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L'actualité du jour décryptée avec les journalistes et les invités de CNEWS dans #ApresMidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous, bonjour à toutes, ravis de vous accueillir sur le plateau d'après-midi news.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 17h.
00:00:06 Toute l'actualité bien sûr de ce 14 juillet, mais pas uniquement le défilé.
00:00:10 Bien sûr, vous allez le voir.
00:00:11 Nous vous accompagnons avec les débats, nos invités et pour commencer, le journal de Simon Guilain.
00:00:17 Bonjour Simon.
00:00:17 Bonjour Lionel.
00:00:18 Ravi de vous retrouver.
00:00:19 Voici les titres de l'actualité.
00:00:21 Vous avez pu suivre en direct sur CNews le traditionnel défilé militaire du 14 juillet.
00:00:25 Une cérémonie en présence d'Emmanuel Macron et du Premier ministre indien.
00:00:29 Le chef de l'État qui a descendu les Champs-Élysées à bord d'un véhicule militaire
00:00:32 retour sur les moments forts de ce défilé dans un instant.
00:00:36 Après le défilé, les festivités vont se poursuivre, notamment aux Invalides.
00:00:39 Emmanuel Macron dînera avec le Premier ministre indien au musée du Louvre,
00:00:43 vous le savez, un juillet, sous haute sécurité avec 45 000 policiers et gendarmes mobilisés jusqu'à demain matin.
00:00:49 Les dégradations liées aux festivités de ce 14 juillet sont en baisse cette année.
00:00:53 Le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter d'éviter les violences urbaines.
00:00:57 Les dernières informations de Sandra Buisson dans ce journal.
00:01:01 Et toujours aucune trace du petit Émile, deux ans et demi, disparu samedi dernier dans les Alpes-de-Haute-Provence.
00:01:06 Les recherches sur le terrain se sont achevées hier en fin de journée.
00:01:09 50 gendarmes mobilisés qui ont quitté les lieux.
00:01:11 Sur place, le hameau du Vernet est bouclé.
00:01:14 Le traditionnel défilé militaire du 14 juillet s'est donc déroulé sur l'avenue des Champs-Élysées.
00:01:22 Une cérémonie, je vous le disais, en présence d'Emmanuel Macron
00:01:25 ainsi que du Premier ministre indien invité d'honneur de cette fête nationale.
00:01:29 Le chef de l'État qui a descendu les Champs-Élysées à bord d'un véhicule militaire devant une foule très compacte.
00:01:34 Retour sur les moments forts de ce défilé avec Émilie Gougach et toutes nos équipes mobilisées sur le terrain.
00:01:38 À bord du commande-car au côté du chef d'État-major des armées,
00:01:44 le président fait le tour de la Place de l'Étoile avant de descendre les Champs-Élysées.
00:01:48 [Musique]
00:02:00 Le Premier ministre indien, Narendra Modi.
00:02:03 Une fanfare de 70 musiciens de 12 pays différents ouvre le défilé
00:02:07 qui débute avec la Patrouille de France et ses 9 avions en formation.
00:02:11 [Musique]
00:02:12 La Patrouille de France qui fête son 70e anniversaire.
00:02:15 [Musique]
00:02:17 Elle donne le départ au défilé aérien qui débute avec des rafales indiens
00:02:21 fêtant les 25 ans de partenariat stratégique entre la France et l'Inde.
00:02:26 Le défilé au sol sera lui aussi ouvert par les troupes indiennes,
00:02:29 240 soldats sous les yeux d'Emmanuel Macron et de Narendra Modi.
00:02:33 [Musique]
00:02:36 Un défilé des troupes de plus de 5000 hommes et femmes qui s'achèvent par la Légion étrangère.
00:02:41 [Musique]
00:02:43 Et qui laisse place à l'arrivée des hélicoptères qui survolent les Champs-Elysées
00:02:47 puis aux troupes motorisées avec un défilé clôturé par la cavalerie de la garde républicaine.
00:02:53 [Applaudissements]
00:02:55 Cette année, le défilé du 14 juillet s'achève avec un hommage à la résistance.
00:02:59 [Musique]
00:02:59 Peu avant midi, il prend fin avec la Marseillaise.
00:03:03 [Musique]
00:03:07 Et aujourd'hui, l'une de nos équipes a pu embarquer à bord d'un blindé Serval de l'armée,
00:03:12 un blindé de la toute dernière génération.
00:03:14 Un moment, vous l'imaginez, très solennel évidemment, aux côtés des militaires.
00:03:17 Comme pour Régine Delfour, que l'on retrouve tout de suite.
00:03:20 [Musique]
00:03:21 Nous avions rendez-vous à 5h30 sur la base militaire de Bretigny-sur-Orge
00:03:26 avec le 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine
00:03:31 pour pouvoir venir sur les Champs-Elysées à bord du Serval.
00:03:34 Le Serval, c'est un blindé de toute dernière génération.
00:03:39 7 étaient donc présentés au président lors de sa revue des troupes
00:03:45 et 11 ont défilé.
00:03:46 C'est un moment très solennel pour tous ces militaires.
00:03:49 Il y avait énormément de public dès le haut des Champs-Elysées.
00:03:52 Le passage jusqu'à la tribune présidentielle a duré à peine 6 minutes.
00:03:58 Et ensuite, nous avons vu beaucoup de personnes applaudir ces blindés.
00:04:01 [Musique]
00:04:03 Les festivités du 14 juillet qui vont bien sûr se poursuivre toute la journée,
00:04:06 des relations publiques de l'armée se déroulent en ce moment même aux Invalides.
00:04:10 On va tout de suite aller sur place.
00:04:12 On va retrouver Harold Dieman.
00:04:14 Harold, comment ça va se passer cet après-midi aux Invalides ?
00:04:17 Racontez-nous ce qui se passe sur place, Harold.
00:04:19 C'est vraiment le royaume des hélicoptères ici.
00:04:25 Vous voyez ici derrière moi, il y a des Cougars, des Pumas,
00:04:30 tout ce qu'on a dans l'armée de terre et dans l'armée de l'air.
00:04:35 C'est surtout une arme de l'armée de terre d'ailleurs, de la marine aussi.
00:04:39 Et le public est très nombreux, se précipitant vers les entrées,
00:04:45 les portes ouvertes de ces hélicoptères pour voir comment ça se passe à l'intérieur.
00:04:49 Et puis évidemment, l'armée qui veut bien sûr tendre la main à la population,
00:04:55 la nation est une, mais aussi susciter des évocations.
00:04:59 Et nous avons croisé des gens qui ont été inspirés par ces visites rapides,
00:05:05 des gens qui sont venus, des jeunes à l'affût pour trouver le véhicule
00:05:10 qui pouvait les inspirer.
00:05:11 Il y a aussi le célèbre canon César un peu plus loin.
00:05:14 Et donc, comme par les années précédentes, on s'attend à peut-être même jusqu'à 20 000 visiteurs
00:05:20 et une ambiance véritablement, bon, j'oserais le mot, patriotique.
00:05:26 Merci beaucoup Harold Dieman pour toutes ces informations
00:05:28 et merci à Pierre Emgo qui vous accompagne cet après-midi aux Invalides pour CNews.
00:05:32 Emmanuel Macron, le chef de l'État qui était donc entouré, comme chaque 14 juillet,
00:05:35 des membres de son gouvernement.
00:05:36 Il y avait également la présence de Gérard Larcher, de Yael Brown-Pivet.
00:05:40 Cette année, Emmanuel Macron a donc décidé de recevoir le Premier ministre indien,
00:05:44 un choix qui a été critiqué par certains membres de l'opposition.
00:05:47 Précision sur place avec notre journaliste politique Elodie Huchard.
00:05:53 Pour ce 14 juillet, comme chaque année, était présent autour du chef de l'État
00:05:56 l'intégralité de son gouvernement, le président du Sénat, la présidente de l'Assemblée
00:06:00 et des parlementaires issus des deux chambres.
00:06:02 Cette année, Emmanuel Macron a choisi de recevoir le Premier ministre indien maudit.
00:06:06 Chaque année, il a cette habitude de faire venir des chefs d'État étrangers,
00:06:10 un choix qui n'a pas été du goût de l'opposition.
00:06:12 Sandrine Rousseau, par exemple, explique qu'elle a boycotté cette journée
00:06:15 en raison de cette invitation.
00:06:17 Mais l'Élysée assume son choix, expliquant que l'Inde est un partenaire stratégique mondial.
00:06:21 Les deux hommes, d'ailleurs, ont dîné ensemble hier soir.
00:06:23 Ils vont redîner ensemble ce soir au Louvre.
00:06:26 Alors, un 14 juillet où on a vu de nombreux applaudissements,
00:06:29 notamment au moment du passage des pompiers.
00:06:31 Et puis, avec l'importance du thème de la mémoire, puisqu'on s'inscrit dans un cycle mémoriel,
00:06:35 à la fois les 80 ans de la médaille de la Résistance,
00:06:38 bientôt les commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:06:41 Et donc, c'est un certain nombre de déplacements qu'Emmanuel Macron a déjà effectués,
00:06:45 qu'il continuera d'effectuer jusqu'en 2025, avec un moment particulièrement émouvant,
00:06:50 la lecture de cette lettre de Jean Moulin à sa mère et sa sœur.
00:06:53 Et puis, forcément, c'est un 14 juillet aussi particulier,
00:06:56 parce que l'an prochain, il n'aura pas lieu sur les Champs-Elysées,
00:06:59 pour cause de Jeux Olympiques.
00:07:00 Il va falloir déplacer toute cette organisation.
00:07:03 Le chef de l'État l'a annoncé hier, ça sera donc entre Vincennes et Nation.
00:07:07 Et puis, politiquement, un 14 juillet particulier, Emmanuel Macron ne prendra pas la parole.
00:07:11 Aujourd'hui, il ne l'a fait que deux fois, depuis qu'il est élu en 2020 et 2022.
00:07:15 Et puis, forcément, dans la tête de certains ministres, tout le monde parle du remaniement.
00:07:18 On imagine que certains se demandaient si l'an prochain, il serait encore là.
00:07:22 - Et pour la toute première fois, des agents de la SNCF ont défilé sur l'avenue des Champs-Elysées.
00:07:26 Une délégation de 39 agents réservistes opérationnels se tenait aux côtés des militaires ainsi que de la police.
00:07:32 Dans un communiqué, la SNCF a exprimé sa grande fierté d'être la première entreprise à participer à cet événement national.
00:07:38 - Et puis, on part le chiffre à présent avec notre spécialiste en plateau, Éric de Ritmaten.
00:07:43 Merci de nous rejoindre.
00:07:43 On va revenir, Éric, avec vous sur les dépenses militaires engagées par l'État.
00:07:46 C'est vrai que le budget annoncé qui vient d'être adopté au Parlement pour la période 2024-2030
00:07:52 montre un effort sans précédent.
00:07:54 Néanmoins, la question qui se pose, est-ce que cela va suffire pour remettre notre armée au niveau ?
00:07:58 - Alors oui, ça va suffire parce qu'on avait un temps de retard considérable.
00:08:02 C'est quand même une progression de 40 % par rapport au budget des années passées.
00:08:07 Et d'ailleurs, on peut dire que ce budget de dépenses militaires va représenter 8 % du budget de l'État.
00:08:12 Vous vous rendez compte, 8 %.
00:08:13 Pour vous donner un exemple, l'éducation nationale, c'est 10 %.
00:08:17 Alors, si on regarde les chiffres, là où on dépensait 32 milliards par an en 2017,
00:08:21 on va monter à 47 milliards l'an prochain.
00:08:24 Mais si on regarde ce que l'on aurait dû faire théoriquement si on était resté en période de guerre froide
00:08:28 depuis les années 80 et si on avait monté régulièrement les budgets,
00:08:31 eh bien au final, en 2030, oui, on serait encore plus haut.
00:08:35 Donc pour répondre à votre question, c'est bien, ce sera confortable.
00:08:38 Bien sûr, il y aura une modernisation de l'armée,
00:08:40 mais ce sera encore insuffisant par rapport à ce que ça aurait dû être.
00:08:43 Donc un énorme budget.
00:08:45 Mais il faut voir aussi que la France va gagner en souveraineté.
00:08:48 Vous savez, il y a 2000 entreprises françaises et surtout des PME
00:08:51 qui travaillent sur la défense, sur le militaire, la cybersécurité,
00:08:55 l'intelligence artificielle, la sécurité des données, la robotisation.
00:08:58 Et ça, c'est vraiment très important pour la France.
00:09:00 Ça va donner du travail énormément aux entreprises françaises.
00:09:03 On peut dire que la France reste en catégorie 1 aussi en première classe concernant le nucléaire.
00:09:08 Il ne faut pas oublier qu'elle a l'arme nucléaire, 290 têtes nucléaires,
00:09:12 ce qui fait qu'elle est la quatrième puissance militaire au monde.
00:09:15 Alors oui, on peut dire que la France pèse et pèsera de plus en plus lourd
00:09:19 sur la scène militaire internationale d'ici à 2030.
00:09:23 Merci Éric Dritmathen.
00:09:25 On poursuit le journal avec cette information.
00:09:26 Les dégradations liées aux festivités du 14 juillet sont en baisse.
00:09:30 Cette année, on parle bien sûr de ce qui s'est passé la nuit dernière.
00:09:32 Le gouvernement qui a déployé les grands moyens, vous le savez,
00:09:35 pour tenter d'éviter de nouvelles violences urbaines,
00:09:37 avec notamment 45 000 policiers et gendarmes mobilisés chaque nuit,
00:09:41 mais également des blindés.
00:09:42 On va en parler avec vous, cher Sandra Buisson.
00:09:45 Sandra, la question à l'est simple cet après-midi,
00:09:47 quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
00:09:49 Alors effectivement, il y a eu moins de violences urbaines que le 13 juillet 2022,
00:09:55 moins de véhicules brûlés, moins de tirs de mortiers d'artifice
00:09:59 en direction des forces de l'ordre,
00:10:00 trois policiers blessés seulement contre 34 l'an dernier
00:10:03 et 97 interpellations au niveau de la France entière.
00:10:07 Hormis un fait marquant à Mont-Saint-Martin où un tir de mortier d'artifice a mis le feu
00:10:11 à une partie d'une école élémentaire, ça a été plutôt calme en zone police.
00:10:17 C'est à Paris et en Petite-Couronne que se sont concentrés les principaux événements,
00:10:22 même si là encore ils étaient moins nombreux et moins violents que l'an dernier.
00:10:25 83 incendies, c'est moitié moins qu'en 2022,
00:10:28 et 65 interpellations, c'est 78 % de moins.
00:10:32 Dans la capitale, quelques tirs de mortier ou feux de poubelle dans le 19e,
00:10:37 avec des individus qui ne montraient pas une grande résistance
00:10:40 comparé à ce qu'on a vu pendant les émeutes.
00:10:43 Nuit jugée très calme dans les Hauts-de-Seine avec 20 voitures brûlées et 12 gardes à vue.
00:10:47 En Seine-Saint-Denis, là aussi des individus rapidement dispersés,
00:10:51 quelques rodéos, quelques tirs de mortier vers des patrouilles à Montreuil et à Saint-Denis.
00:10:56 Un guet-apens tendu par une cinquantaine d'assaillants à Noisille-Grand
00:11:00 donnant lieu à 7 gardes à vue.
00:11:02 Et puis des policiers ont été également pris à partie à Noisille-Sec
00:11:05 et cela a donné lieu à 15 interpellations.
00:11:08 Merci beaucoup Sandra Buisson du service Police-Justice de CNews.
00:11:11 La France participe à la mission de surveillance de l'espace aérien aux frontières de l'Est de l'Europe,
00:11:16 une mission au profit de l'OTAN.
00:11:18 Nous avons pu embarquer en exclusivité à bord d'un avion espion français,
00:11:22 l'Atlantique 2, au-dessus de la mer Baltique.
00:11:24 Un appareil exceptionnel, vous allez le voir, qui permet de tout voir,
00:11:28 de tout entendre sur l'eau, mais aussi sous l'eau.
00:11:30 Reportage Antoine Estève.
00:11:32 Thanks.
00:11:34 C'est un gros avion truffé d'électronique.
00:11:36 Des capteurs, des radars, des caméras parmi les plus perfectionnés au monde.
00:11:40 Les pilotes préparent l'appareil qui va voler pendant une douzaine d'heures
00:11:43 au-dessus de la mer Baltique.
00:11:45 On va, avec nos capteurs, détecter tous ceux qui naviguent dans la mer Baltique.
00:11:51 Et s'il fallait, on a les capacités de chercher sous la mer.
00:11:55 Cette mission de renseignement et d'espionnage se déroule à 8000 mètres d'altitude
00:11:59 aux confins de la Pologne et de l'enclave russe de Kaliningrad.
