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Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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00:00 Bonjour Jean-Denis Bardella, bienvenue dans la matinale de CNews.
00:03 La facture des dégâts se montre à 1 milliard d'euros après 6 nuits d'émeutes.
00:07 Qui va payer ? Les contribuables, le plan Macron.
00:10 Le président Macron a annoncé une loi d'urgence de reconstruction.
00:14 Encore une fois, le message est simple, cassé, c'est l'État qui va payer.
00:19 Le sentiment que donne le gouvernement, c'est qu'il y a une prime à l'émeute.
00:23 C'est qu'il y a des émeutes, des gens qui cassent,
00:25 et donc le contribuable français va devoir déverser des dizaines de millions d'euros,
00:29 si ce n'est plus, pour éponger les dégâts.
00:32 Moi je n'accepte pas l'idée que les français qui se lèvent tôt,
00:35 les français qui travaillent dur, et plus généralement la classe moyenne
00:38 qui supporte aujourd'hui l'intégralité de l'effort dans notre société,
00:42 soient contraintes de payer davantage.
00:44 Et nous nous souhaitons que les aides sociales et les allocations familiales
00:48 aux parents de mineurs récidivistes soient supprimées, soient retirées.
00:52 Je pense que c'est un principe non seulement de bon sens, mais un principe de justice.
00:55 Les casseurs doivent payer.
00:57 Il faut appliquer le principe du casseur-payeur.
01:00 Tu casses, tu payes, et si tu ne peux pas payer, c'est tes parents qui payent.
01:04 On va y revenir dans un instant.
01:05 Mais l'idée c'est, est-ce qu'il faut un énième plan banlieue ?
01:07 Est-ce qu'il faut réinjecter de l'argent dans les banlieues ?
01:10 On a un sondage CSA pour CNews qui dit que 48% des français
01:14 ne veulent plus que l'on subventionne les banlieues.
01:17 Mais écoutez, 48% des français sont lucides,
01:19 et probablement ils ont regardé l'histoire politique des 30 dernières années.
01:22 Depuis 30 ans, on a déversé 90 milliards d'euros dans ces banlieues
01:26 au titre de la politique de la ville.
01:28 En moyenne, j'ai regardé une fois tous les 3 ans,
01:31 un plan de sauvetage pour les banlieues,
01:34 qui d'après un rapport de la Cour des comptes en 2012,
01:36 est devenu un tonneau d'aide à naïf, c'est-à-dire que c'est un puissant fonds.
01:39 On investit de l'argent dans des quartiers,
01:43 les quartiers dans lesquels nous avons mis le plus d'argent public.
01:46 On a tout donné à ces quartiers.
01:48 Les écoles, les médiathèques, les bibliothèques, les rénovations d'immeubles
01:51 sont aujourd'hui les territoires les plus criminogènes de France.
01:54 Pourquoi ? Parce que le problème dans ces quartiers,
01:56 ce n'est pas un problème économique, ce n'est pas un problème d'abord social.
01:59 C'est un problème qui est d'abord culturel, parfois cultuel.
02:02 C'est un problème d'ordre républicain.
02:05 L'essentiel du problème est aujourd'hui que nous avons à l'âge adulte
02:09 une génération qui ne se sent pas appartenir à la France,
02:12 qui ne se sent pas appartenir à la République française
02:14 et qui combat tout ce que nous représentons.
02:16 Alors qu'est-ce que vous proposez pour retisser ce lien-là ?
02:19 Parce que ces jeunes, vous le dites, sont français
02:21 et vivent dans des quartiers en France
02:23 et ne se sentent pas français.
02:25 D'abord, j'ai entendu le ministre de l'Intérieur dire
02:28 que seulement 10% des émeutiers sont étrangers.
02:33 Donc il faut évidemment expulser ces personnes-là
02:35 parce qu'on n'a aucune raison valable pour accueillir sur le territoire français
02:38 des gens qui viennent pour casser et se comporter
02:40 comme des prédateurs dans les rues du pays.
02:42 Et deuxièmement, il dit qu'ils sont français.
02:44 Mais c'est bien ça le sujet, c'est bien ça le débat de fond.
02:47 C'est que nous avons une génération qui n'est pas la première,
02:50 qui est la 3/4ème génération issue de l'immigration,
02:53 qui exprime et n'aura jamais eu l'occasion
02:56 d'exprimer une haine à l'égard de la République française.
