Midi News (Émission du 08/01/2024)

  • il y a 9 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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Transcription
00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04 Voici le programme.
00:00:05 La polémique ne retombe pas parce qu'il a retardé la publication d'un rapport de la Cour des comptes sur l'immigration.
00:00:11 Cour des comptes dont il est le président.
00:00:13 Pierre Moscovici est dans la tourmente.
00:00:15 Alors de quoi Moscovici est-il le nom d'un apparat chic symbolisant l'arrogance de la haute administration.
00:00:21 On tacle l'avocat Thibault de Montbriel sur notre antenne.
00:00:24 On posera la question à nos invités.
00:00:26 Où, quand, qui, est-ce que le remaniement vous intéresse vraiment ?
00:00:30 Les français ou la plupart d'entre eux n'en ont rien à faire du changement de tête,
00:00:34 rien à faire de savoir quel secrétaire d'état inconnue en remplace un autre.
00:00:38 Mais ce que veut semble-t-il la majorité des français c'est un redressement plutôt qu'un remaniement,
00:00:43 un choc d'autorité.
00:00:45 Alors est-ce que vous le voyez arriver ?
00:00:47 Et puis je ne sais pas ce que vous ressentez face au déballage des enfants de l'OM.
00:00:50 Mais personnellement j'estime que l'affaiblissement d'une personne, d'un parent, oblige à une forme de pudeur et d'élégance.
00:00:56 C'est difficile de ne pas donner le sentiment d'être un donneur de leçons.
00:00:59 Mais qu'on expose ainsi l'état d'un homme, son affaiblissement physique et intellectuel,
00:01:04 quelle qu'en soit la raison, est profondément malsain.
00:01:06 Je ne vois pas d'autres mots. Là encore je laisserai mes invités en parler.
00:01:11 Et tout d'abord le journal. Bonjour à vous cher Michael.
00:01:14 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:16 Elisabeth Borne attendue dans le Pas-de-Calais alors que les rumeurs d'impossible remaniement continuent de circuler.
00:01:22 La Première ministre doit se rendre demain au chevet des sinistrés après les inondations en série qui ont frappé la région.
00:01:28 Elle était reçue hier à l'Elysée par Emmanuel Macron.
00:01:31 Dans l'actualité également, ces chiffres alarmant sur le niveau d'histoire des jeunes français.
00:01:37 Selon une étude opinionnée pour la Tribune du dimanche,
00:01:40 35% des 15-24 ans ne savent pas quand a commencé la Révolution française.
00:01:46 Autre chiffre, 38% n'ont jamais entendu parler de la rafle du Veldiv.
00:01:51 Des chiffres inquiétants.
00:01:53 Écoutez ce qu'en pensent les Français. Nous sommes allés vous interroger à ce sujet.
00:01:57 Ça peut aussi vouloir dire que les jeunes ne cherchent peut-être plus forcément à s'informer par eux-mêmes
00:02:03 parce qu'en fait il suffit de chercher quelques instants sur Internet.
00:02:06 J'ai le souvenir dans mon enfance et mon adolescence, une école qui était extrêmement dure, extrêmement sévère.
00:02:13 Mais au moins il y avait ce goût pour le savoir, pour l'esprit critique.
00:02:18 Et nos professeurs étaient vraiment très à cheval là-dessus tout en étant extrêmement durs.
00:02:24 Le plan Grand Froid, activé dans plusieurs départements comme à Paris
00:02:28 où la préfecture a promis d'ouvrir 274 places d'hébergement d'urgence supplémentaire
00:02:33 pour mettre les personnes vulnérables à l'abri. Cette vague de froid devrait durer au moins jusqu'à vendredi.
00:02:39 Et puis la famille Delon n'en finit plus de se déchirer.
00:02:43 Pour la première fois, le plus jeune fils de l'acteur, Alain Fabien, sort du silence.
00:02:47 Il a publié sur Instagram ce qui est présenté comme une conversation entre Alain Delon et sa fille Anoushka
00:02:53 enregistrée à l'heure insu. L'échange aurait eu lieu vendredi dernier
00:02:57 alors que les trois membres du clan Delon dînaient ensemble.
00:03:00 Je vous propose d'écouter cet échange.
00:03:03 Bon, on est en train de m'enterrer et toi on est en train de te prendre pour un débile.
00:03:07 Bah je sais papa. Il faut que tu te méfies surtout.
00:03:13 Un débile, toi. Ah ouais, une conne.
00:03:17 Une fille qui manipule son père.
00:03:21 Bah ouais mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
00:03:24 Parce que là, le piège il va se refermer sur toi là.
00:03:29 Ah oui, il va en prendre dans la gueule quoi.
00:03:32 On te défonce ?
00:03:34 Sur BFM TV ?
00:03:36 Sur BFM ?
00:03:38 Sur BFM.
00:03:40 BFM TV.
00:03:42 C'est une news.
00:03:44 Que je te manipule, que t'es gâteux, que Anthony va te mettre sous Twitter.
00:03:50 Voilà pour cet échange entre Anoushka Delon et son père Alain Delon.
00:03:54 Échange enregistré donc à l'heure insu.
00:03:56 Voilà Sonia ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à midi sur ces news.
00:03:59 Je vous dis à tout à l'heure.
00:04:00 A tout à l'heure. Et tout d'abord on retrouve nos invités.
00:04:03 Je les salue tous évidemment. Eugénie Bastier, bonjour à vous.
00:04:06 Bonjour.
00:04:07 Arthur Vatrigan, merci d'être là.
00:04:09 Bonjour.
00:04:10 Gabrielle Cluzel, merci.
00:04:11 Ne n'insistez pas sur les nets, c'est difficile à un certain âge de se rappeler qu'on est obligé de les mettre.
00:04:15 Merci Gabrielle Cluzel d'être là. Bonjour à vous.
00:04:18 Abdelayek Antet, bonjour.
00:04:19 Bonjour Sonia et bonne année et meilleurs vues à toutes et à tous.
00:04:21 J'allais vous présenter comme étant gardien de la paix.
00:04:25 Ça me manque moi cette expression. On est passé de gardien de la paix à force de l'ordre.
00:04:28 C'est vrai, il y a quelques temps on disait gardien de la paix.
00:04:32 Gardien de votre paix. On est là pour justement vous protéger.
00:04:35 Il faut le rappeler encore systématiquement.
00:04:37 Mais évidemment, il y a une grande demande de protection et de sécurité et d'autorité.
00:04:42 Choc d'autorité. Je vais vous présenter l'incorrect.
00:04:45 Puisque vous avez été gentil avec mes lunettes Arthur de Vatrigan.
00:04:48 Puis les trois, les mousquetaires Jérôme Fourquet, Henri Guenot et l'excellent aussi Pierre Vermeuren.
00:04:54 La France va-t-elle craquer ? On va en parler justement.
00:04:57 Est-ce qu'un simple remaniement suffirait justement à combler ces fractures ?
00:05:02 Est-ce que vous savez, je voudrais vous soumettre une vidéo.
00:05:05 Mais tout d'abord, est-ce que vous savez ce que disait Churchill quand on lui posait la question sur le secret de sa longévité ?
00:05:12 On lui disait "Monsieur Churchill, nos sports".
00:05:14 Il y avait une première partie. Vous avez bien retenu vous. C'était cigare, whisky et nos sports.
00:05:21 Emmanuel Macron, je ne sais pas pour la première partie, mais surtout faites du sport.
00:05:25 Moi cette vidéo ce matin, beaucoup de commentateurs y ont vu surtout un pied-de-nez par rapport au remaniement.
00:05:30 Alors que les rumeurs bruisent de ce changement.
00:05:32 Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est surtout la recommandation hygiéniste.
00:05:37 L'État, plus que nous, nous là, qui s'introduit partout évidemment jusqu'à nos chambres à coucher,
00:05:41 nos salles de sport quand on en a, quand on y va.
00:05:44 Écoutez Emmanuel Macron à ce sujet.
00:05:46 On est à J-200 des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:05:51 Nous allons accueillir en France les Jeux Olympiques et Paralympiques les plus décarbonés de l'histoire.
00:05:57 Des Jeux Verts qui respectent les accords de Paris.
00:06:00 On va accueillir les Jeux paritaires avec autant de sportives que de sportives.
00:06:04 On aura des délégations de sportifs Olympiques et Paralympiques d'exception avec, je l'espère, beaucoup de médailles françaises.
00:06:10 Et puis on accueillera des Jeux Olympiques et Paralympiques partout sur le territoire français.
00:06:15 De Paris à Marseille en passant par Tahiti.
00:06:18 Et au total plus de 70 collectivités territoriales.
00:06:22 C'est dans 200 jours. Ça commence maintenant.
00:06:24 Alors pour ça, on a une grande cause nationale cette année.
00:06:27 C'est le sport. Le sport à l'école.
00:06:29 Vous savez qu'on a mis les 30 minutes de sport obligatoire pour tout le primaire.
00:06:33 On a mis plus de sport au collège.
00:06:35 Et je vous invite tous à faire 30 minutes chaque jour au moins de sport.
00:06:40 J'espère plus si vous le pouvez, mais au moins 30 minutes par jour.
00:06:43 Parce que c'est bon pour la santé. Parce que c'est bon pour plein de choses.
00:06:46 Et c'est une manière aussi d'avoir des Jeux qui resteront dans nos pratiques de chaque jour.
00:06:51 Vive les Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:06:53 Et rendez-vous très vite. À bientôt.
00:06:55 Vive le sport.
00:06:58 Vous avez bien noté, 30 minutes.
00:07:01 Alors si vous le pouvez, évidemment.
00:07:03 Mais enfin 30 minutes. Vraiment, jusqu'où va aller ?
00:07:06 C'est l'État hygiéniste. C'est plus que ça.
00:07:09 Comment vous qualifiez ce qu'on vient d'entendre, Gabrielle ?
00:07:12 C'est assez surprenant.
00:07:15 C'est l'État, c'est pas Big Brother, mais c'est Big Mother.
00:07:18 Et puis il rentre dans un luxe de détails.
00:07:21 Moi je suis frappée par le déguisement aussi.
00:07:23 Parce que quand il va nous parler de...
00:07:25 Parce que ça va suivre, c'est normal.
00:07:27 Prendre 5 fruits et légumes par jour, j'imagine qu'il aura un petit tablier de cuisinière.
00:07:32 Et puis nos 8 heures de sommeil, il viendra en pyjama avec un bonnet de nuit.
00:07:35 Je ne suis pas du tout sûre que ça redore le blason de la fonction présidentielle.
00:07:42 Ce genre d'événement de petite vidéo qui est censée faire le buzz.
00:07:47 Et c'est réussi, parce que tout le monde en parle ce matin.
00:07:49 Donc le but est atteint.
00:07:51 Je ne crois pas que ce soit le rôle d'un président de la République de faire ça.
00:07:55 Il faut le dire clairement.
00:07:57 C'est bien trouvé. Big Mother, bravo pour Big Brother.
00:08:00 Jusqu'où veut aller cet état qui vous veut du bien ?
00:08:03 Moi je me fie toujours de quelqu'un qui vient me dire "je te veux du bien".
00:08:06 Oui parce que ça cache quelque chose.
00:08:08 Oui parce que cette vidéo, qui est effectivement assez grotesque,
00:08:11 a aussi bien sur le fond que sur la forme.
00:08:13 Parce qu'il y a cette manière de se filmer en selfie, d'être déguisé.
00:08:16 Mais en fait, au-delà de ça, ça traduit plus profondément l'entrisme de l'État dans les vies quotidiennes.
00:08:23 C'est ça le vrai problème derrière.
00:08:25 Je ne pensais pas seulement qu'Emmanuel Macron nous dise "allez vous brosser les dents, faites du sport pendant une demi-heure par jour".
00:08:29 C'est le fait même que l'État se sente obligé d'avoir un discours qui touche aux vies privées, aux vies intimes,
00:08:35 et qui va de plus en plus loin dans l'intimité.
00:08:38 Qui nous dit comment nous comporter à l'intérieur de nos foyers,
00:08:41 le partage des tâches ménagères, comment éduquer nos enfants,
00:08:45 comment effectivement faire du sport, être en bonne santé.
00:08:48 Est-ce que c'est à l'État ? C'est une question vraiment importante et philosophique derrière.
00:08:52 Est-ce que c'est à l'État de faire cela ?
00:08:54 Qu'est-ce que ça masque selon vous ? Est-ce que ça masque une impuissance dans d'autres domaines ?
00:08:57 Je pense que ça masque une impuissance dans d'autres domaines.
00:09:00 C'est-à-dire que moins l'État est à même d'assurer ses fonctions principales qui sont régaliennes,
00:09:04 c'est-à-dire la sécurité et la défense des Français,
00:09:08 plus il est intrusif dans la vie quotidienne, dans la politique de l'intime.
00:09:12 Et d'ailleurs les Jeux Olympiques, historiquement, c'est d'abord une réunion nationale ou de fierté collective.
00:09:22 Et ce n'est pas justement quelque chose de privé, d'intime.
00:09:24 Et alors évidemment, à l'aune de 2023, ça devient aussi une manière intrusive pour l'État, pour la politique de rentrer dans nos vies.
00:09:32 Qu'est-ce que le policier ou le citoyen de l'Écanther, quand vous regardez cette vidéo,
00:09:37 alors ça tombe bien, vous êtes loin des rumeurs de remaniement, peut-être au ministère de l'Intérieur ça vous intéresse quand même,
00:09:42 mais quand vous recevez cette vidéo, vous la voyez avec ses recommandations ?
00:09:46 Alors je vais aller un peu à contre-current aussi de les inviter,
00:09:49 parce qu'il faut savoir que ce sont des collègues aussi qui s'entraînent avec,
00:09:52 qui assurent la protection du président de la République, qui s'entraînent avec lui aussi.
00:09:55 Donc c'est vrai que quotidiennement, à côté de son agenda qui est assez surchargé, c'est vrai que c'est un boxeur aussi.
00:10:01 Mais au-delà de ça, je pense que comme vous l'avez justement dit Eugénie,
00:10:04 c'est que ça montre aussi une incapacité à d'autres services de l'État,
00:10:08 justement notamment le ministère des Sports, qui doit inculquer cette culture du sport aussi dans nos écoles.
00:10:14 Quand on voit aussi qu'aujourd'hui, dans nos écoles, on a du mal à fidéliser des gamins à la pratique du sport,
00:10:20 et c'est ça qui est problématique, et ça peut engendrer aussi tout ce qui est problèmes de santé, donc obésité, etc.
00:10:25 Mais aussi, il y a aussi la question de la performance, parce que c'est vrai que nous allons organiser les JO en France,
00:10:30 et que c'est vrai que nous attendons aussi qu'il y ait des performances,
00:10:33 donc une espèce de fidélisation aussi pour des licenciés, essayer de booster un petit peu ces sportifs.
00:10:41 Mais après, bon, est-ce qu'on n'arrive pas trop tard ? Parce que si vous voulez, les JO, ce n'est pas un an avant, c'est plusieurs années après.
00:10:46 Est-ce qu'on n'arrive pas trop tard en termes de sécurité ? On va en parler.
00:10:50 Parce que parler de la sécurité des JO, c'est bien, mais de la sécurité avant, pendant et après, je crois que ça intéresse beaucoup les citoyens,
00:10:55 évidemment, nos téléspectateurs, mais vraiment, c'est une vraie... c'est une angoisse.