00:12:03 On ne veut pas provoquer, on ne veut pas du tout élever le niveau de tension,
00:12:06 on veut juste observer l'activité qu'il y a à la fois en mer
00:12:10 et puis si possible le long des côtes et un petit peu à l'intérieur du territoire,
00:12:15 mais sans se rapprocher à des distances qui seraient jugées provocantes.
00:12:20 Chaque bateau repéré est photographié puis identifié.
00:12:23 D'autres militaires observent la mer depuis ses grandes bulles en verre à l'œil nu.
00:12:27 Dans les armées françaises, on aime beaucoup la sensation du personnel
00:12:33 et c'est vrai qu'on est sensible à ça, à voir le sentiment de chaque personne sur ce qu'il a vu
00:12:38 et ça c'est quelque chose qu'on ne peut pas avoir avec une machine.
00:12:41 Tout le monde est très concentré à l'intérieur de l'appareil.
00:12:44 La situation géopolitique est relativement tendue
00:12:46 avec la présence de navires et de sous-marins russes dans la Baltique.
00:12:51 Les opérateurs viennent de détecter un gros bateau qui navigue sans son système d'identification.
00:12:56 C'est une frégate de la marine russe.
00:12:58 On va se rapprocher de lui et on va le regarder et en tout cas relever son immatriculation
00:13:05 et le photographier pour une analyse.
00:13:07 Et ensuite on va collecter du renseignement, en particulier militaire.
00:13:11 Lors de ses missions au profit de l'OTAN,
00:13:13 la marine française participe à la supériorité aérienne des forces de l'Alliance.
00:13:17 Dans cette zone, entre Russie et Europe, avions, navires de guerre ou de trafic divers,
00:13:23 personne ne peut se cacher quand l'Atlantique 2 survole la zone.
00:13:27 - Et on en revient à ce 14 juillet avec le président de la République
00:13:30 qui ne s'exprimera pas, pas de discours ce soir.
00:13:32 Emmanuel Macron qui a promis de s'exprimer un petit peu plus tard.
00:13:35 Florian Tardif du service politique de CNews nous a rejoint.
00:13:38 Est-ce que cela veut dire qu'il faut s'attendre à un remaniement prochain,
00:13:41 cette absence de parole ?
00:13:43 - Non, je pense que ce n'est pas la conclusion qu'il faut tirer.
00:13:47 Effectivement, Emmanuel Macron avait expliqué qu'il s'exprimerait aux alentours du 14 juillet
00:13:53 afin de tirer un premier bilan de cette période des 100 jours qu'il avait ouvert à la mi-avril.
00:13:58 Décision a été prise en tout début de semaine de ne pas s'exprimer officiellement
00:14:03 le jour du 14 juillet, tout simplement pour éviter de dire que la situation était apaisée
00:14:10 par rapport aux émeutes que nous avons pu connaître ces dernières semaines,
00:14:14 alors même que de potentiels débordements pourraient survenir quelques heures plus tard,
00:14:18 lors de la nuit du 14 juillet.
00:14:20 C'est pour cela que la date de son expression, qu'elle soit écrite ou orale,
00:14:23 pour l'instant le format n'est pas arrêté, se fera dans plusieurs jours,
00:14:29 peut-être vraisemblablement la semaine prochaine.
00:14:31 Concernant votre autre question qui concerne le remaniement,
00:14:35 effectivement depuis plusieurs semaines maintenant,
00:14:38 on évoque en coulisses la possibilité d'un remaniement.
00:14:41 Il devrait survenir avant la pause estivale, c'est-à-dire avant la fin du mois de juillet.
00:14:48 Remaniement à minima, là encore compte tenu des émeutes qui sont survenues ces derniers jours,
00:14:54 Elisabeth Borne devrait rester en poste.
00:14:56 On parle de plusieurs départs.
00:14:58 Le nom de Papendia est évoqué, le ministre de l'Éducation nationale,
00:15:01 ainsi que celui de Marlène Schiappa.
00:15:03 Merci pour ces précisions, Florian Tardif du service politique de CNews.
00:15:07 Dans le reste de l'actualité, toujours aucune trace du petit Émile,
00:15:11 deux ans et demi disparu samedi dernier dans les Alpes-de-Haute-Provence.
00:15:14 Les recherches sur le terrain se sont achevées hier soir.
00:15:16 Les 50 gendarmes mobilisés ont quitté les lieux.
00:15:19 Et sur place, les investigations se poursuivent.
00:15:21 Et sachez que le hameau du Vernet est bouclé pour les prochains jours.
00:15:24 Et puis Grosse-Freyeur aborde un TGV reliant Annecy à Paris.
00:15:28 Un homme très violent, armé d'un couteau et d'un marteau, a été maîtrisé par un policier hors service
00:15:32 qui se trouvait dans la rame.
00:15:34 L'incident s'est déroulé alors que le train était lancé à pleine vitesse.
00:15:37 Un coup de feu a même été tiré. Une enquête a été ouverte.
00:15:40 Heureusement, plus de peur que de mal.
00:15:42 Aucun passager n'a été blessé.
00:15:44 Écoutez le témoignage d'un passager qui a assisté à la scène.
00:15:47 J'ai vu le forcené, donc c'était les mains pleines de sang,
00:15:52 les deux mains pleines de sang avec un marteau brise-vite par terre.
00:15:54 Il y avait un pistolet et un couteau devant les toilettes à l'étage.
00:15:57 Et puis on a entendu un coup de feu là qui est parti.
00:15:59 J'ai mis la petite sous le siège et sous la tablette
00:16:02 au cas où la personne puisse rentrer dans le wagon.
00:16:04 On se dit qu'on a eu beaucoup de chance qu'il y ait ces policiers et gendarmes en civil
00:16:08 qu'ils ont eu le courage d'intervenir.
00:16:09 S'ils n'avaient pas été armés, je pense que ça aurait été beaucoup plus compliqué.
00:16:12 C'était le journal de Simon Guylain. Merci Simon à tout à l'heure
00:16:15 pour les prochaines Balise Information.
00:16:17 Après-midi news et dans quelques instants.
00:16:18 On va revenir évidemment sur toute cette actualité avec nos débats,
00:16:22 nos invités. A tout de suite après la pause.
00:16:24 Ravi de vous accueillir.
00:16:28 Si vous nous rejoignez en direct sur CNews après-midi news jusqu'à 17h,
00:16:32 nos débats, toute l'actualité bien sûr avec nos invités.
00:16:34 Amine Elbaïe nous a rejoint.
00:16:35 Soyez le bienvenu.
00:16:37 Le général Bruno Clermont qui nous accompagne depuis ce matin
00:16:39 est encore avec nous pour revenir sur ces cérémonies du 14 juillet.
00:16:42 Bonjour, soyez le bienvenu.
00:16:44 Et François Puponi nous a rejoint également.
00:16:46 Bonjour François Puponi.
00:16:47 L'actualité avec l'aspect sécuritaire aussi de ce 14 juillet,
00:16:50 de cette fête nationale, dispositif de sécurité exceptionnel
00:16:53 pour ce 14 juillet.
00:16:54 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin d'ailleurs a salué
00:16:58 une baisse des dégradations de la nuit dernière
00:17:00 avec des policiers qui sont mobilisés.
00:17:02 Vous le savez, 45 000 sur le territoire,
00:17:05 10 000 pour Paris et ses environs.
00:17:07 Rudy Mana, porte-parole Allianz Police, est en direct avec nous.
00:17:10 Bonjour.
00:17:11 Est-ce, d'après vous, pour ce dispositif en tout cas,
00:17:13 suffisamment dissuasif pour que les émeutiers restent chez eux, Rudy Mana ?
00:17:19 Écoutez, on l'espère en tout cas, parce qu'il y a quand même
00:17:21 45 000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés.
00:17:23 Donc, énormément de forces de l'ordre,
00:17:26 énormément de forces de l'ordre aussi qui ne pourront pas être
00:17:28 en repos ce soir avec leurs familles pour profiter
00:17:31 de ces feux d'artifice et de toutes ces festivités.
00:17:34 Donc, on espère au moins que ça sera utile pour que la population française
00:17:39 puisse vivre ces festivités tranquillement et en toute sérénité.
00:17:44 C'est notre but en tout cas.
00:17:45 Est-ce que ça sera suffisant ? On le souhaite ardemment.
00:17:48 Est-ce que ça empêchera tous ces individus mal intentionnés
00:17:52 de venir dans les centres-villes ? Peut-être.
00:17:55 Et puis, espérons que nous pourrons discuter demain de tout ça
00:18:00 en disant que ces festivités se sont extrêmement bien passées.
00:18:03 Mais il ne faudra pas oublier quand même que depuis deux jours,
00:18:05 les forces de l'ordre sont suremployées pour essayer
00:18:09 de garder le calme dans le pays.
00:18:12 On va en parler dans quelques instants.
00:18:13 Mais d'abord, que craignent particulièrement pour une soirée
00:18:16 comme celle du 14 juillet et dans le contexte que l'on connaît,
00:18:18 Rudy Mana, les forces de l'ordre ?
00:18:19 Car on est dans un dispositif quand même assez inédit.
00:18:22 Pour le 14 juillet, il y a toujours beaucoup de forces de police.
00:18:24 Mais cette fois-ci, les forces spéciales du RAID, du GIGN, de la BRI
00:18:28 se sont associées également à ce dispositif.
00:18:32 Que peut-on craindre véritablement ce soir à Paris et partout en France ?
00:18:37 Ce qu'on peut craindre, c'est ce qu'on a vu il y a plus de 15 jours
00:18:40 dans toute la France, dans toutes les villes de France,
00:18:43 c'est-à-dire des groupes d'individus suffisamment nombreux,
00:18:46 suffisamment organisés par groupe de 50 qui descendent dans les centres-villes
00:18:51 pour créer des émeutes, pour éventuellement piller
00:18:55 ou pour s'en prendre aux forces de l'ordre.
00:18:56 C'est ça que l'on peut craindre ce soir.
00:18:59 Alors je ne vous cache pas qu'on est plutôt beaucoup mieux organisés
00:19:02 que les premiers soirs de ces émeutes.
00:19:05 On peut même dire malheureusement qu'on a l'habitude de ce genre d'émeute.
00:19:12 Donc je pense qu'on va pouvoir faire face très facilement à ça.
00:19:16 On va s'engager encore avec beaucoup de détermination.
00:19:19 Et vous savez, les policiers, j'ai quand même l'impression que depuis un mois,
00:19:23 ils maintiennent la République debout face à des individus sans foi ni loi
00:19:28 qui sont prêts à tout pour détruire le pays.
00:19:32 Nous, nous resterons debout face à eux, qu'ils le sachent.
00:19:35 Et on essaiera de maintenir cette tranquillité
00:19:39 afin que tous ces gens, tous ces braves gens
00:19:43 qui veulent juste prendre du bon temps en regardant le feu d'artifice
00:19:46 puissent le regarder tranquillement.
00:19:48 Force est de constater que cela fonctionne
00:19:50 puisque le dispositif a démarré déjà hier
00:19:53 pour plusieurs jours sur l'ensemble de la France.
00:19:56 On peut le voir d'ailleurs sur la nuit dernière,
00:19:58 et je le disais tout à l'heure, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:20:00 a félicité les forces de l'ordre.
00:20:02 Il y a eu en effet une baisse considérable des incidents,
00:20:06 notamment avec quelques interpellations tout de même pour cette nuit,
00:20:10 la nuit précédente.
00:20:11 Le 14 juillet, c'est peut-être un tout petit peu différent, Rudy Manin,
00:20:14 et le préfet de police, Laurent Nunez, dit ne rien craindre du tout.
00:20:17 Il dit que ce dispositif, c'est simplement de la prudence.
00:20:19 Ça veut dire qu'on montre les muscles et qu'on s'assure ceinture et bretelles,
00:20:24 si je puis m'exprimer ainsi.
00:20:27 Force est de constater que ça fonctionne,
00:20:29 mais force est de constater aussi qu'il faut suremployer
00:20:33 les services de police pour que cela fonctionne.
00:20:36 C'est ça aussi qu'il faut retenir.
00:20:37 C'est quand même dommage que 45 000 forces de l'ordre soient là
00:20:41 pour ce qui pourrait représenter une fête nationale tranquille,
00:20:48 avec des gens qui viennent dans les centres-villes
00:20:51 pour profiter de ce moment, aller manger au restaurant,
00:20:53 manger des glaces avec les enfants en famille.
00:20:55 Aujourd'hui, malheureusement, on voit qu'il faut déployer 45 000 forces de l'ordre
00:20:59 dans le pays pour que ça se passe correctement.
00:21:01 Espérons que les années futures, ça se passera beaucoup mieux.
00:21:05 Mais vous savez, aujourd'hui, il y a un constat qu'il faut faire.
00:21:09 Depuis 15 jours, on se rend compte que la justice de notre pays
00:21:12 condamne sévèrement tous ces émeutiers, tous ces pilleurs.
00:21:16 Et bizarrement, je trouve que ça marche beaucoup, beaucoup mieux
00:21:19 et qu'il y a beaucoup moins d'individus qui sont prêts à commettre ce genre de délit.
00:21:25 Alors, si ça a donné cette leçon, si ces émeutes ont permis d'en arriver à ça,
00:21:31 vous savez quoi, on aura quand même trouvé une solution.
00:21:34 Et on espère vraiment que ça va continuer,
00:21:36 parce qu'on peut se rendre compte que partout en France,
00:21:39 il y a eu des condamnations assez sévères pour ces individus.
00:21:42 Et je pense que c'est la recette miracle,
00:21:44 parce que quand les policiers s'investissent et prennent des risques incroyables
00:21:48 pour interpeller ces individus, d'ailleurs, il y a énormément de policiers
00:21:51 qui ont été blessés pendant ces émeutes,
00:21:53 et qu'il y a une condamnation derrière de la justice,
00:21:56 vous savez quoi, on a l'impression d'avoir travaillé pour quelque chose.
00:21:59 Ça donne un vrai sens à notre engagement et à notre courage.
00:22:03 Et je pense que le pays s'en portera beaucoup mieux si ça continue dans ce sens.
00:22:07 Rudy Mana, pour conclure, c'est ce que vous semblez dire,
00:22:10 c'est ce que je devine en tout cas entre les lignes dans vos propos.
00:22:13 Est-ce que les forces de l'ordre ne sont pas, à bout de nerfs,
00:22:16 fatigués parce que sollicités en permanence ?
00:22:18 C'est le cas aujourd'hui avec les troupes qui sont mobilisées, en effet,
00:22:22 mais dans beaucoup de situations qui concernent
00:22:24 les faits de société de notre pays aujourd'hui.
00:22:26 Et finalement, avec l'annulation de certains feux d'artifice,
00:22:31 de certaines festivités également dans certaines villes,
00:22:33 est-ce que les émeutiers n'ont pas gagné quelque part un peu de terrain ?
00:22:39 Oui, on peut le prendre comme ça.
00:22:40 Alors, à bout de nerfs, ce n'est pas tout à fait le terme que j'employerais.
00:22:43 Je pense que l'on est usé, on est fatigué physiquement,
00:22:46 mais on est aussi fatigué moralement parce que vous savez,
00:22:49 quand vous avez cinq jours d'émeute, plutôt cinq nuits d'émeute,
00:22:53 vous travaillez parfois jusqu'à 14, 15 à 16 heures
00:22:56 et que vous avez affaire à des fous furieux, à des hordes sauvages,
00:23:00 parce que le mot, il faut l'employer,
00:23:01 même si ça a pu choquer quelques urluberlus de notre pays.
00:23:05 Moi, je vous le dis, c'était des hordes sauvages qui descendent dans le centre-ville.
00:23:08 Et quand vous avez affaire pendant cinq jours à des gens comme ça,
00:23:10 ça vous fatigue physiquement, mais ça vous fatigue aussi mentalement.
00:23:14 Et là encore, on va tenir le coup pour ce 14 juillet
00:23:17 parce que c'est la fête nationale de notre pays
00:23:19 et c'est la moindre des choses que l'on peut faire aujourd'hui.
00:23:21 Mais j'espère qu'on va avoir une petite rêve,
00:23:24 des congés pour tous les policiers et les gendarmes de France
00:23:27 pour qu'on puisse aussi nous se reposer en famille.
00:23:30 Et ensuite, on réattaquera en septembre avec cette Coupe du monde de rugby,
00:23:33 qui est un événement très important pour la France,
00:23:35 en espérant que ça va se passer extrêmement bien.
00:23:38 En effet, on vous le souhaite en tout cas et on le souhaite à tout le monde.
