• l’année dernière
Profil sociologique des émeutiers, réseaux sociaux, formation des policiers, enquêtes… Devant la commission des lois du Sénat, Gérald Darmanin a dressé le bilan du maintien de l’ordre après plusieurs jours d’émeutes.

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Transcription
00:00 Est-ce qu'il y a à améliorer la formation ?
00:02 Sans aucun doute. D'ailleurs, nous avons proposé 4 mois de plus,
00:04 on a proposé la formation de 1 an plus.
00:05 Vous l'avez voté, je vous en remercie.
00:06 Faut-il faire davantage ? Sans doute.
00:08 Sans doute.
00:09 Faut-il mieux sélectionner les policiers ?
00:11 Très certainement.
00:12 Je constate avec vous, si vous me le permettez,
00:14 que je suis à la tête d'un ministère
00:16 où, à part les commissaires de police,
00:18 ceux que nous recrutons, c'est souvent des enfants,
00:21 pour reprendre notre mot, de 18, de 19, de 20 ans,
00:24 qui n'ont pas fait de très grandes études
00:26 et qui choisissent le service de la nation
00:28 par la police et la gendarmerie.
00:29 Je ne suis pas à la tête du ministère de la Justice,
00:31 où les gens passent des concours à Bac +4, Bac +5,
00:33 ou à l'éducation nationale,
00:34 où les gens sont très mal payés, par ailleurs, comme les policiers,
00:36 mais enfin, ils ont un capital social très important.
00:40 Mettons-nous quelques instants à la place
00:42 d'une majorité de jeunes
00:44 qui choisissent le service de la police et de la gendarmerie
00:47 que nous devons former, nous.
00:49 Donc oui, ça demande une exigence supplémentaire,
00:51 parce qu'en plus, ces personnes ont la contrainte légitime des armes
00:55 et donc, par ailleurs, une responsabilité supplémentaire.
00:57 Il y a à nous de savoir pourquoi et pour quelles raisons
00:58 ils veulent rentrer dans la police et la gendarmerie.
01:00 C'est la première question que je pose à des policiers
01:02 et à des gendarmes quand je les croise dans l'école.
01:04 D'ailleurs, on est tous toujours très touchés
01:06 par la suite de nos témoignages,
01:07 et il y a parfois des questions qu'on peut se poser.
01:09 Donc, un, je veux dire que oui, on doit améliorer sans cesse,
01:14 et ce ne sera un travail jamais terminé,
01:15 le travail des policiers et des gendarmes, sans aucun doute.
01:18 Je suis le premier à ne pas accepter un seul instant
01:21 qu'on tutoie les personnes.
01:24 C'est inacceptable qu'on ait 15 ans,
01:26 qu'on soit étranger en situation irrégulière
01:28 ou qu'on soit président directeur général d'une société.
01:31 On ne peut pas tutoyer les personnes.
01:33 Alors évidemment, c'est plus facile à dire
01:34 dans les fauteuils du Sénat que sur le terrain,
01:36 mais c'est l'honneur de la police nationale.
01:38 Nous ne sommes pas une bande rivale
01:39 contre une autre bande rivale.
01:41 C'est d'ailleurs pour ça, M. Durand, et vous le savez,
01:43 que j'ai pris un certain nombre de décisions
01:47 lorsque j'ai vu des policiers manifester en Kagoul.
01:49 On n'est pas une bande rivale contre une autre bande rivale.
01:50 Ce n'est pas ça, la République.
01:52 Donc oui, il faut sans cesse améliorer
01:54 un travail difficile de formation des policiers.
01:56 Oui, vous avez raison, Mme la Contry,
01:58 trois tirs administratifs, ce n'est pas assez,
02:00 notamment les tirs dits en mouvement,
02:02 parce que c'est ça, la difficulté.
02:03 Quand je suis arrivé au ministère de l'Intérieur,
02:05 Mme la Contry, 60% des policiers
02:06 seulement avaient leurs trois tirs administratifs.
02:08 C'est leur administration qui est responsable
02:10 de leur sécurité.
02:11 Et la première chose que fait l'IGPN ou l'IGGN,
02:13 c'est de vérifier que le policier
02:14 a fait trois tirs administratifs.
02:15 Et s'il ne l'a pas fait, il le sanctionne.
02:17 Mais ce n'est pas lui qui refuse de faire
02:18 trois tirs administratifs.
02:19 C'est qu'il n'y a pas assez de stands de tir,
02:21 c'est qu'il n'y a pas assez de temps pour la formation.
02:23 C'est nous, les employeurs de ces policiers,
02:25 qui sommes responsables.
02:26 Vous avez raison, il faut largement améliorer ça.
02:28 Je crois que la loi que vous avez votée
02:29 nous permet de le faire.
02:30 Vous avez raison aussi, également,
02:34 il faut sans doute que nous nous posions des questions
02:38 de compréhension du monde dans lequel vivent
02:39 les policiers et les gendarmes.
02:41 Peut-être que le policier et le gendarme,
02:43 et c'est le cas de toute personne qui travaille
02:45 finalement dans sa filière professionnelle,
02:47 ne se pose pas assez de questions,
02:48 parce que par manque de temps, par manque de formation,
02:50 par manque d'action de son administration,
02:52 par management aussi,
02:53 la question dans quel monde il évolue.
02:55 -M. Paquette.
02:56 [Musique]

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