Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bonjour, je souhaitais de bonnes vacances à Jean-Marc Morandini.
00:00:04 On m'a coupé le sifflet, mais c'est pas grave.
00:00:06 Mais je souhaite quand même désormais de bonnes vacances à Jean-Marc Morandini.
00:00:10 J'espère qu'évidemment, il n'oubliera pas la petite carte postale.
00:00:13 Cela va s'en dire.
00:00:14 Soyez les bienvenus. 12h, 12h30, émission plus courte
00:00:19 tous les vendredis, c'est Midi News.
00:00:22 Mais tout de suite, place à l'info avec l'excellent Simon Guillain.
00:00:27 Je l'ai bien dit, Simon ?
00:00:27 Vous l'avez très bien dit, cher Thierry. Bonjour à tous.
00:00:30 On commence ce journal avec cette visite d'Olivia Grégoire,
00:00:33 qui s'est rendue ce matin au centre commercial Créteil Soleil, dans le Val-de-Marne.
00:00:36 La ministre déléguée chargée du commerce a rencontré sur place
00:00:39 des commerçants touchés par les émeutes de la semaine dernière.
00:00:42 Dans la journée du 30 juin, plusieurs magasins de ce centre commercial
00:00:45 avaient été pillés et la police avait procédé à l'interpellation de 21 individus.
00:00:50 Adrien Fontenot et Charles Baget sur place.
00:00:52 Apporter des solutions, mais aussi un soutien, tel était l'objectif
00:00:56 du déplacement d'Olivia Grégoire dans le centre commercial Créteil Soleil du Val-de-Marne.
00:01:01 Un déplacement qui fait suite vendredi dernier aux émeutes
00:01:04 d'une cinquantaine d'individus venus piller et saccager les magasins
00:01:07 et des émeutes qui arrivent au plus mauvais moment,
00:01:10 avec le lancement de la période des soldes, justement,
00:01:13 pour des commerçants qui sont dans la difficulté face à l'inflation.
00:01:16 Je vous propose d'écouter la ministre sur les mesures qu'elle compte apporter.
00:01:19 D'abord, je pense qu'on essaye d'être aussi adapté et réactif que possible.
00:01:23 Dès ce week-end, on s'est mobilisés avec Bruno Le Maire,
00:01:27 avec les assureurs, pour leur demander deux choses très simplement,
00:01:30 que ce soit simple et rapide pour l'indemnisation.
00:01:34 On a décalé les délais de déclaration de 5 à 30 jours.
00:01:37 On a mobilisé les assureurs sur le sujet des franchises
00:01:40 en leur disant au cas par cas qu'il fallait, sur des franchises très élevées, les abaisser.
00:01:44 C'est le cas dans cette maison, par exemple.
00:01:46 On a aussi demandé est-ce qu'il y a un traitement le plus humain possible
00:01:50 avec des conseillers assureurs et des experts qui se déplacent plutôt que d'être au téléphone.
00:01:54 Des mesures donc, mais aussi un accompagnement psychologique.
00:01:58 Au cours de son déplacement, Olivier Grégoire a tenu à rappeler
00:02:00 qu'il était important de comprendre, analyser, mais aussi évoquer entre équipes ces émeutes,
00:02:06 avec un lancement raté pour les soldes, un rebond et fortement attendu ce week-end.
00:02:10 Et puis, à Mont-Saint-Barreuil, dans le Nord, la mise en examen de neuf personnes
00:02:15 soupçonnée d'avoir incendié la mairie de la ville a été annulée.
00:02:18 Cela fait suite à une erreur de procédure.
00:02:20 Le juge a tout simplement oublié de signer le réquisitoire introductif.
00:02:24 Parmi ces cinq personnes, cinq suspects en détention provisoire ont donc été remis en liberté.
00:02:29 Clément Beaune annonce la mise en vente dès aujourd'hui de 200 000 billets à un prix de 19 euros.
00:02:35 Une annonce faite ce matin par le ministre des Transports à la gare d'Austerlitz.
00:02:38 Les trains intercités de la SNCF transportent chaque année près de 12 millions de voyageurs.
00:02:43 On va écouter sur place le ministre des Transports.
00:02:46 On a beaucoup de débats en ce moment et c'est normal sur les prix du train.
00:02:48 Beaucoup de Français veulent voyager en train encore plus, de manière plus accessible.
00:02:52 Et donc, sur ces trains intercités qui relèvent de la responsabilité de l'État,
00:02:55 on fait une opération exceptionnelle, inédite.
00:02:58 On met en vente là, en ce moment, dès aujourd'hui,
00:03:01 200 000 billets sur tous les trains intercités qui sont à 19 euros.
00:03:04 C'est à peu près une division par deux du prix moyen des trajets sur l'intercité.
00:03:08 C'est vrai pour les trains de jour, c'est vrai pour les trains de nuit.
00:03:10 Les intercités, ce sont des trains de vie, de vie quotidienne, de vacances aussi,
00:03:15 pour plus de 10 millions de Français.
00:03:16 Dans le reste de l'actualité, le rassemblement prévu demain
00:03:20 pour les sept ans de la mort d'Adama Traoré a été interdit par la préfecture du Val d'Oise.
00:03:24 Des manifestations étaient prévues à Persan et à Beaumont-sur-Oise.
