Édition spéciale Émeutes - et après ?

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, Yves D'Amécourt et Régis de Castelnau

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-07-04##
Transcript
00:00 - Bonjour à toutes et à tous, nous sommes ensemble jusqu'à 10h pour commenter l'actualité
00:11 avec aujourd'hui Sophie de Menton. Bonjour Sophie, chef d'entreprise, présidente du
00:15 mouvement Éthique. Yves Damécourt, bonjour, viticulteur, ancienne élue locale, membre
00:21 de Nouvelle Énergie, c'est le mouvement de David Guisnard, bonjour. Et Régis De Castelnau,
00:28 vous êtes avocat, vue du droit, c'est votre blog, vous avez publié une justice politique,
00:33 on va peut-être pouvoir en parler d'ailleurs aujourd'hui, et vous êtes membre de la rédaction
00:37 de Front Populaire. Ce matin encore, nous allons revenir sur les émeutes de ces derniers
00:43 jours, accalmies semble-t-il cette nuit, et puis toujours les mêmes sujets qui reviennent,
00:50 encore et toujours la responsabilité des parents, avec ces nuits plus calmes, est-ce
00:56 qu'on va mettre la poussière sous le tapis, que va-t-il se passer ? Emmanuel Macron, vous
01:00 l'avez entendu dans le journal de Laurie Leclerc hier en visite auprès des policiers,
01:05 a dit "un tarif minimum dès la première connerie", ok d'accord, comment va-t-on
01:09 faire ? On va parler aussi de cette cagnotte, 1,2 millions d'euros en soutien aux policiers
01:16 qui sont incarcérés, puis la sévérité de la justice prononcée lors des premières
01:21 comparutions, tous ces sujets avec vous. J'avais envie de vous demander ce matin comment
01:27 allez-vous, parce que j'entends beaucoup de gens autour de moi qui sont très éprouvés
01:31 moralement par ces émeutes, alors non pas que les habitants des quartiers qui ont été
01:35 dévastés ne le vivent pas dans leur chair, mais globalement je trouve qu'il y a une
01:43 forme d'abattement et de déprime, pour ne pas dire les choses autrement, plus forte
01:51 que jamais. Sophie de Montreux ? C'est tout à fait exact, je dois dire que
01:56 je suis déprimée, ce qui est déprimant en fait, c'est presque pas tellement ce
02:00 qui se passe, c'est la sensation que personne ne sait comment on va redresser notre pays,
02:07 et ça c'est quelque chose de fondamental parce qu'on n'y arrive pas, il n'y a
02:10 pas un politique qui sait, on ne sait pas quoi faire dans les écoles parce qu'il
02:13 faudrait au moins cinq ans, il faut aussi travailler sur les professeurs, on ne sait
02:18 pas quoi faire, dire aux parents d'être autoritaire, moi je pense que ce qu'il
02:22 faudrait avant d'enseigner pour les enfants c'est d'expliquer aux parents comment
02:26 on fait. Ensuite dans la rue, quand vous voyez des gens qui volent, qui sont des gens "normaux"
02:33 qui disent "je m'excuse", qui vont dévaster les magasins, donc je suis désespérée
02:39 parce que dès qu'il y a un espoir, surtout les chefs d'entreprise d'ailleurs, nous
02:42 on cherche la solution tout le temps, je ne la vois pas, je ne la vois pas, personne
02:46 là, même David Lissnard, je salue le parti de David Lissnard parce que je trouve que
02:52 c'est quelqu'un de formidable et qu'il parle le vrai, mais comment on fait ? Il
02:57 y en a au moins pour cinq, six ans, comment voulez-vous redresser les banlieues ?
03:02 On va revenir sur le que faire et quelles solutions.
03:05 On est tellement déprimés que peut-être qu'on aura droit à un coup de cœur aussi.
03:09 Oui, non, je vais faire un petit tour de table sur ce qui vous a marqué au cours de
03:14 ces derniers jours.
03:15 Yves Damécourt, est-ce que vous vous ressentez aussi cet abattement, cette inquiétude de
03:19 dire "mais qu'est-ce qu'on va faire ?"
03:22 En fait, nous dans les zones rurales de France, on est complètement perdus parce que c'est
03:30 vraiment très très loin de nos valeurs, de notre vision des choses, tout ce qui se
03:36 passe là que l'on voit à travers les écrans, parce qu'en fait chez nous c'est plutôt
03:41 très calme, on se dit "mais qu'est-ce que c'est que ce monde ? Est-ce que c'est
03:45 vraiment la même France que nous ? Est-ce que ce n'est pas une autre France ?"
03:49 J'ai trouvé une citation de quelqu'un qu'on ne pourra pas accuser de reprise politique
03:55 "Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent
04:00 plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et
04:04 préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils
04:08 ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien ni de personne, alors c'est là,
04:13 en toute beauté et toute jeunesse, le début de la tyrannie."
04:16 C'est Platon.
04:17 Il n'était pas spécialement démocrate, Platon.
04:23 Non, mais je pense qu'aujourd'hui il faut rétablir l'ordre avant toute chose,
04:29 et que pour rétablir l'ordre il faut serrer les boulons, serrer les vis et faire respecter
04:35 un certain nombre de choses, et puis après ça on débattra de comment on reconstruit
04:39 tout ça en partant de la base, c'est-à-dire l'éducation, la culture, le vivre ensemble.
04:44 Parce qu'en fait aujourd'hui on a vraiment un problème d'assimilation d'un certain
04:48 nombre de populations.
04:49 Moi je suis très lié avec le Congo-Brasaville par exemple, en Afrique subsaharienne.
04:54 Au Congo-Brasaville la famille n'est pas organisée comme chez nous.
04:57 Le responsable des enfants ce n'est pas le père, c'est l'oncle, le frère aîné
05:00 de la mère.
05:01 Donc quand vous avez des personnes qui arrivent avec une autre culture chez vous, et que vous
05:06 ne les assimilez pas, c'est-à-dire que vous ne leur donnez pas les règles du jeu,
05:10 eh bien il ne faut pas s'étonner derrière si les choses ne fonctionnent pas normalement.
05:13 Et quand on appelle à la responsabilité des pères, des populations qui dans leur
05:18 culture n'ont pas assimilé que le père était responsable de quoi que ce soit, quand
05:22 vous allez au Maghreb et que vous voyez le rôle du fils dans la famille au Maghreb,
05:27 la façon dont les fils s'adressent aux mères, eh bien vous voyez que la mère n'a pas d'ascendant
05:31 sur le fils, et que le fils a un pouvoir supérieur à celui de la mère dans la cellule familiale
05:36 au Maghreb.
05:37 Eh bien si vous laissez prospérer ces modèles-là, forcément ça ne marche pas.
05:43 Donc l'assimilation est en panne.
05:44 C'est vrai, mais vous oubliez une chose, et moi ça m'a remonté le moral, c'est
05:49 la majorité silencieuse.
05:50 Parce que ce n'est pas vrai, ce n'est pas tous les Français.
05:53 Et alors maintenant c'est à nous, c'est à nous, partout autour de nous, dans la
05:59 rue, de reprendre autre chose.
06:02 Maintenant je ramasse des papiers, c'est pour toi qui les a jetés dans la rue.
06:05 C'est à la majorité silencieuse.
06:07 Elle s'est manifestée pour la mairie, elle a défendu sa mairie, et là aujourd'hui
06:11 on n'a qu'une chose à faire, c'est s'y mettre.
