:28 par un chauffard, toujours après un refus d'obtempérer.
00:03:31 Thierry Colomard, président de la Fédération nationale des policiers municipaux,
00:03:35 nous fait part de son exaspération.
00:03:38 Lorsqu'un policier demande à quelqu'un de s'arrêter,
00:03:40 on doit s'arrêter, c'est la règle.
00:03:42 Aujourd'hui, ça ne l'est plus.
00:03:44 C'est vraiment un problème et on en arrive à des situations comme hier
00:03:48 ou comme cette semaine, où on a déjà trois cas.
00:03:51 Un policier municipal blessé, une policière nationale blessée,
00:03:56 deux morts parce qu'on refuse d'obtempérer.
00:03:58 À savoir aussi que les collègues très souvent arrêtent la poursuite du véhicule
00:04:03 à cause des risques pris par les délinquants.
00:04:06 Ce qui n'empêche pas les délinquants, comme on l'a vu encore ce week-end,
00:04:08 de continuer à tenter d'échapper à la police qui n'est déjà plus derrière.
00:04:13 Et on est arrivé à un drame comme ça, deux morts, c'est inadmissible.
00:04:18 C'est un fléau qui prend de plus en plus d'ampleur.
00:04:20 Dans le milieu carcéral, les établissements pénitentiaires constatent
00:04:23 une nette augmentation du nombre de drones qui survolent les prisons.
00:04:27 Une pratique qui inquiète puisqu'elle consiste notamment à livrer des drogues
00:04:31 et des objets interdits.
00:04:32 Raphaël Lasreg.
00:04:33 C'est la bête noire des services de sécurité, le drone.
00:04:39 L'an dernier, l'administration pénitentiaire a constaté 68 survols de ces prisons,
00:04:43 dont 29 qui ont servi à livrer des objets illicites à des détenus.
00:04:47 Un chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes
00:04:50 et qui risque d'augmenter en 2023.
00:04:53 À Perpignan, c'est toutes les nuits, pratiquement, qu'on lande des livraisons par drone.
00:04:59 Malheureusement, comme ils viennent livrées entre 3 et 4 heures du matin,
00:05:03 il y a des livraisons qui passent inaperçues.
00:05:07 On récupère généralement des portables, des produits stupéfiants,
00:05:11 après ça passe des clés Amazon, des écouteurs.
00:05:15 La crainte, c'est évidemment les armes et les explosifs surtout.
00:05:18 42 prisons possèdent un dispositif anti-drone en France,
00:05:22 mais ça, c'est suffisant pour stopper ce phénomène de livraison.
00:05:25 Les dispositifs tels qu'on les connaît aujourd'hui sont efficaces,
00:05:28 donc suffisants dans leur efficacité,
00:05:30 mais très largement insuffisants sur leur déploiement.
00:05:33 C'est l'ensemble des établissements du parc pénitentiaire
00:05:36 qui devraient être dotés de dispositifs anti-drone.
00:05:38 Les sommes allouées dans le budget 2023 pour la sécurité
00:05:41 et en particulier l'adulte anti-drone,
00:05:43 je dirais 3,2 millions d'euros, c'est très largement insuffisant.
00:05:46 Le survol d'une zone interdite est un délit puni de 6 mois d'emprisonnement
00:05:50 et de 15 000 euros d'amende.
00:05:52 A Paris, depuis 2019 et la réouverture de la prison de la santé,
00:05:57 les riverains subissent une dégradation importante de leur qualité de vie.
00:06:01 En cause, les nuisances engendrées par les détenus en semi-liberté,
00:06:05 une situation dénoncée par les habitants du 14e arrondissement.
00:06:09 Reportage d'Axel Rebeaud, Mathilde Couvillère-Fleurnoy et Maxime Lavandier.
00:06:14 Pendant très longtemps et jusqu'à la rénovélation de la prison de la santé,
00:06:18 il y avait une voiture qui circulait 24h/24.
00:06:20 Cet homme vit dans le quartier qui borde la prison de la santé depuis plus de 20 ans.
00:06:25 Depuis la réouverture de la prison en 2019, les nuisances sonores se multiplient.
00:06:30 C'est invivable de fait parce que c'est rarement à 4h de l'après-midi,
00:06:33 c'est toujours entre minuit et 1h du matin.
00:06:37 Ce sont des cris, ce sont des rires, ce sont des coups de klaxon.
00:06:41 Sur ces images amateurs, on peut voir des parloirs sauvages
00:06:44 entre la rue et la cour de la prison.
00:06:49 Mais aussi des jets de sacs de marchandises illicites,
00:06:51 comme celui-ci, coincé en haut du mur.
00:06:54 Cet habitant du quartier est excédé.
00:06:56 Il y a des mots, il y a des regards, il y a un climat d'insécurité évident.
00:07:00 Le cœur de ces nuisances, c'est cette entrée de la prison.
00:07:03 Ici, les détenus sont en semi-liberté.
00:07:05 Ils sortent le matin travaillés et les rentrent le soir.
00:07:08 Mais le problème, selon ce riverain, c'est la surveillance défaillante.
00:07:11 Il y a un système de caméras qui est relié,
00:07:14 normalement on suppose, au commissariat,
00:07:17 mais avec une constante, c'est l'absence de la police.
00:07:19 Dans le quartier, les nuisances sonores se multiplient.
00:07:22 En décembre dernier, des tirs de mortier ont été tirés
00:07:24 depuis la rue Jean Dolan, à l'angle de la prison.
00:07:27 À cela s'ajoutent les nombreux points de deal.
00:07:33 Autre conséquence de ces nuisances,
00:07:35 le quartier aurait perdu 25% de sa valeur immobilière.
00:07:38 Mauvaise nouvelle pour les automobilistes,
00:07:41 les prix des carburants s'envolent à nouveau.
00:07:44 Les tarifs n'ont pas été aussi élevés depuis des mois
00:07:47 en raison notamment d'une forte demande mondiale.
00:07:49 Les explications de Célia Judat.
00:07:51 C'est une mauvaise nouvelle pour les automobilistes
00:07:56 et en cette période estivale, pour les vacanciers
00:07:58 et surtout pour leur portefeuille,
00:08:00 puisque le budget essence repart à la hausse.
00:08:02 Et ce depuis le début du mois de juillet.
00:08:05 On a d'ailleurs dépassé le seuil des 2 euros du litre.
00:08:09 Vous le voyez derrière moi, pour le gasoil,
00:08:11 il faut compter 2,10 euros du litre,
00:08:13 2,08 euros pour le sans-plomb 95
00:08:16 et jusqu'à 2,14 euros pour le sans-plomb 98.
00:08:20 Des prix qui n'avaient pas été vus depuis plusieurs mois.
00:08:23 Cette augmentation est liée à celle des prix du pétrole,
00:08:26 puisque le prix du baril a lui aussi flambé en juillet,
00:08:29 plus 13,7%.
00:08:32 Une augmentation des prix remarquée par les automobilistes.
00:08:36 Certains ont réagi à notre micro écouté.
00:08:39 Maintenant, il y a un budget essence qui est très considérable
00:08:41 dans les vacances.
00:08:42 Les gens peuvent même décider de ne pas partir en vacances
00:08:44 à cause du budget essence.
00:08:45 J'essaie au maximum dans Paris de pouvoir recharger régulièrement
00:08:48 pour permettre des trajets uniquement en électrique
00:08:51 sans avoir à utiliser l'essence.
00:08:52 Dès qu'on commence à passer sur l'essence,
00:08:54 en plus sur la véhicule hybride,
00:08:55 on a une consommation d'essence qui devient élevée.
00:08:57 Ça paraît compliqué.
00:08:59 Une situation difficile donc,
00:09:01 d'autant plus que la hausse des prix du carburant
00:09:04 pourrait bien être prolongée jusqu'à la rentrée prochaine.
00:09:06 Dans certaines régions, le temps n'a pas été au beau fixe
00:09:10 ces derniers jours.
00:09:11 Une météo qui n'est pas sans conséquence
00:09:13 sur nos habitudes alimentaires.
00:09:15 Nombreux sont ceux qui boudent les fruits et légumes de saison
00:09:19 au grand désarroi déprimeur.
00:09:20 Les précisions de Dunia Tengour.
00:09:22 Abricots, concombres, melons ou encore pastèques,
00:09:28 les fruits et légumes de l'été n'ont pas la cote
00:09:30 sur les marchés.
00:09:31 En cause, le mauvais temps des dernières semaines
00:09:33 dans une bonne partie du territoire français.
00:09:35 Comme il a moins fait beau, on a moins consommé.
00:09:38 C'est vrai.
00:09:39 Parce que les fruits, c'est un peu quand il fait chaud
00:09:41 qu'on a envie.
00:09:42 Alors quand il fait froid, on en a moins envie.
00:09:44 Avec des étals qui peinent à se vider,
00:09:47 les primeurs constatent la baisse significative
00:09:49 de la consommation.
00:09:50 Et ce, malgré des prix nettement réduits.
00:09:52 Sur tout ce qui est melons, pastèques, les tomates,
00:09:56 on a une baisse d'au moins 25% de la consommation.
00:09:58 Sur les pastèques, on est plutôt à 50% de baisse de consommation.
00:10:01 Oui, on a baissé nos prix pour essayer que les gens consomment,
00:10:04 mais ça n'a pas vraiment d'effet.
00:10:07 Mais la situation ne devrait pas durer
00:10:10 et pourrait même s'améliorer très prochainement
00:10:12 pour les maraîchers.
00:10:13 Avec le retour des beaux jours prévus cette semaine,
00:10:15 les fruits et légumes feront sans aucun doute
00:10:17 leur grand retour sur la table des Français.
00:10:20 Dans le reste de l'actualité,
00:10:22 mardi dernier, la démolition de l'église Saint-Cornel
00:10:26 et Saint-Cyprien en Mayenne a commencé.
00:10:28 La mairie a justifié cette démolition
00:10:31 par un manque de moyens.
00:10:32 Alors les édifices religieux sont-ils délaissés par l'État ?
00:10:35 C'est un sujet de Clémence Barbier.
00:10:37 La cloche, première pièce à être retirée
00:10:41 de cette église de la Baconière en Mayenne.
00:10:43 Faute de moyens, l'édifice du XIXe siècle,
00:10:47 fragilisé par la tempête Miguel en 2019,
00:10:50 est contraint d'être détruit.
00:10:53 Le rénover aurait coûté 7 millions d'euros à la commune.
00:10:56 Cette église de la Baconière est tristement symbolique
00:10:59 pour une raison extrêmement simple,
00:11:00 c'est que vous avez énormément de municipalités
00:11:03 qui préfèrent allouer leur budget à d'autres priorités
00:11:06 qu'à la réfection de l'église
00:11:07 et qui est menacée de tomber en ruine.
00:11:08 Ce qui fait qu'évidemment la facture est beaucoup plus élevée
00:11:11 que si l'entretien avait été régulier.
00:11:13 Selon l'Observatoire du patrimoine religieux,
00:11:15 2 500 à 5 000 églises sont menacées de destruction d'ici 2030
00:11:21 si aucun plan de sauvegarde n'est lancé.
00:11:23 Ce spécialiste dénonce un abandon de ses biens communs
00:11:26 de la part des pouvoirs publics.
00:11:29 L'État s'est arrogé le droit de faire ce qu'il voulait des églises
00:11:32 et force est de constater que des centaines,
00:11:34 des milliers de ces édifices sont aujourd'hui menacés de ruine
00:11:36 parce que l'État n'assure pas sa mission,
00:11:38 sa mission qui est d'abord et premièrement l'entretien du patrimoine.
00:11:43 Sur les 40 000 édifices religieux recensés en France,
00:11:46 seuls 15 000 sont inscrits aux monuments historiques
00:11:50 et donc bénéficient d'aides financières de l'État
00:11:53 pour leur entretien.
00:11:56 Au Niger, l'ultimatum fixé aux militaires par la CDAO
00:11:59 est arrivé à son terme.
00:12:01 Les généraux qui ont pris le pouvoir le 26 juillet à Niamé
00:12:04 n'ont montré aucune volonté de rendre ses fonctions
00:12:07 au président Mohamed Bazoum,
00:12:09 craignant une intervention militaire ouest-africaine.
00:12:12 Hier, le Niger a fermé son espace aérien.
00:12:15 Pour l'heure, aucun déploiement de troupes n'a été observé.
00:12:18 Mais selon le général Bruno Clermont,
00:12:20 l'usage de la force reste envisageable.
00:12:23 Les tentatives de médiation qui ont été lancées à partir du 26 juillet,
00:12:28 la date du putsch, ont échoué.
00:12:30 Elles ont été refusées par les généraux putschistes.
00:12:33 Donc la CDAO, l'organisation régionale de 15 pays,
00:12:37 a été très claire lorsque c'est réuni la semaine dernière.
00:12:40 Si les putschistes ne rendent pas le pouvoir au président Bazoum,
00:12:43 il y aura une opération militaire.
00:12:45 Cette opération militaire a été planifiée
00:12:47 par les chefs d'état-major des armées de trois pays
00:12:50 qui ont annoncé qu'ils enverraient des forces.
00:12:52 Le Nigeria, le Sénégal et la Côte d'Ivoire.
00:12:55 Et donc, il n'y a pas de raison que cette menace
00:12:58 ne soit pas mise à exécution.
00:13:00 Il y en a de la sécurité de l'Afrique.
00:13:02 Il y en a également de la crédibilité de la CDAO.
00:13:05 Donc oui, elle est très probable.
00:13:07 Vous n'êtes pas en rose aujourd'hui Isabelle.
00:13:10 Et non.
00:13:11 Pourtant, depuis plusieurs semaines maintenant,
00:13:13 le rose est partout en raison,
00:13:15 notamment du succès bien sûr de Barbie au cinéma.
00:13:18 Le succès du duo Margot Robbie et Ryan Gosling,
00:13:21 qui est au rendez-vous depuis trois week-ends maintenant.
00:13:24 Trois week-ends après sa sortie,
00:13:25 le film réalisé par l'Américaine Greta Gerwig
00:13:28 a passé le cap du milliard de dollars de recettes
00:13:31 au box-office mondial.
00:13:32 Une première pour une réalisatrice en solo.
00:13:34 Et puis un mot de sport à présent.
00:13:37 Encore une victoire pour Céline Bouthillet.
00:13:40 La golfeuse française s'est imposée hier sur le Scottish Open.
00:13:44 Un nouvel exploit une semaine après s'être imposée
00:13:47 au Master d'Evian.
00:13:48 On en parle dans le JT Sport.
00:13:49 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:13:55 Centrale Photovoltaïque à poser en toute simplicité n'importe où.
00:13:58 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:14:01 Inarrêtable Céline Bouthillet.
00:14:03 Une semaine après le gain de son premier majeur à Evian,
00:14:06 la tricolore s'offre le Scottish Open.
00:14:09 En tête depuis samedi soir,
00:14:10 la golfeuse démarre son dimanche avec trois coups d'avance
00:14:13 sur ses poursuivantes.
00:14:14 Malgré une dernière carte de 70 à moins bonne du week-end,
00:14:18 quatre birdies de bogey,
00:14:19 la française gère parfaitement la pression mise par la sud-coréenne Kim Yeon-joo
00:14:24 et la chinoise Ruo Ningyin.
00:14:26 Elles terminent respectivement à -13 et -12.
00:14:29 Bouthillet à -15 devient la première golfeuse depuis octobre 2021
00:14:34 à remporter deux tournois d'affilée sur le LPGA Tour.
00:14:37 Troisième succès en 2023, cinquième en carrière
00:14:41 pour la désormais troisième joueuse mondiale.
00:14:44 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:14:47 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:14:49 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:14:51 Merci à tous d'avoir suivi cette édition.
00:14:55 Je vous retrouve à 16h pour un prochain point sur l'actualité.
00:14:58 Mais d'abord, retrouvez 120 minutes info présentée par Michael Drouilland.
00:15:02 Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
00:15:04 Dans un instant, effectivement, les débats de 120 minutes info.
00:15:06 Je serai en compagnie d'Alberto Toscano et de Bernard Cohen-Addan.
