Chroniqueur : Thomas Sotto
Thomas Sotto reçoit Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, dans Les 4 vértités.
Thomas Sotto reçoit Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, dans Les 4 vértités.
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00:00 [Musique]
00:02 - Bonjour et bienvenue dans "Les 4V", Marine Le Pen.
00:04 - Bonjour.
00:04 - Merci d'avoir accepté notre invitation, d'autant qu'on vous a très peu entendu depuis dix jours et
00:08 les événements à Nanterre, alors que l'actualité s'est emballée, il y a eu cinq nuits d'émeutes consécutives.
00:13 Pourquoi ce silence pour commencer ? Pourquoi vous avez attendu tant ?
00:16 - Je pense que j'aurais couru les plateaux, on m'aurait reproché la récupération, donc en réalité on a toujours tort.
00:20 Je me suis exprimé, j'ai donné une interview à de très nombreux médias, au sein même de l'Assemblée Nationale,
00:26 le lendemain de ces faits.
00:28 J'ai fait une vidéo qui a été beaucoup vue, je crois, et j'ai posé une question à madame Borne lors des questions au gouvernement.
00:35 J'ai tenté de concentrer l'intégralité des problèmes que nous dénonçons par ailleurs depuis 40 ans
00:41 et qui
00:43 explose aujourd'hui aux yeux de tous avec ces émeutes terribles qui ont secoué le pays pendant cinq jours.
00:50 - Alors on va revenir aux causes de cet embrasement, mais sur la gestion de la crise, une fois que ça a éclaté,
00:54 est-ce que vous diriez que le gouvernement a fait ce qu'il avait à faire pour rétablir l'ordre ?
00:57 - Il a mis 45 000 policiers
00:59 dans la rue, on n'en attendait pas moins. Je vous signale que c'est beaucoup plus d'ailleurs que pendant les émeutes de 2005,
01:05 ce qui révèle que les émeutes que nous avons subies sont d'une
01:08 nature
01:10 beaucoup plus inquiétante peut-être
01:12 que ce qui s'était déroulé en 2005, parce qu'il y a des armes, parce que les émeutiers étaient armés, parce que
01:19 ce ne sont pas seulement les quartiers des grandes villes, les quartiers difficiles des grandes villes qui ont été touchés,
01:25 mais jusqu'à des villages et des petites villes de province qui jusqu'à présent étaient totalement préservées
01:33 de ces agissements. Donc on voit bien qu'il y a une montée en puissance, il y a une volonté
01:39 de blesse. - Une volonté politique pour vous, derrière ces émeutes, ou c'est simplement l'expression de jeunes qui font n'importe quoi ?
01:45 - Il n'y a pas une volonté politique, il y a une expression surtout d'une haine de la France, enfin clairement,
01:50 et de tout ce qui peut représenter l'État, c'est-à-dire les policiers,
01:55 les pompiers, les commissariats, les mairies,
01:59 les élus, et ça c'est évidemment inquiétant.
02:05 - Très vite les ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin et de la Justice ont joué la carte de la fermeté,
02:09 et de fait il y a eu 3687 personnes placées en garde à vue, dont 1147 mineurs,
02:13 1118 ont été déférées, 584 jugés en comparution immédiate,
02:17 et 419 incarcérés. Pour le coup on ne peut pas dire que la Justice soit partie en vacances, est-ce qu'elle a joué son rôle ?
02:22 - Pardon, il y a eu 23 800 feux de rue,
02:27 12 000 véhicules incendiés,
02:29 2508 bâtiments incendiés ou dégradés.
02:33 - Ce sont également les juges du gouvernement.
02:35 - Oui, voilà, donc vous voyez, la situation était tellement grave qu'il est assez normal tout de même
02:40 qu'on retrouve un certain nombre de ces personnes devant la Justice.
02:44 Bon, maintenant ça ne règle pas le problème du laxisme judiciaire,
02:49 qui dans notre pays, je pense, a fait au fur et à mesure des ravages,
02:54 parce qu'il y a un sentiment d'incompétence.
02:56 - Mais quel laxisme ? 95% des peines sont exécutées aujourd'hui.
02:59 Sur les délits, la peine moyenne en 2000 c'était 6 ans et 9 mois,
03:03 et là c'est 9 ans et 6 mois.
03:05 Sur les crimes c'est 14 ans et 2 mois en 2000, c'est 16 ans et 1 mois en 2022.
03:08 - Non, stop, stop.
03:09 - Pourquoi ?
03:10 - Parce qu'il y a des millions de délits qui sont commis dans notre pays,
03:13 parce que la réponse pénale…
03:14 - Mais là ce sont des faits.
