La Consult' de Bénédicte Le Bihan : "À l’ARS, nous ne sommes pas des censeurs, nous sommes là pour accompagner les médecins"

  • l’année dernière
Bénédicte le Bihan est conseillère médicale à l’ARS depuis 8 ans. Elle s’occupe d’organiser la permanence de soins, les urgences, le SAMU (entre autres) dans toute la région Nouvelle-Aquitaine. Avant ça elle a été urgentiste et médecin généraliste dans le Limousin, donc en zone rurale. C’est donc une vraie praticienne de terrain qui s’est donnée pour mission, en choisissant de devenir médecin de santé publique, d’améliorer le système de santé. Avec pour motivation, l’amour du service publique.
Transcript
00:00 J'ai retrouvé de l'adrénaline dans l'exercice de médecin de santé publique.
00:03 Pendant un an, on met un petit peu ses hobbies et sa vie personnelle de côté.
00:17 Effectivement, on se donne une priorité, c'est être médecin.
00:21 Parce qu'après un exercice d'une quinzaine d'années comme médecin généraliste
00:29 et urgentiste en région Limousin,
00:32 j'ai prouvé le besoin de comprendre un autre niveau,
00:36 un niveau plus collectif, qui est celui des politiques de santé.
00:39 J'ai retrouvé de l'adrénaline dans l'exercice de médecin de santé publique
00:46 et l'actualité aujourd'hui, qui remet les urgences et les SAMU au centre de l'actualité,
00:53 nous montre qu'on peut y mettre toute son énergie
00:56 et que c'est un sujet qui est toujours très vivant.
00:59 À la direction de l'Offre de soins, nous animons la politique régionale de santé.
01:09 En ce qui me concerne, je déploie les politiques de santé sur le domaine des urgences,
01:14 des SAMU, des SMUR, des ELISMUR.
01:17 Je m'occupe aussi de la médecine d'urgence transfrontalière avec l'Espagne.
01:22 Par ailleurs, je m'occupe de la réanimation et des soins critiques.
01:26 Et pendant le Covid, on s'est occupé d'accueillir 248 patients Covid graves.
01:31 Et puis, je m'occupe également de ce qu'on appelle la permanence des soins ambulatoires,
01:35 les gardes des médecins libéraux et l'appui aux soins non programmés.
01:40 Service public.
01:45 Ah oui, essentiel, mon expérience de professionnel de terrain
01:55 a grandement contribué à la façon dont j'exerce mon métier de médecin de santé publique.
02:01 Par la connaissance que j'ai, effectivement, des contraintes
02:06 et des besoins que peuvent avoir les professionnels de santé.
02:08 Peut-être également par l'écoute médicale que j'ai conservée dans mon exercice
02:13 et qui fait qu'aujourd'hui, je peux me faire le relais auprès de ma direction
02:17 des besoins des professionnels de santé auprès desquels je travaille.
02:21 Téléphone.
02:22 En ce moment, nous gérons ce qui s'appelle les tensions hospitalières.
02:30 Nous aidons les services et les responsables médicaux et les responsables d'établissement
02:36 à établir des procédures adaptées à ce manque de professionnels de santé
02:41 pour garantir un accès aux soins pour la population malgré des conditions actuellement défavorables.
02:49 Nous sommes des coureurs de fond, donc il est important d'avoir à côté,
02:54 effectivement, la possibilité de reprendre son souffle
02:58 et de pouvoir pratiquer aussi du sport en dehors de l'ARS pour pouvoir tenir le rythme.
03:04 Autopilates tout au long de l'année et natation pendant les vacances.
03:15 Notre travail est de démystifier notre fonction d'inspecteur.
03:19 C'est-à-dire que dans notre mission d'inspection, nous avons surtout une mission d'accompagnement pédagogique
03:24 des professionnels et des établissements que nous rencontrons.
03:27 Et c'est bien dans cela que j'ai trouvé mon identité.
03:30 Nous ne sommes pas des censeurs, des personnes qui ne faisons qu'interdire,
03:36 mais nous sommes là au contraire pour accompagner les établissements
03:40 et les professionnels vers les bonnes pratiques.
03:42 On va gagner !
03:44 On va gagner !
03:47 On va gagner !
03:49 [Musique]

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