02:58 Donc il faut revoir l'ensemble de notre politique d'immigration
03:01 et surtout réviser les critères d'acquisition de la nationalité française.
03:04 Premièrement, un moratoire sur l'immigration.
03:06 Deuxièmement, on supprime le droit du sol.
03:09 Et troisièmement, on rend beaucoup plus difficile
03:11 l'acquisition de la nationalité française
03:13 pour la génération qui est sur place.
03:15 Qu'est-ce que vous proposez ? Est-ce qu'il y a un projet de société à mettre en place ?
03:17 Un service militaire ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?
03:19 Je pense qu'il faut faire un grand reset.
03:21 Je pense qu'il faut tout repenser dans notre société
03:24 et tout refonder sur la valeur de l'autorité.
03:27 Il faut rétablir l'autorité à l'école.
03:29 Il faut rétablir l'autorité dans la rue.
03:31 Il faut rétablir l'autorité dans la politique pénale.
03:34 Nous avons un problème aujourd'hui avec des mineurs.
03:36 Une grande partie de ceux qui ont cassé sont des mineurs.
03:38 Je pense qu'il faut des centres éducatifs fermés pour les mineurs.
03:41 Il y en a une cinquantaine.
03:42 Il en faut quoi ? 100 ? 200 ?
03:44 Il en faut beaucoup plus.
03:45 Supprimer l'excuse de minorité,
03:47 parce que bien souvent cette excuse de minorité
03:49 est utilisée par les trafiquants de drogue
03:51 pour exposer des mineurs sachant qu'ils ne risquent rien.
03:54 Je pense qu'il faut des centres de redressement fermés,
03:56 encadrés par des militaires,
03:58 pour les cas les plus récalcitrants.
04:00 Quand à 14-15 ans, on est capable de tirer au mortier
04:03 sur des fonctionnaires de police ou qu'on veut tuer du flic,
04:06 il faut derrière des centres de redressement fermés
04:08 qui puissent être encadrés par l'armée.
04:10 C'est une proposition qu'avait faite le président Sarkozy à l'époque.
04:12 Ségolène Royal avait également formulé cette proposition.
04:15 Je pense que nous pourrions ouvrir le débat en ce sens.
04:17 J'entends, Jean-Denis Barnel,
04:18 vous me parlez du volet répressif.
04:20 Il est important, il est majeur.
04:22 Après, qu'est-ce qu'on peut faire pour refaire France,
04:24 encore une fois, pour faire réadhérer ces jeunes à la République ?
04:28 Est-ce que le service militaire,
04:30 le retour du service militaire,
04:32 qui est un argument brandi par certains,
04:34 est une option que vous enjabonnez au RN ?
04:36 Moi, j'y suis favorable.
04:38 Mais nos armées aujourd'hui nous le disent,
04:41 elles n'ont pas, il faut être pragmatique,
04:43 elles ont pas, elles ont pas, elles ont pas,
04:45 les moyens d'organiser ce service militaire.
04:47 Il y a une loi de programmation militaire qui a été mise en place,
04:49 qui rehausse les moyens en partie,
04:51 même si on aurait pu aller plus loin, les moyens de l'armée.
04:53 Nous avons voté, nous voterons sur les lectures suivantes,
04:56 ce texte de loi à l'Assemblée.
04:58 Mais d'une manière plus générale,
05:00 le problème en France, c'est qu'on ne s'aime pas assez.
05:02 Et c'est que l'école de la République française
05:04 n'enseigne plus les fondamentaux de notre langue,
05:07 les fondamentaux de notre histoire.
05:09 Elle n'enseigne plus le patriotisme et l'amour de l'histoire de France.
05:12 Ça commence par l'école, et je pense que c'est de l'école
05:14 qu'il faut reconstruire un véritable projet de société.
05:16 Maintenant, tant qu'on n'arrête pas l'immigration,
05:18 tant qu'on ne remet pas de l'ordre dans notre politique sécuritaire,
05:20 dans notre politique judiciaire,
05:22 qu'on n'oppose pas à tous ceux qui veulent défier la République française
05:24 une politique pénale qui soit beaucoup plus ferme
05:26 et beaucoup plus efficace,
05:28 alors on n'arrivera à rien.
05:30 Et encore une fois, je veux dire, les Français qui bossent
05:32 ont le sentiment qu'ils assistent une très grande partie
05:34 de ces quartiers. Et ça, ça n'est plus possible.