00:03:28 La préfecture explique son choix par une procédure contradictoire
00:03:31 engagée avec le comité Vérité pour Appel à Adama Traoré
00:03:35 et décédé pendant son interpellation en 2016,
00:03:37 alors qu'il tentait de fuir un contrôle de police.
00:03:39 Et enfin, nous l'avons appris en début de semaine, la mort de Léon Gauthier.
00:03:44 Il était le dernier militaire français en vie à avoir participé
00:03:47 au débarquement de Normandie en 1944.
00:03:49 Sachez qu'un hommage national lui sera rendu ce vendredi
00:03:52 et Emmanuel Macron doit arriver à Wistriam d'une minute à l'autre.
00:03:56 Retour sur un homme d'exception avec ce reportage de Maxime Legay.
00:04:01 Un visage, celui du courage.
00:04:04 Léon Gauthier était le dernier survivant du prestigieux commando Kieffer.
00:04:08 C'est 177 Français à avoir participé au débarquement de Normandie
00:04:12 le 6 juin 1944.
00:04:14 Un souvenir gravé au fond de sa mémoire.
00:04:17 - Kieffer nous a réunis, il dit "Voilà, vous connaissez ce qui vous attend.
00:04:22 Il y a peut-être pas dix d'entre vous qui reviendront en tac,
00:04:26 mais si ça vous décidez, vous ne voulez pas partir,
00:04:29 vous venez me voir, vous n'en voudrez pas.
00:04:31 Faut que moi je parte".
00:04:33 Né à Rennes en 1922 et issu d'une famille modeste,
00:04:37 il s'engage dans la marine à seulement 17 ans
00:04:40 pour rejoindre le général de Gaulle à Londres.
00:04:42 Pour ses actes de bravoure et service rendu à la nation,
00:04:45 il reçoit la Légion d'honneur en 2021.
00:04:48 Un héros de guerre qu'il l'avait pourtant en horreur.
00:04:51 - C'est la misère la guerre.
00:04:53 Il n'y a pas très longtemps, vous trouvez peut-être idiot,
00:04:59 mais enfin voilà, je pensais, j'ai peut-être tué un gars,
00:05:05 j'ai peut-être fait des orphelins, j'ai peut-être fait une veuve,
00:05:08 j'ai peut-être fait pleurer une mère, on ne sait rien.
00:05:12 Et ça, bon, j'ai pas voulu faire ça.
00:05:17 Léon Gauthier s'est éteint à l'âge de 100 ans,
00:05:20 mais la flamme du souvenir, elle, est éternelle.
00:05:24 - Voilà pour ce tour de l'actualité à midi sur CNews.
00:05:28 Il vous attend, il est prêt, vous avez de la chance.
00:05:31 Je parle bien sûr de Thierry Cabane, que vous retrouvez tout de suite
00:05:33 pour midi news.
00:05:34 - Merci mon cher Simon, ça c'est du lancement.
00:05:36 Et je rappelle que cet hommage national dont vous avez parlé,
00:05:40 mon cher Simon, rendu à Léon Gauthier, mort en début de semaine,
00:05:44 sera à vivre sur notre site cnews.fr.
00:05:47 On fera quelques allers-retours au cours de ce midi news.
00:05:50 Allez, midi news, c'est parti, nous sommes ensemble jusqu'à 13h30.
00:05:54 Émission un petit peu plus courte comme tous les vendredis,
00:05:56 c'est midi news, évidemment.
00:05:57 A 13h30, vous retrouverez l'heure des comptes
00:05:59 avec nos journalistes économiques, Ludmille Guillot et Eric de Rigmatin.
00:06:03 En attendant, vous voulez connaître le sommaire, le voici, le voilà.
00:06:06 On commencera par évoquer ce refus de Robert Ménard, le maire de Béziers.
00:06:09 Il refuse de marier un homme algérien placé sous obligation de quitter la France.
00:06:13 Le mariage était prévu ce matin à 11h.
00:06:15 Nous serons avec le maire de Béziers, Robert Ménard, dans quelques instants.
00:06:20 On parlera aussi d'un vice de procédure qui fait beaucoup, beaucoup réagir.
00:06:24 Cinq personnes placées en détention provisoire
00:06:26 après l'incendie de la mairie de Mont-Saint-Barreul dans le Nord
00:06:29 pendant les émeutes ont été remises en liberté.
00:06:31 Pourquoi ? Un juge aurait oublié de signer l'horequisitoire introductif.
00:06:35 Noémie Schultz, notre journaliste de police-justice, est avec nous, elle nous dira tout.
00:06:40 On évoquera également notre sondage OpinionWay pour CNews.
00:06:43 Un tiers des Français ne font confiance à aucun homme politique pour résoudre la crise.
00:06:48 Un tiers des Français, c'est énorme.
00:06:50 La personnalité qui arrive en tête est Marine Le Pen, suivie de très près par Jodane Bardella
00:06:55 et Emmanuel Macron en en parle, bien sûr, avec nos grands témoins.
00:06:59 Enfin, on évoquera la situation du policier, auteur du tir, qui a tué Nahel.
00:07:03 Il est maintenu en détention provisoire.
00:07:05 Son avocat conteste cette décision alors que Gérald Darmanin saisit la justice
00:07:09 contre un hebdomadaire qui a publié des informations personnelles sur ce policier.
