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Chroniqueur : Thomas Sotto


Thomas Sotto reçoit Laure Lavalette, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale et députée du Var, dans Les 4 vérités. 

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Transcription
00:00 [Musique]
00:03 Bonjour et bienvenue dans les 4V.
00:04 Laure Lavalette, il y a incontestablement un rapport de force qui s'est installé autour de la réforme des retraites,
00:09 avec d'un côté le gouvernement et sa majorité, de l'autre l'opposition et surtout la rue.
00:14 Que faire de ce rapport de force ?
00:16 L'exploiter évidemment, on est très heureux de la mobilisation,
00:19 que les gens aillent défendre leur bout de gras dans la rue.
00:22 Vous avez vu cette mobilisation quand même formidable,
00:24 pratiquement 20 000 personnes dans la ville où je suis élue à Toulon,
00:27 ce qui est évidemment considérable.
00:28 Et ce qui est, si vous voulez, très complémentaire du travail que nous pouvons fournir à l'Assemblée.
00:33 On voit bien qu'une majorité de Français, effectivement, ne veut pas de cette réforme, à peu près 70%.
00:38 Et je pense même, Thomas Soto, qu'une majorité de députés ne veut pas de cette réforme.
00:41 C'est la raison pour laquelle il faut que nous arrivions à pouvoir la voter.
00:45 C'est très curieux parce que vous êtes très heureuse de cette mobilisation, mais on ne vous voit pas dans la rue.
00:48 Oui, vous savez, moi j'ai été élue, le peuple français m'a élue pour que j'aille batailler au sein de l'hémicycle.
00:54 Mais je vous assure, il y a beaucoup d'électeurs du Rassemblement national qui sont dans les rues.
00:59 Voilà, chacun, je pense, à sa place.
01:00 Moi, c'est dans l'hémicycle, en commission affaires sociales, comme nous venons de faire depuis deux jours.
01:06 Encore une fois, c'est très complémentaire.
01:07 Est-ce que vous soutenez les deux prochaines journées de mobilisation, les 7 et 11 février ?
01:11 Est-ce que vous appelez vos électeurs à manifester ?
01:12 Alors, ils n'ont pas besoin, je crois qu'on les appelle.
01:14 Ils y vont tous sur le terrain.
01:16 Ils me disent qu'ils vont tous manifester.
01:17 Et c'est leur place dans les cortèges ?
01:19 Je pense, oui, oui, oui, c'est normal.
01:20 Enfin, il est évident, dans cette, j'allais dire, politique antisociale,
01:25 il est évident, normal d'aller crier son désarroi.
01:28 Mais vous savez, c'est surtout les 15 prochains jours où ça va être à l'Assemblée que ça va se passer.
01:32 Vous savez, on étudie ce texte dans un temps qui est contraint.
01:36 Il reste dix jours.
01:37 On commence lundi et ça s'arrête le 17 à minuit.
01:40 On sait qu'il n'y aura pas le temps de tout faire.
01:41 Donc, on a l'impression d'une sorte de grand cinéma.
01:43 Là, on a assisté depuis lundi au travail en commission des affaires sociales dans laquelle vous étiez.
01:48 Franchement, on dirait du mauvais théâtre de boulevard parfois.
01:50 Le problème, c'est que vous avez bien vu qu'elle était la stratégie de la NUPES,
01:53 qui était d'emboliser, qui était de mettre...
01:55 Il y avait plus de 5000 amendements.
01:56 Évidemment, 5000 amendements en trois jours, c'est très compliqué.
01:59 Ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a une majorité de rejets qui est possible.
02:02 Il y a une majorité de députés qui ne veulent pas voter.
02:04 C'est-à-dire qu'il faut vous entendre avec la NUPES ?
02:05 Ça veut dire qu'il faut...
02:06 En fait, il y a plusieurs choses.
02:07 Et déjà, vous savez, il y a la motion référendaire que nous allons poser.
02:10 Nous avons été tirés au sort.
02:11 Il y a la vôtre, il y a celle de la NUPES et il y a celle du groupe Liot.
02:14 Il se trouve que c'est quand même la nôtre qui a été tirée au sort.