00:15:10 Nous reviendrons sur l'appel des familles de victimes liées à l'insécurité
00:15:15 dans les colonnes du JDD.
00:15:17 Elles demandent plus de moyens pour la police
00:15:18 afin de mieux protéger les citoyens.
00:15:21 Restez avec nous sur CNews.
00:15:22 Bienvenue sur CNews si vous venez de nous rejoindre.
00:15:28 120 minutes info version été.
00:15:31 Ravi de vous accueillir cet après-midi en compagnie.
00:15:34 Et c'est un plaisir de l'accueillir de Bernard Cohen-Addan,
00:15:36 président du Cercle de réflexion.
00:15:38 Etienne Marcel, bonjour Bernard.
00:15:40 Et d'Alberto Toscano, journaliste écrivain.
00:15:43 Bonjour à tous les deux.
00:15:45 Dans l'actuelle idée, cet après-midi, l'appel des familles de victimes
00:15:49 liées à l'insécurité dans les colonnes du JDD.
00:15:52 Elles ont rédigé une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
00:15:55 Leur but ? Demander plus de moyens pour la police
00:15:57 afin de mieux protéger les citoyens.
00:16:00 Les précisions ? Avec ce sujet de Mathilde Couvillier-Flandoy.
00:16:03 Ils sont 29 signataires et ils s'adressent à Emmanuel Macron.
00:16:08 Tous ont vécu un drame ou ont perdu un proche.
00:16:11 Aujourd'hui, nous nous adressons à vous parce que vous êtes à la tête de la France
00:16:14 et que notre douleur est trop lourde.
00:16:16 Parmi ces signataires, les parents d'Enzo mais aussi Lauriane Berken.
00:16:20 J'ai voulu signer cette tribune car j'ai été victime de viols en réunion
00:16:25 il y a maintenant 19 ans.
00:16:26 Patricia Pérez est également signataire.
00:16:29 Son fils a été poignardé à la sortie d'une boîte de nuit en 2018.
00:16:33 Nous avons consigné la lettre car elle est le reflet
00:16:36 de ce que nous vivons, nous, victimes d'agressions, de meurtres.
00:16:41 Ces deux femmes ne comprennent pas le désintérêt de l'État
00:16:44 pour ce qu'elles ont vécu.
00:16:45 Je suis complètement délaissée et je ne sais pas pourquoi.
00:16:52 Il va falloir à un moment donné que l'État prenne ses responsabilités.
00:16:56 Que M. Macron, lui, chef de l'État, se décide enfin à entendre le cri,
00:17:03 les pleurs de douleur de maman et de famille meurtrie à jamais.
00:17:07 Vous nous abandonnez à nous, vous nous abandonnez à notre sort,
00:17:11 à notre sort de douleur.
00:17:13 La lettre ouverte se termine avec un message fort.
00:17:15 Nous ne demandons qu'une seule chose qui ne vous coûtera rien,
00:17:19 avoir au moins l'impression de n'être pas les seuls
00:17:21 dans notre chagrin à perpétuité.
00:17:23 Au centre des préoccupations, les signataires réclament aussi
00:17:26 une justice exemplaire.
00:17:29 - Alors Alberto Toscano, une réaction d'abord à cette tribune,
00:17:33 ces familles de victimes, ces victimes aussi qui se réunissent
00:17:37 et qui ont signé ensemble cette tribune pour se faire entendre
00:17:41 finalement, tout simplement.
00:17:42 - Les témoignages qu'on vient d'entendre sont émouvants.
00:17:46 La tragédie est bien réelle.
00:17:50 Et effectivement, il est normal qu'une société s'interroge
00:17:56 et fasse pression sur ses élus pour que le droit soit respecté
00:18:03 et pour que certains épisodes ne se répètent pas.
00:18:06 En même temps, il y a aussi un contexte,
00:18:11 et on ne voudrait pas que ce sujet si dramatique
00:18:15 devienne un otage d'une politique politicienne.
00:18:18 Ce serait dommage.
00:18:19 Le sujet est tellement grave qu'il doit rassembler et pas diviser.
00:18:25 - Oui, c'est intéressant ce que vous dites, parce qu'effectivement,
00:18:27 on souhaite sur des sujets comme ça que l'exécutif s'exprime,
00:18:32 que l'exécutif témoigne d'une forme de compassion
00:18:36 finalement vis-à-vis des victimes.
00:18:38 Lorsqu'ils le font, on peut aussi avoir des fois tendance
00:18:40 à les accuser de récupération politique.
00:18:43 Bernard Cohen à date.
00:18:44 - Oui, mais là, ce n'est pas de la récupération.
00:18:47 La lettre, elle est très digne.
00:18:48 Moi, je l'ai lue.
00:18:49 Elle est émouvante et les reportages que vous avez montrés,
00:18:53 on voit que les familles sont en pleurs et sont dans la douleur.
00:18:56 C'est important que l'État, qui est représenté par le président
00:18:58 de la République, manifeste de l'attention,
00:19:03 la compassion et du soutien à ces personnes qui sont dans la douleur
00:19:07 parce qu'elles sont seules et elles sont seules dans leur malheur.
00:19:11 Moi, je crois que c'est important de le faire et je crois que ce sera fait.
00:19:13 Certainement, c'est le rôle aussi, Alberto l'a dit, des politiques
00:19:17 de répondre à l'attente de leurs concitoyens.
00:19:20 Et là, il y a une vraie douleur.
00:19:22 Il y a des questions aussi.
00:19:23 Il y a des questions sur la sécurité.
00:19:25 Et puis, je pense qu'il ne faut pas polémiquer là-dessus.
00:19:27 Je crois que ce n'est pas une question de polémique.
00:19:28 C'est une question dans un régime où on est de plus en plus dans
00:19:32 le pouvoir qui est
00:19:38 hyper représenté par le président de la République.
00:19:41 Excusez-moi.
00:19:42 Une hyper représentation du président de la République.
00:19:46 On a besoin que l'État, qui se personifie par le premier homme
00:19:50 de la République, manifeste cette attention, cette douleur et cette compréhension.
00:19:54 Je le dis bien.
00:19:55 Alors, on parlait de questionnement.
00:19:57 C'est aussi une façon de mettre en cause quelque part le président de la République
00:20:00 et le gouvernement dans la multiplication de ces affaires liées à l'insécurité.
00:20:06 Alberto ?
00:20:07 Aujourd'hui, le problème de l'insécurité domine et traverse l'Europe entière.
00:20:11 Ce n'est pas seulement un cas français, en Italie, mais aussi en Espagne,
00:20:15 où les élections ont eu lieu il y a quelques jours,
00:20:19 mais aussi en Allemagne et ailleurs.
00:20:23 C'est un moment difficile.
00:20:24 On sort de plusieurs crises, une après l'autre,
00:20:28 de différentes natures, mais une après l'autre.
00:20:30 Et à ce moment, on a besoin, nos opinions publiques ont besoin d'un ensemble
00:20:36 de sécurité, parce que la sécurité est un tout qui regarde l'économie
00:20:40 et aussi le fait de pouvoir sortir la nuit sans avoir de problème.
00:20:44 Et devant cet ensemble de sujets,
00:20:47 je crois que tous les responsables politiques,
00:20:50 à commencer évidemment ici par le président de la République,
00:20:53 doivent s'expliquer plus de ce qu'ils ont fait dans le passé.
00:20:57 Parce que le problème n'a pas arrêté de s'aggraver, celui de l'insécurité.
00:21:04 La perception de l'insécurité est présente effectivement en France,
00:21:09 et les sondages le prouvent, dont le président de la République
00:21:13 n'a pas parlé longtemps, ni a parlé,
00:21:17 il n'a pas parlé du tout le 14 juillet, il a parlé ensuite,
00:21:21 mais ce sujet, je crois, mérite une autre expression de la part de l'Élysée.
00:21:27 - Bernard ?
00:21:28 - Oui, on est dans un monde qui bouge, dans des difficultés économiques,
00:21:31 dans une insécurité économique, souvent dans le doute, l'inquiétude.
00:21:37 Et on comprend que les familles, quelles qu'elles soient,
00:21:40 et surtout quand elles ont vécu un drame, ont besoin de confiance,
00:21:43 de stabilité et d'accompagnement, parce qu'on se retrouve seules
00:21:46 et elles se retrouvent seules face aux difficultés,
00:21:48 et aux difficultés complémentaires.
00:21:50 Et je crois que c'est important que les élus manifestent
00:21:53 leur accompagnement, leur empathie et leur soutien
00:21:56 à celles et ceux qui sont dans la détresse.
00:21:58 - Alors un autre témoignage que je souhaitais partager avec vous,
00:22:00 celui de Véronique Monguillon, épouse du chauffeur de bus
00:22:04 où venez-vous tuer Abayon, c'était en 2020.
00:22:07 Je vous propose de l'écouter.
00:22:10 - Mon époux a été tué le 5 juillet 2020 à Abayon,
00:22:15 parce qu'en fait il a voulu contrôler les trucs de transport
00:22:18 et faire surtout porter le masque à cause du Covid,
00:22:22 la pandémie du Covid dans cette année-là.
00:22:25 Et voilà, c'est parti dans tous les sens,
00:22:28 et tout le monde connaît la suite.
00:22:30 Même si un drame il est médiatisé,
00:22:33 personne ne s'en intéresse, sauf des anonymes,
00:22:35 sauf des gens lambda comme vous, comme moi, et c'est tout.
00:22:38 Après le gouvernement il est absent.
00:22:39 Enfin je l'ai toujours dit, je suis désolée,
00:22:42 et je dirais toujours la même chose,
00:22:44 on se débrouille comme on peut avec des gens
00:22:46 qui sont rentrés dans nos vies, enfin dans ma propre vie,
00:22:49 que je ne connaissais pas il y a trois ans,
00:22:51 et c'est eux qui me portent, c'est tout, il n'y a personne d'autre.
00:22:54 - Voilà, le témoignage de Véronique Monguillon,
00:22:57 épouse de ce chauffeur de bus tué à Abayon.
00:23:01 On comprend que ces personnes d'une certaine façon
00:23:03 ont envie que leurs proches ne soient pas oubliés en fait,
00:23:07 par l'État, par nos dirigeants.
00:23:09 Ces personnes se sentent aujourd'hui délaissées,
00:23:11 c'est terrible de dire que d'un côté,
00:23:13 on aide les coupables qui ont purgé leur peine à se réinsérer,
00:23:16 et c'est bien de le faire, on a raison de le faire, bien sûr,
00:23:18 mais que de l'autre, on laisse les victimes totalement à l'abandon.
00:23:22 On manque peut-être d'accompagnement de ce côté-là.
00:23:25 - Il faut accompagner les victimes, ça fait partie du deuil,
00:23:27 ça fait partie aussi du rôle de l'État et de la République.
00:23:30 - Oui, mais on ne le fait pas.
00:23:31 - On ne le fait pas assez, bien entendu,
00:23:33 c'est le rôle d'un certain nombre d'associations.
00:23:36 Il est important d'accompagner ces victimes,
00:23:37 surtout quand elles sont frappées de plein fouet
00:23:40 de manière injuste.
00:23:41 Il n'y a rien de plus injuste que se retrouver dans son bus
00:23:45 et de se faire tuer ou tout simplement d'être dans la rue
00:23:49 et d'être victime d'une attaque.
00:23:51 Donc, on comprend bien le besoin d'accompagnement
00:23:54 et c'est vrai qu'il n'y a pas assez d'accompagnement
00:23:55 dans les régions, dans les territoires, faute de moyens,
00:23:58 et puis faute aussi peut-être d'habitude à être un peu plus humain.
00:24:04 Et je crois qu'on a besoin d'humanité aujourd'hui face à cette détresse.
00:24:07 On n'est pas dans un monde uniquement marchand.
00:24:09 - Alberto.
00:24:10 - Heureusement qu'il y a des associations de victimes
00:24:14 et j'espère que leur voix sera écoutée de plus en plus.
00:24:19 Prenons Bayonne.
00:24:20 A Bayonne, on a vécu encore il y a quelques jours une autre tragédie.
00:24:25 Une personne qui rentrait d'une fête
00:24:29 et qui ose reprocher quelque chose à des individus...
00:24:34 - Des personnes qui étaient en train d'uriner effectivement...
00:24:37 - Sur son domicile, sur l'immeuble où il habitait
00:24:41 et qui elle massacrait de coup à l'âge de 46 ans, si je ne me trompe pas.
00:24:47 Cet homme perd la vie pour ça.
00:24:50 Et ensuite on se demande pourquoi ce sentiment d'insécurité dans nos pays.
00:24:57 Je ne dis pas que c'est que la France, surtout pas.
00:25:00 En Italie, il y a des affaires semblables encore dans les derniers jours.
00:25:04 Mais pourquoi ce sentiment d'insécurité ?
00:25:08 - Véronique, mon guillot, l'épouse de ce chauffeur de bus, elle dit aussi
00:25:13 "Je ne veux pas que mon mari soit mort pour rien".
00:25:17 - Elle n'a pas tort parce qu'on voit bien la multiplication des délits,
00:25:21 des crimes, des incivilités.
00:25:23 Alberto l'a rappelé, c'est devenu mort ni courante.
00:25:26 Et que cette femme qui a beaucoup, on le voit, de détresse
00:25:30 et qui quelques années après, en tout cas quelques mois après,
00:25:34 a toujours ce sentiment d'être seule.
00:25:39 Il faut comprendre qu'elle veut que ça serve d'exemple dans le bon sens du terme.
00:25:44 C'est-à-dire que ce soit un sursaut républicain,
00:25:46 que ce soit un sursaut dans les territoires et que les peines soient appliquées
00:25:49 et qu'elle puisse faire son deuil.
00:25:51 Parce qu'elle l'a bien dit, elle se retrouve toute seule.
00:25:53 Et le rôle d'une société, c'est de penser les plaies de ses enfants
00:25:57 et surtout les plus démunis, les plus faibles.
00:25:59 Et là, un chauffeur de bus n'a pas à mourir dans l'exercice de ses fonctions.
00:26:02 Évidemment, personne ne souhaite des réactions extrémistes, folles, violentes
00:26:08 contre la violence que d'autres subissent.
00:26:11 Et c'est justement ça, ça fait partie du risque.
00:26:15 Parce que si les autorités, les institutions n'arrivent pas à rassurer l'opinion publique,
00:26:20 alors peut-être on aura des réactions violentes de l'autre sens.
00:26:24 Et il y a une dimension de vivre ensemble qui doit être, à mon sens,
00:26:30 découverte dans nos pays et dans nos démocraties.
00:26:33 Et je parle au pluriel, je répète, ce n'est pas seulement un cas français.
00:26:37 Oui, ce que vous nous dites, effectivement, ça concerne toute l'Europe.
00:26:41 Et vous qui connaissez bien l'Italie, vous nous dites qu'il y a effectivement des cas semblables.
00:26:46 Encore dans les derniers jours, les journaux télévisés d'aujourd'hui
00:26:49 donnaient des informations de la même nature que Bayonne.
00:26:55 Voilà, on est là.
00:26:56 Alors, on va changer de sujet à présent.
00:26:59 On va parler d'un rappeur que vous ne connaissez peut-être pas en Italie, Alberto,
00:27:03 qui s'appelle Booba.
00:27:04 Voilà, je m'en tiens.
00:27:07 Un rappeur qui a récemment été interrogé sur les émeutes.
00:27:12 Dans une interview, il juge l'État trop mou et trop faible.
00:27:16 Il regrette que les jeunes n'aient pas peur de la police.
00:27:20 Quant aux émeutes, je trouve surtout que la police, le système judiciaire au carcéral,
00:27:24 et plus globalement l'État, ne se font pas respecter.
00:27:28 Les jeunes n'ont pas peur de la police.
00:27:29 L'État est beaucoup trop mou et faible.
00:27:32 Il ajoute également, les peines de prison sont trop légères et surtout rarement appliquées.
00:27:37 Les policiers sont discrédités.
00:27:40 Alors, évidemment, Booba met le doigt sur des sujets dont on parle régulièrement sur nos plateaux.
