Les Vraies Voix - Émission du 7 juillet

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Jean-Luc Bennahmias, Philippe Bouriachi, Corinne Tapiero, Dominique Pradalié, fédération internationale des journalistes, Bruno Bartocetti, Secrétaire National chargé de la Zone Sud pour le syndicat Unité SGP Police, Colonel Peer de Jong, vice-président de l’Institut Themiis, ancien colonel des troupes de marine et Mehdi Sersoub, directeur de la comédie de la roseraie.

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##LES_VRAIES_VOIX-2023-08-07##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix de l'été Sud Radio, 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:00:05 Bonsoir à tous et bienvenue à vous tous dans les vraies voix de l'été.
00:00:08 On vous accompagne jusqu'à 19h.
00:00:10 Vous avez reconnu la voix a un peu changé, c'est normal.
00:00:12 Judith Beller et Frédéric Brindel profitent eux aussi de leurs vacances
00:00:16 et on les embrasse bien, chaleureusement.
00:00:18 Mais si eux profitent de leurs vacances, les vraies voix sont toujours là.
00:00:21 On vous accompagne jusqu'à 19h pour faire le tour de l'actualité,
00:00:24 poser les questions qui fâchent, parfois il le faut aussi,
00:00:26 revenir sur ce qui se passe, qui est parfois drôle et parfois inquiétant.
00:00:29 Avec vous d'abord au 0826 300 300, on continue à vous donner la parole.
00:00:34 On va d'ailleurs le faire avec Gilles aujourd'hui,
00:00:36 qui nous a appelé de Nice au 0826 300 300 et qui sera notre vraie voix du jour.
00:00:41 Nous sommes également avec nos trois chroniqueurs du La Journée,
00:00:45 Philippe Bourriaki, bonjour à vous.
00:00:47 Bonjour.
00:00:48 Et bienvenue à vous sur Sud Radio.
00:00:50 Vous êtes conseiller régional d'Île-de-France
00:00:52 et coporte-parole national de l'écologie au centre.
00:00:55 Coporte-parole, il y en a combien des coporte-parole ?
00:00:57 Je crois qu'on doit être trois ou quatre.
00:00:59 Trois ou quatre, oui, ça fait beaucoup de temps.
00:01:00 On aime bien le partage, ne pas tout centraliser sur une personne.
00:01:04 Et bien, on va partager vos coups de gueule, vos humeurs aussi
00:01:07 et ce qui vous intéresse justement aujourd'hui.
00:01:09 On va en parler avec Corine Tapiro également.
00:01:11 Bonjour à vous, Corine.
00:01:12 Bonjour.
00:01:13 Vous êtes conseillère d'arrondissement à Paris,
00:01:15 présidente de l'Observatoire des parents et de l'école.
00:01:18 Que font les parents d'élèves en général début août à cette période des vacances ?
00:01:23 Là, j'ai vu qu'ils commencent, pour certains ils partent
00:01:26 et pour d'autres, ils commencent les achats de rentrée.
00:01:28 Exactement, ils se croisent et ils préparent les cours.
00:01:30 Ce n'est pas drôle de faire les achats de rentrée quand même,
00:01:32 un 7 août, dites-moi.
00:01:34 Vous l'avez entendu aussi, c'est Jean-Luc Benamias
00:01:36 qui est avec nous, mais en duplex sur Sud Radio.
00:01:38 Bonjour à vous, Jean-Luc.
00:01:40 Bonjour à tous et bonjour à toutes.
00:01:41 Et bienvenue sur Sud Radio,
00:01:43 également membre de la Ligue des droits de l'homme.
00:01:45 Ligue des droits de l'homme qui est très mobilisée en ce moment.
00:01:48 On reviendra d'ailleurs sur une actualité qui la concerne d'assez près.
00:01:50 Ça s'est passé aujourd'hui du côté d'Angoulême.
00:01:53 Vous nous en parlerez, un arrêté anti-marginaux
00:01:56 qui a été en partie retoqué par le tribunal administratif
00:01:59 à la demande de votre Ligue.
00:02:00 Mais avant ça, le programme de la journée, les débats.
00:02:02 L'actualité ne s'arrête pas, les débats non plus.
00:02:04 On va revenir sur la grande polémique du week-end,
00:02:07 notamment sur les réseaux sociaux, on ne va pas se mentir.
00:02:10 C'est la reparution, surprise, au terme de 40 jours de grève
00:02:13 du journal du dimanche, la nouvelle version.
00:02:16 Trop à droite pour certains, ou toujours pareil pour d'autres.
00:02:20 Un bon journal pour d'autres qui se sont aussi réjouis,
00:02:23 comme Éric Zemmour qui s'est pris en photo lui-même, souriant,
00:02:26 en train de lire enfin son journal du dimanche.
00:02:29 Question qu'on vous pose, est-ce que vous allez lire ce journal du dimanche ?
00:02:32 Qu'est-ce que vous en avez pensé ? C'est la question qu'on vous pose.
00:02:34 Vous réagissez au 0826 300 300, vous votez sur Twitter.
00:02:38 On va parler aussi de l'actualité internationale aujourd'hui.
00:02:40 Ce sera le coup de projecteur des vraies voix à 18h30.
00:02:44 Est-ce que l'armée française doit partir du Niger ?
00:02:47 Alors que pour l'instant, les poutchistes ne semblent toujours pas prêts
00:02:50 de partir eux-mêmes et qu'ils ne veulent plus de la présence de l'armée française.
00:02:54 On posera la question à un ancien militaire.
00:02:56 Soyez tous les bienvenus dans les vraies voix tout de suite.
00:02:59 On accueille notre vraie voix du jour.
00:03:00 Notre vraie voix du jour est niçoise, je crois, au 0826 300 300.
00:03:08 Salut Gilles !
00:03:09 - Oui, bonjour.
00:03:11 - Mais vous allez nous accompagner au moins toute la première heure des vraies voix.
00:03:13 On est ravi de vous retrouver en tout cas.
00:03:15 - Oui, j'aime bien Sud Radio.
00:03:18 C'est une radio qui dénote dans cette police de la pensée.
00:03:22 - Écoutez, on essaie de ne pas faire la police en tout cas.
00:03:25 Et on va continuer à dénoter.
00:03:26 Ce qui compte d'ailleurs, c'est que tout le monde ait la parole,
00:03:28 mais qu'on puisse en débattre même sereinement, quitte à s'engueuler.
00:03:31 Mais en tout cas, chaleureusement, quoi qu'il en soit.
00:03:33 On va revenir avec vous notamment.
00:03:35 Et je vais vous demander une réponse d'abord un peu plus succincte que d'habitude.
00:03:38 Sur notre premier débat qu'on abordera plus en longueur à 17h30,
00:03:42 le journal du dimanche, nouvelle version sous la direction de Geoffroy Lejeune,
00:03:46 transfuge de Valeurs Actuelles, dont il a été viré
00:03:49 parce que trop à droite pour son ancien journal.
00:03:52 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous allez lire, vous ?
00:03:54 - Moi, je lis toutes sortes de journaux.
00:03:56 Alors moi, ça ne me pose pas de problème.
00:03:58 Mais je crois que le problème, c'est que les journalistes du journal du dimanche
00:04:03 sont à plus de 80% ou 90% de gauche.
00:04:08 Ils ne supportent pas qu'un rédacteur en chef de Valeurs Actuelles,
00:04:12 qui est plutôt droite radicale, vienne et soit peut-être imposé par Boulot.
00:04:18 - Pour vous, vous pensez que Geoffroy Lejeune, c'est quelqu'un qui est plutôt de droite radicale ?
00:04:23 - À mon avis, il est plutôt de la droite.
00:04:26 Et c'est ça qui pose problème.
00:04:28 Et ils ne supportent pas.
00:04:29 Le même problème s'était posé à Canal+ il y a quelques années,
00:04:33 quand il y avait eu une grève aussi.
00:04:36 Il y avait eu un changement de...
00:04:38 - C'était la reprise de la chaîne ITV, qui s'appelle désormais CNews.
00:04:41 D'ailleurs, beaucoup de signatures de CNews peuvent être lues
00:04:44 dans le nouveau journal du dimanche, Pascal Praud notamment.
00:04:47 - Oui, moi, je pense qu'il faut laisser la liberté
00:04:49 et que toutes les tendances doivent être acceptées.
00:04:53 Je ne comprends pas qu'on soit de gauche ou de droite,
00:04:56 on puisse s'opposer dans le même journal.
00:05:00 - On va en parler avec vous de toute façon.
00:05:04 Dans quelques minutes, on en parlera aussi avec quelqu'un
00:05:06 qui a soutenu tout au long la grève des journalistes du JDD,
00:05:11 ancienne version, qui a duré pendant 40 jours.
00:05:14 Restez avec nous, Gilles.
00:05:15 En tout cas, vous me disiez que vous lisiez toutes sortes de journaux.
00:05:17 Vous lisez quoi d'habitude, vous ?
00:05:19 - Ni ce matin, La Dépêche quand je vais dans le sud-ouest,
00:05:24 Le Monde si je le trouve, mais je le trouve un peu trop un telo.
00:05:29 Le Fig si je le trouve dans le train.
00:05:32 - Vous lisez beaucoup de choses quand même.
00:05:34 Effectivement.
00:05:35 On embrasse d'ailleurs nos amis de Nice matin
00:05:37 avec qui on travaille assez souvent sur Sud Radio.
00:05:40 Mais restez à l'écoute, Gilles.
00:05:42 On va jouer avec vous tout à l'heure.
00:05:43 On va débattre, on va redébattre.
00:05:45 Justement, vous êtes les bienvenus.
00:05:46 On est ravis de vous retrouver.
00:05:49 Je le disais, le programme aujourd'hui des Vrais Voix,
00:05:54 c'est tout de suite avec les trois mots dans l'actu.
00:05:56 Les trois mots dans l'actu aujourd'hui,
00:06:00 trois mots qu'on a décidé de vous proposer,
00:06:03 sur lesquels on va revenir.
00:06:04 On va vous proposer d'en débattre avant d'aborder nos autres débats.
00:06:07 Il y a d'abord le mot "libération".
00:06:09 C'est peut-être cette histoire absolument épouvantable
00:06:12 que vous allez retrouver et qui est très terrifiante.
00:06:14 C'est une Allemande qui affirme avoir été séquestrée en Moselle
00:06:17 pendant plus de 12 ans et torturée par son mari.
00:06:20 Elle vient d'être libérée par la police.
00:06:21 C'est une affaire dont on va reparler.
00:06:23 Le mot "expulsion" en forme de libération aussi,
00:06:26 c'est celle de l'avocat Juan Branco,
00:06:28 qui a été arrêté au Sénégal.
00:06:29 Vous l'avez vu, on en a parlé tout le week-end.
00:06:31 Le Sénégal vient de l'expulser vers la France.
00:06:34 Et puis le mot "baignade", ça n'a pas été possible.
00:06:36 C'était la baignade dans la Seine ce week-end.
00:06:39 Des épreuves de natation en eau libre
00:06:41 qui devaient préfigurer les prochains Jeux olympiques.
00:06:43 Pas de chance, la Seine était trop polluée.
00:06:45 On en parle tout de suite dans les trois mots dans l'actu.
00:06:47 Et on va directement aborder cette histoire de baignade
00:06:55 avec vous d'ailleurs, Corinne Tapiero,
00:06:56 puisque vous êtes une élue parisienne.
00:06:58 Est-ce que vous attendiez vous-même à vous baigner dans la Seine ?
00:07:01 - Ah ben, à titre personnel, non.
00:07:03 Parce que je ne concours pas pour les Jeux olympiques.
00:07:06 Je pense que c'est peut-être un peu tôt.
00:07:07 Et ce qui est surtout étonnant par rapport à cette annulation des preuves test,
00:07:17 c'est que la mairie de Paris au Bralab l'avait dit qu'il n'avait pas de plan B,
00:07:20 ce qui est quand même assez dommage lorsqu'on prépare
00:07:23 un événement sportif aussi important que les Jeux olympiques.
00:07:25 Il serait de bon ton d'avoir un plan B pour chaque chose.
00:07:28 Et c'est les justifications qui ont été données,
00:07:30 qui sont absolument stupéfiantes.
00:07:33 Il nous a manqué quelques heures.
00:07:34 C'est-à-dire, si ça avait eu le prélèvement trois heures plus tard ou trois heures plus tôt,
00:07:38 on les aurait pu baigner.
00:07:39 - On va donner un peu de contexte sur l'histoire, parce que c'est quand même assez évocateur.
00:07:42 D'abord, on peut le rappeler, la baignade dans la Seine,
00:07:44 c'est un vieux serpent de mer qui date de Jacques Chirac à l'hôtel de ville.
00:07:48 Pourquoi on ne peut pas se baigner notamment dans la Seine ?
00:07:50 Ça doit être pareil dans le Rhône et dans d'autres fleuves français.
00:07:53 C'est parce que dès qu'il y a des orages, les égouts débordent.
00:07:56 Ils débordent et donc ils s'écoulent dans le fleuve.
00:07:58 C'est ce qui s'est passé.
00:07:59 Vous l'avez remarqué, on a un été pourri en partie.
00:08:01 Il n'a plus qu'à quelques heures avant.
00:08:03 - Mais ce n'est pas le premier été pourri que nous connaissons à Paris quand même.
00:08:06 - Donc, on s'attend à avoir des épreuves de natation en eau libre sur la Seine
00:08:10 dans un an pour les Jeux olympiques à Paris.
00:08:11 Vous n'y croyez pas un seul instant ?
00:08:13 - Moi, je ne crois pas trop.
