Patrice Magneron : "Les émeutes d'aujourd'hui sont là, car on a fermé les yeux sur la délinquance."

  • l’année dernière
Avec Patrice Magneron, responsable Place d'armes Ile de France.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-07-06##
Transcript
00:00 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:05 - Je suis avec Patrice Manuron, qui est un trésorier national de place d'armes,
00:10 et représentant du mouvement pour l'île de France.
00:14 Vous voyez, chose qui me frappe quand même, Patrice Manuron,
00:17 avant de parler de ce qui se passe aujourd'hui,
00:20 et des commentaires, des lettres que vous et votre mouvement a écrits,
00:24 c'est que quand on écoute la marseillaise,
00:27 comme quand on écoute le chant des partisans,
00:31 ce n'est pas des chants particulièrement pacifistes.
00:34 Ce ne sont pas des chants qui appellent à la concorde, aux petites fleurs,
00:39 aux bougies, et à tout cela.
00:44 Mais on a l'impression aujourd'hui qu'il ne faut pas en parler,
00:48 en tout cas il ne faut pas répliquer.
00:50 Et pourquoi je vous dis ça ? Parce que j'ai lu ce que vous avez dit,
00:54 vous avez parlé par rapport à ce qui s'est passé un peu partout,
00:57 ce week-end en France,
01:00 et l'impression que j'ai eue, je vous le dis d'emblée,
01:04 c'est que vous rappelez des choses que vous aviez déjà rappelées
01:07 dans la fameuse lettre au Généraux,
01:09 et on avait reçu notamment Jean-Pierre Favre-Bernadac à deux reprises.
01:13 Voilà, on voit la démission des uns, la lâcheté des autres,
01:17 le fait qu'effectivement il y a plusieurs France,
01:20 deux France, ou trois France,
01:22 je ne vais pas reprendre les termes de Fourquet et compagnie sur l'archipélisation,
01:26 le côte à côte et le face à face de Gérard Collomb, etc.
01:30 Et vous, vous faites le même constat,
01:33 mais l'impression que j'ai quand je vous ai lu là,
01:36 c'est bien, vous dénoncez, mais on a l'impression,
01:38 et vous représentez quand même en tout cas un certain nombre de militaires,
01:41 on ne va pas généraliser,
01:42 ça s'arrête là, et on a l'impression que concrètement,
01:45 on a ça, voilà, il y a des émeutes,
01:48 on réagit, ce n'est pas possible,
01:50 ça ne peut pas continuer comme ça,
01:52 la France est en danger de mort,
01:54 et puis ça s'arrête là. Pourquoi ?
01:56 Pourquoi vous n'allez pas, quand vous vous demandez ça comme ça,
01:59 puisque vous êtes effectivement...
02:01 Pourquoi vous n'allez pas, quand je dis plus loin,
02:03 avec, je ne sais pas, des mesures concrètes,
02:05 des demandes de mesures concrètes ?
02:07 - Merci tout d'abord pour votre invitation.
02:09 - Mais je vous en prie.
02:10 - Tout simplement parce que,
02:12 bon d'abord on est un jeune mouvement,
02:14 cette tribune avait pour objectif de dénoncer le délitement de la France,
02:19 et c'était un petit peu,
02:21 je ne vais pas dire un rappel à l'ordre,
02:23 mais on s'adresse avant tout aux autorités pour leur dire
02:25 "Attention, si vous ne faites rien,
02:27 ne soyez pas surpris si demain,
02:29 l'armée soit obligée d'intervenir dans les rues."
02:32 De là, donc, a été créée place d'armes,
02:35 et, eh bien, comme tout mouvement,
02:38 au début on se cherche un peu,
02:39 donc il a fallu bien évidemment créer des actions.
02:42 Aujourd'hui, on a quand même un petit éventail d'actions,
02:46 que je qualifierais d'éducatives,
02:49 puisqu'on organise des conférences débat mensuelles,
02:52 on en a eu une d'ailleurs hier soir avec l'ancien ministre de la Défense,
02:55 M. Charmignon,
02:56 qui est venu nous donner son point de vue sur justement
02:59 toutes ces questions d'actualité,
03:00 nous présenter son projet d'école de cadre,
03:03 qui débutera donc en janvier prochain.
03:06 Donc on a ce système de conférences débat,
03:09 on a aussi des actions plus de terrain de formation,
03:12 on a créé des modules de formation en topographie,
03:15 transmission, secourisme,
03:17 l'idée étant de créer une cohésion avec toutes les personnes qui nous rejoindraient.