00:27:47 Mais c'est vrai que d'entendre ces mots de la bouche de Booba,
00:27:50 qui est une figure emblématique du rap français,
00:27:55 ça peut surprendre Bernard Cohen à date, dans le sens où le rap n'a pas été habitué à véhiculer ce type de message.
00:28:01 Souvent, le rap a été quand même habitué à brocarder la police
00:28:06 et même à avoir des propos et des paroles extrêmement violentes face à la police, à l'État et à l'autorité.
00:28:12 Donc, c'est vrai que c'est un peu un contre-emploi, mais ça va dans le bon sens.
00:28:16 Ce que dit Booba, que je connais peu, tout autant qu'Alberto, je l'ai découvert.
00:28:21 Et je trouve que c'est important parce que c'est une réalité.
00:28:25 On le voit au quotidien.
00:28:26 Une partie de la jeunesse ne respecte pas l'autorité, que ce soit des politiques,
00:28:30 que ce soit de l'administration et à fortiori de la police et des forces de l'ordre.
00:28:33 Et ça, c'est un vrai problème aujourd'hui de respect des règles, de canalisation d'une violence
00:28:39 et puis d'une capacité aussi pour la réponse pénale, c'est-à-dire les peines, à être appliquées.
00:28:44 Ça, c'est un vrai problème de société.
00:28:46 On vit en société à travers des règles et il faut respecter ces règles.
00:28:49 Ça s'appelle le vivre ensemble, c'est simplement la capacité de mieux travailler, mieux vivre ensemble.
00:28:55 Et si on ne respecte pas ces règles, on va à tous les débordements.
00:28:58 Et d'une manière générale, d'ailleurs, même si effectivement, vous ne connaissez pas Booba directement,
00:29:03 c'est un, je le disais, une figure emblématique du rap français.
00:29:07 C'est un artiste qui est énormément suivi par les jeunes.
00:29:10 On peut...
00:29:11 Par contre, si vous permettez, j'ai entendu d'autres rappeurs français qui ont lancé des messages de violence.
00:29:20 Donc, s'il vous plaît, monsieur Booba, commencez par balayer devant votre porte.
00:29:26 Dans le monde, dans ce monde musical, et là, je suis certain parce que j'ai entendu de mes oreilles,
00:29:35 des chansons, des œuvres artistiques, entre guillemets,
00:29:40 dont le message était un message de violence anti-flic, anti-ordre social, anti-autorité,
00:29:47 dont il est beau de dire de très belles choses,
00:29:54 mais la bataille pour le respect des institutions et pour les vivre ensemble
00:30:00 passe aussi par un monde musical qui véhicule parfois tout autre message.
00:30:07 Alors, c'est ce qu'on se disait.
00:30:08 Effectivement, le rap a plutôt tendance à véhiculer des messages de violence.
00:30:12 Alors, certains diront que ça reste des œuvres artistiques,
00:30:15 que ces messages véhiculés par la musique ne reflètent pas forcément
00:30:19 la pensée des artistes qui sont derrière.
00:30:25 Cependant, ce sont effectivement des œuvres musicales qui sont particulièrement écoutées
00:30:29 par les jeunes, par les très jeunes même, et qui peuvent participer.
00:30:33 En tous les cas, c'est évidemment ce qui inquiète des fois même les parents.
00:30:37 Le fait de participer, effectivement, à véhiculer une forme de violence auprès des enfants.
00:30:42 Mais qu'un influenceur tel que Booba tient ses paroles aujourd'hui, ça va dans le bon sens.
00:30:47 Ça permet de remettre un certain nombre de pendules à l'heure.
00:30:50 Même quand on est un influenceur, même quand on fait du rap,
00:30:53 même quand on fait, comment dirais-je, on est dans une banlieue,
00:30:56 on respecte l'ordre et on appelle l'attention à ce que l'ordre est public
00:30:59 et à ce que la police soit respectée.
00:31:00 C'est difficile pour les policiers dans ces quartiers.
00:31:03 C'est difficile pour l'État aussi parfois de faire appliquer la loi.
00:31:06 C'est difficile aussi pour les associations.
00:31:08 Et si de telles personnalités médiatiques et influenceurs peuvent jouer le rôle de médiateurs
00:31:14 ou d'attirer l'attention d'un certain nombre de jeunes sur ce qu'il faut pour respecter les règles
00:31:20 et surtout faire en sorte qu'on vive mieux ensemble,
00:31:23 pour moi, ça va dans le bon sens et c'est déjà un premier pas.
00:31:25 - Sans doute.
00:31:26 - Un dernier mot sur ce sujet, Alberto ?
00:31:28 - Non, je suis d'accord.
00:31:29 Je ne connais pas Booba, je connais la Booba qui est la Bundesbank,
00:31:33 qui est parfois plus dangereuse que l'influenceur rappeur Booba.
00:31:39 Mais je suis tout à fait d'accord avec Bernard.
00:31:41 On a besoin de messages qui nous aident à vivre ensemble
00:31:46 plutôt que de divulguer des messages de violence.
00:31:51 Ça c'est évident.
00:31:52 - Le vivre ensemble, évidemment, est une priorité.
00:31:54 On va pour la suite parler d'un sujet qui concerne beaucoup de Français,
00:31:58 surtout en cette période de vacances.
00:32:00 La question à présent de la sécurité dans les parcs d'attraction.
00:32:03 Vous avez certainement suivi cette triste histoire de ce grave accident
00:32:08 qui a coûté la vie à un jeune homme ce week-end au Luna Park du Cap d'Agde.
00:32:12 Quatre personnes, dont le gérant du parc, ont été placées en garde à vue hier
00:32:17 avant d'être libérées en début de soirée.
00:32:19 Mais alors la question évidemment qui se pose,
00:32:21 c'est comment est-ce que ces manèges sont contrôlés aujourd'hui ?
00:32:25 On va voir ça avec ce sujet de Thibaut Marcheteau.
00:32:30 - Dans toutes les fêtes foraines françaises,
00:32:34 les attractions à sensations comme celle-ci sont soumises à des contrôles stricts
00:32:38 pour respecter de nombreuses consignes de sécurité.
00:32:41 - En ce qui concerne les contrôles, ce sont des organismes intégrés par l'Etat.
00:32:44 Il y en a plusieurs dans toute la France, selon les régions.
00:32:49 Dans les fêtes foraines, c'est contrôlé tous les ans.
00:32:52 À chaque installation, chaque montage, chaque démontage,
00:32:54 l'exploitant vérifie et journale tous les jours.
00:32:57 Également, il y a un contrôle visuel qui est fait des points de sécurité sur les manèges.
00:33:02 - En plus de ce contrôle annuel,
00:33:03 le constructeur de l'attraction assure lui aussi une maintenance auprès de son produit
00:33:07 après qu'il ait atteint un certain nombre d'heures d'utilisation.
00:33:11 Enfin, le troisième acteur, l'exploitant du manège.
00:33:14 - L'exploitant, lui, a son rôle, c'est de contrôler visuellement tous les jours
00:33:17 la bonne marge de son manège, si les goupilles sont bien en place.
00:33:21 Voilà, c'est des contrôles visuels qui sont faits tous les jours
00:33:25 afin de pouvoir exploiter le manège dans les meilleures sécurités possibles.
00:33:28 - Suite au drame survenu au parc d'attractions au Cap d'Ac de ce week-end,
00:33:31 une enquête a été ouverte par le parquet de Béziers
00:33:34 des chefs d'homicide et blessure involontaire.
00:33:37 - Alors, effectivement, la question de la sécurité dans les parcs d'attractions,
00:33:43 Bernard Cohen Haddad, on s'interroge évidemment après ces multiples affaires,
00:33:48 surtout concernant l'accident du Cap d'Agde.
00:33:50 Le manège avait déjà posé problème en 2019,
00:33:54 toujours au Luna Park, dans le même parc d'attractions.
00:33:56 Et en 2017, une jeune femme avait frôlé la mort dans un manège du même type,
00:34:00 à la Foire du Trône, à Paris.
00:34:02 Donc on nous dit effectivement qu'il y a des contrôles,
00:34:04 qu'il y a des contrôles qui sont faits régulièrement sur les manèges,
00:34:07 mais on voit que ce sont des manèges qui posent régulièrement problème.
00:34:10 - Oui, Dorian, tout d'abord, c'est important que les activités foraines
00:34:14 puissent refonctionner dans les régions après la Covid-19.
00:34:18 Beaucoup de forains ont eu des difficultés à fonctionner.
00:34:20 Je crois que c'est important de maintenir cette activité festive
00:34:23 dans les régions, près des plages, dans les lieux de vacances.
00:34:28 C'est important, mais aussi la sécurité.
00:34:30 Parce que j'ai cru comprendre...
00:34:31 Non, parce que c'est une activité économique qui fait vivre des familles,
00:34:33 qui fait aussi la joie de ceux qui viennent et qui peuvent créer des drames.
00:34:36 On vient de le voir et vous l'avez bien dit, justement.
00:34:39 Ce que j'ai cru comprendre sur cette affaire, c'est que c'était un coup de vent subi
00:34:44 qui avait fait en sorte qu'il y ait eu une modification de la sécurité,
00:34:48 en tout cas de la nacelle, qui a touché un pylône.
00:34:52 Donc il faut voir effectivement comment et pourquoi ce manège
00:34:56 n'a peut-être pas été arrêté à tel moment, en fonction d'un vent violent, etc.
00:34:59 Donc ça fait partie effectivement de l'enquête.
00:35:02 Et ça, je crois qu'il faut être extrêmement prudent sur l'origine de ce drame,
00:35:05 parce que c'est un drame pour les familles.
00:35:06 C'est un drame aussi pour ceux qui sont alentours.
00:35:09 Et puis de faire en sorte que l'ensemble de ces appareils,
00:35:13 de ces engins, de ces manèges, j'appelle ça ainsi, puissent être contrôlés régulièrement.
00:35:19 Ça a été dit par le Forin.
00:35:20 C'est extrêmement sûr en principe, mais il y a toujours un risque.
00:35:25 Et malheureusement, ce risque est un drame.
00:35:27 Et c'est ça aujourd'hui qu'il faut regretter, faire en sorte de limiter ce type de drame
00:35:31 avec encore de la sécurité, tout en laissant, je le redis,
00:35:35 parce que c'est aussi important à la fois la part à la fête, attention au drame.
00:35:38 Ils sont vraiment extrêmement de détresse pour les familles.
00:35:43 Il faut aussi protéger l'activité de la fête.
00:35:44 Il faut faire en sorte que ces manèges soient sûrs.
00:35:46 On ne va pas dans un manège, on ne va pas dans une fenne foraine pour mourir.
00:35:50 On y va pour trouver du plaisir.
00:35:52 Évidemment, et encore plus en cette période de vacances
00:35:54 où ces lieux sont particulièrement fréquentés.
00:36:00 On nous parle de contrôle.
00:36:01 Évidemment, ça reste des cas extrêmement rares.
00:36:04 Mais lorsqu'on voit un manège qui pose problème à plusieurs reprises,
00:36:09 on s'interroge, Alberto.
00:36:11 Tout à fait d'accord.
00:36:12 Et évidemment, on ne peut pas s'en prendre à une catégorie d'entreprise et de travailleurs.
00:36:18 Non.
00:36:19 Les fêtes foraines sont une tradition, en réalité, une importante activité économique.
00:36:24 Partout en Europe.
00:36:26 Une fois qu'on a dit ça,
00:36:27 mais est-ce qu'il y a besoin de certaines attractions dangereuses ?
00:36:31 Manifestement dangereuses.
00:36:33 Parce que même s'il n'y a pas le coup de vent,
00:36:35 tout d'abord, si la cause est un coup de vent,
00:36:38 alors, mais alors, qui a donné l'autorisation de mettre en place un manège
00:36:44 qui était susceptible de devenir dangereux,
00:36:48 au point de causer la mort d'êtres humains,
00:36:52 sur la base d'un simple coup de vent ?
00:36:54 Mais qui a autorisé ça ?
00:36:56 Ça veut dire qu'il y a un souci au niveau des contrôles.
00:36:58 C'est-à-dire, on nous dit qu'il y a des contrôles réguliers,
00:37:00 mais peut-être que ces contrôles sont mal suivis.
00:37:02 C'est un monde de contrôles.
00:37:03 Parce que si la cause est vraiment un coup de vent,
00:37:06 alors il y a une situation structurelle de danger
00:37:10 qui va au-delà des contrôles.
00:37:13 Même si le manège marchait parfaitement,
00:37:16 il y avait, lui, le bon endroit et tout ça,
00:37:19 mais il y avait une cause possible qui aurait pu engendrer la tragédie.
00:37:25 Donc, je crois, avec tout le respect du monde pour cette catégorie,
00:37:29 que certains manègent, mais pourquoi on ne les laisse pas tomber ?
00:37:35 Il y a plein d'autres attractions possibles.
00:37:38 Voilà, après c'est un...
00:37:39 Est-ce qu'on a besoin d'aller à 60 mètres de hauteur ?
00:37:43 Est-ce qu'on va balancer ?
00:37:44 Ça, c'est un autre sujet, parce que si vous dites ça,
00:37:46 Alberto, on supprime toutes les attractions...
00:37:48 Moi, j'ai seulement d'arrêt cardiaque,
00:37:52 j'ai besoin de coups de vent.
00:37:53 Non, mais ça, c'est autre chose.
00:37:55 J'avoue que moi non plus, je ne serais pas monté là-haut.
00:37:57 Mais après, on sait qu'il y a un marché de la sensation forte
00:38:02 et que de nombreuses personnes sont friandes de ce type d'attractions
00:38:07 et l'idée n'est pas de les interdire.
00:38:09 Maintenant, l'idée est peut-être de mieux les encadrer,
00:38:13 de mieux les contrôler.
00:38:14 Et lorsqu'on a une fois, deux fois, trois fois un problème sur une attraction,
00:38:19 peut-être dire, on la met en stand-by dans tous les parcs
00:38:23 qui utilisent ce type d'attractions,
00:38:25 le temps d'essayer d'enquêter et d'en savoir plus.
00:38:28 Mais après, il y a aussi effectivement, c'est un business
00:38:31 et c'est des attractions qui coûtent très, très cher pour les forains à l'achat.
00:38:34 Et on sait effectivement qu'ils peuvent être aussi frileux
00:38:36 de devoir s'en priver en raison d'un fait divers.
00:38:40 Oui, mais la sécurité doit être d'abord prioritaire sur le business.
00:38:45 Non, mais on est d'accord.
00:38:46 On est tous d'accord ici.
00:38:48 Il y a un problème de vie, de précaution, de danger.
00:38:53 Le client, je dis bien le client qui vient sur un manège
00:38:56 ne vient pas pour y perdre la vie.
00:38:58 Et donc, vous l'avez bien dit, Dorian, il faut que les contrôles soient effectivement faits.
00:39:05 Il faut que le principe de précaution en cas de danger de météo
00:39:08 ou de risque de météo soit, comment dirais-je, pris en considération.
00:39:12 Et il faut que les forains, et ça, c'est tout à leur honneur
00:39:15 quand ils font ce rôle-là, y compris les organisateurs de fêtes,
00:39:18 prennent la décision de suspendre ou d'arrêter temporairement
00:39:24 pour des raisons météo ou tout simplement de risque une attraction.
00:39:28 C'est extrêmement important et ça, c'est ce qui permettra aussi
00:39:32 d'apporter de la sécurité et de la confiance à ceux qui viennent
00:39:36 en fête foraine pour y trouver du plaisir.
00:39:38 - Oui, et puis on peut imaginer que les forains ont tout intérêt
00:39:41 effectivement à regagner cette confiance-là parce qu'ils peuvent aussi perdre beaucoup
00:39:46 si de tels événements venaient à se répéter.
00:39:49 - Bien sûr, évidemment, oui.
00:39:51 La catégorie de ces entreprises et de ces travailleurs ont tout l'intérêt
00:39:56 à participer aux enquêtes et à mon avis aussi à prendre des precautions pour l'avenir,
00:40:01 peut-être laissant dans les magasins certaines attractions dangereuses.