00:08:15 Je pense que déjà, les comités, les organisateurs des Jeux olympiques
00:08:18 des différents pays ne prendront peut-être pas le risque
00:08:21 de faire baigner leurs nageurs dans la Seine.
00:08:23 - Libroyacki ?
00:08:24 - Il y a une conjonction de plusieurs facteurs.
00:08:28 Le premier, c'est des pluies rapides, soudaines, brusques
00:08:32 après plusieurs mois quasiment de sécheresse à Paris.
00:08:38 Ce qui est le plus surprenant,
00:08:39 et là, je me retourne vers mes anciens copains écolos de la mairie de Paris,
00:08:43 c'est comment se fait-il que depuis 2012,
00:08:46 la loi nous oblige à récupérer les eaux pluviales
00:08:49 dans nos jardins, dans nos terres, dans des récipients.
00:08:51 Je ne comprends pas qu'ils n'aient pas utilisé mon programme des municipales,
00:08:54 c'est-à-dire la récupération des eaux de pluie pour arroser les jardins,
00:08:56 pour arroser les parties communes.
00:08:59 - Ce n'est pas non plus ce qu'il y a de plus présent à Paris, les jardins ?
00:09:02 - Non, mais par contre, justement, l'imperméabilisation des sols pose problème.
00:09:06 Il faudrait les désimperméabiliser.
00:09:07 Il existe aujourd'hui des visiumes qui permettent de pouvoir absorber l'eau
00:09:10 et aller directement dans la terre plutôt que dans...
00:09:13 Vous vous rendez compte ?
00:09:14 Vous avez dans les égouts des eaux usées,
00:09:16 ce qui s'appelle les eaux vannes, et des eaux de pluie.
00:09:18 Donc c'est pour ça que les collecteurs ont été consommés,
00:09:20 et quand ils sont submergés, ça dégole directement dans la Seine.
00:09:23 Alors on nous dit que l'année prochaine, il y aura un 46 000 m3
00:09:26 prévu dans le 13e pour pouvoir collecter ça,
00:09:29 mais ça pose un vrai problème écologique,
00:09:32 un vrai problème de santé publique.
00:09:33 - Et si on parle de problème écologique, on en parle aussi avec M. Benamias,
00:09:37 Jean-Luc Benamias, vous vous baigneriez dans la Seine ?
00:09:39 - Qui est un petit peu écolo, qui est toujours écolo.
00:09:41 Ils ne vont quand même pas abuser.
00:09:45 La Seine ne démarre pas sur Paris.
00:09:47 S'il pleut, il n'a plus en amont de la Seine.
00:09:50 Donc ça concerne absolument toutes les communes de Sénémarne
00:09:54 et des autres départements plus lointains.
00:09:58 Tout le monde est responsable.
00:09:59 Le risque que prenait, non pas Mme Annalia Lago,
00:10:03 ce n'est pas elle qui s'occupe des jeux en direct,
00:10:06 c'est l'État et c'est l'organisation du CIO.
00:10:09 Au niveau français, c'est un risque.
00:10:12 Je pense que tout le monde était au courant.
00:10:14 Bon, malchance, il a effectivement fait un très mauvais temps
00:10:17 dans le nord de la France.
00:10:17 Parce que dans le sud, il fait relativement beau
00:10:19 depuis assez longtemps, heureusement pour nous.
00:10:21 Donc voilà, espérons que dans un an,
00:10:25 il n'y ait pas les mêmes quantités d'eau qui tombent sur Paris
00:10:29 et qui permettent de faire que la nage en eau libre existe.
00:10:34 Il y a des plans de secours.
00:10:36 - Ce n'est pas ce qu'a dit en tout cas l'adjoint au sport à l'Amérique de Paris,
00:10:42 qui a dit que pour l'instant, il n'y avait pas de plan B,
00:10:43 c'est-à-dire que les JO et les épreuves de natation en eau libre
00:10:46 dans la Seine se dérouleraient dans la Seine,
00:10:48 quoi qu'il arrive, quitte à adapter un petit peu la date.
00:10:51 On leur souhaite bonne chance.
00:10:52 En tout cas, on verra bien.
00:10:53 Et bonne chance surtout à ceux qui vont se caisser.
00:10:55 - Je pense qu'il existe des plans B, notamment à Versure-Marne,
00:10:58 où se passeront toutes les compétitions de canoë.
00:11:01 Mais je n'invente rien.
00:11:03 Je le dis comme ça.
00:11:04 Bien évidemment qu'il existe des plans B.
00:11:05 Je ne sais pas pourquoi il a dit ça, le maire adjoint au sport.
00:11:08 Et je le redis, espérons que la Seine soit suffisamment en état.
00:11:13 Parce que ce n'est pas mal comme idée.
00:11:15 L'idée centrale de faire de la Seine le centre,
00:11:18 une partie du centre des Jeux olympiques,
00:11:20 je trouve ça extrêmement bien pour Paris et pour les Jeux olympiques.
00:11:24 - Eh bien, il n'y a plus qu'à boire la tasse.
00:11:25 On verra ce que ça donnera.
00:11:26 Allez, restez avec nous, Philippe Bourghiaki,
00:11:28 Corinne Tapiero et Jean-Luc Benamias.
00:11:31 On va se retrouver dans quelques instants.
00:11:32 On va parler d'environnement et d'urbanisme.
00:11:34 C'est un classement qui a fait un peu polémique ce week-end.
00:11:36 Corinne Tapiero, vous en parlez.
00:11:38 La maire de la ville de Paris, donc, a été classée
00:11:42 la quatrième urbaniste la plus influente du monde.
00:11:45 Même à l'égal du Barou Osman pour certains de ses suiveurs.
00:11:48 On y revient dans un instant avec vous tous sur Sud Radio.
00:11:51 Les vraies voix de l'été jusqu'à 19h avec Philippe Bourghiaki,
00:11:53 Corinne Tapiero, Jean-Luc Benamias et vous tous au 0826 300 300.
00:11:58 Dans quelques minutes, notre premier grand débat.
00:12:00 Qu'est-ce que vous pensez du nouveau journal du dimanche ?
00:12:03 Est-ce que vous allez l'acheter et le lire ?
00:12:04 Oui ou non ?
00:12:05 Mais tiens, appelez-nous au 0826 300 300
00:12:07 pour nous dire ce que vous avez pensé de la première reparution
00:12:10 que vous ayez aimé ou pas d'ailleurs.
00:12:12 Et pour nous donner votre avis sur le pluralisme de la presse.
00:12:16 C'est de ça qu'on va parler dans quelques minutes.
00:12:18 Mais avant ça, le tour de table de l'actualité de nos vraies voix.
00:12:21 On va commencer avec Corinne Tapiero.
00:12:22 Maintenant, il faut nous écouter.
00:12:23 Parce que là, on en a gros.
00:12:24 Vous voulez une petite blague ou nette, c'est ce qu'on m'a raconté ce week-end ?
00:12:26 Mais non, qu'est-ce qui est petit et marron ?
00:12:29 Euh, je sais même plus.
00:12:30 Un marron.
00:12:31 Le tour de table de l'actualité.
00:12:34 Un marron ou alors l'eau de la Seine, de temps en temps.
00:12:36 Quoi qu'il en soit, on n'est pas si loin. Direction la capitale.
00:12:38 On y reste avec vous Corinne Tapiero, dont vous êtes conseillère d'arrondissement.
00:12:42 C'est un classement qui a été célébré par l'équipe municipale de la capitale,
00:12:47 qui fait de la maire de Paris, Anne Hidalgo, la quatrième urbaniste
00:12:50 la plus influente du monde.
00:12:51 Je lis l'intitulé de ce classement.
00:12:54 Bon, peu de suspense, vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec ce classement.
00:12:57 Mais qu'est-ce que ça vous évoque ?
00:12:59 Moi, ce qui me sidère un petit peu,
00:13:01 c'est la façon dont on prend en compte des classements dont on ne connaît rien.
00:13:05 C'est-à-dire ni les éléments qui ont été portés à la connaissance du public
00:13:09 pour faire ce classement,
00:13:11 ni le nombre de participants,
00:13:13 ni d'où ils viennent.
00:13:16 Parce que lorsqu'on regarde, par exemple, le site Planétizen,
00:13:19 qui a mis très en avant cette enquête,
00:13:23 puisque ce sont leurs lecteurs qui ont classé.
00:13:25 Donc c'est du volontariat.
00:13:27 Vous, vous pouvez aller sur le site et voter peut-être une dizaine ou vingtaine de fois.
00:13:32 Eh bien, ils ont plus de 74 000 abonnés à leur compte.
00:13:37 Et plus de 80 % ne sont pas en France.
00:13:40 Donc ils sont essentiellement aux États-Unis, en Allemagne, un petit peu surtout.
00:13:44 - Ils sont peut-être passés par la capitale pour comparer avec d'autres métropoles.
00:13:46 - Cela dit que lorsqu'on passe par la capitale trois heures pour comparer avec un autre pays ou une autre ville,
00:13:51 c'est un petit peu compliqué.
00:13:53 Ce que j'ai trouvé extrêmement surprenant, c'est la quatrième place juste avant Carlos Moreno,
00:13:57 qui est quand même un urbaniste...
00:13:59 - Proche de la mairie de Paris.
00:14:01 - Proche de la mairie de Paris.
00:14:02 D'ailleurs, puisque Anne Hidalgo s'est inspirée, enfin l'équipe municipale,
00:14:05 de son concept de la ville du quart d'heure,
00:14:08 je trouve ça extrêmement étonnant.
00:14:10 Alors, ce qu'il y a de formidable avec les réseaux sociaux,
00:14:12 c'est qu'on a l'impression que c'est l'alpha et l'oméga de la politique
00:14:15 et l'alpha et l'oméga de la réalité.
00:14:17 Or, la réalité est bien différente.
00:14:19 Je vais juste donner des petits chiffres qui font toujours un petit peu mal.
00:14:22 Quand on regarde les résultats aux présidentielles,
00:14:25 quelques temps après les élections municipales à Paris,
00:14:28 Anne Hidalgo, candidate pour le Parti Socialiste,
00:14:31 a fait dans sa ville 2,14% des voix.
00:14:34 Donc, on voit bien qu'il n'y a pas un réel engouement
00:14:37 pour cette politique qu'elle voulait mener en France.
00:14:39 Donc, il y a une vraie contestation.
00:14:41 On a eu des élections municipales qui se sont tenues dans les conditions
00:14:45 que nous connaissons tous, après le Covid, avec un mois de décalage, etc.
00:14:48 - Comme ça, ça va aller pour toutes les équipes municipales.
00:14:50 - Oui, mais avec un taux de participation à Paris de 32%.
00:14:53 Donc, je pense que ça appelle à un peu d'humilité
00:14:56 et un peu de sobriété dans les projets qu'on entreprend pour les Parisiens,
00:14:59 parce que ce ne sont pas les Parisiens dans leur intégralité qui se font exprimer.
00:15:02 - Allez, on va être un peu vicieux sur Sud Radio.
00:15:04 On va proposer à un Marseillais d'essayer de défendre la première des Parisiennes.
00:15:07 Jean-Luc Benamias.
00:15:09 - Dans la première partie de la façon dont Corine a défendu sa prise de parole,
00:15:14 je suis entièrement d'accord avec elle.
00:15:16 Ce genre de sondage, non, strictement, c'est même pas un sondage,
00:15:19 non, strictement, aucun sens.
00:15:21 Bon, après...
00:15:22 - C'est un classement, d'ailleurs.
00:15:24 - Oui, mais c'est un classement sur...
00:15:26 Elle a très bien exprimé les choses en disant 72 000 personnes
00:15:30 sur un lectorat aussi faible.
00:15:33 Tout ça n'a pas beaucoup de sens.
00:15:34 Alors, ça occupe évidemment une partie de l'été, c'est très bien.
00:15:37 Mais il n'y a pas de quoi se glorifier, parce qu'en plus,
00:15:40 les termes des questions posées sur le fait architectural,
00:15:44 enfin, je ne vois pas très bien comment ils ont pu répondre à ça.
00:15:47 - On peut aller un peu plus loin d'ailleurs, Jean-Luc,
00:15:48 parce que ce que reconnaît notamment ce classement
00:15:51 et ce pourquoi d'ailleurs manifestement il félicite cette équipe municipale,
00:15:54 c'est qu'elle a, je cite le terme,
00:15:56 "déprivilégié l'automobile dans la ville".
00:15:59 En d'autres termes, elle a banni les voitures
00:16:01 d'une bonne partie des axes et des places de parking.
00:16:04 Est-ce que ça, qu'on aime ou qu'on n'aime pas l'équipe municipale,
00:16:06 c'est une bonne chose, Jean-Luc ?
00:16:08 - Pour moi, c'est une excellente chose.
00:16:09 D'ailleurs, sur toutes les villes du monde,
00:16:11 l'ensemble des villes du monde et quasiment toutes les villes françaises
00:16:14 ont compris à un moment donné que le centre-ville urbain,
00:16:17 quelles que soient les villes dans le monde et en France,
00:16:20 doit être réservé plutôt aux transports collectifs,
00:16:24 aux circulations douces, quels qu'ils soient,
00:16:26 et aux transports collectifs.
00:16:28 Donc à ce niveau-là, il n'y a rien de nouveau.
00:16:29 - Même chez vous à Marseille ?
00:16:30 - Il est normal que Paris…
00:16:31 Si vous allez à Londres, puisqu'on parle aussi Jeux olympiques,
00:16:36 à Londres, le centre de Londres est quasiment totalement interdit aux voitures.