00:07:14 Voilà le sommaire.
00:07:16 Tout de suite, pour commenter cette actualité avec moi, évidemment,
00:07:19 Noémie Schultz, j'ai parlé de vous.
00:07:21 Je vais avoir vraiment beaucoup besoin de vos éclairages ce matin.
00:07:24 Enfin, plutôt ce midi.
00:07:25 Naïmah M. Fadel, essayiste, ravie de vous accueillir.
00:07:28 Benjamin Morel, maître de conférence en droit public.
00:07:31 Je vous attends sur un sujet bien particulier.
00:07:34 Une prise de position ce matin dans les clones de nos amis du Figaro.
00:07:38 Je pense que vos oreilles vont chauffer.
00:07:41 Pascal Bitto Panelli, expert en sécurité, ravi de vous accueillir également.
00:07:45 Lauriane Rossi, élue Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:07:49 Bienvenue.
00:07:50 Et puis, sujet combien important, on va parler beaucoup de politique avec vous,
00:07:54 mon cher Florian Tardif, journaliste politique CNews.
00:07:57 Allez, on va commencer par cette affaire.
00:08:00 Le maire de Béziers, Robert Ménard, refuse de marier un homme sous QTF.
00:08:04 Le mariage était prévu aujourd'hui à 11h très précisément.
00:08:08 Le futur marié est un Algérien en situation irrégulière.
00:08:10 Sa fiancée est une Française de 29 ans sans emploi.
00:08:13 En refusant de célébrer cette union, Robert Ménard s'expose à des poursuites judiciaires.
00:08:17 Nous serons avec lui dans quelques instants.
00:08:19 Mais d'abord, rappel des faits avec Adrien Spiteri.
00:08:22 L'union doit avoir lieu ici, dans la mairie de Béziers aujourd'hui.
00:08:28 Mais le maire de la ville, Robert Ménard, refuse de procéder au mariage.
00:08:32 Le futur marié fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
00:08:37 Ce type est en situation irrégulière.
00:08:40 En plus, comme on dit pudiquement, vous avez compris,
00:08:43 il est connu de façon défavorable des services de police.
00:08:46 Vol avec recelle et violence. C'est que ça.
00:08:50 Et moi, je vais aller le marier.
00:08:53 Robert Ménard suspecte un mariage blanc.
00:08:55 Il craint que cet homme se marie uniquement pour devenir français.
00:08:58 Dans la loi, après trois ans de mariage,
00:09:01 l'administration ne peut obliger une personne à quitter le territoire.
00:09:04 Après quatre ans, le ou la mariée peut demander la nationalité française.
00:09:09 Il y a plusieurs semaines, le maire de Chalon-sur-Saône s'est retrouvé dans la même situation,
00:09:14 mais a dû céder après des mises en garde de la justice.
00:09:17 L'affaire est remontée au procureur général de Dijon,
00:09:20 et c'est là ce qui va arriver à Robert Ménard de la même façon,
00:09:23 qui m'a signifié que j'avais tant de mois pour procéder au mariage,
00:09:27 sans quoi je risquais 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
00:09:32 Selon le ministère de l'Intérieur, le mariage n'empêche pas l'expulsion d'une personne en situation irrégulière.
00:09:38 Et on va retrouver tout de suite Robert Ménard, maire de Béziers.
00:09:44 Soyez le bienvenu, je suis ravi de vous accueillir sur notre plateau de Bini News.
00:09:48 Robert Ménard, racontez-nous ce qui s'est passé ce matin.
00:09:51 Le mariage n'a pas été célébré, vous êtes resté dans votre bureau.
00:09:54 Racontez-nous tout, on veut tout savoir.
00:09:57 D'abord, ça a commencé vers 9h du matin.
00:10:01 La dame qui devait se marier, dont j'ai refusé de marier,
00:10:04 s'est présentée et a demandé à me voir.
00:10:06 Et évidemment, je l'ai reçue.
00:10:08 Et là, au lieu de penser qu'elle allait me dire que c'était une catastrophe pour elle,
00:10:13 que ce mariage n'est pas lieu, pas du tout.
00:10:15 J'ai eu droit à 10 minutes de discours militant, programmé, formaté, qu'on entend toujours.
00:10:22 Et au bout de ces 10 minutes, quand j'étais en train de lui répondre,
00:10:25 qu'est-ce que je découvre ?
00:10:26 Je découvre qu'elle était en train d'enregistrer la conversation.
00:10:30 Alors je lui dis, ça suffit, écoutez.
00:10:32 Non, je ne vais pas vous marier.
00:10:34 Je lui ai demandé et elle a quitté mon bureau.
00:10:36 Et à 11h, elle s'est donc présentée comme convenue.
00:10:39 Et je lui ai redit les mêmes raisons.
00:10:41 Je lui ai dit, votre mari est aujourd'hui en situation illégale.
00:10:45 Il fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire depuis près d'un an.
00:10:49 Il a eu un certain nombre de problèmes avec la justice française.
00:10:53 Non, je ne vais pas le marier.
00:10:55 À un moment donné, c'est un cirque.
00:10:57 Enfin, on ne va pas demander au maire de faire le sale boulot, si j'ose dire.
00:11:01 Pourquoi je dis ça ?
00:11:02 Parce que vous vous rappelez, en 2019, le chef de l'État, M. Macron, s'était engagé.
