Efficacité, conflits d'intérêts et lionne.... les 3 mots du jour qui font l'actualité !

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Transcript

00:00 Vos trois mots du jour Félix Mathieu, efficacité, conflit, sanglier.

00:04 J'aime bien quand vous mettez des petits mots comme ça, par exemple.

00:06 J'attends de vous de l'efficacité, c'est le discours de la méthode d'Emmanuel Macron devant le nouveau gouvernement.

00:11 Born, être ministre, c'est diriger son administration, ça n'est pas parler dans le poste.

00:16 Y a-t-il conflit d'intérêt entre le nouveau ministre de la Santé et son épouse, la numéro 2 de l'assurance maladie ?

00:21 Non, répond le porte-parole du gouvernement.

00:24 Et puis la fin de l'alerte à la Lyon, à Berlin, a priori, selon les autorités, il s'agissait plutôt d'un sanglier.

00:30 Les vrais voici de radio.

00:32 C'est dommage, c'est pas le même format.

00:34 ... et le nombre de sacrifices que cela représente, mais notre pays le mérite.

00:39 Le sacrifice, courage les galériens du gouvernement, votre patron sait que le job est dur.

00:44 Emmanuel Macron a défendu ce matin le choix de la continuité et de l'efficacité,

00:48 réaffirmant sa confiance envers la première ministre.

00:51 Devant un gouvernement borne remanié, le propos liminaire du chef de l'État était exceptionnellement filmé

00:56 et diffusé en direct lors de ce premier Conseil des ministres.

00:58 Il faut bien s'attendre de l'efficacité.

01:00 Une bonne partie de la crise démocratique qu'on commente,

01:03 elle est liée au fait que les décisions n'arrivent pas suffisamment vite dans la vie de nos compatriotes.

01:09 Et qu'entre le moment où le problème est là, qu'on lui apporte une réponse, qu'on annonce quelque chose.

01:13 Quand il se passe des mois ou des années pour que la vie change,

01:16 les gens ont perdu le fil et ils ont perdu la confiance avec.

01:19 Et donc nous devons redoubler d'énergie pour que l'efficacité soit là,

01:23 que la vie change en vrai.

01:25 Ce qui suppose que, conformément à la Constitution, les ministres dirigent leur administration.

01:31 Être ministre, ça n'est pas parler dans le poste.

01:34 Emmanuel Macron a remercié les huit nouveaux ministres, mais aussi ceux qui ont dû quitter le gouvernement.

01:39 René Chichard, on vous doit un tour.

01:42 Pâle le fil, redonnez la confiance.

01:45 Je ne suis pas anti-Macron du tout, même si des fois je peux le critiquer, je ne suis pas macronâtre non plus.

01:51 Mais là franchement, aujourd'hui il m'a déçu.

01:54 Je crois qu'il a fait trois erreurs, ça va être rapide, je ne veux pas déborder.

01:56 Une erreur de timing.

01:58 Je trouve que faire cette pseudo allocution le 21 juillet en pleine vacances,

02:02 si vous pensez que les Français qui sont à la montagne, à la mer ou à la campagne,

02:06 se sont dit ce matin à 11h, 11h15,

02:08 "chéri viens, amène les enfants devant la télévision, on va voir Macron parler".

02:11 Et ceux qui sont au travail aussi.

02:12 Et ceux qui travaillent aussi.

02:13 Donc première erreur de timing.

02:14 Deuxième erreur, sur le format.

02:15 S'adresser comme ça en Conseil des ministres,

02:18 dans une allocution qui n'avait pas vraiment grand intérêt,

02:21 ensuite je terminerai là-dessus,

02:23 j'ai l'impression qu'il parlait quand même "comministre"

02:25 et acquis aussi "à nous les médias".

02:27 Je ne pense pas que les Français ont été tellement concernés.

02:29 Et troisième chose, sur le fond,

02:31 moi j'ai trouvé, je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi,

02:33 j'ai trouvé qu'il n'y avait rien d'intéressant sur le fond.

02:37 Il n'a porté rien.

02:39 On attendait peut-être une parole intéressante.

02:42 Je trouve qu'il aurait dû faire un discours solennel, moi, le 14 juillet.

02:45 Non pas une interview, mais un discours solennel de 15 minutes

02:48 où il aurait mis en valeur l'autorité de l'État,

02:51 l'unité de la nation, la réduction des inégalités sociales.

02:55 Ça aurait été plus fort, plus puissant, plus percutant.

02:57 Là, je trouve que j'étais extrêmement déçu, personnellement.

02:59 Il est prévu qu'il reprenne la parole assez vite,

03:01 mais il doit partir dans sa tournée en Océanie,

03:03 donc on ne sait pas.