03:21 Bon, donc ça peut paraître un petit peu bon enfant,
03:23 mais mine de rien, on a besoin quand même de faire venir
03:26 toutes ces personnes et de les intéresser à un objectif commun,
03:29 parce que depuis la période Covid, quand même,
03:31 vous l'aurez remarqué,
03:32 mais chacun tient un petit peu la couverture à soi.
03:35 Il y a eu une explosion, on va dire,
03:39 du tissu social, sociétal en France.
03:42 Et puis bon, dès qu'on a l'occasion de le faire...
03:46 - On est retrouvé collectif un peu, un certain biatome.
03:49 - Exactement, et les gens sont très demandeurs,
03:51 c'est ça qui est intéressant.
03:53 À côté de ça, on essaie d'organiser aussi des petites actions de terrain,
03:56 ce qu'on pourrait vulgairement appeler de l'agite propre.
03:59 La dernière action qu'on a voulu mener,
04:02 c'était notre manifestation du 13 mai dernier,
04:05 et on ne peut pas dire qu'on nous ait laissé l'occasion de nous exprimer,
04:08 puisqu'elle a tout simplement été interdite,
04:10 pour d'ailleurs des motifs complètement fallacieux.
04:12 Bon, il y a une action en justice en cours,
04:15 mais ça montre quoi ?
04:17 Ça montre que c'est toujours un petit peu compliqué,
04:19 déjà, un, d'attirer du monde,
04:21 quand bien même on a une organisation.
04:24 Alors, merci encore pour cette invitation,
04:26 parce que ça va nous permettre, j'espère en tout cas,
04:28 d'attirer davantage de monde.
04:30 - En tout cas, vous serez écouté.
04:31 - Voilà, seul, on ne peut pas agir.
04:33 Et bien évidemment, l'idée, c'est d'aller plus loin.
04:39 Justement, dans ces actions de terrain.
04:41 - Alors justement, Patrice, je voudrais,
04:43 aux citoyens que vous êtes, aux citoyens français que vous êtes,
04:46 à l'homme que vous êtes,
04:47 mais effectivement, place d'armes, ça veut bien dire
04:50 qu'effectivement, il y a un certain nombre, d'ailleurs, de généraux,
04:53 alors la fameuse lettre aux généraux,
04:55 et puis beaucoup d'autres avaient signé.
04:57 Quel est, à votre sens,
05:00 il y a eu deux faits qui se sont passés.
05:05 D'abord, je voudrais savoir comment vous réagissez, vous savez,
05:08 par rapport à ce qu'il y a eu à Lorient,
05:10 où un certain nombre de commandos de fusiliers marins,
05:14 on a dit, ont aidé, sont allés vers les émeutiers,
05:17 les ont, non pas mis en détour du noir,
05:20 mais les ont ramenés à la police,
05:22 et vous le savez, enfin vous avez vu,
05:23 ils ont été, non pas condamnés,
05:25 mais enfin, on les a rappelés à l'ordre,
05:27 et le reste suit.
05:29 Donc, qu'est-ce qui se passe de ce point de vue-là ?
05:32 Je veux dire, par là, qu'il y a ça,
05:34 et puis vous avez vu aussi la loi de programmation militaire,
05:36 ou je ne sais pas si vous avez suivi ça.
05:38 - Oui, tout à fait, ce sont deux choses différentes.
05:40 Le premier fait, à Lorient,
05:43 qu'est-ce qui est choquant ?
05:45 Est-ce qu'il est choquant de voir,
05:48 tout simplement, des citoyens
05:50 s'interposer lorsqu'ils voient un délit ou un crime ?
05:54 Ou est-ce que, tout simplement,
05:57 ce qui choque peut-être une partie de l'opinion publique,
05:59 j'en sais rien,
06:01 c'est le fait que ce soit des militaires ?
06:04 - Bon, déjà, alors, ils étaient cagoulés,
06:06 donc, il y a une enquête en cours,
06:08 on verra comment les circonstances, etc.
06:10 Mais en admettant que ce soit le cas,
06:13 moi, je pense que, justement,
06:15 on touche du doigt un vrai problème aujourd'hui dans notre société,
06:17 c'est qu'on a trop laissé faire,
06:20 on a trop détourné les yeux.
06:22 Vous vous souvenez de la phrase de Jacques Chirac
06:25 par rapport à la situation du climat,
06:28 la maison brûle en nous regardant ailleurs,
06:30 c'est la même chose pour tout ce qui est délinquance,
06:32 pour tout ce qui est fait.
06:34 Bon, je peux comprendre qu'il y ait la peur,
06:37 effectivement, de s'interposer,
06:39 de prendre un mauvais coup, etc.