00:11:07 Nous exécuterons 100% des obligations de quitter le territoire.
00:11:12 Aujourd'hui, allez, 12, 13, 14% au maximum.
00:11:16 Et le maire que je suis va se retrouver dans une situation dont je ne suis en rien responsable.
00:11:22 Ce garçon, normalement, il aurait dû être appréhendé, conduit à la frontière et expulsé en Algérie.
00:11:28 Et moi, on me demande de venir signer un acte officiel en mairie en disant,
00:11:33 "Ah oui, vous n'avez pas à être là, mais quand même, je vous marie."
00:11:36 Non, c'est justement non. C'est ce que je leur ai dit.
00:11:39 J'ai entendu ce que disait le maire.
00:11:41 Moi, j'irai jusqu'au bout.
00:11:42 Je ne veux pas. Je ne veux pas.
00:11:44 Je ne veux pas parce que, écoutez, quand j'étais chez le président de la République à l'Élysée la semaine dernière,
00:11:49 tout le monde n'avait qu'un mot à la bouche.
00:11:51 Le chef de l'État, le ministre de l'Intérieur qui est intervenu, les maires, on était des centaines de maires,
00:11:57 tout le monde avait le même mot.
00:11:58 Il faut faire preuve d'autorité. Il faut savoir dire non.
00:12:02 Alors, on fait preuve d'autorité et on dit non.
00:12:04 C'est ce que j'ai fait ce matin.
00:12:06 – Alors, selon notre correspondante qui est avec vous,
00:12:08 qui nous permet de réaliser ce duplex, Stéphanie Rouquier,
00:12:10 apparemment, les mariés ne veulent pas bouger de votre mairie.
00:12:12 C'est le cas ?
00:12:14 – Ils font le siège.
00:12:15 – Écoutez, là, je ne sais plus, est-ce qu'ils sont…
00:12:17 Non, non, ils sont partis. On m'a fait signe qu'ils sont partis.
00:12:20 Ils sont restés, qu'est-ce que vous voulez, avec la chaleur qu'il fait ?
00:12:22 Vous ne restez pas sous le soleil comme ça pendant des heures.
00:12:25 Ce n'est pas eux, personnellement, qui sont visés.
00:12:27 Je l'ai dit à la dame, moi, je ne connais rien de leur histoire.
00:12:29 Enfin, je connais ce qu'on m'en a dit officiellement et de leurs sentiments.
00:12:33 Ce n'est pas mon affaire.
00:12:34 Mon affaire, c'est que ce monsieur, normalement, il n'a pas à être à la mairie.
00:12:38 Il a à être aujourd'hui en Algérie où il devrait être expulsé.
00:12:42 C'est ça, la réalité. C'est la seule réalité qui compte.
00:12:45 Vous savez, après ce qu'on vient de passer, dans ma ville,
00:12:48 comme dans plein d'autres villes, il y a eu une véritable émeute
00:12:51 avec des quartiers dévastés, des bâtiments publics dévastés.
00:12:54 On a juste tous envie de dire, maintenant, on va faire quoi ?
00:12:58 On va être ferme.
00:13:00 Alors, quand quelqu'un doit quitter le territoire français,
00:13:02 on n'a qu'à l'appliquer.
00:13:04 Et qu'on ne me dise pas, et qu'on ne me réponde pas,
00:13:06 qu'on n'a pas pu l'appréhender depuis un an.
00:13:08 Si on voulait vraiment l'appréhender, il suffisait de venir ce matin en mairie.
00:13:11 - Nous mises tous notre Jean-Exploit Justice.
00:13:13 Une question à vous poser, Robert.
00:13:15 - Oui, les textes juridiques disent que le maire ou un autre officier d'état civil
00:13:19 peut refuser de célébrer un mariage uniquement s'il existe un empêchement.
00:13:22 Et cet empêchement, il s'agit d'une formalité non effectuée
00:13:25 ou un indice sérieux de fraude, par exemple.
00:13:27 Avez-vous le sentiment que les raisons pour lesquelles vous refusez
00:13:30 de célébrer ce mariage, à savoir le fait que cet homme est sous OQTF,
00:13:33 rentrent dans ces empêchements-là ?
00:13:36 Ou est-ce que vous risquez de vous voir contraints par la justice
00:13:39 à célébrer ce mariage ?
00:13:42 - Attendez, clairement, non, ça ne rentre pas dans les conditions
00:13:47 que vous venez de passer.
00:13:49 Mais ce que je vous précise, c'est qu'on a quand même, nous,
00:13:51 saisi le procureur de la République ici à Béziers
00:13:54 parce qu'on soupçonnait un mariage blanc.
00:13:57 Je ne vais pas rentrer pourquoi, mais il y avait un certain nombre
00:13:59 de questions qui avaient été posées, qui nous faisaient penser ça.
00:14:02 C'est-à-dire, en l'occasion de ces questions, que le monsieur nous a dit lui-même
00:14:06 qu'il était l'objet d'une OQTF. Sinon, évidemment,
00:14:09 on n'aurait pas pu le savoir.
00:14:11 Donc, on a saisi le procureur de la République, qui a saisi un substitut,
00:14:14 qui a fait une enquête et qui dit non, non, non, il n'y a pas assez de preuves
00:14:18 qu'il s'agit d'un mariage blanc.