03:05 On continue avec vous Félix Mathieu,

03:07 deuxième mot, conflit d'intérêt, les interrogations planent,

03:09 déjà autour du nouveau ministre de la Santé et de son épouse.

03:12 L'ancien directeur de cabinet d'Elisabeth Borne, Aurélien Rousseau,

03:15 devient ministre de la Santé, or son épouse.

03:17 Elle a numéro 2 au sein de l'assurance maladie,

03:19 Marguerite Cazeneuve, et très précisément,

03:21 directrice déléguée de la Caisse nationale d'assurance maladie.

03:24 La petite musique monte, déjà ici et là,

03:26 conflit d'intérêt entre leurs deux fonctions.

03:29 Critique réfutée tout à l'heure par l'ancien ministre de la Santé

03:32 et actuel porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

03:34 C'était juste après le Conseil des ministres.

03:36 Non seulement il n'y a pas de conflit ni de lien,

03:38 puisqu'on parle là de public.

03:40 L'épouse du ministre de la Santé travaille dans le secteur public,

03:43 en matière de politique de santé.

03:45 Donc il y a des règles qui sont établies,

03:47 il y a une haute autorité pour la transparence de la vie publique

03:50 qui est saisie de cette question,

03:52 qui a déjà mis en place des recommandations

03:54 dans ce type de situation,

03:56 de manière à ce que tout ce qui pourrait concerner directement

03:59 l'activité de son épouse fasse l'objet d'un déport du ministre.

04:02 C'est déjà arrivé par le passé.

04:04 En tout cas, la Caisse nationale d'assurance maladie,

04:06 dans une note juridique, donne son feu vert.

04:08 Elle estime les deux fonctions compatibles,

04:10 à condition que le ministre se déporte sur toute décision

04:12 en lien avec la situation personnelle de sa compagne.

04:14 La haute autorité pour la transparence de la vie publique

04:16 devrait se prononcer dans les prochains jours

04:18 sur ces mécanismes de déport.

04:20 - Et votre troisième mot, c'est un petit gag quand même.

04:22 "Sanglier" à Berlin. La Lyonne en liberté n'était pas une lyonne,

04:25 c'était un sanglier.

04:27 - C'est moins magique.

04:29 - Avec le masque du roi Lyon.

04:31 - Fin de l'alerte aux fauves dans la capitale allemande.

04:34 Pourtant de gros moyens avaient été déployés durant 24 heures.

04:37 Des hélicoptères, des drones, des policiers,

04:39 des vétérinaires en goguette, des habitants confinés.

04:42 Et c'était moi, je vous en parlais hier,

04:44 cette lyonne pour suivre un sanglier.

04:46 Bah justement, après toutes ces vaines recherches,

04:49 les autorités allemandes estiment que la Lyonne était elle-même un sanglier.

04:52 Autrement dit, la Lyonne en train de poursuivre un sanglier,

04:54 c'était en fait deux sangliers en train de courir ensemble apparemment.

04:57 En tout cas, ce dénouement donne une saveur toute particulière

05:00 au témoignage de cet habitant dont on parlait hier au micro de l'AFP.

05:04 - Je suis un peu paniqué, je vous en prie.

05:06 Parce que c'est un peu plus grand calibre qu'un chien.

05:13 - Un chien, expliquait-il.

05:15 Et effectivement, avec mon recul, on veut bien le croire.

05:17 Les sangliers et les lyonnes ont ça en commun,

05:19 que c'est plus gros qu'un taquel.

05:21 Il y avait donc de quoi s'y méprendre.

05:23 - Oh la chanson des lyonnes.

05:27 - J'ai une question,

05:29 qu'a donné le résultat de l'éthylotest du monsieur ?

05:32 - Comme quoi même en Allemagne, il peut y avoir des hallucinations collectives.

05:36 - Voilà, c'est du start.

05:38 - Il y en a eu dans le passé.

05:40 - Et puis Félix, à propos d'histoires qui feuilletonnent,

05:43 le fin mot de l'histoire sur cette polémique au sein de la Commission européenne ?

05:47 - Oui, on vous en avait parlé, ici même, la France et la plupart des groupes politiques

05:50 avaient critiqué la décision de nommer une américaine,

05:52 une ancienne consultante d'Apple, Microsoft et d'Amazon

05:54 comme économiste en chef à la direction de la concurrence.

05:57 La Commission n'avait rien voulu savoir, un droit dans ses bottes.

05:59 Face à la controverse, Fiona Scott-Morton a finalement jeté l'éponge d'elle-même.

06:03 Elle renonce à ce poste à Bruxelles.

06:05 Décision d'ailleurs que disent regretter les responsables de la Commission européenne.

06:08 - Merci bien cher Félix.

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