L'incidence de l'immigration dans les émeutes qui ont touché la France depuis la mort de Nahel fait débat entre le gouvernement, qui refuse d'avancer la question identitaire et la droite et l'extrême droite qui établissent un lien entre les violences et une immigration mal maîtrisée. Le chef de file des sénateurs (LR), Bruno Retailleau a notamment évoqué une "régression vers les origines ethniques" de la part de "la deuxième et troisième générations" d'immigrés.
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00:00 Je pense qu'il faut rappeler que dans les chiffres qui ont été donnés par le ministre hier,
00:04 et c'est le chiffre qui m'impressionne le plus, 30% sont des mineurs,
00:07 et que le plus jeune d'entre eux a 11 ans.
00:09 Le plus âgé a 59 ans, pas des mineurs, des majeurs, mais le plus jeune a 11 ans.
00:13 Comment l'ensemble de ces jeunes, on estime entre 5 000 et 12 000 personnes qui se sont mobilisées,
00:18 peuvent à ce point se mobiliser contre la République ?
00:21 La question de fond, c'est celle-ci en réalité.
00:25 Mais est-ce que vous y voyez un lien ?
00:27 Je vais répondre à votre question. Y a-t-il un lien avec l'immigration et un lien direct ?
00:31 Je pense que pour partie il y a un sujet, oui, il ne faut pas le nier.
00:35 Mais je pense qu'il n'y a pas que ce sujet, il y a aussi beaucoup d'autres problématiques.
00:39 La question de l'intégration, puisque c'est la question qui est posée,
00:43 personne ne peut contester sérieusement que depuis de nombreuses années,
00:47 l'intégration a été ratée, pour plein de raisons,
00:52 qu'on n'aura pas le temps d'évoquer sans doute ce soir, mais pour plein de raisons.
00:55 Donc il faut reposer la question de la vérité de ce qui s'est passé.
00:58 Je pense que le sujet de fond, c'est celui-là.
01:00 Vous parlez d'intégration. On a affaire à des jeunes, à des gamins,
01:05 parfois, vous nous en donniez l'âge à l'instant, qui sont français.
01:08 Souvent leurs parents étaient français, leurs grands-parents parfois aussi.
01:13 Pourquoi parler aussi de l'intégration ?
01:15 Parce que ce sont des jeunes français, ils sont français.
01:20 La question n'est pas de savoir quelles sont leurs origines, à la limite, ils sont français.
01:24 La difficulté, c'est qu'aujourd'hui, ils contestent la République.
01:28 Ils attaquent des écoles, ils attaquent des mairies, ils attaquent des tribunaux,
01:32 ils attaquent des priseaux.
01:34 - Gérald Darmanin vous dit que c'est un problème de délinquance.
01:36 - Pas seulement, je le crois.
01:38 Car on ne se révolte pas contre la République sans raison.
01:41 Donc on a un vrai sujet, mais on a raté quelque chose.
01:44 Donc il faut se dire la vérité, donc il faut établir la vérité de ce qui s'est passé.
01:48 Je ferai des propositions à la Commission des lois sur le sujet la semaine prochaine,
01:51 et aller au bout des choses et accepter de regarder toutes les situations.