05:36 Et je veux dire également que les premières victimes
05:39 de ce grand désordre, de ces zones de non-droit,
05:41 ce sont les populations elles-mêmes qui habitent
05:43 dans ces quartiers et qui subissent l'insécurité
05:46 et les méfaits des trafics de drogue.
05:48 - Et qui font assiduer la résidence.
05:50 - Exactement. Et encore une fois, on a eu la main
05:52 qui tremble en matière pénale. Donc il faut rétablir
05:54 des peines planchers, créer de nouvelles places de prison,
05:56 expulser les délinquants et criminels étrangers,
05:58 mettre fin aux remises automatiques de peines,
06:01 et encore une fois, responsabiliser les parents.
06:04 Qu'est-ce qu'on fait à 13-14 ans quand on est dehors
06:06 dans les rues, à 22 ou 23 heures le soir
06:08 pendant que ça pète, face aux forces de l'ordre
06:10 donc il faut responsabiliser les parents.
06:12 Et je pense que les parents qui font preuve
06:14 de carence éducative manifestent,
06:16 c'est prévu par le Code pénal, c'est l'article 227-17,
06:19 doivent être judiciarisés parce qu'on a été
06:21 beaucoup trop tolérants. Il faut arrêter
06:23 avec la culture de l'excuse dans notre société
06:25 qui est la racine probablement de ce que nous vivons
06:27 dans les banlieues aujourd'hui.
06:28 - Le régime pour mort rectif le garde des soins,
06:30 d'ailleurs en moyenne circulaire au parquet,
06:32 pour rappeler justement qu'à chaque fois que les parents
06:34 sont en capacité d'exercer l'autorité parentale
06:36 et qu'ils ne le font pas, il y a une responsabilité pénale
06:38 avec des peines encourues, deux ans de prison,
06:40 30 000 euros d'amende. C'est exactement ce que vous nous dites.
06:42 - Bien sûr, mais tout ça arrive très tard.
06:44 Je veux dire, quand depuis, allez, 2017,
06:47 et même avant puisque Emmanuel Macron a été
06:49 ministre de l'économie et secrétaire général adjoint
06:51 de l'Elysée, donc il est au pouvoir depuis plusieurs
06:53 années dans notre pays, au moins une dizaine d'années.
06:55 Quand on a conduit une politique d'immigration
06:57 complètement folle, quand on a continué
06:59 d'accueillir des centaines de milliers de personnes
07:01 chaque année dans notre pays, alors même que M.Colomb,
07:03 qui a été le premier ministre de l'intérieur d'Emmanuel Macron,
07:05 a indiqué que dans beaucoup de territoires,
07:07 on ne vivait plus... En 2018, côte à côte,
07:09 mais face à face, quand il fête ses alertes,
07:11 absolument rien. Ils ont continué de désarmer la police.
07:15 Ils ont continué de désarmer notre politique pénale.
07:18 Donc il faut aujourd'hui un sursaut qui soit
07:20 sécuritaire, judiciaire et un sursaut national
07:23 pour redonner la fierté d'être français
07:26 et pour redonner et retransmettre l'amour de la France.
07:28 Est-ce qu'il y a une génération de perdus ?
07:30 Probablement qu'il y a une génération de perdus.
07:32 Mais tout l'enjeu aujourd'hui est de ne pas perdre la suivante.
07:35 Mais il faudra faire avec cette génération-là,
07:37 puisque c'est celle qui a 13, 14, 15, 16, 17 ans.
07:39 Eh bien, si cette génération-là souhaite casser
07:42 ou tirer sur des policiers avec des cocktails Molotov
07:44 ou des mortiers, eh bien, cette génération sera judiciarisée
07:48 et elle subira les frais d'une politique pénale
07:50 qui doit être ferme, efficace.
07:52 Vous touchez à un policier, vous touchez à un maire,
07:55 vous touchez à un enseignant, vous touchez à un serviteur de l'État,
07:58 vous vous exposez quasi automatiquement à des peines de prison ferme.
08:01 Et croyez-moi que la dissuasion, ça fonctionne.
08:03 Vous avez parlé de la culture de l'excuse.
08:05 Hier, Élisabeth Borne, à l'Assemblée, a désigné la France insoumise
08:07 et Jean-Luc Mélenchon comme étant sortis du champ républicain.
08:11 Est-ce que vous dites que la Première Ministre a raison ?
