L’arrivée inattendue de Juan Branco à la conférence de presse des avocats de Ousmane Sonko

  • l’année dernière
▷▷ABONNEZ-VOUS ICI : https://tinyurl.com/yywkjyxd
Activez les NOTIFICATIONS pour ne pas manquer les prochaines vidéos
Retrouvez-nous sur https://www.SeneNews.com
Téléchargez notre App Android : http://bit.ly/2zzUxto
Téléchargez notre App sur IOS : http://apple.co/2zQjAco
Suivez nous sur Twitter : https://twitter.com/Senenews
Suivez nous sur Facebook : http://bit.ly/2zPqJJQ
Transcript
00:00 Donc on le laisse intervenir et après on va vous libérer.
00:03 Bienvenue.
00:18 C'est le doyen.
00:23 Mr le procureur de la république.
00:28 Nous sommes venus ici vous dire que nous n'avions pas peur.
00:33 Nous sommes venus ici au Sénégal où s'engage le devenir humain dire à tous ceux qui nous entendent qu'ils ne doivent pas avoir peur.
00:52 Ousmane Sonko, porteur de l'espoir du grand peuple des déshérités a été arrêté.
01:02 Ce n'est pas le cas de l'espoir qui s'est levé à ses côtés.
01:07 Cet espoir que les balles n'ont pas réussi à détenir résonne par-delà ses contrées.
01:17 Il s'élève et s'impose dans les cœurs des centaines de milliers d'exilés qui de Paris à Hong Kong ont dû fuir la misère que leur gouvernant générait.
01:29 Cet espoir va au-delà.
01:32 Il est celui de toutes les masses sombres et obscures qui partant des jeunes déshérités de Thiès voguent jusqu'aux gilets jaunes français
01:44 en passant par les enfants de Gaza, les femmes et hommes maltraités, tous ceux qui crient liberté, dignité, souveraineté.
01:53 Cet espoir, aucune digue et aucun procureur ne saura l'arrêter.
02:01 Je suis venu vous dire, Monsieur le procureur, qu'une masse sombre et obscure vous toise.
02:08 Vous et vos décisions d'apparence si fermes et si assurées.
02:14 Une masse sombre et obscure qui fut celle de vos ancêtres.
02:19 Qui fut celle qui en des temps reculés se leva pour mettre fin au regard clair qui l'esclavagisait et la soumettait.
02:32 Cette masse sombre qui vous a fait homme, vous souhaitez désormais l'abattre.
03:01 C'est une masse sombre que vous craignez désormais plus que tout, contre laquelle vous vous êtes montré prêt à lever des armes destinées à la protéger.
03:09 Monsieur le procureur de la République, l'espoir du monde résonne au Sénégal, où un juste il y a quelques années s'est levé.
03:21 Et si je prends le temps de lire ce texte, c'est parce qu'il est particulièrement important et que les conséquences que ma présence ici peut avoir peuvent être cardinales pour ma vie, pour celles de mon client et de millions de Sénégalais.
03:37 L'espoir du monde résonne au Sénégal, où un juste il y a quelques années s'est levé pour dénoncer la corruption qui affligeait son peuple.
03:50 Ce peuple l'a accompagné, s'est sacrifié et, martyr, a donné une leçon au monde.
03:57 Il a décidé de loger son âme en un corps que vous avez pensé pouvoir arrêter.
04:03 Cet homme, ce juste qui est entouré d'âmes mortes, avait décidé de se lever, ne saurait être arrêté.
04:14 Il y a des êtres qui, se levant, décident que les astres appartiennent à tous et non à ceux qui se sont prétendus vouloir gouverner.
04:22 Des êtres qui, faits pour gouverner, pour les privilèges, pour le confort, héritiers de capitaines d'antan assassinés, décident de se joindre au peuple plutôt que de les exploiter.
04:37 Vous avez fait le choix, M. le Procureur, de la morbidité, d'un pouvoir décadent qui, dans sa fuite en avant, n'a pu trouver que la force à opposer un peuple qui lui réclamait le respect.
04:50 Vous avez perdu, ce faisant, à nous, hommes de droit, notre respect.
05:01 Aujourd'hui, au Sénégal, un pouvoir a pris l'odeur et l'apparence de l'ambition frustrée, de la soumission au néant, qui donne l'impression, éphémèrement, de goûter à l'absolu.
05:15 Ce pouvoir a fait le choix du cadavre, M. le Procureur, et vous avez décidé d'y accompagner.
05:24 En vous attaquant à Ousmane Sonko, vous faites allégeance à la mort, contre ceux qui défendent la vie.
05:31 Je suis venu vous dire, au nom de cet homme que vous a décidé de faire emprisonner, que nous n'avons pas peur, que nous avons l'âme tranquille des hommes qui luttent et qui observent sans dédain ni pitié ceux qui s'offrent à la servilité.
05:47 Je suis venu prêter main forte à ceux qui ont décidé de défier le malheur, talité.
05:54 A ceux qui ont décidé de tenir droit contre ceux qui les veulent plier.
05:59 Au Sénégal s'engage le devenir d'un continent qui a porté l'homme, tutoyé les astres et que l'on a pour cela longtemps persécuté.
06:10 Un continent qui désormais fait l'histoire et la domine, s'apprêtant à en écrire les pages les plus glorieuses, dans l'aspiration au bonheur et à la dignité.
06:20 J'ai l'honneur d'avoir été choisi auprès de mes confrères par un homme qu'un peuple a choisi pour l'accompagner.
06:25 Et aux côtés de mes frères et soeurs qui luttent, d'avancer sur un chemin pour l'humanité.