00:11:00 Je pense que c'est une angoisse de voir une fièvre maternante comme ça, monter chez le président, qui nous veut du bien.
00:11:07 Il nous veut du bien, mais surtout, on voit qu'encore plus depuis la crise sanitaire, c'est la santé qui devient le centre de tout.
00:11:14 Et la santé, quand la santé est le centre de tout et organise nos vies, et qu'on est réduit à la vie nue, les populations deviennent très dociles, très malléables.
00:11:23 Parce qu'on n'a pas, en plus, dans une société qui cache la souffrance et la mort sous le tapis, ou enfermée dans un placard,
00:11:30 le problème, c'est qu'à partir du moment où c'est la crainte de tous, et qu'on vous dit "moi, je garantis votre santé", vous êtes prêts à tout.
00:11:37 Et on connaît les désirs de nos technocrates, Macron en tête, de vouloir tout contrôler et de vouloir absolument diriger nos vies.
00:11:46 Et la santé est le moyen idéal pour pouvoir le faire.
00:11:49 C'est vrai, on a pu nous enfermer tellement facilement.
00:11:52 Oui, mais c'est pas nouveau dans le sens où Chirac, dans son deuxième quinquennat, avait aussi mis l'action beaucoup sur la santé, justement dans une...
00:12:00 Ça reste assez festif, enfin non, enfin festif pour nous, c'était...
00:12:04 Non, non, mais j'allais dire c'est une recommandation manger des pommes pour...
00:12:07 Oui, non, mais là, sur le plan cancer, je parle du plan cancer de Chirac dans son deuxième quinquennat.
00:12:11 C'est-à-dire l'idée est assez consensuelle, en fait, comment on peut faire de choses très clivantes ?
00:12:15 On se rabat sur la santé qui est vraiment la chose la plus consensuelle qui soit,
00:12:20 parce que dans tous les sondages, enfin les sondages récents en tout cas, montrent que la santé est la première préoccupation des Français.
00:12:26 Il y a quand même un certain paradoxe, parce que le moyen de garder sa santé morale et physique,
00:12:32 c'est le premier moyen et la meilleure aide que peut apporter le président de la République, c'est de maintenir la sécurité dans le pays.
00:12:37 Parce que quand vous êtes anxieux de l'état du pays ou quand vous vous faites agresser au détour du trottoir,
00:12:44 vous aurez beau faire vos 30 minutes de sport, ça ne changera rien à la situation.
00:12:47 Il faut bien qu'il déserte quand même les grandes fonctions qui lui sont dédiées pour aller dans un luxe de détails qui n'appartient pas au registre du président de la République.
00:12:59 Alors celui qui est qualifié, entre guillemets, pour reprendre votre mot, Gabriel Cluzel, de déserteur, en tous les cas, sur le moment,
00:13:05 puisqu'il a retardé la publication du rapport de la Cour des comptes et son premier président, Pierre Moscovici,
00:13:11 là vraiment la polémique ne retombe pas, vous savez, il a retardé cette publication qui devait arriver au moment
00:13:15 où il y avait une crise paroxystique sur l'immigration et le débat parlementaire.
00:13:19 Alors de quoi Moscovici est-il le nom ? Je vais vous poser la question.
00:13:22 Je l'ai posée également ce matin lors de la grande interview sur CNews Europe 1 à l'avocat Thibaud de Montbréal.
00:13:27 Voici sa réponse.
00:13:29 Pierre Moscovici, c'est un peu l'incarnation de tout ce qui a fait l'échec français depuis 40 ans.
00:13:33 Il ne faut jamais oublier que c'est un apparatchik socialiste, c'est quelqu'un qui a milité dans les rangs du Parti Socialiste,
00:13:40 qui en a gravi les échelons, qui a ensuite eu la carrière de tous les politiciens professionnels de gauche
00:13:45 qui ont largement contribué à amener la France là où elle en est aujourd'hui, et ce n'est pas un compliment dans ma bouche,
00:13:50 et qui aujourd'hui, par le jeu des honneurs inéluctables en fin de carrière, quand on a eu une telle vie professionnelle,
00:13:59 c'est professionnelle en tout cas politique, se retrouve à un poste où, avec une espèce de morgue et de dédain,
00:14:07 parce que moi ce qui m'a frappé, ce n'est pas tellement ce qu'il a dit, c'est la façon dont il a dit.
00:14:11 Et quand Pierre Moscovici, en s'assayant allègrement sur la Constitution, dit cette phrase extraordinaire,
00:14:17 il le dit "j'aurais même pu ne pas le sortir", mais c'est faux, c'est juridiquement faux.
00:14:22 Simplement, il est là et on a l'impression que le roi Moscovici règne alors que la Cour des Comptes fonctionne dans un cadre juridique extrêmement clair
00:14:32 et qu'elle a pour vocation d'éclairer les politiques publiques.
00:14:35 Est-ce que vous voyez aussi que c'est l'arrogance de la grande partie de la haute administration française, Gabrielle Cluzel ?
00:14:41 Non mais il est évident que c'est surtout l'arrogance du vieux monde, je trouve.
00:14:44 Pierre Moscovici fait partie d'une classe politique et de technocrates qui se croyaient au-dessus de tout,
00:14:50 parce que là il nous a fait la démonstration pour lui que la Cour des Comptes était sa chose.
00:14:53 Il a dit "j'ai décidé de mon propre chef de donner ce rapport avec retard, mais j'aurais pu aussi bien ne pas vous le donner".
00:15:00 C'est grave, il est pas au service de la France, mais à son service humain.
00:15:04 En fait, c'est ainsi qu'il présente les choses.
00:15:06 Mais imaginez un instant, n'importe quelle entreprise, des dirigeants qui se rassemblent pour se tratuer sur un sujet
00:15:10 qui les anime depuis des mois.
00:15:13 Et on apprend qu'un cabinet d'audit qui a été mandaté, parce que c'est un peu ça la Cour des Comptes,
00:15:17 qui a été mandaté pour faire une étude, décide de cacher un rapport.
00:15:21 Il dit plusieurs jours après, une fois que la décision a été prise,
00:15:23 "ben oui, j'ai fait exprès de cacher le rapport avec des éléments qui auraient pu influer sur la décision".
00:15:29 Mais évidemment, ce cabinet d'audit, et le chef de ce cabinet d'audit, a fortiori, si on avait appris qu'il était responsable,
00:15:35 aurait été débarqué immédiatement.
00:15:39 Et bien là, c'est exactement ce qui s'est passé, c'est l'entreprise France, et avec l'argent des Français, rappelons-le.
00:15:44 On va écouter dans quelques instants Pierre Moscovici, et je voudrais qu'on pèse et qu'on sous-pèse
00:15:48 chaque mot qu'il a utilisé chez nos confrères de LCI, parce que ce n'est même pas le fait qu'il ait retardé.
00:15:53 D'abord, il justifie, il a même dit à la fin "mais j'aurais pu ne pas le publier".
00:15:57 Alors là, les bras nous en tombent, on va en parler, mais tout d'abord, le rappel des titres avec vous, Miquel.
00:16:02 Elisabeth Borne attendue dans le Pas-de-Calais, alors que les rumeurs d'un possible remaniement continuent de circuler.
00:16:07 La Première Ministre doit se rendre demain au chevet des sinistrés, après les inondations en série qui ont frappé la région.
00:16:14 Au moins trois personnes tuées, 32 blessées dans de nouvelles frappes russes en Ukraine.
00:16:18 Des dizaines de missiles ont été tirés sur des villes et des villages ukrainiens.
00:16:22 Certains habitants ont été contraints de se réfugier dans le métro.
00:16:26 Puis la France, à l'honneur au Golden Globes, le film "Anatomie" d'une chute de Justine Trier a été sacré deux fois hier soir.
00:16:33 La Palme d'or du dernier Festival de Cannes a reçu le Golden Globe du meilleur scénario et celui du meilleur film en langue étrangère.
00:16:40 Je vous rappelle la mission, l'une des missions de la Cour des comptes.
00:16:45 La Cour des comptes assiste le Parlement dans le contrôle du gouvernement.
00:16:48 La Cour des comptes a mission d'éclairer le Parlement, évidemment.
00:16:52 Et qui plus est, je dirais encore plus dans certains domaines comme celui de l'immigration, important dans notre pays.
00:16:58 Et écoutez maintenant Pierre Moscovici et vous allez tous réagir.
00:17:01 Est-ce qu'il est vrai que vous avez retardé la publication du rapport pour ne pas entrer en collision avec la discussion sur la loi immigration ?
00:17:07 Oui j'ai vu quelques tweets un peu excités de personnes que je respecte mais qui je pense se sont fourvoyées en me critiquant.
00:17:15 C'est une décision que j'ai prise personnellement et je l'assume totalement.
00:17:19 Ce rapport d'abord, la Cour publie ses rapports et elle le publie quand elle le veut.
00:17:23 J'avais programmé, nous avions programmé de le faire le 13 décembre.
00:17:26 Il se trouve que le 13 décembre c'était le surlendemain de vote de la motion de rejet de la loi sur l'immigration.
00:17:33 Je ne sais pas si vous imaginez un tel rapport qui sort à ce moment-là et trois jours avant la commission mixte paritaire, qu'est-ce qu'on aurait dit ?
00:17:39 Certains, je ne vais pas les caractériser, plus à droite ou à l'extrême droite, on aurait dit "ah là là, quel scandale, rien ne marche, il faut être beaucoup plus dur, pourquoi pas une réforme".
00:17:47 On vous répondra que le peuple français est adulte et que les parlementaires sont adultes, ils peuvent juger tout aussi bien que vous et moi le contenu de nos rapports.
00:17:54 Les autres, les autres, auraient dit "mais voilà, déjà ça ne marche pas, donc on n'a pas besoin d'une loi".
00:18:00 Peut-être les uns et les autres auraient-ils eu raison d'une certaine façon.
00:18:02 Ce n'était pas démocratique ça ?
00:18:03 Oui, mais si vous voulez, comme nous étions dans une crise politique, ça a été une crise politique, dans un moment où les arguments rationnels se faisaient peu entendre.
00:18:11 Je n'ai pas voulu d'une part que ce rapport soit déformé, utilisé, et je n'ai pas voulu non plus interférer avec un vote sous pression du Parlement.
00:18:21 Est-ce que vous comprenez que ça aggrave la méfiance d'un certain nombre de gens qui disent "voilà, ça c'est la République des notables, ils se disent "ouh là là, on va attendre, d'abord laissons passer le feu et puis après on publiera le rapport".
00:18:31 Non, s'il y avait eu une République des notables, j'aurais pu tout simplement décider que ce rapport ne serait pas publié.
00:18:35 J'ai simplement décidé de le retarder en vérité de 8 jours ouables, parce que c'était le 13 décembre, le 22 c'était le 13 déconfiseur, et le premier jour, le 4 janvier, je l'ai sorti.
00:18:45 Encore une fois, la Cour des comptes, elle est là pour éclairer le débat public.
00:18:49 Elle a fait ce rapport, nous l'avions décidé avant, et nous le sortons, et nous le sortons très vite, nous le sortons au plus vite.
00:18:54 Mais le jeter dans le brasier d'un débat dont on a quand même sorti une très grande tension, qu'est-ce que ça aurait fait ?
00:19:02 Ça aurait fait qu'on aurait tout caricaturé du rapport, et que le rapport lui-même aurait été utilisé dans le débat à mauvaise essence.
00:19:07 En tout cas, il l'est sorti.
00:19:09 J'assume totalement. Je suis persuadé d'avoir eu raison.
00:19:12 J'aurais pu ne pas le publier. Merci M. Moscovici.
00:19:16 Moi je pense que si Pierre Moscovici avait été un véritable homme d'Etat, il n'aurait pas retardé la publication du rapport, mais il l'aurait avancé.
00:19:23 C'est-à-dire qu'il aurait dû le publier en novembre, c'était en plein débat à l'Assemblée, et ce rapport a eu pleinement son utilité.
00:19:28 Parce que à quoi ça sert de faire un rapport sur l'immigration, qui est exactement pile dans l'objet de la loi,
00:19:33 et qui donne des informations essentielles, notamment sur les procédures d'éloignement, leurs difficultés d'application,
00:19:37 et qui aurait pu trouver des réponses, d'ailleurs, dans la loi.
00:19:39 À quoi ça sert de le publier après la loi ? C'est absolument aberrant.
00:19:42 Et la réponse de Pierre Moscovici est injustifiable.
00:19:45 Et d'ailleurs, on voit bien, j'irais plus que la morgue du haut fonctionnaire, c'est la morgue du cercle de la raison.
00:19:51 C'est-à-dire l'idée que finalement, nous sommes dans la raison, et il dit d'ailleurs, les débats, l'argumentation n'étaient pas rationnelles.
00:19:57 Mais qui est-il pour dire que ce n'était pas rationnel ?
00:19:59 C'est un débat politique à l'Assemblée.
00:20:01 C'est un débat politique à l'Assemblée, certes virulent, où il y avait effectivement des oppositions très fortes,
00:20:06 mais c'était un débat à l'Assemblée. On échange effectivement des positions.
00:20:09 Pourquoi il dit que ce n'était pas rationnel ? C'était totalement rationnel.
00:20:12 Et donc, cette espèce de méfiance, en fait, anti-parlementaire, en réalité, derrière.
00:20:17 C'est-à-dire, c'est la technocratie contre le parlementarisme.
00:20:19 Et ces gens-là, qui ont peur des populistes, parce qu'ils disent que les populistes menacent la démocratie,
00:20:25 ce sont ces gens-là qui sont contre la démocratie, puisqu'ils sont anti-parlementaires.
00:20:28 Ils nient le rôle du Parlement.
00:20:30 Une question. Si, alors c'est vraiment de la politique fiction, mais si le rapport avait des conclusions tout autres,
00:20:36 presque l'inverse, si ce rapport montrait que ça allait bien, vous pensez qu'il aurait eu les mêmes pudeurs de gazelle ?
00:20:42 Oui, il l'aurait sorti, évidemment.
00:20:44 Là, la Cour des comptes, c'est un organe administratif.
00:20:46 C'est purement un organe administratif, au service des Français, de l'État.
00:20:50 Là, il le transforme en organe politique, il le dit lui-même.
00:20:53 Et ça pose justement le problème de tous ces anciens politiques qui sont parachutés, après une carrière politique,
00:20:59 dans la Cour des comptes, dans le Conseil Constitut, on peut parler de Laurent Fabius par exemple.
00:21:03 Et donc, il alimente encore plus la remise en cause des élites.
00:21:08 Et cette sécession de plus en plus importante entre les élites et le peuple, et les représentants du peuple.
00:21:13 Alors là, à sa décharge, Pierre Moscoli...
00:21:15 - Il nourrit le mal qu'il dénonce. - Évidemment.
00:21:17 Et à sa décharge, il a été ancien socialiste et commissaire européen.
00:21:23 Donc forcément, le bien commun, c'est un truc qu'il ne connaît pas.
00:21:25 On est plus dans l'espèce de petit marquis narcissique qui sent au-dessus de tout,
00:21:28 et qui allie, qui les persuade d'être dans le camp du bien, et en même temps dans le camp des sachants.
00:21:33 C'est la technocratie qui vient se mêler à la démocratie.
00:21:36 Alors ça, ce n'est pas nouveau.
00:21:37 Et Emmanuel Macron, depuis deux mandats, ne cesse de l'accroître.