03:15 - Non, non, pardon.
03:16 La réponse pénale n'est pas au rendez-vous.
03:19 Les peines qui sont prononcées ne sont pas appliquées,
03:24 parce qu'en réalité on utilise toute une série de stratagèmes
03:28 pour remplacer notamment les peines de prison
03:30 par toute une série de peines alternatives.
03:32 - Les peines de substitution, mais ça reste des peines.
03:34 - Toute une série de peines alternatives.
03:35 - Peut-être qu'il faut revenir là-dessus.
03:36 - Et j'en passerai des meilleurs.
03:37 - Mais ce sont des peines.
03:38 - En dessous de 2 ans, vous êtes absolument sûr,
03:41 de 2 ans de prison, et pour faire 2 ans de prison,
03:43 pour avoir une condamnation à 2 ans de prison,
03:45 permettez-moi de vous dire en tant qu'ancien avocate qu'il faut en faire beaucoup.
03:49 Eh bien vous êtes absolument sûr de ne jamais mettre les pieds en prison.
03:53 Et je ne parle pas de l'impunité totale qui est celle des mineurs,
04:00 qui est une hormone de croissance de la délinquance,
04:02 parce qu'en réalité jusqu'à 18 ans, on peut faire absolument tout ce qu'on veut,
04:05 il ne vous arrive jamais rien.
04:06 - On ne peut pas tout faire.
04:07 - Il est évident qu'à partir de 18 ans, on continue sur cette lancée.
04:11 - Vous voulez revenir sur l'excuse de minorité par exemple,
04:13 qui fait que les peines sont moindres quand on a 16 ans,
04:16 plutôt que quand on est majeur ?
04:18 - Mais ça c'est le juge qui doit déterminer, je pense,
04:21 dans un certain nombre de circonstances, s'il peut lever l'excuse de minorité.
04:26 Donc oui, je pense que dans les circonstances que nous avons connues,
04:29 d'incendie volontaire et de pillage, je rappelle tout de même à ceux qui nous écoutent,
04:34 que l'incendie volontaire, dans le code pénal français,
04:38 c'est 150 000 euros d'amende et 10 ans de prison.
04:42 Le vol avec trois circonstances aggravantes, ce qui est le cas des pillages,
04:47 c'est 150 000 euros d'amende et 10 ans de prison.
04:51 Il faut taper fort, serrer la vis, parce qu'encore une fois, un jour il y aura un drame.
04:58 C'est-à-dire qu'ils mettront le feu à un bâtiment, un bâtiment d'habitation,
05:03 comme ça a été le cas d'ailleurs pendant cinq jours, et des gens mourront.
05:06 Donc il faut, encore une fois, que l'autorité de l'État s'exprime,
05:10 parce que c'est ce qui protège la société.
05:14 Marine Le Pen, beaucoup, Hérène notamment, ont fait un lien rapidement
05:17 entre l'immigration et ces émeutes. Est-ce que vous le faites, vous, ce lien ?
05:20 Évidemment. Mais pourquoi ? Mais tout le monde le fait.
05:23 Il n'y a que vous et un certain nombre de journalistes, et M. Darmanin, qui ne font pas ce lien.
05:28 Gérald Darmanin, je vous dis ce que dit le ministre de l'Intérieur,
05:30 il dit qu'il y a moins de 10% des interpellés qui étaient étrangers, 90% français.
05:33 Il y a eu beaucoup de Kevin et de Matteo, c'est ce qu'il a dit hier au Sénat.
05:36 Oui, bien sûr, je ne sais pas ce que ça veut dire d'ailleurs.
05:39 Pourquoi l'utilisation de ces prénoms-là ?
05:41 C'est que c'est des prénoms français.
05:43 Est-ce que vous n'avez pas tendance à confondre un français, qui s'appellerait Mohamed, et un étranger ?
05:47 Non mais monsieur, il y a un problème d'immigration dans notre pays depuis 40 ans.
05:50 Nous avons subi une immigration totalement anarchique.
05:53 Cette immigration, elle a entraîné un communautarisme,
05:56 et elle entraîne dans l'esprit d'un certain nombre de personnes,
05:59 une forme de sécession avec la société française.
06:02 Un certain nombre de ces jeunes sont français.
06:04 Mais ça, c'est peut-être un sujet, mais en l'occurrence, dans les émeutes qu'on voit là,
06:08 les statistiques du ministère de l'Intérieur sont fausses.
06:10 Mais continuez à ne pas vouloir voir la réalité.
06:12 Continuez à ne pas vouloir voir la réalité.