08:13 Ils sont non seulement sortis du champ républicain,
08:15 mais ils sont rentrés dans le champ de tout ce qui combat la France.
08:19 Ils sont rentrés dans le champ des délinquants, des criminels,
08:21 des émeutiers, des trafiquants de drogue, des communautaristes.
08:24 La gauche s'est faite depuis maintenant une semaine
08:27 la caution de l'ensemble des casseurs.
08:29 Moi, j'ai entendu des députés de la France insoumise.
08:31 Vous dites que la gauche, c'est la France insoumise ?
08:33 La gauche, une peste.
08:35 Je n'entends pas...
08:37 Bravo à M. Roussel qui a eu le courage de dénoncer
08:41 les attitudes de chef de gang de M. Mélenchon.
08:43 C'est une attitude respectable et responsable qu'il faut souligner.
08:47 Mais, encore une fois, Jean-Luc Mélenchon
08:49 porte une responsabilité très lourde dans ce qui s'est passé.
08:51 Quand on entend des députés de la France insoumise,
08:53 j'ai entendu M. Giroud indiquer que...
08:55 Giroud.
08:56 Giroud, pardon.
08:57 Indiquer que la fin justifiait les moyens.
09:00 C'est Mme Alma-Dufour qui l'avait dit.
09:01 M. Giroud avait dit qu'il n'appelait pas au calme.
09:04 Quand on a incité au désordre,
09:07 on a une responsabilité très lourde.
09:08 Et je vais vous dire, c'est d'autant plus impardonnable
09:10 quand on est de gauche, quand on laisse brûler des écoles.
09:12 Il y a 210 écoles qui ont été brûlées.
09:14 L'école, c'est le lieu du savoir.
09:16 C'est le lieu de l'excellence républicaine.
09:17 C'est le lieu où les classes populaires
09:19 et les Français les plus pauvres
09:20 peuvent à égalité avec tous les autres
09:22 avoir accès au savoir et avoir accès
09:24 à la méritocratie républicaine.
09:25 Donc ce qu'a fait M. Mélenchon est impardonnable.
09:27 M. Mélenchon s'est comporté comme un chef de gang.
09:30 Et très franchement, je n'aimerais pas être un électeur de gauche
09:32 aujourd'hui en 2023, auquel cas les électeurs de gauche
09:36 qui se sentent pleinement attachés à la République
09:39 et à l'ordre républicain sont parfaitement disposés
09:41 à venir travailler avec nous parce que…
09:43 Vous leur tendez la main.
09:44 Mais je tends la main à tous les Français
09:45 qui sont attachés au retour de l'ordre républicain,
09:47 qui veulent le retour du patriotisme à l'école
09:50 et à tous les Français qui d'une manière plus large
09:52 veulent à nos côtés recoudre la France,
09:54 rassembler l'ensemble des Français
09:56 pour recréer les bases d'un projet de redressement national.
09:59 Nous avons des mesures qui sont des mesures de bon sens,
10:02 qui sont très largement partagées par les Français.
10:04 Et je crois que, en tout cas j'espère,
10:06 nous serons capacés de le mettre en œuvre dans les prochaines années.
10:08 Les policiers sont agressés en permanence.
10:10 Ils viennent de vivre une semaine d'enfer.
10:12 L'un d'entre eux a dit que c'était absolument un calvaire
10:15 ce qu'ils ont vécu.
10:16 Le calme est revenu temporairement.
10:17 Il y a une alerte maximum sur les 13 et 14 juillet,
10:20 ainsi que l'a dit le Président de la République.
10:22 Le problème c'est qu'ils sont aussi suivis dans leur vie privée.
10:24 Leurs familles, leurs femmes sont parfois suivies et menacées.
10:28 Qu'est-ce qu'on peut faire pour mieux protéger ceux qui nous protègent ?
10:32 La fermeté pénale, Madame.
10:35 La fermeté pénale.
10:36 L'atteinte à l'intégrité physique.
10:38 D'autant plus lorsqu'elle touche à un policier,
10:40 doit retrouver un caractère sacré dans notre société.
10:43 Ça doit redevenir une valeur, un principe non négligeable.
10:46 Vous touchez à un représentant des forces de l'ordre,
10:49 vous vous exposez quasi automatiquement à une peine de prison ferme.
10:53 J'étais hier au commissariat de Nanterre
10:55 pour aller rencontrer les forces de l'ordre
10:57 qui ont été parmi les premières en ligne de front
11:00 depuis le début de ces émeutes.