00:21:41 Et donc, c'est-à-dire, en fait, on refuse le débat, on refuse la prudence aristotélicienne,
00:21:46 on refuse le bon sens des gens, mais le bon sens du peuple, mais aussi des représentants.
00:21:50 Parce que là, il le dit lui-même, c'est deux jours ou trois jours avant...
00:21:54 Alors, je ne sais plus dans ses calculs, je ne sais pas s'il compte les samedis et dimanches,
00:21:56 a priori non, parce qu'il dit que c'est ouvrable.
00:21:58 - J'adore, parce qu'il parle en jour ouvrable, comme un fonctionnaire.
00:22:00 - Exactement, c'est vraiment le petit fonctionnaire.
00:22:01 Mais deux jours avant la commission mixed-parité, c'est-à-dire les deux chambres,
00:22:04 le Sénat et l'Assemblée nationale.
00:22:06 Et donc ces gens-là, à ses yeux, sont trop bêtes,
00:22:13 et ont trop d'idéologies pour pouvoir se saisir d'un rapport purement factuel,
00:22:19 que personne ne vire les conclusions, tout le monde les découvre,
00:22:23 parce que tout le monde les vit.
00:22:24 De toute façon, ça appuie avec des arguments factuels qu'aurait pu saisir des députés.
00:22:29 Donc non seulement, il méprise les gens, mais en plus, il méprise les représentants du peuple.
00:22:33 - Et ça me rappelle, le débat après Maastricht et les traités, c'était exactement la même chose.
00:22:37 Vous n'avez pas bien compris, le débat était trop intelligent pour vous,
00:22:40 vous avez mal voté, et là vous avez mal compris, on ne pouvait pas vous le soumettre.
00:22:43 - Rappelez-vous Gilles Le Gendre, qui était à l'époque président de l'Assemblée du groupe de majorité,
00:22:49 il a dit "on était trop subtils, trop intelligents, les gens n'ont pas compris".
00:22:51 On est toujours dans cette logique-là.
00:22:52 Mais là, vous alliez la technocratie boxédoise avec le Parti socialiste à l'ancienne.
00:22:56 Donc je veux dire, c'est un combo affreux pour faire de la politique.
00:22:59 - Une courte pause.
00:23:00 On évoquera aussi ce qu'a dit Laurent Wauquiez, il demande la démission de Pierre Moscovici.
00:23:07 Et puis on évoquera dans quelques instants, et merci d'être avec nous Abdoulaye Kanté.
00:23:10 Là vous allez voir que dès demain, ça va susciter beaucoup de commentaires.
00:23:14 Vous vous souvenez de l'affaire Théo, c'est l'ouverture du procès sous haute tension.
00:23:18 Demain, de trois policiers et en cours d'assises, donc on va en parler avec vous.
00:23:24 Et puis on reviendra sur le remaniement, moi je pense que les Français, la plupart, attendent un redressement.
00:23:28 Vous allez voir si vous voyez le bout de son nez.
00:23:30 Et puis sur Alain Denon, je vous ai un petit peu dit en titre ce que j'en pense,
00:23:34 je ne sais pas si vous pensez la même chose, mais ce serait bien qu'on le laisse tranquille.
00:23:38 Ce serait tellement bien qu'on le laisse tranquille, qu'il y ait un peu de dignité.
00:23:42 Quand on a la chance d'avoir encore son père et sa mère, et qu'il y a quand même un amour réciproque,
00:23:47 il vaut mieux l'entretenir que le regretter.
00:23:49 A tout de suite, une courte pause.
00:23:51 Merci d'être avec nous, beaucoup de sujets dans l'actualité.
00:23:59 On interrogera aussi le niveau des Français, des jeunes Français,
00:24:03 quand il s'agit de parler de l'histoire, des dates marquantes de l'histoire.
00:24:06 Vous allez voir que là, quand même, on parle de dates connues normalement, de tous.
00:24:11 Et que ce sondage est pour le moins inquiétant.
00:24:13 Mais tout d'abord, le rappel des titres, toujours à l'heure de Michael.
00:24:16 Deuxième record de crues en moins de deux mois.
00:24:19 16 écoles du Pas-de-Calais sont fermées aujourd'hui en ce lundi de rentrée scolaire.
00:24:23 La Première ministre Elisabeth Borne est attendue demain au chevet des sinistrés
00:24:27 pour, je cite, "évoquer toutes les solutions à mettre en place".
00:24:30 L'inflation à deux chiffres, c'est fini.
00:24:32 Les mots de Thierry Cotillard, le président du groupement des mousquetaires ce matin sur RTL.
00:24:36 Une annonce qui intervient après la promesse hier de Bruno Le Maire
00:24:39 de faire baisser les prix des denrées essentielles.
00:24:42 Et puis le bilan du tremblement de terre au Japon s'alourdit.
00:24:44 Une semaine après ce séisme de magnitude 7,5,
00:24:47 323 personnes sont désormais portées disparues.
00:24:50 La catastrophe a fait plus de 500 blessés et provoqué l'effondrement de nombreux bâtiments.
00:24:56 A tout à l'heure, Miquel.
00:24:57 Alors, le procès s'ouvre demain.
00:24:59 C'est le procès de trois policiers jugés devant la cour d'assises.
00:25:03 On parle bien de la cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour l'interpellation violente de Théo,
00:25:08 jeune homme noir qui est maintenant, et désormais, porteur d'un handicap à vie
00:25:12 à cause d'un coup de matraque dans le sphincter.
00:25:15 Vous allez voir que nous sommes plusieurs années après ce qui s'était passé.
00:25:19 Et vous vous en souvenez, après un retentissement national,
00:25:22 François Hollande était allé au chevet du jeune Théo,
00:25:25 ce qui avait d'ailleurs ulcéré beaucoup, si ce n'est la totalité des policiers.
00:25:30 Je remercie Noémie Schultz d'être avec nous.
00:25:32 Bonjour à vous, notre journaliste police-justice.
00:25:35 Noémie, d'abord, est-ce que vous pouvez nous rappeler quand même l'enjeu de ce procès ?
00:25:38 Alors, les faits, vous l'avez dit, remontent au 2 février 2017, aux alentours de 17h.
00:25:43 Quatre policiers de la brigade spécialisée du terrain,
00:25:46 d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis,
00:25:48 décident de procéder à un contrôle d'identité sur un groupe de jeunes hommes
00:25:51 issus de la cité des 3000.
00:25:54 Ensuite, le ton monte, le contrôle dégénère.
00:25:56 Sur des images de vidéosurveillance, on voit les policiers procéder à l'interpellation
00:26:00 de l'un de ces jeunes, Théo Louaka.
00:26:03 Il est âgé alors de 22 ans. Il se débat.
00:26:05 Les policiers se mettent à plusieurs pour tenter de l'immobiliser.
00:26:08 Son pantalon tombe et un des fonctionnaires finit par lui porter
00:26:11 un violent coup de bâton de défense télescopique.
00:26:14 Théo Louaka s'effondre. Il est victime d'une perforation dans la zone juste à côté de l'anus.
00:26:20 Un trou d'un centimètre sera mesuré sur son caleçon.
00:26:23 À l'époque, vous l'avez dit, l'affaire avait fait beaucoup de bruit.
00:26:26 On se souvient de la visite de François Hollande à l'hôpital, au chevet de Théo Louaka.
00:26:30 Et Noemi, nous sommes 7 ans.
00:26:32 Donc on imagine l'attente demain, 7 ans, pour que ce procès démarre à Bobigny.
00:26:38 Oui, à partir de demain, 3 des 4 policiers sont renvoyés devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.
00:26:43 Le 4e a bénéficié d'un non-lieu.
00:26:45 L'auteur du coup de bâton télescopique, c'est le principal accusé.
00:26:48 Il avait un temps été poursuivi pour viol et puis les faits avaient été requalifiés.
00:26:53 Il est jugé pour violence volontaire ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente sur la victime.
00:26:58 Il y a des circonstances aggravantes également.
00:27:00 Sa qualité de personne dépositaire de l'autorité publique, le fait qu'il était policier,
00:27:03 qu'il a fait usage d'une arme et que les violences se sont déroulées en réunion.
00:27:07 Il encourt 15 ans de prison, 150 000 euros d'amende.
00:27:11 Vous l'avez rappelé également, Théo Louaka garde des séquelles importantes.
00:27:14 En partie parce qu'il y a eu ce très violent coup et aussi parce qu'il n'a pas suivi forcément
00:27:19 tous les soins qui lui avaient été conseillés aussi bien que ce que les médecins lui avaient conseillé de le faire.
00:27:27 Le procès s'ouvre demain.
00:27:29 Les débats vont tourner autour de la légitimité de l'intervention des policiers.
00:27:33 Est-ce qu'ils ont respecté la procédure ? Est-ce qu'ils ont agi avec proportionnalité ?
00:27:38 Est-ce que les coups portés ont été normaux ?
00:27:42 En fait, pour la défense du principal accusé, oui.
00:27:46 Son avocat Thibaud de Montbréal estime qu'il a commis un geste de violence volontaire certes,
00:27:50 mais justifié, légitime et conforme aux préconisations qui est enseignée aux policiers
00:27:55 dans le cadre d'une interpellation qui était très compliquée et dans un environnement hostile.
00:27:59 Voilà donc l'enjeu de ce procès qui doit durer jusqu'au 19 janvier.
00:28:03 Alors on va en parler avec vous Noemi, nos invités et évidemment Abdoulaye Kanté.
00:28:06 Vous avez évoqué justement Thibaud de Montbréal, l'avocat de principal accusé
00:28:11 Écoutons-le, il était sur notre antenne ce matin.
00:28:14 Des avocats à l'époque de Théo qui ont menti en sachant ce qu'il n'y avait pas dans le dossier.
00:28:20 Ce jeune policier que nous défendons, c'est pour nous évidemment le principal enjeu.
00:28:26 Songer que le président de la République de l'époque, avec une perte totale de repères,
00:28:31 était allé au chevet de ce jeune dont bien sûr que la blessure est déplorable.
00:28:37 Mais la blessure résulte d'une rébellion, d'un acte de violence contre les policiers.
00:28:43 Et donc la seule question qui va être l'enjeu de ce débat, c'est de savoir si cet usage
00:28:48 qui est qualifié de légitime était proportionné.
00:28:51 C'est-à-dire est-ce que la force du coup était excessive.
00:28:54 Mais il faut marteler que c'est un coup qui a abouti à des blessures accidentelles
00:28:58 qui n'étaient pas volontaires.
00:29:00 La légitimité est établie par plusieurs rapports.
00:29:03 La proportionnalité c'est la cour d'assises qui en décidera.
00:29:06 En tout cas on est descendu de bien des étages par rapport à l'hystérie du début de l'enquête
00:29:11 où ce policier a été présenté comme un violeur, ce qui n'a jamais été le cas.
00:29:15 Songer que le parquet n'a jamais voulu poursuivre pour viol.
00:29:18 C'est le juge d'instruction qui, pour des raisons qui lui appartiennent,
00:29:20 a décidé ce qualificatif qui a été amplifié.
00:29:24 Alors hystérie dit Thibault Montréal, c'était l'hystérie aussi politique.
00:29:28 Ce débat avait généré beaucoup de réactions sur l'usage de la force par la police.
00:29:33 Est-ce que vous craigniez que ce soit aussi le procès de la police en général ?
00:29:38 Il y a trois policiers devant une cour d'assises.
00:29:41 Mais est-ce que ça peut être le procès de la police ?
00:29:43 Je reviens sur la victime Théo qui expliquait sur une interview du Parisien,
00:29:47 je pense qu'il va apparaître aujourd'hui, qu'il ne fait pas le procès de la police.
00:29:50 Il fait évidemment le procès de ces personnes qui l'ont violentée.
00:29:53 Mais j'ai envie de dire aussi que la vérité judiciaire arrive sept ans après.
00:29:57 Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces sept dernières années ?
00:29:59 C'est que la police a été traînée dans la boue avec des diatribes de certains militants
00:30:05 qui nous ont insultés, qui nous ont traités de tous les noms de violeurs,
00:30:08 en essentialisant tous les policiers comme étant des violeurs,
00:30:12 et en écartant tout ce qui était les rapports des investigations et même aussi l'instruction en elle-même.
00:30:19 Certains ont voulu faire le jugement avant le jugement.
00:30:23 C'est symptomatique de notre société d'aujourd'hui.
00:30:26 C'est qu'aujourd'hui, quand il y a cette affaire qui est médiatique,
00:30:29 évidemment la blessure est déplorable, comme disait Maître Lemond-Brial.
00:30:32 Mais à un moment donné, on va se dire qu'il y a des institutions judiciaires,
00:30:36 une justice qui est là, et malheureusement c'est juste le constat,
00:30:39 excusez-moi du terme, d'une clochardisation de notre justice
00:30:43 qui fait qu'on se donne à des débats qui sont quand même hystériques.
00:30:46 C'est vrai que si à un moment donné, on avait la justice qui serait emparée de ce sujet très rapidement,
00:30:52 je pense que pendant ce temps-là, on ne serait pas à ces débats qui sont lieux.
00:30:57 Encore une fois, je fais confiance, je veux faire confiance à la justice
00:31:00 qui, elle, établira évidemment la proportionnalité de cet acte.
00:31:04 Si évidemment la responsabilité de mes collègues est établie,
00:31:06 bien entendu, ils en tireront les conséquences.
00:31:08 Mais pour autant, je laisse la justice faire son travail, et il faut le faire.
00:31:12 Donc si les délais auraient été plus courts, pour vous, il n'y aurait pas eu tous ces...
00:31:17 Enfin, vous n'auriez pas, comme vous dites, une essentialisation,
00:31:20 parce que là, quand même, on se souvient quasiment...
00:31:22 Oui, c'était dans la foulée des faits, donc la justice, elle ne peut pas se prononcer immédiatement.
00:31:26 Le débat était politique, sociétal...
00:31:28 Quand je dis justement qu'il fallait que la justice s'empare du sujet très rapidement,
00:31:32 je veux dire qu'il fallait faire taire certains débats
00:31:34 où, finalement, on essentialisait justement la police comme étant des violeurs, comme étant des racistes, etc.
00:31:39 Et ça, vous ne pouvez pas le faire, parce que dès demain...
00:31:40 Et c'est ça, en fait, qui est pour moi, qui est génial.
00:31:42 Parce que là, je suppose que vous visez une partie de la classe politique,
00:31:44 la France insoumise et l'extrême-gauche et la gauche de la gauche,
00:31:47 qui se sont saisies de ce sujet.
00:31:49 Mais François Hollande, président, était allé au chevet.
00:31:52 Qu'est-ce que ça avait provoqué, d'ailleurs ?
00:31:53 Rappelez-nous, Gabriel Cluzel, parce que c'est vrai, on voit cette...
00:31:57 D'abord, on peut comprendre que pour ce jeune homme, cette blessure à vie, ce handicap...
00:32:01 Il dit d'ailleurs que sa vie s'est arrêtée ce jour-là,
00:32:04 qu'il ne supporte plus le regard que portent sur lui tous ceux qui le croisent,
00:32:07 parce qu'il ne voit qu'un individu qui a eu cette blessure,
00:32:10 qui, pour un homme ou pour une femme, en tout cas,
00:32:12 qui est véritablement pour lui une forme d'indignité.
00:32:15 Mais un président au chevet, c'est vrai que ça nous avait laissé tout ce quoi ?
00:32:19 – C'était absolument incroyable.
00:32:22 On sentait que François Hollande courait politiquement derrière l'ultra-gauche.