00:23:41 Merci, Rudy Mana, de nous avoir accompagné en direct en prolongeant un tout petit peu le débat
00:23:44 avant de revenir au défilé, à cette cérémonie du 14 juillet aujourd'hui,
00:23:47 notamment sur les Champs-Elysées.
00:23:49 En effet, on doit avoir le sentiment de nos invités sur ce plateau,
00:23:52 sur l'aspect de la sécurité, notamment Amine Elbaïy.
00:23:55 Est-ce que vous avez le sentiment que la France a cédé du terrain en craignant les violences ?
00:23:59 Puisqu'il y a forcément une crainte si on renforce le dispositif policier.
00:24:04 Vous savez, je crois qu'il y a un long sens dans les informations qui nous sont communiquées.
00:24:09 Je veux d'abord saluer, rendre hommage à nos policiers, à nos forces de l'ordre, à nos forces de secours.
00:24:16 Aujourd'hui, nous sommes le 14 juillet, c'est la fête nationale
00:24:19 et je crois que c'est extrêmement important aujourd'hui de saluer toutes celles et ceux qui nous protègent
00:24:24 et qui d'ailleurs sont extrêmement mobilisés depuis six week-ends en continu.
00:24:29 130 000 policiers, vous l'avez rappelé, ont été mobilisés.
00:24:33 Au global, 45 000 par jour et par soir.
00:24:36 C'est-à-dire le dispositif mobilisé dans le cadre des émeutes.
00:24:40 Alors, il y a deux constats.
00:24:43 Soit les émeutes n'ont pas cessé et dans ce cas-là, la situation sécuritaire est d'autant plus grave.
00:24:52 Ce qui m'amène à dire pourquoi on dit que la situation et le calme est revenu
00:24:56 alors qu'on mobilise en même temps 45 000 policiers par soir.
00:25:01 Soit alors tout va bien et dans ce cas-là, la mobilisation de ces forces de l'ordre est inutile.
00:25:05 Je crois plutôt qu'en réalité, le calme n'est pas revenu.
00:25:08 On a essayé d'endiguer un certain nombre d'informations sur les réseaux sociaux notamment,
00:25:13 en mobilisant les plateformes pour réduire les images des émeutes.
00:25:17 Moi, je crois qu'en réalité, le pays est à feu et à sang.
00:25:20 Vous êtes en train de nous dire qu'on nous cache des émeutes, des exactions
00:25:24 ou des violences urbaines qui se dérouleraient actuellement et nous ne serions pas au courant.
00:25:27 Non, ce que je vous dis, c'est qu'il y a en fait des quartiers,
00:25:31 il y a des pans entiers aujourd'hui du territoire de la République qui échappent au contrôle de l'État.
00:25:36 Ce soir, on a 45 000 policiers.
00:25:39 Ce sera peut-être l'occasion de faire régner l'ordre parce qu'on a privé aux Français
00:25:43 le droit d'avoir une fête nationale, le droit de fêter le 14 juillet.
00:25:47 Il y a des maires qui ont annulé des feux d'artifice.
00:25:49 Vous avez un gouvernement qui a refusé de s'exprimer auprès des Français.
00:25:53 Emmanuel Macron a refusé toute allocution présidentielle pour le 14 juillet.
00:25:58 C'est quoi le message qu'on veut donner aux Français ?
00:26:00 Est-ce que c'est de faire régner l'ordre ?
00:26:02 Et dans ce cas-là, effectivement, nous avons tout, nous exprimons tout notre soutien aux forces de l'ordre.
00:26:07 Ou alors c'est uniquement de l'image ?
00:26:09 Et dans ce cas-là, je m'interroge sur la communication qui est aujourd'hui portée par le gouvernement
00:26:14 et notamment par M. Gérald Darmanin.
00:26:16 Mais ne rien faire, François Puponi, ce serait sans doute répréhensible.
00:26:20 En plus, s'il se passe quelque chose, s'il y a des incidents, des violences,
00:26:23 le gouvernement est pris entre le marteau et l'enclume.
00:26:26 Le gouvernement n'a pas voulu prendre le risque.
00:26:29 Et il démontre aussi qu'il était capable, en apparence, de calmer les choses,
00:26:34 de reprendre la situation en main au bout de quelques jours.
00:26:36 Moi, effectivement, je partage votre avis, la situation, elle peut rebasculer à n'importe quel moment.
00:26:41 Les raisons de l'explosion qu'on a connues il y a 15 jours, elles sont toujours là, elles vont même s'aggraver.
00:26:47 Donc ça peut rebasculer à n'importe quel moment.
00:26:49 Mais le gouvernement avait besoin de montrer que, un, il avait calmé les choses assez rapidement.
00:26:54 Deux, il était capable de tenir la situation, de faire preuve d'autorité.
00:26:58 Après, le côté un peu contradictoire, c'est que des maires ont supprimé des feux d'artifice
00:27:04 et les Français ont eu le sentiment qu'on ne pouvait pas fêter la fête nationale dans des bonnes conditions.
00:27:09 Les gens ne sont pas sortis dans la ruée, ils avaient plutôt peur.
00:27:11 Donc le discours est aussi très anxiogène.
00:27:13 Mais le coup, en tout cas pour les aides intérieures, est plutôt...
00:27:16 Attendons ce soir, on verra ce qui se passe ce soir, mais le coup est plutôt réussi à ce niveau-là.
00:27:20 C'est-à-dire que l'ordre a régné hier.
00:27:23 Maintenant, je répète, tout ça est très précaire et il faut être très très vigilant parce qu'on peut revenir...
00:27:29 Si ça s'est calmé, la police a fait son travail, la justice aussi,
00:27:32 parce que 3600 interpellations, des gardes à vue, des condamnations, à la fin, les émeutiers manquent un peu de troupe.
00:27:38 Les dealers ont fait leur part du travail aussi.
00:27:41 Et puis un certain nombre de mosquées aussi ont passé les messages très tôt en disant qu'il faut que ça se calme.
00:27:45 Y compris à la demande de paix étrangère, on l'a vu en particulier la Turquie.
00:27:49 Bon, tout ça fait que ça s'est bien passé hier soir.
00:27:50 On espère que ça sera ça ce soir, mais soyons très vigilants.
00:27:54 - 14 juillet étant une date symbolique, en effet.
00:27:56 Je vais vous céder la parole, général Clermont, dans quelques instants pour évoquer cette fête nationale,
00:28:00 le défilé militaire de ce matin, la traditionnelle cérémonie du 14 juillet.
00:28:04 Vous l'avez vécue sur CNews, notamment.
00:28:06 Retour sur ces temps forts du défilé de ce matin avec Émilie Gougach.
00:28:11 Gougach, Émilie Gougach, qu'on va retrouver dans quelques instants.
00:28:14 Avant de voir les images, justement, avec ces moments forts, on revient avec vous.
00:28:17 Qu'est-ce que vous avez retenu, général Clermont, de cette matinée ?
00:28:21 C'est vrai que c'est toujours la fierté de la France qui est représentée.
00:28:24 Il y a toujours beaucoup de dignité, beaucoup d'honneur.
00:28:27 C'est ce que l'on entend quand les militaires, quel que soit le corps d'ailleurs auquel ils appartiennent, sont interviewés.
00:28:32 La fierté d'être là.
00:28:34 - La fierté et puis l'émotion parce que c'est toujours impressionnant de voir la discipline, la rigueur,
00:28:40 l'engagement de nos armées dans un défilé qui a été organisé comme une véritable opération militaire,
00:28:44 avec beaucoup de répétition, avec le souci de la perfection, que ce soit les troupes au sol,
00:28:49 les troupes motorisées ou les défilés aériens.
00:28:51 Je crois qu'il y avait trois points particuliers cette année qui font que ce défilé était un peu différent.
00:28:56 Le premier, c'est la présence du premier ministre Narendra Modi,
00:29:00 qui est le premier ministre d'un pays gigantesque qui s'appelle l'Inde,
00:29:03 qui est un partenaire stratégique essentiel pour la France,
00:29:06 essentiel pas simplement pour vendre des rafales, c'est une bonne nouvelle,
00:29:09 mais essentiel dans la perspective du monde bipolaire ou multipolaire
00:29:13 qui se dessine avec les États-Unis et la Chine en haut et les autres derrière.
00:29:16 Il est important d'avoir l'Inde comme partenaire stratégique.
00:29:19 Le deuxième élément, c'est le contexte très particulier cette année, qui est la guerre en Ukraine,
00:29:24 la contre-france ukrainienne, l'engagement de la France aux côtés des Ukrainiens,
00:29:27 l'engagement des Européens, qui a engendré, deuxième élément de ce deuxième point,
00:29:32 une loi de programmation militaire qui est pratiquement votée puisque le Sénat et le Parlement sont d'accord
00:29:37 pour les fameux 413 milliards, loi de programmation militaire qui a l'avantage d'arrêter la saignée des armées
00:29:42 et de relancer la reconstruction de nos forces armées qui a été malmenée pendant 25 ans.
00:29:48 Et le troisième point, je rejoins ce qui a été évoqué jusqu'à présent,
00:29:51 c'est cet élément qui s'appelle les forces morales,
00:29:55 qui est le fait qu'on a vu des soldats, des jeunes et des Français qui venaient,
00:29:59 des Français qui étaient à la télévision ou des Français qui étaient sur les Champs-Elysées,
00:30:03 soutenir leur armée. On a vu également une jeunesse dont le tableau final,
00:30:07 je trouve le tableau final était très émouvant. Ce tableau final où on a eu l'évocation de Jean Moulin,
00:30:11 où on a eu tous ces jeunes du SNU, des escadrillères jeunesse, des préparations militaires
00:30:17 qui sont venus rappeler qu'en France, il y a une autre jeunesse.
00:30:20 Il n'y a pas que la jeunesse qui brûle et qui détruit, il y a une jeunesse qui veut construire la France,
00:30:24 qui veut faire que la France soit un pays fort.
00:30:26 Je pense que ce sont trois éléments qui sont dans le contexte d'un défilé du 14 juillet,
00:30:30 pas tout à fait comme les autres quand même.
00:30:31 Assez exceptionnel et assez inédit en effet.
00:30:33 On va revenir notamment sur la présence du premier préministre indien, l'Inde,
00:30:37 invité d'honneur de ce 14 juillet. Cela fait débat et même parfois polémique.
00:30:41 Mais avant cela, retour sur les temps forts.
00:30:43 Vous l'avez vécu sur CNews de ce défilé du 14 juillet avec Émilie Gougache.
00:30:48 À bord du commande-car, aux côtés du chef d'état-major des armées,
00:30:53 le président fait le tour de la place de l'étoile avant de descendre les Champs-Elysées.
00:30:58 Puis le véhicule de l'armée s'arrête place de la Concorde.
00:31:01 Après avoir rendu les honneurs aux drapeaux au son de la Marseillaise,
00:31:05 Emmanuel Macron rejoint la tribune présidentielle où l'attend l'invité d'honneur de cette année,
00:31:09 le premier ministre indien Narendra Modi.
00:31:12 Une fanfare de 70 musiciens de 12 pays différents ouvre le défilé
00:31:17 qui débute avec la Patrouille de France et ses 9 avions en formation.
00:31:21 La Patrouille de France qui fête son 70e anniversaire.
00:31:27 Le défilé aérien débute avec des rafales indiens
00:31:31 fêtant les 25 ans de partenariat stratégique entre la France et l'Inde.
00:31:35 Le défilé au sol sera lui aussi ouvert par les troupes indiennes,
00:31:39 240 soldats sous les yeux d'Emmanuel Macron et de Narendra Modi.
00:31:43 Un défilé des troupes de plus de 5000 hommes et femmes qui s'achèvent par la Légion étrangère
00:31:50 et qui laisse place à l'arrivée des hélicoptères qui survolent les Champs-Elysées.
00:31:56 Puis aux troupes motorisées avec un défilé clôturé par la cavalerie de la garde républicaine.
00:32:02 Cette année, le défilé du 14 juillet s'achève avec un hommage à la résistance.
00:32:08 Peu avant midi, il prend fin avec la Marseillaise.
00:32:12 Cérémonie toujours très émouvante, traditionnelle s'il en est en effet,
00:32:19 sur les Champs-Elysées avec la présence du chef de l'État, du chef des armées,
00:32:23 Emmanuel Macron, Aminel Bahi.
00:32:26 Il prend toujours ce protocole et son rôle également très au sérieux.
00:32:30 Il y a beaucoup de dignité, quelle que soit l'actualité,
00:32:33 d'ailleurs, quelle que soit sa position dans les sondages.
00:32:36 Quand il est chef de l'État et qu'il porte ce costume-là,
00:32:39 il y a une forme de dignité qui s'installe chez Emmanuel Macron,
00:32:43 comme chez tous les présidents de la République.
00:32:45 Comme pour l'ensemble des chefs d'État, vous l'avez rappelé,
00:32:48 il y a cette tradition républicaine du 14 juillet avec le respect de dos couleurs.
00:32:53 Il y a aussi cette communion populaire.
00:32:56 C'est vraiment ce qui m'a marqué ce matin, cette communion des Françaises
00:32:59 et des Français avec les policiers, les gendarmes, les forces armées,
00:33:04 les militaires, les pompiers.
00:33:07 Vous avez eu ce matin effectivement Emmanuel Macron,
00:33:10 qui d'ailleurs a été extrêmement contesté, et on l'a vu dans l'actualité,
00:33:14 suite à la réception du Premier ministre indien.
00:33:18 Vous avez par contre un vrai point d'interrogation.
00:33:21 C'est quelle politique de défense nationale le gouvernement entend mener
00:33:26 pour ces prochaines années ?
00:33:28 Et on aurait voulu une allocution présidentielle extrêmement forte.
00:33:33 Ce soir, vous voulez dire, alors ?
00:33:35 Vous regrettez déjà qu'il n'y ait pas de discours du 14 juillet
00:33:37 du président de la République ce soir ?
00:33:39 Je regrette, puisque vous savez, ça fait partie de cette tradition
00:33:41 à laquelle les Français sont pleinement attachés.
00:33:45 Le budget de la défense nationale, on en parlait tout à l'heure,
00:33:50 pour la France est de 47 milliards d'euros en 2024.
00:33:53 En Allemagne, ce budget est de 75 milliards.
00:33:57 Vous voyez, nos militaires attendent aussi des réponses.
00:34:00 Ils attendent aussi des signaux.
00:34:02 Et je crois qu'une parole du président de la République,
00:34:05 dans un contexte de guerre en Ukraine,
00:34:07 nous sommes à plus de 500 jours de guerre en Ukraine,
00:34:10 la France a pris une part extrêmement active dans ce conflit.
00:34:14 On aurait aimé, effectivement, que le président de la République
00:34:17 s'adresse aux Françaises et aux Français pour nous dire
00:34:19 où il souhaite conduire la nation,
00:34:21 quelle politique de la nation entend-il conduire
00:34:25 et comment entend-il associer les Français à ces choix politiques.
00:34:28 En effet. Alors, il a prononcé un discours hier qui va dans ce sens
00:34:32 par rapport d'ailleurs, général Clermont, au conflit en Ukraine.
00:34:35 Il dit que la France continuera de s'engager, en effet.
00:34:37 Mais la question que j'ai envie de vous poser,
00:34:39 quand on voit évidemment ce défilé,
00:34:41 l'augmentation également du budget pour l'armée,
00:34:44 les ventes, on va en parler dans quelques instants,
00:34:46 de rafales notamment en provenance de l'Inde
00:34:49 et ses promesses d'achat et d'acquisition.
00:34:52 Quelle est la place de l'armée française sur l'échiquier international ?
00:34:57 C'est une question à laquelle il n'est pas aisé de répondre.
00:35:01 Non, je m'en doute, mais est-ce qu'on fait partie du top ?
00:35:04 Il est évident qu'en Europe, aujourd'hui,
00:35:07 malgré les limites que connaît l'armée française,
00:35:10 on pourra en reparler parce qu'évidemment,
00:35:12 il y a des déficiences que la LPM, la loi de programmation militaire,
00:35:15 va essayer de corriger. Nous avons la meilleure armée en Europe.
00:35:18 Nous avons la meilleure armée de l'air en Europe.
00:35:20 Nous avons la meilleure marine nationale d'Europe.
00:35:22 Et nous avons la meilleure armée de terre de l'Europe
00:35:24 parce qu'elle est en conflit, dans des conflits,
00:35:27 des conflits de basse intensité, mais également des conflits
00:35:29 de moyenne intensité depuis pratiquement la fin de la guerre froide.
00:35:32 Depuis 1989-1991, les armées françaises ont été engagées
00:35:36 dans des dizaines d'opérations de différents types d'intensité.
00:35:39 Donc, c'est une armée qui est opérationnelle.