00:40:07 Il y a tellement d'autres façons de s'amuser dans une fête foraine.
00:40:13 La barbe à papa...
00:40:15 - Je ne sais pas pourquoi, j'attendais quelque chose comme ça.
00:40:20 La barbe à papa ou les churros, c'est ça ?
00:40:22 Plus churros, barbe à papa qu'attractions à sensations fortes.
00:40:26 - La pomme au sucre aussi.
00:40:27 Mais c'est vrai que c'est important de maintenir une activité foraine
00:40:32 dans les régions, sur les bords de plage, pendant les fêtes de vacances.
00:40:36 Mais il faut aussi que ceux qui participent à ce moment festif
00:40:40 puissent y trouver la sécurité.
00:40:42 Des prix raisonnables aussi, il faut le reconnaître.
00:40:44 Et puis surtout des contrôles pour la sécurité des manèges et des attractions.
00:40:47 C'est prioritaire.
00:40:48 On vient d'abord pour y trouver de la sécurité et passer un bon moment en famille.
00:40:52 - On va parler à présent d'un tout autre sujet,
00:40:55 juriste en droit public et habitué des plateaux de CNews.
00:40:58 Vous connaissez, vous l'avez certainement croisé sur nos plateaux,
00:41:00 Amine Elbaïe, qui a été agressée, menacée samedi soir
00:41:05 devant son domicile familial.
00:41:08 Il était chez nous, d'ailleurs, sur l'un de nos plateaux,
00:41:11 samedi, dans Punchline.
00:41:13 Et en rentrant chez lui, il a été agressé.
00:41:16 Alors l'agresseur interpellé par les CRS a été placé en garde à vue
00:41:19 après avoir également outragé les policiers.
00:41:21 Écoutez le témoignage d'Amine Elbaïe, qui est revenu sur son agression tout à l'heure.
00:41:26 C'était auprès de Thierry Cabane dans Midi News.
00:41:29 Écoutez.
00:41:29 - J'ai constaté effectivement cette nuit la présence
00:41:34 sur les réseaux sociaux d'une nouvelle menace de mort,
00:41:38 à la suite d'ailleurs de mes réactions sur vos plateaux.
00:41:43 Un individu qui menace d'envoyer des terroristes,
00:41:47 qui menace de nous tuer sans froid.
00:41:52 J'ai déposé plainte évidemment au commissariat
00:41:56 et un magistrat de permanence du Pôle national de lutte contre la haine en ligne
00:42:00 rattaché au parquet de Paris
00:42:03 est saisi, instruit actuellement la plainte.
00:42:06 - Voilà pour les propos d'Amine Elbaïe tout à l'heure,
00:42:09 qui est donc rentré chez lui samedi soir à Roubaix
00:42:12 et qui a donc été victime d'une agression, d'une réaction d'abord Bernard Pellamon.
00:42:17 - Moi ça me choque beaucoup.
00:42:18 Ça me blesse beaucoup que dans le pays de Voltaire, de Descartes,
00:42:24 on ne puisse pas s'exprimer librement
00:42:26 sans risquer d'être violenté, voire d'être tué pour des propos.
00:42:31 Je crois que ça ne fait pas partie de notre démocratie,
00:42:34 ça ne fait pas partie du monde dans lequel nous voulons vivre.
00:42:37 Et je crois que chacun, y compris contre l'islamisme,
00:42:40 doit pouvoir s'exprimer, et la radicalisation,
00:42:43 doit pouvoir s'exprimer librement, y compris sur ces news.
00:42:47 Et ça, ça fait partie de notre démocratie.
00:42:50 Et moi, je me battrais toujours
00:42:51 et je me suis toujours battu pour que chacun puisse s'exprimer.
00:42:53 Je comprends la détresse d'Amine.
00:42:57 On ne peut pas être tout simplement un homme libre ou une femme libre
00:43:01 dans notre société, avoir des propos de réalité,
00:43:05 ou tout simplement, y compris polémiques,
00:43:07 dans la mesure où on respecte les règles de la République,
00:43:09 et risquer sa vie parce qu'on rentre chez soi.
00:43:12 Ce n'est pas acceptable et c'est, bien entendu,
00:43:15 un des enjeux peut-être d'une loi sur une sécurité demain,
00:43:19 où l'on pourra effectivement faire en sorte
00:43:21 que ce type d'attaque sur le web soit sanctionné.
00:43:24 - On ne peut pas risquer sa vie parce qu'on est venu s'exprimer
00:43:26 sur un plateau de télévision.
00:43:28 - C'est ce que j'ai dit.
00:43:28 - C'est évidemment inconcevable.
00:43:32 - Je suis à 100% d'accord avec Bernard.
00:43:35 Je souscris chacun de ces mots.
00:43:39 C'est totalement inconcevable.
00:43:42 Il n'y a pas de démocratie sans information.
00:43:45 Il n'y a pas d'information sans pluralisme.
00:43:49 Le problème n'est pas dire qui a raison et qui a tort.
00:43:53 Le problème est de faire en sorte que toutes les voix puissent s'exprimer.
00:43:57 Sauf les voix qui, évidemment, lancent des messages intolérables
00:44:04 de haine et de violence.
00:44:05 Mais les voix doivent pouvoir s'exprimer.
00:44:10 Et si on commence à avoir des réactions violentes
00:44:14 pour une déclaration ou une autre, sans choisir...
00:44:20 Je parle de toutes les déclarations, de toutes les opinions.
00:44:24 Alors c'est la démocratie qu'on met en jeu.
00:44:27 Et je crois que les affaires de cette nature sont extrêmement sérieuses.
00:44:32 Elles doivent être prises au sérieux.
00:44:34 En défendant le pluralisme.
00:44:37 Parce qu'on vit de ça.
00:44:40 La liberté est comme l'air.
00:44:44 On s'aperçoit qu'on est en train de la perdre quand c'est trop tard.
00:44:48 Quand on commence à se souffler.
00:44:51 Sinon, on ne s'aperçoit pas de l'importance de la liberté
00:44:57 et de la libre expression.
00:44:58 Et du pluralisme de l'expression.
00:45:00 Parce que, comme Bernard a dit, on est prêts à défendre le droit de s'exprimer
00:45:06 même de ceux qui ont des opinions complètement différentes
00:45:10 de siennes ou de miennes ou de vôtres.
00:45:12 Mais tout le monde doit pouvoir s'exprimer.
00:45:14 Tout le monde doit pouvoir s'exprimer sur tous les sujets,
00:45:17 même ceux qui dérangent, sans effectivement risquer une agression.
00:45:21 Et c'est vrai que ça peut faire peur.
00:45:22 Je veux dire, c'est quelque chose qui pourrait nous arriver à tous sur ce plateau.
00:45:26 Ce qui fait peur Dorian, c'est que la liberté de blâmer pourrait prendre,
00:45:30 vous savez, la formule de Beaumarchais.
00:45:33 Sans la liberté de blâmer, il n'est pas Deloge Flatter.
00:45:36 On ne puisse plus aujourd'hui dire ce que l'on pense sans risquer sa vie.
00:45:39 Dans un pays démocratique, ça, ce sont dans les dictatures.
00:45:42 On ne peut pas dire ce que l'on pense.
00:45:44 Dans un pays démocratique, on doit pouvoir dire ce qu'on pense,
00:45:46 y compris de ne pas être d'accord dans la mesure où on respecte
00:45:48 les règles de la démocratie et les valeurs de la République.
00:45:52 Et c'est là qu'on reconnaît le démocrate,
00:45:53 celui qui défend le droit de l'autre à s'exprimer,
00:45:58 même s'il a des opinions totalement différentes de sienne.
00:46:01 Non, mais c'est effectivement affligeant et on comprend le désarroi,
00:46:08 finalement, d'Amine, qui témoignait dans ce sujet.
00:46:10 Donc la solution, ce serait quoi ? De mieux punir ?
00:46:14 Il faut déjà faire en sorte que ces attaques dont sont victimes
00:46:19 tous ceux qui s'expriment librement soient fermement punies à travers le web.
00:46:25 Parce que ce qu'a dit Amine, c'est que c'était une menace par le web
00:46:30 qui a été mise à exécution, puisque son intégrité et celle de sa famille
00:46:34 a failli être mise en jeu.
00:46:36 Ça, c'est extrêmement important qu'il y ait des sanctions,
00:46:38 qu'il y ait une punition, qu'il y ait aussi une réponse rapide
00:46:42 et puis que l'on veille à traquer s'il faut des forces nouvelles aux polices,
00:46:46 il faut que les policiers travaillent sur Internet,
00:46:50 ça fait partie aussi de l'information.
00:46:51 Est-ce que ça veut dire que ces menaces, alors c'est vrai qu'on parle beaucoup
00:46:55 du harcèlement en ligne, qui est un sujet ô combien important
00:46:58 et qui a été notamment mis en avant par notre président de la République,
00:47:01 notamment pendant la dernière campagne présidentielle,
00:47:04 pour tout ce qui est lié au harcèlement scolaire.
00:47:07 Est-ce que ces menaces en ligne, sur le web,
00:47:10 elles doivent être prises davantage au sérieux
00:47:12 et finalement pour toutes les personnes, pas uniquement pour les mineurs ?
00:47:16 - Vous savez, Samuel Paty, c'est partie du web.
00:47:18 - C'est partie également d'Internet.
00:47:19 - Alors attention à cette violence sur le web,
00:47:24 elle n'est pas anodine, il faut la contrôler et il faut la sanctionner.
00:47:28 - Nous sommes tout à fait d'accord et il faut que les forces de l'ordre
00:47:32 qui s'occupent de ce secteur fort délicat disposent de tous les moyens nécessaires.
00:47:37 Un être humain, un spécialisé et un capitaux.
00:47:40 - Beaucoup de moyens, parce qu'on sait que c'est très compliqué
00:47:44 aujourd'hui d'agir sur Internet.
00:47:45 - À la fois, il faut, et c'est le rôle des démocraties,
00:47:47 et ce n'est pas Alberto et vous, Dorian, journaliste, qui diront le contraire.
00:47:51 - C'est Mickaël, mon prénom.
00:47:54 - Pardon, Mickaël, c'est vrai, Mickaël Dorian.
00:47:58 Qui est, comment dirais-je, une liberté d'expression.
00:48:01 C'est important que l'on puisse s'exprimer librement
00:48:04 pour défendre des points de vue, pour qu'on puisse tout simplement
00:48:08 faire en sorte de promouvoir des idées.
00:48:10 Et le débat fait avancer la démocratie.
00:48:14 En revanche, avoir des propos qui menacent l'intégrité des personnes
00:48:19 sur les réseaux sociaux ne doit plus être acceptable,
00:48:23 surtout quand il y a derrière une impunité ou tout simplement des alliances
00:48:29 et des personnes qui utilisent des noms qui ne sont pas reconnaissables.
00:48:33 C'est important de pouvoir contrôler et sanctionner ce type d'attitudes,
00:48:39 qui sont des attitudes de danger et qui vont au rebours
00:48:42 des valeurs de la République que nous protègeons.
00:48:43 - Et surtout de sanctionner avant le passage à l'acte, en fait.
00:48:46 C'est peut-être ça, c'est-à-dire vraiment de sanctionner avant que ces personnes
00:48:50 aient la possibilité de passer à l'acte et de commettre le pire.
00:48:53 - Oui, les experts nous diront ce qu'on peut faire techniquement.
00:48:57 Moi, j'ai du mal à dire, évidemment, si on peut prévenir,
00:49:02 prévenir est toujours mieux que guérir.
00:49:04 Mais de toute façon, si certaines choses se vérifient, il faut aussi punir.
00:49:11 - Absolument. On va changer de sujet dans un instant.
00:49:14 On va parler de ce danger quotidien qui guette chaque policier sur le terrain.
00:49:21 Je veux parler des refus d'obtempérer.
00:49:23 Vous savez qu'un nouveau refus d'obtempérer a eu lieu ce week-end à Limoges.
00:49:27 Il y a eu deux victimes et puis vendredi soir à Lyon, un agent...
00:49:30 - Vous n'avez pas un sujet à me dire.
00:49:32 - Nous sommes une chaîne d'information, Alberto.
00:49:36 On aimerait bien.
00:49:38 Et effectivement, le sujet n'est pas très léger dans un instant, Alberto,
00:49:41 avec ce policier à Lyon, cet agent municipal qui a été victime d'un chauffeur
00:49:46 et qui a été traîné sur plusieurs mètres après un nouveau refus d'obtempérer.
00:49:51 Il faut dire que depuis plusieurs semaines, ces infractions se multiplient
00:49:54 et elles inquiètent particulièrement les forces de l'ordre.
00:49:57 On va en parler dans un instant. Pour la suite de 120 minutes info, on reviendra.
00:50:01 Il y aura le journal également de 16h.
00:50:04 Restez avec nous sur CNews. A tout de suite.
00:50:06 Quasiment 16h sur CNews, nous sommes de retour pour la suite de 120 minutes info
00:50:14 avec toujours Alberto Toscano et Bernard Cohen à date.
00:50:17 On va parler dans un instant des refus d'obtempérer qui sont en hausse dans notre pays
00:50:22 avec un nouveau refus d'obtempérer qui a fait deux victimes, deux morts
00:50:26 dans la nuit de samedi à dimanche à Limoges.
00:50:28 On va en parler, on va en débattre dans un instant.
00:50:30 Juste après, le journal de 16h présenté par Isabelle Piboulot. Rebonjour Isabelle.
00:50:35 Bonjour Michael, bonjour à tous.
00:50:37 À la une, en Moselle, dans la commune de Forbach,
00:50:40 un quinquagénaire a été placé en garde à vue.
00:50:43 Sa femme, une Allemande de 53 ans, affirme avoir été séquestrée depuis 2011 par son mari
00:50:49 après être parvenue à appeler les forces de l'ordre.
00:50:51 Elle a été découverte ce matin par la police au domicile du couple
00:50:55 avant d'être conduite à l'hôpital.
00:50:57 Les précisions de notre journaliste police-justice Sandra Buisson.
00:51:01 Une ressortissante allemande de 53 ans a appelé le secours de son pays d'origine
00:51:06 en réussissant à récupérer un téléphone dans l'appartement
00:51:09 où elle a dit être séquestrée et torturée par son mari depuis 2011 à Forbach en Moselle.
00:51:15 Suite à cette alerte, les policiers allemands ont sollicité leurs homologues français
00:51:20 qui sont intervenus ce matin au domicile du couple.
00:51:23 À l'intérieur de l'appartement, qui se situe au deuxième étage d'un immeuble du centre-ville,
00:51:28 les fenêtres étaient grillagées sans que l'on sache, selon une source policière,
00:51:32 si c'était pour empêcher une fuite de cette femme ou celle des huit chats de l'appartement.
00:51:37 La femme a été retrouvée dans une chambre, allongée sur un lit, nue, le crâne rasé,
00:51:43 mais elle n'y était pas enfermée, contrairement aux premiers éléments remontés.
00:51:47 En état de dénutrition, elle a été hospitalisée immédiatement.
00:51:50 Elle semble avoir eu dans le passé plusieurs fractures aux bras et aux jambes.
00:51:54 Son mari, présent sur les lieux aujourd'hui, a été interpellé et placé en garde à vue
00:51:59 dans le cadre d'une enquête ouverte pour séquestration, viol aggravé et acte de torture et de barbarie.
00:52:05 En 2019, une voisine avait entendu le couple se disputer et avait appelé la police pour le signaler,
00:52:12 mais selon nos informations, l'équipage qui s'était rendu sur place n'avait pas noté d'éléments inquiétants.
00:52:18 Reste introuvable, le garçon de deux ans et demi a disparu le 8 juillet dernier dans les Alpes de Haute-Provence.
00:52:26 L'arrêté interdisant la circulation dans le Hauvernet a été levé ce week-end,
00:52:31 mais le maire n'exclut pas d'en reprendre un si la tranquillité des habitants est perturbée.
00:52:36 Les explications de Marine Sabourin avec Olivier Gangloff.