00:32:29 Il voulait être le meilleur élève du magistère de gauche pour défendre Théo,
00:32:33 d'une certaine façon.
00:32:35 Il faisait la justice lui-même.
00:32:37 Il disait, en allant soutenir Théo, les policiers ont tort, en creux.
00:32:43 C'était exactement ça.
00:32:45 Mais je rapprocherais ça quand même de la phrase d'Emmanuel Macron au sujet de Naël,
00:32:48 mais lui aussi, ça ne lui a pas servi de leçon.
00:32:51 François Hollande au chevet de Théo, il a dit immédiatement,
00:32:55 c'est inexplicable et inexcusable.
00:32:57 On parle de mélange des genres et d'indépendance de la justice
00:33:02 qui n'est pas respectée dans tout un tas de domaines.
00:33:04 – Et de la présomption d'innocence.
00:33:06 – Exactement, vous avez raison.
00:33:08 Mais là, en l'occurrence, c'est évidemment frappant.
00:33:12 Je me rappelle quand même, c'est vrai qu'on peut avoir confiance
00:33:14 dans la justice dans notre pays, mais il y avait quand même
00:33:16 le syndicat de la magistrature qui avait défilé pour soutenir Théo.
00:33:19 Donc on peut souhaiter aux policiers qu'ils ne tombent pas sur un juge.
00:33:23 – C'est une cour d'assises, donc déjà ce n'est pas un juge.
00:33:26 – Oui, c'est vrai, certes.
00:33:28 – Les trois magistrats politiques et les trois citoyens.
00:33:30 – Sur trois, il y en a potentiellement un, si je suis les statistiques des derniers votes.
00:33:35 Donc c'est vrai que c'est proprement stupéfiant, la réaction de l'époque.
00:33:39 Et puis je dirais un dernier point, quelle victime a eu droit,
00:33:42 quelle victime de l'insécurité ordinaire ?
00:33:44 Quelle madame, tout le monde par exemple, violée ces derniers temps,
00:33:46 des vieilles dames, je veux le dire parce que c'est particulièrement choquant,
00:33:49 a eu droit à un président de la République à son chevet ?
00:33:52 Est-ce qu'on se souvient des prénoms de ces femmes-là ?
00:33:54 Personne ne s'en souvient.
00:33:56 Alors l'affaire Théo, c'est évidemment un drame individuel pour la victime,
00:34:00 mais on peut quand même se poser la question
00:34:02 du traitement politique éhonté qui en a été fait.
00:34:05 – C'est vrai, une question sur la proportionnalité,
00:34:08 puisque tout le débat c'était l'usage justement de la force par les policiers.
00:34:14 Il y avait eu un rapport de la police des polices,
00:34:16 Noémie Schultz, qui affirmait que, au moment de l'interpellation,
00:34:22 que le jeune Théo, l'individu, il n'y avait pas de menace
00:34:27 sur l'intégrité physique des policiers, et que donc ce geste…
00:34:31 Mais est-ce qu'il y a ce rapport ? Est-ce que la conclusion est déjà acclée ?
00:34:34 – L'enquête de l'inspection générale de la police nationale
00:34:36 avait conclu effectivement un usage disproportionné de la force
00:34:39 et un manquement au devoir de protection dû aux personnes placées
00:34:42 sous la garde de la police.
00:34:45 Là encore, la police des polices disait que les deux coups de bâton de défense
00:34:50 avaient été portés à un moment où Théo Louaka ne commettait pas d'atteinte
00:34:53 envers l'intégrité physique des policiers interpellateurs.
00:34:56 Je pense que c'est tout cela qui va être débattu lors du procès,
00:35:00 puisque l'IGPN c'est pour des sanctions administratives,
00:35:02 mais là c'est la justice qui se saisit des faits.
00:35:04 – C'est une cour d'assises. – Pourquoi ?
00:35:07 Parce qu'il y a des conséquences à vie pour Théo Louaka.
00:35:12 C'est le fait qu'il y ait une infirmité permanente,
00:35:15 qu'il y ait des conséquences, que toute sa vie il aura des conséquences
00:35:18 de ces violences, ce qui fait que c'est devant une cour d'assises,
00:35:21 sinon effectivement les violences volontaires, et notamment les deux autres policiers
00:35:23 qui sont renvoyés, il y a le principal accusé et deux autres policiers,
00:35:26 eux ce sont des faits, la peine encourue est moins importante,
00:35:31 et ça aurait pu être correctionnalisé, ça aurait pu être jugé
00:35:33 un tribunal correctionnel, mais en fait on a gardé,
00:35:35 on a essayé de ne pas disjoindre les affaires,
00:35:37 et ils sont tous renvoyés devant la cour d'assises,
00:35:39 mais pour deux d'entre eux, la peine encourue est moins importante.
00:35:42 – Vous allez voir que demain, en fonction de tout ce qui…
00:35:44 ça va prendre une proportion tout aussi importante qu'il y a quelques années,
00:35:48 l'affaire Théo a été véritablement… il y a eu un avant et un après.
00:35:52 – Oui parce que c'était des bases sur les violences policières.
00:35:55 C'est juste de dire que le moment de la justice,
00:35:57 c'est justement le moment où on est moins dans le commentaire,
00:36:01 et où on va, lors de ce procès qui va durer quand même dix jours,
00:36:04 aborder tous ces points et essayer d'y voir plus clair
00:36:08 sur ce qui s'est passé ce jour-là.
00:36:10 – Oui, moi je pense que François Hollande a eu tort d'aller au chevet de Théo,
00:36:14 mais je ne pense pas tout de même qu'on puisse mettre sur le même plan
00:36:17 les victimes de l'insécurité ordinaire et les victimes de la police,
00:36:20 parce que la police a quand même un devoir d'exemplarité,
00:36:22 parce qu'elle détient le monopole de la force légitime,
00:36:24 et il est évident qu'elle a un devoir de proportionnalité
00:36:27 dans l'exercice de la violence.
00:36:29 Et donc c'est important effectivement que ce procès ait lieu.
00:36:32 En fait ce que ça prouve aussi ce procès,
00:36:35 c'est que les violences policières n'existent pas en France,
00:36:37 elles ne sont pas systémiques, elles ne sont pas encouragées par le pouvoir,
00:36:40 puisqu'elles sont au contraire jugées,
00:36:42 que les policiers se retrouvent en cour d'assise,
00:36:44 qu'il y a une justice qui fonctionne, que ça ne passe pas inaperçu,
00:36:47 que ça ne passe pas crème, qu'au contraire il y a une justice qui fait son travail.
00:36:52 Donc pour moi ce procès est l'argument au contraire
00:36:55 qui montre qu'il n'y a pas délibérément de la part de la police
00:36:58 qui sont euphémisées, relativisées ou cachées.
00:37:01 Et donc c'est une preuve que les violences policières n'existent pas.
00:37:04 Ils ont travaillé entre autres.
00:37:06 Ils sont toujours policiers, et ce qu'il me semble que vous dites,
00:37:09 c'est une circonstance aggravante le fait que ces violences
00:37:12 soient commises par des personnes dépositaires de haute autorité publique,
00:37:15 de la même manière que quand quelqu'un s'en prend à des policiers,
00:37:17 c'est une circonstance aggravante de cibler des policiers parce qu'ils sont policiers.
00:37:21 Mais effectivement il y a un devoir d'exemplarité,
00:37:23 et il y a effectivement un cadre.
00:37:24 La question c'est, est-ce que ce cadre a été respecté,
00:37:26 ou est-ce que ce policier à un moment, peut-être parce que c'était la pagaille,
00:37:30 qu'il a eu peur, mais ce coup porté, quand même très violent,
00:37:34 avec ses conséquences terribles, était-il indispensable à ce moment-là
00:37:37 pour préserver son intégrité physique et celle de ses collègues,
00:37:40 ou est-ce que c'était un coup sous le coup de l'élargement qui n'était pas acceptable ?
00:37:43 Vous avez raison, l'enjeu du procès, je rappelle qu'après cela,
00:37:46 une partie de la classe politique, mais pas seulement,
00:37:48 avait dit que la police était violente, raciste.
00:37:51 Cet individu tout noir, il y avait eu déjà...
00:37:55 C'est-à-dire que le débat de la prééminence des violences policières
00:38:00 et d'une police raciste s'est installé à ce moment-là,
00:38:02 ça s'est cristallisé à ce moment-là dans notre pays.
00:38:04 Il y avait la Faronama, en concomitant.
00:38:06 Oui, exactement.
00:38:07 Il y a eu avant...
00:38:08 Il y a eu une cristallisation aussi, un mélange des genres,
00:38:11 sans justement essayer d'avoir le recul nécessaire.
00:38:13 Il le dit en plus dans son interview, c'est qu'il ne fait pas le procès de la police.
00:38:16 On ne lui fera jamais le recul nécessaire dans ce genre de discussion.
00:38:18 Mais le problème, ce qui est quand même scandaleux, c'est que, si vous voulez,
00:38:20 c'est toutes ces diatribes qui ont fait justement à nous mettre dans le même panier.
00:38:23 Je reviens au niveau de la transparence au niveau de la police.
00:38:26 Je dois le dire, c'est que nous sommes l'une des administrations
00:38:29 qui a déjà eu la police...
00:38:30 Les plus contrôlées.
00:38:31 Qui est les plus contrôlées de toutes les institutions françaises,
00:38:33 avec la multiplication des caméras piétons qui ont été faites et qui marchent,
00:38:37 qui marchent cette fois-ci,
00:38:39 et que vous avez aussi l'Inspection générale de la police nationale
00:38:41 qui, tous les ans, depuis les Gilets jaunes,
00:38:43 remet un rapport qui est à la disposition de tous ceux...
00:38:45 Mais là, vous êtes rationnels.
00:38:46 Mais ceux qui vous opposent à ces arguments-là ne veulent pas.
00:38:48 Mais parce que, simplement, ils sont dans une espèce de corruption intellectuelle.
00:38:52 Et ça, il faut le dire aussi.
00:38:53 C'est qu'aujourd'hui, ceux qui insultent la police,
00:38:55 ce sont ceux qui l'appellent.
00:38:56 Voilà la réalité.
00:38:57 Donc, ceux qui nous insultent au quotidien,
00:38:59 on sait très bien qu'on sera toujours là pour eux.
00:39:01 Et c'est vrai que quand vous avez des rapports factuels qui sont là
00:39:04 et qui montrent aussi que, écoutez, vous vous plaignez d'un service public
00:39:07 et ils ont le droit parce que nous sommes en démocratie,
00:39:09 mais laissez-nous aussi vous expliquer ce que l'on fait
00:39:11 et on vous montre nos actions.
00:39:12 Si vous ne voulez pas comprendre, c'est que vous ne voulez pas comprendre
00:39:15 et juste par militantisme, etc., vous voulez nous insulter.
00:39:17 Mais vous nous appellerez.
00:39:18 Bien. On va parler évidemment avec vous, Noémie Schoult, de ce procès.
00:39:21 C'est combien de jours ?
00:39:22 C'est jusqu'à vendredi la semaine prochaine.
00:39:24 Donc, 9 journées d'audience.
00:39:26 Eh bien, on va le décliner évidemment sur les différents jours qui arrivent.
00:39:29 Restez avec nous.
00:39:30 On va parler...
00:39:31 Alors, pour parler du remaniement, vous nous direz quel ministre de l'Intérieur
00:39:34 vous souhaitez.
00:39:35 C'est le même, hein ?
00:39:37 Ou peut-être un autre.
00:39:38 Mais je vous ai sélectionné une séquence.
00:39:41 Je trouve qu'elle est tellement parlante et édifiante sur le remaniement,
00:39:44 véritablement.
00:39:45 Vous allez voir ce que c'est.
00:39:46 C'est sélectionné aux petits oignons pour vous.
00:39:48 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:39:50 La famille Delon n'en finit plus de se déchirer pour la première fois.
00:39:54 Le plus jeune fils de l'acteur Alain Fabien sort du silence.
00:39:57 Il a publié sur Instagram ce qui est présenté comme une conversation
00:40:01 entre Alain Delon et sa fille Anouchka, enregistrée à l'heure insue,
00:40:04 lors d'un dîner.
00:40:05 Des familles d'otages détenues par le Hamas se sont rendues au Qatar
00:40:09 pour tenter de relancer les négociations sur leur libération.
00:40:12 Une première depuis les massacres du 7 octobre.
00:40:15 Au total, près de 130 Israéliens seraient encore otages dans la bande de Gaza.
00:40:19 Et puis, décollage réussi cette nuit pour la nouvelle fusée Vulcan Centaur
00:40:23 du groupe ULA depuis la base de lancement de Cap Canaveral en Floride.
00:40:27 La lunisseur qui est à bord devrait tenter de se poser sur la Lune.
00:40:31 Le 23 février prochain, ce n'est plus arrivé depuis plus de 50 ans.
00:40:37 Est-ce que tout le mois de janvier, on peut encore souhaiter les vœux ?
00:40:42 Oui, on peut. On a le droit jusqu'à fin janvier.
00:40:46 J'ai un vœu, ce n'est pas compliqué, pour le remaniement.
00:40:51 C'est au-delà du changement des têtes, c'est les mots.
00:40:53 Est-ce qu'on peut parfois changer les mots ?
00:40:55 Parce que quand on mène l'interview, on a les responsables politiques
00:40:59 tous les matins, les ministres et autres, et c'est le langage qui est utilisé.
00:41:02 C'est pour ça que je vous ai sélectionnés véritablement.
00:41:04 J'aurais pu prendre n'importe qui, j'ai choisi quand même,
00:41:08 parce qu'on a une situation difficile pour les habitants du Pas-de-Calais,
00:41:11 le ministre Christophe Béchut.
00:41:12 J'ai vu et revu cette séquence, et je me dis, face à la détresse des gens,
00:41:16 qu'aurions-nous choisi comme mots, pour caresser un peu le cœur,
00:41:20 pour essayer d'être en empathie, essayer d'élètre ?
00:41:23 Est-ce que vous auriez parlé comme M. Béchut ?
00:41:26 Regardez.
00:41:27 Je vais vous dire ce que je pense carrément.
00:41:32 Parce qu'ils sont bien gentils, tout est connu,
00:41:34 mais on n'a rien à branler, c'est nous qui en avons un.
00:41:37 Vous avez mis les bottes aujourd'hui, mais nous, ça fait deux mois qu'on est avec les bottes.
00:41:41 On vit comme des chiens dans les maisons, comme des merdes.
00:41:44 C'est à vous de forcer la main.
00:41:46 On a vu une centaine de maisons qui ont été éliminées.
00:41:51 Parce que pour envoyer de l'argent en Ukraine, vous savez le faire.
00:41:55 On a évacué...
00:41:56 On est capable d'aller sur la Lune, monsieur.
00:41:59 On est capable quand même d'aller sur la Lune.
00:42:02 Mais on n'est pas capable de faire quelque chose sur Terre.
00:42:04 Vous savez, monsieur, je n'arriverai pas à faire semblant d'être en désaccord avec vous.
00:42:08 Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:42:13 Je n'arriverai pas à faire semblant d'être en désaccord avec vous.
00:42:15 Voilà.
00:42:16 Non mais très sincèrement, on peut contester les arguments, etc.
00:42:21 Mais vous avez quelqu'un qui n'en peut plus, sa maison, l'eau, l'eau froid qui arrive, tout ça.
00:42:27 Oui, alors après on ne peut pas en vouloir.