00:35:41 C'est une armée qui a démontré sa motivation,
00:35:43 qui a démontré ses capacités de projection
00:35:45 sur des théâtres d'opérations très loin,
00:35:47 qui est aujourd'hui toujours en opération,
00:35:49 avec trois opérations principales.
00:35:51 Celle de l'OTAN, qui est face à la Russie,
00:35:53 pour laquelle elle s'inscrit dans la solidarité
00:35:55 des pays de l'Alliance atlantique.
00:35:57 Nous avons une opération importante en Afrique
00:35:59 avec 2 500 hommes qui sont engagés en soutien de la politique
00:36:02 de lutte contre les groupes armés de deux pays,
00:36:04 principalement le Niger et le Tchad.
00:36:06 Et nous avons toujours, dans le nord du Moyen-Orient,
00:36:09 du côté de la Jordanie et des Émirats-Unis,
00:36:11 des opérations menées contre Daech
00:36:13 dans le cadre d'une coalition dirigée par les Américains.
00:36:15 Donc, notre armée, je pense vraiment, sincèrement,
00:36:18 pour bien les connaître, que c'est l'armée
00:36:20 la plus opérationnelle en Europe.
00:36:22 Donc, de ce point de vue-là, on n'a pas à rougir.
00:36:24 Et ces capacités, se reconnues par tout le monde,
00:36:26 en particulier par un pays qui est quand même le juge de paix,
00:36:28 qui sont les États-Unis.
00:36:29 Quand les États-Unis partent faire la guerre,
00:36:31 quand il y a des Français avec eux, ils sont contents.
00:36:33 Faut-il encore augmenter le budget,
00:36:35 même si ça a été le cas récemment,
00:36:37 des armées aujourd'hui pour une sécurité totale
00:36:39 et pour que cette armée reste au niveau, comme vous le dites.
00:36:42 Le problème de l'armée française,
00:36:44 ce n'est pas la LPM qui a été votée cette année.
00:36:47 Ce sont les LPM qui ont été votées depuis 25 ans,
00:36:50 qui ont amené nos armées dans un état
00:36:52 de sous-investissement massif,
00:36:54 qui fait que cette LPM, elle arrête,
00:36:56 elle inverse la tendance,
00:36:58 elle permet de récupérer des capacités
00:37:00 que nous avions perdues.
00:37:01 Mais il va falloir être plus ambitieux.
00:37:02 Si on veut vraiment avoir une armée
00:37:04 à la hauteur de la place de la France dans le monde,
00:37:06 de la sécurité des Français,
00:37:07 de la place de la France dans le monde.
00:37:09 L'importance également, François Puponi,
00:37:11 quand on a cette situation
00:37:12 et quand le général Clermont dit
00:37:13 que nous avons la meilleure armée européenne,
00:37:15 de pouvoir parler avec tout le monde,
00:37:17 d'avoir un rôle, évidemment,
00:37:19 c'est le cas avec le conflit en Ukraine,
00:37:21 je pense que c'est important pour le président Macron,
00:37:23 mais de pouvoir parler avec tout le monde,
00:37:24 donc même avec l'Inde,
00:37:25 puisque l'Inde était invité d'honneur
00:37:27 de ce 14 juillet.
00:37:29 On a fait un choix historique
00:37:31 il y a une trentaine d'années maintenant.
00:37:33 On se rendrait bien que dans cette partie du monde,
00:37:35 il y a deux grands pays, l'Inde et le Pakistan,
00:37:37 qui sont d'ailleurs en guerre autour du Cachemire.
00:37:40 On a fait le choix d'aller plutôt,
00:37:42 alors c'est à l'époque où on vendait des mirages
00:37:43 puis après des rafales,
00:37:44 plutôt d'aller vers l'Inde,
00:37:45 ce qui contrarie normalement les Pakistanais.
00:37:48 Il faut savoir que par exemple,
00:37:49 il n'y a plus une visite officielle au Pakistan
00:37:50 depuis 25 ans,
00:37:51 parce que quand on est avec l'un,
00:37:54 on a du mal à être avec l'autre.
00:37:55 Bon, mais c'est un choix,
00:37:56 mais qu'il faut maintenant fidéliser et continuer,
00:37:59 parce que c'est fondamental.
00:38:00 Dans cette partie du monde,
00:38:01 si vous n'êtes pas avec des alliés,
00:38:03 vous savez que la France est aussi par exemple
00:38:04 très impliquée dans le conflit
00:38:06 entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan,
00:38:07 puisqu'on fait partie du groupe de Minsk.
00:38:09 On n'y est pas militairement,
00:38:11 mais on y est au niveau diplomatique
00:38:12 et on est présent.
00:38:13 Donc on compte,
00:38:14 la France est un pays qui compte
00:38:15 sur l'ensemble des parties de la planète
00:38:17 et il faut continuer à exister,
00:38:19 parce qu'on est au Conseil de sécurité de l'ONU,
00:38:22 on est une puissance nucléaire,
00:38:24 donc on doit continuer.
00:38:26 Et pour ça, il faut nouer des partenariats,
00:38:27 d'où l'intérêt d'avoir l'Inde aujourd'hui.
00:38:29 Les rafales, c'est très bien,
00:38:31 mais au niveau géostratégique,
00:38:33 être avec l'Inde,
00:38:34 qui est un des pays les plus importants
00:38:36 de la région, c'est fondamental.
00:38:37 C'est fondamental.
00:38:38 26 nouveaux rafales en effet,
00:38:39 3 sous-marins.
00:38:40 Je vais vous céder la parole,
00:38:41 Général Clermont,
00:38:42 mais d'abord, c'est vrai que Narendra Modi,
00:38:44 le Premier ministre indien,
00:38:45 était l'invité d'honneur
00:38:46 de ce défilé militaire de la fête nationale.
00:38:48 C'est une présence qui a été tout de même
00:38:49 critiquée par les défenseurs des droits de l'homme
00:38:51 qui soulignent que ces derniers temps,
00:38:53 en Inde,
00:38:54 ces droits ont reculé.
00:38:56 Écoutez la réaction du ministre des Armées français,
00:38:59 Sébastien Lecornu.
00:39:00 Je comprends tous les débats.
00:39:02 Il représente un des plus grands pays au monde,
00:39:05 de plus d'un milliard d'habitants.
00:39:07 Si très franchement,
00:39:09 on regarde ce qu'est la France,
00:39:10 heureusement que le jour de la fête nationale,
00:39:12 nous avons le représentant de ce grand pays
00:39:15 à nos côtés.
00:39:16 Ça dit encore quelque chose de ce que nous sommes.
00:39:17 Nous sommes encore un grand pays
00:39:19 en capacité justement de discuter avec ça.
00:39:21 L'Ukraine nous rend miop,
00:39:22 nous rend parfois entre nous,
00:39:24 dans une forme d'entre-soi entre occidentaux.
00:39:26 Et donc cette capacité aussi à dialoguer
00:39:28 avec ce qu'on appelle peut-être de manière maladroite
00:39:30 le Grand Sud,
00:39:31 est quelque chose de clé.
00:39:32 Et c'est pour le coup l'héritage aussi
00:39:34 de la diplomatie française que de le faire.
00:39:35 Voilà, et vous allez le voir avec notamment
00:39:37 certains tweets,
00:39:38 la classe politique de gauche,
00:39:40 notamment, s'insurge et est plutôt colère,
00:39:42 Bruno Clermont.
00:39:43 Est-ce que ça veut dire que l'économie
00:39:45 est plus importante que la diplomatie
00:39:47 ou véritablement,
00:39:48 comme le disait François Puponi,
00:39:49 il est important de pouvoir parler les yeux dans les yeux
00:39:51 avec tout le monde,
00:39:52 et notamment avec l'Inde,
00:39:53 qui est un grand pays.
00:39:54 Je crois que le moteur de ce partenariat,
00:39:55 c'est pas l'économie,
00:39:56 c'est vraiment la stratégie avec un grand S.
00:39:58 Et quand on parle de partenariat stratégique,
00:40:00 celui-ci est vraiment pas stratégique.
00:40:02 Il y a deux partenariats stratégiques
00:40:03 importants pour la France,
00:40:04 qui vraiment s'accompagnent de vente d'armes,
00:40:05 parce que c'est important la vente d'armes.
00:40:07 C'est un élément de confiance entre deux nations
00:40:09 qui passent un partenariat.
00:40:10 C'est l'Inde et les Émirats Arabes Unis,
00:40:12 deux pays qui sont placés dans des zones géographiques
00:40:15 extrêmement importantes pour la stabilité du monde.
00:40:17 Ce qui se joue en ce moment
00:40:19 avec le partenariat avec l'Inde,
00:40:21 c'est être capable de contrer le monde bipolaire
00:40:24 qui est en train de se dessiner
00:40:25 entre les États-Unis d'un côté et la Chine de l'autre.
00:40:28 Ce qui préoccupe l'Inde,
00:40:29 c'est des problèmes de différentes frontières avec la Chine.
00:40:32 Aujourd'hui, il faut éviter que l'Inde fasse
00:40:35 ce que la Russie a fait,
00:40:37 c'est-à-dire basculer dans le camp de la Chine,
00:40:38 alors qu'en fait, on a besoin de l'Inde
00:40:40 pour rééquilibrer et faire que ce monde
00:40:41 ne soit pas un monde multilatéral.
00:40:43 Donc c'est vraiment la présence du Premier ministre.
00:40:45 On peut comprendre qu'il peut émouvoir certaines personnes,
00:40:48 mais c'est vraiment d'une portée stratégique extrêmement importante.
00:40:52 - Amine Elbaïa, est-ce que vous êtes gêné aux entournures
00:40:54 avec la présence du Premier ministre indien ?
00:40:56 - Mais vous savez, il faut quand même répondre à M. Ford
00:40:58 que la vente de 36 Rafales,
00:41:00 qui a rapporté 8 milliards d'euros à la France,
00:41:02 c'est François Hollande.
00:41:04 C'est son parti politique.
00:41:06 Donc s'il a quelque chose à dire,
00:41:07 il le dit d'abord à son parti politique,
00:41:09 avant de donner des leçons aux Français.
00:41:11 Vous savez, avec l'Inde,
00:41:12 nous avons des rapports économiques extrêmement importants.
00:41:15 Nous avons des rapports notamment dans le domaine de l'aviation avec Airbus,
00:41:19 dans le domaine du nucléaire,
00:41:20 dans le domaine de l'informatique avec Abgemini.
00:41:22 Et nous avons aussi des besoins.
00:41:24 Je vous rappelle que les Français souffrent
00:41:26 et vont souffrir dans les prochains mois
00:41:28 d'une crise en matière d'approvisionnement en pharmacie.
00:41:33 L'Inde est l'un des premiers pays au monde
00:41:36 à avoir développé son industrie pharmaceutique.
00:41:39 C'est ça aussi la diplomatie.
00:41:41 C'est aussi être capable, au-delà des intérêts nationaux,
00:41:44 être capable aussi de placer l'intérêt des Français.
00:41:47 François Puponi, je vous laisse réagir
00:41:49 avant de parler du défilé du 14 juillet 2024,
00:41:51 car il y a eu des annonces qui ont été faites pour l'année prochaine.
00:41:54 Ce qu'il faut comprendre,
00:41:55 c'est qu'on passe un partenariat,
00:41:57 un accord géostratégique avec un pays.
00:42:00 Et puis après, ça dure depuis 30 ans,
00:42:02 et puis après, il y a des élections.
00:42:04 Et puis de temps en temps,
00:42:05 on a des chefs de gouvernement qui prennent des positions
00:42:08 qui ne sont pas tout à fait conformes.
00:42:09 C'est vrai que depuis que Sobhodi est Premier ministre,
00:42:12 les droits de l'homme ont reculé,
00:42:14 les actions contre les chrétiens ont augmenté.
00:42:17 Oui, mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui.
00:42:20 On est en partenariat avec l'Inde.
00:42:22 Et quand les Indiens choisissent un Premier ministre,
00:42:24 on prend le Premier ministre que les Indiens nous donnent.
00:42:26 Et c'est vrai pour tous les pays.
00:42:28 Et les pays avec qui on est partenaire font pareil avec la France.
00:42:31 Ils prennent le président de la République,
00:42:32 qui est désigné par les Français.
00:42:35 Il faut sortir de cette polémique.
00:42:37 La vraie question, c'est effectivement,
00:42:38 comme le général le disait,
00:42:39 dans le monde instable dans lequel nous sommes,
00:42:42 soit nous continuons à avoir des partenaires fiables
00:42:45 sur lesquels nous pouvons compter.
00:42:46 Et la place de la France, d'abord,
00:42:47 ça va permettre de mieux gérer l'avenir du monde.
00:42:50 Et la place de la France va être confortée.
00:42:52 Si on doit commencer à dire que dans tous les pays
00:42:55 où il y a des problèmes un peu de droits de l'homme,
00:42:57 on ne doit pas y aller, on ne va pas aller voir grand monde.
00:43:00 On ne parle pas à l'Arabie saoudite,
00:43:02 on ne va pas au Qatar, on ne va pas…
00:43:04 Et donc, il y a plein de pays où il y a des problèmes,
00:43:07 où les gouvernements n'ont pas forcément
00:43:10 les mêmes valeurs que les nôtres.
00:43:11 Mais on a besoin de partenariats géostratégiques indispensables.
00:43:15 On peut ajouter que le problème est le même dans l'Union européenne.
00:43:17 Tout d'un coup, on ne parle plus à l'Italie,
00:43:19 on ne parle plus au Pays-Bas,
00:43:20 on ne parle plus à la Pologne, on ne parle plus…
00:43:22 Donc là, l'épargne stratégique, c'est compliqué à gérer.
00:43:26 Mais un pays qui est seul, un pays qui est isolé,
00:43:28 c'est un pays qui ne survivra pas
00:43:29 dans le monde impitoyable qui se dessine.
00:43:31 La France a trois atouts.
00:43:32 Je pense que c'est… Je vais aller très vite,
00:43:33 mais c'est important de le comprendre.
00:43:35 Elle a un siège permanent au Conseil de sécurité.
00:43:38 On n'est que cinq à avoir ce siège.
00:43:40 On a des obligations, ça nous oblige.
00:43:42 Et c'est ce qui fait que les gens regardent la France différemment.
00:43:44 On a une dissuasion nucléaire indépendante,
00:43:47 indépendante très efficace, qui impressionne toujours,
00:43:49 qui nous donne les libertés que les autres n'ont pas.
00:43:51 Et puis troisièmement, on a une industrie d'armement souveraine
00:43:53 et on a une armée qui est dans le top des armées mondiales.
00:43:56 Eh bien ça, ce sont les trois atouts principaux de la France.
00:43:58 Le défilé du 14 juillet 2024, cette fois,
00:44:01 n'aura pas lieu sur les Champs-Élysées.
00:44:02 C'est Emmanuel Macron qui l'a annoncé l'année prochaine.
00:44:04 Il se déroulera entre Vincennes et Place de la Nation à Paris.
00:44:08 Pourquoi ? Parce qu'il y a une délocalisation en lien avec la flamme olympique,
00:44:12 puisque Paris, nul ne l'ignore, organise les Jeux olympiques 2024.
00:44:16 C'est donc un défilé militaire du 14 juillet sans les Champs-Élysées.
00:44:22 Est-ce que c'est vraiment la France, général Clermont ?
00:44:25 Écoutez, il ne faut pas être fétichiste.
00:44:28 Le défilé du 14 juillet n'a pas toujours existé.
00:44:30 Il n'a pas toujours eu lieu sur les Champs-Élysées.
00:44:33 Les Jeux olympiques sont un événement important.
00:44:35 Je pense que c'est normal que ce soit la priorité.
00:44:37 On maintient un défilé.
00:44:38 Ce sera peut-être plus compliqué pour l'aviation,
00:44:40 parce qu'il n'y aura plus l'arche de la défense pour s'aligner sur la route.
00:44:43 Mais pour le symbole ?
00:44:44 Pour le symbole, les Champs-Élysées, ça parle quand même dans le monde entier.
00:44:47 Je ne pense pas que ça atténue le symbole.
00:44:50 Ce sera différent.
00:44:51 Et on sait que l'année d'après, le défilé reviendra sur les Champs-Élysées.
00:44:54 On aura la problématique, François Puponi, de la sécurité,
00:44:57 qui sera peut-être un peu plus complexe encore.
00:44:59 Car au-delà de la cérémonie d'ouverture qui se déroulera dans les rues de Paris,
00:45:02 on le sait, la sécurité est un réel problème pour ces Jeux olympiques 2024.
00:45:06 Là, il y aura donc le défilé qui sera peut-être sur une distance beaucoup plus longue
00:45:10 et dans un quartier qu'on aura peut-être un peu plus de mal à maîtriser que celui des Champs.
00:45:14 C'est un choix qui est fait.