00:14:20 Et en même temps, hier, je vois le procureur faire une déclaration
00:14:23 dans laquelle il dit, finalement, on va quand même faire une enquête
00:14:26 plus poussée pour voir s'il n'y a pas un problème.
00:14:29 Et s'il y a un problème, on annulera le mariage après.
00:14:32 Mais attendez, ce n'est pas mon affaire, ça.
00:14:35 Moi, ce n'est pas là-dessus que je me prononce, ce n'est pas ce qui me fait,
00:14:38 ce qui me conduit à ne pas faire ce mariage ce matin.
00:14:42 C'est simplement, je vous le répète, marier quelqu'un qui est en situation illégale
00:14:46 et qui devrait être expulsé, ce n'est pas moi qui le dis,
00:14:49 c'est la justice française.
00:14:51 Attendez, je ne vais pas être un clown dans cette histoire-là.
00:14:54 Est-ce que je risque quelque chose ? Oui.
00:14:56 Est-ce qu'aujourd'hui, avec ce qui vient de se passer,
00:14:59 et les problèmes qu'on a rencontrés, on va me poursuivre moins
00:15:02 pour avoir fait simplement une chose de bon sens ?
00:15:05 Et on va continuer à laisser ce monsieur vaquer à ses occupations en France
00:15:09 alors qu'il devrait être conduit à la frontière ?
00:15:11 Je n'ose même pas l'imaginer.
00:15:15 – Alors, je peux le dire, parce que Stéphane Hérouquet l'a évoqué
00:15:18 chez notre ami Jean-Marc Morandini, le mari lui a demandé tout simplement,
00:15:23 il a demandé à Stéphane Hérouquet s'il pouvait porter plainte contre vous.
00:15:29 – Oui, j'espère que les journalistes font leur bouet, le conseil,
00:15:32 c'est une plaisanterie dans ma bouche, vous avez compris, c'est surréaliste.
00:15:37 Oui, il va pouvoir porter plainte, mais qu'il porte plainte,
00:15:39 sinon il y a des associations qui le feront.
00:15:41 Écoutez, à un moment donné, juste, il faut dire,
00:15:43 j'en ai marre d'un certain nombre de lâchetés,
00:15:45 j'en ai marre d'un certain nombre de facilités.
00:15:47 Vous savez, ça aurait été plus facile pour moi de faire quoi ?
00:15:50 De dire ce que je vous dis là, et puis dire au dernier moment,
00:15:53 "oh, et puis je vais les marier parce que je ne vais pas me mettre
00:15:55 dans des emmerdements".
00:15:56 Alors, je me mets dans des emmerdements, mais en même temps,
00:15:59 ça met l'État devant ses responsabilités.
00:16:01 Encore une fois, il va falloir choisir, parce que je ne suis pas le seul maire
00:16:04 qui vit des situations comme ça, où on donne la possibilité au maire
00:16:08 de ne pas se prêter à cette mascarade, où on donne raison à quelqu'un
00:16:14 qui continue à être sur le territoire français alors qu'il ne devrait pas y être.
00:16:18 Quand j'ai posé la question à M. Darmanin, il m'a répondu,
00:16:21 d'ailleurs, il m'a dit, "mais vous savez, dans la prochaine loi",
00:16:24 je parle de la loi de l'immigration, sur l'immigration, vous savez,
00:16:26 ça devrait être à l'automne prochain, "il y aura un article qui fera
00:16:29 que vous ne serez plus dans cette situation".
00:16:31 Très bien, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:33 Et la loi, elle va être votée. Votée par qui ?
00:16:35 Avec quelles modifications ? J'attends de voir.
00:16:38 Robert Monard, je vous garde encore quelques instants avec nous,
00:16:41 si vous le permettez. On va faire un petit tour de toit avec mes invités.
00:16:43 Naïmia Mfadel, ça vous inspire quoi, cette situation ?
00:16:46 Une situation un peu inexplicable.
00:16:48 Oui, c'est kafkaïen, parce qu'on voit bien qu'on a un problème
00:16:51 pour garantir l'état de droit et le cadre qui va en cohérence
00:16:58 avec les décisions juridiques, etc. Mais c'est hallucinant.
00:17:03 Alors moi, je sais bien qu'en tant que maire, il devrait les marier,
00:17:07 qu'il risque, et je le trouve extrêmement courageux, sa décision
00:17:11 de ne pas marier, mais je trouve ça hallucinant.
00:17:14 Ecoutez, regardez, ce monsieur-là qui a une OQTF, il devrait être
00:17:18 en centre de rétention administrative, et comme il a des papiers
00:17:21 pour pouvoir se marier, ça veut dire qu'il n'a même pas besoin
00:17:23 de laisser passer consulaire, il peut être renvoyé dans son pays.
00:17:27 C'est hallucinant ce qui arrive à ce pays, et je vous assure,
00:17:32 par rapport à tout ce qu'on a vécu ces derniers temps, vous vous dites
00:17:35 "mais il faut remettre tout à plat, aujourd'hui ça ne peut plus
00:17:38 continuer comme ça", parce qu'effectivement, les Français
00:17:40 ne comprennent plus qu'on puisse être hors la loi et finalement
00:17:44 avoir des droits. Déjà, quand on n'a pas ces papiers en France,
00:17:47 on ne devrait pas être marié par une mairie en France,
00:17:51 on ne devrait pas rentrer dans l'état civil français.