06:13 Oui, s'y mettre ça peut vouloir dire beaucoup de choses aussi.
06:17 On a évoqué les milices et les différentes réactions individuelles qu'il peut y avoir.
06:23 J'entends ce que vous dites, ce que vous dites Yves Damécourt n'est pas politiquement
06:27 correct.
06:28 Oui, mais moi je voyage, et donc quand on voyage on voit que les choses sont différentes.
06:35 Mais c'est ce que dit aussi Maurice Berger, que j'ai déjà cité ici, pédopsychiatre,
06:41 qui parle aussi d'enfants qui sont élevés sans modèle familial, sans père.
06:48 C'est un autre modèle.
06:49 Oui, c'est un autre modèle.
06:52 Il n'y a pas d'autorité.
06:54 En Afrique subsaharienne on ne porte pas le nom de son père, on porte le nom de son parrain.
06:58 Et donc ça change tout.
07:00 Les modèles ne sont pas les mêmes.
07:02 Et le rôle de l'assimilation c'est justement de faire que notre modèle soit enseigné,
07:09 que ça rentre dans l'instruction, et qu'on ait tous le même modèle.
07:13 Parce que si on n'est pas d'accord sur les rôles, si on n'est pas d'accord sur les
07:17 modèles, si on n'est pas d'accord sur une même notion de l'espace et du temps,
07:21 si on n'est pas d'accord sur un certain nombre de valeurs communes, comment est-ce
07:25 qu'on peut vivre ensemble ?
07:26 Et donc c'est le vivre ensemble qu'il faut construire, mais ça repart de la base.
07:29 Parce que là, je vais vous dire un truc, moi ce que j'entends.
07:31 Les gens disent "mais nous quand le père Amiel a été égorgé, on n'est pas allé
07:35 brûler des mairies.
07:36 Quand Samuel Paty a été décapité, on n'est pas allé brûler des écoles, des mairies,
07:42 des magasins, des mosquées, etc."
07:44 Un jour ou l'autre, si aujourd'hui on ne rétablit pas l'ordre républicain,
07:51 un jour ou l'autre, il y a des gens qui se sentiront investis pour aller eux aussi
07:56 rentrer dans des émeutes, dans la pagaille, dans la guérilla.
07:59 Oui, sauf qu'aujourd'hui ces pillages n'ont pas grand-chose à voir avec Naël,
08:04 on l'a vu dans les comparutions, pas un seul ne prononce le nom de Naël et on pourra
08:10 y revenir tout à l'heure avec vous Régis de Castelnau.
08:13 Vous, comment allez-vous ce matin et qu'est-ce que vous entendez ? Est-ce que vous entendez
08:16 ce sentiment d'impuissance ? Un auditeur me dit "on a le sentiment d'impuissance
08:21 face au délitement général de notre pays, délitement de l'État, de l'éducation,
08:25 de l'autorité" et c'est vrai que ces émeutes sont en appui sur tous ces points-là.
08:30 Alors moi j'ai un problème parce que j'ai un mauvais fond.
08:33 C'est en ce temps-ci, j'ai des bouffées de schadenfreude, c'est-à-dire de voix
08:42 mauvaise, quand je vois les Iraniens venir nous donner des leçons, quand je vois Erdogan
08:49 et puis des Algériens, nous qui passons notre temps à donner des leçons à la terre
08:55 entière avec un kéké qu'on a mis à la tête de l'État il y a maintenant six
09:00 ans.
09:01 Ce n'est pas respectueux ça ? Non, je ne suis pas respectueux de cette
09:05 personne en aucun cas.
09:06 Si il est le chef de l'État ? Non, il a été installé par un coup d'État
09:12 judiciaire en 2017, il a été réélu puis il avait qu'une chambre qui est contre
09:16 lui, non, et je pense qu'il fait la démonstration qu'il n'est pas à sa place.
09:21 Bon, cela étant dit, c'est autre chose.
09:23 Ce que je veux dire, c'est que moi je trouve ça très bien de dire il faut faire ceci,
09:30 faire cela, etc.
09:31 On parle d'éducation et on a quoi ? On a M.
09:34 Pam Diaye qui dit qu'il faut former les enseignants à la sexualité, c'est-à-dire
09:39 rien ne bouge.
09:40 Et moi je dis, je suis désolé, je dis c'est trop tard.
09:43 Depuis 40 ans, on a fait toutes les bêtises possibles et imaginables en commençant par
09:48 le traitement de l'immigration, ce qui est de la folie pure, de la folie pure.
09:53 Je veux dire, et aujourd'hui on touche les dividendes de 40 ans de politique.
10:00 En 2005, on devait se redresser aussi, il y a eu toutes ces émeutes, etc.
10:04 Cela n'a fait que s'aggraver.
10:06 On a accepté que les territoires entiers soient perdus des territoires de la République,
10:13 on a mis les pensions.
10:14 Mais c'est qui ?
10:15 Les gens qui nous dirigent.
10:17 Je prends un exemple tout simple, Sophie.
10:19 Moi je veux bien qu'on défende.
10:21 Non, je ne défends pas.
10:23 Il y a eu, au moment de la finale de la Ligue des champions, il y a eu une catastrophe d'ordre
10:28 public, une catastrophe.
10:29 On a dit c'est les Anglais, etc.
10:31 On a été incapable d'organiser un événement de cette taille.
10:35 Y a-t-il eu une démission ? Est-ce qu'il y a eu des sanctions ? Aucune, au contraire.
10:41 Vous avez raison.
10:42 Votre cher Emmanuel Macron est venu soutenir absolument son préfet, l'allemand, l'espèce
10:49 de brut obtue.
10:51 Non, aucune sanction, aucune sanction.
10:55 Regardez, il y a l'affaire, je pense à l'affaire Buffon-Marianne, puisqu'on a parlé des...
11:04 Où sont les sanctions ? Où sont les mesures qui ont été prises ? Qu'est-ce qui se passe
11:08 ?
11:09 Vous avez entièrement raison.
11:10 Je suis tout à fait désolé, nous payons le prix de 40 ans d'erreurs, de mauvaise politique.
11:20 Et aujourd'hui, je pense que c'est trop tard.
11:23 Alors, je comprends que les gens plus jeunes...
11:25 Oui, mais c'est trop tard, ça veut dire quoi ?
11:27 Je pense qu'on va marcher tranquillement.
11:31 Je relis l'étrange défaite de mon cher Marc Bloch.
11:36 Je relis les mémoires de guerre de Charles de Gaulle, où effectivement la Troisième
11:44 République est allée à la catastrophe.
11:45 Alors, il y a eu une guerre étrangère qui a donné un coup de pied, tout s'est effondré.
11:49 Je suis très pessimiste, très pessimiste.
11:52 Ça ne m'empêche pas d'aborder.
11:54 On va marquer une pause, 9h15 sur Sud Radio, et on se retrouve dans un instant et on va
11:59 parler encore une fois de la responsabilité des parents, de la cagnotte.
12:02 Et puis, ces banlieues ont-elles été abandonnées, comme on l'entend, il y a ce double discours.
12:08 D'un côté, on a donné beaucoup d'argent, et de l'autre, la responsabilité, c'est
12:13 qu'on les a laissées.
12:14 On a laissé ces banlieues sans rien, alors que beaucoup d'argent a été donné.
12:18 On y revient dans un instant.