00:45:16 On aurait même pu imaginer qu'il n'ait pas lieu forcément à Paris.
00:45:19 C'est la fête nationale.
00:45:21 On aurait pu imaginer qu'elle se passe dans une autre ville française,
00:45:24 symboliquement, ailleurs,
00:45:25 où peut-être une grande bataille ait eu lieu un jour.
00:45:28 Donc, tout est possible.
00:45:30 Et puis, je pense qu'il faut de temps en temps être capable de faire la différence.
00:45:33 On aurait pu imaginer aussi un très beau symbole, les Jeux olympiques, avec le 14 juillet.
00:45:38 En termes d'organisation, tout le monde sait que les Jeux olympiques,
00:45:40 ça va être extrêmement compliqué.
00:45:42 J'entends déjà beaucoup de Parisiens qui disent que pendant ce temps-là,
00:45:44 ils vont partir parce que la vie à Paris va devenir juste n'importe quoi.
00:45:47 Donc, oui, gérer deux événements aussi importants en même temps.
00:45:51 Et puis, les forces armées ont besoin de répéter dans les bonnes conditions
00:45:55 et de se préparer.
00:45:56 Donc, d'occuper plus que les Champs-Elysées, quand le défilé a lieu.
00:46:00 C'est toutes les rues adjacentes qui sont occupées, organisées, etc.
00:46:03 C'est une lourde organisation, d'ailleurs, assez impressionnante.
00:46:06 Donc, on ne pouvait pas cumuler les deux.
00:46:08 On se retrouve dans quelques instants.
00:46:10 Merci, Général Clermont, de nous avoir accompagnés.
00:46:12 On évoquera beaucoup de choses, évidemment, issues de l'actualité,
00:46:15 dans quelques minutes sur notre antenne.
00:46:17 Et notamment, les traditionnelles remises de légions d'honneur
00:46:20 et de récompenses et de médailles, notamment pour Henri, le héros d'Annecy.
00:46:24 On en parle dans quelques instants, entre autres choses,
00:46:27 sur CNews, dans l'après-midi News.
00:46:28 A tout de suite.
00:46:29 La deuxième partie, toujours en direct, bien sûr, d'après-midi News,
00:46:35 sur CNews, avec Amine Elbaïe et François Puponi.
00:46:38 Des débats à venir encore, mais d'abord, un point avec le journal de Simon Guylain.
00:46:42 Bonjour, cher Lionel, et bonjour à tous ceux qui nous rejoignent
00:46:45 sur CNews, cet après-midi.
00:46:46 On va bien sûr revenir sur ce défilé du 14 juillet,
00:46:49 qui s'est déroulé ce matin sur les Champs-Elysées.
00:46:51 Et comme chaque année, les hélicoptères étaient également à l'honneur.
00:46:54 Notre journaliste Olivier Benquimoun a eu la chance de monter à bord
00:46:57 d'un caïman de l'armée de l'air.
00:46:59 Il a interrogé le lieutenant Mélissa, qui était pilote de cet hélicoptère.
00:47:03 Il y a eu une quinzaine d'hélicoptères, et nous, en position,
00:47:07 on était à la fin du dispositif, donc on avait la vue sur tout le monde.
00:47:09 C'était très impressionnant.
00:47:10 C'était émouvant, intense, ça a demandé beaucoup de concentration.
00:47:13 Moi, je peux parler en tant que pilote.
00:47:14 En fait, ça demande une concentration de tous les instants
00:47:17 pour suivre au millimètre la machine qui est devant nous
00:47:20 et prendre en compte nos ailiers qui sont à droite et à gauche à l'arrière.
00:47:23 Nous, effectivement, on était trois caïmans de l'armée de l'air.
00:47:25 Derrière nous, vous aviez le guépard, le H160,
00:47:27 qui est le nouvel hélicoptère de l'armée de l'air, qu'on va bientôt recevoir.
00:47:31 On était hyper contents d'être là et j'ai souri tout du long du défi.
00:47:35 Et les Français ont été très nombreux à assister
00:47:38 autour des Champs-Elysées à ce défilé du 14 juillet.
00:47:41 Beaucoup d'émotion pour certains, de la fierté même pour d'autres.
00:47:44 Marine Sabourin et Charles Pousseau les ont rencontrés sur le terrain.
00:47:49 Oui, beaucoup d'émotion pour cette fête nationale,
00:47:52 des Français venus en nombre pour observer le défilé du 14 juillet.
00:47:56 Evidemment, ce qui en ressort, c'est la fierté d'être Français.
00:47:59 Écoutez les témoignages que nous avons recueillis avec Charles Pousseau.
00:48:02 Pour moi, c'est un honneur, je vous assure.
00:48:04 Ça me fait énormément plaisir.
00:48:06 C'est pour ça que c'est avec un grand plaisir que je suis venue.
00:48:08 On est fiers, fiers d'être Français.
00:48:10 On est fiers d'être servis par tous ces militaires dont on sent la fierté.
00:48:15 Ça représente notre prêterie et ils sont là pour nous.
00:48:18 C'est vrai que c'est une fierté.
00:48:21 On voit que la France est grande, ça fait plaisir.
00:48:25 La joie de voir que notre prêterie travaille bien, qu'ils font de beaux trucs aussi.
00:48:31 Voilà la fierté, la joie, l'ambiance qui s'est dégagée sur les Champs-Élysées en cette fête nationale.
00:48:37 Et puis les dégradations liées aux festivités du 14 juillet sont en baisse cette année.
00:48:42 On parle bien sûr de ce qui s'est passé la nuit dernière.
00:48:44 Trois policiers ont été blessés contre 34 l'année passée.
00:48:48 Le gouvernement, qui vous le savez, a déployé les grands moyens pour tenter d'éviter de nouvelles violences.
00:48:52 Avec 45 000 policiers et gendarmes mobilisés ce soir dans tout le pays.
00:48:57 Et puis toujours aucune trace du petit Émile, deux ans et demi, disparu samedi dernier dans les Alpes de Haute-Provence.
00:49:04 Les recherches sur le terrain se sont achevées hier en fin de journée.
00:49:07 Les 50 gendarmes mobilisés ont donc quitté les lieux.
00:49:10 Le hameau du Vernet est bouclé pour permettre la poursuite des investigations.
00:49:14 Tout ce qu'il faut savoir avec notre envoyée spéciale sur place, Elia Barotte.
00:49:18 Un retour à la vie normale, c'est ce que souhaite François Balik, maire du Vernet.
00:49:23 L'élu a expliqué que c'était tout un village qui est plongé dans l'effroi, l'inquiétude et l'incertitude depuis la disparition du petit Émile,
00:49:29 âgé de deux ans et demi.
00:49:31 Pour François Balik, et tout comme l'avait expliqué le procureur de la République de Dignes-les-Bains,
00:49:35 aucune hypothèse n'est écartée, aucune n'est privilégiée.
00:49:38 Le maire souhaite désormais que l'enquête se poursuive dans de bonnes conditions
00:49:42 et qu'elle ne soit pas perturbée par des touristes malveillants.
00:49:45 L'intimité des riverains et la famille doit être respectée.
00:49:49 C'est pour cela qu'un arrêté municipal a été déposé jusque lundi soir.
00:49:53 Il interdit l'accès et la circulation dans le hameau à toute personne étrangère.
00:49:57 Un filtrage est effectué sur la route qui relie le haut du Vernet au village.
00:50:02 L'enquête judiciaire, quant à elle, se poursuit.
00:50:05 Les enquêteurs effectuent actuellement de nouvelles auditions.
00:50:08 Tous les éléments, les indices qui ont été trouvés lors des fouilles sont analysés.
00:50:12 Et enfin, le maire l'a assuré, aucune battue citoyenne n'est programmée pour l'instant.
00:50:17 Voilà pour ce tour de l'actualité à 16h sur CNews.
00:50:22 Vous retrouvez tout de suite Lionel Rousseau pour après-midi News sur CNews.
00:50:26 Merci Simon Gulin, à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:50:30 On revient sur notamment ce défilé militaire du 14 juillet.
00:50:33 Les cérémonies, pas de soucis particuliers ce matin pour un 14 juillet pas comme les autres.
00:50:37 En effet, il faut le dire, les moyens de prévention sont élevés, ont été élevés.
00:50:41 Ils le restent d'ailleurs ce soir avec des quantités phénoménales de mortiers qui ont été saisis,
00:50:45 des dispositifs de sécurité renforcés, des consignes de fermeté transmises à la justice.
00:50:49 45 000 policiers et gendarmes mobilisés ce soir, dont 10 000 pour Paris et sa périphérie.
00:50:55 Linda Kebab, déléguée nationale unité SGP Police est en direct avec nous.
00:50:59 Bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:51:02 On va évoquer la sécurité dans quelques instants avec vous, mais je voudrais juste vous montrer une petite image.
00:51:07 Linda Kebab, peut-être l'avez-vous vue d'ailleurs.
00:51:09 Les forces de l'ordre sont particulièrement sollicitées au cœur des faits de société majeure actuellement.
00:51:14 Mais ils ont défilé, les policiers ont défilé sur les Champs-Élysées aujourd'hui.
00:51:18 Et ils étaient plutôt fiers que ce soit le cas.
00:51:20 Est-ce que ce sentiment de fierté, vous le ressentez également en voyant ces images ?
00:51:26 Oui, évidemment. On a tous regardé ces images ce matin avec la fierté de voir les forces armées françaises défiler.
00:51:34 Et évidemment, au cœur d'entre elles, les policiers qui, je rappelle, ne sont acceptés dans ce défilé que depuis quelques années seulement.
00:51:42 Et malheureusement, suite à des contextes dramatiques terroristes en l'occurrence.
00:51:45 Et donc oui, il y a une grande fierté parce qu'on voit les différentes écoles avec les différents corps de la police nationale.
00:51:51 Et puis des images très joyeuses comme celle que vous diffusez de cette petite fille qui rappelle que la police est là pour protéger la population.
00:51:58 Et d'autres encore où on a vu un motard, un policier motocycliste demander sa moitié en mariage.
00:52:05 Donc oui, évidemment, beaucoup de fierté en ce jour national qui rappelle notre devoir républicain.
00:52:10 Et la police est un acteur à part entière de cette image républicaine que dégage la France à l'international.
00:52:19 Absolument. Et à présent, donc, Linda Kebab, pour les forces de l'ordre, c'est le travail, bien sûr.
00:52:23 Mais peut-être la partie la plus ingrate, c'est la sécurité.
00:52:26 Avec des moyens renforcés, on le disait, et une soirée que l'on espère plutôt calme, même s'il est 14 juillet.
00:52:33 En général, il y a souvent des incidents, mais le contexte récent qu'a traversé notre pays nous incite à la prudence.
00:52:40 En effet, même s'il y a beaucoup d'anxiété aussi au sein de la population, ces moyens renforcés, c'était vraiment indispensable, Linda Kebab ?
00:52:48 C'était indispensable, oui, parce que malheureusement, sans ça, on aurait eu déjà, dès la nuit dernière,
00:52:54 beaucoup plus de violence urbaine que ce qu'on a déploré.
00:52:57 Il y a quand même eu plusieurs dizaines de voitures qui ont été brûlées, donc il faut quand même en parler.
00:53:01 C'est autant de personnes qui, malheureusement, se voient priver de leurs biens, souvent des personnes très pauvres,
00:53:07 parce que c'est toujours dans les quartiers très pauvres que ça se passe.
00:53:09 Évidemment, des policiers qui ont été visés par des mortiers, des utilisations de cocktails Molotov.
00:53:14 Je pense par exemple notamment à Mitrimori, où il y a des cocktails Molotov qui ont été lancés contre les voitures de la commune
00:53:19 et dans l'une desquelles on aurait trouvé de l'alumine ou des acides.
00:53:23 Donc, en fait, ce n'est pas parfait et surtout, c'est que ça demande un gros engagement humain, comme vous l'avez dit.
00:53:28 Ce sont des chiffres exceptionnels, avec des taux de présence de policiers en plein congé qui sont relativement hauts.
00:53:34 Ça veut dire beaucoup d'usure et ça veut dire que pour obtenir un résultat normal, pour la sécurité française,
00:53:40 il faut déployer beaucoup de moyens et ça, ce n'est pas normal.
00:53:44 Que doit-on craindre très exactement ce soir, date symbolique du 14 juillet,
00:53:49 et comment vos collègues travaillent pour que ce dispositif soit efficace ?
00:53:52 D'ailleurs, travaillent-ils différemment ce soir ?
00:53:55 Écoutez, évidemment, les policiers sont extrêmement marqués par ce qui s'est passé ces deux dernières semaines,
00:54:00 enfin ces deux, trois dernières semaines.
00:54:02 Évidemment, ils sont marqués par l'opprobre qui a été jeté sur l'ensemble de la corporation
00:54:06 et des individus qui constituaient la police.
00:54:09 Ils sont marqués par les nombreuses blessures.
00:54:11 Je rappelle qu'il y a eu plus de 700 policiers blessés, dont certains gravement, pendant les émeutes.
00:54:15 Ils sont évidemment marqués par le fait que désormais, on en a conscience depuis quelques années,
00:54:20 mais là particulièrement, on n'est plus dans le cadre terroriste, on est sur du droit commun.
00:54:24 Et pourtant, ils sont ciblés dans leur individualité, ciblés parce que policiers,
00:54:28 même hors service, même lorsqu'ils sont avec leurs enfants,
00:54:31 ils sont identifiés, détranchés, domiciliés, poursuivis, agressés en présence de leurs enfants,
00:54:36 parfois gravement. Je rappelle qu'il y a des policiers, notamment, qui ont pris des coups de couteau.
00:54:40 Il y a une policière avec ses enfants qui a été percutée par une voiture une fois qu'elle a été reconnue, etc.
00:54:44 Une autre policière, vous en avez parlé sur votre chaîne il y a quelques jours,
00:54:47 qui a reçu un courrier à son domicile.
00:54:49 Donc, ils agissent un petit peu avec cette prise de conscience de cette exposition permanente.
00:54:54 Et puis, il y a évidemment cette abomination, cette idée d'être confrontés à la mort permanente,
00:54:59 aussi sur la voie publique, parce que le cocktail Molotov, je rappelle que c'est une arme létale.
00:55:03 Je rappelle qu'il y a une utilisation d'armes à feu contre les policiers pendant les émeutes.
00:55:07 Et puis, il y a évidemment la crainte d'être à chaque fois jugé, dès lors qu'il y aura un usage de la force,
00:55:12 même s'il est jugé proportionné et légitime, d'être jugé parce qu'il y a en permanence un police bashing.
00:55:17 Et donc, si vous prenez tout ça en même temps, vous pouvez bien vous douter que, évidemment,
00:55:22 ces dizaines de milliers de policiers qui sont actuellement sur le terrain et qui le seront ce soir,
00:55:26 agissent avec beaucoup d'appréhension, de boule au ventre, un sentiment d'absence de reconnaissance, évidemment,
00:55:30 c'est-à-dire exposer sa vie pour au final en retirer pas grand-chose.
00:55:34 N'y a-t-il pas un ras-le-bol néanmoins de la part des forces de l'ordre ?
00:55:37 Parce que ce que vous décrivez, évidemment, ce sont des scènes et des situations très réalistes, Linda Kebab,
00:55:42 mais au bout d'un moment, est-ce que les forces de l'ordre, les policiers, vos collègues, ne sont pas épuisés mentalement ?
00:55:49 Ils le sont mentalement, ils le sont physiquement.
00:55:52 Je vous ai parlé de taux de présence à 70 % en plein congé, donc c'est assez exceptionnel.
00:55:56 Je rappelle que l'année prochaine, on nous a déjà annoncé la couleur, à savoir qu'il y aura des taux de présence de 100 %.
00:56:01 Je rappelle qu'on sort de plusieurs années de mobilisation sociale qui ont été extrêmement énergivores.
00:56:06 Les gilets jaunes, la loi travail, évidemment, les années terroristes, il y a quelques mois, les violences en marge,
00:56:13 non pas dans les cortèges, en marge des manifestations contre la réforme des retraites.
00:56:17 Et puis, évidemment, il y a une fatigue, il y a une usure physique, clairement, les collègues sont épuisés.
00:56:22 Il y a une usure mentale, il y a un sentiment de ne pas être soutenu ni par leur administration, mais surtout pas par le politique.
00:56:28 Et puis, peut-être par le système judiciaire, pas non plus.
00:56:31 Et donc, évidemment, il y a un ras-le-bol, il y a une fatigue, mais il y a quelque chose de particulier chez les policiers français.
00:56:36 Et d'ailleurs, ce que souvent beaucoup de nos concitoyens remarquent, c'est qu'il y a une grande résilience.
00:56:40 On entend souvent les Français dire "mais quand est-ce que les policiers vont poser leur casque par terre ?"
