Mobilisation pour le petit Émile, propos de Darmanin sur la police et fautes d’orthographe au bac

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00:00 - Préparation, police et orthographe.

00:02 Mobilisation générale depuis 6h ce matin pour tenter de retrouver le petit Émile,

00:06 2 ans et demi disparu samedi en fin d'après-midi à Vernay dans les Alpes de Haute-Provence.

00:10 Faut-il mieux sélectionner les policiers ? Très certainement.

00:14 Des policiers offensés par les propos de leur ministre.

00:16 Des enfants de 18-20 ans qui n'ont pas fait de grandes études selon Gérald Darmanin au Sénat.

00:21 Et puis le ministre de l'Éducation s'attaque lui à l'orthographe dans les copies du bac.

00:25 Une très bonne copie sur le fond ne pourra plus dépasser une certaine note

00:29 si elle est cousue de faute d'orthographe.

00:31 Le Haut-Vernay, 25 habitants à l'année, petit village isolé,

00:37 perché à 1300 m de hauteur dans les Alpes de Haute-Provence.

00:41 Depuis 6h du matin, des secouristes et bénévoles y sillonnent.

00:44 Les sentiers escarpés, les cours d'eau, les gendarmes ont amené un chien, Saint Hubert,

00:48 à l'odorat très développé, une course contre la montre pour tenter de retrouver Émile,

00:52 2 ans et demi disparu de chez ses grands-parents depuis bientôt 48h.

00:56 Très touché par cette situation, le maire du Vernay, François Balique,

00:59 nous raconte cette mobilisation exceptionnelle.

01:02 - Énorme.

01:02 Ce qui se fait au niveau du village, ça va de soi,

01:05 mais les villages voisins et pratiquement l'ensemble du département, même au-delà,

01:09 les gens qui se proposent pour participer aux recherches,

01:11 il y a exister une centaine et aujourd'hui, ils sont pratiquement 200.

01:14 Ils sont encadrés par la gendarmerie et par les sapeurs-pompiers.

01:19 Et ils font un travail formidable.

01:21 Comme bénévoles, ils sont tous touchés.

01:23 On est touchés par cette situation, par ce petit Émile.

01:26 Je suis grand-père, les gens comprendront que les grands-parents aussi,

01:29 l'angoisse que ça représente pour les gens qui sont parents bénis.

01:32 On est dans l'angoisse et la compréhension.

01:34 - François Balique, le maire du Vernay dans les Alpes de Haute-Provence

01:38 avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.

01:40 - Deuxième mot dans l'actualité, police donc, Félix Mathieu,

01:42 avec des propos de Gérald Darmanin qui ont bien du mal à passer.

01:46 - Le ministre de l'Intérieur auditionné au Sénat pour faire le bilan des émeutes,

01:49 interrogé notamment sur le niveau d'entrée dans la police nationale.

01:52 Voici la réponse de Gérald Darmanin.

01:54 - Faut-il mieux sélectionner les policiers ?

01:56 Très certainement.

01:57 Je constate avec vous, si vous me le permettez,

01:58 que je suis à la tête d'un ministère où, à part les commissaires de police,

02:02 ceux que nous recrutons, c'est souvent des enfants,

02:04 pour reprendre notre mot, de 18, de 19, de 20 ans,

02:07 qui n'ont pas fait de très grandes études

02:09 et qui choisissent le service de la nation par la police et la gendarmerie.

02:11 Je ne suis pas à la tête du ministère de la Justice

02:13 où les gens passent des concours à Bac +4, Bac +5,

02:16 ou à l'éducation nationale,

02:17 où les gens sont très mal payés, par ailleurs, comme les policiers,

02:18 mais enfin, ils ont un capital social très important.

02:21 Mettons-nous quelques instants à la place d'une majorité de jeunes

02:24 qui choisissent le service de la police et de la gendarmerie

02:27 que nous devons former nous.

02:28 Donc oui, ça demande une exigence supplémentaire

02:30 parce qu'en plus, ces personnes ont la contrainte légitime des armes

02:33 et donc, par ailleurs, une responsabilité supplémentaire.

02:35 Alors en fait, ces propos ont été attenus il y a cinq jours au Sénat,

02:38 mais ils remontent ces dernières heures

02:40 et ils font grincer beaucoup de dents dans la profession.