12:19 Sud Radio, 9h10, mettez-vous d'accord.
12:23 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10, Valérie Exper.
12:30 Avec vous, jusqu'à 10h, avec Sophie de Menton, Yves Damécourt, et Régis de Castelnau.
12:37 - On va continuer le débat, Valérie.
12:40 - Oui, oui, évidemment, il y a beaucoup de choses à dire.
12:44 Permettez-moi de faire un coup de gueule sur la une de l'Ibé.
12:50 Alors, qui lit l'Ibé, me direz-vous ? Qui paye 3 euros pour acheter ce journal ? Je
12:53 ne sais pas.
12:54 Mais cette une… - L'État subventionne.
12:56 - Et que l'État subventionne.
12:58 Il faut savoir qu'il touche beaucoup d'argent avec cette une.
13:01 Que faire de la police ? Qui est quand même une provocation, je trouve, en ce moment.
13:09 C'est assez malvenu.
13:10 En plus, c'est truffé de conneries.
13:12 J'ai lu les articles divers et variés.
13:15 C'est-à-dire qu'il n'y a aucune interrogation sur la bande-son.
13:18 Il y a quand même des questions sur ce qu'ont dit les policiers.
13:21 Et puis, deuxième chose, et là c'est l'avocat auquel je m'adresse, c'est sur cette cagnotte
13:28 où ils disent « oui, on a refusé la cagnotte de Christophe Détingé qui avait frappé un
13:32 policier, elle a été annulée alors que celle-là ne l'est pas ». Sauf que juridiquement,
13:37 il y a une raison.
13:38 Elle avait été annulée parce que c'était pour soutenir, pour l'aider dans sa défense.
13:44 Et ça, c'est strictement interdit.
13:45 C'est la grosse différence entre les deux cagnottes.
13:47 - Non, non, Valéry.
13:48 - Non, vous n'êtes pas d'accord.
13:49 - Non, Valéry.
13:50 - Parce que j'ai entendu… - Pas du tout.
13:51 - J'ai entendu Gilles-William Golnadel dire ça hier soir.
13:54 Donc je répète.
13:55 - Non, non, non, non.
13:56 C'est faux.
13:57 C'est faux.
13:58 La cagnotte a été bloquée par l'ITC à l'époque.
14:02 Après, il y a eu des procédures.
14:04 La justice a financé, etc.
14:06 Donc le problème…
14:07 Attendez, on est dans un état de droit, je crois savoir.
14:11 Il faut qu'il y ait un débat contradictoire et il faut que les gens poursuivis soient défendus.
14:15 Sinon, on arrête.
14:16 C'est l'arbitraire.
14:17 - Bien sûr, mais légalement… - Le financement de la défense, ce n'est
14:24 pas un privilège d'avoir une défense.
14:27 - Vous n'avez pas le droit…
14:29 Une cagnotte ne peut pas servir à la défense ?
14:32 - Mais si, mais…
14:33 - Elle ne peut pas payer l'amende.
14:35 - Elle ne peut pas payer les fonctions pénales, c'est clair.
14:38 Et encore, quand il y avait un gars, un milliardaire algérien qui payait les amendes des femmes
14:44 qui se sont fait procéder mal pour avoir porté des voiles interdites.
14:50 Non, non, non, attendez.
14:52 Il faut être sérieux sur la cagnotte.
14:53 Je dirais un mot après sur le moment et sur la personne qui anime ça.
14:59 Bon, M.
15:00 Messiaen, mais dans le principe, à l'époque, ça avait été, Mme Schiappa venant dire,
15:05 c'est de la complicité que de verser de l'argent.
15:08 Le gars s'est retrouvé sans boulot, il a été incarcéré, sa famille n'avait plus
15:12 de rémunération pour détinger.
15:14 C'est pareil avec le policier.
15:16 Déjà, il faut aider la famille et ensuite, il faut financer cette défense, voyons.
15:20 L'objet est d'aider la famille.
15:24 Et même si c'est pour financer la défense, pour qu'il ait un avocat de qualité.
15:30 Alors, si vous voulez, le fait d'être bien défendu, c'est la sélection par l'argent
15:34 comme aux États-Unis ? Non, non, non, je suis désolé.
15:37 Vous voyez qu'il y a beaucoup d'avocats, vous êtes bien placé pour le savoir, qui
15:40 vont d'eux-mêmes, gratuitement défendre.
15:43 Ah oui, non, non, mais ce n'est pas un raisonnement, Valérie.
15:46 Ce n'est pas un raisonnement, d'abord, ce n'est pas si vrai.
15:49 Prendre une affaire de ce type, prendre une affaire de ce type avec tous les médias mainstream
15:55 qui sont là sur Nahel, Nahel, Nahel, on dira un mot de Nahel aussi, ce n'est pas cette
16:01 façon d'avoir des martyrs qui, je ne justifie absolument pas ce qui s'est passé, mais
16:07 des martyrs comme Adama Traoré, qui sont, je veux dire, des gens parfaitement discutables.
16:13 Ils ne méritaient pas la mort, je suis tout à fait d'accord, mais ils l'empêchent
16:15 quand même.
16:16 Mais défendre ce policier, ce n'est probablement pas si simple, parce que votre nom est sur
16:22 les réseaux, etc.
16:24 Ensuite, peu importe, attendez, ah ben non, on ne va pas faire de cagnotte parce que les
16:29 avocats le défendent gratuitement, mais quel est le métier qui fait ça ?
16:32 Non, non, moi je réponds à ce que vous disiez, à savoir, ils ont le droit d'être défendus
16:41 correctement, oui.
16:42 Après, sur la cagnotte en elle-même, elle dit quand même quelque chose, Sophie tout
16:47 à l'heure parlait de minorité silencieuse, c'est une cagnotte qui a pris une majorité
16:53 silencieuse.
16:54 Il y a un très gros message politique, mais ça c'est une autre question.
16:59 Il y a d'abord le principe de la légitimité générique, et ensuite, la question, parce
17:05 que bon, je vais en profiter pour taper sur Messiah, cette façon qu'il a de mettre
17:09 le vide sur le feu, cette vulgarité, etc. d'avoir lancé une espèce de… on a l'impression
17:15 que c'est un match de foot, moi j'en ai plus que toi, etc.
17:18 C'est lamentable, ça c'est tout à fait lamentable.
17:20 C'est lamentable, mais c'est lamentable, alors moi je me posais évidemment la question
17:24 de cette cagnotte, je n'aime pas du tout l'idée d'une cagnotte pour la famille
17:29 de cette victime.
17:30 Non, ce n'est pas pour les femmes.
17:33 Oui, même pour la défense, même pour la défense, parce que voilà, on est défendus
17:37 heureusement en France.
17:39 Non mais là c'est pour le policier Sophie, il y en a une aussi pour la famille de la
17:42 victime, il y en a aussi pour la famille du policier, il y a deux cagnottes.
17:45 Oui bien sûr, mais moi je pense que ça aurait été très bien si cette cagnotte était
17:50 pour tous les blessés de la police.
17:52 Voilà, il y aurait une cagnotte générale en France, justement de cette majorité financière.
17:57 Mais pourquoi il ne serait pas défendu ?
17:58 Pardon ?
17:59 Pourquoi ce policier ne serait pas bien défendu par de bons avocats ?
18:02 On va voir, il sera bien défendu, pourquoi ?
18:04 Si cette cagnotte est destinée à financer cette défense, on va en t'écouler.