00:56:44 Sauf qu'ils ne le feront jamais, les policiers français. Pourquoi ?
00:56:46 Parce qu'il y a beaucoup de résilience, il y a beaucoup de considération pour leur mission,
00:56:49 et il y a surtout conscience des risques dans le cas où des policiers posaient leur casque au sol en France.
00:56:54 Ce serait clairement le bazar, voire même pire, ce serait l'anarchie dans la pire définition du terme.
00:56:58 Et en effet, les policiers interviennent à tout moment, c'est le cas.
00:57:01 On en parlera d'ailleurs avec vous Lina Kebab dans quelques instants, de ce policier qui est intervenu fort heureusement dans le train,
00:57:07 dans le TGV entre Annecy et Paris hier.
00:57:09 Des policiers qui ont été honorés également et décorés avec la nouvelle promotion civile de la Légion d'honneur.
00:57:15 C'est la plus élevée des distinctions nationales françaises pour 358 personnes dans cette promotion,
00:57:20 des illustres ou des inconnus du grand public.
00:57:22 Mais ce sont des personnalités qui ont œuvré au développement de la France,
00:57:25 à son rayonnement ou à sa défense. Les détails avec Sarah Varni.
00:57:29 C'est sans grande surprise que les trois héros de l'attaque d'Annecy font partie de cette promotion.
00:57:36 Le héros au sac à dos Henri Anselme, ainsi que Yassine Bounmoura et Georges Guerner
00:57:40 ont été promus au grade de chevalier pour leur intervention lors de cette attaque au couteau.
00:57:44 Au grade de chevalier également, le journaliste-reporteur d'image Armand Soldin,
00:57:48 tué en Ukraine, a été décoré à titre posthume.
00:57:52 Parmi les autres personnalités distinguées, l'écrivain Giuliano D'Ampoli,
00:57:56 grand prix de l'Académie française pour le match du Kremlin.
00:57:59 La chanteuse Sheila, ainsi que la championne du monde de boxe Sarah Ouramoun,
00:58:03 font partie de cette promotion du 14 juillet.
00:58:05 Patrick Pouyanné, le PDG de Total Energy, a lui été élevé au rang d'officier de la Légion d'honneur.
00:58:11 Côté politique, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été directement promu commandeur
00:58:17 pour récompenser sa carrière hors du commun.
00:58:19 Enfin, la dignité de Grand Croix, la plus haute distinction de la Légion d'honneur,
00:58:23 a été décernée à André Gros, résistante déportée,
00:58:27 ainsi qu'au Premier ministre indien Narendra Modi, invité d'honneur du 14 juillet.
00:58:32 La Légion d'honneur, notamment pour Henri, le héros d'Annecy,
00:58:37 ça vous semble logique, c'était la moindre des choses Amine Elbahi, pour cet homme-là en particulier ?
00:58:41 Parce que la Légion d'honneur, c'est aussi un acte héroïque.
00:58:45 Oui, bien sûr, c'était un acte héroïque pour Henri, un acte de courage.
00:58:50 C'est aussi la récompense d'un jeune homme fier, fier de son pays, fier de sa culture,
00:58:56 fier finalement de la France, héritière de son patrimoine, de ses églises, de cette France des cathédrales.
00:59:05 Je crois que c'est extrêmement important parce qu'on a besoin aujourd'hui, en ces temps de tension,
00:59:10 on a besoin aujourd'hui de ces visages, de ces symboles forts.
00:59:13 Et à travers cette récompense, à travers aussi cet hommage,
00:59:17 on en parlait tout à l'heure, populaire envers la police nationale,
00:59:20 on se rend compte en réalité aujourd'hui qu'on se retrouve aussi,
00:59:24 et on sait faire communion sur ces beaux symboles.
00:59:27 La police nationale, notamment avec ce beau visage de la République,
00:59:32 qui est Linda Kebab, qui vient d'intervenir.
00:59:35 Moi, je pense également à Abdoulaye Kanté, qui est un policier républicain,
00:59:39 qui est issu des quartiers populaires.
00:59:41 C'est le meilleur message que vous pouvez aujourd'hui renvoyer à l'extrême gauche,
00:59:45 à Jean-Luc Mélenchon, à tous ceux qui accusent,
00:59:48 tous ceux qui portent ces slogans honteux, au slogan de la police tue,
00:59:53 ou tous ceux qui disent que la police serait raciste,
00:59:56 qui pratiquerait des contrôles discriminatoires.
00:59:58 Bien non, aujourd'hui, vous avez la preuve, à travers ces images,
01:00:01 que vous avez ces policiers qui, eux aussi, sont unis dans leur diversité,
01:00:06 unis dans la fierté de ce que nous sommes, dans la fierté de notre culture française.
01:00:10 Moi, je crois aujourd'hui que ce 14 juillet doit être une fête nationale
01:00:17 qui justement permet de nous retrouver autour de ces symboles forts de la République.
01:00:21 Linda Kebab, Abdoulaye Kanté, j'en veux pour preuve,
01:00:24 Abdelkader Haroun, le commissaire de Roubaix,
01:00:28 qui récemment a pu mobiliser avec ses forces
01:00:33 2000 mortiers saisis à Roubaix pour prévenir et empêcher toute attaque contre les policiers.
01:00:39 C'est ça la République, c'est ça le meilleur message qu'on peut adresser aujourd'hui à Jean-Luc Mélenchon,
01:00:44 qui a osé soutenir ses troupes,
01:00:49 qui ont manifesté au slogan "tout le monde déteste la police".
01:00:52 Des policiers qui ont été honorés avec la Légion d'honneur.
01:00:54 Mais François Pipponi, est-ce que cette décoration a encore du relief ?
01:00:58 Parce que ceux qui la reçoivent ne sont pas tous des héros.
01:01:01 Et encore, quelle est la définition du héros, véritablement ?
01:01:04 Non, mais c'est des gens qui ont servi la France.
01:01:06 Ça peut être des élus, ça peut être des fonctionnaires, ça peut être des commerçants,
01:01:10 ça peut être des soldats, bien entendu, ça peut être des policiers.
01:01:13 Donc, des gens qui servent la France et dont on considère que la manière de servir,
01:01:16 d'une manière ou d'une autre, fait rayonner notre pays.
01:01:19 C'était le choix de Napoléon qui a créé la Légion d'honneur.
01:01:22 C'est assez compliqué de l'avoir, ce n'est pas aussi simple.
01:01:25 Il y a une enquête de proximité qui est faite, une enquête de voisinage.
01:01:28 Je crois qu'il faut en faire la demande.
01:01:30 Quelqu'un doit en faire la demande pour vous.
01:01:32 La demande n'est pas directe, mais on ne vous désigne pas comme officier de la Légion d'honneur.
01:01:37 Il faut qu'il nous demande protocolaire.
01:01:40 C'est des élus, des députés.
01:01:42 Mais ça part d'un ministre qui fait la demande,
01:01:45 ça remonte jusqu'au cabinet du Premier ministre.
01:01:48 Ensuite, ça va jusqu'à l'Ordre de la Légion d'honneur, à la grande chancellerie.
01:01:52 Donc, là, on regarde, on vérifie.
01:01:54 Il ne faut pas avoir été condamné.
01:01:56 On fait vraiment des enquêtes assez poussées.
01:01:58 Et si, effectivement, vous rentrez dans les critères,
01:02:01 ça vous est agrandi et vous le découvrez le jour même.
01:02:04 On ne vous téléphone pas la veille pour dire "Vous l'aurez, vous le découvrez ça le matin".
01:02:07 Moi, je sais que ce matin, il y a une amie qui l'a eu.
01:02:09 Donc, elle a appris ça ce matin.
01:02:11 Mais les gens sont honorés parce que c'est quand même la plus grande décoration de notre pays.
01:02:16 Ce n'est pas qu'une décoration militaire, en effet.
01:02:19 Juste une petite réaction, François Puponi,
01:02:21 parce qu'on parle de celles et ceux qui ont été honorés,
01:02:24 qui ont reçu cette médaille, cette légion étrangère, cette médaille, effectivement.
01:02:30 Patrick Pouyanné, le patron de Total, a lui aussi été honoré.
01:02:33 Ce qui a fait réagir, regardez Sandrine Rousseau, notamment,
01:02:36 qui estime que le patron de Total, qui est honoré par le président Macron, ça fait un peu tâche.
01:02:43 Qu'en pensez-vous, François Puponi ?
01:02:45 Sandrine Rousseau, de toute façon, le jour où elle sera d'accord avec quelqu'un, ça serait...
01:02:49 La légion d'honneur, d'abord, pour des pays étrangers, c'est pour honorer ce pays.
01:02:54 Oui.
01:02:55 Et c'est pour des gens qui font rayonner la France.
01:02:58 Personne ne peut nier que la grande entreprise qui est Total fait rayonner la France dans le monde entier.
01:03:03 Après, on encourage les gens qui ont des...
01:03:06 Après, ce ne sont pas des gens qui ne font toujours que des choses très bien.
01:03:09 Le président Bouni, moi, j'ai dit moi-même, effectivement,
01:03:11 il y a des exerctions dans son pays contre les chrétiens, bien entendu.
01:03:13 Mais ça aussi, ça fait partie aussi de la diplomatie française.
01:03:16 Et donc, ça, il faut l'accepter.
01:03:18 Quand on gère un pays, on est obligé de tenir un peu compte de tous ces impératifs-là.
01:03:22 Alors, il y en a un qui mériterait peut-être aussi la légion d'honneur.
01:03:25 C'est ce policier en civil qui est intervenu dans le train entre Annecy et Paris.
01:03:29 Il a sans doute évité le pire, car il a maîtrisé un individu qui semblait incontrôlable.
01:03:33 On va rappeler les faits dans quelques instants.
01:03:35 Mais écoutez d'abord le témoignage de l'un des voyageurs qui était à bord de la rame
01:03:38 au moment où cet individu a été interpellé.
01:03:41 J'ai vu le forcené, donc c'était les mains pleines de sang,
01:03:44 les deux mains pleines de sang avec un marteau brise-vite par terre.
01:03:47 Il y avait un pistolet et un couteau devant les toilettes à l'étage.
01:03:50 Et puis, on a entendu un coup de feu qui est parti.
01:03:52 J'ai mis la petite sous le siège et sous la tablette au cas où la personne puisse rentrer dans le wagon.
01:03:57 On se dit qu'on a eu beaucoup de chance qu'il y ait ces policiers et gendarmes en civil
01:04:00 qui ont eu le courage d'intervenir.
01:04:02 S'ils n'avaient pas été armés, je pense que ça aurait été beaucoup plus compliqué.
01:04:05 Voilà, c'est effectivement peut-être un drame plus important
01:04:09 qui a été évité à Maurice Bucot du service police-justice de CNews.
01:04:12 Nous avons rejoint, bonjour à Maurice.
01:04:14 Peut-être le rappel des faits et les tout derniers développements
01:04:17 et informations que vous avez pu recueillir au sujet de cette affaire.
01:04:19 Alors, j'ai pu recueillir des informations en contactant un membre de l'entourage de ce policier,
01:04:24 sachant que ce membre de cet entourage est aussi policier.
01:04:27 C'est une famille où il y a beaucoup de policiers.
01:04:29 Ce policier, il habite Annecy, il a 31 ans, il est père de famille.
01:04:32 Il a un petit enfant de 8 ans et il travaille à Paris.
01:04:36 Donc, il fait régulièrement le trajet en train.
01:04:38 Et donc là, il prenait le train comme d'habitude.
01:04:40 Il est allé voir le chef de bord pour lui signifier sa présence et lui dire que,
01:04:45 vous savez, il y a ce contrat entre la police, on va dire, et l'État,
01:04:47 où ils ont une réduction pour leur billet de train à condition qu'ils prennent leur arme de service avec eux
01:04:52 et qu'ils fassent état de leur fonction et qu'ils puissent intervenir en cas de problème.
01:04:56 Là, c'est ce qui s'est passé.
01:04:58 Un contrôleur est venu le voir en lui disant qu'il y avait un problème avec un homme.
01:05:02 Alors, il s'avère qu'il est de nationalité romaine, on l'apprendra par la suite.
01:05:05 Il est visiblement dérangé et qui a brisé la vitre d'une porte-fenêtre d'un TGV.
01:05:12 Vous savez, c'est ces fenêtres qui sont au milieu des portes qui donnent vers l'extérieur.
01:05:17 Donc, il avait brisé cette fenêtre.
01:05:19 Alors, le policier s'est déplacé d'abord sans prendre son arme, en prenant son brassard de police.
01:05:26 Ça matraque et s'est rendu sur place, mais sans d'abord faire état de sa fonction de policier
01:05:30 pour se dire peut-être que je vais arranger les choses tout simplement,
01:05:33 comme n'importe quel citoyen.
01:05:35 Sauf qu'à ce moment-là, l'individu récalcitrant, ou du moins dangereux,
01:05:40 a mis sa main dans sa poche et le policier s'est dit qu'il allait probablement sortir un couteau.
01:05:45 Et donc, c'est à ce moment-là qu'il a récupéré son arme,
01:05:48 qu'il a enfilé son brassard et sorti sa matraque en disant "je suis policier, reculez" etc.
01:05:54 Il a fait reculer tout le monde.
01:05:55 Il avait raison parce que cet homme avait un cran d'arrêt dans sa poche
01:05:58 qui a finalement pu être saisi par un contrôleur.
01:06:01 Ensuite, ce policier a tenté de maîtriser cet homme et c'est là où c'est parti, où c'est devenu dangereux.
01:06:07 Il faut comprendre que le policier avait une arme dans l'intérieur de son pantalon.
01:06:12 C'est des portes d'armes "inside".
01:06:15 Un étui pour le pistolet en fait.
01:06:17 Des étuis à l'intérieur qui sont plus discrets.
01:06:19 Et donc là, il y a une bagarre qui s'engage entre le policier et cet homme.
01:06:24 Et l'homme essaye de projeter le policier par la fenêtre du TGV,
01:06:27 sachant que cette fenêtre était brisée et que le train circulait probablement à 200-300 km/h.
01:06:31 Vous vous rendez compte de la situation.
01:06:33 Donc cet homme arrive à se saisir de l'arme du policier.
01:06:37 Mes informations c'est que ce serait un ancien militaire roumain,
01:06:40 donc il sait se servir des armes.
01:06:42 Il aurait à ce moment-là chambré le pistolet, puisque le pistolet n'était pas chambré,
01:06:45 donc il aurait mis une cartouche dans le canapé.
01:06:47 Ça veut dire le charger ?
01:06:48 Exactement, le charger.
01:06:49 Et là, il voulait visiblement tirer sur le policier.
01:06:53 Donc le policier, qui heureusement est sportif, il fait beaucoup de sport à Annecy,
01:06:56 a pu mettre ses mains sur le canon et rediriger l'arme, non pas vers lui, mais vers le sol.
01:07:01 Ce qui n'a pas empêché qu'un coup de feu parte, puisque l'homme a tiré,
01:07:04 mais heureusement pas sur le policier.
01:07:06 Puis finalement, le policier est arrivé à prendre le dessus.
01:07:08 Il a dû faire usage de la force, de mettre des coups pour calmer l'autre.
01:07:12 Et puis, il n'avait pas de menottes avec lui,
01:07:14 il a donc demandé à des passagers de lui donner des ceintures
01:07:17 pour pouvoir ligoter cet homme et puis par la suite le remettre à la police.
01:07:22 Alors cet homme, on sait qu'il a 28 ans, qu'il est de nationalité roumaine.
01:07:25 Il n'a d'abord pas tout de suite donné son identité, il n'avait pas de papier sur lui.
01:07:29 Et puis, quant à ce policier, il est forcément extrêmement choqué.
01:07:32 Il a cru qu'il allait mourir, il a cru qu'il allait être visé par un tir.
01:07:35 Et ce que j'ai su, toujours par son entourage, c'est qu'hier,
01:07:38 il a pu rencontrer Laurent Nunez, le préfet de police de Paris,
01:07:42 probablement pour être félicité.
01:07:44 Il pourrait rencontrer dans les prochains jours le ministre de l'Intérieur
01:07:49 et être récompensé, bien sûr, pour ce geste de mort.
01:07:51 On parlait de Légion d'honneur tout à l'heure. Linda Kebab est toujours avec nous en direct.
01:07:55 Il faut rappeler que ce policier était donc en possession de son arme
01:07:58 et que c'est sans doute un élément majeur dans cette affaire.
01:08:01 S'il n'y avait pas eu cette arme, peut-être que les choses auraient été toutes différentes
01:08:05 et que finalement, il était dans son rôle hier à bord de ce train, Linda Kebab.