00:42:29 Je ne sais pas s'il y a un expert en communication.
00:42:31 On ne peut pas vouloir un gouvernement pour la pluie.
00:42:34 On n'a pas le choix du temps, on a le choix des mots.
00:42:38 On peut mettre de côté un langage de l'énergie et prendre des mots qui sont...
00:42:45 Oui, mais justement, on ne peut pas en vouloir un gouvernement pour la pluie.
00:42:48 Mais en même temps, dans toute l'histoire de l'État, l'État était là pendant les catastrophes naturelles.
00:42:52 C'est même un des rôles qu'on attend de la protection de l'État.
00:42:54 Il ne peut pas les empêcher, mais normalement il est là pour assister les populations.
00:42:57 Et depuis toujours, vous savez, Mac Mahon qui disait devant la Garonne,
00:43:01 qu'il ne monte que d'eau, que d'eau.
00:43:03 Il avait été critiqué pour ça au 19e siècle, parce qu'il avait dit,
00:43:06 il n'y avait rien d'autre à dire que d'eau, que d'eau.
00:43:08 Vous avez cité Jacques Chirac tout à l'heure, pour la santé.
00:43:10 Imaginez Jacques Chirac devant 7 habitants.
00:43:12 Vous pensez qu'il aurait dit la même chose qu'un Christophe Béchut ?
00:43:15 Non, non, il y a une empathie, effectivement.
00:43:17 Je trouve qu'il y a un appauvrissement du langage, où ça devient une sorte de...
00:43:20 Une empathie, on ne sait plus quoi répondre.
00:43:22 Ça signe aussi l'impuissance, c'est-à-dire qu'il ne sait pas quoi dire.
00:43:24 Donc il choisit une formule empoulée, alambiquée.
00:43:27 Il faut la remettre à l'endroit pour arriver à comprendre ce qui a été dit.
00:43:33 Il y a un décalage extrêmement fort entre le parler cash de cet homme,
00:43:37 que je rapprocherai aussi de cette personne, vous vous souvenez,
00:43:39 qui avait interpellé Olivier Véran à Crépol,
00:43:42 qui avait dit en cinq mots, on va dire, ce qui résume la pensée de beaucoup de Français.
00:43:47 Et qui laisse quoi ? Les politiques, parce qu'aujourd'hui,
00:43:51 ils sentent bien que cette pensée est celle qui anime de nombreux Français.
00:43:56 Donc ils ne peuvent pas aller contre cette pensée.
00:43:58 Mais néanmoins, comme ils n'ont pas de solution,
00:44:00 je pense qu'il a réfléchi en deux secondes et demie,
00:44:03 et il s'est dit "qu'est-ce que mon communicant me soufflerait ?"
00:44:06 Et il n'a trouvé que ça.
00:44:08 On est d'accord, mais d'autres, j'allais dire, fauves politiques, Jacques Chirac ou autres,
00:44:12 peu importe, j'allais dire, la couleur politique n'aurait pas répandu comme ça.
00:44:16 - En plus, vous savez, quand vous chaussez vos bottes toutes neuves,
00:44:18 qui sentent le caoutchouc, vous arrivez que les bottes en face sont là depuis des mois,
00:44:22 enfin des semaines, c'est vrai.
00:44:24 Avec l'eau qui monte, vous pouvez préparer deux, trois phrases.
00:44:27 Je ne sais pas, non ? Ça ne vous paraît pas humain, tout simplement ?
00:44:30 - Le problème, c'est qu'il y a eu, il y a quelque temps,
00:44:32 le président Macron qui avait dit quelque chose d'humain,
00:44:34 je ne sais plus quelle expression il avait sortie, on lui avait reproché.
00:44:37 - Pas nous, on l'a soutenu.
00:44:39 - Donc après, c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:44:41 c'est vrai qu'on est face à des personnes qui sont dans la difficulté, dans la détresse.
00:44:45 Et c'est sûr que, voilà, comme l'a dit Jeannie Basquiez,
00:44:47 je pense que c'est le devoir de l'État de pouvoir les assister.
00:44:50 Et même, ce serait même choquant de ne pas avoir des mots pour pouvoir les assister.
00:44:55 - Devoir, justement, d'assistance, on le doit aussi, je le pense, à ses parents,
00:44:59 quand on est enfant.
00:45:01 Les parents nous le doivent quand on est enfant.
00:45:03 Quand on grandit, les choses s'inversent.
00:45:05 C'est ainsi que vont les choses.
00:45:08 Je ne vais pas vous faire parler du feuilleton à l'un d'eux.
00:45:11 C'est un soulagement ou vous le regrettez ?
00:45:13 - Un soulagement.
00:45:14 - J'aimerais quand même dire un peu le fond d'une pensée, pour une fois,
00:45:17 sans avoir l'air de donner des leçons,
00:45:19 mais j'ai été particulièrement, véritablement choquée.
00:45:21 Je veux dire, ça fait mal au cœur.
00:45:23 D'abord parce que c'est Alain Delon et qu'on l'admire,
00:45:25 et que c'est une personnalité exceptionnelle,
00:45:27 un acteur que nous avons d'ailleurs ici reçu, ici, ici-même.
00:45:31 Et je pense que même par rapport à n'importe quel parent,
00:45:34 personne âgée, en difficulté, en insuffisante intellectuellement,
00:45:38 physiquement affaiblie, on ne devrait pas faire ça.
00:45:43 - Mais tout le monde n'est pas la famille d'Alain Delon.
00:45:45 C'est aussi la rançon de sang.
00:45:47 - Oui, après tout le monde a un minimum de dignité et d'humanité.
00:45:49 - Oui, mais on est dans un cas très particulier,
00:45:51 d'une personnalité très, très rare, avec une incompatibilité.
00:45:56 Un mythe est incompatible avec la vie terrestre.
00:45:58 - Une vie terrestre universelle, heureusement.
00:46:00 - Oui, mais c'est compliqué.
00:46:01 - Courtes pauses, ça fait débat. À tout de suite.
00:46:03 Merci d'être avec nous pour la deuxième et dernière partie de Midi News.
00:46:09 Si je vous dis, laissez tranquille le samouraï,
00:46:12 est-ce que vous serez d'accord ?
00:46:13 Mais j'ai remarqué le temps de la pause qu'il y avait des questions qui se posaient.
00:46:17 Et on va les poser en termes de tutelle, d'héritage.
00:46:20 Et là, ça peut concerner évidemment beaucoup d'entre nous,
00:46:23 d'entre vous qui nous regardez.
00:46:25 Nous parlons également, et là ça nous concerne aussi,
00:46:28 les plus jeunes mais pas seulement,
00:46:30 évidemment le niveau de connaissance en histoire.
00:46:33 C'est vrai que dans ce sondage, il y a quand même quelque chose
00:46:35 de profondément inquiétant, au-delà des dates et des cuisses sur les dates.
00:46:38 C'est que certains grands moments de l'histoire ne sont pas du tout connus,
00:46:42 pas du tout connus, justement de nos jeunes enfants.
00:46:45 On en parlera, mais tout d'abord, place au journal.
00:46:48 Rebonjour à vous, cher Michael.
00:46:50 - Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:46:51 Le plan Grand Froid, activé dans plusieurs départements,
00:46:54 comme à Paris où la préfecture a promis d'ouvrir 274 places d'hébergement
00:46:59 d'urgence supplémentaire pour mettre les personnes vulnérables à l'abri.
00:47:03 Cette vague de froid devrait durer au moins jusqu'à vendredi.
00:47:06 Corentin Brion.
00:47:08 - Ce matin, un peu partout en France, il a fallu prendre quelques précautions
00:47:15 avant de sortir de chez soi.
00:47:17 - Vous vous êtes habillé différemment aujourd'hui ?
00:47:19 - Ben non, en fait, j'ai oublié.
00:47:21 Du coup, là, j'en subis les conséquences complètement.
00:47:24 - On va rajouter des bonnets, des chapes, pour les filles aussi.
00:47:28 On a oublié les gants, mais c'est pas grave.
00:47:31 - J'avais très froid dans la maison et là, je me la caille.
00:47:35 Il fait très froid.
00:47:37 - Météo France a placé 40 départements en vigilance jaune,
00:47:40 des températures qui devraient par endroits rester négatives toute la journée.
00:47:44 Certains départements, comme le Haut-Rhin, le Cantal, la Meurthe-et-Moselle
00:47:48 ou encore l'Île-de-France, ont même activé le plan Grand-Froid.
00:47:52 Cette semaine, 274 places supplémentaires d'hébergement d'urgence
00:47:56 vont ouvrir à Paris.
00:47:58 Pourtant, du côté des Riverains, on n'est pas forcément surpris
00:48:01 par ces conditions météo.
00:48:03 - Je trouve que c'est normal.
00:48:05 C'était les températures d'avant qui étaient un petit peu anormales.
00:48:09 Elles étaient un peu hautes par rapport à la saison.
00:48:12 - C'est mieux que la pluie.
00:48:14 On s'habille, on peut marcher dehors.
00:48:16 C'est un froid polaire peut-être, mais on est bien au moins.
00:48:19 On peut marcher.
00:48:21 - C'est l'hiver en même temps. Il faut s'y faire.
00:48:24 - La journée la plus froide est prévue pour demain
00:48:27 où la moyenne des mesures quotidiennes de température de l'air
00:48:30 pourrait même ne pas dépasser 0 degré.
00:48:32 Un fait qui ne s'est plus produit depuis février 2018.
00:48:35 - Demain, Elisabeth Borne se rendra dans le Pas-de-Calais
00:48:39 alors que les rumeurs d'un possible remaniement
00:48:42 continuent de circuler.
00:48:44 La Première ministre est attendue auprès des sinistrés
00:48:47 après les inondations en série qui ont frappé la région.
00:48:50 Elle était reçue hier à l'Elysée par Emmanuel Macron.
00:48:53 Des familles d'otages détenues par le Hama se sont rendues
00:48:56 au Qatar pour tenter de relancer les négociations
00:48:59 sur leur libération, une première depuis les massacres
00:49:02 du 7 octobre. Ils réclament un nouveau cessez-le-feu
00:49:05 comme l'a expliqué en conférence de presse Daniel Ifschitz.
00:49:08 Son grand-père est toujours détenu dans la bande de Gaza.
00:49:11 - Nous avons fait passer un message central
00:49:15 lors des réunions que nous avons tenues.
00:49:18 Un cessez-le-feu accélérera les progrès des négociations
00:49:21 en vue de la libération de tous les captifs.
00:49:24 - Voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité
00:49:27 sur ces news. A tout à l'heure.
00:49:30 - Merci à vous, Michel. A tout à l'heure, nos invités sont restés
00:49:33 avec nous, évidemment, Gabriel Cluzel, Jenny Bastier.
00:49:36 Nous sommes également avec Arthur de Vatrigan.
00:49:39 Et Sophie Audugé nous a rejoints. Bonjour à vous.
00:49:42 - Bonjour. - Merci d'être là.
00:49:45 Chère Sophie, déléguée générale SOS Éducation,
00:49:48 beaucoup de choses à dire sur ce sondage révélateur
00:49:51 de graves lacunes sur nos connaissances et les connaissances
00:49:54 de la société. Sarah Salmane, bonjour. - Bonjour.
00:49:57 - Merci d'être avec nous, Sarah Salmane. Que le Parisien présente
00:50:00 comme une médiatique avocate qui multiplie les coups de gueule
00:50:03 et les coups d'éclat. Ça vous va comme présentation ?
00:50:06 - Ça me va comme présentation. Quand c'est pas Marianne qui fait
00:50:09 un portrait à charge, je suis ravie de ce portrait.
00:50:12 - Très bien. Voilà, ça, c'est un coup de griffe, déjà.
00:50:15 Il y a les coups de gueule, les coups d'éclat et les coups de griffe
00:50:18 avec vous. Merci d'être avec nous, Sarah Salmane, parce que je voulais
00:50:21 que quand même il révèle, il met le doigt sur certains points
00:50:24 qui nous intéressent tous, personnellement, certains dans nos familles,
00:50:27 la tutelle, que ratelle, l'héritage, etc.
00:50:30 Donc on va en parler, mais tout d'abord, puisque c'est un feuilleton
00:50:33 dont j'ai dit, il est vrai que je pense que quand on est,
00:50:36 quand on a la chance d'avoir ses parents,
00:50:39 là, en l'occurrence vieillissant, c'est un devoir de s'en occuper.
00:50:42 C'est vrai que j'ai écouté Pascal Praud dire ce matin,
00:50:45 à raison peut-être que Anthony Delon n'a pas le choix
00:50:48 et qu'il médiatise tout ça parce qu'il s'inquiète,
00:50:51 à raison pour son père. Moi, je n'arrive pas, personnellement,
00:50:54 à faire de distinction, à comprendre ce qu'il en est.
00:50:57 Donc je vous propose de regarder le sujet de Maxime Loguet.
00:51:01 -Le clan Delon n'en finit plus de se déchirer.
00:51:04 Jusqu'ici silencieux, Alain Fabien a décidé de prendre la parole.
00:51:07 Sur Instagram, il publie un enregistrement audio
00:51:10 capturé à l'insu de sa soeur et dans lequel on entend Anouchka
00:51:13 s'adresser à Alain Delon, pensant être seul avec son père.
00:51:16 -On est en train de m'enterrer et toi, on est en train de te prendre
00:51:19 pour un débile. Je sais, papa.
00:51:22 Il faut que tu te méfies, surtout.
00:51:25 Avec ton père, tu vas te faire mal.
00:51:28 Un débile, toi.
00:51:31 Ah ouais, une conne.
00:51:34 Une fille qui manipule son père.
00:51:37 Mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
00:51:40 Parce que là, tu le fais et je vais se refermer sur toi.
00:51:45 -Une contre-attaque d'Alain Fabien qui fait suite à une prise de parole
00:51:48 d'Anouchka hier soir, accusée par son demi-frère Anthony
00:51:51 d'avoir menti sur la santé de leur père et de vouloir l'emmener
00:51:54 en Suisse contre son gré.
00:51:57 La fille d'Alain Delon a tenu à répondre.
00:52:00 -Je n'ai jamais été à l'encontre de la volonté de mon père en 33 ans.
00:52:03 Il a un traitement qui est vital pour lui.
00:52:06 Contre l'avis des médecins, il a décidé d'arrêter ce traitement.
00:52:09 Moi, je n'étais pas d'accord. Je n'ai rien pu faire contre ça.
00:52:12 C'est indécent de faire passer ça pour un exil fiscal
00:52:15 ou pour parler d'argent.
00:52:18 -Anouchka Delon a affirmé avoir porté plainte pour diffamation
00:52:21 contre son demi-frère Anthony.
00:52:24 -Plutôt que d'aller dans le grand déballage qui va se poursuivre,
00:52:27 puisque semble-t-il, cet après-midi, dans le quotidien Le Monde,
00:52:30 c'est Anthony qui s'exprime suite à la contre-attaque de sa soeur
00:52:33 aux 20 heures de TF1 et à ce qu'a publié, d'ailleurs à ce sujet,
00:52:36 maître Salmane, le jeune Alain Fabien Delon.
00:52:39 C'est un enregistrement pirate.
00:52:42 -C'est un enregistrement pirate, mais nous avions eu
00:52:45 une situation analogue dans l'affaire de l'éthique
00:52:48 de l'affaire Bettencourt.