00:17:54 Donc il y a déjà un problème à ce niveau-là, alors qu'aujourd'hui,
00:17:57 effectivement, des gens peuvent venir juste avec un visa et se marier
00:18:01 avec un Français, avec l'espoir après d'être régularisé.
00:18:04 - Lorraine Rossy, j'aimerais vous entendre sur le sujet,
00:18:06 en tant qu'élue Renaissance.
00:18:08 - Oui, je suis moi-même élue locale, je ne comprends pas...
00:18:11 - Vous avez fait quoi, vous ?
00:18:13 - Honnêtement, je pense que j'aurais fait face au même questionnement
00:18:16 que Robert Ménard. Oui, c'est choquant.
00:18:18 Il y a deux sujets dans cette histoire. Il y a l'OQTF et le fait que cette personne...
00:18:21 - Vous auriez fait quoi, Lorraine, vous, en tant que...
00:18:23 - C'est une bonne question.
00:18:25 - On est face à, ça vient d'être dit, face à un vrai problème.
00:18:28 C'est-à-dire que d'un côté, vous avez le droit européen, d'abord,
00:18:30 parce qu'il y a un article de la Convention...
00:18:32 - Vous ne répondez pas vraiment à la question.
00:18:34 - Non, je la comprends.
00:18:35 - Le courage de Robert Ménard, c'est de répondre enfin,
00:18:37 et c'est peut-être ce que demandent finalement les Français,
00:18:39 c'est qu'enfin, on réponde à des questions.
00:18:41 - Oui, c'est vrai.
00:18:42 - Je pense qu'il y a une clarification très claire.
00:18:44 - Oui, non, on ne s'en marie pas.
00:18:45 - Est-ce qu'ailleurs le ministre de l'Intérieur l'a dit,
00:18:46 il va falloir peut-être poser...
00:18:47 - Vous ne répondez toujours pas à la question.
00:18:49 - Vous avez deux solutions.
00:18:50 - On comprend que c'est Kafkaïen, c'est très compliqué.
00:18:52 - Non, mais regardez, c'est même plus que Kafkaïen.
00:18:54 C'est-à-dire que vous avez un maire qui est obligé de se mettre hors la loi,
00:18:56 en dehors du cadre légal et réglementaire,
00:18:58 pour faire acte d'autorité, finalement.
00:19:00 Et donc oui, c'est une décision très compliquée.
00:19:03 Mais il y a deux sujets là-dedans, c'est ce sur quoi je vous laisse.
00:19:05 - Vous n'allez pas répondre.
00:19:06 - J'y viens.
00:19:07 - On espère.
00:19:08 - J'y viens.
00:19:09 - On va l'écouter, on va laisser Lauriane s'exprimer,
00:19:11 on va voir si elle répond, mon cher Florent.
00:19:13 - Vous avez évidemment l'OQTF,
00:19:14 cette personne qui est en situation irrégulière.
00:19:16 Cela étant, moi, sur mon territoire,
00:19:18 dans les communes desquelles j'ai été élue,
00:19:20 j'ai vu aussi des personnes visées par une OQTF,
00:19:23 mais qui travaillent, qui sont totalement intégrées,
00:19:25 qui sont dans l'attente d'une régularisation,
00:19:27 qui sont en couple et qui vivent de manière très républicaine,
00:19:29 très intégrée.
00:19:30 Donc je ne veux pas...
00:19:31 - Non, si c'est une obligation de quitter le territoire,
00:19:33 non seulement la personne est en situation irrégulière
00:19:35 et donc ciblée par une OQTF,
00:19:36 mais en plus c'est un repris de justice
00:19:38 qui visiblement cumule les délits
00:19:40 et donc est connu des services de police.
00:19:42 Cela, c'est profondément choquant.
00:19:43 Donc je pense que cette personne n'a pas du tout fait acte
00:19:45 d'intégration et de volonté de respecter
00:19:48 les règles et les valeurs de notre République.
00:19:50 Et là, oui, c'est profondément choquant.
00:19:52 J'aurais été moi-même très mal à l'aise
00:19:53 à l'idée de devoir marier ce couple.
00:19:55 - Marier ou pas marier, j'insiste, je ne veux pas être lourd.
00:19:57 - C'est, encore une fois, très compliqué de se mettre hors la loi.
00:20:01 Il y a une forme de... Vous parliez de courage.
00:20:03 Après, attention aussi à...
00:20:05 Je n'incrimine pas Robert Ménard,
00:20:07 mais je vois bien d'autres formations politiques
00:20:09 faire dans le contexte actuel
00:20:11 un peu de démagogie autour de certains faits divers
00:20:13 parce que ce n'est pas la première fois que le cas se présente.
00:20:15 Donc il n'a pas été réglé et je compte vivement
00:20:17 sur la représentation nationale pour régler ce point.
00:20:19 En tous les cas, pour les personnes ciblées par une OQTF,
00:20:22 repris de justice.
00:20:23 - Bon, Florian et moi, on n'a pas notre réponse.
00:20:25 Mais bon, on a des éléments de réponse.
00:20:27 Benjamin Morel.
00:20:28 - Je comprends la position de Robert Ménard,
00:20:29 mais en réalité, je dirais que ce n'est pas forcément
00:20:31 justement une solution d'abord parce que la loi, c'est la loi.