00:16:40 Donc voilà, Paris a suivi la règle,
00:16:43 même Marseille étant au fur et à mesure de suivre la règle,
00:16:47 ça me paraît extrêmement normal.
00:16:49 La question posée à chaque fois par rapport à la circulation
00:16:51 et la question des périphériques, des banlieues diverses périphériques
00:16:58 qui font qu'on doit réfléchir à ça régulièrement
00:17:00 pour permettre à ces périphériques,
00:17:03 à ces personnes qui vivent dans différents sites extérieurs au centre-ville…
00:17:07 - Et qui viennent y travailler.
00:17:08 - …de pouvoir accéder au centre-ville.
00:17:09 - Voilà. Et comment on fait alors dans ce cas-là ?
00:17:10 Si on habite trop loin et qu'on n'a pas forcément une gare ?
00:17:13 - On augmente les transports en commun,
00:17:15 ce qui commence à être fait là aussi avec un peu de retard
00:17:17 dans un certain nombre de villes, notamment à Marseille.
00:17:20 - Est-ce que le conseiller régional de la région capitale est d'accord ?
00:17:24 Philippe Bourgiaki.
00:17:25 - Entièrement d'accord.
00:17:26 Mais évidemment, il faudrait bannir totalement la voiture dans un monde idéal.
00:17:30 Il faudrait bannir les transports de manière générale.
00:17:36 Mais non, soyons réalistes deux secondes,
00:17:38 malgré ma fibre écologie,
00:17:40 il y a des gens qui travaillent dans des secteurs
00:17:43 où ils n'ont pas d'autres alternatives.
00:17:44 Vous n'avez pas des transports 24h/24 sécurisés.
00:17:47 Moi, je vous invite, j'ai été machiniste receveur à la RATP,
00:17:50 j'ai conduit ce qu'on appelle le noctilien.
00:17:52 Je vous invite à le prendre.
00:17:55 Surtout si vous êtes une femme.
00:17:56 Vous allez voir, il faut mettre le GIGN dans chaque bus.
00:17:59 Ce n'est pas possible.
00:18:00 Donc, mettez des transports en commun fiables,
00:18:03 mettez des transports en commun sécurisés,
00:18:06 qui ne soient pas tous centralisés sur Paris,
00:18:08 parce que quand vous devez faire banlieue à banlieue,
00:18:10 vous n'avez pas le choix que de passer par Paris pour aller à un autre banlieue.
00:18:12 - Et fiables et sécurisés, c'est comment alors du coup ?
00:18:14 Vous avez dit mettre le GIGN, c'est le petit modem.
00:18:17 On ne va pas mettre le GIGN dans chaque bus.
00:18:18 - Malheureusement non, mais il faudrait que les gens soient
00:18:21 premièrement un petit peu plus citoyens lorsqu'on voit une altercation,
00:18:24 lorsqu'on voit une jeune fille se faire embêter,
00:18:26 avoir le courage d'y aller.
00:18:28 - Tout le monde n'a pas votre carrière physique, Philippe Bourrièque,
00:18:30 si je peux me permettre.
00:18:31 Si vous vous intervenez, il y a de grandes chances que l'altercation s'arrête vite.
00:18:35 - Je vous assure, moi je suis instructeur de salle de défense.
00:18:37 J'ai des élèves filles qui pèsent à peine 50 kilos,
00:18:42 ils font 1m50 et qui vous mettraient par terre,
00:18:45 et y compris moi, en développant les bonnes techniques.
00:18:47 Mais le vrai souci, ce n'est pas ça, c'est l'individualisation de la société.
00:18:51 Il faut développer le covoiturage et il faut arrêter,
00:18:53 je dis bien arrêter, ce matraquage fiscal
00:18:56 pour celles et ceux qui ne peuvent pas.
00:18:57 Parce que, OK, Londres, vous ne pouvez quasiment pas y accéder,
00:19:00 mais si vous avez les moyens, vous pouvez y accéder.
00:19:01 Là, je viens de stationner à côté,
00:19:03 j'ai pour 2h30 de parking, 12 euros et des brouettes.
00:19:06 J'ai les moyens, mais celui qui n'a pas les moyens, comment il fait ?
00:19:08 C'est encore les pauvres qu'on finit par matraquer et massacrer.
00:19:10 - On ne finira pas en reparler d'ailleurs,
00:19:11 parce que c'était aussi votre tour de table de l'actualité.
00:19:14 J'aimerais d'abord qu'on pose la question à Gilles,
00:19:16 qui est notre vrai voix du jour, qui est niçois.
00:19:18 Gilles, vous êtes toujours avec nous, 0826-300-300 ou pas ?
00:19:20 - Oui, oui, je suis là.
00:19:21 - On peut circuler dans Nice et se garer facilement ou pas ?
00:19:24 - C'est difficile.
00:19:26 Souvent, les voitures sont en double ou triple position.
00:19:31 - En triple fil ?
00:19:32 - Ah oui, oui, oui.
00:19:33 - Et ça, c'est un problème d'incivilité ou c'est un problème de manque de place ?
00:19:36 - C'est à la fois les deux, je crois.
00:19:38 Manque de place, ils ont beau construire des parkings souterrains,
00:19:43 et en même temps, comme on n'est pas loin de l'Italie,
00:19:45 il y a une influence un peu italienne,
00:19:48 on dépose sa voiture n'importe où.
00:19:51 - Oui, effectivement.
00:19:52 Parfois, on prend quelques libertés avec le code de la route.
00:19:54 Vous avez entendu deux de nos trois vrais voix qui disent
00:19:57 qu'il faut plutôt, à terme, limiter au minimum
00:20:01 la présence de la voiture dans le centre-ville.
00:20:03 Est-ce que vous, vous êtes d'accord ou pas ?
00:20:05 - Oui.
00:20:06 Je trouve, moi je suis piéton, je n'ai pas de voiture,
00:20:11 je trouve que le cœur des villes devrait être pour les piétons,
00:20:15 et apparemment les vélos, mais les vélos sont dangereux aussi.
00:20:18 Ils viennent brutalement, ils peuvent percuter,
00:20:21 les trottinettes, c'est assez dangereux.
00:20:24 Mais je pense quand même qu'il faut réinvestir les villes avec les piétons.
00:20:28 - Effectivement.
00:20:29 On va en reparler un mot pour Corinne Tapiro.
00:20:31 - Oui, moi je veux bien qu'on dépriorise la voiture
00:20:33 puisque c'est ce qu'on a à vivre.
00:20:35 - C'est un néologisme.
00:20:36 - Moi j'ai lu "déprioriser".
00:20:37 - Alors moi j'ai lu "déprioriser".
00:20:38 C'est une traduction.
00:20:39 - C'est une traduction.
00:20:40 Non mais on est quand même, on parle du Grand Paris,
00:20:44 est-ce qu'on réfléchit un peu dans l'optique Grand Paris
00:20:47 quand on en est là ?
00:20:48 Et je crois pas, je crois que Paris...
00:20:49 - On vient de parler du Grand Nice aussi.
00:20:50 - Voilà, mais je crois que là on est en train de devenir
00:20:52 le petit village refermé sur lui de Paris,
00:20:55 les petits Gaulois résistants.
00:20:57 C'est un peu dommage quand même.
00:20:58 - Mais écoutez, on en reparlera de tout ça.
00:21:00 On parlera toujours aussi d'automobiles.
00:21:02 L'existence potentielle qui va venir dans les semaines qui viennent,
00:21:06 dans les mois qui viennent, pardon,
00:21:07 dans les semaines qui viennent, du Grand RER
00:21:10 qui fera le tour de la banlieue parisienne
00:21:12 et de l'ensemble de l'île de France
00:21:14 va permettre tardivement, c'est vrai, on a pris du retard,
00:21:18 mais quand même, ça évitera évidemment que tout passe
00:21:21 par le centre de Paris, notamment par le transport collectif.
00:21:24 Un exemple de transport collectif qui marche pas mal,
00:21:28 c'est à Amsterdam où dans les mêmes bus,
00:21:31 il y a un conducteur et un salarié à l'arrière.
00:21:34 Ça ne changera pas tout par rapport à différentes violences
00:21:38 qui peuvent exister, mais quand même qu'il y ait
00:21:40 deux personnes et pas uniquement le conducteur,
00:21:43 ça peut aider.
00:21:44 - C'est parfois le cas, notamment dans les bus de nuit,
00:21:46 un peu partout en France.
00:21:47 - C'est vrai.
00:21:48 - Rassurez-moi, vous êtes marseillais,
00:21:50 vous vous garez pas en triple fil vous Jean-Luc ?
00:21:52 - Non, à Marseille je roule soit en vélo, soit en scooter.
00:21:54 - C'est bien, et comme quoi vous voyez que c'est possible aussi.
00:21:56 Allez rester avec nous.
00:21:57 On va parler de liberté de la presse dans un instant
00:21:58 et de pluralisme éditorial.
00:22:00 Qu'est-ce que vous pensez du nouveau journal du dimanche
00:22:03 décrié par les journalistes grévistes,
00:22:05 ceux qui sont en train de quitter le JDD par dizaines,
00:22:08 et applaudi par une partie du spectre politique,
00:22:11 notamment à droite et à la droite de la droite.
00:22:13 On va en parler avec vous tous au 0826 300 300.
00:22:16 Tiens, si vous l'avez lu, appelez-nous au 0826 300 300,
00:22:19 venez nous dire ce que vous en avez pensé,
00:22:20 à tout de suite sur Sud Radio.
00:22:22 Avec Corinne Tapierro, avec Philippe Bourgiaki
00:22:26 et avec Jean-Luc Benamias.
00:22:27 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:22:28 Le tour de l'actualité, c'est aussi la presse
00:22:30 avec le retour de ce journal, le journal du dimanche,
00:22:33 mais dans sa nouvelle version, avec son nouveau directeur
00:22:35 et sa nouvelle rédaction, bien que réduite à la portion congrue
00:22:38 à la suite de 40 jours de grève.
00:22:40 On va parler du nouveau journal du dimanche.
00:22:42 Est-ce que vous allez le lire ?
00:22:43 Votez sur Twitter, commentez sur les réseaux sociaux
00:22:45 et puis appelez-nous au 0826 300 300.
00:22:47 On accueille tout de suite notre première invitée.
00:22:54 Plus d'un mois de grève et 5 week-ends sans journal du dimanche.
00:22:58 La rédaction de l'hebdomadaire se mobilise
00:23:00 contre l'arrivée d'un journaliste d'extrême droite à la direction.
00:23:03 Geoffroy Lejeune, le nouveau directeur du journal du dimanche,
00:23:06 a pris ses fonctions dans une rédaction désertée.
00:23:08 La suite, ce sont des négociations qui vont s'ouvrir
00:23:11 entre les journalistes de la rédaction
00:23:13 et la direction du journal du dimanche
00:23:15 pour négocier de meilleures conditions de départ.
00:23:17 Le journal du dimanche ne peut que devenir un journal d'opinion
00:23:20 et pas n'importe quelle opinion.
00:23:21 Reste à savoir maintenant avec qui, Geoffroy Lejeune,
00:23:23 qui est en soutien d'Eric Zemmour et ancien patron de Valeurs Actuelles,
00:23:26 compte faire tourner son journal.
00:23:28 C'est le débat du jour.
00:23:30 Le nouveau journal du dimanche,
00:23:31 on en parle avec notre invitée Dominique Pradalier.
00:23:33 Bonjour à vous !
00:23:34 Bonjour à vous tous et à vous toutes.
00:23:37 Soyez la bienvenue sur Sud Radio.
00:23:39 Vous présidez la Fédération internationale des journalistes.
00:23:41 Combien de centaines de milliers de journalistes ?
00:23:43 Environ 600 000 dans 150 pays.
00:23:47 C'est plutôt pas mal, c'est un bon début Dominique Pradalier.
00:23:49 De votre côté, vous avez soutenu la grève de 40 jours
00:23:54 des journalistes du journal du dimanche,
00:23:56 ancienne version. Pourquoi ?
00:23:58 Eh bien parce que les journalistes devraient
00:24:02 et doivent avoir le droit en France
00:24:04 de pouvoir travailler professionnellement
00:24:06 en toute indépendance,
00:24:08 suivant la ligne éditoriale du journal
00:24:10 qu'ils ont choisi de rejoindre.
00:24:12 Pourquoi ils n'auraient pas pu le faire avec le nouveau directeur ?
00:24:17 Parce que cette ligne éditoriale ne leur convient pas.
00:24:20 Ils l'ont dit au FO pendant 41 jours de grève.
00:24:24 Et la profession les soutient bien sûr en France.
00:24:27 Effectivement, c'est un changement de ligne éditoriale.
00:24:30 Quand vous avez découvert les premières pages
00:24:33 de ce nouveau journal du dimanche,
00:24:34 qui est sorti un peu par surprise
00:24:35 parce qu'on ne s'y attendait pas au terme de cette grève,
00:24:38 ce dimanche-ci, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:24:41 Eh bien écoutez, j'ai eu tout de suite plusieurs coups de téléphone
00:24:45 en texto de mes confrères et congères me disant
00:24:48 "mais la photo c'est un fake news, c'est pas la bonne photo".
00:24:51 "La page 3 c'est pareil, c'est pas la bonne photo".
00:24:54 Ils ont pris n'importe quelle photo pour illustrer n'importe quoi.
00:24:57 C'est-à-dire ce qu'ils voulaient illustrer ce jour-là.
00:25:00 Alors je vais revenir avec un petit peu de contexte
00:25:02 sur la photo de Une.