02:43 Il y a beaucoup de gens diplômés, hautement qualifiés,

02:45 reconnus même à l'international comme des experts dans leur domaine,

02:48 sans être pour autant commissaires de police,

02:51 réagit notamment l'Association nationale de police judiciaire,

02:53 les enquêteurs.

02:54 Un sénateur LR, rapporteur d'un rapport sur le sujet,

02:57 avait notamment pointé la politique de recrutement rapide et massive

03:01 mise en place ces dix dernières années pour compenser,

03:04 pour remplacer les 10 000 postes de policiers

03:06 qui avaient été supprimés à l'époque

03:08 durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

03:09 - Votre proposition là-dessus, M. Gérard ?

03:12 On fait quoi ? On fait profil bas ou on appelle un chat un chat ?

03:14 - Non, il a raison, Gérald Darmanin, il parle vrai en l'occurrence.

03:18 Ça ne m'interdit pas de soutenir la police,

03:20 mais nous avons reçu récemment un gardien de la paix

03:23 très intéressant dans un débat,

03:26 et qui a confirmé qu'en gros, on les admettait à partir de 7 sur 20.

03:30 Alors, ce n'est pas le seul corps où il y a ces défaillances

03:36 et cette facilité dans les concours,

03:39 mais il a raison de le dire.

03:41 - 7 sur 20, bah tiens, Tom Connard,

03:42 si vous avez envie de réagir, c'est un peu choquant quand même.

03:44 - Ouais, en tout cas, ce n'est pas très rassurant,

03:45 parce que contrairement à un prof de français ou de physique,

03:48 qui a priori ne va pas avoir affaire au corps d'autrui,

03:53 à arrêter autrui, à le prendre en flagrant délit

03:56 ou à utiliser éventuellement son arme,

03:58 ça me semble quand même assez troublant, assez problématique

04:01 que des personnes ne soient pas suffisamment formées,

04:04 parce que leur responsabilité est quand même assez éminente

04:06 et les risques associés à leur fonction également.

04:08 - En même temps, Mahdi Saidi, si on fait Bac +5,

04:11 on n'a pas forcément envie d'être policier aussi.

04:14 - Oui, absolument, et je crois que quand bien même ça reste une vérité,

04:17 je crois que c'est l'art et la manière de le dire,

04:19 on est quand même dans une période assez compliquée pour la police,

04:21 il se passe des choses aujourd'hui qui sont assez compliquées,

04:24 non seulement le rapport que les gens peuvent avoir à la police est compliqué,

04:28 et je trouve qu'il a sans doute raison de dire que,

04:31 en tout cas, la plupart des agents ne sont pas hyperadiplômés,

04:35 mais il y a aussi l'art et la manière de le dire,

04:36 parce que malheureusement, c'est un petit peu réducteur,

04:38 et effectivement, ils devraient être mieux formés,

04:41 parce qu'ils ont quand même souvent l'avis des gens,

04:43 un contact avec les gens qui est assez compliqué.

04:45 - Le troisième mot de Félix Mathieu du jour, faute d'orthographe,

04:49 le ministre de l'Education nationale veut une notation plus sévère

04:51 lors des épreuves du bac.

04:53 - Papendia, il dresse un constat chez nos confrères de radiologie,

04:55 des copies bien trop souvent truffées de photos.

04:58 Baccalauréat, le ministre de l'Education nationale annonce que,

05:01 eh bien désormais, ça sera plus cher en points sur la note finale.

05:04 - À partir d'un certain niveau de langue,

05:06 un niveau de langue trop problématique,

05:08 quelle que soit sur le fond la qualité de la copie,

05:12 on formalise des critères qui fassent qu'une très bonne copie sur le fond

05:16 ne dépasse pas telle note.

05:18 - Le ministre de l'Education nationale, Papendia,

05:20 est chez nos confrères de radiologie,

05:22 sa proposition fait grincer des dents chez les syndicats d'enseignants.

05:24 Selon eux, la problématique du niveau en orthographe

05:27 se pose bien en amont à de ces questions de notation au moment du bac.

05:31 - Merci Félix Mathieu.

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