02:16 Donc, c'est la nôtre qui va être votée.
02:17 Donc, on va bien voir que va faire la NUPES.
02:18 Est-ce qu'elle va être l'alliée de circonstance d'Emmanuel Macron,
02:21 comme elle a été, vous savez, aux présidentielles
02:23 et encore le week-end dernier dans la Marne.
02:25 Vous savez que la NUPES a appelé à voter pour le candidat sur une législative partielle,
02:29 le candidat de la Macronie.
02:30 Donc, il donne une voix supplémentaire à l'artisan de la case sociale
02:34 parce que Laure Miller va voter dès demain.
02:36 Votre opposition à la réforme des retraites, Laure Lavallette,
02:38 c'est de l'opportunisme politique ou c'est des vraies convictions ?
02:41 J'ai regardé, vous avez déposé finalement, alors pour le coup, assez peu d'amendements,
02:43 75 amendements pour 88 députés.
02:47 C'est assumé, vous savez, il en suffirait d'un, Thomas Soto.
02:49 Il y aurait simplement l'amendement de suppression de l'article 7,
02:52 qui est le cœur du FFR, exactement, l'âge légal.
02:55 Article 7, dont nous n'avons même pas pu débattre tellement la NUPES a,
02:59 j'allais dire, pourri le débat.
03:01 Nous n'en sommes qu'à l'article 2.
03:03 Et j'espère, pour revenir simplement sur le temps contraint,
03:05 il faut bien que les Français comprennent que, voté ou non,
03:08 dans 15 jours, ce texte passe au Sénat.
03:10 Donc nous, nous demandons en responsabilité à nos collègues
03:12 de reprendre leurs amendements pour que nous puissions parler,
03:15 évidemment, de l'article 7, des aidants, de la pénibilité,
03:19 que l'on rejette ce texte une bonne fois pour toutes.
03:21 Parfois, vous êtes un peu dur à suivre au RN sur les retraites,
03:23 parce que Marine Le Pen a d'abord défendu longtemps la retraite à 60 ans,
03:26 et puis elle y est revenue lors de la dernière campagne présidentielle
03:28 pour proposer une retraite, dites-moi si je me trompe,
03:30 à taux plein entre 62 et 67 ans,
03:32 et au bout de 42 ou 43 annuités.
03:35 Du coup, on se dit, si on met de côté la politique et les postures
03:39 qui sont légitimes dans tous les camps,
03:40 le projet de gouvernement, il ne doit pas beaucoup vous défriser quand même ?
03:43 En fait, c'est très simple, M. Sotho,
03:44 on l'a beaucoup parlé quand même pendant la campagne électorale.
03:47 Si vous avez commencé entre 17 et 20 ans,
03:48 donc globalement, ce sont des travaux pénibles,
03:50 plus vous commencez tôt, plus la pénibilité est grande,
03:53 c'est un peu ce qu'on appelle les carrières longues.
03:54 À ce moment-là, vous pouvez partir à 60 ans avec 40 annuités pleines.
03:58 Et après, il y a une progressivité d'annuités jusqu'à 42 annuités.
04:02 Donc c'est très simple.
04:02 Mais M. Sotho, plus qu'un choix, j'allais dire comptable,
04:05 c'est un choix de société.
04:06 C'est vraiment deux choix de société qui s'opposent.
04:09 Nous, nous pensons que les Français, après leur vie de labeur,
04:12 peuvent partir à la retraite quand ils sont encore en bonne santé.
04:14 Parce que c'est ça aussi tout l'enjeu, c'est de partir sans incapacité.
04:17 Alors le gouvernement dit, on peut discuter,
04:19 on peut amender, sauf dès 64 ans, mais sur le reste, on peut discuter.
04:21 Sur le fond, qu'est-ce qu'il faut améliorer d'urgence ?
04:24 Par exemple, sur le dossier sensible de la retraite des femmes,
04:26 qu'est-ce que vous proposez ?
04:27 Évidemment, en fait, c'est l'entièreté du projet, si vous voulez.
04:30 Parce qu'effectivement, M. Mélester...