18:09 Non, non, non, ce n'est pas destiné à soutenir la police, c'est destiné à soutenir
18:14 la famille qui aujourd'hui n'a plus de revenus.
18:17 C'est une procédure qui va durer 4 ou 5 ans avant que ça devienne en cours d'assises,
18:22 expertise dans tous les sens, etc.
18:24 C'est un boulot de chien.
18:26 Moi, j'ai fait une première évaluation au doigt mouillé avec mon épouse, on a été
18:30 une pénaliste, on a essayé de voir.
18:32 Je dis que je vois difficilement comment c'est une procédure qui ne peut pas coûter
18:36 500 000 euros sur 5 ans.
18:38 Je ne saurais pas faire.
18:40 Alors qu'est-ce qui se passerait ?
18:42 Question naïve, qu'est-ce qui se passerait ?
18:44 Là, il n'a pas d'argent pour payer des avocats pour le défendre, qu'est-ce qui
18:50 se passe dans ces cas-là ?
18:51 Un avocat commis d'office ?
18:53 Commis d'office qui touchera 80 euros la vacation, la journée.
18:58 Il peut être bon l'avocat commis d'office ?
19:00 Bien sûr, il va y passer un temps fou et tout, mais il faut être sérieux.
19:04 Il y a un avocat qui est maître Liénard pour l'instant, de ce que j'ai vu, qui
19:09 est plutôt un bon avocat.
19:10 Et non Véronique, ce n'est pas l'État qui paye la défense du policier.
19:14 Anna nous dit que la cagnotte du policier n'est plus une cagnotte mais un référendum.
19:18 On en est à 1 400 000 euros.
19:19 Effectivement, ça tient du sondage ou du référendum en direct.
19:26 On devrait donner ça pour toutes les familles de policiers.
19:28 Ça c'est autre chose.
19:32 Là, je rappelle quand même que la famille du policier, moi je n'ai pas d'avis.
19:37 Maintenant que la justice s'est emparée de cette affaire, ce qu'elle devait faire
19:43 d'ailleurs, moi je suis dans un rapport un peu technique avec ce qui est en train
19:48 de se produire.
19:49 Bon, j'attends de voir.
19:50 Présomption d'innocence, bien sûr, mais j'attends de voir les différentes
19:55 enquêtes, les différentes informations.
19:57 Mais d'ici là, il faut que cette phase-là soit traitée.
20:07 Le financement de tout ça, c'est la noblesse d'une société qui assure
20:13 justement de part et d'autre la défense, le respect du débat contradictoire.
20:18 Il est absolument impératif de poursuivre dans cette direction.
20:21 Or, qu'est-ce qu'on voit dans les réactions des uns et des autres,
20:25 de part et d'autre d'ailleurs, mais surtout du côté de l'ANUP,
20:29 enfin pas de l'ANUP, ils sont plus discrets, mais du côté des LFI,
20:36 c'est qu'ils poussent des hurlements, l'IB pousse des hurlements.
20:39 Ça donne l'impression, y compris dans la mise en cause de la cagnotte,
20:46 sur ces aspects juridiques et non pas sur ces aspects politiques,
20:49 ce sont deux choses différentes, on a l'impression qu'ils ne veulent pas
20:52 du débat judiciaire. Ils n'en veulent pas parce que le mot d'ordre
20:56 qui consiste à dire "pas de paix sans justice", alors dites-moi,
21:01 qu'est-ce que vous voulez de la justice ? Elle a fait son boulot là,
21:03 le policier étant président, maintenant il va y avoir des débats,
21:07 on va analyser les vidéos, on va savoir pourquoi il y avait cette voiture,
21:14 qui la conduisait, d'où venait-elle, qu'est-ce que c'est que cette histoire,
21:17 etc. Il y a beaucoup de choses à apprendre.
21:19 – Il y a beaucoup de choses à apprendre.
21:20 – On a un débat avec les auditeurs qui me disent qu'ils ont entendu un avocat
21:23 dire que c'est l'État qui défendait le policier.
21:26 – Alors ça c'est autre chose, c'est-à-dire que vous avez l'article 11
21:30 du statut de la fonction publique qui dit que l'État doit défendre
21:33 ses fonctionnaires, mais le problème, alors il les défend contre
21:36 les agressions dont ils sont l'objet, mais il les défend aussi
21:40 quand ils sont mis en cause. Le problème c'est qu'il ne les défend
21:43 que si la faute qu'ils ont commise était dans l'exercice des fonctions,
21:46 et n'avait pas ce qu'on appelle le caractère d'une faute personnelle.
21:50 – C'est le cas, il y a les deux là !
21:53 – Non, non, non, là il est mis en débat, pour l'instant,
21:56 il est mis en examen pour meurtre, excusez-moi, c'est-à-dire
21:59 une qualification criminelle, on n'est pas dans la faute,
22:04 si vous voulez, on n'est pas dans la faute détachable du service.
22:08 – Donc là, l'État ne prend pas en charge sa défense ?
22:12 – Non, là pour l'instant, je pense que l'État ne prendra pas en charge
22:15 la défense. – Alors, on va marquer une pause
22:19 et Yves, je vous donnerai la parole au retour de la pub,
22:22 et puis on viendra sur les déclarations d'Emmanuel Macron
22:25 qui veut faire payer les familles un tarif minimum dès la première connerie,
22:29 c'est ce qu'il a dit hier en visite dans un commissariat du 17ème arrondissement.
22:33 [Musique]
22:39 – Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité avec Sophie de Menton,
22:43 Yves Damécourt et Régis de Castelnau. Alors Yves Damécourt, peut-être un mot,
22:46 puis on passera à autre chose sur la cagnotte pour ce policier.
22:51 – Oui, en introduction, vous disiez qu'on était dans une espèce
22:55 de grande dépression, que les gens, ça leur tombait dessus
22:59 comme le ciel leur tombe sur la tête, et en fait, un moyen de sortir
23:02 de la dépression, c'est de dire "comment est-ce que je peux agir ?"
23:05 et dans les modes d'action possibles, circule sur les réseaux sociaux
23:09 cette cagnotte, les gens qui aspirent à plus de justice ne comprennent pas
23:14 pourquoi on condamne ce policier avant que l'enquête n'ait eu lieu,
23:19 ça a même été les premiers mots du président de la République,
23:23 qui a qualifié le geste du policier d'inexplicable, etc.,
23:29 prenant fait et cause pour le jeune Nahel, avant même que la justice soit passée.
23:35 Et donc les gens disent "puisque nous on souhaite que la justice passe,
23:38 on va cotiser, ce sera notre façon de montrer qu'on soutient la police,
23:42 comme les gens qui se sont déplacés sur les parvis des mairies hier,
23:47 et donc voilà, c'est une action à mener, on a besoin de mener une action
23:51 pour sortir d'une dépression et d'une situation qu'on ne comprend pas,
23:55 les gens ont besoin d'agir, de montrer qu'ils sont confraternels,
23:59 c'est la fraternité républicaine.