06:15 Et les émeutes de 5 jours que nous venons de vivre,
06:18 ce seront des dizaines de jours que nous subirons demain.
06:25 Il faut regarder la réalité en face, calmement, simplement.
06:30 Je repose ma question. Est-ce que la réalité décrite par Gérald Darmanin est une réalité fausse ?
06:35 Oui, c'est une réalité fausse.
06:36 Quand il dit qu'il y a 10% d'étrangers et 90% de français, il ment ?
06:39 Non, il ne ment pas bien sûr.
06:41 Mais il sait très bien qu'il y a une ultra-majorité de personnes
06:46 qui ont participé à ces émeutes qui sont étrangers ou qui sont d'origine étrangère.
06:53 Et c'est le problème de l'assimilation dans notre pays.
06:56 C'est un échec total.
06:59 Et c'est un échec total parce que, encore une fois,
07:02 l'immigration est beaucoup trop importante dans notre pays.
07:06 Si vous êtes au pouvoir demain, qu'est-ce que vous faites contre ces personnes
07:12 qui sont de nationalité française depuis 2, 3, 4 générations ?
07:16 Je vais assumer les erreurs de mes prédécesseurs.
07:20 Si c'est ça votre question, j'assumerai les erreurs de mes prédécesseurs.
07:25 Ce que je ferai en revanche, c'est que je supprimerai,
07:28 pas seulement, je ne ferai pas que ça, croyez-moi, j'ai beaucoup de mesures à mettre en œuvre,
07:32 mais je supprimerai le droit du sol.
07:34 C'est-à-dire qu'à 18 ans, la personne qui est née en France de parents étrangers
07:39 devra demander la nationalité française.
07:42 Et je ne m'obligerai pas à lui accorder.
07:45 C'est-à-dire qu'il y aura un certain nombre de critères qui seront analysés.
07:48 Le fait d'être née en France sera un critère dont on tiendra compte.
07:52 Mais si, entre le moment où il est né et le moment à 18 ans où il demande la nationalité,
07:57 s'il a commis 25 délits, s'il a un CV judiciaire long comme le bras,
08:04 il n'obtiendra pas la nationalité française.
08:07 Nous devons être plus exigeants dans la manière dont nous accordons la nationalité.
08:12 Là, 60% des personnes interpellées n'avaient pas de casier, ni d'antécédent judiciaire.
08:15 À 14 ans ou 15 ans, Dieu merci, mais c'est le début peut-être de leur casier judiciaire.
08:21 S'il n'y a pas de réponse ferme de la part de la justice.
08:24 Ce que je veux que vous compreniez, c'est que la faiblesse de l'État
08:27 est encore une fois un accélérateur de la délinquance.
08:31 Si des délinquants sont arrêtés une fois, deux fois, dix fois, vingt fois,
08:36 et qu'ils ressortent le lendemain, et c'est ce que disent les policiers,
08:39 et c'est une des raisons de leur exaspération, alors ils entendent le message suivant,
08:44 vous pouvez continuer à brûler, à piller, à voler, à agresser, il ne vous arrivera rien.
08:50 – On sent bien que la situation reste fragile, le retour au calme précaire,
08:53 il y aura une mobilisation exceptionnelle, une fois encore,
08:55 de gendarmes et de policiers pour le 14 juillet, 13 et 14 juillet.
08:58 Est-ce que vous redoutez ces festivités autour de la fête nationale ?
09:01 – C'est terrible, vous voyez, on en est à redouter de tout événement.
09:04 On a supprimé des concerts, on ne vit pas normalement.
09:08 On n'a pas le droit, nous Français, de vivre normalement,
09:11 de sortir dans la rue sans avoir peur, d'aller dans des concerts sans qu'ils soient annulés.
09:16 Je veux dire, on ne peut pas vivre sous cette pression.
09:18 C'est là où je vous dis que l'État doit reprendre la main.
09:20 – Mais là, concrètement, pendant 15 jours, vous dites, il vaut mieux annuler les festivités ?
09:25 – On ne va pas annuler le 14 juillet quand même.
09:28 Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
09:31 Alors, ça voudrait dire que les délinquants et les criminels,
09:36 en réalité, ont gagné. Non, au contraire, il faut maintenir cela,
09:40 et il faut, encore une fois, reprendre la main sur l'intégralité de ces quartiers.
09:45 Il faut arrêter l'immigration anarchique,
09:48 il faut construire des places de prison de manière urgente,
09:53 il faut revoir le fonctionnement de la justice,
09:55 il faut s'attacher évidemment à ce que l'école redevienne le creuset républicain
10:01 qu'elle n'est plus aujourd'hui.
