Guillaume Bigot : "Macron est le champion toutes catégories de l'immigration"

  • l’année dernière
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-07-07##

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News
Transcription
00:00 Bonjour Guillaume, Rami, je vous retrouve ici. Alors ce matin, vous revenez sur justement la sévérité avec laquelle les français jugent Emmanuel Macron pendant la crise des banlieues.
00:12 Ah oui Stéphanie, là le jugement est vraiment sans appel. Selon un sondage YouGov, Huffington Post, 79% des français estiment que le président n'a pas été à la hauteur de cette crise.
00:26 Il est vrai, très grave. Alors c'est sans surprise pour ses opposants du RN et de la NUPES qui sont respectivement 97%, et tous sont énormes, mais 78% à le juger dépassé.
00:37 Mais plus surprenant, ses propres partisans qui jusque-là lui étaient restés fidèles sont 51% à juger qu'il a été débordé.
00:45 C'est encore plus surprenant si on réfléchit parce qu'en général le désordre profite à l'ordre, renforce l'exécutif. Ici, alors même que le drapeau a été brûlé, il n'y a eu aucun effet drapeau en faveur du président.
00:57 Effectivement, bilan sévère, que s'est-il passé pour que le président ne parvienne pas à rassurer comme ça et à rassembler ?
01:04 Je crois qu'on peut comprendre qu'il y a eu une impression générale de flottement si on saisit peut-être trois moments de cette crise.
01:10 D'abord au moment où la crise éclate elle-même. Le président semble à minimiser, ne pas du tout mesurer sa gravité.
01:16 Le soir même, il est au concert d'Elton John. Le lendemain, la France brûle, les magasins sont pillés, il est au Conseil européen.
01:23 Il faut attendre plusieurs jours pour qu'il annule sa visite en Allemagne.
01:26 Ensuite, le président, à chaud, prend le risque considérable d'amplifier l'effet d'émotion suscité par la diffusion de la vidéo de la mort du jeune Nahel.
01:36 En jugeant d'ailleurs cette mort inexplicable et inexcusable, à la fois au mépris de la séparation des pouvoirs, de l'indépendance de la justice, mais aussi en paraissant lâcher le policier.
01:46 Et puis cette impression de flottement est renforcée lorsque le président de la République reçoit des maires qui ont été attaqués.
01:52 Il leur dit qu'il faut chercher à comprendre. C'est un peu le seul français à ne rien avoir appris, ni rien compris de la crise de 2005.
02:00 Il paraît en plus se défausser sur les parents d'un côté, les réseaux sociaux, avec cette tentative, cette tentation un peu autoritaire, ce coup de menton,
02:09 consistant à dire "pour faire disparaître le problème, on va interdire d'en parler sur les réseaux sociaux".
02:13 Alors est-ce que l'immigration et l'assimilation sont finalement les talons d'Achille d'Emmanuel Macron ?
02:18 Stéphanie, plus que les talons d'Achille, je pense, ou les talons d'Achille, c'est plutôt des sujets qui le mettent totalement en porte-à-faux à l'égard de nos compatriotes.
02:26 D'abord parce qu'Emmanuel Macron, c'est un partisan non assumé, et que dis-je, un partisan, même un champion, toute catégorie de l'immigration.
02:35 Jamais notre pays n'avait reçu autant d'immigrés. Songez donc, depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, 1,7 million de titres de séjour délivrés hors Union européenne.
02:46 C'est un record. Ensuite, Emmanuel Macron ne peut non plus l'assumer complètement, mais c'est un partisan du communautarisme à l'anglo-saxonne,
02:53 et même de la repentance coloniale. Souvenons-nous de ce discours à Alger avant son élection en 2017.
02:59 Vous vous en souvenez ? La colonisation, c'est un crime contre l'humanité. On était tous sous le choc.
03:04 On se souvient aussi de ce discours absolument lunaire à Marseille pendant la campagne de 2017, toujours, où il avait vu des Maliens, des Algériens, des Marocains.
03:12 Alors on se demande si son projet, c'était vraiment d'assimiler, d'assimiler d'ailleurs à une culture française dont il douta même de l'existence.
03:19 Enfin, il y a eu cet aveu stupéfiant en 2018, lorsqu'il a mis à la corbeille le plan Borloo, au prétexte que ça n'aurait pas de sens que deux mâles blancs échangent un rapport sur les banlieues.
03:31 - Oui, c'est vrai. C'est pas passé inaperçu là. - Ah non, mais là il était en train de dire en creux, avec des sous-titres, que les banlieues appartenaient, entre guillemets,
03:39 pour reprendre ce vocabulaire délirant, aux non-blancs. Sans le savoir, le président de la République garant d'unité nationale et d'intégrité du territoire soufflait sur les braises du séparatisme.
03:47 Merci Guillaume Bigot.

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