01:08:10 Alors franchement, je sais que beaucoup tentent de relancer le débat
01:08:14 du dispositif voyager protégé, supposant que finalement, les TGV sont absolument sûrs
01:08:19 et qu'on n'aurait pas besoin de policiers.
01:08:21 Il s'avère que, et c'est bien que M. Buco rappelle que ce n'est pas une question de gratuité,
01:08:25 mais de réduction qui est réservée aux policiers et qui du coup, en échange de ce voyage,
01:08:30 comme vous l'avez dit, doivent impérativement s'annoncer à la SNCF
01:08:34 et notamment aux contrôleurs avant d'embarquer, qui ainsi peuvent les appeler.
01:08:38 Quant à l'arme, j'ai envie de dire qu'elle est indissociable de notre fonction,
01:08:42 c'est-à-dire qu'à partir du moment où on décline notre qualité,
01:08:45 on ne peut pas le faire sans une arme.
01:08:47 Vous notez bien qu'avec une personne qui a un cran d'arrêt,
01:08:50 qui s'en prend à un policier ou même à un passager,
01:08:53 je rappelle qu'un couteau c'est une arme létale,
01:08:55 si on n'a pas d'arme, d'arme à feu, notre arme individuelle qui est du 9 mm,
01:08:59 eh bien c'est compliqué de pouvoir porter secours aux personnes qui se trouvent dans la rame.
01:09:04 Donc oui, cette arme, elle était nécessaire et je pense que si le policier ne l'avait pas eu à ce moment-là,
01:09:09 eh bien la personne aurait utilisé son couteau contre le policier,
01:09:12 probablement contre le contrôleur et visiblement peut-être aussi contre les voyageurs
01:09:16 parce qu'il a quand même mis en danger les voyageurs en brisant la fenêtre de la porte de sortie du train.
01:09:22 Dieu sait ce qu'il a envisagé de faire à bord de ce train.
01:09:26 Est-ce que cela veut dire à la lumière de cette affaire, Linda Kebab,
01:09:29 que l'on doit généraliser et autoriser les policiers à se déplacer en toutes circonstances,
01:09:32 même en congé, avec leur arme et qu'ils puissent intervenir,
01:09:35 pardonnez-moi pour la comparaison, mais comme un médecin.
01:09:38 Parfois on demande l'intervention d'un médecin dans un train ou dans un avion
01:09:41 quand quelqu'un a un malaise, eh bien dans une situation comme celle-là,
01:09:44 comme la société devient de plus en plus violente,
01:09:46 finalement on peut accepter très librement et très facilement
01:09:50 qu'un policier soit en possession de son arme en toutes circonstances.
01:09:53 Mais ça voudrait dire qu'il travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
01:09:57 Eh bien écoutez, c'est déjà le cas, puisque nous sommes policiers,
01:10:00 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
01:10:02 Les policiers ont déjà le droit depuis quelques années,
01:10:05 dans un contexte terroriste, d'avoir son arme, le policier a le droit d'avoir son arme tout le temps.
01:10:10 Autrefois c'était limité uniquement au temps qu'il lui permettait,
01:10:15 c'était le temps entre deux vacations ou le temps d'un week-end.
01:10:19 Désormais un policier peut l'avoir également pendant le temps de ses congés.
01:10:22 Donc c'est déjà le cas, le dispositif voyager et protéger,
01:10:25 c'est juste la continuité qui permet à un policier d'avoir son arme,
01:10:28 même sur son lieu de vacances.
01:10:29 Et puis la contrepartie, c'est la possibilité, comme je vous ai dit, d'avoir cette réduction.
01:10:32 On a aussi cette obligation d'intervenir, mais en toute heure et en tout endroit en France
01:10:38 et dans les transports en commun, je pense notamment au fait qu'il y a des facilités
01:10:42 qui sont accordées aussi aux policiers sur les transports des grandes agglomérations.
01:10:46 Je pense notamment à l'Île-de-France où il y a un accord avec IDF Mobilité.
01:10:50 Mais en échange, on a une obligation d'intervenir.
01:10:52 Je suis moi-même intervenue plusieurs fois pour des bagarres,
01:10:54 pour des violences volontaires, pour des vols à l'arraché.
01:10:56 Il m'est déjà arrivé de poursuivre des auteurs de violences, d'agressions et de vols à l'arraché
01:11:00 dans le métro parce que c'est une obligation.
01:11:02 On a cette obligation-là et il est tout à fait normal que nous ayons notre arme sur nous
01:11:06 parce qu'on ne sait pas face à qui on a affaire lorsqu'on intervient.
01:11:10 C'est une obligation en effet, mais c'est aussi un large débat qu'on aura plus tard, Linda Kebab,
01:11:14 parce que malheureusement nous devons marquer une pause.
01:11:16 Mais c'est vrai que les policiers ne se promènent pas avec leur arme.
01:11:19 Parfois on peut leur reprocher aussi ou le grand public peut leur reprocher.
01:11:22 Et les policiers qui ont été agressés récemment n'étaient pas en possession de leur arme.
01:11:26 Mais s'ils l'avaient eu, ça aurait changé les choses.
01:11:28 Vraiment en quelques secondes en France, un peu plus pony.
01:11:30 Ils n'ont pas le servi, mais certains ont des réticences parce qu'il y a eu des problèmes de suicide
01:11:33 dans la police avec l'arme à feu justement au domicile.
01:11:36 C'est un débat qu'on aura évidemment.
01:11:38 La police est prise entre les deux.
01:11:40 Assurer la sécurité des Français, mais aussi protéger les policiers.
01:11:43 Merci Linda Kebab d'être passée sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
01:11:46 On marque une pause, on se retrouve dans quelques instants avec nos invités
01:11:49 pour évoquer notamment la non-élocution d'Emmanuel Macron ce soir.
01:11:53 Est-ce que c'est un signe d'un prochain remaniement ?
01:11:56 On en parle dans quelques instants. A tout de suite.
01:12:01 Avec nos invités sur le plateau d'après-midi,
01:12:03 News Aminel Bailly et François Puponi, nous évoquons la partie politique maintenant
01:12:08 avec le président de la République française qui ne s'exprimera pas devant les Français
01:12:11 ce soir pour le 14 juillet. On essaie de comprendre pourquoi dans quelques instants.
01:12:14 Mais quel est le bilan des fameux 100 jours pour l'apaisement lancé par Emmanuel Macron
01:12:20 en avril dernier ? Selon un sondage publié par le Figaro, le constat est sans appel.
01:12:24 Une majorité de Français pensent que le président a échoué dans ses objectifs.
01:12:28 Le point avec Thomas Bonnet.
01:12:30 Le rendez-vous avait été fixé par le président lui-même.
01:12:33 Un bilan après la promesse de 100 jours d'apaisement, d'unité et d'ambition
01:12:42 selon les termes d'Emmanuel Macron. Voici venu leur décompte.
01:12:45 Et ça peut dire que les Français sont sévères.
01:12:47 Selon ce sondage Odoxa pour le Figaro, 78% des personnes interrogées
01:12:52 jugent que le président de la République n'a pas atteint ses objectifs.
01:12:55 Une large majorité estime que les dossiers n'ont pas avancé.
01:12:59 En particulier en ce qui concerne la justice et l'ordre.
01:13:01 Sûrement le résultat des nuits d'émeutes dans le pays.
01:13:04 Quant au fait que le président ne prenne pas la parole ce vendredi, là encore,
01:13:07 une majorité de Français le regrette.
01:13:10 Parmi les pistes, pour répondre à ces critiques, il y a celle d'Armagnan.
01:13:13 65% des sondés pensent qu'il est temps de changer de Premier ministre.
01:13:18 Pour le reste du casting, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin
01:13:22 sont les ministres qui s'en sortent le mieux dans ce baromètre.
01:13:25 A l'inverse, déjà annoncé par temps, Marlène Schiappa et Pape Diaye
01:13:28 ne sont plus soutenus que par une toute petite partie des personnes interrogées.
01:13:32 Reste à voir si Emmanuel Macron s'inspirera de ces constats
01:13:35 lors de sa prise de parole, qui devrait intervenir dans les prochains jours.
01:13:39 Le bilan des 100 jours, on en parle dans quelques instants.
01:13:42 Florian Tardif du service politique de CNews nous a rejoint.
01:13:45 Florian, pourquoi le président ne s'exprime pas ce soir,
01:13:47 comme il le fait habituellement, ça n'a pas toujours été le cas,
01:13:49 mais comme il le fait habituellement le 14 juillet ?
01:13:52 Je ne sais pas si je parlerai d'habitude, puisqu'il l'a fait à deux reprises,
01:13:56 il me semble, sous le format d'une allocution solennelle.
01:13:59 Non, à chaque fois, c'était lors d'un entretien télévisé, d'ailleurs,
01:14:02 pas d'allocution solennelle pour le 14 juillet.
01:14:05 Il est vrai que certains de ses prédécesseurs s'attachaient à s'exprimer
01:14:10 le jour de la fête nationale.
01:14:12 Lui n'a pas décidé de le faire.
01:14:15 Il l'a fait en 2020 et en 2022, donc l'année dernière.
01:14:19 Ce n'est pas forcément une habitude.
01:14:21 En revanche, c'est lui-même qui avait fixé une date,
01:14:24 c'est-à-dire qu'il y a 100 jours, il avait dit "je tirerai un premier bilan
01:14:29 de cette période d'apaisement", pour reprendre le terme qu'il avait utilisé,
01:14:32 le 14 juillet.
01:14:34 Alors, il s'est exprimé sur cette question cette semaine
01:14:38 en expliquant que c'était autour du 14 juillet
01:14:41 et non pas forcément le jour de la fête nationale.
01:14:44 Je vous joue un tout petit peu sur les mots.
01:14:46 Après, à savoir pourquoi il ne s'exprime pas aujourd'hui,
01:14:48 c'était tout simplement pour ne pas paraître en décalage.
01:14:51 C'est-à-dire qu'il s'exprime pour pouvoir clore cette période
01:14:56 de 100 jours d'apaisement, tirer peut-être un premier bilan
01:14:59 de cette période, tracer de grandes perspectives,
01:15:02 alors même que le soir même, la France connaît de nouveaux débordements
01:15:06 avec des policiers qui parfois se font agresser
01:15:10 par des casseurs ou des émeutiers, des voitures brûlées.
01:15:13 Bien évidemment, le bilan de la nuit dernière est bien plus positif
01:15:16 que les années précédentes.
01:15:18 Enfin, on parle tout de même de plus de 200 voitures brûlées, etc.
01:15:21 Donc voilà, ce n'était pas pour paraître en décalage
01:15:23 par rapport à ce qui pouvait se passer quelques heures
01:15:25 après son allocution.
01:15:27 En revanche, il aura l'occasion de s'exprimer assez prochainement,
01:15:29 c'est ce que nous précise son entourage,
01:15:31 après à savoir si ce sera une allocution solennelle,
01:15:33 un entretien télévisé ou un entretien dans un grand journal
01:15:37 régional ou national.
01:15:39 Ça, pour l'heure, on nous explique que toutes les hypothèses
01:15:41 sont sur la table, mais ça sera fait.
01:15:44 Pour répondre aux Français qui semblent sa patte santé,
01:15:47 on l'a vu dans ce sondage d'une prise de parole
01:15:50 du chef de l'État, le président de la République
01:15:52 aura l'occasion de s'exprimer sur les différentes questions
01:15:55 qui ont été soulevées par notamment les récentes émeutes urbaines
01:15:59 ou sur d'autres sujets.
01:16:00 Et peut-être pour faire des annonces, on en parlera dans quelques instants,
01:16:02 mais François Puponi, le 14 juillet, c'est symbolique,
01:16:06 c'est une date pour le chef d'État, pour le président.
01:16:09 Il aurait dû prendre la parole.
01:16:11 Il l'a fait pendant la période Covid, il l'a fait pour le conflit en Ukraine.
01:16:15 Là, on sort quand même une période d'émeute de violences urbaines
01:16:18 totalement inédite.
01:16:20 Le problème est là, c'est qu'il espérait, il y a 100 jours,
01:16:23 dire le 14 juillet, j'aurai réussi mon pari, la France sera apaisée,
01:16:28 on sera sortis des retraites et donc on pourra tirer les leçons
01:16:31 et parler d'avenir.
01:16:33 Patatras, il y a les émeutes en banlieue,
01:16:35 pas qu'en banlieue d'ailleurs, les émeutes en France,
01:16:37 donc tout ça, on rebat les cartes.
01:16:39 Puis après, s'il parle, c'est pour dire quelque chose.
01:16:42 Donc il faut qu'il tire les leçons des 100 jours,
01:16:45 qu'il fasse le bilan et qu'il donne des perspectives.
01:16:48 Compliqué de parler du 14 juillet
01:16:51 quand on ne sait pas ce qui va se passer le soir du 14 juillet.
01:16:54 Donc sincèrement, l'idée, c'est-à-dire,
01:16:57 je pense qu'il va parler en début de semaine,
01:16:59 mais il va falloir aussi qu'il donne des perspectives
01:17:01 et en particulier sur un remaniement,
01:17:03 parce qu'il faut qu'il dise "je fais ou je ne fais pas".
01:17:05 Donc parler aujourd'hui, sans parler de remaniement,
01:17:07 ou le dire...
01:17:09 Je pense qu'il a pris la décision de dire
01:17:11 "il parlera sûrement dans la semaine"
01:17:13 pour dire comment il a vécu les choses,
01:17:15 quel bilan il tire des 100 jours,
01:17:16 et quelles conséquences il en tire.
01:17:18 Et donc, il faut être un peu patient,
01:17:20 mais je pense que le 14 juillet n'est pas le bon jour
01:17:23 pour tirer toutes les leçons de tout cela.
01:17:25 C'est de la communication en effet,
01:17:27 mais c'est peut-être considéré par certains,
01:17:29 par beaucoup, mine de ne pas y parler,
01:17:31 comme un aveu de faiblesse.
01:17:32 Vous savez ce que se dit le français de base
01:17:34 derrière sa télé, il se dit que le président de la République
01:17:36 nous a encore menti.
01:17:37 Il se dit que peut-être on a affaire à une promesse
01:17:40 qui n'a toujours pas été tenue.
01:17:42 Il avait pris la parole il y a 100 jours,
01:17:44 justement pour dire qu'au bout de 100 jours,
01:17:45 je vous donnerai ma vision du pays,
01:17:47 mes perspectives, mon bilan,
01:17:49 et je vous montrerai en quoi j'ai permis
01:17:53 de retrouver le calme dans le pays.
01:17:55 Aujourd'hui, force est de constater
01:17:57 que le pays est en totale fracture.
01:17:59 La rue a été à feu et à sang
01:18:02 pendant des jours et des jours avec les émeutes.
01:18:05 Vous savez, au-delà des émeutes...
01:18:07 C'est un peu caricatural.
01:18:09 Ce n'est pas caricatural. En réalité...
01:18:11 À feu et à sang, si.
01:18:13 À feu, peut-être pas à sang.
01:18:16 Quand vous mobilisez 130 000 forces de l'ordre...
01:18:18 Je suis tout à fait d'accord.
01:18:20 Le GIPN, le RED, dans l'histoire d'un 14 juillet,
01:18:24 c'est une première sous la Ve République.
01:18:27 Et il y a un autre problème structurel,
01:18:30 notamment dans la composition du gouvernement.
01:18:33 Vous avez 41 ministres,
01:18:35 41 membres du gouvernement,
01:18:37 qui coûtent 174 millions d'euros par an aux Français.
01:18:41 C'est unique, c'est du jamais vu dans la Ve République.
01:18:44 41 ministres, coûts de fonctionnement des ministères,
01:18:47 114 millions.
01:18:49 565 conseillers ministériels.
01:18:51 On nous avait promis la République irréprochable.
01:18:53 On n'a jamais eu autant de ministres qu'on ne connaît pas,
01:18:56 qu'on n'a presque jamais vus.
01:18:58 On en connaît un bon tiers.
01:19:00 Le reste, pardonnez-moi, on ne les connaît pas.
01:19:03 On aimerait avoir aujourd'hui un gouvernement
01:19:05 qui représente et qui ressemble quand même au peuple français,
01:19:08 qui parle à la fois à la France des campagnes,
01:19:11 dans l'Ardèche, dans la Creuse, dans le Cantal,
01:19:13 comme dans les quartiers populaires,
01:19:15 comme dans le Grand Paris.
01:19:17 On a l'impression que ce gouvernement est complètement déconnecté
01:19:20 parce qu'il ne représente pas le peuple français.
01:19:22 - Florian Tardif, aux yeux d'Aminel Bailly,
01:19:24 il y a peut-être certains ministres qu'il ne connaîtra jamais.
01:19:27 Il y a un remaniement comme c'est annoncé depuis de nombreuses semaines,
01:19:30 peut-être qu'il ne décelera jamais l'identité de certains de ces ministres.
