• l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Stéphane Mazars, député Renaissance de l’Aveyron.

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Transcription
00:00 inquiétudes autour des choses olympiques et paralympiques de Paris 2024.
00:05 Deux députés ont remis un rapport d'information comportant une cinquantaine de recommandations
00:10 et il y a, il faut le dire, certaines inquiétudes.
00:13 Stéphane Mazard, député Renaissance de La Veyron, est un de ces deux députés avec
00:17 Stéphane Peu du Parti Communiste Français.
00:19 Vous êtes avec nous Stéphane Mazard, bonjour.
00:22 Bonjour.
00:23 Merci de nous accorder un petit peu de temps parce que vous avez été très sollicité.
00:27 C'est comme si ce rapport avait eu le mérite de dire "oh là là mais au fait, est-ce qu'on
00:31 est prêt ? Alors est-ce qu'on est prêt à un an des Jeux ?
00:35 On sera prêt, on sera prêt mais il y a des points de vigilance et il y a certains sujets
00:39 sur lesquels il ne faut surtout pas relâcher l'effort.
00:43 Déjà Stéphane Peu et moi-même, on l'a toujours dit tout au long de notre émission
00:48 d'information à chaque fois que nous avons auditionné des interlocuteurs, on a toujours
00:55 affirmé que nous étions nous très favorables aux Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:58 On considère que c'est une chance extraordinaire pour notre pays d'avoir cet événement sans
01:04 aucune mesure avec les autres et qui va, on l'espère, donc permettre à notre pays de
01:09 trouver un moment d'allégresse, de cohésion.
01:12 Donc ça, on est très favorable.
01:15 Mais c'est dans cette perspective que vous y mettez des bémols.
01:18 Alors on commence par les bémols.
01:19 Déjà, ça nous ramène à l'actualité, monsieur le député.
01:23 Effectivement, vu le contexte social, on imagine que ça a des conséquences.
01:28 Le monde entier nous regarde.
01:29 Le monde entier, effectivement, nous regarde et certains peuvent être inquiets de ce qu'ils
01:36 se donnent à voir depuis quelques semaines.
01:39 Bon, maintenant, les Jeux Olympiques, c'est dans un an.
01:42 On espère qu'on va retrouver la concorde pour reprendre une expression qui a été employée
01:46 par le président de la République lui-même hier et qu'on va tous être dynamique et
01:52 positif pour les événements qui viennent.
01:55 Ce que nous on dit, c'est que justement, il faut essayer d'apaiser au maximum le climat
02:00 social pour qu'on puisse finir la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques dans
02:04 de bonnes conditions et que nous puissions donc avoir au mois d'août et septembre prochain
02:08 les capacités d'accueillir le monde entier dans des conditions acceptables.
02:11 Oui, ça a le mérite de soulever une question de fond et centrale pour tous nos politiques.
02:16 Comment on calme le climat social ? Est-ce qu'on donne raison et on apaise ou est-ce
02:22 qu'on est un peu plus ferme pour calmer ? Ça sera au gouvernement de trancher en l'occurrence.
02:27 Bien évidemment, mais je crois aussi par rapport aux Jeux Olympiques et Paralympiques,
02:32 il faut aussi qu'on n'ait pas les Jeux honteux.
02:34 C'est-à-dire qu'il faut aussi indiquer à nos concitoyens et parfois même à ceux
02:39 qui ont pu exprimer une colère, un mécontentement dans un cadre acceptable, c'est que les Jeux
02:45 Olympiques et Paralympiques sur certaines parties du territoire national, notamment
02:48 à la Seine-Saint-Denis, vont bénéficier de l'héritage.
02:52 Quand il y a le village des Athètes qui est construit, quand on est en train de construire
02:59 un centre aquatique, tout cela va rester après les Jeux Olympiques et va bénéficier à
03:04 la population qui vit sur ces territoires-là.
03:07 Oui, et ça change complètement la face et l'apparence de ce périmètre autour notamment
03:14 du Stade de France et en Seine-Saint-Denis.
03:16 Donc évidemment conséquences.
03:18 J'aimerais revenir sur un des points centraux sur votre rapport.
03:26 L'impact global des Jeux, donc entre 5,3 milliards et 10,7 milliards d'euros, dont
03:31 1,43 milliard à 3,5 milliards pour les seules retombées touristiques.