00:20:33 Et un maire étant représentant de l'État,
00:20:35 en plus de sa commune, doit appliquer la loi.
00:20:37 Et si vous commencez à considérer qu'on peut appliquer la loi
00:20:40 à géométrie variable selon ses valeurs,
00:20:42 on rentre dans quelque chose fondamentalement problématique
00:20:44 qu'on ne sait de dénoncer.
00:20:45 Donc il y a un problème ensuite qui est un problème légal,
00:20:47 mais qui n'est pas qu'un problème légal.
00:20:49 Parce que si vous prenez l'article 2
00:20:50 de la Convention européenne des droits de l'homme,
00:20:52 le mariage est un droit.
00:20:53 Et ce droit, il n'est pas initialement lié à la nationalité,
00:20:56 même si les États peuvent conditionner
00:20:58 cet accès au mariage.
00:20:59 Donc moi, je veux bien qu'on remette en cause cela.
00:21:01 Mais dans ce cas-là, il va falloir poser la question
00:21:03 de la CEDH, de la Convention européenne des droits de l'homme.
00:21:05 Et donc, pas récocher, même si ce ne sont pas
00:21:07 les mêmes organisations, mais l'une adhérant à l'autre,
00:21:09 de l'Union européenne.
00:21:10 Donc il va falloir penser justement le rapport
00:21:12 entre droit national et droit international,
00:21:14 ce qu'aujourd'hui on s'interdit grosso modo de faire.
00:21:16 Très rapidement, avant qu'on retrouve Robert Menard,
00:21:19 Pascal Bitto, Panelli, deux mots sur le sujet.
00:21:21 Écoutez, je trouve qu'à travers ça,
00:21:23 c'est tristement révélateur de la difficulté
00:21:26 dans laquelle on enferme les maires.
00:21:28 Vous voyez un peu cet appel au secours
00:21:30 et ce signalement de Robert Menard.
00:21:32 Par ailleurs, il me semble qu'on détruit
00:21:35 peu à peu les fondamentaux de ce pays,
00:21:37 au QTF, donc le non-respect de la loi.
00:21:39 Et par ailleurs, faire que le mariage puisse
00:21:43 être un créateur de droits détournés,
00:21:45 je trouve ça absolument inadmissible.
00:21:47 Robert Menard, le mot de la fin sur le sujet.
00:21:49 Quel message souhaitez-vous faire passer aujourd'hui ?
00:21:55 D'abord, juste quelques précisions.
00:21:57 Aucun des deux ne travaille, en l'occurrence.
00:22:01 Deuxième précision, je n'ai aucune arrière-pensée politique,
00:22:05 je ne suis dans aucun parti politique.
00:22:07 Je peux la critiquer, monsieur Macron,
00:22:09 et la semaine dernière l'applaudir
00:22:11 sur un certain nombre de ses initiatives.
00:22:14 J'essaye de me tenir loin de ces clochers partisans.
00:22:18 Troisième point, oui, il faudra poser un jour
00:22:21 le rapport entre le droit national
00:22:23 et la Convention européenne des droits de l'homme.
00:22:25 Je suis un Européen convaincu qui pense
00:22:27 que la Convention européenne des droits de l'homme
00:22:29 est un outil utile, indispensable.
00:22:31 J'ai été pendant 20 ans le patron de Reporters Frontières
00:22:34 et je me suis appuyé sur elle pour défendre
00:22:36 un certain nombre de gens, et en particulier,
00:22:38 vous savez, l'article 10 sur la liberté d'expression.
00:22:41 Mais il y a d'autres articles qui posent question
00:22:43 et sur lesquels il va falloir s'interroger.
00:22:45 Mais vous savez, ce n'est pas à mon niveau que ça se règle.
00:22:47 Moi, je ne veux pas être le bouc émissaire
00:22:50 des insuffisances de l'État
00:22:52 et des promesses qui sont non tenues.
00:22:54 C'est juste ça, mon problème.
00:22:56 C'est qu'on nous renvoie à nous, devant des responsabilités
00:22:59 qui ne sont pas les nôtres.
00:23:00 L'État doit appliquer sa loi,
00:23:03 faire respecter sa loi,
00:23:05 faire respecter ses engagements.
00:23:07 C'est la seule chose que je demande.
00:23:08 Et si aujourd'hui, je me mets dans cette situation délicate,
00:23:11 c'est juste pour attirer cette attention,
00:23:13 pour dire, on ne peut pas dire, les maires, ils sont formidables.
00:23:15 Vous avez entendu, en ce moment, tout le monde
00:23:17 nous traite des lauréats en nous disant qu'on est formidables.
00:23:19 On est peut-être formidables, mais il faut peut-être
00:23:21 nous aider un petit peu et pas nous acculer
00:23:23 à des situations où je suis obligé
00:23:25 de me mettre hors la loi.
00:23:26 C'est la seule chose que je veux dire.
00:23:28 Merci Robert Ménard, maire de Béziers.
00:23:30 Merci d'avoir accepté de témoigner aujourd'hui.
00:23:33 Merci mille fois.
00:23:34 On va marquer une pause, si vous le voulez bien,
00:23:36 et on se retrouvera avec un sujet
00:23:40 qui va tous nous intéresser.