24:01 Oui, sauf que, juste une phrase, vous avez effectivement un problème lié à l'immigration,
24:11 qu'on le veuille ou non, c'est comme ça, et vous avez également une partie de la population,
24:17 et je pense en particulier à l'électorat, la partie de bourgeoisie,
24:20 qui a élu les gens de lfi et les Verts, qui a soutenu ça,
24:29 il y en a même une qui a dit "la fin justifie les moyens", moi je veux bien,
24:32 je pense que ça n'ira nulle part de toute façon,
24:34 alors ça donne un peu de schadenfreude, je parlais de ça tout à l'heure,
24:38 c'est-à-dire d'entendre le maire de Lyon en disant "je veux plus de policiers, je veux plus de policiers",
24:44 ça, ça m'a fait rire, et il s'est fait moquer complètement sur les réseaux.
24:52 Emmanuel Macron s'est donc rendu hier soir auprès des forces de l'ordre,
24:59 dans le 17ème arrondissement de Paris, et il a évoqué la possibilité de sanctionner financièrement
25:04 les familles des mineurs mis en cause, et il a même ajouté une punition
25:09 qui pourrait être mise en place dès la première "connerie",
25:13 je mets des guillemets, mais c'est ce qu'il a dit très exactement,
25:16 on a un peu l'impression quand même, comme on dit, d'un poulet sans tête,
25:20 vous savez, qui court partout et qui essaye de trouver des solutions,
25:24 puisque sanctionner c'est quelque chose d'assez démago,
25:27 de dire cela, de sanctionner les familles, j'entendais Rachida Dati qui très justement expliquait
25:32 que sur sa famille de 11 enfants, 11 frères, ou je ne sais plus, 9 frères et sœurs,
25:37 il y en a un qui a mal tourné, qui a fait des conneries,
25:39 si on avait sanctionné la famille, ça aurait été dramatique,
25:44 et c'est grâce évidemment aux allocations familiales et autres, et aux différentes aides,
25:49 que sa famille a pu s'en sortir, donc est-ce que c'est vraiment une solution
25:53 de sanctionner la famille quand on a des gens qui sont parfois insolvables,
25:56 des femmes de ménage, pardon, les femmes de ménage qui élèvent seuls leurs enfants,
26:00 est-ce que ça va changer quelque chose ? Est-ce que ces parents impuissants,
26:03 c'est vraiment la question qu'on pose, est-ce qu'ils sont impuissants
26:06 parce qu'ils le veulent ou parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement ? Sophie.
26:10 Alors c'est une vraie question, parce que spontanément, on a envie de dire
26:14 que quand on a un enfant mineur qu'on laisse à 14 ans dans la rue faire des bêtises
26:21 et qu'on n'est pas capable de le garder, il faut aussi que les parents
26:25 soient un peu sensibilisés, éduqués, etc. Donc on a envie de dire,
26:29 si vous laissez vos enfants faire des bêtises et qu'ils sont mineurs,
26:33 vous êtes privé d'allocations familiales pendant 6 mois.
26:36 Mais là où vous avez raison, et où je suis très troublée,
26:39 c'est que ce sont déjà des familles qui sont absolument sans argent,
26:44 qui n'ont pas les moyens, c'est pour ça d'ailleurs que les enfants…
26:48 c'est pour ça que dans les banlieues, souvent, il y a du trafic de drogue, etc.
26:51 parce que c'est la façon de… et d'ailleurs, ils entretiennent leur famille
26:55 souvent grâce au trafic de drogue. Donc si vous voulez, c'est une solution qui paraît…
26:58 – On ne peut pas généraliser non plus. – Non, non, non, je dis souvent, parfois.
27:02 Mais on sait quand même que si on voulait arrêter la guérilla dans les banlieues,
27:07 il va falloir, m'a-t-on dit à la gendarmerie, négocier avec les trafics en drogue.
27:14 – Mais c'est vraisemblablement ce qui a été fait.
27:18 Moi je serais curieuse de savoir, effectivement, s'il y a eu des négociations
27:22 avec les dealers en leur assurant une certaine forme de tranquillité,
27:27 en échange d'un retour au calme. Je sais pas, je pose la question.
27:33 – C'est un peu misérable, mais je pense qu'à mon avis, ils n'ont pas eu le temps,
27:37 c'était trop chaud, aller les chercher, puis qui, les flics ?
27:40 Je pense que c'était une hypothèse, mais ça me paraît curieux là.
27:43 Alors donc, cette fausse bonne idée d'une sanction…
27:47 Alors maintenant, menacer, c'est déjà ça, parce que…
27:51 Je veux dire, c'est quand même… à 14 ans, on ne laisse pas sortir un enfant
27:56 comme ça dans la rue et faire des émeutes. Mais je suis très embêtée.
27:59 Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, c'est une fausse bonne idée.
28:02 – Alors Stéphane, notre auditeur fidèle, dit "mais bon sang d'un comté,
28:06 on dit aux parents "traverse la rue pour aller bosser"
28:08 et de l'autre, on leur dit "garde et surveille tes gosses".
28:10 Il y a un moment, il va falloir mettre de l'autre votre cerveau.
28:13 Stéphane, je vous rappelle qu'il y a beaucoup de parents qui bossent
28:15 et qui élèvent leurs enfants aussi.
28:17 C'est pas parce que vous avez des gosses que vous devez rester à la maison.
28:20 Il y a un problème quand même, globalement, d'autorité parentale
28:23 qu'évoquait Yves Damécourt en début d'émission, de famille débordée.
28:27 Il y avait un reportage, autre jour, sur TF1, avec une femme,
28:30 on voyait mère au foyer, elle avait six enfants,
28:32 qui devaient avoir entre un an et sept ans.
28:35 Le père était vigile.
28:38 Je ne sais pas comment elle va élever ses enfants avec un seul salaire.
28:43 Bon alors, il y a des allocations familiales,
28:45 mais il y a un moment aussi où les fratries nombreuses comme ça
28:49 sont difficiles à gérer.
28:51 C'est un sujet qu'on évoque assez peu, mais qui est réel.
28:55 Yves Damécourt ?
28:57 Moi je pense que, d'une manière générale,
29:00 toutes les réflexions à chaud, comme ça, après un événement,
29:04 sont mauvaise conseillère.
29:06 Donc le président de la République cherche à faire des annonces,
29:09 c'est le concours lépine de la mesure qui va...
29:12 C'est ça, de la démagogie.
29:14 Qui va plaire à ses électeurs de droite
29:18 qui sont en train de fuir chez Marine Le Pen.
29:21 Alors que le Parlement travaille sur ces questions-là depuis longtemps,
29:26 il y a des propositions de loi qui ont été déposées,
29:29 notamment, vous savez, quand un jeune avait tiré un sac à une grand-mère à Cannes, etc.
29:35 Il y a des propositions de loi qui avaient été posées par Alexandra Martin,
29:38 qui est la députée de Cannes, avec David Lissnard.
29:40 Il y a des propositions de loi qui ont été déposées par des parlementaires
29:43 et qui ont été refusées par l'actuelle majorité.
29:46 Et puis là, maintenant, on va picorer dans ce qui avait été proposé
29:48 pour essayer dans l'urgence de dire "ben voilà, on agit".
29:51 Abraham Maslow disait "à n'avoir comme outil qu'un marteau,
29:54 on finit par avoir tous les problèmes comme des clous".
29:57 Et donc, en fait, aujourd'hui, on est dans cette phase-là, ça ne ressemble à rien.
30:02 Il faut s'inscrire dans le temps long.
30:05 En 2018, le président de la République avait commandé à Jean-Louis Borloo
30:09 un rapport sur ces quartiers difficiles.
30:12 Et Jean-Louis Borloo avait fait un travail.