00:25:03 La Une, c'était une lettre ouverte
00:25:05 des familles de victimes de faits divers en d'autres termes,
00:25:08 en tout cas de drames, d'agressions, de meurtres.
00:25:10 Une lettre ouverte au président de la République.
00:25:12 "Nous ne sommes pas des faits divers",
00:25:14 c'était le titre de la Une.
00:25:15 Et il y avait une photo avec le début d'une marche blanche pour Enzo.
00:25:20 Il se trouve que, depuis plusieurs semaines,
00:25:22 on parle de la mort de ce jeune Enzo
00:25:24 qui a été poignardé dans un village de L'Heure.
00:25:27 La photo de la marche blanche,
00:25:29 elle, qui était publiée en Une du journal du dimanche,
00:25:31 c'était pour un autre Enzo,
00:25:33 un malheureux qui lui-même a été victime d'un chauffard.
00:25:36 On a accusé le journal du dimanche de cette trompée de marche blanche
00:25:39 et en d'autres termes, et c'est terrible, de cette trompée d'Enzo.
00:25:42 Geoffroy Lejeune, le directeur de la rédaction,
00:25:44 s'en est défendu en disant que ce n'était pas du tout un choix,
00:25:46 bien qu'il n'ait pas vraiment convaincu, en tout cas sur les réseaux sociaux.
00:25:49 Qu'est-ce que vous avez pensé de cette Une, de votre côté, Dominique Pradalier ?
00:25:53 C'est dommage que, pour commencer, on montre une fake photo.
00:25:58 Et puis, surtout, après, qu'on ne dise pas "oui, on s'est trompé, ça peut arriver".
00:26:02 Qu'on dise "non, c'est symbolique".
00:26:04 Non, l'information n'est pas symbolique.
00:26:07 L'information doit être précise, claire, nette, fiable.
00:26:11 Alors, juste avant de donner la parole à nos autres vrais voix,
00:26:13 parce que j'aimerais aussi qu'on avance un petit peu sur la suite
00:26:16 de ce conflit social historique dans la presse écrite.
00:26:19 Il se trouve que, finalement, les journalistes grévistes
00:26:22 ont trouvé un accord avec la direction.
00:26:25 Alors cet accord, malheureusement pour eux, fait qu'ils vont partir,
00:26:28 dans certaines conditions qu'ils ont pu négocier, plus ou moins difficiles.
00:26:32 Maintenant que c'est fait, quelle est la suite pour vous, Dominique Pradalier ?
00:26:36 – Écoutez, la suite devrait être qu'on ait enfin une loi
00:26:43 qui permette aux rédactions d'avoir une existence juridique, légale,
00:26:49 puisqu'elles sont l'âme du Média, que ce soit en print, en radio, en télé, etc.
00:26:55 Elles sont l'âme. C'est elles qui font vivre le journal,
00:26:59 c'est elles qui en sont la conscience,
00:27:01 et elles devraient avoir une possibilité d'exister.
00:27:05 Si cette loi, que nous appelons de "nos vleus",
00:27:09 depuis longtemps avait existé,
00:27:13 d'une part, M. Lejeune aurait pu être conservé par sa rédaction d'origine,
00:27:19 la rédaction aurait pu voter qu'elle voulait le garder.
00:27:22 – Celle de Valeurs Actuelles, on le rappelle, il en a été renvoyé
00:27:25 alors qu'il était soutenu par son ancienne rédaction, c'est vrai ?
00:27:28 – Absolument. Si cette loi avait existé, son ancienne rédaction aurait pu le garder, déjà.
00:27:32 Et deuxièmement, les journalistes qui ont rejoint le journal du dimanche
00:27:37 à différentes époques de leur vie professionnelle,
00:27:40 ont une autre idée de la ligne éditoriale qui existait avant,
00:27:44 et ils ont raison d'avoir cette idée, et donc ils ne veulent pas travailler.
00:27:48 Alors qu'est-ce qu'un accord qui consiste à vider une rédaction de ces journalistes ?
00:27:52 C'est pas un accord, même s'il peut être respectable de penser
00:27:56 que les journalistes ne vivent pas simplement d'eau fraîche et d'amour,
00:28:00 mais doivent nourrir leur famille.
00:28:03 – Comme tout un chacun.
00:28:04 – C'est pas un vrai accord. Le vrai accord serait de dire
00:28:08 "vous allez respecter notre charte d'éthique", qui est très claire.
00:28:12 Il y en a une en France, et trois sont reconnues,
00:28:16 la charte des journalistes de 1918, 1938, 1971,
00:28:21 la charte européenne et la charte mondiale,
00:28:24 toutes trois reconnues, même devant les tribunaux.
00:28:28 Et si la direction nouvelle s'engage sur cette charte,
00:28:33 il ne devrait pas y avoir de problème majeur.
00:28:35 Maintenant, la clause de conscience, c'est une très belle chose qui existe.
00:28:39 Un journaliste peut partir en disant "ma conscience m'interdit",
00:28:42 une rédaction peut partir en disant "ma conscience m'interdit",
00:28:46 mais les lecteurs ne vont pas s'y retrouver davantage,
00:28:50 et la rédaction nouvelle, elle va faire quoi, comment,
00:28:54 et selon quel principe d'éthique ? On n'en sait rien du tout.
00:28:57 - On y verra, justement. On va continuer à en parler.
00:29:00 - En fait, cette bollorisation est la goutte d'eau qui fait déborder
00:29:06 le vase de toutes les rédactions, de toutes les rédactions en France.
00:29:11 Pourquoi ? Parce qu'une très grande majorité d'entre elles
00:29:15 voudrait pouvoir faire un travail professionnel en toute indépendance.
00:29:20 - On va en reparler. On va continuer à en débattre avec vous, Dominique Pradali,
00:29:24 avec nos trois vrais voix, avec Jean-Pierre aussi, qui nous appelle au 0826-300-300,
00:29:28 cette fois-ci depuis Marseille, dans les Bouches-du-Rhône.
00:29:30 Salut Jean-Pierre ! - Oui, bonjour !
00:29:32 - Bienvenue sur Sud Radio ! Il fait beau, Dabo ?
00:29:35 - Il fait un vent infini depuis à peu près une dizaine de jours.
00:29:41 L'eau est à 16 degrés, mais il fait beau.
00:29:44 - 16 degrés, c'est presque une température brotte, c'est pas très marseillais pour un mois d'août.
00:29:48 - Oui, 16 degrés de l'eau, après l'extérieur, il fait entre 25 et 30 quand même.
00:29:53 - Ça va, ça va, Marseille sera toujours Marseille.
00:29:55 Jean-Pierre, si vous nous avez appelé au 0826-300-300,
00:29:58 c'est pour débattre sur le nouveau journal du dimanche.
00:30:01 Est-ce que la nouvelle version, vous allez la lire ou pas ?
00:30:03 - Je l'ai acheté. Je l'ai acheté et elle m'a beaucoup plu.
00:30:07 Je n'achetais plus ce journal que sporadiquement depuis quelques années,
00:30:12 parce que je trouvais qu'il était devenu tout simplement un journal,
00:30:15 le journal du gouvernement, presque, la Trav'da.
00:30:18 Et je suis absolument ravie de retrouver une presse libre,
00:30:23 des articles intéressants, bien rédigés, qui parlent de tous les sujets,
00:30:28 qui ne masquent aucun sujet, qui n'a pas de tabou.
00:30:33 - Qui parle de l'insécurité en d'autres termes, et en tout cas des drames.
00:30:37 - Qui parle de tout. J'ai lu aussi la critique du film Barbie, du film Oppenheimer,
00:30:42 j'ai lu des articles qui étaient plutôt orientés centre-centre-gauche,
00:30:46 j'ai lu la réaction de Madame Méadel, qui était dans le gouvernement de François Hollande.
00:30:50 Le pluralisme et la pluralité, ça fait du bien.
00:30:53 Ça fait beaucoup de bien.
00:30:54 Et entendre cette profession qui est manifestement vraiment à gauche,
00:30:58 gindre du fait qu'un journal se recentre, moi ça me fait plaisir, vous ne pouvez pas imaginer.
00:31:03 - Alors cela étant dit, vous disiez à l'instant, mon cher Jean-Pierre,
00:31:06 que pour vous le journal du dimanche, ancienne version, était trop proche du gouvernement.
00:31:10 Il n'est pas spécialement à gauche, le gouvernement.
00:31:12 - Exactement, il était complètement macroniste, mais je vous signale que Macron c'est en même temps,
00:31:18 donc c'est à la fois à droite et à gauche, mais il y a des journaux qui sont plus en même temps à droite,
00:31:22 et certains autres qui sont plus en même temps à gauche.
00:31:24 Et je trouve que le JDD était un peu en même temps à gauche.
00:31:28 - Mais écoutez, en tout cas merci pour votre témoignage Jean-Pierre, au 0826 300.
00:31:32 - Mais c'est un pur bonheur que d'entendre que des journalistes se plaignent,
00:31:36 partent, parce qu'ils sont libres de partir, ils sont libres d'aller ailleurs,
00:31:40 ils sont libres de chercher un autre employeur.
00:31:42 - Qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ces civils ?
00:31:44 - C'est très bien qu'ils trouvent qu'ils cherchent ailleurs, ça s'appelle la loi du marché,
00:31:46 puisque c'est une presse privée, même si elle est aidée par l'État.
00:31:50 Et puis j'aimerais que ce soit la même chose un peu chez France Inter,
00:31:53 et qu'on entende d'autres sons de cloche que ce gauchisme abrutissant qu'on entend à longueur d'année.
00:31:59 Parce que je le paye avec mes impôts le gauchisme, et ça me plaît pas.
00:32:02 - Bon, vous en aviez gros sur la patate, on a compris en tout cas mon cher Jean-Pierre.
00:32:05 Profitez bien de Marseille quand même.
00:32:07 En tout cas, et de cet été qui finira bien par arriver.
00:32:10 Peut-être un mot de Dominique Pradalier pour réagir à ce que disait Jean-Pierre à l'instant,
00:32:13 parce qu'il n'est pas le seul à réagir de la sorte.
00:32:17 - Je suis très contente que Jean-Pierre trouve sa vie dans ce journal, pourquoi pas, etc.
00:32:23 C'est pas ça le problème qui nous est posé aujourd'hui.
00:32:27 Le pluralisme effectivement consiste à avoir tous les courants de politique, etc.
00:32:32 tant que ça reste dans le cadre de la loi, donc ça ne nous pose aucun problème.
00:32:36 Encore une fois, je suis très heureuse.
00:32:38 Moi, ce que je vois c'est qu'il y a un changement de ligne éditoriale.
00:32:41 Alors, à l'évidence, Jean-Pierre et la profession n'ont pas la même approche de l'indépendance journalistique.
00:32:46 Bon, c'est pas grave.
00:32:48 Ce combat de 41 jours qu'on a soutenu, qui est quand même historique,
00:32:54 est un combat pour les lecteurs, c'est pas un combat pour les journalistes.
00:32:57 C'est le droit d'informer en toute indépendance.
00:33:00 - Pour une inaction en tout cas.
00:33:02 La réaction de Corine Tapirot qui est avec nous.
00:33:04 - Alors, écoutez, moi j'ai lu quelques pages de ce journal, bien sûr,
00:33:09 parce que c'était un événement, cette sortie à laquelle on ne s'attendait pas.
00:33:14 J'ai personnellement regretté qu'il démarre sur ce sujet de cette manière-là.
00:33:21 - Sur le sujet des familles, des victimes.
00:33:24 - Sur le sujet des familles, des victimes, parce que ce sont des familles qui ont, à mon sens,
00:33:27 le droit à une présentation de leur souffrance
00:33:30 qui ne soit pas entachée par cette petite erreur de photo.
00:33:34 - On peut parler de l'histoire de la photo d'Eune.
00:33:36 - D'un autre côté, on a eu effectivement une grève de 41 jours,
00:33:39 parce qu'on n'allait pas être d'accord avec la ligne éditoriale.
00:33:42 Mais moi j'ai toujours beaucoup de mal avec les gens qui rejettent quelque chose
00:33:44 avant même que de n'avoir essayé,
00:33:46 de se dire pourquoi cette ligne n'aurait pas pu évoluer
00:33:49 en fonction de la personnalité de certaines plumes.
00:33:52 Parce que moi je n'ai jamais vu un journaliste dont on tenait la main
00:33:55 pour qu'il écrive un article.
00:33:57 Donc je vois assez difficilement comment, parce que la ligne éditoriale
00:34:00 serait en mouvement, il ne pourrait pas continuer à écrire
00:34:03 avec la même liberté, en tout cas peut-être pas toujours les mêmes articles.
00:34:07 Et ça me fait penser à un sujet qui me tient à cœur, c'est sur l'éducation.
00:34:11 On a, lors de la semaine de la presse, toute une éducation à la culture média.
00:34:16 Et j'ai l'impression qu'aujourd'hui il y a une doxa française
00:34:20 qui veut, d'une certaine manière, considérer ce qui est bon à lire.
00:34:24 Pour les lecteurs, le lecteur y choisit.
00:34:26 Mais il doit choisir en toute connaissance de cause, savoir à qui il a affaire.
00:34:30 Bien évidemment que s'il lit une signature, je ne sais pas laquelle,
00:34:34 je ne vais pas citer des noms pour ne pas me taxer de désigner,
00:34:37 par exemple Pascal Praud qui est un fervent défenseur d'une droite plus affirmée.
00:34:44 - On rappelle qu'il y a aussi un journaliste sur CNews,
00:34:46 et que CNews fait partie du groupe Camel Plus.
00:34:49 - Voilà, ils savent qui il est.