04:31 Vous, c'est tout ou rien. Vous ne voterez pas certaines mesures.
04:33 Alors si, je pense que, évidemment, parce que si jamais ce texte devait passer,
04:37 il faut qu'il soit le moins pénible possible, évidemment, pour les Français.
04:40 Par exemple, je regrette bien qu'on n'ait pas eu le temps
04:42 de parler de l'assurance-vieillesse aux aidants.
04:44 Il y a 11 millions d'aidants dans notre pays.
04:45 Il faut évidemment que quand vous avez arrêté votre travail
04:48 pour vous occuper de votre mère ou de votre fils handicapé,
04:50 vous ayez des trimestres, bien sûr.
04:52 Il faut reparler de la pénibilité.
04:53 Il faut remettre sur le tapis les femmes.
04:55 Mais évidemment, on le sait, nous sommes les plus touchés
04:57 par les trimestres supplémentaires et surtout de ne pas perdre.
04:59 Combien de trimestres supplémentaires ?
05:01 Parce que ce soir, Isabelle Born est sur France 2.
05:02 Elle va sans doute annoncer des choses.
05:03 De ne pas perdre les trimestres que nous avons pour une maternité, par exemple.
05:06 Ce saccage social, on ne peut pas, évidemment, regarder les bras croisés.
05:10 Puis, je vais vous dire, il y a quand même deux énormes absents
05:13 dans cette réforme des retraites, que sont la productivité et la natalité.
05:16 En fait, ce projet de retraite, c'est le projet de ceux qui ont baissé les bras.
05:20 Nous, nous pensons qu'il y a une troisième voie entre la gauche qui veut taxer,
05:23 faire plus d'impôts et la Macronie qui veut nous faire travailler plus longtemps.
05:26 Nous, on pense qu'il faut créer de la richesse.
05:29 Mais Monsieur Soto, bien sûr que ce système par répartition
05:34 tient évidemment sur une démographie importante.
05:36 Vous savez, les bébés de 2023 seront les cotisants dans 20 ans,
05:43 seront les cotisants de 2043.
05:45 Donc, c'est là où c'est très important de se rendre compte que
05:47 les choix politiques qui ont été faits avant,
05:49 impactent en fait ce que nous vivons maintenant.
05:51 Il faut créer de la richesse, il faut créer de la productivité.
05:53 Il faut réindustrialiser.
05:54 C'est intéressant parce que là, je vous entends faire des propositions sur le fond
05:56 et depuis lundi, je reviens au grand cinéma auquel on assiste,
05:58 à la commission des affaires sociales à laquelle vous participez.
06:00 On dirait du mauvais théâtre.
06:01 Je disais, est-ce que vous n'abîmez pas la politique tous et tous ?
06:04 Quand Sandrine Rousseau prend la défense de la retraite de Kylian Mbappé
06:07 qui n'a rien demandé à personne,
06:08 quand vous, vous dites qu'on a l'impression d'être dans le loft d'M6,
06:11 Jean-Pascal Desmerc, est-ce que vous n'abîmez pas la politique ?
06:13 Moi, je pense qu'on a vécu, moi, j'ai vécu une analyse sociologique sans précédent.
06:16 Je n'avais jamais passé trois jours avec mes collègues de la NUPES.
06:20 C'est quand même très particulier quand ils se targuent d'être les chantres du peuple français
06:25 et de défendre.
06:26 Et quand vous voyez qu'on a passé 7 heures sur l'indice senior,
06:29 qui est un indice que les entreprises devront simplement mettre sur Internet.
06:32 Excusez-moi, mais...
06:33 C'est un sujet que les syndicats prennent au sérieux.
06:35 7 heures, Monsieur Soto, 7 heures.
06:38 Alors que nous avions, en temps, encore une fois, contraint.
06:41 Nous ne sommes même pas allés jusqu'au cœur du nucléaire.
06:43 Les Français ne doivent pas travailler plus longtemps.
06:45 Cette réforme, elle est injuste.
06:46 Les Français ne doivent pas payer les mauvais choix politiques qui ont été faits avant.
06:50 Elle est illégitime.