03:36 Il est là le souci.
03:38 Et vous avez pu constater qu'avec les derniers événements, à savoir les violences suite
03:43 aux manifestations des retraites et puis aussi ce qu'on a appelé les émeutes, il y a des
03:48 gens qui décommandent leur venue à Paris et ça impacte le tourisme.
03:52 Oui, alors ce qu'il faut savoir c'est que quand une ville présente sa candidature aux
03:58 Jeux Olympiques, souvent ce qui motive cette ville, cette candidature, ce sont les retombées
04:02 économiques de manière générale et dans les retombées économiques, les retombées
04:07 touristiques.
04:08 Bon, Paris est déjà une place forte du tourisme puisque Paris a l'habitude d'accueillir
04:12 chaque année des centaines de milliers de visiteurs qui viennent à Paris, naturellement
04:19 parce que c'est la plus belle ville du monde.
04:20 Donc là, il risque d'y avoir un effet d'éviction, c'est-à-dire ceux qui viennent habituellement
04:24 à Paris pour y faire du tourisme classique ne vont pas forcément venir l'été 2024.
04:29 Donc il y a un effet d'éviction qu'on a du mal à quantifier.
04:33 Oui, c'est une espèce de balance en fait.
04:35 Il y a ceux qui ne viennent pas parce qu'il y a les JO, mais il y a ceux qui viendront
04:38 parce qu'il y a les JO.
04:39 Mais par contre, il y a ces millions de spectateurs qui vont venir parce qu'il y a les JO et
04:44 qu'ils veulent participer à cette grande fête.
04:46 Ils ont déjà pris d'ailleurs pour la plupart d'entre eux leur ticket, leur pack, et ils
04:50 vont venir donc à l'occasion des Olympiques pour aller voir le basket, pour aller voir
04:54 l'athlétisme et puis pour passer un agréable séjour en région parisienne.
04:59 Et puis peut-être aussi, on peut l'espérer, sur l'ensemble du territoire national, dans
05:02 le cadre de packages que l'industrie du tourisme va mettre en place.
05:08 Mais est-ce qu'aujourd'hui, venir en France, ça fait peur ? Pour certains touristes étrangers,
05:13 oui.
05:14 Quand on voit les émeutes, quand on voit les violences.
05:16 Encore une fois, vous savez, je pense que quand on est regardé de l'extérieur, et
05:21 ça ne remonte pas à 6 mois, à 1 an ou à 6 ans, la France est la France, avec toujours
05:27 effectivement ces mouvements sociaux qui parfois peuvent être un peu durs, qui parfois sont
05:30 incompris de l'extérieur.
05:31 Donc ça, c'est le contexte général.
05:34 Après ce qui s'est passé ces derniers jours, bien évidemment que ça fait peur, ça nous
05:37 fait peur à nous-mêmes et ça fait peur à nos voisins.
05:42 Donc là, il faut bien évidemment que tout cela retombe, qu'on apaise la société, qu'on
05:48 puisse tout de suite encore une fois se projeter sur l'avenir et sur ce que doivent être les
05:51 Jeux en termes de cohésion et en termes d'aménagement.
05:54 Les Jeux olympiques, c'est un accélérateur.
05:56 C'est-à-dire que les aménagements qui vont être faits sur la scène de nuit, pour reprendre
06:00 encore une fois cet exemple, c'est un accélérateur de 15-20 ans en fonction des équipements
06:04 qui vont sortir de terre et qui sont en train de sortir de terre et qui sont livrés au
06:07 fil de l'eau par la Solidéo.
06:09 Alors justement, la Solidéo qui est en fait l'entreprise qui s'occupe des infrastructures
06:18 et qui sollicite beaucoup, beaucoup d'entreprises, qui sollicite aussi beaucoup de travailleurs
06:23 issus de milieux difficiles.
06:26 Il y a un rôle social.
06:28 Ça, vous avez tenu à le mettre en avant dans votre rapport ?
06:31 Parce que c'était un engagement fort qui avait été passé par la Solidéo et le COJOP
06:35 en termes d'engagement sur les retombées économiques, sur le tissu économique local,
06:41 sur les heures d'insertion, c'est-à-dire l'idée qu'un public éloigné de l'emploi
06:46 puisse venir par l'intermédiaire des Jeux olympiques et paralympiques reprendre pied
06:50 avec le monde du travail.