00:34:51 Moi quand je lis des signatures, que ce soit dans Le Monde, dans Charlie Hebdo,
00:34:55 dans Le Canard Enchaîné, je sais qu'elle est la plume,
00:34:59 c'est parce que c'est le style qui m'intéresse,
00:35:01 parce que c'est la façon de relater l'information.
00:35:03 Après la déontologie journalistique, elle se situe, elle devrait exister,
00:35:06 dans tous les journaux.
00:35:08 Et le pluralisme paraît essentiel en France.
00:35:11 - La parole à Jean-Luc Benamias.
00:35:13 - Il faut appeler un chat un chat.
00:35:17 Ce qui s'est passé avec l'arrivée de M. Lejeune au Journal du Dimanche
00:35:23 fait que le Journal du Dimanche, qui était un canard relativement proche,
00:35:28 si ce n'est très proche de la majorité,
00:35:31 de ce qu'on appelle la majorité présidentielle,
00:35:34 la rédaction était extrêmement diversifiée.
00:35:37 Je salue là les 40 jours de grève d'une rédaction d'accord à 95%.
00:35:44 Quand on connaissait un peu la rédaction du Journal du Dimanche,
00:35:48 toutes les expressions étaient possibles,
00:35:50 même des expressions très à droite.
00:35:52 Aujourd'hui, le Journal du Dimanche devient un journal d'extrême droite.
00:35:57 Ça existe en France l'extrême droite, mais ça devient un journal d'extrême droite.
00:36:01 D'ailleurs, c'est extrêmement clair quand une des premières photos
00:36:06 qu'on voit sur les réseaux sociaux, c'est Éric Zemmour qui s'en félicite.
00:36:09 Éric Zemmour existe, très bien, il a une place dans la politique française.
00:36:13 Mais il faut appeler un chat un chat.
00:36:15 Nous avons maintenant un nouveau journal hebdomadaire
00:36:19 qui sort le dimanche, mais qui est aussi sur les réseaux sociaux
00:36:21 tout le reste de la semaine, qui est géré par une personne d'extrême droite.
00:36:25 Très bien, c'est la liberté de la presse.
00:36:27 Sauf que la liberté de la presse, par rapport à qui gouverne les différents médias,
00:36:33 aujourd'hui chacun le sait, et ce n'est pas le cas de Sud Radio,
00:36:37 M. Bolloré dirige une grande partie aujourd'hui de la presse française.
00:36:40 Ce n'est pas le seul, mais très bien, dans le cadre de la liberté d'expression.
00:36:44 Mais c'est quand même quelque chose sur lequel il faut faire extrêmement attention.
00:36:48 Car avoir une presse qui était très ouverte, et le journal du dimanche, je le redis,
00:36:54 il y avait dans la rédaction des gens d'expression extrêmement diversifiés.
00:37:00 Et bien là, vous ne l'aurez plus.
00:37:02 Alors ceux qui ont envie de lire une presse d'extrême droite, ils ont le droit de la lire.
00:37:06 Mais il faut appeler un chat un chat.
00:37:07 Nous avons un nouveau journal d'extrême droite en France.
00:37:10 Et Robert Neussie-Trompe, c'était déjà le cas de Valeurs Actuelles.
00:37:14 Valeurs Actuelles existait très bien, mais clairement, nous avions là un mensuel,
00:37:20 un hebdomadaire, pardon, d'extrême droite.
00:37:22 Voilà, c'est la réalité.
00:37:24 Elle peut, on a le droit de lire tout ça, mais la réalité est celle-là.
00:37:28 Donc je le redis, moi je pense que c'est quand même, c'est courageux.
00:37:33 Et à la fois, il y a des grèves plus difficiles encore que celles-là.
00:37:37 Des grèves dans le mouvement ouvrier, des grèves dans les entreprises privées.
00:37:41 On en a vu ces dernières semaines et ces derniers mois.
00:37:44 Mais c'était courageux quand même, parce que, bien sûr qu'ils vont retrouver du travail,
00:37:48 l'ensemble de la rédaction, parce que c'est des bons et des bonnes journalistes.
00:37:51 Mais c'est quand même courageux pendant 40 jours.
00:37:53 Ce n'est pas si courant que ça.
00:37:55 On avait vu ça à ITD, ça avait duré moins de temps.
00:37:57 Mais ce n'est pas, voilà, je trouve que la profession journalistique, d'ailleurs,
00:38:02 dans son ensemble, a soutenu la grève des journalistes, mais pas uniquement.
00:38:05 Parce que je pense qu'à un moment donné, l'extension du pouvoir de M. Bolloré
00:38:11 par rapport à la presse française n'est pas une bonne chose
00:38:14 pour la diversité des rédactions et de la presse en France.
00:38:18 - Philippe Bouriaki.
00:38:19 - Je vais vous surprendre, mais je suis un grand démocrate.
00:38:21 Et en démocratie, toutes les opinions doivent s'exprimer. Toutes.
00:38:25 Et moi, je me battrai pour que l'extrême droite, pour que l'extrême gauche
00:38:29 puissent exprimer son opinion.
00:38:31 Parce que pour moi, le juge de paix, c'est le consommateur-lecteur.
00:38:34 Si un canard ne vous plaît pas, moi je suis l'esprit Charlie.
00:38:37 Je n'ai jamais acheté Charlie et je n'achèterai jamais Charlie Hebdo.
00:38:40 Parce que ça ne fait pas rire, mais absolument pas rire du tout.
00:38:43 Quand on se moque du prophète Mahomet, quand on se moque de Jésus,
00:38:47 quand on se moque de Moïse ou du Pape, ça me heurte, ça me touche
00:38:50 et ça touche les gens autour de moi.
00:38:52 Donc moi, c'est une presse, par exemple, que je n'achèterai pas.
00:38:54 Mais par contre, je me battrai pour que Charlie Hebdo puisse se moquer
00:38:57 des uns et des autres.
00:38:58 Ce que je veux dire par là, moi, la seule chose qui me dérange,
00:39:02 c'est la concentration des médias par 9 milliardaires
00:39:06 qui ont dans leurs écrancelles et dans leurs valises
00:39:10 quasiment 80 à 90% de la presse et des médias.
00:39:14 Là, on peut se poser une question, mais c'est un vrai débat
00:39:17 qu'il faut qu'on ait tous ensemble.
00:39:18 - Mais pour vous, en tout cas, ce n'est pas un problème éditorial,
00:39:20 en tout cas d'orientation idéologique de la ligne éditoriale
00:39:22 de tel ou tel jour ?
00:39:23 - Peut-être, mais dans ces cas-là, j'invite les journalistes...
00:39:25 Vous savez, moi, à chaque fois que j'étais mécontent de mon employeur,
00:39:28 je suis parti.
00:39:29 - Et c'est ce qui vient de se passer aujourd'hui.
00:39:31 - Je félicite celles et ceux qui partent courageusement,
00:39:33 parce que ça ne doit pas être facile, moi, je ne pense pas
00:39:35 que ça doit être facile de trouver en tant que journaliste
00:39:37 du boulot un petit peu partout.
00:39:38 - On va en parler dans un instant avec nos militants.
00:39:40 - On sait que ça se réduit, mais après, on peut faire aussi
00:39:44 de l'acte de résistance de l'intérieur.
00:39:46 Et justement, si Geoffroy Lejeune est bien un militant
00:39:49 et un fervent défenseur de l'extrême droite
00:39:51 et qu'il impose sa vision, à ce moment-là,
00:39:53 les choses doivent être dénoncées.
00:39:54 Mais il faut se battre de l'intérieur,
00:39:56 il faut se battre pour ses idées, il faut se battre pour le valeur.
00:39:58 Je pense que les journalistes sont protégés par une charte
00:40:00 et donc, par conséquent, on ne peut pas leur imposer,
00:40:03 comme tu le disais tout à l'heure, les obliger à écrire des articles
00:40:06 dont ils n'ont pas envie d'écrire.
00:40:07 Par contre, ça ne choque personne que l'EB,
00:40:10 vente sa presse d'ultra-gauche et d'extrême-gauche,
00:40:14 ça, ça ne choque personne.
00:40:16 Donc moi, à un moment donné, les bons penseurs,
00:40:18 ça me pose un problème, je suis un démocrate,
00:40:20 en démocratie, on se bat pour que toutes les opinions
00:40:23 puissent être exprimées, et si on considère
00:40:25 qu'il y a quelque chose d'extrême droite,
00:40:26 on y va et on les combat, et on va sur les plateaux.
00:40:28 Et quand on dénonce le JDD ou CNews,
00:40:30 que sont des propos d'extrême droite,
00:40:31 et que je vois mes ex-amis d'Europe Écologie Les Verts
00:40:34 qui disent "nous on va déserter le plateau",
00:40:35 ils se désertent parce qu'ils sont incompétents.
00:40:37 Parce que quand vous allez là-bas, effectivement,
00:40:38 ce n'est pas un club de vacances, ce n'est pas le club med,
00:40:40 vous avez intérêt d'être préparé parce qu'en face,
00:40:42 vous avez des pitbulls qui vont vous mettre en charpie.
00:40:44 Sauf qu'ils sont incompétents, et donc c'est plus facile de dire
00:40:47 "on n'y va pas parce que nous on résiste de l'extérieur".
00:40:49 Non, on ne fait pas la politique de la chaise vide.
00:40:51 S'il y a les oranges d'extrême droite, soyez en face.
00:40:53 Combattez, non pas Saddam, et on débat avec des arguments, point par point.
00:40:58 Sauf que quand vous êtes incompétents, vous fuyez.
00:41:00 Voilà la réalité.
00:41:01 - Dominique Pradalier.
00:41:02 - Eh bien, je viens d'entendre ce que dit notre équipeur précédent.
00:41:09 Premièrement, c'est encourager aux journalistes de partir
00:41:13 parce que ce n'est pas sûr du tout qu'ils retrouvent du travail.
00:41:16 Pas sûr du tout.
00:41:17 La commission de la carte qui tient des comptes très nets
00:41:23 a vu ces dernières années plus de 10% de baisse des cartes attribuées aux journalistes.
00:41:29 Et c'est sans compter celles et ceux qui sont au chômage
00:41:32 ou dans des situations de précarité que l'on voit monter,
00:41:35 comme dans tous les autres secteurs d'ailleurs de ce pays,
00:41:38 d'une façon alarmante.
00:41:40 - C'est clair qu'ils n'ont pas fait un choix de confort, c'est important de le souligner.
00:41:43 - Ça c'est important parce que c'est vrai pour les journalistes,
00:41:45 c'est vrai pour tout le monde.
00:41:47 Plus de 10% des journalistes ont disparu.
00:41:50 Combien de titres, qu'ils soient quotidiens, hebdomadaires, etc.,
00:41:53 ont disparu du fait des concentrations ?
00:41:55 Je vous le demande.
00:41:56 Dans maintenant 86 départements hexagonaux,
00:42:02 sur 89, il n'y a quasiment plus de pluralisme du tout.
00:42:06 Et ce fameux pluralisme auquel nos deux interlocuteurs,
00:42:09 même nos trois interlocuteurs de votre débat ont fait référence,
00:42:13 il existe où maintenant ce pluralisme ?
00:42:16 Grâce aux services publics d'un certain département,
00:42:19 mais il n'existe plus en presse print dans beaucoup de départements.
00:42:24 Et c'est un des problèmes que les autorités responsables en France ont à cacher,
00:42:30 c'est-à-dire le problème de la concentration dans la presse.
00:42:33 - On parle effectivement de la presse quotidienne, notamment, Agile.
00:42:36 - Je vais vous dire, les états généraux qui s'annoncent,
00:42:39 voulu par le président Macron, pour le moment,
00:42:42 ne comportent aucun, aucun, aucun journaliste pour les représenter.
00:42:48 - C'est pas normal.
00:42:49 Et ça, évidemment, vous le dénoncez.
00:42:50 J'aimerais qu'on donne le mot de la fin à Agile,
00:42:52 qui est notre vraie voix du jour,
00:42:53 qui est toujours avec nous depuis Nice, lecteur de Nice matin,
00:42:56 notamment, et futur nouveau lecteur du journal du dimanche,
00:42:59 nouvelle version. On est d'accord, Gilles ?
00:43:00 - Oui, certainement, ça donne envie de l'acheter,
00:43:04 parce que je voudrais découvrir cette nouvelle une du Parisien.
00:43:09 Mais je crois, vous savez, un des auditeurs a parlé...
00:43:12 - Du JDD, vous avez dit le Parisien.
00:43:14 - Ah oui, le JDD, pardon.
00:43:16 Mais un des auditeurs a parlé que c'était un journal d'extrême droite,
00:43:21 parce qu'il y aurait le jeune.
00:43:22 Mais vous savez, la presse d'extrême droite, elle a disparu.
00:43:26 Minute a disparu, Présent a disparu.
00:43:28 Je crois qu'il y a une concentration des journaux.
00:43:31 Les gens lisent moins qu'avant.
00:43:33 Et moi, je suis pour une liberté de la presse,
00:43:38 et qu'il y ait plusieurs courants dans un même journal.
00:43:41 Je pense que c'est possible.
00:43:43 - Écoutez, en tout cas, on en reparlera avec vous.
00:43:45 On va reparler aussi, tiens, aujourd'hui, de l'extrême droite.
00:43:47 Ce soir, de la vraie et de la vieille extrême droite.
00:43:50 L'institut Civitas, dont le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:43:53 annonce il y a quelques minutes qu'il va demander la dissolution
00:43:56 après des énièmes propos antisémites tenus lors d'un colloque de cet institut.
