Pap Ndiaye ne retire pas un mot de ses propos sur CNews et Europe 1. Lors des questions au gouvernement ce mardi 11 juillet, le ministre de l’Éducation nationale a assumé ses déclarations sur ces deux médias propriétés de Vincent Bolloré en dépit de la bronca de la droite, l’extrême droite et des rédactions visées.
Dimanche sur Radio J, alors que les critiques de la mainmise de Vincent Bolloré sur les médias qui lui appartiennent s’intensifient, Pap Ndiaye a estimé que « quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qu’est devenue Europe 1, (...) la conclusion s’impose : oui, CNews c’est très clairement d’extrême droite ».
Tollé à la droite de l’échiquier politique, déjà vent debout contre le ministre depuis son entrée au gouvernement. Dans l’hémicycle, le député LR Philippe Gosselin a ainsi opposé la discrétion de Pap Ndiaye et son manque d’incarnation politique sur les sujets de son ministère et cette sortie
Dimanche sur Radio J, alors que les critiques de la mainmise de Vincent Bolloré sur les médias qui lui appartiennent s’intensifient, Pap Ndiaye a estimé que « quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qu’est devenue Europe 1, (...) la conclusion s’impose : oui, CNews c’est très clairement d’extrême droite ».
Tollé à la droite de l’échiquier politique, déjà vent debout contre le ministre depuis son entrée au gouvernement. Dans l’hémicycle, le député LR Philippe Gosselin a ainsi opposé la discrétion de Pap Ndiaye et son manque d’incarnation politique sur les sujets de son ministère et cette sortie
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00:00 Il y a la liberté de la presse, monsieur le député.
00:03 Il y a aussi la liberté d'expression.
00:06 Vous démontrez tous vos talents d'idéologue.
00:21 Vous vous placez en arbitre des élégances de la pensée,
00:23 d'ailleurs évidemment souvent uniques.
00:25 Distribuer bons et mauvais points,
00:27 jeter les anathèmes contre certains médias.
00:29 Vous méprisez ce faisant les journalistes
00:32 et des équipes qui y travaillent
00:34 et des millions et des millions
00:36 de nos concitoyens qui les regardent et les écoutent.
00:39 Bien sûr, j'évoque ici
00:41 la polémique de ce week-end avec CNews et Europe 1.
00:44 Là, monsieur le ministre, on vous entend vraiment trop.
00:48 Alors, plutôt que de vous immiscer
00:50 dans le fonctionnement des médias,
00:52 quand allez-vous vraiment prendre la mesure de vos fonctions,
00:55 de votre tâche pour notre éducation nationale,
00:58 notre jeunesse, quid des abayas,
01:00 de la laïcité, du harcèlement scolaire ?
01:03 Là, monsieur le ministre, on voudrait vraiment vous entendre.
01:07 Vous faites partie d'un groupe qui a une tradition républicaine égoliste,
01:10 qui a longtemps combattu l'extrême droite.
01:13 Et je m'étonne donc que vous vous étonniez
01:17 des constats, somme toute banale,
01:20 que je fais sur l'évolution d'une chaîne de télévision.
01:24 Il y a la liberté de la presse,
01:26 monsieur le député, il y a aussi la liberté d'expression.
01:30 Ce sont deux fondamentaux de la démocratie.
01:33 Il ne s'agit de censurer ni l'une ni l'autre.
01:36 Ma collègue Rima Abdulmalak
01:40 a déjà rappelé ici les obligations
01:43 qui s'imposent aux chaînes à travers la loi de 1986.
01:48 Et vous le savez, l'Arkom a mis en garde
01:51 et mis en demeure plus d'une vingtaine de fois
01:54 la chaîne de télévision que vous mentionnez.
01:56 Je ne suis pas le seul à faire ce constat.
01:59 Ai-je invité à boycotter ?
02:02 Ai-je pointé du doigt tel journaliste ?
02:05 Non, je n'ai fait que commenter de manière banale
02:08 la ligne politique d'une chaîne de télévision.
02:12 Ce qui est mon droit le plus strict,
02:15 monsieur le député, et je tiens à ce droit
02:18 comme vous avez le droit de commenter
02:20 ce que j'ai pu dire lors d'une interview.
02:23 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
02:26 Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo d'humilité.
02:29 Merci à tous !
02:31 Merci à tous !