10:03 Il faut restituer l'autorité parentale aux parents,
10:08 avec évidemment la responsabilité qui est de…
10:11 – Alors justement, ça c'est un grand sujet, la responsabilité des parents.
10:14 Sucré, les allocs appliqués, une sorte de tarif minimum dès la première connerie,
10:17 pour reprendre les mots d'Emmanuel Macron devant des policiers lundi,
10:20 c'est une réponse commode ou c'est un vrai levier ça ?
10:22 – Évidemment que c'est un vrai levier.
10:24 Il faut que les parents qui ne remplissent pas leurs obligations,
10:28 alors qu'ils ont des mineurs à charge,
10:31 sachent que la solidarité nationale va s'arrêter
10:36 si leurs enfants commettent des délits aussi graves que ceux qui ont été commis.
10:41 – Mais dans les faits, est-ce que ça ne va pas ajouter de la misère
10:43 au problème qui existe déjà ?
10:44 Parce que ces parents pour beaucoup sont complètement largués,
10:46 ils n'ont plus aucune prise sur leurs enfants.
10:48 – Mais ce n'est pas la misère qui est à l'origine de ces émeutes.
10:51 Dans les quartiers difficiles, il y a beaucoup plus d'argent public
10:56 qui se déverse que dans nos campagnes isolées.
11:00 Et pourtant dans nos campagnes isolées, il n'y a pas ce genre de phénomène.
11:03 – Là, Elisabeth Borne, vous direz que vous montez une France contre l'autre,
11:05 en jouant les quartiers contre les campagnes.
11:07 – Ce que je veux bien dire, c'est que ces vieilles entiennes gauchistes
11:11 que nous avons subies et dont nous payons la facture aujourd'hui,
11:14 ça doit s'arrêter.
11:16 Le problème n'est pas un problème social, ça n'est pas un problème de pauvreté.
11:20 Et permettez-moi de vous dire que les gens modestes,
11:23 il y a des milliers de gens modestes dans notre pays,
11:26 voire même des centaines de milliers qui éduquent correctement leurs enfants.
11:31 – Il y a un problème de misère.
11:32 Vous revendiquez votre féminisme.
11:34 Vous savez que dans ces quartiers, il y a beaucoup de femmes,
11:36 avec des enfants, 3, 4, 5, c'est un mère adjoint de Rouen qui disait ça.
11:39 Ils sont 4, 5, 6 enfants avec une mère qui travaille,
11:42 qui fait des ménages très tôt, qui ne peut pas s'en occuper.
11:44 On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de problème de misère.
11:46 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas un problème de délinquance énorme,
11:48 mais il y a un problème de misère quand même dans ces quartiers.
11:50 – Mais monsieur, il y a des centaines de milliers de mères isolées,
11:57 de mères seules qui élèvent leurs enfants.
11:59 Ils ne sont pas tous des délinquants.
12:01 – Bien sûr que non.
12:02 – C'est trop facile ça.
12:04 Je suis navrée de vous le rappeler, mais quand on a des enfants,
12:07 on est responsable de ces enfants.
12:10 Et même, je vais vous dire, moi je pense qu'on devrait poursuivre,
12:14 parce qu'il y a dans le code pénal, une incrimination pour les parents
12:20 qui ne respectent pas leurs obligations éducatives.
12:23 Eh bien je pense qu'il faut mettre en œuvre…
12:26 – Deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.
12:28 – Exactement, voilà.
12:29 Chacun doit maintenant être mis face à ses responsabilités.
12:32 On en a ras-le-bol, je parle au nom honnêtement de millions de Français,
12:37 on en a ras-le-bol de la déresponsabilisation,
12:40 on en a ras-le-bol de la culture de l'excuse,
12:42 on en a ras-le-bol de venir payer les gens qui travaillent,
12:46 qui respectent la loi et qui viennent payer pour ceux qui ne respectent pas la loi.
12:51 On va faire quoi ? Qu'a dit Madame Borne ?
12:53 Premier réflexe, c'est déverser encore une fois
12:56 des milliards d'argent public dans la politique de la ville.
12:59 Ça ne fonctionne pas.
13:00 Et c'est en plus profondément injuste.
13:02 – Marine Le Pen, on arrive presque au bout de cette interview.
13:04 Les Français soutiennent largement la police,
13:06 selon les sondages qui ont été publiés.
13:08 Mais il y a quand même un sujet de polémique autour de la cagnotte
13:10 lancée par un proche d'Éric Zemmour en soutien à la famille du policier
13:13 qui a tiré et tué Naël.
13:15 Qu'est-ce que vous pensez de cette cagnotte ?