06:41 Mais, dans les actes de tous les jours,
06:43 ce que l'on constate, c'est avant tout l'égoïsme.
06:46 - Oui, alors, justement,
06:48 parce qu'on peut dire ça, mais vous savez,
06:50 même pas chez les militaires, vous savez très bien qu'il y a eu, récemment,
06:52 il y a eu quelqu'un qui...
06:54 Trois cambrioleurs sont entrés chez lui,
06:56 deux ont fui, il a arrêté l'autre
06:58 pour attendre la police,
07:00 et il a été accusé de séquestrer le cambrioleur.
07:02 C'est-à-dire qu'il est poursuivi,
07:04 je ne sais pas s'il va être condamné,
07:06 et ce qu'il remet au contraire,
07:08 je rappelle ce que vous avez dit dans la première lettre,
07:10 enfin, la D Généraux, je dirais,
07:12 vous avez dit, vous l'avez répété là,
07:14 au fond, est-ce que
07:16 beaucoup de gens n'attendent pas
07:18 que l'armée intervienne ?
07:20 - Si, bien sûr, à toutes les manifestations auxquelles j'ai participé,
07:22 dès lors qu'on sort le drapeau,
07:24 on a une grande mandrole avec
07:26 notre drapeau, et
07:28 les gens sont enthousiastes, ils se prennent en photo
07:30 et ils attendent effectivement que l'armée bouge,
07:32 mais ça ne marche pas comme ça. Vous doutez bien
07:34 qu'une armée digne de ce nom
07:36 ne va pas
07:38 créer un putsch,
07:40 on n'est pas dans l'illégalité.
07:42 Donc, on ne peut pas
07:44 demander ça à des militaires qui, justement,
07:46 sont très respectueux de l'ordre et de la loi.
07:48 Ce que nous, on peut faire
07:50 en tant que Place d'Armes et donc en tant qu'association
07:52 qui privilégie ce lien armé-nation,
07:54 c'est déjà d'être à l'écoute
07:56 de nos concitoyens et de retranscrire
07:58 ça auprès de nos militaires,
08:00 parce qu'on a des contacts avec ces gens d'actifs, et de la même
08:02 façon, puisque on appelle ça
08:04 la grande muette, d'être un petit peu leur
08:06 porte-parole. Bon, ça a été le cas notamment
08:08 par exemple lorsque les
08:10 canons César ont été livrés
08:12 en Ukraine, bien évidemment ça fait grincer des dents
08:14 dans les rangs. Bon, on a été un petit peu le porte-parole
08:16 de ça en expliquant à la
08:18 population que, bien évidemment,
08:20 ça posait problème, ils n'étaient pas satisfaits
08:22 de cette situation. Donc,
08:24 on laisse un peu cette courroie de transmission, c'est quand même très important.
08:26 - Surtout que ça a été décidé sans l'aval du Parlement,
08:28 il faut le rappeler. - Oui, mais ça,
08:30 on reviendra dessus justement avec
08:32 l'article 23, mais on est très coutumiers du fait,
08:34 aujourd'hui, le gouvernement
08:36 du président Macron, enfin les gouvernements
08:38 du président Macron depuis maintenant 2017,
08:40 ont décidé d'éliminer
08:42 tous les corps intermédiaires. Donc,
08:44 je pense d'ailleurs qu'un des problèmes
08:46 qu'on a rencontrés ces derniers temps
08:48 et que les maires notamment rencontrent,
08:50 c'est que justement il n'y a plus cette courroie
08:52 de transmission entre les ordres de l'exécutif
08:54 et puis le terrain. Donc ça, forcément,
08:56 ça pose un vrai problème.
08:58 On reviendra certainement dessus, mais
09:00 je suis très amusé d'entendre
09:02 le ministre de la Justice,
09:04 M. Dupond-Moretti, nous parler d'un flyer pour remettre
09:06 les parents dans
09:08 le droit chemin.
09:10 C'est complètement disproportionné par rapport à la
09:12 situation d'aujourd'hui. - Le flyer,
09:14 si vous voulez, on ne fait plus les bougies
09:16 et les fleurs, on met les flyers.
09:18 - Peut-être bientôt ils en seront aux incantations.