00:44:00 On va en reparler dans quelques minutes, quoi qu'il en soit.
00:44:02 Merci à vous tous d'avoir participé à ce premier grand débat des vraies voix
00:44:06 pour parler du journal du dimanche.
00:44:07 Merci à vous, Dominique Pradalier.
00:44:09 - Merci à vous tous et à vous toutes, et bonne journée.
00:44:12 - Bonne journée à vous, Présidente de la Fédération internationale des journalistes.
00:44:14 Restez avec nous, Gilles, vous nous accompagnez depuis le début de l'heure.
00:44:17 On va vous proposer de jouer.
00:44:18 On va tester votre connaissance de l'actualité dans quelques instants.
00:44:21 Un peu de détente et de culture générale avec nos vraies voix sur Sud Radio.
00:44:25 A tout de suite.
00:44:26 Avec nos trois vraies voix du soir,
00:44:28 Philippe Bourriaki, Corine Tapiro et Jean-Luc Benamias,
00:44:31 pour sa part en duplex du sud-est sur Sud Radio pour ses vacances.
00:44:36 Oui, j'ai fait faire un très beau lapsus.
00:44:37 Vous avez raison de le relever, Corine Tapiro.
00:44:39 Nous sommes également en direct, pour le coup, avec Gilles,
00:44:43 qui est notre vraie voix du soir.
00:44:44 Gilles qui nous appelle au 0826 300 300 depuis la belle ville de Nice.
00:44:48 Vous êtes toujours avec nous, Gilles ?
00:44:49 - Oui, je suis toujours là.
00:44:51 - Bon, alors, ce que je vais vous proposer, Gilles,
00:44:53 c'est de tester votre connaissance de l'actualité.
00:44:55 On va vous poser deux ou trois questions en lien avec l'actualité du jour.
00:44:59 Et vous allez nous choisir une des trois vraies voix avec qui vous allez faire équipe.
00:45:02 Vous êtes avec Corine Tapiro, Philippe Bourriaki ou Jean-Luc Benamias.
00:45:06 Vous voulez jouer avec qui ?
00:45:07 - Le second.
00:45:11 - Alors, le second, c'était Philippe Bourriaki ?
00:45:14 - Bourriaki, oui. Je ne connais pas.
00:45:16 - Philippe Bourriaki, vous serez dans la même équipe que Gilles.
00:45:18 Je vais vous poser plusieurs questions.
00:45:20 On va commencer tout de suite.
00:45:22 Je vais vous poser plusieurs questions en lien avec la date de ce jour.
00:45:25 Nous sommes le 7 août.
00:45:26 On a regardé tout ce qui s'est passé le 7 août.
00:45:29 Et il s'en est passé des choses.
00:45:30 C'est assez important.
00:45:31 Le premier qui répond rapporte le point à son équipe.
00:45:34 Ce sera très simple.
00:45:35 Donc, Gilles, vous êtes avec Philippe Bourriaki.
00:45:37 Jean-Luc Benamias sera avec Corine Tapiro.
00:45:39 Le 7 août 1834 a eu lieu malheureusement la mort de Joseph-Marie Jacquard.
00:45:45 Qu'a-t-il inventé ?
00:45:47 - La guillotine ?
00:45:49 - La guillotine, ça mérite un -1 Philippe Bourriaki.
00:45:53 Et Gilles ?
00:45:54 - La guillotine, ça mérite -1.
00:45:56 Vous avez vraiment de la chance.
00:45:58 Parce que c'est Guillotin qui a inventé la guillotine.
00:46:00 C'est tellement facile.
00:46:01 Alors qu'effectivement, comme l'a bien dit Gilles,
00:46:06 c'est le métier à tisser mécanique qui a été inventé par Joseph-Marie Jacquard.
00:46:11 Bravo à vous Gilles.
00:46:12 Bon, est-ce qu'on vous donne un point à votre équipe ?
00:46:15 Ou on vous met zéro à cause de ce qu'a dit Philippe Bourriaki ?
00:46:17 - Non mais on aura deux réponses avec Jean-Luc.
00:46:20 - Il faut répondre vite.
00:46:21 - Il mérite.
00:46:22 - Mais non, mais c'était d'abord le rapport.
00:46:24 - Non, c'était le premier arrivé, premier servi.
00:46:26 - C'est-à-dire que nous aussi on pouvait répondre.
00:46:27 - Vous pouviez répondre.
00:46:28 - Ah, j'avais pas compris.
00:46:29 - Et bien maintenant vous le saurez.
00:46:30 - Ah, j'ai cru que c'était comme la dernière fois.
00:46:32 Chaque équipe...
00:46:33 - C'est au premier arrivé, premier servi.
00:46:35 Un point pour Gilles.
00:46:36 Bravo à lui en tout cas.
00:46:37 La deuxième question, tout le monde peut répondre en même temps.
00:46:39 On fera l'arbitre vidéo et donc au duo en l'occurrence à la radio.
00:46:42 Et on verra qui répond en premier.
00:46:44 Tout de suite, c'est le 7 août comme aujourd'hui mais 1900.
00:46:48 Qu'a inventé en un 7 août 1900 l'américain Dwight Davis d'après vous ?
00:46:54 - Le moteur à explosion ?
00:46:57 - Non.
00:46:58 C'est une compétition, je vais vous aider.
00:47:02 - Ah oui.
00:47:03 Tennis ?
00:47:04 La coupe de tennis ?
00:47:05 - Avion ?
00:47:06 Non.
00:47:07 - Non.
00:47:08 Quelle compétition a inventé l'américain Dwight Davis le 7 août 1900 ?
00:47:11 - Flushing Meadow ?
00:47:12 - Davis ?
00:47:13 - Oui, c'est le Flushing Meadow.
00:47:14 Une compétition mais encore.
00:47:17 Quelle compétition ?
00:47:18 Vous avez parlé d'un sport, c'est du tennis effectivement.
00:47:20 - Coupe Davis.
00:47:21 - Quelle compétition ?
00:47:22 - La coupe Davis.
00:47:23 - Ah bon ?
00:47:24 Quelle compétition M. Davis a inventé en tennis hier sans 23 ans ?
00:47:28 Oui effectivement, je vous confirme, la coupe qui porte son nom.
00:47:30 Ça paraît logique, vous avez tout à fait raison.
00:47:32 Ça fait un partout mon cher Gilles.
00:47:34 On va continuer avec une nouvelle question.
00:47:36 Toujours un 7 août.
00:47:37 Le 7 août 1957.
00:47:40 C'est une date assez triste dans l'histoire du cinéma.
00:47:43 Tout le monde peut répondre en même temps.
00:47:45 Un célèbre acteur est disparu.
00:47:47 - Gérard Philippe ?
00:47:48 - C'est pas Gérard Philippe.
00:47:49 Le 7 août 1957.
00:47:51 Je vais vous passer la musique célèbre de son duo.
00:47:54 Alors presque ça.
00:48:00 Je vais vous parler de ce duo qu'il formait avec Stanislas Laurel.
00:48:05 Qui était-il ?
00:48:06 - Hardy.
00:48:07 - Bravo.
00:48:08 - C'est moi, Laurel.
00:48:09 C'est toi Hardy.
00:48:10 C'est toi le gros et moi le petit.
00:48:12 C'est toi Laurel, c'est moi Hardy.
00:48:14 Et nous sommes de bons amis.
00:48:16 - Ça fait 2-1.
00:48:17 Ça fait 2-1 pour l'équipe de Gilles.
00:48:20 Vous avez raison d'ailleurs de rappeler ce sketch exceptionnel des Inconnus.
00:48:23 Vous m'avez dit de ne pas dire Hardy.
00:48:25 On pourra réviser avec Stéphanie de Monaco sur Youtube.
00:48:28 C'est vrai, c'est une très belle référence à vous.
00:48:30 Je vous en félicite.
00:48:31 On termine par une date politique.
00:48:33 Direction l'Afrique avec un petit peu d'avance.
00:48:35 Parce que le 7 août 1960, c'est d'une date importante.
00:48:37 C'est celle de l'indépendance officielle de la Côte d'Ivoire.
00:48:42 Question qu'on vous pose tout de suite.
00:48:44 Quelle est la capitale de la Côte d'Ivoire ?
00:48:46 - C'est pas N'Djaména ?
00:48:52 - Non.
00:48:53 - Acha de merde.
00:48:54 - Non.
00:48:55 - Pardon.
00:48:56 - C'est une fête boigny qu'il a créée.
00:48:58 - Absolument.
00:48:59 - C'est pas la plus grande ville de la Côte d'Ivoire.
00:49:02 J'ai oublié son nom.
00:49:03 C'est une ville nouvelle.
00:49:04 - C'est pas Abidjan.
00:49:05 - Je vais vous aider un petit peu.
00:49:06 Il y a une très grande église qui est un pastiche.
00:49:08 Une copie de Saint-Pierre-de-Rome en béton construite par une entreprise française.
00:49:12 - J'ai oublié son nom.
00:49:13 - Gilles ?
00:49:14 - Ah oui, j'ai complètement oublié.
00:49:16 Je ne me rappelle plus.
00:49:17 - C'est pas grave.
00:49:18 De toute façon, vous avez déjà gagné.
00:49:19 Puisque je crois que tout le monde passe son tour.
00:49:20 C'est la ville de Yamoussoukro.
00:49:21 - Oh là là.
00:49:22 - C'était pas facile.
00:49:23 Capitale administrative de la Côte d'Ivoire.
00:49:26 Côte d'Ivoire déclarée indépendante un 7 août.
00:49:29 Un 7 août, justement, c'est la date de la dépendance de la Côte d'Ivoire.
00:49:32 1960.
00:49:33 Bon, ben écoutez, bravo Gilles, vous avez gagné quand même.
00:49:36 Je vais vous refaire une référence aux inconnus.
00:49:39 Du coup, vous avez gagné toute notre estime.
00:49:40 En tout cas, c'est déjà ça.
00:49:42 C'était un autre jeu des inconnus.
00:49:43 Merci beaucoup d'avoir pris la parole au 0826-300-300 en tout cas.
00:49:47 Et puis restez fidèles à Sud Radio surtout.
00:49:49 Parlons vrai ?
00:49:50 - Oui, bien sûr.
00:49:51 - Allez, restez avec nous en tout cas, vous tous.
00:49:53 On va partir pour une deuxième heure des vraies voix sur Sud Radio jusqu'à 19h.
00:49:57 On va parler d'un drame qui a eu lieu près de Limoges.
00:49:59 Une course aux poursuites entre des policiers et des jeunes qui a occasionné un accident mortel.
00:50:04 On y reviendra notamment avec un policier qui nous dira ce qui s'est passé.
00:50:07 Et on parlera ensuite de la situation en Afrique, notamment pour l'armée française.
00:50:11 Les pochistes au Niger sont toujours en place.
00:50:13 Est-ce que l'armée française doit partir du Niger ?
00:50:16 Restez avec nous à tout de suite sur Sud Radio.
00:50:18 Les vraies voix de l'été qui vous accompagnent jusqu'à 19h.
00:50:27 Avec Philippe Bourriaki, avec Corinne Tapiro et Jean-Luc Benamias.
00:50:31 On fait le tour de l'actualité, qu'elle soit tragique, inquiétante ou joyeuse.
00:50:36 On va commencer par une actualité tragique dans un instant.
00:50:39 Mais avant, je vous annonce la suite du programme.
00:50:41 Parce que c'est un programme assez riche.
00:50:42 On va parler de l'Afrique, vous l'avez entendu.
00:50:44 Cette situation assez inquiétante.
00:50:45 Alors que 1500 soldats français se trouvent toujours au Niger.
00:50:50 On s'attend à une possible intervention militaire des États de la communauté économique, des États d'Afrique de l'Ouest.
00:50:55 Est-ce que l'armée française doit partir une bonne fois pour toutes du Niger ?
00:50:59 Où elle ne sent plus la bienvenue ? En tout cas dans la capitale.
00:51:02 On va en parler avec vous.
00:51:03 Vous pouvez nous appeler au 0826 300 300.
00:51:05 On en débat dans 20 minutes.
00:51:07 Tout de suite, direction Limoges et Marseille.
00:51:10 Où deux drames, un qui a mal fini, viennent de se produire et qui concernent les policiers.
00:51:15 On en parle avec notre invité Bruno Bartho-Tchetty.
00:51:20 Bonjour à vous Bruno.
00:51:22 Bonjour.
00:51:23 Merci d'avoir invité.
00:51:25 Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
00:51:27 Si jamais à un moment il y a un problème de connexion, comme on l'entend que ça flanche de temps à autre,
00:51:31 on essaiera de vous récupérer par portable.
00:51:33 Vous êtes secrétaire nationale chargée de la zone sud pour le syndicat unité SGP police force ouvrière.
00:51:39 On revient sur ces deux actualités coup pour coup qui nous sont parvenues.
00:51:44 D'une part du côté de Limoges, une course aux poursuites entre des jeunes à scooter et des policiers
00:51:49 qui occasionnent un accident de la circulation avec la mort des deux jeunes qui étaient sur le scooter.
00:51:54 On va revenir aussi sur ce qui s'est passé un tout petit peu plus récemment du côté de Marseille.
00:51:58 J'aimerais que vous nous expliquiez ce qui s'est passé.
00:52:00 Ça commence par une altercation entre un de vos collègues policiers à Marseille et des passants.
00:52:05 Ça se termine par des coups de feu.
00:52:07 Concrètement, il s'est passé quoi Bruno Bartho-Tchetty ?
00:52:09 Voilà, nous sommes à Marseille ce matin, une fin de matinée.