00:52:51 Ça n'a pas empêché les poursuites, ça a même été validé
00:52:54 par la cour de cassation.
00:52:57 Pour autant, il pourrait aussi être poursuivi,
00:53:00 notamment pour atteinte à la vie privée.
00:53:03 Mais c'est un élément qu'on peut prendre en considération.
00:53:06 Qu'est-ce qu'il a bien fait ou mal fait, je ne suis pas là
00:53:09 pour juger de la morale, mais c'est un enregistrement
00:53:12 qui peut éclairer la situation.
00:53:15 -Comme nous avons quelqu'un dans notre entourage
00:53:18 en situation de faiblesse, d'affaiblissement,
00:53:21 insidieusement ou parfois brutalement physique
00:53:24 ou intellectuel, la question peut se poser,
00:53:27 de manière paroxystique pour la famille Delon,
00:53:30 d'une mise sous tutelle.
00:53:33 Comment le juge semble-t-il affirmer
00:53:36 qu'il y avait un état de faiblesse pas tant reconnu ?
00:53:39 Ce que conteste la fille hier aux 20 heures de TF1 ?
00:53:42 Que son père comprend et qu'il a été maître
00:53:45 à certains moments de ses facultés ?
00:53:48 Est-ce que la décision de justice, c'est elle qui s'impose ?
00:53:51 -Bien sûr, c'est elle qui s'impose.
00:53:54 C'est le tiers, le juge des tutelles.
00:53:57 Il se fonde sur un certificat médical circonstancié.
00:54:00 C'est un élément qui est nécessaire, prévu par le code civil.
00:54:03 Si le certificat médical circonstancié estime
00:54:06 qu'il y a une altération des facultés intellectuelles,
00:54:09 il faut prendre une mesure de protection.
00:54:12 Mais laquelle ? Une sauvegarde de justice ?
00:54:15 Une cure-attelle ?
00:54:18 J'ai énoncé cela de la moins répressive
00:54:21 au sens de la capacité de faire ce que l'on souhaite
00:54:24 à la plus protectrice, la tutelle.
00:54:27 La 2e interrogation, c'est qui va être le tuteur ou le curateur ?
00:54:30 Quand tout se passe bien, ça peut être un membre de la famille.
00:54:33 Vu le déchirement, je pense que chacun des enfants
00:54:36 aura un tiers de la prise de décision pour son père.
00:54:39 Ce tiers, malheureusement, a beaucoup de dossiers à gérer.
00:54:42 Est-ce que ce sera bien fait ? Mal fait ?
00:54:45 J'ai beaucoup de dossiers de ce type.
00:54:48 C'est un déchirement.
00:54:51 Les personnes que je connais seraient prêtes à aller au JT de 20h.
00:54:54 Quand c'est votre père, vous êtes prêts à tout.
00:54:57 -Vous, en tant que vocate, vous avez joué.
00:55:00 -On va faire 10 plaintes, on fera tout.
00:55:03 Je vois que chacune des parties a une bonne foi.
00:55:06 C'est là où le juge doit trancher.
00:55:09 On parle souvent de l'intérêt supérieur de l'enfant.
00:55:12 Là, ce serait l'intérêt supérieur de la personne protégée.
00:55:15 -Comment un juge peut démêler des fils sales familiales ?
00:55:18 Comment un juge peut démêler des fils sales familiales ?
00:55:21 -C'est une question de la justice.
00:55:24 C'est une question de la justice.
00:55:27 C'est une question de la justice.
00:55:30 -Comment un juge peut démêler des fils sales familiales ?
00:55:33 -C'est compliqué.
00:55:36 Il y a un enchant vêtrement de plaintes.
00:55:39 On avait l'épouse d'un côté et de l'autre le fils
00:55:42 avec une maladie d'Alzheimer contestée.
00:55:45 C'est le certificat médical circonstancié qui fera foi.
00:55:48 Après, c'est en fonction de l'altération.
00:55:51 Quand elle explique qu'il a toutes ces facultés
00:55:54 que mon confrère dit, je ne remets pas en question ce qu'il dit.
00:55:57 Mais l'enregistrement, on peut aussi s'interroger.
00:56:00 -Est-ce qu'on peut l'écouter en régie in extinso ?
00:56:03 Est-ce qu'on peut l'écouter en régie in extinso ?
00:56:06 Peut-il faire basculer les choses ?
00:56:09 C'est votre regard d'avocate.
00:56:12 C'est votre regard de commentateur de ce feuilleton.
00:56:15 C'est votre regard de commentateur de ce feuilleton.
00:56:18 -On est en train de m'enterrer et toi, on est en train de te prendre pour un délire.
00:56:21 -Je sais, papa.
00:56:24 Il faut que tu te méfies, surtout.
00:56:27 Un délire, toi.
00:56:30 -Ah ouais, une conne ?
00:56:33 Une fille qui manipule son père ?
00:56:36 -Ouais, mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
00:56:39 Parce que là, le piège, il va se refermer sur toi.
00:56:42 -Ah oui ?
00:56:45 -Je vais en prendre plein la gueule, toi.
00:56:48 -On le défonce ?
00:56:51 -BFM sur BFM.
00:56:54 BFM TV, c'est une news.
00:56:57 Que je te manipule,
00:57:00 que t'es gâteux, que Anthony va te mettre sous tutelle.
00:57:03 -Certains y ont vu une incitation à réagir.
00:57:06 C'est-à-dire qu'elle pousse son père à réagir,
00:57:09 sachant qu'il y a eu, en tout cas, la réaction de l'avocat.
00:57:12 Mais juridiquement, qu'est-ce que ça pèse, tout ça ?
00:57:15 -Juridiquement, un enregistrement, on l'a vu.
00:57:18 Au civil, on pourrait dire que c'est une preuve déloyale.
00:57:21 Mais on voit que la Cour de cassation,
00:57:24 il y a eu plusieurs jurispondances très récentes,
00:57:27 notamment en matière de violence conjugale,
00:57:30 où ça a été admis.
00:57:33 Dans l'affaire Bettencourt, la Cour de cassation l'avait validée.
00:57:36 Donc ça peut tout à fait être recevable.
00:57:39 Et après, il s'exposera éventuellement à des poursuites pénales.
00:57:42 Mais je pense que si elle est prête à tout,
00:57:45 peut-être qu'on n'entend pas ce qu'il dit,
00:57:48 parce qu'elle ne fait pas un monologue toute seule.
00:57:51 Elle attend une réponse.
00:57:54 -On sait malheureusement que sa voix,
00:57:57 c'est ce que dit le texte d'Alain Fabien,
00:58:00 est affaibli.
00:58:03 Le jeune fils dit qu'il est affaibli.
00:58:06 C'est un fait.
00:58:09 -C'est peut-être la seule chose sur laquelle on est d'accord.
00:58:12 -Certains n'ont pas d'autre choix.
00:58:15 Vous voudriez peut-être presque le médiatiser,
00:58:18 l'exposer pour que ça bouge.
00:58:21 -J'ai des gens qui viennent dans mon cabinet
00:58:24 et qui me disent que je ne peux pas médiatiser ce qui n'est pas médiatisable,
00:58:27 mais je veux tout faire pour mon père ou pour ma mère.
00:58:30 Quand je vois les conclusions arriver de l'autre côté,
00:58:33 je vois qu'ils sont aussi déterminés,
00:58:36 parce que chacun veut protéger son parent,
00:58:39 et chacun se situe à mi-chemin entre les deux.
00:58:42 Quand il s'agit de ses parents, parfois on perd un peu la raison.
00:58:45 Il y a une plainte d'un côté, une plainte en diffamation,
00:58:48 une autre plainte, une plainte en dénonciation calomnieuse.
00:58:51 C'est l'escalade et la personne qui en pâtit.
00:58:54 -Regardez la réaction d'Anthony Delon
00:58:57 après la diffusion hier soir
00:59:00 de l'enregistrement pirate de son fils.
00:59:03 "Mon frère avec ce coeur,
00:59:06 "je l'assume à être écourageux,
00:59:09 "etc. et ainsi de suite, avec son habitude,
00:59:12 "mais surtout juste. Merci d'avoir fait tomber le masque de la perfidie,
00:59:15 "d'avoir pris ma défense face aux calomnies et aux mensonges
00:59:18 "qui étaient déversés sur moi par ces deux hypocrites, etc."
00:59:21 -Les hypocrites étant les avocats, je crois.
00:59:24 -Effectivement.
00:59:27 -C'est une balle perdue pour les avocats.
00:59:30 -Il y a beaucoup de balles perdues qui fusent.
00:59:33 -On va parler de l'héritage.
00:59:36 C'est un sujet passionnel qui concerne beaucoup de Français.
00:59:39 Tout d'abord, le rappel des titres.
00:59:42 -16 écoles du Pas-de-Calais sont fermées
00:59:45 en ce lundi de rentrée scolaire.
00:59:48 La Première ministre Elisabeth Borne est attendue
00:59:51 demain au chevet des sinistrés pour évoquer toutes les solutions
00:59:54 à mettre en place.
00:59:57 L'inflation a deux chiffres. C'est fini.
01:00:00 -Le groupement des mousquetaires a été annoncé ce matin sur RTL.
01:00:03 Une annonce qui intervient après la promesse de Bruno Le Maire
01:00:06 de faire baisser les prix des denrées essentielles.
01:00:09 Le bilan du tremblement de terre au Japon s'alourdit.
01:00:12 Une semaine après ce séisme de magnitude 7,5,
01:00:15 323 personnes sont portées disparues.
01:00:18 La catastrophe a fait plus de 500 blessés
01:00:21 et provoqué l'effondrement de nombreux bâtiments.
01:00:24 -C'est peut-être là que la comparaison
01:00:27 entre les Français et la plupart d'entre nous s'arrête.
01:00:30 Il y a quelque chose qui nous a interpellé,
01:00:33 Sarah Salmane.
01:00:36 Il y a une distorsion entre l'héritage pour la fille
01:00:39 et pour les deux garçons.
01:00:42 -En principe, non.
01:00:45 Après, il y a des exceptions, notamment l'indignité.
01:00:48 Mais ça concerne des cas extrêmement précis.
01:00:51 C'est une tentative d'assassinat sur un de ses parents.
01:00:54 C'est très rare.
01:00:57 En revanche, on peut avantager un autre enfant.
01:01:00 Il y a le mécanisme de la quotité disponible
01:01:03 et de la réserve héréditaire.
01:01:06 La réserve héréditaire, c'est la part minimale
01:01:09 qui revient à chaque enfant.
01:01:12 La quotité disponible, vous pouvez en disposer
01:01:15 sans avoir à vous en justifier.
01:01:18 Il a probablement fait un testament.
01:01:21 On pourra ensuite remettre en cause ce testament.
01:01:24 C'est une problématique récurrente.
01:01:27 -C'est sans fin.
01:01:30 -Il ne peut pas aller plus loin que 25%.
01:01:33 -Il peut contester la décision.
01:01:36 -Le secrétaire de l'Union de Londres nous a dit
01:01:39 qu'il avait accepté la décision.
01:01:42 -Parfois, les gens changent d'avis.
01:01:45 -Si elle est contestée, tant qu'il est encore en vie,
01:01:48 on lui souhaite la vie la plus longue possible.
01:01:51 Après sa mort, il ne peut plus s'effaculter.
01:01:54 -On prend la date du testament.
01:01:57 S'il y a plusieurs testaments,
01:02:00 on prend le plus récent.
01:02:03 -Même si on aborde ce sujet,
01:02:06 on retombe dans ce que vous dites.
01:02:09 On n'a pas envie d'être de fait.
01:02:12 -Tout cela, de fait,
01:02:15 c'est des affaires aussi vieilles qu'un abel.
01:02:18 Au moment de l'héritage,
01:02:21 il y a des rivalités de fratrie de l'enfance.
01:02:24 Des blessures de l'enfance qui remontent
01:02:27 quand un parent favorise un enfant plutôt qu'un autre.
01:02:30 Celui qui est défavorisé se dit qu'il n'a jamais été aimé.
01:02:33 Il y a beaucoup de choses qui remontent.
01:02:36 La dimension supplémentaire, c'est la médiatisation
01:02:39 de la célébrité.
01:02:42 La médiatisation qui a été faite par tous les enfants
01:02:45 atteint l'image d'Alain Delon.
01:02:48 Nous n'avons pas envie de le voir déchiré
01:02:51 entre ses enfants, affaibli.
01:02:54 C'est un peu la parabole du roi Salomon.
01:02:57 On aimerait qu'il se dise
01:03:00 "laissons-le intact et ne nous arrachons pas notre père"
01:03:03 alors qu'il est encore là.
01:03:06 Il pourrait se mettre d'accord sur la protection
01:03:09 de son image.
01:03:12 C'est un peu triste que le linge sale n'ait pas été lavé en famille.
01:03:15 C'est ça. Comment on peut garantir un statut de protection ?
01:03:18 Je ne sais pas si ça existe.
01:03:21 Je pense qu'on pourrait y songer.
01:03:24 Son image est cornée et il n'est pas encore décédé.
01:03:27 On parle de son héritage.
01:03:30 C'est assez inédit.
01:03:33 Ça paraît logique.
01:03:36 On en parle au moment du décès.
01:03:39 On dirait presque parfois qu'il va mourir demain.
01:03:42 - C'est une famille pas comme une autre.
01:03:45 C'est un homme d'hors-norme.
01:03:48 Sa vie est une anomalie.
01:03:51 Sa beauté extraordinaire est une anomalie.
01:03:54 Est-ce que tout ça n'est pas normal dans cette anormalité totale ?
01:03:57 - Avec Alain Delon, tout est inédit.
01:04:00 Sa carrière, sa vie, sa biographie.
01:04:03 Sa vie, malheureusement pour lui,
01:04:06 a été pavée de drames, de blessures.
01:04:09 Depuis qu'il a arrêté le cinéma en 1999,
01:04:12 il vit avec des morts qu'il ne veut même pas revoir à la télévision.
01:04:15 Un cas très particulier, c'est qu'Alain Delon,
01:04:18 c'est à la fois un mythe et une star.
01:04:21 C'est deux choses qui sont généralement incompatibles
01:04:24 et qui n'existent pas en France.
01:04:27 C'est un mythe parce que c'est comme un dieu malheureux
01:04:30 qui a eu un accident.
01:04:33 C'est pas un comédien, c'est un acteur.
01:04:36 C'est une anomalie qui vient.
01:04:39 Il a été repéré par des femmes, il a été mis devant une caméra.
01:04:42 Mais c'est un acteur parce qu'il ne joue pas.
01:04:45 Il n'a pas fait ses classes.
01:04:48 Il a été là et c'est un animal magnétique qui est indomptable.
01:04:51 Et comme il est indomptable, qu'est-ce qu'on fait ?
01:04:54 On le filme.
01:04:57 C'est qu'ils sont heureux uniquement dans l'expression de leur talent,
01:05:00 qui est le cinéma.
01:05:03 Et en dehors de leur talent, la vie n'est pas vraiment adaptée.
01:05:06 Si vous regardez Alain Delon, sa vie, c'est beaucoup de drames et de blessures.
01:05:09 Et si vous l'écoutez, il dit la seule fois où il a été heureux,
01:05:12 c'est pendant la guerre d'Indochine quand il avait 17 ans.
01:05:15 C'est quand même étonnant de dire "j'ai été heureux pendant la guerre".
01:05:18 Alain Delon, c'est l'inédit permanent.