00:52:40 Oui, le hameau du Hauvernet a rouvert ses portes hier matin.
00:52:43 Les habitants sont particulièrement méfiants quand ils voient un visage inconnu pénétrer dans leur village.
00:52:49 Un voisin nous expliquait qu'il n'échangeait pas concernant la disparition d'Emile.
00:52:54 Nous avons essayé d'échanger avec ses habitants qui refusent catégoriquement de nous répondre.
00:52:59 Le procureur ne communique plus d'informations aux journalistes pour ne pas brouiller les pistes.
00:53:04 Alors ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a eu trois grandes étapes dans les recherches pour retrouver Emile.
00:53:08 La dernière en date le 25 juillet.
00:53:10 Des recherches qui ont duré cinq jours.
00:53:12 Les enquêteurs ont ratissé les cinq kilomètres qui sont autour du domicile des parents et des grands-parents d'Emile.
00:53:20 Il y avait aussi eu ces recherches de la route sur la route qui mène au Hauvernet depuis le village du Vernet.
00:53:26 Deux kilomètres de route.
00:53:27 Et puis il y avait également eu ces battues organisées par des volontaires aux côtés des gendarmes de Marseille.
00:53:33 Mais depuis un mois maintenant, aucune nouvelle du petit Emile.
00:53:37 Mauvaise surprise à la pompe.
00:53:39 Les prix des carburants repartent à la hausse.
00:53:41 Les tarifs n'ont pas été aussi élevés depuis des mois en raison notamment d'une forte demande mondiale.
00:53:47 Célia Judat et Axel Rebo sont allés à la rencontre d'automobilistes.
00:53:51 Je vous propose de les écouter.
00:53:53 Oui, ça a augmenté vraiment trop.
00:53:56 Le baril a baissé et à la pompe ça augmente tout le temps.
00:54:00 Financièrement, je ne calcule même pas le prix de l'essence parce que j'en mets tout le temps.
00:54:03 Soit les vacances ou pas, il y a un mois, il y a quatre mois, il y a six mois, c'est toujours pareil.
00:54:07 Trop cher pour travailler, c'est trop cher.
00:54:09 Je fais 50 000 kilomètres minimum à l'année.
00:54:12 Donc effectivement, c'est une charge qui est énorme pour l'entreprise.
00:54:17 On subit comme à chaque fois, malheureusement.
00:54:19 Et puis au Niger, c'est la fin de l'ultimatum fixé aux militaires.
00:54:23 Les dirigeants des pays de la CDAO se réuniront jeudi à Abuja, au Nigeria.
00:54:28 Les généraux qui ont pris le pouvoir le 26 juillet à Niami
00:54:32 n'ont montré aucune volonté de rendre ses fonctions au président Mohamed Bazoum,
00:54:36 craignant une intervention militaire ouest-africaine.
00:54:39 Hier, le Niger a fermé son espace aérien.
00:54:42 Pour l'heure, aucun déploiement de troupes n'a été observé.
00:54:46 Mais selon le général Bruno Clermont, l'usage de la force reste envisageable.
00:54:50 Écoutez.
00:54:52 Les tentatives de médiation qui ont été lancées à partir du 26 juillet,
00:54:56 la date du putsch, ont échoué.
00:54:58 Elles ont été refusées par la généraux putschistes.
00:55:01 Donc la CDAO, l'organisation régionale de 15 pays,
00:55:05 a été très claire lorsque c'est réuni la semaine dernière.
00:55:09 Si les putschistes ne rendent pas le pouvoir au président Bazoum,
00:55:12 il y aura une opération militaire.
00:55:13 Cette opération militaire a été planifiée par les chefs d'état-major des armées
00:55:17 de trois pays qui ont annoncé qu'ils enverraient des forces,
00:55:20 le Nigeria, le Sénégal et la Côte d'Ivoire.
00:55:23 Et donc, il n'y a pas de raison que cette menace ne soit pas mise à exécution.
00:55:28 Il en a de la sécurité de l'Afrique.
00:55:30 Il en va également de la crédibilité de la CDAO.
00:55:33 Donc oui, elle est très probable.
00:55:35 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:55:38 Je vous retrouve à 17h pour un prochain point.
00:55:40 Tout de suite, la suite de 120 Minutes Infos.
00:55:43 Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le journal.
00:55:46 Cet après-midi, il est 16h05.
00:55:48 Merci de nous rejoindre en direct sur CNews pour la suite de 120 Minutes Infos.
00:55:52 J'ai le plaisir d'accueillir Alexis Tordeau qui vient de nous rejoindre.
00:55:55 Avocat, bonjour.
00:55:57 Merci d'être avec nous cet après-midi.
00:55:58 On va parler des refus d'obtempérer qui sont en hausse dans le pays.
00:56:02 Quelques heures avant celui de Limoges,
00:56:05 dans la nuit de samedi à dimanche qui a fait deux morts,
00:56:07 un homme a été placé en garde à vue à Lyon.
00:56:10 Il a traîné un policier municipal sur plusieurs mètres.
00:56:13 Une policière a également été violemment percutée près de Montbéliard.
00:56:17 Les forces de l'ordre se disent impuissantes face à ces actes.
00:56:20 C'est un sujet de solenne boulant.
00:56:22 Ces traces de sang, encore visibles dans une rue de Limoges,
00:56:28 sont les stigmates d'un refus d'obtempérer
00:56:31 au cours duquel deux jeunes à scooter sont morts
00:56:33 alors qu'ils tentaient d'échapper à un contrôle de police.
00:56:36 Ces infractions se multiplient ces dernières semaines,
00:56:39 après qu'un policier a été traîné sur plusieurs mètres vendredi à Lyon
00:56:43 et qu'une policière percutée a été grièvement blessée à Montbéliard samedi.
00:56:47 Les chiffres, eux, sont en hausse.
00:56:50 En 2017, on dénombrait 27 942 infractions liées à des refus d'obtempérer
00:56:56 contre 35 026 en 2021, soit une augmentation de plus de 25%.
00:57:02 Le volume des chiffres, il est important de faire la distinction
00:57:06 avec ceux qui se servent de leur voiture avec une arme par destination
00:57:13 et ceux qui parfois refusent le contrôle.
00:57:16 Tout simplement pour certains parce qu'ils n'ont plus de permis de conduire,
00:57:20 et c'est dramatique parce que ça peut se compliquer
00:57:23 et on peut avoir des situations dramatiques
00:57:26 et pour les policiers et les gendarmes,
00:57:28 et pour les conducteurs de véhicules à deux roues ou un quatre-roues.
00:57:34 Les syndicats réclament davantage de sévérité
00:57:37 dans les sanctions des auteurs de refus d'obtempérer,
00:57:39 déjà considérés comme un délit passible d'un an d'emprisonnement
00:57:43 et de 7 500 euros d'amende.
00:57:47 Les chiffres sont hallucinants.
00:57:48 27 942 refus d'obtempérer en 2017,
00:57:52 35 000, plus de 35 000 en 2021,
00:57:55 soit une augmentation de plus de 25%.
00:57:59 Bernard Cohenada a une réaction à ça ?
00:58:00 C'est inacceptable.
00:58:02 Un contrôle de police, on s'arrête.
00:58:04 Ça fait partie du code de la route,
00:58:05 ça fait partie du respect des forces de l'ordre.
00:58:07 Si on n'a plus peur des forces de l'ordre,
00:58:09 si on ne respecte pas le code de la route,
00:58:11 on a droit à toutes les sauvageries.
00:58:13 Ça fait partie du code pénal.
00:58:14 Oui, mais surtout du code de la route,
00:58:16 c'est-à-dire qu'on a une obligation de respecter
00:58:20 l'intervention de la police sur la route.
00:58:23 Et on voit bien que, et ça a été bien dit par ce policier,
00:58:25 ce sont des armes par destination.
00:58:28 C'est-à-dire que, tout simplement,
00:58:29 on entraîne un policier ou un gendarme sur des mètres.
00:58:32 De toute façon, quand on a un véhicule entre les mains,
00:58:33 on a une arme entre les mains.
00:58:35 Et puis, c'est un danger pour les personnels de police.
00:58:37 C'est un danger pour les tiers, ceux qui se retrouvent à côté.
00:58:40 Et c'est un danger aussi pour, excusez-moi le terme,
00:58:42 pour les délinquants.
00:58:44 C'est un délit.
00:58:45 Il faut simplement que ces délits soient appliqués par la loi,
00:58:48 que la sanction soit exemplaire et qu'on apprenne,
00:58:52 parce que souvent, ce sont des jeunes,
00:58:54 qu'on doit respecter les contrôles de police.
00:58:56 Ça fait partie de, tout simplement, de la vie en société.
00:58:59 Alors, c'est un délit, Alexis Tordeau, mais c'est un délit routier.
00:59:02 C'est un délit routier.
00:59:03 Si on avait besoin d'un exemple sur l'absurdité de vouloir
00:59:06 à chaque fois légiférer, parce que c'est le cas en matière
00:59:09 de refus de tempérer depuis 2017, on a effectivement un cadre
00:59:12 qui s'est assoupli et qui permet désormais aux forces de l'ordre,
00:59:16 s'ils arrivent effectivement à caractériser un risque
00:59:20 de mettre la vie d'autrui en danger, de pouvoir faire usage de l'arme.
00:59:23 Et pourtant, on le voit dans les chiffres, finalement,
00:59:25 c'est une infraction qui est en hausse.
00:59:27 Donc, cette idée selon laquelle on a énormément en France
00:59:30 de se dire à chaque fait libère, on va légiférer,
00:59:32 on va effectivement changer le cadre législatif
00:59:35 pour pouvoir sanctionner encore plus, ne fonctionne pas.
00:59:38 Parce qu'in fine, c'est les magistrats qui prennent les décisions
00:59:40 et c'est effectivement eux qui, de manière indépendante,
00:59:43 viennent décider de sanctionner ou non.
00:59:45 Donc, on peut encore avoir ce débat qu'on avait déjà eu en 2017
00:59:47 et qu'on a encore eu récemment sur l'opportunité ou pas de légiférer
00:59:51 en matière de refus de tempérer.
00:59:53 Reste que ça ne se traduit absolument pas dans les chiffres
00:59:55 et que ça, finalement, n'a aucun impact sur les délinquants
00:59:59 qui sont en hausse sur ce genre de délit.
01:00:02 Donc, finalement, c'est une réflexion en profondeur
01:00:04 qu'il faut avoir sur le refus de tempérer,
01:00:06 peut-être avec les magistrats, peut-être avec les professionnels
01:00:09 qui, eux, effectivement, ont seule compétence
01:00:12 pour appliquer ces textes de loi et ce code,
01:00:15 contrairement à ce qui a été dit, de la sécurité intérieure,
01:00:18 puisque c'est celui-ci aujourd'hui qui s'applique
01:00:19 en matière de refus de tempérer.
01:00:21 Je vais vous donner la parole dans un instant, Alberto Toscano.
01:00:24 Tout ça, c'est de partie du Côte d'Honneur.
01:00:26 Alors, Alberto, je vous donne la parole dans un instant.
01:00:27 On va accueillir d'abord Ludovic Durand, qui est avec nous,
01:00:29 qui est secrétaire général du syndicat de la police municipale,
01:00:33 Force ouvrière. Merci d'être avec nous en direct cet après-midi.
01:00:38 Une réaction peut-être, après ce qui vient d'être dit sur ce plateau.
01:00:42 Et Alexis Tordeau, qui nous dit que finalement,
01:00:45 à vouloir tout le temps légiférer sur ce type d'affaires,
01:00:48 on constate que les chiffres continuent d'augmenter
01:00:51 et que ce n'est peut-être pas la solution, finalement.
01:00:54 Oui, bonjour à tous.
01:00:58 Effectivement, de toute façon, le refus d'obtempérer,
01:01:01 encore, on a un collègue à Lyon qui a été traîné par terre
01:01:06 sur quelques mètres suite à un refus d'obtempérer.
01:01:10 Pour nous, c'est quelque chose qui va falloir trouver une solution
01:01:13 parce que les collègues sont en danger.
01:01:15 Et légiférer surtout, il va falloir trouver des solutions
01:01:20 et les adapter sur le terrain.
01:01:23 Voilà, c'est là le problème surtout.
01:01:25 Mais alors, quelle solution ?
01:01:26 Parce que c'est vrai qu'à chaque fois, on se dit qu'il faut trouver des solutions.
01:01:29 Mais Ludovic Durand, si vous en avez, ça nous intéresse.
01:01:32 Le refus d'obtempérer, à un moment donné,
01:01:37 il y a une classe, il faut essayer d'être, on va dire,
01:01:44 d'être ferme aussi, peut-être avec la justice,
01:01:46 être souvent par là, peut-être avec des condamnations beaucoup plus dures,
01:01:49 en passant par là pour éviter que les gens puissent
01:01:54 franchir des barrages de policiers ou pas obtempérer.
01:01:58 Après, on le voit, même dans nos petites campagnes,
01:02:00 pour la moindre petite alcoolémie sur les moindres choses,
01:02:02 voilà, ça devient, ça se généralise de plus en plus.
01:02:07 Donc effectivement, peut-être avec des sanctions plus dures, on y arrivera mieux.
01:02:10 Alexis Tordeau, ce policier municipal, nous dit qu'il faut être plus ferme
01:02:15 avec les auteurs de ces refus d'obtempérer.
01:02:18 Mais avec tout le respect que j'ai pour la fonction qu'est la sienne,
01:02:20 il n'est absolument pas magistrat et ce n'est pas à lui de décider,
01:02:23 finalement, les sanctions qui doivent être prises par des magistrats
01:02:25 qui, par définition, sont indépendants.
01:02:27 Mais après, on peut...
01:02:28 Non, mais on peut en discuter.
01:02:29 On peut en discuter.
01:02:30 J'ai un tel respect pour l'institution judiciaire
01:02:32 que je me garde de me prononcer sur des sanctions
01:02:36 qui sont décidées par des magistrats,
01:02:37 parce qu'au final, c'est eux qui prennent les décisions.
01:02:40 Et j'estime qu'elles sont...
01:02:42 On peut en discuter, qu'elles soient justes ou pas.
01:02:43 Mais ce n'est absolument pas nous en tant que judiciables.
01:02:45 Et d'ailleurs, je suis assez gêné quand je vois des politiques le faire aussi,
01:02:49 parce que le magistrat, par définition, doit être indépendant
01:02:53 et doit ne pas subir la pression des syndicats de police,
01:02:57 des partis politiques et du maire général des judiciables.
01:03:01 Mais alors, si on n'en discute pas, on ne cherche pas de solution.
01:03:03 Et à un moment donné, c'est à ça aussi que sert le débat.
01:03:06 C'est à essayer de trouver justement des solutions.
01:03:08 Le débat peut servir, et c'est le principe justement du pouvoir exécutif
01:03:12 et bien sûr du Parlement, à penser à des réformes de loi,
01:03:17 à effectivement une opportunité de légiférer ou non,
01:03:20 mais absolument pas à contester une décision de justice.
01:03:24 En démocratie, en état de droit, la seule manière aujourd'hui
01:03:26 de pouvoir contester une décision de justice,
01:03:28 c'est d'exercer les voies de recours.
01:03:30 Toute autre méthode de contestation de justice...
01:03:33 - Pour l'avocat, on n'a pas le droit d'avoir des opinions.
01:03:36 - Voilà, c'est ça, parce qu'à l'extérieur de la place,
01:03:37 sur ce plateau, il n'était pas du tout question de contester une décision de justice,
01:03:40 puisqu'on parle d'une manière globale,
01:03:44 effectivement, en essayant de comprendre
01:03:46 s'il ne faut pas apporter peut-être plus de fermeté.
01:03:48 Quoi qu'il en soit, Bernard Cohen à date,
01:03:50 il y a un problème sociétal autour de ces refus d'optempérer
01:03:55 qui est aussi lié peut-être à la peur de la police,
01:03:59 à la peur du gendarme.
01:04:00 - Ecoutez, Michael, moi je ne suis pas magistrat,
01:04:04 je ne suis pas avocat, je ne suis pas policier, je suis un citoyen.