09:20 - Ce n'est pas impossible. Alors justement,
09:22 parlons de cet article 23,
09:24 de la loi de programmation militaire,
09:26 qui a fait quand même réagir énormément,
09:28 un peu partout, je suppose aussi
09:30 peut-être chez les gens
09:32 que vous connaissez,
09:34 cet article 23 qui dit
09:36 "Attention, attention, on peut",
09:38 je rappelle très exactement,
09:40 juste en quelques mots,
09:42 donc,
09:44 l'article 221,
09:46 "Le nouveau code
09:48 de la défense permettra, s'il est
09:50 définitivement adopté", ce serait le 14 juillet
09:52 ou aux alentours, "au président de la République
09:54 via un décret en Conseil des ministres
09:56 d'ordonner la réquisition de toute
09:58 personne physique ou morale et de
10:00 tous les biens et les services nécessaires
10:02 pour parer à cette menace ou d'habiliter
10:04 l'autorité administrative ou militaire à
10:06 procéder à ces mesures.
10:08 Sinon, sanction d'un an d'emprisonnement
10:10 et 15 000 euros d'amende."
10:12 Qu'est-ce que vous en...
10:14 Comment réagissent ? - J'ai plusieurs réactions
10:16 par rapport à ça. La première, déjà, c'est que,
10:18 là, on parle d'un vote
10:20 définitif.
10:22 Le premier remarque, ce serait aux alentours
10:24 du 14 juillet, donc on sent
10:26 bien un petit peu la patte provocatrice
10:28 de notre président.
10:30 Il en est assez coutumier.
10:32 Ensuite,
10:34 cet article 23
10:36 parle donc de réquisitions
10:38 qui sont déjà, en fait,
10:40 légiférées, qui sont déjà
10:42 dans les textes. C'est vrai que c'est un petit peu compliqué,
10:44 j'ai lu, elle a exposé des motifs.
10:46 Là, on est sur un vote définitif, le texte,
10:48 il date quand même d'il y a six mois. Pourquoi on n'en parle que maintenant ?
10:50 Il n'a pas changé,
10:52 cet article n'a pas changé, il n'a pas été amendé
10:54 par le Sénat. Donc, ça aurait été bien d'avoir un vrai
10:56 débat il y a six mois.
10:58 On est encore au pied du mur.
11:00 Alors, la faute à qui ?
11:02 Je ne sais pas, aux médias,
11:04 aux spécialistes de la chose... - On a toujours l'impression...
11:06 - Sur le fond, Patrick Evallurant.
11:08 - Oui, mais c'est quand même important,
11:10 parce que c'est quand même pas normal qu'à chaque fois qu'il y a un texte,
11:12 on l'aperçoit presque...
11:14 Une fois qu'il est signé. Ensuite,
11:16 sur le fond,
11:18 il est très flou, cet article.
11:20 - Oui. - On parle de...
11:22 Je l'ai pris aussi un autre. On parle de
11:24 menaces qui ne seraient pas immédiates, mais seulement prévisibles.
11:26 Ça veut dire quoi prévisible ?
11:28 Quelle est la teneur de la menace ?
11:30 Est-ce que demain, comme j'ai pu le dire
11:32 dans un article, ce serait
11:34 pas excessif ?
11:36 Le changement climatique,
11:38 il y a un intérêt
11:40 à la nation, donc la nation serait en danger.
11:42 Est-ce qu'on en serait amené à, pourquoi pas,
11:44 réquisitionner des logements
11:46 qui seraient énergivores ?
11:48 On ne comprend pas bien, en fait,
11:50 la façon dont c'est fait. - C'est flou.
11:52 - Voilà, c'est flou.
11:54 Et c'est d'autant plus dangereux, du coup.
11:56 C'est qu'on se retrouve avec une intervention
11:58 par décret du président
12:00 de la République, dans un cas de réquisition
12:02 et dans un autre cas de réquisition,
12:04 ce serait le Premier ministre.
12:06 Donc, c'est pas un texte qui est
12:08 satisfaisant. Et je renvoie
12:10 à mon point numéro 2,
12:12 où je ne comprends pas que six mois après,
12:14 ce texte est rédigé
12:16 de la même façon. Même le Sénat,
12:18 je ne comprends même pas qu'ils aient pu accepter ce texte,
12:20 qu'ils n'aient pas demandé des précisions davantage.
12:22 Alors, par rapport à ce que
12:24 j'ai pu lire ici ou là
12:26 dans les réseaux sociaux,
12:28 il faut quand même s'entendre aussi sur le danger
12:30 qui pourrait
12:32 survenir. - Oui, où on met le curseur
12:34 par rapport au danger. - Voilà.
12:36 Il ne faut pas perdre de vue que la nation est en danger,
12:38 on la défend. Donc, les réquisitions, c'est normal.
12:40 - Bien sûr.
12:42 - Les réquisitions, c'est normal, mais le texte...