11:02 Les policiers se sentent aujourd'hui abandonnés.
11:04 Les policiers ont le sentiment que la hiérarchie,
11:06 que le pouvoir politique ne soutient pas sa police.
11:09 Et ils ont raison quand on a un Président de la République
11:11 qui, dès les premières heures, tombe dans le déshonneur
11:14 en jetant le discrédit sur l'intégralité de l'autorité policière
11:18 avant même que l'IGPN rende ses conclusions.
11:21 Avant même que ce drame...
11:22 En parlant d'un geste inexplicable et inexplicable.
11:25 Mais quand s'est-il ?
11:26 Est-il magistrat ?
11:27 Était-il sur place ?
11:28 Comment peut-il, alors qu'on savait très bien
11:30 que des émeutes allaient suivre en représailles,
11:32 jeter le discrédit sur l'autorité policière ?
11:34 Je veux dire, un État, ça soutient sa police.
11:36 Un État, ça soutient sa gendarmerie.
11:38 Un État, ça soutient ses forces de sécurité intérieure.
11:41 Et ça soutient des hommes et des femmes
11:42 qui sont en première ligne pour moins de 2 000 euros par mois
11:45 et qui, vous avez raison de le rappeler,
11:46 et merci de me permettre de le dire,
11:48 remettent tous les jours en jeu leur vie pour protéger la nôtre.
11:51 Quand on est policier, quand on part le matin travailler,
11:53 on n'a pas la certitude de revenir le soir chez soi,
11:56 revoir sa famille.
11:57 Et bien souvent, quand on y rentre,
11:59 on fait deux ou trois fois le tour de chez soi
12:00 pour vérifier qu'on n'est pas suivi.
12:02 Donc, il faut évidemment protéger nos forces de l'ordre
12:05 et faire en sorte que quand on touche à un policier
12:07 dans notre société, on s'expose à une mesure privative de liberté.
12:10 Vous êtes choqué par la cagnotte qui a été réunie
12:12 pour le policier auteur du coup de feu ?
12:15 Non.
12:16 Vous pourriez donner à cette cagnotte ?
12:18 Je ne sais pas si je pourrais donner.
12:20 En tout cas, je suis davantage choqué par le milliard d'euros
12:24 que vont nous coûter les dégâts et les destructions
12:28 de la part de gens qui se comportent comme des prédateurs
12:31 que par le million d'euros à destination d'une famille,
12:34 celle d'un fonctionnaire de police,
12:36 qui, indépendamment de ce drame d'ailleurs,
12:39 qui sera jugé par les autorités nécessaires,
12:43 mais est quelqu'un qui a servi la République
12:46 et qui, encore une fois, indépendamment de ce drame,
12:48 a été militaire, a été décoré par les institutions de la République
12:52 et dont la famille est probablement polytraumatisée, bien sûr.
12:55 Et traqué aussi.
12:57 Oui, vous avez raison.
12:58 Les réseaux sociaux, est-ce qu'il faut les couper en cas d'émeute ?
13:00 On risque d'avoir à nouveau une flambée les 13 et 14 juillet.
13:03 C'est une des propositions.
13:04 Est-ce qu'il faut se dire à un moment "on coupe tout" ou pas ?
13:06 Parce que ça sert quand même aux émeutiers pour se réunir
13:09 et donner des points de rendez-vous.
13:10 Les réseaux sociaux, on ne peut pas le nier,
13:13 sont devenus aujourd'hui un incubateur de la violence
13:16 et participent de la contagion.
13:19 La vraie différence, et j'entendais sur votre antenne
13:22 un fonctionnaire de police le dire,
13:24 c'est que la grande différence avec les émeutes de 2005,
13:26 c'est qu'en 2005, il n'y avait pas les réseaux sociaux,
13:28 pas dans cette dimension,
13:29 et que probablement les réseaux sociaux participent
13:31 à un phénomène de suivisme chez les jeunes,
13:34 notamment dans ces quartiers et dans ces territoires.
13:36 Est-ce qu'il faut réguler les réseaux sociaux en période de tension ?
13:39 Probablement. Probablement en faisant disparaître,
13:41 je pense que les plateformes avec des intelligences artificielles
13:44 suffisamment développées aujourd'hui peuvent le faire,
13:46 pour faire en sorte que les vidéos les plus violentes
13:48 soient totalement mis de côté.