06:32 Au Sénégal s'engage mon devenir, puisque vous avez décidé de m'y faire arrêter, signifiant au monde que j'étais recherché.
06:42 Monsieur le procureur de la République, eh bien me voilà. Je n'ai pas l'âme d'un fugitif.
06:49 J'ai fait le serment de défendre un homme, Ousmane Sonko, dont le corps charrie les espoirs de tout un peuple et partant de toute l'humanité.
06:58 J'ai fait le serment de défendre ceux qui, marchant depuis longtemps à sa vie, ont décidé de se lever.
07:04 Vous avez décidé de le faire arrêter ce corps qui s'est érigé, s'est redressé, et à travers lui d'arrêter 17 millions de Sénégalais.
07:17 Vous l'avez espéré à la menace, l'intimidation, la corruption servile et soumise.
07:21 Vous n'avez pas supporté que, rehaussant son regard, ce corps et cette âme disent non.
07:27 Non, je ne cèderai pas. Non, je ne me soumettrai pas. Non, je ne me plierai pas.
07:36 Trop de siècles sont passés, j'aspire désormais à la liberté et à la souveraineté.
07:44 C'est donc tout naturellement, en tant qu'avocat, mais également en tant qu'homme, qui sait ce qu'il doit aux siens, à tous ceux qui luttent,
07:50 quelles que soient leurs origines et leurs couleurs de peau, que je suis venu me porter à ses côtés.
07:55 Et c'est donc naturellement que vous m'avez voulu arrêter.
07:58 Moi, comme d'autres confrères et consœurs, comme tant de journalistes, comme tant de citoyens.
08:05 Car vous savez les reconnaître, M. le procureur, les hommes qui, disant non, menacent vos intérêts.
08:13 Je suis venu vous le dire, M., que vous pouvez arrêter un homme.
08:17 Mais que vous ne pourrez rien contre la vague et le ressac qui viendront par la suite vous frapper.
08:22 Nous sommes les héritiers et les ancêtres d'une longue lignée d'êtres qui ont ouvert leurs portes.
08:27 Et qui ont ouvert toutes les portes aux sœurs et frères qui tremblaient.
08:32 Plus de 600 Sénégalais demeurent enfermés du fait de leurs idées.
08:37 Vous pourrez en arrêter mille autres, M. le procureur.
08:41 Vous ne pourrez rien contre les chances humaines que leurs mots et gestes s'apprêtent à ensemencer.
08:45 M. le procureur, je suis venu ici à Dakar vous dire que nous serons vos spectres.
08:51 Et que plus jamais vous nous échapperez.
08:54 Dans la nuit, dans le jour, aux côtés de ceux qui successivement se leveront pour la justice et la vérité.
09:00 Vous nous aurez à vos côtés.
09:03 Amrodente, torturée, pillée, assassinée, prête à frapper.
09:09 Je suis venu vous dire, et je finirai là-dessus, qu'il n'y a de tranquillité que pour l'homme libre.
09:15 Et pour celui qui a l'homme sévoué.
09:18 Les crimes que vous avez commis, messieurs les gouvernants, messieurs les magistrats, messieurs les hauts fonctionnaires.
09:23 Que vous avez autorisés, ordonnés, se sont inscrits dans la chair de l'humanité.
09:28 Imprescriptibles. Ils reviendront toute votre vie vous hanter.
09:34 Nous serons leurs garants. Ceux qui s'assureront que plus jamais ces morts, ces blessés ne soient oubliés.
09:39 Morts ou vivants, arrêtés ou libres, nous viendrons vous susciter cette parole qui jusqu'au plus profond de votre intimité,
09:46 vous laissant trembler, agiter, accabler, prête à tout pour vous sauver, vous ont amené à l'irréparable.
09:51 Vous êtes damnés. Votre vie désormais est prise entre les raies de la fatalité.
09:58 Vous êtes la tragédie et vous rêvez de nous y emporter. Nous demeurons solaires auprès de nos frères arrêtés, torturés, tués.
10:05 Nous porterons leur mémoire, leur nom de Fallafleur à Papa Madukaïta.
10:09 Nous relayons sans cesse et sans craindre d'eau tombée, sans craindre votre barbarie ni votre sauvagerie,
10:15 votre obsession du pouvoir et de l'indécence, notre souveraineté et notre liberté.
10:25 Le monde vous regarde, M. le Procureur, et je suis venu vous le dire.
10:28 Le monde nous regarde. À cet instant, les spectres que vous et vos ancêtres, qu'ils soient colons, exploiteurs, maîtres ou traîtres, ont enfantés,
10:36 à ce moment-là, ils se réunissent et ils se complotent pour qu'en ces terres, rejaillissent enfin beauté et liberté.
10:45 Je tiens à vous remercier d'être présent, d'avoir le courage de votre travail,
10:50 et je souhaite remercier mes confrères qui, au quotidien, déchient les personnes qui atteignent à la souveraineté et à la liberté du peuple sénégalais
10:56 en leur disant que nous sommes là pour eux et que nous sommes honorés d'être à leurs côtés.
11:02 M. le Procureur, vous avez fait une bonne décision. Il faut arrêter.
11:07 C'est quoi ?
11:08 M. le Procureur, la question.
11:09 C'est quoi ?
11:10 C'est quoi ?
11:11 C'est quoi ?
11:12 C'est quoi ?
11:26 C'est quoi ?
11:28 C'est quoi ?
11:30 C'est quoi ?
11:32 C'est quoi ?
11:34 C'est le garde de la Dictature.
11:36 C'est le garde de la Dictature.
11:38 C'est le garde de la Dictature.

Recommandée