30:14 Alors après ça, on peut contester le travail, on peut le discuter,
30:16 on peut l'argumenter, on peut l'amender, on peut faire autre chose.
30:19 Mais finalement, Emmanuel Macron a dit
30:22 que ce n'est pas deux hommes blancs ensemble qui vont régler le problème des banlieues.
30:28 Et le travail avait été jeté et rien n'avait été fait.
30:31 Et donc, en fait, la problématique, on la connaît,
30:34 elle est décrite depuis longtemps,
30:36 mais en fait, la réalité, c'est qu'il y a une inaction crasse sur ces sujets-là,
30:41 que rien n'est fait, que la responsabilité a été diluée,
30:44 qu'on a inventé dans notre pays des concepts hallucinants
30:47 comme le principe de précaution ou le fait d'être responsable mais pas coupable.
30:51 Les problèmes se succèdent, personne ne démissionne,
30:54 ni dans l'administration, ni au gouvernement.
30:56 Personne ne se sent responsable de la situation.
30:59 Et résultat, les Français, ils en ont ras-le-bol.
31:01 Et donc, aujourd'hui, ils cotisent sur une cagnotte pour dire
31:04 "Nous, on soutient la police". Voilà ce qu'ils disent.
31:06 Alors moi, je voudrais rappeler quand même sur la question des enfants.
31:11 Alors d'abord, ce problème lié à l'immigration,
31:16 et vous nous le rappelez tout à l'heure,
31:19 il y a des populations qui arrivent avec une autre culture.
31:21 Moi, ce qui me surprend, c'est que dans cette culture, je l'ai un peu connue,
31:24 je suis né au Maroc, donc on est resté là-bas assez longtemps.
31:27 Et donc, l'éducation des enfants était plutôt sévère.
31:32 Et en Afrique, c'est pareil.
31:35 Et donc là, il y a un phénomène d'acculturation,
31:38 les parents n'ont plus prise sur les enfants de 14, 15, 16 ans.
31:43 D'abord, ceux qui travaillent ont des horaires, ont des modes de vie
31:47 qui ne rendent pas tellement possible une surveillance approfondie.
31:52 Il y en a qui le font.
31:54 Bon, je rappelle quand même, parce qu'on a notre cher préfet de Montpellier
31:59 qui vient de dire "oui, il suffit, une paire de claques et au lit".
32:03 Que l'Assemblée nationale a voté un texte interdisant la PC.
32:07 C'est bien, c'est bien interdisant.
32:09 D'ailleurs, Émeric Caron a tout de suite réagi.
32:11 Ah, ben oui, parce que lui...
32:13 C'est un vrai sujet.
32:14 Déjà qu'il lutte contre le fait qu'on écrase les moustiques.
32:18 Donc, non mais c'est des imbéciles, non mais c'est pas possible.
32:21 Et oui, Moutou était en colère.
32:24 C'est le préfet, effectivement, vous l'avez dit hier,
32:27 qui s'est exprimé sur le sujet.
32:29 Il y en a deux auditeurs qui réagissent.
32:32 Gilles nous dit "personnement, on m'a levé avec des claques et des fessées.
32:34 Croyez-moi, je les ai méritées.
32:35 Ça m'a permis de rester sur le droit chemin".
32:37 Je pense que c'était une façon imagée de dire "on les prend par les oreilles,
32:41 ils rentrent à la maison et c'est comme ça".
32:44 Je ne suis pas contre, moi, des enfants, j'en ai eu cinq, je les ai élevés.
32:48 Aucun n'est allé, ni mes petits-enfants n'est allé piller.
32:52 Bon, Yves...
32:53 N'importe quelle contre la fessée.
32:55 Yves, l'affaire de Cannes, horrible,
32:59 où on avait des mômes de 14-15 ans qui ont tabassé une vieille dame,
33:04 ils sont revenus arracher...
33:06 Ils sont où ?
33:07 Ah ben justement, je vais la donner l'information.
33:10 Ils ont été en centre éducatif fermé quelques semaines,
33:14 et puis ensuite ils sont passés devant le juge,
33:17 et ils ont été immédiatement libérés et ils sont rentrés chez eux.
33:21 Oui, enfin libérés, ils ont été condamnés à de la prison avec sursis.
33:28 Mais ils sont pas...
33:30 Mais qu'est-ce qu'on peut pas garder des mômes de 15 ans sans être en prison ?
33:34 En centre éducatif fermé après avoir...
33:36 Combien de temps ?
33:37 Quelque chose qui était assimilable à une tentative de meurtre.
33:39 Oui, oui, mais non, je suis d'accord.
33:41 Ah non mais attends, faut être sérieux.
33:43 Non, non, mais voilà, je veux dire, on est dans l'impuissance, dans la symbolique,
33:48 et pourquoi est-ce que cette décision a pu être prise comme ça ?
33:51 On s'en est débarrassés, parce que l'affaire est à maintenant quelques mois,
33:57 et donc plus personne n'en parle.
33:59 Mais alors il y a un vrai sujet, quand vous parlez, un vrai sujet,
34:01 vous parlez de centre éducatif fermé,
34:03 donc on sait vaguement que ça existe, personne ne le sait.
34:06 Moi je sais qu'il y avait ce qu'on appelle des maisons de redressement,
34:09 le terme est difficile, mais ça veut dire ce que ça veut dire.
34:14 Centre éducatif fermé ou maison de redressement, pardonnez-moi.
34:18 Mais aux États-Unis il y a des véritables camps,
34:20 moi je pense qu'aujourd'hui on ouvrirait,
34:23 le mot "camp" ça va pas non plus, de toute façon rien ne va,
34:26 mais des centres où vraiment on les mettrait longtemps,
34:30 avec tout simplement d'ailleurs une certaine liberté du plein air, du sport, etc.
34:35 Mais avec une éducation un peu punitive et en tout cas très solide,
34:43 je pense que c'est la seule chose à faire,
34:45 mais il faut en mettre en place immédiatement, on n'a rien.
34:47 On arrêtait, les policiers disaient qu'on arrêtait pendant les émeutes des jeunes,
34:52 et même des plus âgés, ils venaient au commissariat,
34:55 on leur disait "bon, laissez vos coordonnées, on vous rappellera".
34:57 Ils n'avaient même pas un endroit en cellule où les mettre.
35:00 Donc on a un problème majeur, on n'a pas de prison,
35:03 elles sont insalubres et ça c'est honteux,
35:05 on n'a rien et on dit depuis des années "on construit rien, confiez-le au privé,
35:10 qui vous construira des prisons à toute allure sur un cahier des charges".
35:14 On ne met pas les moyens, en tant que chef d'entreprise,
35:17 moi je suis stupéfaite de l'inefficacité et de la paralysie absolue.
35:22 Il faut faire, il faut agir immédiatement.
35:24 Demain matin, il faut décider, alors qui décide de construire des centres éducatifs ? Qui ?
35:29 Alors on va y revenir dans un instant, petite pause sur Sud Radio.
35:33 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h-10h, Valérie Expert.
35:39 Alors nous parlions des déclarations d'Emmanuel Macron hier soir,
35:44 à savoir sanctionner dès la première connerie.
35:47 On va avoir droit, je pense, dans les jours qui viennent,
35:49 comme vous le disiez Yves Damécourt, à un concours lépine des solutions
35:53 pour essayer de faire comme si on allait arriver à changer l'ordre des choses.
36:01 Alors Sophie disait "agir, agir, agir", oui agir, mais comment et quoi faire ?