06:51 On voit bien la rue et on voit même les parlementaires.
06:54 Ce n'est pas la rue qui gouverne, c'est l'Assemblée.
06:55 On est bien d'accord, mais je peux vous assurer que les parlementaires,
06:58 là, si on la votait aujourd'hui, je pense que cette retraite ne passerait pas.
07:01 Autre sujet, le projet de loi sur l'immigration présenté hier en Conseil des ministres.
07:04 Un texte dont la philosophie consiste à être gentil avec les gentils
07:07 et méchant avec les méchants, pour reprendre la formule de Gérald Darmanin.
07:10 Si on traduit ça en langage non enfantin, ça veut dire essayer d'être juste.
07:14 Est-ce que être juste, ça vous va ?
07:15 Ou est-ce que là encore, vous allez jeter le bébé avec l'eau du bain ?
07:17 Non, mais être juste, personne n'y croit, M. Sotho.
07:20 Enfin, je veux dire, il y a les chiffres qui viennent de tomber
07:22 avec l'observatoire de l'immigration.
07:24 On voit bien qu'il n'y a eu même que 5% des OQTF l'année dernière qui ont été exécutés.
07:28 Justement, il y a eu des obligations de quitter le territoire.
07:30 Est-ce que vous vous souvenez quand même que Darmanin devait être l'homme
07:32 des 100% d'OQTF exécutés ?
07:34 En fait, on ne les croit plus.
07:35 Le problème est là, c'est de l'enfumage.
07:37 Tant qu'il n'y aura pas de volonté politique de régler ce problème d'immigration en France...
07:41 Ce texte, il renforce les possibilités d'expulsion en réduisant de 12 à 4 les recours possibles.
07:46 Donc, il n'y a plus de guérilla procédural pour essayer d'éviter les expulsions.
07:51 Il veut que les OQTF soient enfin mieux exécutés avec, vous le disiez,
07:54 un objectif de 100% d'ici la fin du quinquennat.
07:56 La loi doit servir à ça.
07:57 C'est en tout cas ce que dit Gérald Darmanin.
07:59 Si vous ne signez pas ça, pardon, mais je ne sais plus à qui je parle.
08:01 Excusez-moi, M. Sotho, mais je veux dire, on ne paye pas pour voir non plus.
08:04 Ça fait quand même cinq ans qu'on a vu que finalement il ne s'était rien passé.
08:06 Ça fait longtemps qu'il était l'homme des 100% d'OQTF.
08:09 Ce n'est pas une histoire de recours.
08:11 Ce qui compte, c'est la volonté politique.
08:12 Et je ne pense pas que Gérald Darmanin et le gouvernement d'Emmanuel Macron aient la volonté politique.
08:16 Mais je vais vous dire, les Français non plus dans la rue ne le pensent pas.
08:18 On le voit bien, on l'a subi cette immigration.
08:21 Et puis plus grave quand même dans ce projet de loi,
08:23 il y a quand même une histoire de régulariser les clandestins qui posent un vrai problème.
08:27 Alors ça, c'est les métiers en tension.
08:29 Oui, les métiers en tension.
08:30 Il s'agit de permettre à ceux qui sont là depuis au moins trois ans et qui travaillent
08:34 de régulariser leur situation dans les métiers en tension.
08:36 Le problème des métiers en tension, M. Sotho, c'est la pénibilité et c'est les salaires qui sont bas.
08:41 C'est pour ça que Marine Le Pen proposait une augmentation de salaire de 10%,
08:44 par exemple dans les entreprises, jusqu'à 3 fois le SMIC.
08:46 Ce qu'il faut, c'est...
08:47 Qui paye.
08:47 Mais ce qui paye, vous savez bien, c'était donnant, donnant.
08:49 Il y avait une exonération de charges.
08:50 Il y a un moment où il faut savoir ce qu'on veut.
08:51 Est-ce qu'on a envie de remettre le pays ?
08:53 Pardon, mais on a fait la baisse de la TVA dans la restauration il y a quelques années.
08:55 Ça n'a pas créé un emploi.
08:56 Alors, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
08:59 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, mais c'était peut-être pas le bon vecteur.