00:52:13 On a une altercation, comme vous venez de le dire, qui se produit à Boulevard des Dames.
00:52:17 Pour ceux qui connaissent Marseille, on n'est pas très loin, on est à 200 m de l'hôtel de police de l'Evêché,
00:52:23 dans le troisième arrondissement, entre le troisième et le second arrondissement.
00:52:27 Et cette altercation se finit d'une manière assez difficile, comme vous le soulignez.
00:52:32 C'est-à-dire que des individus se sont pris à notre collègue en le reconnaissant en tant que tel,
00:52:38 en tant que policier, en tout cas ils avaient à leur connaissance ces fonctions de policier.
00:52:43 Et il a été roué de coups, à coups de pied, dans le corps, sur le visage, tentative, à ma connaissance en tout cas,
00:52:51 tentative d'étranglement.
00:52:53 Le policier n'avait pas d'autre solution que de faire usage de son arme,
00:52:58 car il était menacé dans sa vie, bien sûr, comme on peut l'imaginer.
00:53:01 Et il en a blessé un, blessé à l'épaule, qui a été conduit à l'hôpital.
00:53:06 Le policier également, conduit à l'hôpital.
00:53:08 Voilà ce que je peux vous dire sur les faits, avec une procédure qui est en cours,
00:53:12 logiquement, IGPN a été saisie, c'est normal, c'est courant dans ce genre de situation.
00:53:18 Et aux premières constatations, d'après les retours que j'ai,
00:53:22 il n'y a pas de doute sur la proportion dans la défense de mon collègue sur cette attaque,
00:53:30 on va dire sur cette agression à l'endroit de ce policier.
00:53:33 Ce que vous êtes en train de dire, c'est qu'il a essayé de servir de son arme et qu'il a bien fait, c'est ça que vous dites ?
00:53:37 Il a bien fait, dans la mesure... Vous savez, lorsqu'un policier sort son arme,
00:53:42 c'est pas toujours de guillotin de cœur, on préférerait ne pas utiliser notre arme de service.
00:53:47 Lorsqu'on exhibe notre arme de service, c'est qu'on est en danger.
00:53:50 Simplement, après, on peut toujours développer les enquêtes qui sont en cours.
00:53:54 En tout cas, puisqu'on parle de celle-là, fort heureusement, il a pu se défendre.
00:53:57 De toute façon, ils étaient plusieurs contre lui, et il n'avait, à mon sens, pas d'autre solution.
00:54:00 Et autre précision que vous nous donnez sur Sud Radio, il y aurait à ce stade qu'un blessé,
00:54:04 un des agresseurs du policier qui serait blessé à l'épaule, c'est ça ?
00:54:08 C'est bien ça.
00:54:09 Allez, revenons aussi sur ce qui s'est passé beaucoup plus mal, ce qui s'est terminé beaucoup plus mal, en tout cas,
00:54:13 du côté de Limoges. Deux jeunes en scooter qui meurent en tentant d'échapper à un contrôle de police,
00:54:20 au terme d'une forme de course-poursuite.
00:54:22 Première question que j'aimerais vous poser, est-ce que c'est fréquent, d'abord,
00:54:25 que des jeunes essaient de se soustraire à un contrôle de police ? Des jeunes, des moins jeunes, d'ailleurs.
00:54:29 Oui. Ce qu'on appelle donc les refus d'octempérer, mais on pourra élargir le sujet tout au long de l'émission,
00:54:37 parce que ça peut aller au-delà des refus d'octempérer. Dans le cadre des refus d'octempérer,
00:54:40 nous en avons tous les jours en France, certains conducteurs, on le voit là, se mettent en danger,
00:54:47 certains nous mettent en danger, et là, dans ce cas de figure, d'après les éléments que j'ai,
00:54:51 bon, ben voilà, ils ont refusé le contrôle, et les policiers ont commencé à se diriger vers eux,
00:54:56 mais n'ont pas continué leur course-poursuite, parce que justement, on sait que l'on va continuer ce danger, finalement.
00:55:02 Et malheureusement, eux, je parle des deux individus sur le cyclomoteur, sur la moto, en tout cas,
00:55:13 se sont mis en danger et ont perdu la vie.
00:55:16 Oui, ce qui est de toute façon, quel que soit ce qui a précédé l'événement dramatique.
00:55:20 Revenons d'ailleurs sur ce qui s'était passé avec la mort du jeune Nahel.
00:55:23 C'était au terme d'une forme de course-poursuite, avec les deux policiers qui ont fini par le retrouver dans les bouchons,
00:55:28 qui s'étaient fait tirer dessus par un de vos collègues, qui est toujours en détention provisoire à ce stade.
00:55:33 Au moment où nous parlons.
00:55:35 Revenons quand même sur tout ce qui se passe entre les policiers et les avocats.
00:55:38 J'aimerais en parler avec notre vrai voix du soir, Jean-Luc Benamias, qui est membre de la Ligue des Droits de l'Homme.
00:55:44 On parle beaucoup de problèmes, tout simplement, entre des policiers, j'ai bien dit des policiers, et parfois des délinquants.
00:55:52 Est-ce que ce climat vous inquiète ou pas ?
00:55:55 Il n'y a pas de temps, mais je ne veux pas tout mélanger, je viens de le dire à l'antenne.
00:55:59 Il y a des événements, celui que vient de raconter le policier, le dirigeant du syndicat FGPFO,
00:56:05 me paraît être dans un cadre de légitime défense complet par rapport à une agression physique d'un policier sur le terrain.
00:56:14 Nous vivons une période extrêmement délicate, on l'a vu pendant l'ensemble des manifestations,
00:56:19 par rapport à cette fausse réforme des retraites, j'ai dit fausse réforme parce que c'est de la réréaction sociale.
00:56:25 Donc on a vu qu'effectivement, il y avait un certain nombre, je dis bien un certain nombre, pas toutes,
00:56:30 de situations qui étaient des situations extrêmement délicates entre une partie des forces de l'ordre et les gens qui manifestaient.
00:56:38 On l'a vu après, malheureusement, par cette semaine, ces quelques jours terribles en France,
00:56:43 qui ont été les jours d'émeutes et d'une violence extrême, sur laquelle je me mets à la place des policiers,
00:56:51 on leur demande de réagir, ils réagissent.
00:56:53 On s'aperçoit malheureusement que pour un certain nombre de policiers, ils savent vraiment faire,
00:56:59 et je pense que c'est d'ailleurs une majorité, mais pour un certain nombre d'autres,
00:57:03 ils se retrouvent dans des situations tellement délicates qu'ils font des grosses erreurs,
00:57:07 et le terme "erreur" est un terme faible de mon point de vue.
00:57:11 Je pense que c'est ce qu'essaie de faire la Ligue des droits de l'homme au niveau national et au niveau local.
00:57:18 Évidemment, il faut qu'il existe des forces de sécurité, il faut qu'il existe des forces de l'ordre, c'est absolument indispensable.
00:57:26 Il n'y a pas une société où il n'y a pas de police ou de gendarmerie.
00:57:30 Toutes les sociétés en ont besoin.
00:57:32 Mais on doit avoir une possibilité maintenant, et c'est ce que fait la LDH, d'observer, de regarder,
00:57:38 et parfois, dans un cadre d'histoire extrêmement malheureuse, et parfois très malheureuse,
00:57:45 on l'a vu malheureusement sur Marseille, avec ces deux ou trois personnes qui ont été grièvement blessées,
00:57:49 et il semblerait, je dis bien "il semblerait", je pèse mes mots,
00:57:53 qu'effectivement il y ait eu réellement agression policière par rapport à cela,
00:57:57 en plus sur des personnes qui ne manifestaient pas et qui n'étaient même pas dans un cadre d'émeute.
00:58:02 Voilà, donc on essaye, la LDH, de faire qu'il y ait, entre la police et une grande partie de la population, un respect mutuel.
00:58:12 Voilà, vous voyez, je pèse mes mots, j'essaye vraiment d'aller au bout,
00:58:15 de ne pas enfoncer le clou par rapport à des événements qui sont extrêmement graves.
00:58:20 Celui par exemple de Limoges, moi j'ai vu la déclaration du maire de Limoges cet après-midi,
00:58:26 en le lisant avant l'émission, le maire de Limoges,
00:58:28 évidemment, regrette totalement la mort des deux jeunes qui étaient sur une moto ou un scooter.
00:58:34 Mais globalement, d'après ce que j'ai lu, comme l'a dit le représentant syndical de SGP et Forces Ouvrières,
00:58:40 il semblerait que les policiers, dans ce cadre-là, dans ce qu'on peut lire,
00:58:43 et dans ce que lui-même a dit, que les policiers aient arrêté la poursuite,
00:58:47 et que ces deux jeunes, malheureusement, ont fait les cons,
00:58:51 et les cons, c'est arrivé jusqu'à leur mort, et les deux sont morts,
00:58:54 en accident de voiture, parce qu'ils ont fait n'importe quoi.
00:58:59 Ce sont des drames qui sont d'ailleurs, je finis là-dessus,
00:59:04 qui sont d'ailleurs pour les policiers dans ces cas-là extrêmement durs à gérer.
00:59:08 Extrêmement durs à gérer quand il s'agit de personnes qui partent,
00:59:13 qui ont un refus de s'optimiser, et je l'ai dit tout à l'heure,
00:59:16 ça n'a rien à voir avec l'histoire de Nahel. Strictement rien à voir.
00:59:19 Alors, on va donner le mot de la fin à Bruno Bartocetti, qui est toujours avec nous.
00:59:22 Je le rappelle, secrétaire pour la région sud du syndicat unité SGP Police Force Ouvrière.
00:59:28 Est-ce que ça veut dire que maintenant, quand il y a un refus d'optempérer,
00:59:31 il ne faut pas que vos collègues poursuivent tout simplement l'auteur du refus d'optempérer ?
00:59:35 C'est ce qui se produit en fait, et on progresse au départ.
00:59:39 Si la personne ne s'arrête pas, on arrête la progression.
00:59:42 Mais il faut se mettre dans un contexte bien précis, dans une situation bien précise.
00:59:46 Et vous savez, lorsqu'on parle de refus d'optempérer,
00:59:48 je prends l'exemple de ma collègue policière dans le Doups,
00:59:51 qui a été heurtée, qui a été blessée très sérieusement.
00:59:54 Qu'est-ce qu'on fait ? On parle de refus d'optempérer,
00:59:56 alors que c'est une tentative, à mon sens, en tout cas,
00:59:58 pas moi à le qualifier d'une tentative de meurtre.
01:00:01 On a foncé délibérément sur le policier, vous comprenez ?
01:00:04 Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, ce qui est important de retenir,
01:00:06 c'est qu'on met tout dans les refus d'optempérer.
01:00:08 Je crois que tous les cas sont à prendre en considération,
01:00:11 en fonction des situations, en fonction des progressions.
01:00:14 Et je crois que c'est vrai qu'on a tendance, malheureusement,
01:00:18 à résumer avec cette qualification de refus d'optempérer,
01:00:21 ça va au-delà. J'aimerais juste ajouter,
01:00:23 que je viens d'entendre les propos, ne m'inveillez pas,
01:00:25 il y a une coupure, je n'ai pas retenu le nom de celui qui parle.
01:00:27 - Jean-Luc Benamalès, membre de la Ligue des droits de l'homme.
01:00:30 - Marseillais, par ailleurs, et membre de la Ligue des droits de l'homme à Marseille.
01:00:33 - Voilà. J'apprécie les propos que vous tenez,
01:00:35 parce que vous êtes mesurés.
01:00:37 Vous parlez au conditionnel, et c'est très important,
01:00:40 parce que l'idée, comme vous le soulignez,
01:00:42 quand un policier prend son service,
01:00:44 quand il rentre chez lui le soir,
01:00:46 et quand il a constaté, malheureusement,
01:00:48 les décès de ces deux jeunes sur un scooter,
01:00:52 peu importe leur passé, peu importe leur situation,
01:00:54 c'est un drame. On vit mal la mort qu'on a en face de nous,
01:00:58 parce qu'on constate toujours le sombre.
01:01:00 Et le policier, bien sûr, quand il prend son service,
01:01:02 sa volonté n'est pas de tuer.
01:01:04 Il peut y avoir un fêlé parmi nous,
01:01:06 comme dans toute société ou dans toute profession,
01:01:08 mais très sincèrement, on prend notre service,
01:01:10 c'est certainement pas pour qu'il y ait des morts
01:01:12 ou des blessés graves.
01:01:13 - Merci Bruno Bartocchetti.
01:01:14 On sera amené à en reparler de toute façon
01:01:16 de cette situation avec vous,
01:01:18 notamment puisque l'affaire du jeune Hedi,
01:01:20 qui a été visée au flashball par l'un de vos collègues,
01:01:22 qui est en détention provisoire,
01:01:24 va continuer malheureusement, pour lui
01:01:26 et comme pour votre collègue, à faire l'actualité.
01:01:28 Allez, restez avec nous sur Sud Radio.
01:01:30 Place au tour de table de l'actualité,
01:01:32 de nos autres vrais voix.
01:01:33 On va parler d'un arrêté municipal anti-marginaux
01:01:36 de la ville d'Angoulême,
01:01:37 qui a été cassé partiellement par le tribunal administratif.
01:01:39 C'est Jean-Luc Benamias qui va nous raconter ça.
01:01:41 Et puis l'automobiliste Philippe Bourriaki
01:01:43 va nous parler de la vache allée
01:01:45 qu'il croit être devenue, à tout de suite sur Sud Radio.