01:05:21 Et malheureusement, le drame, et le problème des drames aussi, des mythes,
01:05:24 c'est que la lumière, ça attire des gens qui veulent la récupérer
01:05:27 aussi à leur propre dessin.
01:05:30 Je ne parle pas forcément de leurs enfants, parce qu'on sait que les enfants,
01:05:33 il y a beaucoup de choses personnelles, de blessures intimes,
01:05:36 et de volonté de récupérer aussi l'amour partenel.
01:05:39 Tout le monde le connaît, tout le monde le vit, c'est quelque chose d'universel.
01:05:42 Mais la lumière fait qu'on a un spot qui vient éclairer un drame
01:05:45 qui devrait rester dans l'intimité.
01:05:48 Et malheureusement, tout est fait pour l'exposer,
01:05:51 et ça vous fait réagir, Eugénie Bastier ?
01:05:54 Ou vous suivez ça de manière un peu éloignée ?
01:05:57 Ça dépend, pour beaucoup de gens, on ne veut garder que l'image
01:06:00 d'Alain Delon tel qu'on l'a connu dans certains films.
01:06:03 - Non, on dit souvent... - Ces scènes cultes.
01:06:06 On dit souvent que la vieillesse est un naufrage.
01:06:09 En l'occurrence, c'est plutôt la filiation qui est un naufrage dans cette affaire,
01:06:14 puisque lui, il ne monte pas véritablement, on ne le voit pas,
01:06:17 donc on ne voit pas sa décadence physique.
01:06:20 Il a pas fait n'importe quoi à la télé.
01:06:23 C'est vraiment la famille qui donne un spectacle dégradant.
01:06:26 Et j'imagine bien que ça doit être difficile d'être le fils ou la fille d'Alain Delon,
01:06:29 surtout quand il a publiquement témoigné sa préférence de façon répétée pour sa fille.
01:06:35 C'est difficile d'être les deux fils d'Alain Delon,
01:06:38 parce que déjà, il s'est fait poids de la beauté.
01:06:41 - À cette question, il avait répondu, je me souviens,
01:06:44 on lui avait posé la question avec Pascal Praud,
01:06:47 "Vous êtes le père des fils d'Alain Delon ?"
01:06:50 - Oui, oui, effectivement.
01:06:52 Il a toujours marqué une préférence pour sa fille, et c'est un peu le nœud de cette affaire.
01:06:56 - Ce qui n'est pas, j'allais dire, "criminel" en soi.
01:06:59 - C'est assez classique pour les pères.
01:07:01 - Encore une question juridique, comment ça se passe ?
01:07:04 Ici même, sur CNews, nous avions reçu une avocate
01:07:08 qui est à la fois l'avocate du père, mais aussi du fils.
01:07:12 - C'est très fréquent.
01:07:14 J'ai un dossier qui est en cours en ce moment, où c'est exactement la même chose.
01:07:18 Est-ce que c'est bien ou pas ?
01:07:20 En général, quand on prend le dossier, on se dit que les deux intérêts convergent.
01:07:24 C'est après, où si on voit que ça diverge, la seule solution sera de partir des deux.
01:07:28 Mais ce n'est pas quelque chose qui me choque particulièrement,
01:07:31 puisque je l'ai déjà fait moi-même.
01:07:33 - Très intéressant. Je vous remercie, parce que vous nous éclairez
01:07:36 avec un jour nouveau, une lumière nouvelle à ce feuilleton.
01:07:39 On verra ce qui sera dit dans le quotidien.
01:07:41 En tout cas, à l'heure actuelle, c'est de dire qu'on puisse le laisser tranquille.
01:07:44 Le samouraï, ou alors je ne sais pas quel est votre film culte,
01:07:47 on va marquer une pause.
01:07:49 Alors là, ce n'est pas un quiz sur les films, c'est sur les dates en histoire.
01:07:52 Vous allez voir ce sondage assez inquiétant, édifiant.
01:07:56 Est-ce qu'il nous apprend véritablement quelque chose ?
01:07:58 On savait qu'il y avait des lacunes très lourdes en termes de connaissances d'histoire,
01:08:03 mais là, véritablement, on attend le sursaut.
01:08:05 A tout de suite.
01:08:10 - Des alarmantes lacunes en histoire.
01:08:12 On va en parler dans quelques instants, après le rappel des titres.
01:08:15 - Des familles d'otages détenues par le Hamas se sont rendues au Qatar
01:08:19 pour tenter de relancer les négociations sur leur libération.
01:08:22 Une première depuis le massacre du 7 octobre.
01:08:25 Au total, près de 130 Israéliens seraient encore otages dans la bande de Gaza.
01:08:29 Un chef militaire d'U.S.Bola tué dans une frappe israélienne.
01:08:32 L'homme jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations.
01:08:35 Un militaire d'U.S.Bola qui mène depuis trois mois des attaques quasi quotidiennes
01:08:39 contre Israël en soutien aux Hamas palestiniens.
01:08:42 Et puis au moins trois personnes ont été tuées et 32 blessées
01:08:45 dans de nouvelles frappes russes en Ukraine.
01:08:47 Des dizaines de missiles ont été tirés sur des villes et villages ukrainiens.
01:08:51 Certains habitants ont été contraints de se réfugier dans le métro.
01:08:54 - Seule la moitié des jeunes savent dater le début de la Révolution française.
01:09:01 Un sondage alarmant sur les lacunes en histoire vient d'être publié.
01:09:04 Alors, concernant la Shoah ou un autre moment important,
01:09:07 tragique de l'histoire, il est très difficile pour ces jeunes gens
01:09:12 d'expliquer les tenants, les aboutissants de ces moments
01:09:15 ou même parfois de les décrire ou d'essayer d'imaginer à quoi ils font référence.
01:09:19 Regardez ce sujet d'Audrey Bertheau et puis on en parle juste après
01:09:22 avec vous bien sûr, Sophie Auduché.
01:09:25 - Quelle est la date du début de la Révolution française ?
01:09:30 Seulement 54% des jeunes sondés sont capables de dire
01:09:34 que la Révolution française a commencé en 1789.
01:09:38 Symbole d'un manque de culture chez les jeunes d'aujourd'hui.
01:09:42 - Ça peut aussi vouloir dire que les jeunes ne cherchent plus forcément
01:09:46 à s'informer par eux-mêmes parce qu'en fait, il suffit de chercher
01:09:49 quelques instants sur Internet.
01:09:51 - J'ai le souvenir dans mon enfance et mon adolescence,
01:09:55 une école qui était extrêmement dure, extrêmement sévère,
01:09:58 mais au moins il y avait ce goût pour le savoir, pour l'esprit critique.
01:10:02 - Ce sondage a également voulu mettre en exergue le rapport
01:10:05 des 15-24 ans à l'information et aux questions d'actualité.
01:10:08 A la question "Avez-vous déjà entendu le terme Shoah ?",
01:10:11 32% des jeunes qui ne lisent pas ne connaissent pas ce terme.
01:10:15 Ou encore 38% n'ont jamais entendu parler de la rafle du Veldiv.
01:10:19 Pour la politologue Chloé Morin, à l'origine de cette étude,
01:10:22 les réseaux sociaux et le manque de lecture sont les principales
01:10:25 causes de ces lacunes.
01:10:27 - Les gens qui comprennent le mieux certaines notions
01:10:30 ou qui ont les connaissances les plus importantes
01:10:33 sont ceux qui, à la fois, s'informent plutôt sur des médias généralistes
01:10:38 plutôt que sur les réseaux sociaux.
01:10:41 Et puis on voit aussi que ceux qui lisent le plus
01:10:44 ont une bien meilleure compréhension.
01:10:46 - Des résultats qui s'expliquent en partie par la façon
01:10:49 dont les jeunes s'informent.
01:10:51 Les réseaux sociaux sont la première source d'information
01:10:54 pour 45% des personnes interrogées, bien devant les chaînes de télévision
01:10:58 et des presses écrites, qui réunissent seulement 8% des jeunes.
01:11:02 - C'est notre capacité à nous projeter notre rapport au monde
01:11:06 par rapport à l'histoire qui est interrogée.
01:11:09 Vous connaissez parfaitement votre spécialité des questions d'éducation.
01:11:13 Ça vous surprend, ça vous interpelle, ça vous inquiète ?
01:11:16 Quel sentiment avez-vous eu quand vous avez découvert ce sondage ?
01:11:19 - Ça ne nous surprend pas du tout.
01:11:22 Ça fait 20 ans qu'on alerte sur le désastre de l'enseignement de l'histoire en France.
01:11:27 Une histoire culpabilisante, où on bannit les termes de récits nationaux,
01:11:33 de romans nationaux, de gloire française.
01:11:37 Ça fait 20 ans qu'on enseigne à nos enfants à détester la France.
01:11:40 Donc ça, ce n'est pas surprenant du tout, évidemment.
01:11:43 D'ailleurs, on voit bien que pour les personnes qui ont fait cette enquête,
01:11:48 si on peut appeler ça une enquête, parce qu'il n'y a vraiment pas d'élément...
01:11:52 Enfin, scientifiquement, ça ne pose pas de question.
01:11:54 En gros, l'histoire française, comme on serait à la Révolution,
01:11:57 l'histoire française, c'est autre chose.
01:12:00 C'est quand même deux grands piliers qui sont d'un côté le catholicisme et la monarchie,
01:12:03 et de l'autre côté la laïcité et l'esprit républicain.
01:12:06 Ce qui est important, en fait, c'est de bien mesurer qu'effectivement,
01:12:11 une fois encore, on est en train de constater ce que des historiens,
01:12:17 des associations, des médias ont annoncé il y a 15 ans,
01:12:21 c'est-à-dire l'effondrement général du niveau de l'instruction.
01:12:25 Alors, ce n'est pas de la faute à TikTok, ce n'est pas de la faute aux réseaux sociaux,
01:12:28 c'est de la faute à l'instruction publique,
01:12:30 qui a le devoir d'instruire les enfants et qui ne les instruit pas.
01:12:32 Alors, on peut effectivement dire derrière,
01:12:34 oui, mais les réseaux sociaux ne prennent pas le relève, ce n'est pas leur boulot.
01:12:37 Les réseaux sociaux sont là pour créer de la stimulation financière
01:12:41 et pour faire de l'argent.
01:12:43 Ils n'ont pas une action philanthropique.
01:12:47 Voilà, donc effectivement, une fois encore, on se rend compte que nos enfants ne servent à rien,
01:12:51 ce qui est un sacré retrou de bâton quand même pour tous les syndicats enseignants
01:12:55 qui n'ont cessé de faire commencer l'histoire de France à la Révolution.
01:12:58 On voit bien que la même, là, ce n'est pas gagné.
01:13:01 Voilà, je pense qu'aussi, on peut faire un petit parallèle avec une autre.
01:13:05 Ce n'est pas pour l'histoire, mais je trouve que c'est intéressant.
01:13:07 Je voulais vous poser une petite question piège,
01:13:10 parce que je trouve que c'est assez drôle.
01:13:11 On parle de l'histoire et puis il y avait une évaluation qui a été faite il y a quelque temps
01:13:15 et c'était un petit peu... On n'a pas beaucoup parlé.
01:13:17 Je voudrais vous demander, à votre avis, une question qui est, par exemple,
01:13:20 c'est un quiz qui est donné à des élèves et ils ont des réponses prédéfinies.
01:13:25 Ils ont quatre choix. Ils doivent choisir la bonne.
01:13:27 Et la question est 14 moins 6 égale.
01:13:30 Première question. Vous avez quatre résultats et vous devez choisir le bon.
01:13:35 Deuxième question.
01:13:36 - Je me préparerais, c'est vrai.
01:13:37 - Combien vaut la moitié de 70 ?
01:13:39 - D'accord.
01:13:40 - Il y a quatre choix.
01:13:42 - Quel âge ?
01:13:43 - Alors, à votre avis, c'est quel âge ?
01:13:44 Donnez-moi un âge, à votre avis, à qui on a posé ces questions-là.
01:13:48 - 5e ?
01:13:49 - 5e ?
01:13:50 - Oui.
01:13:51 - Peut-être C.E.2.
01:13:52 - C'est tardif quand même.
01:13:53 - Cardif 5e.
01:13:54 - C.E.2, oui.
01:13:55 - C.E.1, C.E.2.
01:13:56 C'est l'entrée en 4e.
01:13:57 - Non, mais ce n'est pas possible.
01:13:59 - 14 moins 6.
01:14:00 - 14 moins 6.
01:14:01 L'évaluation d'entrée en 4e.
01:14:02 - Avec un QCM.
01:14:03 - Et vous avez les résultats. Vous avez quatre choix.
01:14:05 - Un QCM.
01:14:06 - Vous choisissez parmi les quatre choix qui sont donnés.
01:14:07 - Mais ça peut enduire en erreur, les quatre choix.
01:14:09 - On est en 4e.
01:14:12 Est-ce qu'on est choqués de savoir que la moitié des élèves français ne savent pas quand c'était la Révolution,
01:14:19 n'ont pas entendu parler de la Shoah ?
01:14:21 Non, on n'est pas choqués.
01:14:23 Est-ce que c'est un désastre d'instruction ?
01:14:25 Évidemment.
01:14:26 Est-ce qu'il faut limiter l'instruction de l'histoire française à une histoire qui va permettre de développer ce que veut développer le président de la République,
01:14:34 c'est-à-dire une citoyenneté européenne ?
01:14:36 Moi, je ne le crois pas.
01:14:37 Je pense qu'aujourd'hui, on a une urgence à rétablir l'histoire de France, cette histoire glorieuse, qui est le seul moyen.
01:14:44 - Avec des zones d'ombre aussi.
01:14:45 - Mais bien sûr, mais personne ne l'est ni.
01:14:48 La seule chose qu'on nie quand on omet de raconter une histoire qui rend fière et qui passionne, c'est qu'on oublie comment fonctionne un enfant.
01:14:57 Et un enfant, il a besoin de croire en là d'où il vient pour pouvoir construire le futur de son pays demain.
01:15:04 - Là, merci de le dire.
01:15:05 C'est tellement important.
01:15:07 Et en fait, si je retiens, vous avez dit des choses passionnantes, c'est que l'école doit rappeler aussi ce qu'est la France.
01:15:11 Tant s'excuser.
01:15:13 - Ce qu'il y a, c'est qu'il y a une connaissance qui est à 95 % dans ce sondage, c'est le fait que les Juifs aient été déportés dans des chambres à gaz.
01:15:20 Ce qui est, effectivement, extrêmement important dans l'histoire et qu'il faut apprendre.
01:15:26 Mais on voit que c'est la seule chose que les jeunes retiennent de l'éducation.
01:15:30 Ce qui montre qu'il y a, en fait, effectivement, peut-être un accent qui est mis que sur la mémoire, peut-être, et pas assez sur l'histoire.
01:15:36 Même si, évidemment, c'est important, encore une fois.
01:15:39 Et en fait, quand on regarde les programmes de collège, par exemple, d'histoire, moi, ce qui m'effare, c'est leur caractère pléthorique.
01:15:46 C'est-à-dire qu'en fait, ça va de l'Empire romain jusqu'à la Seconde Guerre mondiale en quatre ans.
01:15:52 Et puis c'est pas seulement la France, mais l'Europe, la manière dont l'interconnexion des continents, la géographie, le fait d'habiter le monde, le climat.
01:16:03 Enfin, ça part dans tous les sens, en réalité. C'est extrêmement complexe.
01:16:06 - Mille ans d'histoire. - Oui, c'est mille ans d'histoire en quatre ans.