36:06 Vous parliez de centres éducatifs fermés, très justement,
36:08 des auditeurs me disent "ok, mais qui va les éduquer ?
36:11 Est-ce qu'il y a des éducateurs ? Dans quel endroit ? Est-ce que c'est la solution ?
36:16 C'est une des solutions, et de toute façon,
36:20 si vous commencez par dire qu'on ne peut pas, on ne peut pas.
36:22 Oui, ça se trouve, il n'y a qu'à s'y mettre, il y a des éducateurs, on les trouvera.
36:27 Il y a aussi, alors tiens, je fais un appel, il y a des réservistes citoyens
36:31 dont je fais partie, il y a des réservistes d'actifs,
36:34 mais les réservistes citoyens, ils ne demandent qu'à aider,
36:36 et on peut très bien imaginer qu'il y ait des gens qui aillent deux heures,
36:41 ou je ne sais pas, ou quatre heures par semaine dans ces centres.
36:45 Je veux dire que c'est toujours les autres qui doivent agir, non.
36:49 On a des décisions à prendre immédiatement et les mettre en chantier.
36:52 Il y a des décisions simples qu'on peut prendre.
36:54 Il n'y a alors surtout pas de loi, surtout pas de nouveau décret, de nouvelles lois, etc.
36:59 Il faut montrer aux gens, je pense que pour retrouver une unité de la nation,
37:04 il faut montrer aux gens qu'on décide quelque chose de concret immédiatement
37:08 et qu'on le met en place et qu'on donne des nouvelles dans le processus.
37:11 On ne peut pas dire qu'on attend six ans le résultat du procès, ce n'est pas possible.
37:15 Regardez, quand les gens font une cagnotte pour aider la police, ça part et on le fait.
37:19 Il y a beaucoup de solutions.
37:23 Demandez aux chefs d'entreprise.
37:25 Oui, demandez aux chefs d'entreprise.
37:27 On met des groupes de bon sens.
37:30 Oui, intéressant.
37:32 Oui, alors allez-y.
37:34 Il y a deux ans, l'actuel chef d'état-major des armées, le général Burkhard,
37:40 avait fait le tour d'un certain nombre d'élus, c'était avant les présidentielles.
37:44 Il était à l'époque chef d'état-major de l'armée de terre.
37:47 Pour leur dire qu'on était au bord de la guerre civile
37:53 et qu'il allait falloir rapatrier en France tous les militaires
37:56 qui sont sur des territoires d'opérations extérieures
37:59 pour à un moment ou à un autre rétablir l'ordre et être prêts à agir en France.
38:04 Bon, ben écoutez, aujourd'hui on y est.
38:06 Donc il faut rétablir l'ordre.
38:09 Rétablir l'ordre comment ?
38:11 J'évoquais, je ne sais pas ce que Régis en pense,
38:13 j'évoquais le fait qu'il y a peut-être, c'est une hypothèse,
38:17 eu des négociations avec les dealers pour appeler au calme.
38:21 Parce qu'ils n'aiment pas le bazar.
38:23 Ils n'aiment pas quand il y a du désordre.
38:25 Les dealers ça met beaucoup de...
38:27 C'est pas bon pour le business.
38:29 C'est pas bon pour le business.
38:31 Donc je ne sais pas comment sortir de cela.
38:36 Il faut sortir de cela.
38:38 Mais comment ?
38:39 Vous vous souvenez du film "Back North" ?
38:41 Tout le monde a glosé sur ce film, etc.
38:43 Personne n'a dénié que c'était un reflet de la réalité.
38:47 Et donc aujourd'hui, il faut d'une manière ou d'une autre rétablir l'ordre.
38:51 C'est-à-dire que ce n'est pas en traitant avec les dealers qu'on va rétablir l'ordre.
38:55 C'est en agissant contre ça.
38:58 Oui, mais la gangrène est très profonde.
39:02 D'abord, ce n'est pas le boulot de l'armée.
39:05 D'abord, je vous signale que, si vous voulez, il n'y a pas que l'armée américaine à être dans les daily walk.
39:11 Et que dans l'inclusivité, il y a eu des directives qui ont été données.
39:16 Puisqu'il n'y a plus d'appelé, il n'y a plus que des engagés.
39:19 Nous avons aujourd'hui une armée dont une partie du personnel est d'origine immigrée, d'origine maghrébine ou africaine.
39:29 Et ceux-là, ceux qui sont musulmans, il y a des études qui ont été faites très discrètement,
39:35 disent "nous, on n'interviendra pas contre nos coréligionnaires".
39:38 Bon, très bien, mais de toute façon, ce n'est pas le boulot de l'armée, c'est le boulot de la police.
39:46 On a une police qui est quand même nombreuse.
39:49 Simplement, il faut l'affecter aux bonnes tâches.
39:52 Il faut qu'elle soit organisée.
39:55 Sur la nécessité de rétablir l'ordre, je suis entièrement d'accord, mais je reviens à l'irresponsabilité.
40:01 L'histoire de la finale de la Ligue des champions, avec la défaillance incroyable de Darmanin qui est toujours en place.
40:09 Il y avait des... alors on nous a dit "ce sont les Anglais, tout ça, les horribles Anglais".
40:15 Alors que tout le monde savait très bien que c'étaient les habitants de ces quartiers.
40:19 D'ailleurs, je rappelle au passage que le village olympique sera au même endroit.
40:23 C'est-à-dire que ça va être amusant l'année prochaine si ces jeux se tiennent.
40:27 Donc, il y a eu des vidéos de surveillance qui ont été effacées.
40:34 Parce que M. le procureur de Bobigny a oublié de faire la répétition pour les demander.
40:40 Moi, je veux bien, je ne vais pas accuser qui que ce soit d'avoir fait exprès, mais je vais lourdement le penser.
40:47 Parce qu'on ne voulait pas d'ennuis, parce que tout le monde passe des compromis, y compris le tribunal de Bobigny.
40:53 Parce que personne n'est responsable individuellement de rien.
40:56 La dilution de la responsabilité dans l'administration française est élargie.
41:01 Dans les ministères, partout. J'ai essayé pendant le Covid d'apporter des masques, etc.
41:07 Il y avait des réunions à Bercy avec cinq ministères, parce qu'il fallait consulter la santé.
41:13 Non mais, il n'y a pas de responsabilité.
41:15 C'est ce que vous a dit Arnaud Bontbour aussi, dans cet entretien, où il a expliqué que lui, ministre de l'économie,
41:22 à une époque, était bloqué par l'administration profonde.
41:25 Là, on s'éloigne un petit peu du sujet.
41:28 C'est partout, en fait. C'est dans tous les ministères. L'administration profonde bloque.
41:33 Et en fait, les politiques n'ont plus le pouvoir, mais ils feignent de l'avoir.
41:38 Et donc, les citoyens comprennent bien qu'ils n'ont plus le pouvoir.
41:41 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, ils ne vont plus voter, parce qu'ils s'aperçoivent que les gens pour qui ils votent, finalement, n'ont pas le pouvoir.
41:47 À part les maires qui ont encore du pouvoir. On en enlève beaucoup, beaucoup, beaucoup.
41:52 Et c'est pour ça qu'on brûle les mairies, au passage.
41:55 Alors justement, parce que là, il y a quelqu'un qui représente David Lyssenhoer, qui a un langage de bon sens formidable, etc.