01:04:07 Quand j'ai un contrôle de police, je m'arrête.
01:04:11 J'ai parfois des choses comme tout le monde à me faire reprocher,
01:04:14 j'ai peut-être passé au feu orange,
01:04:15 j'ai peut-être pas mis ma ceinture de sécurité, ce qui n'est pas bien,
01:04:19 mais ça arrive.
01:04:21 Mais je m'arrête.
01:04:22 Et moi, aujourd'hui, ce que j'attends des citoyens,
01:04:25 c'est quand il y a un contrôle de police qui s'arrête
01:04:27 et qui ne met pas en danger la vie des personnels,
01:04:30 la vie des tiers, et que si la réponse pénale n'est pas adaptée,
01:04:34 en tant que citoyen, je souhaite qu'elle soit mise en place
01:04:36 et qu'elle soit appliquée par les magistrats.
01:04:38 - Peut-être que vous vous arrêtez parce que vous êtes un bon citoyen,
01:04:40 que vous dites que l'autorité doit primer et que...
01:04:45 - L'autorité et ce que j'attends si elle n'est pas respectée,
01:04:49 qu'il y ait des sanctions, alors soit des amendes,
01:04:50 c'est-à-dire toucher le porte-monnaie,
01:04:52 soit la confiscation des véhicules,
01:04:54 parce qu'effectivement ce sont des armes,
01:04:56 ça a été dit par la police par destination,
01:04:58 soit des travaux d'intérêt généraux,
01:05:00 soit tout simplement de l'emprisonnement
01:05:01 quand c'est à répétition.
01:05:02 Ça fait partie tout simplement du bien vivre ensemble.
01:05:04 On l'avait évoqué tout à l'heure avec Alberto.
01:05:08 - Alberto.
01:05:09 - Non, moi je pense que rarement on voit un contrôle de police,
01:05:14 un refus d'empêcher un contrôle de police qui se limite à ça.
01:05:19 Quand quelqu'un s'échappe,
01:05:21 il y a immédiatement une mise en danger de la vie d'autrui.
01:05:26 Et on l'a vu tragiquement il y a quelques heures à Limoges.
01:05:30 Donc le refus de tempérer est quelque chose de spécialement grave.
01:05:35 Et je crois que du point de vue d'un citoyen,
01:05:40 on a le droit et le devoir d'exprimer nos opinions
01:05:43 et nos inquiétudes au sujet de ce genre de comportement
01:05:49 qui est gravissime et qui met la vie d'autrui sérieusement en danger.
01:05:54 - Ludovic Durand, une réaction par rapport à ce qui vient d'être dit sur ce plateau.
01:05:59 Moi ce que j'aimerais savoir, c'est comment redonner
01:06:02 à certaines personnes aujourd'hui peur de la police ?
01:06:07 - C'est peut-être pas la peur du gendarme ou de la police
01:06:09 ou du policier municipal, c'est pas du tout le but.
01:06:12 C'est simplement que les gens respectent le code de la route,
01:06:14 respectent les textes.
01:06:15 - C'est pas le but, mais si on a peur de la sanction
01:06:17 et qu'on a peur du gendarme, on s'arrête en fait.
01:06:21 - Exactement, nous sur la voie publique, on fait les contrôles qu'il faut
01:06:27 et effectivement quand on effectue les contrôles,
01:06:29 on a des refus de tempérer derrière.
01:06:31 Donc qu'est-ce qu'on fait derrière ?
01:06:32 Pour cesser l'infraction, on essaye d'arrêter l'infraction,
01:06:36 de suivre le véhicule pour l'appréhender, etc.
01:06:40 Mais peut-être si derrière, je ne critique pas du tout l'aspect judiciaire
01:06:45 et même au-delà des tribunaux et tout ça,
01:06:49 mais le code de la route prévoit les infractions sur la prison,
01:06:52 prévoit sur des amendes et peut-être appliqueront
01:06:55 ces amendes au plus fort et même des peines de prison.
01:06:59 Peut-être à partir de là, il y aura la peur entre guillemets du policier,
01:07:02 mais à travers les sanctions derrière.
01:07:05 - Alexis Tordeau, un dernier mot sur ce sujet ?
01:07:07 - Sur ce sujet, un dernier mot, on a tous envie,
01:07:08 et je pense que c'est ce qui a été dit au jour de ce plateau,
01:07:11 de manière personnelle, de condamner évidemment ces hérissements-là.
01:07:14 Mais si on veut pouvoir débattre et apporter une vraie plus-value
01:07:18 à cette question-là, il faudra à un moment donné,
01:07:21 effectivement, laisser les indépendants et les professionnels faire
01:07:25 parce qu'ils le font, parce que moi, j'y suis à Nanterre
01:07:27 et j'y suis à Paris, à la Chambre 23.1,
01:07:29 qui statue en comparution immédiate pour ces délais-là.
01:07:31 Et je peux vous assurer que les jeunes, ils sont condamnés
01:07:33 de manière ferme, de manière efficace.
01:07:36 Et très souvent, ils sont en mandat de dépôt et ils partent aussi en détention.
01:07:39 - Si vous dites que tout est fait, pourquoi on a une augmentation de 25,4 % ?
01:07:42 - Là, on est sur une augmentation, effectivement, d'un nombre d'infractions
01:07:47 et ça ne préjuge absolument pas de la sanction pénale.
01:07:50 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, malheureusement, on a aussi affaire à une jeunesse
01:07:53 qui sait qu'elle prend des risques et qui les prend et qui est prête
01:07:55 à assumer ces conséquences-là en termes de détention.
01:07:58 Donc, il ne faut pas se dire que parce qu'on a une augmentation des infractions,
01:08:02 la sanction pénale est plus faible. Ce n'est pas la vérité.
01:08:04 Et c'est complètement décorrelé.
01:08:05 Des études ont été faites par rapport à ça, qui démontrent
01:08:08 que ce n'est pas parce qu'on sanctionne plus que qu'on a moins d'infractions.
01:08:11 Et donc, à un moment donné, ces propos-là où on demande d'avoir
01:08:14 une justice plus sévère, voire d'avoir peur du magistrat,
01:08:16 ce n'est pas ça que les justiciables doivent demander.
01:08:18 Les justiciables, ils demandent effectivement d'avoir une justice
01:08:20 qui soit indépendante, qui soit rendue par des magistrats
01:08:23 qui tranchent en leur âme et conscience, faisant fi, effectivement,
01:08:27 de ce que chacun pense, faisant fi de ce que les hommes politiques pensent
01:08:30 pour prendre une décision qui est juste, en droit.
01:08:33 Et effectivement, c'est quelque chose qui est légitime.
01:08:35 Dernière remarque là-dessus, pendant le coronavirus,
01:08:38 j'entendais beaucoup de gens sur les plateaux dire
01:08:40 "je ne suis pas médecin, donc je n'aime pas mon avis".
01:08:42 Je n'ai jamais entendu en matière de décision de justice,
01:08:44 un journaliste, un homme politique dire "je ne suis pas avocat,
01:08:48 je ne suis pas magistrat", ne pas donner son avis sur une justice.
01:08:50 Peut-être que les journalistes, à faire l'université de droit.
01:08:53 Peut-être, mais je trouve que fondamentalement, c'est quand même un souci,
01:08:56 parce que c'est des sujets qui sont particuliers
01:08:58 et qui nécessitent quand même une certaine expertise.
01:09:01 Allez, Ludovic Durand, vous allez rester avec nous.
01:09:02 On va parler à présent de la police municipale,
01:09:06 une filière en souffrance qui peine à recruter suffisamment d'agents,
01:09:10 car selon elle, leur prérogative, selon les policiers municipaux,
01:09:14 leur prérogative ne correspond plus à leurs besoins quotidiens.
01:09:18 Les explications de Jean-Luc Thomas et je vous donne la parole juste après.
01:09:21 Montauban compte 50 policiers municipaux et 26 agents de voie publique.
01:09:26 Ici Yolnavie, le jour et nuit au plus proche de la population,
01:09:30 ces policiers veulent juste pouvoir travailler sereinement.
01:09:33 Ce n'est pas tant la qualité de l'OPJ qui nous manque,
01:09:34 mais d'avoir des prérogatives qui correspondent à nos besoins quotidiens.
01:09:38 On n'a pas besoin d'avoir le pouvoir d'enquête
01:09:40 pour mener des enquêtes criminelles comme en police nationale ou en gendarmerie.
01:09:43 Par contre, on devrait pouvoir auditionner les gens
01:09:46 dans le cadre d'infractions qui sont de notre compétence.
01:09:48 Il faut passer à une étape différente, pas avec plus, mais avec mieux.
01:09:52 Les municipaux veulent un statut largement amélioré.
01:09:56 On est une filière en souffrance et on a un statut aujourd'hui
01:09:58 qui n'est pas à la hauteur du métier qui est fait.
01:10:00 Troisième force de police, on le voit avec les émeutes.
01:10:02 La police municipale est une force, plus d'un point,
01:10:04 mais une force de police comme les autres.
01:10:06 Mayon devenu incontournable de la sécurité,
01:10:09 les policiers municipaux sont maintenant près de 25 000.
01:10:12 Ils étaient 19 000 il y a 10 ans.
01:10:14 Malgré tout ce que l'on peut dire, les villes moyennes comme les grandes villes,
01:10:17 on a nous aussi des problèmes de sécurité et de comportement urbain
01:10:22 mal à propos pour un certain nombre d'individus.
01:10:24 Pour les syndicats de la police nationale, le statut coprévaut.
01:10:28 Des dizaines de rapports sur les polices municipales existent, disent-ils.
01:10:32 Ils sont bien rangés sur des étagères.
01:10:35 Alors Ludovic Durand, faut-il élargir les prérogatives de la police municipale, selon vous ?
01:10:42 Pour nous, pour la police municipale, judiciairement, c'est clair que non.
01:10:49 Avant d'élargir nos prérogatives, déjà il y a un volet social
01:10:54 où il y a un gros travail à faire derrière.
01:10:58 À l'instar de nos collègues des forces de l'ordre,
01:11:04 en termes de retraite, en termes de catégorie,
01:11:08 en catégorie B, il faudrait qu'on se trouve, nous, policiers,
01:11:13 et aussi sur les primes quand on parle à la retraite.
01:11:17 Quand on parle à la retraite, à l'actuel, par rapport à nos homologues
01:11:19 de la police nationale et de la gendarmerie,
01:11:20 il y a un grand écart parce que notre salaire est fait de primes
01:11:23 qui ne font pas partie des cotisations.
01:11:27 Donc, avant des prérogatives, déjà il faudrait que…
01:11:30 Effectivement, notre métier est en tension,
01:11:33 il fait partie des trois métiers les plus en tension
01:11:35 dans la fonction publique territoriale,
01:11:37 mais déjà il faut trouver des solutions sur le volet social
01:11:39 pour qu'il soit plus attractif, déjà c'est la première chose.
01:11:43 Ensuite, effectivement, notre métier a totalement changé
01:11:46 dans les 20 ans qui viennent de passer,
01:11:48 il s'est totalement transformé, c'est ce qu'a été dit
01:11:51 mon collègue dans le reportage.
01:11:54 Par contre, il nous manque plein d'éléments avec des missions
01:11:56 qui nous ont été distribués, il nous manque des éléments
01:11:58 administratifs pour être mieux efficients dans nos missions.
01:12:03 - Alors, quels éléments administratifs,
01:12:06 qu'est-ce qui vous manque justement pour être plus efficients
01:12:08 dans vos missions ?
01:12:11 - Déjà, il y a des collègues qui travaillent seuls,
01:12:12 on ne travaille pas en binôme.
01:12:15 Ensuite, sur des contrôles d'identité,
01:12:16 sur des contrôles d'alcoolémie, tout ça,
01:12:18 là c'est des choses où ces prérogatives pourraient nous aider au quotidien.
01:12:21 Ils pourraient… c'est ce qu'ils attendent de nos collègues,
01:12:25 pas des missions judiciaires, mais certaines prérogatives
01:12:27 administratives, tout simplement.
01:12:30 Parce que, comme je vous dis, notre travail est tellement explosé,
01:12:33 maintenant, avec des missions, il nous manque des petits bouts
01:12:36 pour nous rallier.
01:12:37 Mais travaillons sur un socle commun pour la police municipale
01:12:40 et ensuite, à nous de se développer, puis dans les années à venir,
01:12:44 pourquoi pas effectivement voir d'autres prérogatives,
01:12:48 mais à l'heure actuelle, pour l'instant,
01:12:50 il faut évoluer avec son temps.
01:12:51 - Ludovic Durand, on nous dit que dans les prochaines années,
01:12:54 11 000 recrutements seront nécessaires au sein de la police municipale,
01:12:59 est-ce que c'est faisable selon vous ?
01:13:03 - Ce sera compliqué, ce sera compliqué pour y arriver,
01:13:06 surtout qu'il y a la police municipale de Paris
01:13:07 où ils veulent y arriver à 5 000 agents,
01:13:11 donc avec les Jeux olympiques qui arrivent,
01:13:14 je sais que c'est un très gros challenge,
01:13:16 mais pour nous, c'est clair, tant qu'il n'y aura pas
01:13:18 une amélioration du volet social,
01:13:21 on n'arrivera pas à recruter au chiffre qu'on veut,
01:13:24 ça c'est clair et net.
01:13:26 - Alexis Tordeau, on sent qu'il y a effectivement une difficulté
01:13:29 au sein de la police municipale,
01:13:31 notamment en ce qui concerne l'attractivité de ce métier
01:13:36 et qui concerne finalement, d'une manière générale,
01:13:38 le métier de policier.
01:13:41 - Pourquoi l'activité de policier municipal,
01:13:43 elle attire moins que l'activité de celui qui est officier de poli judiciaire,
01:13:48 c'est-à-dire de la police nationale ?
01:13:49 Parce qu'ils n'ont absolument pas les mêmes prérogatives.
01:13:51 Par exemple, dans le cadre d'un contrôle d'identité,
01:13:53 l'APJ, c'est-à-dire le policier municipal,
01:13:55 pour pouvoir retenir quelqu'un,
01:13:56 il doit effectivement attendre l'aval de l'officier de poli judiciaire.
01:14:00 Donc effectivement, pour le coup, là, c'est un débat qu'on peut avoir
01:14:03 pour renforcer les prérogatives des policiers municipaux
01:14:07 en éventuellement leur donnant plus des prérogatives
01:14:09 peut-être plus similaires à celles des policiers dits nationaux.
01:14:13 Donc effectivement, c'est peut-être une question d'attractivité
01:14:17 en termes de compétences aussi, parce qu'effectivement,
01:14:19 ils ont quelque chose qui semble, en tout cas,
01:14:21 dans les rapports que j'ai pu avoir avec eux,
01:14:23 c'est effectivement une compétence qui semble moins intéressante
01:14:26 que leurs collègues.
01:14:28 - Même s'il y a des difficultés de recrutement
01:14:29 aussi au sein de la police nationale, Bernard Collet.
01:14:32 - Oui, ça fait partie des métiers en tension.
01:14:34 Ça a été bien dit.
01:14:35 Il y a un problème de compétence dans un certain nombre de métiers,
01:14:37 de formation, de responsabilité.
01:14:40 Pour un certain nombre de policiers municipaux qui sont armés,
01:14:43 il y a aussi ce risque-là.
01:14:44 Il faut quand même le reconnaître.
01:14:45 Le cas de Paris a été évoqué également jusqu'à il y a longtemps.
01:14:49 La ville de Paris ne souhaitait pas de police municipale.
01:14:52 Le désengagement de la police nationale permet effectivement
01:14:56 aux polices municipales de pouvoir avoir un rôle sur le terrain.
01:14:59 Mais ce qui a été bien dit, c'est que c'est un problème de statut,
01:15:02 c'est-à-dire de moyens, statut juridique,
01:15:05 statut de moyens aussi au niveau de salaire, de rémunération,
01:15:08 et vous l'avez bien dit, et puis aussi de valorisation.
01:15:12 Je crois qu'en matière de compétences et d'action,
01:15:15 elles ne sont pas là uniquement pour être comme des cerises sur le gâteau.