01:19:34 - En général, il y a toujours des ministres qui brillent par leur absence parfois.
01:19:37 - C'est difficile de dire que le remaniement est imminent ?
01:19:40 - Non, après, je suis toujours prudent sur l'annonce d'un remaniement imminent
01:19:46 et de la prophétie autoréalisatrice.
01:19:49 C'est vrai que parfois, on parle de remaniement, de remaniement,
01:19:52 de remaniement pendant plusieurs semaines.
01:19:54 Et effectivement, un remaniement survient du fait qu'on en a parlé pendant plusieurs semaines.
01:19:58 Et en même temps, parfois, justement, le président de la République décide de prendre le contre-pied.
01:20:03 On l'a vu notamment en mars dernier, lorsqu'on annonçait un remaniement d'ampleur qui n'a jamais eu lieu.
01:20:07 Mais effectivement, le bruit qui court, c'est que le chef de l'État devrait remanier
01:20:12 pour les raisons qui ont été évoquées à l'instant.
01:20:14 C'est-à-dire que premièrement, les Français attendent un changement de Premier ministre,
01:20:18 pas sûr que Elisabeth Borne quitte l'hôtel de Matignon.
01:20:22 Deuxièmement, ça sera fait, mais peut-être un tout petit peu plus tard dans l'année,
01:20:28 pour des raisons politiques.
01:20:29 Je ne vais peut-être pas m'attarder sur l'ensemble des raisons politiques
01:20:31 qui poussent le chef de l'État à faire cela.
01:20:33 Mais il y a certains ministres qui ne seront plus membres du gouvernement dans les prochains jours.
01:20:40 Papandiai, le nom a été évoqué à l'instant, Marlène Schiappa...
01:20:44 Bien qu'Emmanuel Macron ait pris sa défense,
01:20:46 notamment après ses déclarations intempestives sur la liberté médiare.
01:20:50 Oui, bien qu'Emmanuel Macron ait pris sa défense,
01:20:53 peut-être justement pour ne pas tenter, en plus de cette séquence malheureuse
01:21:01 entre Papandiai et différents médias, dont le nôtre,
01:21:04 et cette "polarisation" du débat entre ceux qui soutiennent Papandiai
01:21:12 et ceux qui soutiennent les médias qui ont été évoqués par Papandiai.
01:21:17 Au-delà de tout ça, Emmanuel Macron ne souhaitait pas encore "rajouter feuilletonné"
01:21:25 ce qui s'est passé.
01:21:27 C'est pour cela qu'il lui a apporté son soutien,
01:21:30 qu'il a dit que la liberté d'expression était importante dans notre pays,
01:21:35 y compris la liberté de la presse.
01:21:36 On était peut-être encore en même temps.
01:21:38 Mais pour ce qui est du reste du gouvernement,
01:21:43 il devrait y avoir un tout petit peu moins de ministres.
01:21:46 C'est la réflexion qu'on s'est faite au sommet de l'État depuis plusieurs mois.
01:21:50 C'est vrai que 41 ou 42 ministres, si on prend la première ministre,
01:21:53 c'est beaucoup et ça ne parle pas aux Français.
01:21:56 Des ministres qui auraient pu être très importants,
01:22:00 comme Dominique Faure en charge de la Réalité,
01:22:04 qui auraient pu très bien retisser ce lien avec les Français,
01:22:10 les élus et notamment ceux qui sont les plus isolés des villes,
01:22:14 puisqu'on parle beaucoup des banlieues, mais on parle assez peu de la ruralité.
01:22:17 On l'a assez peu vu, c'est malheureux.
01:22:20 François Puppony, vous êtes convaincu du remaniement.
01:22:23 Et si remaniement il y a, est-ce que ça peut être encore
01:22:26 pour le prochain gouvernement avec Elisabeth Borne ?
01:22:29 Oui, le choix d'après-midi va être l'objet d'une réflexion plus poussée.
01:22:34 Mais le président n'a pas de choix.
01:22:37 Il a été élu il y a un an, il n'a plus de majorité à l'Assemblée nationale.
01:22:42 Il y a eu le problème des retraites, le problème des émeutes urbaines.
01:22:46 S'il ne donne pas un nouveau souffle, pour ne pas dire le vrai souffle
01:22:51 de son nouveau quinquennat, tout le monde dit qu'on tient quatre ans comme ça.
01:22:56 Tout le monde sait qu'on ne peut pas tenir quatre ans comme ça.
01:22:58 Donc il faut à tout prix un remaniement, changer ou pas de Premier ministre.
01:23:02 En tout cas, il faut renouveler tout cela, avoir des ministres
01:23:06 qui sont plus audibles, plus identifiés et, s'il peut me permettre,
01:23:11 qui font le job.
01:23:13 Moi, qu'un ministre ne soit pas très connu, ce n'est pas grave,
01:23:16 c'est toujours arrivé.
01:23:18 Mais si ce ministre n'est pas très connu, parce qu'il ne fait pas beaucoup
01:23:20 de communications, fait le job.
01:23:22 C'est ça qui est intéressant, c'est qu'il y a des ministres à l'attache.
01:23:25 Or, ce qui remonte beaucoup du terrain, c'est que non seulement
01:23:28 ils sont inaudibles, mais en plus, ils ne font pas le job.
01:23:31 Donc là, il y a besoin d'un gouvernement qui soit vraiment à l'attache.
01:23:34 Parce que la crise économique, la crise sociale, la crise des retraites,
01:23:38 le manque de majorité et puis surtout, j'en finis avec la Première ministre,
01:23:41 il faut une Première ministre qui soit capable, pour l'instant,
01:23:44 elle a échoué, de constituer une majorité commune, texte par texte,
01:23:49 à l'Assemblée, ce qu'elle n'a pas réussi encore à faire complètement.
01:23:52 On marque une pause. Merci à Florian Tardif pour la page politique.
01:23:54 On parle du petit Émile, toujours introuvable, dans quelques instants,
01:23:58 sur l'antenne de CNews. A tout de suite.
01:24:00 On se retrouve pour les dernières minutes d'après-midi news
01:24:05 et pour évoquer cette affaire qui émeut toute la France
01:24:08 et qui est de plus en plus mystérieuse, c'est la disparition du petit Émile,
01:24:11 toujours introuvable, l'enfant de 2 ans et demi, a disparu samedi dernier
01:24:15 au hameau du Haut-Vernay, dans les Alpes de Haute-Provence.
01:24:18 Le secteur a été ratissé sans succès, le parquet a mis définitivement fin
01:24:22 aux opérations planifiées sur le terrain. On va retrouver Célia Barod sur place
01:24:25 pour savoir ce qu'il va se passer à présent et pour confirmer
01:24:29 que le hameau a été fermé au public.
01:24:34 Pour la vie normale, c'est ce que souhaite François Balik, maire du Vernay.
01:24:37 L'élu a expliqué que c'était tout un village qui est plongé dans l'effroi,
01:24:40 l'inquiétude et l'incertitude depuis la disparition du petit Émile,
01:24:43 âgé de 2 ans et demi. Pour François Balik, et tout comme l'avait expliqué
01:24:47 le procureur de la République de Dignes-les-Bains, aucune hypothèse
01:24:50 n'est écartée, aucune n'est privilégiée. Le maire souhaite désormais
01:24:53 que l'enquête se poursuive dans de bonnes conditions et qu'elle ne soit pas
01:24:57 perturbée par des touristes malveillants. L'intimité des riverains et la famille
01:25:01 doit être respectée. C'est pour cela qu'un arrêté municipal a été déposé
01:25:05 jusque lundi soir. Il interdit l'accès et la circulation dans le hameau
01:25:09 à toute personne étrangère. Un filtrage est effectué sur la route qui relie
01:25:13 le haut du Vernay au village. L'enquête judiciaire, quant à elle, se poursuit.
01:25:18 Les enquêteurs effectuent actuellement de nouvelles auditions.
01:25:22 Tous les éléments, les indices qui ont été trouvés lors des fouilles
01:25:25 sont analysés. Et enfin, le maire l'a assuré, aucune battue citoyenne
01:25:29 n'est programmée pour l'instant.
01:25:32 On va écouter le maire de Vernay dans quelques instants. Il fait un appel
01:25:35 au calme. En effet, il voudrait que sa commune redevienne paisible, s'il en est.
01:25:39 Est-ce que c'est possible dans ces circonstances ? Mais d'abord, sur l'affaire,
01:25:42 sur l'enquête, sur tous les efforts qui ont été faits aussi par les forces
01:25:45 de l'ordre, par les enquêteurs, Amine Elbaïe, on ne comprend pas.
01:25:49 Et encore une fois, le procureur s'est exprimé aujourd'hui, toujours pas de piste,
01:25:52 aucune piste particulière privilégiée.
01:25:55 Les Français ont été très choqués par la disparition du petit Émile.
01:25:59 Les citoyens et les habitants se sont rapidement rassemblés pour,
01:26:03 effectivement, effectuer des recherches et contribuer aux recherches
01:26:06 des forces de l'ordre qui ont été malheureusement infructueuses.
01:26:09 Moi, ce qui m'étonne dans ce dossier, c'est le retard avec lequel
01:26:14 les 30 personnes convoquées ont été interrogées.
01:26:18 On a d'abord associé tout le monde pour effectuer des recherches sur le terrain,
01:26:21 puis ensuite, on a auditionné. On a mis beaucoup, beaucoup de temps.
01:26:24 On s'est rendu compte après certains interrogatoires que les tantes et oncles
01:26:29 étaient présents dans la maison.
01:26:33 Ce qui a demandé, effectivement, beaucoup de temps, un travail d'organisation,
01:26:37 un travail de profilage aussi pour les enquêteurs.
01:26:40 Ce qui m'a étonné, c'est à la fois ce laps de temps un petit peu plus long.
01:26:44 Il faut aussi comprendre les circonstances de temps et de lieu.
01:26:47 On est quand même dans un territoire où il n'y a pas de caméra de vidéosurveillance.
01:26:51 Les enquêteurs vont devoir enquêter à partir de données téléphoniques.
01:26:56 Et d'un logiciel de profilage également.
01:26:59 Un logiciel de profilage ?
01:27:00 Les données sont suffisantes.
01:27:01 C'est le logiciel classique, Anacrim, qui existe dans les services d'enquête criminelle
01:27:06 depuis 1994 et qui permet effectivement de recouper les témoignages.
01:27:12 Il y a eu plus de 30 auditions, je vous l'ai dit.
01:27:15 Ces 30 auditions vont permettre effectivement de vérifier s'il n'existe pas de contradictions,
01:27:19 d'écarter ou pas la piste familiale,
01:27:22 d'écarter ou pas la piste de la simple disparition ou de l'enlèvement.
01:27:26 Ce qui est sûr, c'est que les Français s'interrogent.
01:27:29 Cette situation, manifestement, peut émouvoir tout un village.
01:27:34 On espère effectivement des réponses rapides du parquet.
01:27:38 Parce qu'on ne peut pas se contenter d'un arrêt des recherches sans nouvelles, sans suite.
01:27:42 J'ai bien peur que cette affaire ne devienne l'affaire de l'été.
01:27:45 Le doute persiste, subsiste, et pour la famille déjà aussi,
01:27:50 pour les grands-parents qui ont sans doute un sentiment de culpabilité, François Puponi,
01:27:55 puisque le petit a échappé à leur surveillance.
01:27:58 On est dans un village de haute montagne, un petit village.
01:28:05 Les enfants jouent dehors.
01:28:08 On sait que tout le monde surveille tout le monde, qu'il n'y a pas de passage.
01:28:12 Le risque est limité. On surveille moins dans ces endroits-là.
01:28:16 Un individu étranger à la commune qui traverserait le village, il est repéré tout de suite.
01:28:21 Pendant deux jours, trois jours, j'ai vécu ça dans un village en Corse,
01:28:26 où des enfants avaient disparu.
01:28:28 On n'a pas de témoignage de quelqu'un qui les aurait pris.
01:28:31 On se dit qu'ils se sont perdus, on va les chercher.
01:28:33 On les avait cherchés pendant 24 heures, on les a retrouvés vivants, heureusement.
01:28:37 Mais là, la police a cherché, la gendarmerie a cherché, et très vite,
01:28:41 au bout de 24 heures, 48 heures, si vous ne retrouvez pas l'enfant,
01:28:44 c'est qu'il y a une autre piste.
01:28:46 Très vite, ils ont abandonné la piste de la fugue pour dire que quelqu'un l'a pris.
01:28:53 Ou de la disparition, ou d'un accident, on l'aurait retrouvé.
01:28:56 Vivant ou mort, on l'aurait retrouvé autour du village.
01:28:58 Là, ils ont vite compris qu'il y avait autre chose.
01:29:00 Très vite, le mardi, le procureur et le préfet disent qu'on arrête les recherches
01:29:05 et qu'on va faire une enquête judiciaire avec tout ce que l'on peut imaginer.
01:29:10 Visiblement, l'enfant n'est plus autour du village, il a été emmené quelque part,
01:29:17 par qui on ne sait pas.
01:29:19 Est-ce qu'on le saura un jour ? On l'espère.
01:29:21 Est-ce qu'on le retrouvera ? Bien sûr qu'on le souhaite,
01:29:23 mais peut-être qu'on ne le retrouvera jamais.
01:29:25 Dans ce genre d'affaires, malheureusement, il y a parfois des disparitions.
01:29:28 Il n'y a pas de caméra de vidéosurveillance dans cette ville,
01:29:30 mais on nous précise cependant qu'il y a des caméras de vidéosurveillance
01:29:32 sur les axes routiers.
01:29:34 On va peut-être pouvoir, et je l'espère, effectuer ce retour.
01:29:39 Mais malheureusement, parfois, il y a des disparitions.
01:29:43 Aucune piste n'est écartée, la piste familiale, la piste des voisins,
01:29:47 sans jeter l'opprobre ou l'accusation sur quelque chose.
01:29:50 Il faut se poser énormément de questions.
01:29:52 Il faut repartir à zéro sans beaucoup d'indices.
01:29:54 Le temps est passé, entre-temps, comme le disait Amine Elbaïe tout à l'heure.
01:29:58 En attendant, le maire de Vernay s'est exprimé aujourd'hui
01:30:01 et il réclame notamment un retour au calme dans sa commune.
01:30:05 J'ai pris un arrêté ce matin qui interdit tout accès à toute personne au Vernay
01:30:13 et également la circulation des véhicules autour du Vernay
01:30:18 pour la raison évidente qu'on est dans un petit village de montagne.
01:30:24 La famille est effondrée.
01:30:26 Vous imaginez le sentiment de culpabilité qu'a le grand-père
01:30:31 avec ce drame qui s'est produit de la disparition de notre petit Emile.
01:30:39 Les habitants du village sont, eux, dans l'incertitude, dans le doute
01:30:47 et dans l'effroi de ce qui s'est passé,
01:30:50 en espérant qu'on ait le plus rapidement possible la vérité.
01:30:54 Et si possible, parce que moi je garde encore l'espoir qu'on puisse retrouver Emile.
01:31:00 L'incertitude est horrible Amine Elbaïe.
01:31:03 Moi je pense à la famille aujourd'hui.
01:31:05 Je pense effectivement à la famille,
01:31:07 puisque selon les informations qui ont été communiquées,
01:31:11 il s'agit du lieu de vacances.
01:31:14 Oui, depuis très longtemps, absolument.
01:31:16 C'est leur résidence secondaire.
01:31:18 C'est le résident secondaire.
01:31:19 Il est originaire des Bouches-du-Rhône à l'origine, ce petit.
01:31:21 Il est originaire des Bouches-du-Rhône, qui se retrouve en famille
01:31:24 et qui n'imaginait pas perdre leurs proches.
01:31:28 Je ressens et j'imagine, je partage même,
01:31:32 l'effroi, la colère, la tristesse,
01:31:34 peut-être aussi ce sentiment de culpabilité à l'égard d'un enfant.
01:31:39 Je leur témoigne, en tout cas, ma profonde solidarité.
01:31:43 Je sais qu'en ces périodes, il faudra faire confiance,
01:31:46 d'abord à la solidarité des habitants,
01:31:49 faire confiance aux enquêteurs, faire confiance aux procureurs,
01:31:52 qui je sais, et on le voit, a été très mobilisé
01:31:55 sur le plan médiatique et sur le plan judiciaire.
01:31:57 Et trouver des nouveaux éléments, on le souhaite assez rapidement.
01:31:59 Merci de nous avoir accompagnés pour l'après-midi News.
01:32:02 Dans quelques instants, l'actualité continue bien sûr sur CNews
01:32:05 avec Punchline et Eliott Deval.
01:32:07 Merci de nous avoir suivis et on se retrouve évidemment sur cnews.fr.
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