09:02 Il n'empêche que là, il n'empêche que là, régulariser les gens qui travaillent.
09:06 Il y a déjà des accords typiquement avec la Tunisie, vous savez bien, sur la restauration.
09:10 Et puis, si on parlait des médecins, vous avez sûrement vu cette tribune du JDD
09:15 qui disait "mais arrêtons de faire venir les médecins d'Afrique, c'est criminel,
09:17 il n'y aura bientôt plus de médecins en Afrique, c'est un vrai problème".
09:20 Et puis, ça pose aussi un problème de justice.
09:22 Moi, je suis très attachée à la justice.
09:24 Il y a une primal illégalité, c'est-à-dire que quand vous venez en France de façon illégale,
09:30 vous vous retrouvez avec les mêmes droits qu'un étranger qui vient en France
09:33 en passant, j'allais dire, tout le parcours légal.
09:36 Ça pose quand même une vraie question éthique.
09:38 Il y a ce qui existe déjà et d'être dur pour les autres.
09:40 Oui, mais ça pose une vraie question déontologique.
09:42 Sur ce texte, ce sera "non, non et non".
09:44 Alors, vous savez, depuis le début, et vous êtes un observateur de la vie politique,
09:47 vous avez dû le voir, depuis que nous sommes élus, nous votons ce qui va dans le bon sens
09:51 sans demander même d'où ça vient.
09:54 C'est la raison pour laquelle on a une seule boussole, c'est l'intérêt des Français.
09:58 Alors, s'il y a des bonnes choses dans cette loi, nous la voterons.
10:00 Mais encore une fois, c'est la volonté politique qui manque.
10:03 Et je pense que les Français ont bien vu que ce gouvernement n'avait aucune volonté politique
10:07 en matière d'immigration.
10:08 La seule volonté politique de ce gouvernement, c'est de faire travailler les Français
10:10 deux ans de plus et ils peuvent compter sur nous pour s'y opposer.
10:13 Laure Lavallette, le Sénat est favorable à l'inscription de la Constitution
10:16 de la liberté de recourir à l'IVG.
10:18 Ça a été voté hier.
10:19 Est-ce que vous y êtes favorable ?
10:21 Non, vous savez, j'ai voté contre.
10:22 Moi, j'ai voté contre la constitutionnalisation.
10:24 C'est de ce sujet-là qu'il s'agit ?
10:26 Ça va revenir en avêt à l'Assemblée ?
10:27 Ça va revenir en avêt, j'aurai en cohérence le même vote.
10:30 Vous savez, on avait une liberté de vote.
10:32 Je crois que nous sommes 23 à avoir voté contre.
10:34 Chacun faisait ce qu'il voulait.
10:35 Donc c'est votre position, c'est pas celle de l'IRN ?
10:36 Bien sûr.
10:37 Non, quand vous regardez les votes, je crois qu'il y a eu 23 contre et une majorité de pour.
10:40 Moi, j'ai pensé que cet accès au droit n'était pas mis en danger.
10:43 Aucun parti politique en France à l'heure actuelle ne veut remettre en cause
10:46 l'accès à l'avortement.
10:47 J'ai trouvé ça super fêtatoire et je trouvais qu'on s'alignait en plus sur un agenda américain.
10:52 Marine Le Pen n'était pas là au moment du vote et elle s'était abstenue.
10:55 Parce qu'elle a dit dans des interviews qu'elle la sentait à vie.
10:57 Oui, en tout cas, elle s'était abstenue sur l'avortement.
11:00 Je vous assure, j'étais à côté d'elle dans l'Assemblée, donc je sais qu'elle s'est abstenue.
11:03 Mais encore une fois, il y a une grande liberté de vote et je pense que pour ces sujets qui
11:06 touchent à l'intime, c'est important aussi de garder, j'allais dire, une liberté de conscience.
11:09 C'était surtout un mauvais agenda.
11:11 À mon avis, ça n'avait pas lieu d'être.
11:13 Vous parlez vite.
11:14 Merci beaucoup.
11:15 On est au bout.
11:16 Merci dans la valette d'Edwin.

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