13:17 – D'abord je pense que cette cagnotte, elle est pour la famille du policier.
13:21 Et que cette famille, elle est aujourd'hui menacée.
13:23 Et je pense que personne ne se réjouit de savoir qu'une femme et des enfants
13:28 sont menacés, leur adresse donnée est menacée de mort.
13:33 Deuxièmement, je pense que c'est une réponse en réalité,
13:36 l'importance de cette cagnotte à l'extrême gauche
13:40 qui passe sa vie à mettre en cause la police,
13:43 à les accuser de tous les maux.
13:45 – Est-ce que vous soutenez cette cagnotte ?
13:46 – Et les Français en réalité expriment,
13:48 qui ont participé à cette cagnotte,
13:50 expriment leur soutien de manière globale à la police.
13:53 – Est-ce que vous soutenez cette cagnotte ?
13:55 – Mais je n'ai pas à la soutenir ou pas à la soutenir.
13:57 Elle existe, elle est clôturée aujourd'hui.
14:00 J'essaye de vous expliquer les ressorts…
14:01 – Vous êtes un don, vous ou pas ?
14:03 – J'essaye de vous expliquer les ressorts de la raison pour laquelle
14:07 les Français, en grande partie, en tout cas un grand nombre de Français,
14:12 ont participé à cette cagnotte.
14:15 C'est un soutien, je pense, exprimé à l'égard de l'ensemble des forces de l'ordre.
14:19 – Et à la famille de Daël, vous dites quoi ?
14:20 – Dont on est quand même bien content qu'ils soient là.
14:22 – Bien sûr, bien sûr, mais ce qui ne peut pas être sûr…
14:24 – Ce qui ne peut pas exclure, que personne n'a jamais dit le contraire,
14:27 que peut-être ce policier, il est présumé innocent mais peut-être…
14:30 – Si, il y a beaucoup de gens qui disent le contraire,
14:31 notamment à l'extrême gauche dans notre pays,
14:33 qui ont des propos à l'égard de la police qui sont inadmissibles.
14:36 – Et à la famille de Daël, vous dites quoi ?
14:38 – Je vous rappelle qu'hier ou avant-hier, dans un tribunal à Lyon,
14:41 l'extrême gauche hurlait dans le tribunal "tout le monde déteste la police".
14:45 Eh bien non, l'immense majorité des Français aiment la police,
14:48 a confiance dans la police et attendent encore une fois qu'elle participe.
14:52 – Et à la famille de Daël, vous dites quoi ?
14:54 – Mais je dis que c'est un drame, ce qu'elle vit est un drame,
14:57 perdre un enfant de 17 ans est un drame, évidemment,
15:01 et ça je crois que chacun encore une fois le ressent.
15:04 Mais ce que j'ai reproché moi au président de la République,
15:07 c'est la réponse toxique qu'il a faite immédiatement,
15:10 quelques heures après ce drame, c'est de dire tout de suite,
15:14 c'est inexcusable et inexplicable, ça n'est pas à lui de dire cela,
15:18 c'est à la justice de savoir comment ces faits se sont déroulés,
15:23 pourquoi ces faits se sont déroulés
15:25 et le niveau de responsabilité du policier mis en cause dans cette affaire.
15:29 – Dernière question, il y a beaucoup d'indignation,
15:31 beaucoup de condamnation des violences, et puis il y a Jean-Luc Mélenchon,
15:33 qui est moins tranché, ambigüe, lui reproche certains,
15:35 y compris dans sa famille politique.
15:37 La Première Ministre dit que LFI n'est plus dans l'arc républicain.
15:42 – Mais la France Insoumise a choisi de rompre avec la République,
15:49 c'est clair, ils ont choisi de rompre avec la République.
15:52 La France Insoumise, n'eupèce, parce que moi je ne mets pas de côté,
15:55 excusez-moi, les autres mouvements politiques qui sont aujourd'hui associés
15:58 à la France Insoumise.
15:59 – Vous pensez que ce sont des solidaristes et Fadia Roussel disait
16:01 qu'elle était en désaccord frontal.
16:02 – Mise en cause de la police, comportement inadmissible au sein de l'Assemblée,
16:06 élu qui joue avec des ballons avec le visage de ministre,
16:11 et j'en passe et des meilleurs.
16:13 Incitation aux violences, car ce qui a été fait par des élus de la France Insoumise,
16:17 c'était une incitation en réalité à ces violences.
16:20 Je pense qu'ils auront une responsabilité devant l'histoire du fait de ce comportement.
16:27 – Merci beaucoup Marine Le Pen, d'être venue dans les 4V.
16:29 Merci à vous et bonne journée.