01:15:18 Elles doivent pouvoir, ces polices municipales,
01:15:21 avoir des moyens d'investigation et aussi la capacité de faire leur métier.
01:15:25 Oui, mais Ludovic Durand, ces prérogatives-là,
01:15:28 ces prérogatives administratives dont vous nous parlez,
01:15:31 le souci, c'est qu'elles dépendent des municipalités, justement,
01:15:35 puisque vous êtes policier,
01:15:37 c'est effectivement le principe de la police municipale.
01:15:41 Donc, ça veut dire que d'une commune à l'autre,
01:15:44 certains agents sont miolotiques d'autres.
01:15:47 C'est ce que je vous disais.
01:15:49 Avant de nous donner d'autres prérogatives,
01:15:50 il faut être travaillant sur un troc commun de la police municipale,
01:15:53 il faut harmoniser notre métier.
01:15:55 Mais pour harmoniser votre métier,
01:15:56 ça voudrait dire qu'il faudrait que les décisions soient prises au niveau national ?
01:16:02 Oui, pourquoi pas ?
01:16:03 Quand on embauche une police municipale,
01:16:04 on sait que si un métier travaille sur la voie publique,
01:16:07 des interventions, on a tel type de matériel, etc.
01:16:10 On se retrouve trop…
01:16:11 Il y a des collègues qui sont trop isolés, qui travaillent seuls,
01:16:13 qui sécurisent des faits, des choses comme ça.
01:16:16 Ce n'est pas possible, c'est impensable maintenant.
01:16:18 La question du port d'armes refait également régulièrement surface
01:16:23 pour ce qui est de la police municipale.
01:16:24 Vous avez un avis, vous, sur cette question ?
01:16:28 Bien sûr.
01:16:29 Pour tout danger, il faut avoir un moyen d'issuasion à la ceinture.
01:16:34 Il y a trop encore de grosses mairies,
01:16:37 pour en citer quelques-unes, Lille, Nantes, Rennes, Bordeaux.
01:16:42 Encore là, il y a des collègues qui font du travail de voie publique,
01:16:45 des interventions, on travaille de nuit,
01:16:46 sécuriser les festivités, ils ne sont pas armés.
01:16:48 Vos collègues de Paris aussi ne sont pas armés.
01:16:51 Les collègues de Paris, alors comme la police municipale de Paris,
01:16:53 encore, vient de se créer, c'est vrai qu'on va y travailler,
01:16:56 on va faire des propositions,
01:16:59 mais bien sûr, avec les Jeux olympiques qui arrivent,
01:17:00 les collègues, ils vont être une cible.
01:17:02 Donc là, il faudra aussi, peut-être, un moyen de défense
01:17:06 vraiment adapté par rapport à la situation,
01:17:08 un tel événement qu'il va y avoir en France.
01:17:11 C'est un sujet difficile, Alberto Toscano,
01:17:13 parce qu'effectivement, on comprend que les policiers
01:17:15 aimeraient qu'il y ait un socle commun,
01:17:18 que ces décisions soient prises au niveau de l'État,
01:17:20 mais en même temps, ce sont des policiers municipaux.
01:17:23 Donc, normalement, effectivement, le principe,
01:17:25 c'est qu'ils dépendent entièrement du maire de leur commune.
01:17:29 Oui, moi, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit sur ce plateau,
01:17:32 à ce sujet.
01:17:34 Et effectivement, il y a cette contradiction,
01:17:37 mais je remarque que ça n'existe pas qu'en France.
01:17:40 En Italie, il y a le même problème.
01:17:43 Et la même polémique, parfois,
01:17:45 entre l'autorité centrale de l'État et l'administration municipale,
01:17:51 en particulier quand la couleur politique
01:17:54 de deux administrations est différente.
01:17:57 Les problèmes existent.
01:17:59 Et de renforcer, de donner plus de responsabilité,
01:18:03 mais aussi plus de moyens aux policiers municipaux,
01:18:06 ça existe partout.
01:18:09 Et partout où il y a l'un des hésitations de l'opinion publique
01:18:13 qui souhaite voir presque un ami dans le flic municipal
01:18:19 comme une police de proximité,
01:18:22 et donc que ce ne soit pas une police armée.
01:18:26 Et en même temps, les exigences du maintien de l'ordre
01:18:29 et parfois de la sécurité impliquent parfois
01:18:32 que ces policiers soient plus équipés.
01:18:40 Le mot de la fin, Ludovic Durand.
01:18:42 Écoutez, nous ce qu'on attend,
01:18:47 que les choses bougent pour nous.
01:18:49 On parle beaucoup de nous.
01:18:50 Le gouvernement attend des choses de nous
01:18:52 avec des événements qui vont arriver prochainement
01:18:54 avec la Coupe du monde et avec les Jeux olympiques.
01:18:57 Maintenant, nous on attend beaucoup d'eux
01:19:00 pour faire avancer notre profession.
01:19:03 Merci beaucoup Ludovic Durand, secrétaire général
01:19:05 du syndicat de police, force ouvrière de la police municipale.
01:19:08 Merci d'avoir été avec nous.
01:19:10 La pause, on vient dans un instant et on va parler du calvaire
01:19:13 que vivent les habitants du quartier de la prison de la santé à Paris
01:19:17 dans le 14e arrondissement de Paris,
01:19:20 et pas seulement les habitants également du quartier
01:19:21 de la prison des Beaumets à Marseille.
01:19:24 On en parle juste après la pause.
01:19:25 Pour la suite, 220 minutes, Info, toujours en direct sur CNews.
01:19:28 A tout de suite.
01:19:30 120 minutes, Info en direct sur CNews.
01:19:34 Merci de nous rejoindre.
01:19:36 On va parler à présent du calvaire que vivent actuellement
01:19:40 les habitants du quartier de la prison de la santé à Paris.
01:19:43 Depuis 2019 et la réouverture de cette prison,
01:19:46 les riverains subissent une dégradation importante
01:19:48 de leur qualité de vie en cause,
01:19:50 les nuisances engendrées par les détenus en semi-liberté
01:19:54 de l'établissement parisien,
01:19:55 une situation que les habitants du 14e arrondissement dénoncent.
01:19:59 Les précisions d'Axel Raybaud et Mathilde Couvillier-Fleurnoir.
01:20:03 Pendant très longtemps et jusqu'à la rénoviation de la prison de la santé,
01:20:07 il y avait une voiture qui circulait 24 heures sur 24.
01:20:09 Cet homme vit dans le quartier qui borde la prison de la santé
01:20:13 depuis plus de 20 ans.
01:20:14 Depuis la réouverture de la prison en 2019,
01:20:17 les nuisances sonores se multiplient.
01:20:19 C'est invivable de fait parce que c'est rarement à 4 heures de l'après-midi,
01:20:22 c'est toujours entre minuit et une heure du matin.
01:20:26 Ce sont des cris, ce sont des rires, ce sont des coups de klaxon.
01:20:30 Sur ces images amateurs,
01:20:32 on peut voir des parloirs sauvages entre la rue et la cour de la prison.
01:20:35 Mais aussi des jets de sacs de marchandises illicites,
01:20:40 comme celui-ci, coincé en haut du mur.
01:20:43 Cet habitant du quartier est excédé.
01:20:45 Il y a des mots, il y a des regards,
01:20:47 il y a un climat d'insécurité évident.
01:20:49 Le cœur de ces nuisances, c'est cette entrée de la prison,
01:20:52 ici les détenus sont en semi-liberté,
01:20:54 ils sortent le matin travaillés et les rentrent le soir.
01:20:57 Mais le problème, selon ce riverain, c'est la surveillance défaillante.
01:21:00 Il y a un système de caméras,
01:21:02 qui est relié normalement, on suppose, au commissariat,
01:21:06 mais avec une constante, c'est l'absence de la police.
01:21:08 Dans le quartier, les nuisances sonores se multiplient.
01:21:11 En décembre dernier, des tirs de mortier ont été tirés
01:21:13 depuis la rue Jean Dolan, à l'angle de la prison.
01:21:16 À cela s'ajoutent les nombreux points de deal,
01:21:22 autre conséquence de ces nuisances,
01:21:24 le quartier aurait perdu 25% de sa valeur immobilière.
01:21:27 - Alors Alexis Tordos, c'est une situation terrible
01:21:30 que nous décrivent les personnes interrogées dans ce sujet,
01:21:34 qui vivent à côté de cette prison et qui nous disent
01:21:35 que finalement, ça n'a pas toujours été comme ça.
01:21:38 - C'est une situation terrible, évidemment, pour les riverains,
01:21:41 mais aussi pour les détenus.
01:21:42 Pourquoi ? Parce que qu'est-ce qui se passe très concrètement ?
01:21:44 Moi, j'interviens souvent en maison d'arrêt
01:21:46 dans le cadre de ces commissions disciplinaires,
01:21:47 où justement, on va venir sanctionner les détenus
01:21:50 qui ont enlevé leur fenêtre anti-bruit.
01:21:52 Parce que c'est comme ça que ça se traduit.
01:21:53 Vous savez, on a depuis quelques années,
01:21:55 dans les maisons d'arrêt, notamment à la Santé
01:21:57 et bien sûr au Beaumet, des fenêtres anti-bruit.
01:22:00 Et les détenus, quand je discute avec eux,
01:22:02 ils m'expliquent pourquoi ils les enlèvent.
01:22:03 Parce qu'ils expliquent que ça obstrue là,
01:22:05 et donc qu'il fait trop chaud et que ça devient invivable à l'intérieur.
01:22:08 Donc, c'est terrible pour les riverains,
01:22:09 mais c'est aussi terrible pour les détenus.
01:22:12 Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
01:22:13 Eh bien, on constate qu'en France, aujourd'hui,
01:22:14 on a 75 000 détenus, que c'est le chiffre le plus élevé
01:22:18 qu'on ait jamais connu.
01:22:19 Et on peut peut-être enfin avoir ce débat qui lui est opportun
01:22:23 sur le nombre de détenus en France,
01:22:25 sur la détention provisoire.
01:22:27 Et pour justement rendre compte que finalement,
01:22:28 ça rend service à personne.
01:22:31 Donc là, effectivement, pour le coup,
01:22:33 je comprends ces riverains et je compatis avec eux.
01:22:36 Mais je pense aussi, parce que j'y pense,
01:22:38 à ces détenus qui,
01:22:40 parce qu'ils subissent aussi des conditions
01:22:43 absolument invivables à l'intérieur,
01:22:44 notamment en période de forte chaleur,
01:22:46 se permettent d'enlever ces fenêtres anti-bruit.
01:22:48 Et donc, évidemment, de gêner
01:22:50 le voisinage de la santé.
01:22:54 Et vous avez raison d'y penser.
01:22:55 Sauf que depuis, on nous dit que c'est comme ça depuis 2019,
01:22:59 depuis que la prison a rouvert ses portes
01:23:01 après de gigantesques travaux qu'il y a eu à la prison de la santé.
01:23:05 Ça a coûté beaucoup d'argent.
01:23:07 On a envie de...
01:23:10 En fait, quand on voit ça, on se dit que finalement,
01:23:13 ces travaux, cette prison a été entièrement réaménagée,
01:23:17 mais personne n'a été consulté.
01:23:19 C'est-à-dire que les riverains qui sont autour
01:23:21 subissent aujourd'hui des nuisances qu'elles ne subissaient pas avant,
01:23:25 parce que les fenêtres des détenus étaient beaucoup plus éloignées
01:23:28 finalement de la rue qu'aujourd'hui,
01:23:30 que le bâtiment n'était pas aussi haut.
01:23:33 Donc, on se dit que finalement,
01:23:36 on a dépensé de l'argent, mais encore une fois,
01:23:38 on l'a mal dépensé.
01:23:39 Écoutez, moi, j'ai visité des prisons, des centres de détention.
01:23:45 J'ai toujours trouvé que dans les villes,
01:23:47 c'était extrêmement difficile et proche des habitations.
01:23:50 Et le sentiment que j'ai, c'est que le monde de la détention,
01:23:55 c'est un monde violent, je passe au votre contrôle, maître,
01:23:57 et un monde bruyant.
01:24:00 C'est-à-dire que tout résonne beaucoup plus,
01:24:01 surtout quand vous êtes enfermé.
01:24:03 Donc, je ne vais pas ici défendre, c'est un monde difficile à l'intérieur
01:24:06 et paradoxalement, dans les centres-villes,
01:24:08 c'est difficile pour l'extérieur.
01:24:10 Et ça a été montré sur les images.
01:24:11 - Mais c'est difficile aujourd'hui, ça l'était beaucoup moins avant.
01:24:15 - Ça l'est quand même.
01:24:16 - On était en plateau avec Pierre Lelouch,
01:24:18 qui connaît très bien le 14e arrondissement
01:24:19 et qui nous disait qu'avant, ce n'était pas comme ça.
01:24:22 - Moi, j'ai fait des études en 79,
01:24:25 il y avait déjà Robert Bernatère, qui écrivait dans Le Monde.
01:24:27 La prison, c'est l'école, l'université du cri.
01:24:31 Donc, vous voyez, ce n'est quand même pas non plus nouveau.
01:24:32 C'est vrai qu'il y a une recrudescence d'un certain nombre
01:24:35 de larcins et surtout, comment dirais-je, de mauvaises pratiques.
01:24:40 Et c'est vrai que ceux qui vivent autour,
01:24:43 c'est pour ça qu'aujourd'hui,
01:24:44 il y a des centres de détention en dehors des villes.
01:24:46 Mais c'est insupportable et ça, il faut y mettre terme
01:24:50 pour ceux qui vivent autour en matière de sécurité, de confort de vie,
01:24:53 de capacité tout simplement à pouvoir se déplacer dans la cité.
01:24:57 Et c'est vrai qu'il manque aussi, ça a été bien dit par un témoin,
01:25:01 il y a moins de police qui tourne.
01:25:03 Il y avait des voitures qui tournaient autour de la cité.
01:25:05 C'est emblématique et c'est peut-être pour ça qu'il faut limiter
01:25:08 le nombre de détenus dans les prisons au sœur des villes.
01:25:12 Il faut peut-être simplement améliorer la qualité de vie autour
01:25:16 parce qu'une prison dans la ville, et moi, je trouve que c'est important
01:25:19 qu'il y ait aussi cette capacité de faire en sorte qu'il y ait cette semi-liberté.
01:25:22 Le but des prisonniers, c'est pas de rester prisonnier à vie,
01:25:25 c'est de se réinsérer demain.
01:25:27 Et il est important qu'on ait, en tous les cas, une qualité de vie
01:25:29 pour les gens qui vivent autour.
01:25:30 Ils ne peuvent pas être, eux aussi, victimes
01:25:33 d'une sorte de détention et de mal vivre.
01:25:35 - Et je n'ai pas dit, Bernard, que c'était nouveau.
01:25:37 Ce que je dis, c'est ce qu'il y a de nouveau, c'est cette proximité
01:25:39 entre les prisonniers et les riverains qui est plus importante aujourd'hui.
01:25:43 Du fait qu'il y ait besoin de davantage de place,
01:25:47 évidemment, dans ces prisons.
01:25:48 - Il y a raison, Mickaël.
01:25:49 - Et qu'il a fallu construire un bâtiment beaucoup plus haut
01:25:53 et beaucoup plus proche de la rue.
01:25:55 Et évidemment, ça cause des nuisances plus importantes.
01:25:58 Alberto.
01:25:59 - Moi, je suis journaliste à Paris depuis 37 ans.
01:26:02 Et je crois que tout le gouvernement qui s'est succédé
01:26:07 a parlé du problème du nombre de détenus.
01:26:12 Et je me souviens, en 2011, non, en 2007,
01:26:17 Nicolas Sarkozy se présentait, même nommé
01:26:21 monsieur Ortefeu comme vice-ministre chargé d'édilice carcérale.
01:26:27 Nouveau ministère créé.
01:26:31 On n'a rien vu à la hauteur de besoin.
01:26:35 Il y a deux droits qui sont les deux aujourd'hui en conflit.