06:51 Et c'est vrai que les engagements qui avaient été pris par la Solidéo et par le COJOP,
06:56 qui étaient des engagements assez élevés, on a constaté qu'ils étaient tenus.
07:01 Donc à ce jour, l'idée de remettre au travail des personnes qui ont été éloignées dans
07:07 ces quartiers-là, c'est un Paris qui est en train d'être réussi.
07:10 Sur les transports, alors quand on est francilien, évidemment de l'extérieur ça va, bon vous
07:14 vous êtes député de la Véron, mais vous arrivez souvent à Paris.
07:17 Aujourd'hui c'est un calvaire les transports.
07:20 La France sera prête ?
07:21 Alors on sait que les transports dans la région parisienne sont très largement perturbés.
07:28 On n'est pas revenu au niveau avant Covid.
07:32 On a des problèmes de recrutement dans ce secteur d'activité comme dans beaucoup de
07:37 secteurs en tension.
07:38 Donc il y a des enjeux qui sont très importants.
07:40 Nous, ce qu'on dit dans notre rapport, c'est qu'il y a un sujet sur lequel on peut avoir
07:44 un peu de prise, c'est celui de l'ouverture à la concurrence des lignes de bus RATP.
07:48 Vous savez qu'il y a une ouverture à la concurrence qui doit être effectuée au mois
07:52 de janvier 2025, mais ça nécessite de mettre en place la procédure d'appel d'offres
07:58 courant 2024, l'année des JO.
08:01 Bon, c'est peut-être pas le meilleur moment pour ouvrir ce sujet avec des partenaires
08:05 sociaux qui aujourd'hui peuvent être un peu tendus sur l'évocation de cette ouverture
08:10 à la concurrence.
08:11 Donc nous ce qu'on préconise dans le rapport, on l'avait déjà fait au mois de février,
08:13 c'est d'enjamber les Jeux Olympiques pour qu'on puisse donc procéder à cette ouverture
08:17 à la concurrence après les Jeux de 2024.
08:20 Bon, très bien.
08:21 Et puis le dernier point sur lequel vous êtes beaucoup revenu, c'est la plateforme Airbnb.
08:26 Concurrence déloyale, bon, ça va être la foire d'empoigne, mais c'est comme ça pour
08:31 avoir moi-même à titre personnel couvert beaucoup de Jeux Olympiques.
08:35 Pour trouver un appartement sur le site des Jeux, c'est une galère.
08:40 Mais là, ça va prendre des proportions et vous dites stop.
08:43 Non, alors on profite justement du zoom porté à la plateforme Airbnb à l'occasion des
08:50 Jeux Olympiques et Paralympiques, puisqu'elle va être très largement sollicitée.
08:53 Et c'est normal, et tant mieux d'ailleurs, puisqu'il y a une offre d'hébergement qu'on
08:57 n'aura pas satisfaire si on n'a pas le réseau Airbnb.
08:59 Mais on profite effectivement de cette mise en lumière pour dire attention, c'est peut-être
09:04 le moment de mieux encadrer Airbnb et de revenir à l'esprit d'Airbnb.
09:08 Aujourd'hui, quand vous avez des locations Airbnb qui deviennent des locations de meublée
09:14 touristique sur trois mois de l'année ou quatre mois de l'année, on dénature totalement
09:19 ce que devait être Airbnb au départ.
09:21 Et puis surtout, ce qu'on veut essayer de faire, c'est de rétablir la distorsion de
09:26 concurrence qu'il y a entre le secteur Airbnb et le secteur hôtelier classique.
09:30 Et c'est nos propositions en termes de fiscalité, de TVA.
09:33 Ce qui peut être comparable d'ailleurs entre les chauffeurs Uber et les taxis par exemple.
09:37 Une comparaison comme ça, qu'il y ait une espèce d'équité et que tout le monde soit
09:42 sur un pied d'égalité.
09:43 Merci, c'est très clair Stéphane Mazard.
09:45 Vous êtes député Renaissance de l'Aveyron.
09:47 Vous avez donc produit ce rapport qui va faire réfléchir.
09:51 Nous sommes à un peu plus d'un an des Jeux Olympiques et vous l'avez dit, on y croit,
09:54 ça va être la fête.
09:55 C'est si beau les Jeux Olympiques.
09:56 Merci Stéphane Mazard.

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