01:16:08 Donc, effectivement, vous avez passé beaucoup sur l'interconnexion des civilisations, l'islam et l'Occident, etc.
01:16:14 Je pense qu'il faudrait revenir à quelque chose de beaucoup plus...
01:16:16 - Ce qui est très important dans ce que dit Eugénie Bastier, c'est qu'on sait par ailleurs que seulement 40% du programme va être fait.
01:16:22 - Voilà. - Que ce n'est jamais les mêmes 40% qui sont faits en fonction des professeurs, parce que ça ajoute là-dessus la liberté pédagogique.
01:16:29 Donc, si vous voulez, dans mille ans d'histoire, les professeurs, en fonction de leur préférence, vont choisir...
01:16:33 - En plus, ils font pas 30 minutes de sport par jour. - Et puis un peu d'écologie et de cours de droit.
01:16:37 - Non, mais je pense qu'il y a un double phénomène. Le premier, d'ailleurs, vous avez évoqué les deux, le premier, c'est que l'histoire s'inscrit dans l'effondrement général de l'éducation nationale.
01:16:45 Donc, les enfants n'apprennent plus l'histoire, mais on ne peut pas dire que les maths soient une réussite, l'orthographe en soit une.
01:16:51 Enfin, rien n'est une réussite, mais pour avoir suivi mes enfants en histoire, il y a une volonté, par exemple, de ne plus apprendre par cœur.
01:16:57 C'est compliqué de ne pas apprendre une date par cœur, de ne plus apprendre tous ces faits-là.
01:17:03 Donc, ça, ça s'inscrit dans la baisse généralisée du niveau. Mais il y a une raison, il y a un double phénomène aussi sur l'histoire en particulier.
01:17:10 Il y a eu un apprentissage de l'histoire qui a changé. On est passé, alors ce n'est pas nouveau, mais là, on atteint l'acmé, d'une histoire façon roman national chronologique
01:17:20 à la méthode de l'école des annales qui a beaucoup séduit les pédagogistes dans ces dernières dizaines d'années et qui fait qu'on apprend des blocs en réalité
01:17:35 et qu'on n'arrive plus à les insérer, des blocs qui s'inscrivent dans une forme de sociologie, qu'on n'arrive plus à apprendre de façon chronologique.
01:17:41 Donc, on n'a plus de repères. Et puis, il y a des pièces manquantes du puzzle. Vous demandez à un enfant de terminale ce qu'est la restauration,
01:17:49 bon courage. Donc, c'est vrai qu'il y a toute une part de notre histoire qui est complètement occultée.
01:17:56 Et puis, c'est vrai qu'on pourrait dire que ça s'inscrit aussi dans une forme de conception de culture. Tout ce qui est notre passé n'intéresse personne.
01:18:02 Mais on peut le dire la même chose dans les lettres, l'apprentissage du français. On va choisir des livres qui ont été écrits avant-hier.
01:18:11 Et très honnêtement, j'ai des exemples extrêmement précis plutôt que Madame de Sévigné, par exemple.
01:18:18 Et c'est vrai que de ce fait, on ne peut pas s'étonner ensuite à la sortie de l'école que personne ne le connaisse.
01:18:24 Quand on dit que l'école doit rappeler ce qu'est, ce qu'a été la France, ce qu'a été, je le mets au passé, parce que je veux dire,
01:18:31 grande puissance, monarchie, royaume, de France aussi catholique. Je veux dire, aujourd'hui, vous le dites, c'est une insulte.
01:18:36 Il faut s'excuser. Mais si vous devez expliquer pourquoi il y a un manteau d'église dans un pays, c'est que vous devez donc vous référer aux racines chrétiennes.
01:18:44 Les professeurs s'autocensurent dans certains banlieues. Les professeurs estiment qu'ils doivent s'autocensurer aussi.
01:18:50 Et puis il va falloir aussi dans ce cas-là remettre en cause, ou en tout cas questionner ou critiquer, tous l'héritage des Lumières,
01:18:57 qui pour pouvoir briller un peu plus, ont toujours voulu instaurer aussi le passé.
01:19:00 Et les Lumières sont une vache chacre aujourd'hui qu'on ne peut pas toucher.
01:19:03 Donc bon, le problème, c'est est-ce qu'on prend l'histoire dans sa globalité ou pas.
01:19:06 Mais ce qui est effrayant aussi, c'est que dans cette idéologie égalitariste gauchiste,
01:19:11 et qu'en fait, on a accentué l'écart entre les classes aisées et les autres.
01:19:16 Parce que il y a un défaut...
01:19:18 - Vous voulez dire que la droite, ça n'a pas été...
01:19:20 - Non, non, mais l'idéologie, je parle. La droite, elle a toujours été soumise à l'idéologie, c'est pas un souci.
01:19:25 Il y a eu beaucoup plus de ministres de l'Éducation nationale de droite que de gauche,
01:19:28 et ils ont été beaucoup plus soumis que les autres.
01:19:30 Mais dans cette volonté d'égalitarisme, aujourd'hui, ceux qui sont dans les milieux sociaux, culturels, aisés,
01:19:37 ont encore ce bagage-là que les autres n'ont pas. Donc le fossé s'accroît.
01:19:40 Et après, si vous regardez, le drame aussi, c'est qu'il y a un manque dans l'école, mais un manque dans la société en général.
01:19:45 Moi, je suis toujours surpris et même choqué du peu de références de nos politiques historiques.
01:19:51 Alors évidemment, c'est mon côté réac, c'était toujours mieux avant, même Mitterrand, c'était mieux avant.
01:19:55 - Ah bah voilà, c'est évident.
01:19:57 - Sauf que dans... En fait, regardez, ce que Denis disait très bien, c'est qu'à la mémoire, il y a l'histoire.
01:20:02 - C'est comme si on disquait la bibliothèque de François Mitterrand.
01:20:04 - Mais bien sûr, mais ils connaissent les dates qu'il faut commémorer. Donc la mémoire.
01:20:07 - Et les dates de Vincent Barthélémy ?
01:20:09 - Non mais ça, c'est une date que je veux oublier et canceller.
01:20:11 - Non mais là, pourquoi vous ne dites pas que c'est mal ?
01:20:13 - Depuis 1905, la guerre de religion a été mis fin grâce aux Lumières et tout ça.
01:20:16 - Mais vraiment ?
01:20:17 - Mais le drame, il est là, évidemment. Mais le drame, il est là. C'est que même dans nos élites, il y a une déculturation.
01:20:23 Donc elle est partout, elle n'est pas que dans l'école.
01:20:25 - Il y a une volonté aussi d'idéologisation. Moi, je peux citer... J'ai retrouvé le titre parce que je l'avais oublié.
01:20:30 Dans une classe de première, dans un grand lycée de l'ouest parisien, ont été étudiés deux livres.
01:20:36 Donc c'est la dernière année théoriquement de français, sauf pour ceux qui souhaitent faire des études de lettres.
01:20:41 Eh bien, c'était "Eldorado" de Laurent Godet qui décrit le parcours d'un migrant, vous voyez.
01:20:47 Et pour en finir avec "Eddie Bellgull" de Édouard Louis.
01:20:52 Donc c'est des bouquins qui sont idéologiques et ce sont des livres dont, pardon, on ne sait pas encore s'ils passeront à la postérité.
01:20:58 On a le droit de le dire.
01:20:59 - Vous pouvez le dire.
01:21:00 - Et nous, nous vous interrogeons.
01:21:01 - Et donc ces deux livres-là ont été choisis au dépend d'autres, d'une culture classique.
01:21:07 Donc il ne faut pas ensuite accuser des enfants d'être des idiots qui n'ont rien fait à l'école.
01:21:13 Ils prennent ce qu'on leur donne.
01:21:15 Et effectivement, Arthur de Vatrigan a raison.
01:21:18 On arrive dans une démarche qui est anti-bourdieusienne.
01:21:22 C'est-à-dire qu'on arrive dans une démarche d'héritier.
01:21:24 C'est-à-dire que ceux qui ont à la maison des parents susceptibles de les nourrir intellectuels sont nourris, pas les autres.
01:21:29 - C'est ce que vous remarquez, évidemment, et vous tirez la sonate d'alors.
01:21:32 Depuis combien d'années ? Même vous, personnellement, Sophie, depuis...
01:21:35 - Depuis très longtemps.
01:21:36 Et cela a eu cassure en l'air depuis bien longtemps.
01:21:38 En fait, ça a vraiment démarré avec Xavier Darkos en 2008.
01:21:41 Ensuite, on a eu Luc Châtel en 2010.
01:21:43 Et puis Najat Vallaud-Belkacem qui a fini le massacre.
01:21:47 Et puis on avait aussi la loi de Madame Taubira en 2001 qui interdisait, alors qu'elle était à la justice,
01:21:53 interdisait de parler de la traite négrière exclusivement occidentale et surtout pas arabo-musulmane.
01:22:03 Notamment parce qu'elle ne voulait pas culpabiliser les petits enfants musulmans de France.
01:22:09 Ce qui est un carnage.
01:22:10 Et d'ailleurs, Pascal Bruckner avait eu une formule, je ne l'ai plus complètement en tête,
01:22:13 mais qui était vraiment très, très bien formulée à l'époque.
01:22:17 C'est-à-dire qu'il disait que c'était un véritable mépris de l'intelligence.
01:22:20 Et on empêchait ces jeunes de s'assimiler.
01:22:22 Mais évidemment, c'est comme quand vous ne présentez pas les grands classiques à certains
01:22:26 parce qu'ils sont dans des territoires euphémismes, difficiles justement.
01:22:32 Pardonnez-moi de la transition, mais dans ces quartiers-là où parfois, souvent,
01:22:36 il y a des problèmes liés au trafic,
01:22:39 eh bien on va prendre l'exemple de ce qui s'est passé à Grenoble avec une pièce de théâtre
01:22:43 qui explique aux gens comment il faut s'accommoder de ce trafic,
01:22:47 comment il faut-il vivre avec les trafiquants et justement,
01:22:50 et trouver, finalement, banaliser tout cela.
01:22:53 Regardez ce sujet de Michael Dosanto.
01:22:55 Une pièce de théâtre qui prône la mixité sociale.
01:23:00 Voici les copains d'en bas, en immersion dans la cité d'Emmanuélia.
01:23:04 L'histoire, celle d'un couple de trentenaires qui décident d'aller vivre l'expérience en HLM.
01:23:09 Leurs voisins, Kenny, Maman Malgache, Jamel le rappeur,
01:23:12 Béchir l'épicier, mais aussi Casquette et Barbichette.
01:23:16 Deux dealers qui squattent la cage d'escalier et dont la présence dans le scénario
01:23:20 agace le porte-parole du groupe d'opposition à Grenoble.
01:23:23 En fait, c'est une provocation supplémentaire des verts qui sont à la tête de l'Amérique Grenoble.
01:23:28 Parce que les habitants, ce qu'ils attendent, ce n'est pas qu'on leur explique comment vivre avec les dealers,
01:23:32 comment s'habituer à leur présence, c'est qu'on mette en œuvre des moyens
01:23:37 pour faire en sorte qu'il y ait moins de points de deal et une moins forte emprise du deal
01:23:41 sur leur vie quotidienne parce que ça leur pourrit la vie.
01:23:44 Problème majeur, cette pièce de théâtre a été financée en partie avec l'argent public.
01:23:48 Une aide de la communauté de communes du Grésivaudan dans l'Isère
01:23:52 pour sensibiliser notamment les plus jeunes au danger de la drogue.
01:23:55 En parallèle, la municipalité a ajouté un bandeau sur l'affiche
01:23:59 "Comment vivre à proximité au quotidien" d'un point de deal.
01:24:02 Des choix incompréhensibles pour cet élu de l'opposition.
01:24:06 Malheureusement, je pense que sur ce sujet comme sur les autres sujets,
01:24:11 en fait la municipalité n'entend rien.
01:24:15 Ils sont dans leur dogme que la réalité doit se plier à leurs idéologies.
01:24:22 Cette pièce qui se vante de raconter une vérité autre que celle entendue dans les médias,
01:24:27 se jouera demain pour la première fois à Grenoble en présence du maire Eric Piolle.
01:24:31 Bien, ça nous fait sourire mais je pense que voilà, c'est bien pour terminer une émission.
01:24:39 Est-ce qu'il y a encore quelque chose à ajouter ?
01:24:43 Non mais c'est terrifiant, moi j'ai cru quand j'ai vu cette affiche que c'était un montage.
01:24:49 Je suis d'accord moi aussi au début.
01:24:51 C'est complètement délirant mais quelle sera la prochaine pièce ?
01:24:56 Ça m'inquiète parce que l'originalité, la créativité n'a pas de limite apparemment.
01:25:00 Bon, on aura l'occasion d'y revenir et tout d'abord le rappel des faits avec vous Mikaël.
01:25:06 Le plan Grand Froid a activé dans plusieurs départements.
01:25:09 Le ministre du Logement vient d'annoncer 120 millions d'euros supplémentaires
01:25:13 pour l'ouverture de places d'hébergement d'urgence et mettre les personnes vulnérables à l'abri.
01:25:17 Cette vague de froid devrait durer au moins jusqu'à vendredi.
01:25:20 Alors que les rumeurs de remaniement vont bon train,
01:25:23 Emmanuel Macron fait la promotion des Jeux Olympiques de Paris 2024 sur les réseaux sociaux.
01:25:27 En tenue de boxe, le chef de l'État rappelle que l'événement arrive à grands pas
01:25:31 et prodigue ses conseils pour rester en forme.
01:25:34 Et puis décollage réussi cette nuit pour la nouvelle fusée Vulcan Centaur du groupe ULA
01:25:39 depuis la base de lancement de Cap Canaveral en Floride.
01:25:42 La lunisseur qui est à bord devrait tenter de se poser sur la Lune le 23 février.
01:25:46 Ce n'est plus arrivé depuis plus de 50 ans.
01:25:50 Merci à vous Mikaël, on arrive à la fin de cette émission.
01:25:53 Vous voyez le bandeau qui a la plus longue vie sur nos antennes, c'est remaniement imminent.
01:25:59 Vous avez un pronostic des informations. J'ai laissé cette question à la dernière seconde.
01:26:05 On ne sait pas ? Plus on ne sait pas, plus on en parle.
01:26:09 Vous avez une personnalité rêvée que vous aimeriez voir rentrer au gouvernement ?
01:26:14 Emmanuel Macron a dit que ce serait rapide et que ce serait un grand bouleversement.
01:26:18 Ce sera donc lent et ce sera un tout petit remaniement.
01:26:21 Merci, merci Eugénie Bastier, Sarah Salman.
01:26:24 Une entrée au gouvernement, il parle beaucoup de personnalité de la société civile.
01:26:28 Est-ce qu'un jour ça vous tenterait ?
01:26:30 On me pose tout le temps la question, non.
01:26:32 La dernière fois qu'on l'a dit ça, il a fini par dire oui.
01:26:35 Monsieur Dupond-Moretti, on me répond toujours ça, je ne suis pas Monsieur Dupond-Moretti, je tiens ma liberté.
01:26:40 Merci à vous, Sophie Odigé, je sais que vous tenez cette liberté également.
01:26:44 Merci de venir exprimer ici sur ce plateau.
01:26:47 Je vous dis à très bientôt avec grand plaisir.
01:26:49 Bel après-midi et à demain.
01:26:51 ♪ ♪ ♪

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