12:44 Il y a un dosage et puis, il faut être un peu
12:46 plus précis.
12:48 Du coup, comme ce texte n'est pas précis,
12:50 les gens s'imaginent, ils se font des films, ils disent
12:52 "Ah, ben oui, on va peut-être intervenir en Ukraine".
12:54 Aujourd'hui, on n'a pas de mandat pour ça.
12:56 Aujourd'hui, on intervient dans le cadre...
12:58 - La France, que je sache, n'a pas déclaré la guerre
13:00 à l'Ukraine. - Exactement.
13:02 - La France et la Russie, pardon,
13:04 ne sont pas en guerre. - Complètement.
13:06 - Donc, effectivement, à quel niveau ça se passe ?
13:08 Et juste, je ne vais pas vous demander
13:10 ni des noms, et encore moins des...
13:12 un vrai précise, autour de vous,
13:14 que ce soit côté population,
13:16 côté militaire, d'actives,
13:18 qu'est-ce que vous sentez ?
13:20 La tendance est à quoi, franchement ?
13:22 - L'inquiétude, des deux côtés.
13:24 L'inquiétude dans la population civile,
13:26 parce que...
13:28 Les émeutes qui se sont
13:30 déroulées il y a une semaine,
13:32 je pense à toutes les victimes de ces émeutes,
13:34 des gens qui ont retrouvé leurs véhicules brûlés,
13:36 leurs commerces saccagés,
13:38 la situation économique est déjà extrêmement tendue,
13:40 et du jour au lendemain, vous vous retrouvez
13:42 nus. Donc, c'est pas normal.
13:44 C'est pas normal d'entendre
13:46 dès le premier jour,
13:48 notre Premier ministre juger
13:50 à l'après-défait, le président de la République,
13:52 oui, puis entre deux concerts
13:54 auprès d'Elton John,
13:56 s'enquierre de ce qui se passe
13:58 dans son pays.
14:00 C'est pas normal d'entendre dernièrement
14:02 notre ministre de l'Intérieur,
14:04 M. Darmanin, dire "oui, mais il y avait
14:06 beaucoup de... je crois, pas de...
14:08 - De Matteo. - De Matteo et Kevin.
14:10 Bon, sous-entendu, vous voyez bien,
14:12 c'est pas des Mohamed et...
14:14 La question n'est pas là.
14:16 La question, on a affaire à un choc
14:18 civilisationnel
14:20 matiné d'une délinquance
14:22 juvénile, mais qui est
14:24 extrêmement manipulée, ça on le sait.
14:26 Des études ressortiront,
14:28 ça se guise déjà, il y a les dealers,
14:30 il y a les imams de l'autre côté, donc on a
14:32 un vrai, vrai souci dans ces endroits-là.
14:34 Et comme l'autorité,
14:36 qu'elle soit judiciaire,
14:38 l'autorité de l'État
14:40 et donc aussi, après, l'autorité parentale,
14:42 comme cette autorité ne s'exerce plus,
14:44 et bien ça devient dangereux pour des gens
14:46 qui ont juste demandé à vivre
14:48 dans ces endroits-là, c'est tout. - Et dernière question,
14:50 que pense une partie, en tout cas,
14:52 de l'active que vous avez...
14:54 - Elle est inquiète parce que si on commence
14:56 à lui retirer des moyens pour intervenir, ça va être
14:58 quand même très compliqué. Alors c'est vrai que
15:00 dans la loi de programmation militaire,
15:02 il y a un budget qui
15:04 a été voté, de 400 milliards,
15:06 et qui est censé rattraper ce retard,
15:08 mais quand on regarde
15:10 la façon dont son budget
15:12 a été constitué, c'est un budget
15:14 technique, c'est un budget où on va
15:16 investir dans des drones, on va investir dans
15:18 de la technologie. Aujourd'hui,
15:20 on voit bien que ce qui manque dans ces endroits-là,
15:22 c'est de la proximité.
15:24 La nature
15:26 horreur du vide.
15:28 Quand il n'y a pas d'autorité, les gens vont la chercher
15:30 ailleurs. Et ils sont allés
15:32 la chercher malheureusement du mauvais côté.
15:34 Donc on a un vrai vrai sujet.
15:36 Mais il ne faut plus le mettre
15:38 sous le tapis, il faut l'affronter.
15:40 - Justement, c'est ce que vous êtes en train de faire, c'est ce que
15:42 nous sommes en train de faire aussi. Écoutez, on suivra
15:44 ça avec vous, Patrice Maniron,
15:46 de Place d'Armes. Merci à vous. - Merci encore.

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