01:26:39 Évidemment, le droit des riverains et le droit des prisonniers.
01:26:42 On ne peut pas faire payer à tous les prisonniers
01:26:45 le comportement de certains prisonniers.
01:26:47 - Alors, effectivement, c'est un problème qui ne concerne pas
01:26:50 uniquement Paris et la prison de la santé.
01:26:52 Tout à l'heure, nous étions avec Eliane Gastaut,
01:26:54 qui, elle, habite à Marseille, dans le quartier de la prison des Baumettes
01:26:59 et qui nous expliquait qu'elle vivait exactement la même situation.
01:27:02 On l'écoute rapidement.
01:27:05 - Pour ce qui est des feux d'artifice, c'est bon, on a l'habitude.
01:27:08 C'est une fois, deux fois par semaine.
01:27:11 Des fois, c'est à 10 heures, 22 heures, ça va.
01:27:14 Des fois, c'est à minuit et demi, ça nous réveille.
01:27:16 Ils partent de la route qui est devant la prison.
01:27:19 Il y a une grande route devant la prison.
01:27:22 Et puis, la dernière fois, ils sont partis du terrain vague,
01:27:24 qui est un petit peu après la prison.
01:27:26 Et ça a mis le feu au terrain vague.
01:27:28 - Voilà, Eliane Gastaut, qui est présidente du collectif
01:27:31 des voisins des Baumettes et qui expliquait aussi
01:27:35 pareil que c'est après, à la suite de travaux,
01:27:38 finalement, que les problèmes ont été plus importants
01:27:40 au niveau de cette prison des Baumettes.
01:27:43 Les travaux, évidemment qu'il y en a besoin.
01:27:45 On a besoin de construire des prisons.
01:27:46 On le dit tous les jours sur ce plateau, on a besoin de places supplémentaires.
01:27:51 Mais évidemment, lorsque les téléspectateurs nous regardent aujourd'hui,
01:27:54 eh bien, on peut comprendre qu'ils n'ont pas envie d'avoir une prison
01:27:58 dans leur quartier, en bas de chez eux, Maître Tordeau.
01:28:02 - Beaucoup de choses à dire sur ce sujet.
01:28:04 Déjà, pourquoi on a eu des travaux à la Baumette ?
01:28:07 Parce qu'on a eu une détenue qui a porté l'affaire devant le tribunal
01:28:11 administratif en estimant justement que ce qui avait été fait
01:28:14 ne permettait pas de ventiler suffisamment sa cellule.
01:28:19 Donc, c'est parce qu'on a eu une saisine du tribunal administratif sur ce point là.
01:28:22 D'ailleurs, une requête qui a été rejetée parce que l'administration
01:28:25 a arrivé à démontrer qu'elle faisait le maximum à ce niveau là
01:28:29 et que finalement, la cellule était suffisamment ventilée,
01:28:31 qu'on a eu ces travaux.
01:28:33 Donc, qu'est ce qu'il faudra à chaque fois attendre d'avoir des saisines,
01:28:37 des juridictions administratives et judiciaires pour que l'administration
01:28:40 comprenne qu'effectivement, ces centres de détention, que ce soit à Nanterre
01:28:43 et encore, on parle de la santé, qui est un des centres de détention,
01:28:46 une des maisons d'arrêt les plus luxueuses de France.
01:28:49 Parce qu'il faut aller à Nanterre, il faut aller à Bois d'Arcy,
01:28:51 il faut aller à Fleury-Mérogis pour voir l'état, effectivement,
01:28:54 des maisons d'arrêt en France pour comprendre, évidemment, l'urgence,
01:28:59 pas la nécessité, l'urgence de réformer ce système carcéral.
01:29:03 Et surtout, effectivement, d'effectuer des travaux pour les détenus
01:29:06 et bien sûr, pour les riverains.
01:29:09 Et de les effectuer bien en essayant
01:29:13 d'entendre un petit peu les avis de chacun.
01:29:16 On marque une pause, on revient dans un instant pour la dernière partie
01:29:18 de 120 minutes Info sur CNews, à tout de suite.
01:29:20 La dernière partie de 120 minutes Info en direct sur CNews
01:29:27 et après avoir parlé de la prison de la santé, de la prison des Bomets,
01:29:29 juste avant la pub, un autre fléau qui inquiète l'administration
01:29:33 pénitentiaire. À présent, les prisons ont constaté une inquiétante
01:29:36 augmentation du nombre de survols des centres pénitentiaires
01:29:40 par des drones, des drones qui sont envoyés au-dessus des prisons
01:29:44 pour livrer de la drogue ou des objets interdits en détention.
01:29:47 Les explications avec ce sujet signé Raphaël Lasreg.
01:29:50 C'est la bête noire des services de sécurité, le drone.
01:29:56 L'an dernier, l'administration pénitentiaire a constaté 68 survols
01:30:00 de ces prisons, dont 29 qui ont servi à livrer des objets illicites
01:30:04 à des détenus. Un chiffre en nette augmentation par rapport
01:30:06 aux années précédentes et qui risque d'augmenter en 2023.
01:30:10 À Perpignan, c'est toutes les nuits, pratiquement, qu'on lande
01:30:13 des livraisons par drone.
01:30:15 Malheureusement, comme ils viennent livrer entre 3 et 4 heures du matin,
01:30:20 il y a des livraisons qui passent inaperçues.
01:30:24 On récupère généralement des portables, des produits stupéfiants.
01:30:29 Après, ça passe des clés Amazon, des écouteurs.
01:30:32 La crainte, c'est évidemment les armes et les explosifs, surtout.
01:30:35 42 prisons possèdent un dispositif anti-drone en France,
01:30:39 mais ça, c'est suffisant pour stopper ce phénomène de livraison.
01:30:42 Les dispositifs tels qu'on les connaît aujourd'hui sont efficaces,
01:30:45 donc suffisants dans leur efficacité, mais très largement insuffisants
01:30:49 sur leur déploiement.
01:30:50 Parce que c'est l'ensemble des établissements du parc pénitentiaire
01:30:53 qui devraient être dotés de dispositifs anti-drone.
01:30:56 Les sommes allouées dans le budget 2023 pour la sécurité
01:30:58 et en particulier l'électro-antidrone,
01:31:00 je dirais 3,2 millions d'euros, c'est très largement insuffisant.
01:31:03 Le survol d'une zone interdite est un délit puni de six mois d'emprisonnement
01:31:07 et de 15 000 euros d'amende.
01:31:09 Voilà une nouvelle pratique qui inquiète l'administration pénitentiaire,
01:31:13 qui nous montre une fois de plus qu'il y a une forme d'organisation
01:31:16 finalement de la délinquance, qui a finalement toujours une longueur d'avance
01:31:21 pour arriver à ses fins.
01:31:22 Alberto Toscano ?
01:31:23 Il y a cette organisation plus pointue de la délinquance,
01:31:29 mais je crois que c'est l'aspect que je souhaite souligner.
01:31:33 Moi ensuite, l'avocat dira la chose plus précise pour le milieu carcéral.
01:31:40 Mais moi je pense que le problème de drones existe partout.
01:31:44 L'année prochaine, il y a les Jeux olympiques à Paris.
01:31:46 Les drones peuvent menacer, peuvent amener le danger partout.
01:31:51 Il y a un problème dans la ville toute entière.
01:31:53 Le problème de surveillance des drones n'est pas un problème de surveillance des prisons.
01:31:58 C'est un problème de surveillance étendu à l'ensemble des grandes métropoles
01:32:04 et en particulier du centre de Paris-Entremours,
01:32:08 où il y a plein d'institutions, de lieux qui sont vulnérables.
01:32:12 Dans ce contexte, il y a la surveillance spécifique des prisons
01:32:17 pour laquelle je ne me sens pas spécialement compétent.
01:32:20 - Bernard Cohen à Dan ?
01:32:21 - Moi ce qui fait la valeur d'une prison, c'est qu'on y contrôle l'accès et on y contrôle la sortie.
01:32:26 Là, j'ai l'impression qu'il y a un problème de contrôle d'accès par voie aérienne
01:32:31 et que la multiplication des drones, surtout si demain ils apportaient des armes et des explosifs,
01:32:36 est extrêmement problématique.
01:32:38 Là, il faudra certainement des moyens, aussi le déploiement et une capacité.
01:32:43 Alberto, tu l'as bien dit, parce que demain, il y a aussi les Jeux olympiques
01:32:47 et là, c'est un risque.
01:32:48 Donc sur les prisons, de la sécurité des personnels,
01:32:52 du respect aussi de ce qui rentre et ce qui sort, du contrôle,
01:32:55 parce qu'il peut y avoir un danger pour les personnels et pour les autres détenus.
01:32:58 Et ça, il faut vraiment que ce soit étanche.
01:33:00 S'il n'y a pas cette étanchéité, la prison n'a plus son lieu d'être.
01:33:04 - Maître Tordeau ?
01:33:05 - Sur la question de la surveillance généralisée,
01:33:08 qui a été évoquée par l'intervenant précédent,
01:33:11 évidemment, nous, en tant que juriste, une opposition formelle,
01:33:15 parce que moi, ça me rappelle le débat qu'on avait eu,
01:33:17 qui était un peu la même sur l'opportunité ou pas de pouvoir condamner quelqu'un
01:33:21 puisqu'il potentiellement allait aller dans une manifestation.
01:33:24 On avait eu un débat à la Somme nationale, où le...
01:33:27 est aujourd'hui dans un état de droit avant l'acte criminel,
01:33:30 avant l'acte délictuel, il n'y a rien.
01:33:32 C'est-à-dire qu'on ne peut pas aujourd'hui condamner quelqu'un
01:33:34 parce que potentiellement, il pourrait commettre un délit ou un crime.
01:33:38 Et la surveillance généralisée, avec les conséquences que ça peut avoir,
01:33:42 c'est un peu cela.
01:33:43 Donc pour ça, évidemment, une opposition formelle.
01:33:46 Pour revenir sur la question des prisons, effectivement,
01:33:48 là, on est sur un lieu particulier qui doit être surveillé.
01:33:50 Qu'est-ce qui se passe très concrètement ?
01:33:52 On a aujourd'hui dans les prisons des filins anti-hélicoptères,
01:33:54 c'est-à-dire que parce qu'on a constaté,
01:33:58 je pense que vous le saviez mieux que moi, puisque je suis le plus jeune sur ce plateau,
01:34:01 on a eu énormément d'évasion dans les années 90.
01:34:04 Donc, il y a dans la grande majorité des prisons en France des filins anti-hélicoptères.
01:34:07 Mais à part dans les plus récentes, je crois qu'elles sont 40 en France,
01:34:11 on a effectivement là des brouilleurs en matière de drones,
01:34:13 mais pas dans les autres maisons d'arrêt.
01:34:15 Donc, effectivement, il faudra équiper toutes les prisons françaises
01:34:18 de ces brouilleurs, de ces rayons de laser,
01:34:22 de ces lance-filets qui permettent effectivement d'intercepter les drones,
01:34:26 parce que c'est quelque chose qui doit être condamné.
01:34:27 D'ailleurs, ils le sont quand effectivement
01:34:29 les gardiens interpellent un détenu avec un colis
01:34:32 qui est évidemment à portée d'extérieur.
01:34:35 Il est traduit devant la commission disciplinaire et très soudainement,
01:34:38 il est placé à l'isolement.
01:34:38 Mais d'une manière générale, on peut aussi comprendre l'inquiétude
01:34:41 qu'il y a autour de l'organisation qui est faite par rapport à ça.
01:34:45 On était en ligne tout à l'heure avec une directrice de prison
01:34:48 qui est secrétaire générale adjointe du syndicat de police force ouvrière
01:34:51 et qui nous disait qu'aujourd'hui, ces livraisons étaient organisées
01:34:55 par drones, par des pilotes professionnels, des sociétés
01:34:58 qui vendaient leur service finalement aux détenus
01:35:01 pour livrer toutes sortes de choses.
01:35:03 Je vous propose de l'écouter Gaëlle Verschève,
01:35:06 qui était invitée tout à l'heure sur notre antenne.
01:35:09 Les drones, la difficulté, c'est que ça permet de passer,
01:35:12 certes, au-dessus des filets anti-projection,
01:35:16 mais surtout de venir livrer directement au pied de la cellule,
01:35:19 presque dans la main du détenu.
01:35:21 Une première mesure, c'est évidemment les caillbotis,
01:35:24 ces sortes de grilles très resserrées
01:35:27 qui empêchent de passer la main à l'extérieur des barreaux.
01:35:29 C'est également la possibilité, lorsqu'ils sont en cours de promenade,
01:35:32 de faire une livraison directement.
01:35:34 Voilà, donc ça, c'est très, très compliqué à gérer
01:35:38 en dehors des dispositifs de brouillage.
01:35:41 Il y a aussi d'autres moyens,
01:35:45 mais beaucoup moins précis.
01:35:48 Ça va être d'intervenir auprès des entreprises
01:35:51 qui louent leur service pour le pilotage de ces drones.
01:35:54 Moi, j'ai appris comme ça qu'il y avait des entreprises
01:35:57 qui louaient leur service pour le pilotage.
01:35:59 Et ça m'inquiète, et ça m'inquiète profondément,
01:36:02 parce que là, allons au-delà des milieux carcérés.
01:36:06 Mais si on peut faire une livraison par drone,
01:36:09 alors on peut livrer de la drogue,
01:36:11 on peut livrer des armes n'importe où dans la ville.
01:36:14 Là, il y a, je crois,
01:36:17 un problème de surveillance générale.
01:36:19 Il y a une absence de contrôle total de ce côté-là, Maître Tordeau ?
01:36:22 Déjà, ceux qui s'adonnent à ce genre de pratiques
01:36:26 engagent leur responsabilité pénale.
01:36:27 Ça a été dit, je crois, dans l'article.
01:36:29 On a déjà des taxes de loi, donc ils engagent leur responsabilité pénale.
01:36:32 Donc moi, effectivement, ces comportements qui doivent être condamnés
01:36:35 le sont juridiquement.
01:36:36 Donc, je ne sais pas ce qu'on peut vouloir de plus.
01:36:38 Est-ce qu'on estime que les peines ne sont pas assez sévères ?
01:36:40 Non, non, pas les peines, mais l'absence de contrôle, en tous les cas.
01:36:43 L'absence de contrôle, très bien, mais c'est des comportements qui sont constatés.
01:36:45 À un moment donné, il faut, dans ces cas-là,
01:36:47 faire rapport à des forces de l'ordre spécialisées
01:36:49 pour qu'elles se renseignent par rapport à ça.
01:36:51 C'est pas évident.
01:36:51 Quand on voit un drone volé, on ne sait pas forcément
01:36:54 où se trouve la personne qui le pilote.
01:36:56 C'est des drones qui ont des portées qui peuvent aller jusqu'à 7 km.
01:36:59 Donc, c'est pas forcément si simple que ça.
01:37:01 Après, on a des enquêteurs spécialisés là-dedans
01:37:03 qui peuvent effectivement retrouver les opérateurs.
01:37:05 Et ça se fait de manière assez pratique, mais j'entends que ce soit complexe.
01:37:07 Et effectivement, le travail des enquêteurs est très difficile.
01:37:09 Et je pense qu'on peut saluer ensemble le travail qui est de leur.
01:37:12 Mais ça n'empêche qu'aujourd'hui, l'arsenal juridique, il existe sur ce point.
01:37:16 Donc, il y a l'engagement de la responsabilité pénale
01:37:18 de ceux qui s'adonnent à ce genre de pratiques.
01:37:20 Et ce sera le mot de la fin.
01:37:21 Merci beaucoup Alexis Tordeau d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:37:25 Bernard Cohenadade, président du Cercle de réflexion.
01:37:27 Etienne Marcel, merci à vous.
01:37:29 C'est toujours un plaisir de vous accueillir.
01:37:30 Alberto Toscano également, journaliste écrivain.
01:37:32 Dans un instant, je vais passer la main à mon ami Thierry Cabane pour Punchline.
01:37:37 On se retrouve donc juste après la pause.
01:37:39 A tout de suite sur CNews.
01:37:40 [Musique]