00:23:42 Et je vous attends sur ce sujet, Noémie Schoule,
00:23:44 sur ce vice de procédure
00:23:46 qui fait beaucoup réagir à Mont-Saint-Barel dans le Nord.
00:23:49 On y revient dans quelques instants.
00:23:51 Mininews, c'est jusqu'à 13h30.
00:23:53 Il est 12h30, soyez-les bienvenus.
00:23:58 C'est Mininews jusqu'à 13h30, vous le savez.
00:24:00 C'est comme ça le vendredi.
00:24:02 Avec moi pour commenter l'actualité, Naïma M. Fadel,
00:24:04 Benjamin Morel, Pascal Bitto-Panelli,
00:24:06 Lauriane Rossy, Florian Tardif et Noémie Schoule.
00:24:09 Et avant de reprendre nos thèmes,
00:24:11 on va prendre la direction de Wiscam,
00:24:13 puisque vous le savez, on l'a évoqué
00:24:15 notamment dans nos journaux d'information,
00:24:17 le débarquement de l'image nationale est rendu aujourd'hui à Aléan Gauthier.
00:24:20 Vous le savez, en début de semaine,
00:24:22 il était le dernier survivant du débarquement
00:24:24 de Normandie en 1944
00:24:27 et membre du commando Keffer.
00:24:30 La cérémonie est présidée par Emmanuel Macron,
00:24:33 que vous découvrez sur ces images,
00:24:35 qui est accompagné par Brigitte Macron.
00:24:38 Voilà, c'est à la revue des troupes.
00:24:41 C'est un moment important, Florian Tardif.
00:24:45 Oui, bien évidemment, puisque c'était le dernier homme
00:24:49 de ce commando qui était constitué de 277 hommes
00:24:55 et qui sont les seuls à avoir participé au débarquement en 1944.
00:24:59 Et c'est vrai que c'est important, bien évidemment,
00:25:01 de rendre hommage à Aléan Gauthier,
00:25:03 centenaire qui fait partie de notre histoire française,
00:25:07 qui a été, pendant un certain temps, il faut le dire, tout de même, oublié.
00:25:10 C'est vrai qu'on en a assez peu parlé
00:25:12 lorsque la France a été libérée,
00:25:15 donc après six ans quasiment sous occupation nazie,
00:25:20 on a fini par redécouvrir le commando Keffer
00:25:24 avec ce film célèbre "Le jour le plus long".
00:25:28 Et on a commencé effectivement à parler d'eux
00:25:31 et à expliquer, puisque c'était presque une France honteuse à une époque,
00:25:37 de se dire qu'il y avait finalement,
00:25:39 lors de la libération de la France, dans un premier temps,
00:25:42 assez peu de Français.
00:25:44 On parle de quand même 177 hommes sur des milliers de soldats
00:25:47 qui ont participé au débarquement
00:25:49 pour pouvoir libérer entre 1944 et 1945 la France.
00:25:53 Donc bien évidemment, c'était important que le président de la République,
00:25:55 comme il a pu le faire à d'autres occasions,
00:25:57 qu'il se rende sur place.
00:25:59 C'est important aussi qu'on soit à Ouistreham.
00:26:01 Pourquoi ?
00:26:03 Tout simplement parce que les hommes du commandant Keffer
00:26:06 se sont particulièrement illustrés à Ouistreham,
00:26:09 lors du débarquement.
00:26:11 Ils ont notamment repris à l'Elmi,
00:26:13 au prix de lourdes pertes,
00:26:15 l'ex-casino fortifié du site, sur place.
00:26:18 C'est pour cela que la cérémonie se passe particulièrement ici.
00:26:23 Et on attend bien évidemment l'hommage du président de la République
00:26:26 à Léon Gauthier.
00:26:27 Léon Gauthier qui venait de fêter ses 100 ans récemment.
00:26:30 Qui avait quasiment fêté son 101ème anniversaire,
00:26:32 je crois que c'était en octobre.
00:26:34 Pas prévu en octobre.
00:26:36 Pascal Bitto, panéliste, c'est important cet hommage.
00:26:39 Moment très important.
00:26:41 Et le rappeler, le BRFR, c'est les commandos marines.
00:26:44 Rappelons-le, une unité où il y a la tradition,
00:26:47 la fierté, la valeur, l'engagement total.
00:26:50 Bref, un bataillon exceptionnel pour des hommes exceptionnels.
00:26:56 Benjamin Vorel.
00:26:58 Oui, c'est important et ça montre que
00:27:01 on peut avoir encore une unité nationale
00:27:03 sur des grands faits de notre histoire.
00:27:04 Et qu'on peut se ressourcer dans cette histoire
00:27:06 pour gagner un peu à la fois de fierté et voir l'avenir.
00:27:11 Et les commémorations, elles nous parlent évidemment du passé,
00:27:13 mais elles nous parlent également du présent
00:27:15 et de ce que l'on a encore à faire ensemble pour l'avenir.
00:27:17 Et donc c'est très très important pour un président de la République
00:27:20 qui incarne justement cette unité,
00:27:22 de sacrifier à ce type d'exercice.
00:27:24 Daimé M'Freda.
00:27:26 Écoutez, ça révèle combien ce devoir de mémoire est important.
00:27:30 Je vous coupe un petit peu dans votre...
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