13:51 En revanche, je ne suis pas favorable à une censure totale
13:53 des réseaux sociaux, parce que bien souvent,
13:55 les réseaux sociaux participent aussi d'une diffusion de l'information.
13:58 Et encore une fois, je ne veux pas qu'on cache la poussière
14:02 sous le tapis et qu'on utilise cet instrument,
14:04 à savoir la censure totale des réseaux sociaux
14:06 invoqués par le président de la République,
14:07 pour faire disparaître une réalité que les Français
14:10 découvrent aussi d'ailleurs, beaucoup sur les réseaux sociaux.
14:12 J'ai une dernière question.
14:13 On est à un an à peu près des Jeux Olympiques de Paris.
14:16 L'image de la France à l'étranger est absolument désastreuse.
14:18 L'Algérie, l'Iran et même la Turquie se permettent désormais
14:21 de donner des leçons de démocratie à la France.
14:24 Le président Erdogan a expliqué que le racisme culturel en France,
14:28 en raison de notre passé colonial,
14:30 s'est transformé en racisme institutionnel.
14:33 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
14:34 Est-ce qu'il faut qu'il y ait une réponse diplomatique de la France ?
14:36 On va peut-être arrêter de donner de l'argent à la Turquie, non ?
14:38 Parce que figurez-vous, depuis 20 ans,
14:40 on a donné 40 milliards d'euros, me semble-t-il,
14:42 de fonds européens à un État…
14:44 Pour garder les 3,5 millions de réfugiés…
14:46 Qui n'ont pas marché d'ailleurs, puisque…
14:48 Ils sont quand même encore sur le…
14:49 Bof, moi ayant été, d'ailleurs,
14:51 j'ai eu la chance de me rendre comme député européen
14:53 à la frontière entre la Grèce et la Turquie,
14:55 les policiers grecs m'ont montré des vidéos de surveillance
14:57 de la police turque qui coupaient les barbelés
14:59 pour pousser les migrants.
15:00 En vérité, ces migrants ont été utilisés
15:01 comme un chantage diplomatique de la part d'un État
15:03 à qui on donne beaucoup d'argent public
15:05 au titre de l'aide au développement.
15:06 Encore une fois, il faut le courage
15:08 de faire respecter la France,
15:09 de défendre les intérêts français.
15:11 La politique d'Emmanuel Macron, aujourd'hui,
15:13 elle menace la paix civile en France
15:15 et elle remet en cause l'image de la France
15:17 à l'international.
15:18 Vous vous souvenez, on était, peut-être même d'ailleurs,
15:20 en centre sur ce plateau il y a un an,
15:22 quand il y a eu les incidents du Stade de France.
15:23 Et j'avais dit à l'époque,
15:24 mais comment peut-on concevoir
15:25 l'organisation des Jeux Olympiques 2024
15:27 quand on n'est même pas capable d'organiser
15:29 un match de foot au Stade de France
15:31 et que le ministre de l'Intérieur, à l'époque,
15:33 n'assume pas ses responsabilités
15:34 et va jusqu'à accuser, d'ailleurs,
15:36 vous vous en souvenez, la billetterie d'avoir agressé...
15:38 Ou les touristes anglais.
15:39 D'avoir agressé les touristes anglais, tout à fait.
15:40 Donc, il y a beaucoup à craindre.
15:42 Et encore une fois,
15:43 tant qu'on ne remet pas de l'ordre,
15:44 tant qu'on ne rétablit pas la sécurité en France,
15:47 alors on est condamné.
15:48 On est condamné à tout projet de réussite économique.
15:51 On est condamné à tout projet international.
15:53 Et moi, je ne souhaite pas que la France sombre.
15:55 Je pense que nous avons le plus beau pays du monde,
15:57 que nous avons un pays qui a des atouts incroyables,
15:59 qui a les capacités d'organiser
16:01 les plus belles compétitions au monde.
16:03 Et les gens qui regardent ces images
16:05 et qui nous écoutent ce matin,
16:06 en pensant à Emmanuel Macron, doivent se dire
16:08 "Mais qu'a-t-il fait de la France ?"
16:10 Jordan Barnet, la présidente du Rassemblement National,
16:12 était l'invité de la matinale de CNews.
16:13 Merci à vous, Romain Lesarmes, pour la suite de l'info.
16:16 [Musique]
16:20 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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