42:02 Vous seriez-vous, à la tête de l'État aujourd'hui, quelle est la première mesure que vous prenez ?
42:06 Qu'est-ce que vous faites, Mme Macron ? La première chose que vous faites ?
42:10 Au moins, il faut rétablir l'ordre. Donc, il faut déployer les forces de police et de gendarmerie sur le pays.
42:15 Et qui va avoir envie aujourd'hui d'aller se colter ?
42:19 Il faut recruter des magistrats. Il faut construire des places de prison.
42:22 Parce qu'en fait, une des raisons pour lesquelles les jeunes délinquants sont dehors, c'est qu'on n'a pas de prison pour les loger.
42:28 On a besoin de 20 000 places de prison. On le sait depuis 20 ans et on ne fait rien pour ça.
42:34 Et on a même réussi à en supprimer quand Christiane Cobira était ministre.
42:38 Laissez terminer, il te met court.
42:41 Donc, il faut que les peines soient réalisées. Il faut des juges.
42:45 Lors de la campagne de 2017, le candidat François Fillon, dont Régis a parlé un petit peu,
42:51 avait proposé de recruter 10 000 juges, 10 000 magistrats. On manque de magistrats.
42:56 La France est un des pays où il y a le moins de magistrats par tête d'habitant.
43:00 On manque de magistrats, on manque de places de prison.
43:03 Et ça, c'est la base pour faire exécuter les peines. Il faut des magistrats et des places de prison.
43:07 Et puis, on aura beaucoup moins de boulot pour notre police et notre gendarmerie
43:13 si les délinquants qu'ils serrent un jour ont une peine et que la peine est appliquée.
43:18 Aujourd'hui, ils ressortent comme les jeunes de Cannes.
43:22 Et donc, on leur fait faire cinq fois le même travail.
43:25 Ce jeune qui a refusé d'obtempérer, il a refusé d'obtempérer cinq fois.
43:32 Et donc, si on avait pu le condamner la première fois, aujourd'hui, il serait toujours vivant.
43:38 Effectivement, il devait comparaître au mois de septembre,
43:42 ce qui était relativement rapide par rapport à ce qui se fait d'habitude.
43:47 Un mot sur les condamnations hier qui ont été faites.
43:52 Ça a été assez fort à Marseille avec de la condamnation ferme pratiquement dans tous les cas.
43:59 Régis, pour l'exemple, est-ce que ça sert à quelque chose ou pas ?
44:03 Une justice pour l'exemple n'est jamais exemplaire.
44:06 Donc, je suis très réservé concernant cette façon de se faire plaisir, de taper.
44:15 Ça avait été pareil avec les Gilets jaunes.
44:17 Donc, je ne suis pas très favorable à ça.
44:20 En revanche, oui, c'est qu'on réfléchisse bien à la mise en place aujourd'hui
44:26 dans cette idée de rétablissement de l'ordre, d'une justice pénale
44:30 pour tout ce qui concerne cette délinquance du quotidien,
44:34 cette désocialisation d'un certain nombre de gens.
44:38 Et là, j'ajoute mon pauvre Yves, que ce n'est pas seulement le manque de moyens qui est criant,
44:42 je suis tout à fait d'accord, sur l'embauche des magistrats, etc.,
44:46 mais également un problème idéologique, disaient les communiqués du syndicat de la magistrature.
44:52 C'est-à-dire que nous avons, et moi je les connais bien,
44:56 ça fait 50 ans que je les pratique, alors ils ont beaucoup évolué.
44:59 Donc, aujourd'hui, ils sont tous abonnés à Libération et à Télérama.
45:03 Et il y a une culture de l'excuse qui est très forte.
45:07 Ça se combine avec le manque de moyens.
45:09 - Oui, mais là, c'est un paradoxe que vous dites.
45:11 Hier, ils ont condamné extrêmement lourdement,
45:13 donc on n'est pas dans la clémence que vous décrivez.
45:19 Il n'y a pas d'excuses.
45:21 - Non, je parle de ceux qui ont comparu.
45:23 Alors hier, il y avait un tweet absolument hallucinant d'un avocat,
45:28 Rafik Sheikhat, hier, qui décrivait les gens qui comparaissaient.
45:32 Il n'y en avait aucun qui était coupable, selon lui.
45:34 Un mec qui avait ramassé par hasard des pantalons par terre, etc., etc.
45:39 Mais effectivement, ils ont eu de la prison ferme.
45:44 Un homme, 29 ans, accusé de vol de deux t-shirts a été condamné à...
45:49 Attendez, j'essaie de retrouver.
45:51 Il y avait des gens sous OQTF aussi qui ont été condamnés hier.
45:55 Donc voilà, ça a été assez ferme hier.
45:58 Huit mois avec sursis, six mois ferme pour recel avec interdiction de territoire.
46:03 Est-ce que cela va être exécuté ?
46:05 On a des gens sous OQTF.
46:07 C'est l'exécution des peines qui est en question aussi.
46:10 - Et ensuite, c'est spectaculaire.
46:12 Mais moi, je veux bien, après, la routine va revenir.
46:14 Rappelez-vous, il y a 15 jours, Valérie, je racontais mes deux histoires
46:18 où il y avait eu un cambriolage.
46:21 Deux jours de suite, ils étaient revenus.
46:23 Ils avaient été arrêtés.
46:24 Les propriétaires sont arrivés, maisons dévastées, etc.
46:28 Et le procureur a appelé.
46:30 Il était encore là en disant qu'il n'y avait pas eu de violence physique.
46:33 Donc, classement sans suite, libérez-les.
46:35 Voilà, c'était cette histoire.
46:39 C'est le quotidien.
46:40 C'est fait parce qu'on ne peut pas encombrer, parce qu'on n'a pas le moyen.
46:43 Je vous signale qu'actuellement, toutes les affaires sont renvoyées
46:45 parce que les greffiers des tribunaux sont en grève.
46:47 Parce qu'ils sont complètement débordés.
46:49 Et je soutiens cette grève.
46:51 D'ailleurs, ils ont raison, parce que ce n'est pas possible
46:53 de travailler dans ces conditions.
46:55 Donc, voilà.
46:56 – Mais qui est le chef ?
46:58 Qui donne les ordres ?
47:00 Qui fait qu'on exécute les ordres ?
47:02 – C'est M. Collère qui donne tous les ordres.
47:04 Et M. Dupond-Morétic, qui n'est que le petit télégraphiste de tout ça,
47:11 passe des directives pour dire…
47:15 – Et je vous conseille d'écouter Papendia.
47:18 Et ce matin, j'ai failli casser ma radio encore.
47:22 Où il explique qu'à la rentrée, il va convoquer les parents.
47:26 Les parents vont être accompagnés.
47:27 Donc, on va encore mettre en place un machin de plus.
47:30 Et puis, demain, on parlera des résultats du bac.
47:32 Parce qu'ils sont moins bons que l'année précédente.
47:34 Et lui s'en félicite en disant que le bac devient de plus en plus difficile.
47:37 Ne serait-ce pas plutôt le niveau qui baisse ?
47:39 On peut s'interroger.
47:41 Allez, on en reparlera demain.
47:43 – Ecoutez Régis, ça va vous mettre en forme pour la journée.
47:45 On se retrouve dans un instant et on va parler intelligence artificielle.
47:48 Peut-être que la solution est là.
47:50 C'est à découvrir dans un instant sur Sud Radio.
47:53 Sud Radio. Parlons vrai.

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