01:01:47 - Les vraies voix de l'été Sud Radio,
01:01:49 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
01:01:52 - Les vraies voix de Sud Radio, jusqu'à 19h,
01:01:54 avec Corine Tapiro, Philippe Bourriaki
01:01:56 et Jean-Luc Benamias,
01:01:58 qui continue d'ailleurs à débattre,
01:02:00 pendant la pub, on vous dit tous les coups de vis sur Sud Radio.
01:02:02 Parlons vrai, dans quelques minutes,
01:02:04 notre coup de projecteur à la situation en Afrique.
01:02:07 Est-ce que l'armée française doit quitter le Niger ?
01:02:09 Alors que l'ultimatum de la communauté économique
01:02:11 des états d'Afrique de l'Ouest a expiré.
01:02:13 Cet ultimatum qui exigeait le rétablissement du président élu.
01:02:17 On va en parler avec notre invité dans quelques minutes
01:02:19 et avec vous tous au 0826-300-300.
01:02:21 Tiens, si vous êtes militaires ou anciens militaires français,
01:02:24 vous avez peut-être participé à l'opération Barkhane,
01:02:26 vous êtes les bienvenus sur Sud Radio.
01:02:28 Est-ce que c'est à la place de l'armée française
01:02:30 de se battre en Afrique de l'Ouest,
01:02:32 où manifestement elle n'est plus la bienvenue ?
01:02:34 Quoi qu'il en soit, tout de suite, place au tour de table de l'actualité.
01:02:36 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités,
01:02:38 vous venez les voir dans la cabine ?
01:02:40 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
01:02:42 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
01:02:45 - On a assez perdu de temps comme ça.
01:02:47 - Le tour de table de l'actualité.
01:02:49 - Une histoire effectivement pas banale,
01:02:51 sélectionnée par Jean-Luc Benamias qui est avec nous.
01:02:53 Je le rappelle, vous êtes membre de la Ligue des droits de l'homme,
01:02:55 Jean-Luc Benamias, et vous nous emmenez à Angoulême,
01:02:57 où un arrêté municipal assez étonnant,
01:03:00 un arrêté anti-marginaux de la ville d'Angoulême
01:03:03 a été cassé partiellement par le tribunal administratif.
01:03:06 Si je résume grossièrement,
01:03:08 Jean-Luc Benamias, cet arrêté,
01:03:10 visait à chasser en d'autres termes les SDF du centre-ville
01:03:13 en interdisant de s'asseoir ou de s'allonger par terre dans le centre-ville, c'est ça ?
01:03:17 - C'était pas écrit comme ça, justement.
01:03:19 Alors, ce serait déjà écrit comme ça, ce serait déjà pas terrible,
01:03:22 parce que les SDF ne s'aventent pas SDF dans les centres-villes ou ailleurs.
01:03:26 Non, c'était écrit, je le lis,
01:03:28 c'était qu'ils visaient à interdire la station assise ou allongée
01:03:33 sur les voies publiques de l'ensemble du centre-ville d'Angoulême.
01:03:36 - En d'autres termes, vous interdire de vous allonger par terre ou de vous asseoir par terre, quoi ?
01:03:41 - Non, non, on peut s'asseoir aussi sur un banc,
01:03:43 ce qui est marqué, c'est s'asseoir même sur un banc, non, non, c'est tout.
01:03:47 L'arrêté est très mal écrit, évidemment, quand la LDH...
01:03:50 Vous savez, c'est un...
01:03:52 A la fois, il y a des sujets plus graves, on en a parlé juste avant,
01:03:55 qui sont des sujets bien plus graves que celui-là.
01:03:59 Voilà, donc je pense que c'est la Lille et les droits de l'homme d'Angoulême, de Charente,
01:04:03 qui a déposé un recours auprès du tribunal administratif.
01:04:07 Le tribunal administratif a répondu,
01:04:09 d'abord, on ne peut pas interdire la situation assise ou couchée sur l'ensemble du centre-ville,
01:04:14 c'est beaucoup trop important,
01:04:16 et puis la liberté de circulation des gens dans le centre-ville,
01:04:19 quelle que soit la ville, est obligatoirement autorisée.
01:04:23 Donc, s'il doit faire un arrêté quelque part,
01:04:27 et faire agir la police municipale,
01:04:30 il faut que l'arrêté soit un peu plus précis,
01:04:33 parce que là, évidemment, ça touchait l'ensemble de la population.
01:04:36 Je vous rappelle qu'Angoulême est une ville touristique,
01:04:38 Angoulême reçoit chaque année le festival de la bande dessinée,
01:04:42 enfin, c'est une ville où il passe beaucoup de gens.
01:04:45 Après, sur les SDF, je finis,
01:04:49 toutes les villes françaises ont la question, je ne dis pas le problème,
01:04:54 la question des 100 domiciles fixes à régler,
01:04:57 c'est une situation extrêmement délicate, difficile,
01:05:00 il y a beaucoup d'associations qui s'occupent de cela,
01:05:03 mais dans la difficulté la plus importante.
01:05:06 Donc, cet arrêté, c'est l'été,
01:05:11 mais ce n'est pas le centre de l'actualité,
01:05:14 mais quand même, la Ligue des droits de l'homme,
01:05:17 ici ou là, je l'ai dit tout à l'heure, par rapport à la police,
01:05:20 et par rapport aux forces de l'ordre, ou par rapport à la sécurité publique en général,
01:05:23 essaie d'agir sur les droits humains,
01:05:27 et sur les droits publics, et sur la liberté de circulation.
01:05:31 - Alors, au-delà de la Ligue des droits de l'homme,
01:05:34 on a le sentiment que c'était aussi quelque chose qui visait à pousser
01:05:37 les 100 domiciles fixes à quitter le centre-ville de la ville d'Angoulême,
01:05:42 mais où est-ce qu'on les aurait...
01:05:44 - Mais ça n'a pas de sens.
01:05:47 Je le dis, ça existe partout,
01:05:50 il existe des gens sans domicile fixe,
01:05:53 parfois c'est un choix de vie, rarement,
01:05:56 d'autres fois c'est parce qu'à un moment donné,
01:05:59 ils ont été expulsés, ils n'ont pas d'autre lieu,
01:06:02 ça existe avec des gens de différentes origines,
01:06:05 il n'y a pas que les migrants, voilà, c'est une problématique.
01:06:09 Elle serait simple à régler, elle serait réglée de temps en temps.
01:06:12 Emmanuel Macron, quand il a été élu la première fois,
01:06:15 avait dit "il n'y aura plus personne dans la rue".
01:06:18 Bon, sympathique, merci, belle déclaration.
01:06:21 - Et ratée. Les promesses sont tenues, effectivement,
01:06:23 parce qu'elles n'étaient pas tenables de toute façon.
01:06:25 Corinne Tapierro, en amont.
01:06:26 - Oui, bien sûr, beaucoup de villes ont pris des arrêtés anti-SDF,
01:06:30 ou anti-mandicité, ou anti-quelque chose,
01:06:34 certaines villes sont même allées jusqu'à faire des bancs anti-SDF
01:06:37 pour les empêcher.
01:06:39 - Pour les empêcher de revenir.
01:06:41 - Alors ça c'était pour les drogués, c'est une autre attitude,
01:06:44 mais la problématique que soulève M. Benhamias,
01:06:47 au-delà de cet arrêté, c'est qu'il n'y a toujours pas de réponse
01:06:50 concrète et réelle vis-à-vis de ces gens en grande déshérence,
01:06:54 puisque le préalable pour les accompagner, c'est qu'ils acceptent.
01:06:57 - Effectivement, et c'est jamais facile par définition.
01:07:00 Je vous propose qu'on termine par quelque chose de très concret.
01:07:02 C'est le coup de gueule de quelqu'un qui trouve que les automobilistes
01:07:05 sont considérés comme des vaches à lait.
01:07:07 Philippe Bouriaki, pourtant, vous êtes écologiste,
01:07:09 vous défendez les automobilistes ?
01:07:10 - Je défends surtout le pouvoir d'achat des citoyens et des citoyennes.
01:07:13 - J'ai entendu le soupir de Jean-Luc Benhamias qui réagira dans un instant.
01:07:16 - Et puis surtout la cohérence énologie.
01:07:18 - Non, non, non, c'est pas par rapport à Philippe.
01:07:19 - La question c'est, sommes-nous des vaches à lait ?
01:07:21 Qui peut m'expliquer, ici ou ailleurs,
01:07:24 comment se fait-il que lorsque le baril de Brent était à 140 dollars,
01:07:29 le prix à la pompe était d'1,40€.
01:07:32 Et aujourd'hui, le prix du baril de Brent est à 85 dollars,
01:07:35 soit quasiment deux fois moins,
01:07:37 et le prix à la pompe est à 2€.
01:07:39 J'ai du mal à comprendre la corrélation.
01:07:41 Sommes-nous en train de rembourser la dette dite du "quoi qu'il en coûte" ?
01:07:45 À notre insu, qu'en est-il de la TIPP,
01:07:48 la fameuse Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers,
01:07:50 devenue la TICPE,
01:07:52 qui est la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques,
01:07:56 censée être une taxe fluctuante,
01:07:58 qui augmente ou diminue au fil du cours du Brent,
01:08:01 pour avoir un prix constant, mais en vérité,
01:08:04 qui n'a fait que de rajouter une taxe supplémentaire
01:08:07 alourdissant le pouvoir d'achat des Français et des Françaises.
01:08:09 Je finirais avec la magnifique TVA,
01:08:11 la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
01:08:13 Effectivement, avec 70% de taxes sur le prix de l'essence,
01:08:18 on peut effectivement parler de valeur.
01:08:21 - On m'attire qu'on ait enfin trouvé un écologiste pour qui l'essence est trop chère.
01:08:24 Vous êtes d'accord ?
01:08:25 - Complètement !
01:08:26 Et donc, on paye 20% de taxes de TVA
01:08:30 sur le prix de l'essence, plus les différentes taxes.
01:08:33 Moi, je dis chapeau aux concepteurs de l'arnaque,
01:08:36 parce que, comme tout le monde, même si je gueule,
01:08:39 je suis heureux de faire le plein quand je suis en réserve.
01:08:41 On est carrément dans le syndrome de Stockholm.
01:08:43 - Jean-Luc Benamias, un mot, vous avez le droit de réagir.
01:08:46 - Oui, j'ai le droit d'agir.
01:08:48 Évidemment que le prix d'énergie,
01:08:50 notamment du fuel et de l'essence,
01:08:53 est quelque chose qui touche des centaines,
01:08:56 des millions de personnes en France,
01:08:59 notamment en période de crise et d'inflation.
01:09:01 Après, il n'a échappé à personne,
01:09:03 pas plus à Philippe qu'à moi,
01:09:06 qu'effectivement, le budget de l'État, à ce niveau-là,
01:09:09 puisqu'il y a 70% de taxes,
01:09:11 et ces taxes permettent au budget de l'État
01:09:14 de retrouver un certain équilibre.
01:09:16 Voilà, effectivement, il y a quelques dispositions
01:09:19 qui ont été prises, les 100 euros par an,
01:09:22 donnés à un certain nombre d'utilisateurs,
01:09:25 mais ça ne répond pas, évidemment, à cette augmentation.
01:09:28 Maintenant, clairement, Philippe, tu le sais,
01:09:31 je suis un écologiste, le prix de l'essence
01:09:34 et le prix du fuel et institut ne descendra pas.
01:09:37 - Effectivement. Restez avec nous sur Sud Radio.
01:09:40 Quoi qu'il en soit, au 0826-3030, vous parliez du budget de l'État,
01:09:43 un de ses principaux postes de défense,
01:09:46 pas le seul, mais important poste de dépense,
01:09:49 donc c'est justement la défense avec l'armée française.
01:09:52 Est-ce que sa place est encore au Niger ?
01:09:55 On en parle dans quelques instants avec notre invité,
01:09:58 - 17h19, Jean-Marie Bordry.
01:10:01 - Avec nos trois vrais voix du soir, Philippe Bourgiaki, Corinne Tapiro
01:10:04 et Jean-Luc Benamias. Direction l'Afrique et plus précisément
01:10:07 le Niger tout de suite. C'est le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:10 - Les vraies voix Sud Radio. Le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:13 - Avec cette question que nous vous posons,
01:10:16 est-ce que l'armée française doit quitter le Niger ?
01:10:19 Au manifestement, elle n'est plus la bienvenue.
01:10:22 Je rappelle qu'une junte militaire a pris le pouvoir
01:10:25 de la France, le FN, et que cette junte militaire a déclaré
01:10:28 ceci au sujet de l'armée française il y a quelques jours.
01:10:31 - Face à l'attitude désinvolte et à la réaction
01:10:34 de la France relativement à la situation interne
01:10:37 qui prévaut dans notre pays, le Conseil national
01:10:40 pour la sauvegarde de la patrie décide
01:10:43 de dénoncer les accords de coopération
01:10:46 dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet Etat.
01:10:49 - Il y a 1500 soldats français présents au Niger.
01:10:52 Dans le cadre de la suite de l'opération Barkhane.
01:10:55 C'est presque la dernière présence française dans le Sahel
01:10:58 avec les troupes qu'on a encore, notamment du côté du Tchad
01:11:01 et du côté de la Mauritanie.
01:11:04 Est-ce que l'armée française doit partir de ce guêpier ?
01:11:07 On peut en parler avec notre invité Pierre de Jong.
01:11:10 - Bonsoir.
01:11:13 - Bienvenue sur Sud Radio. Bienvenue à vous mon colonel.
01:11:16 Vous êtes vice-président de l'Institut Temis,
01:11:19 l'Université des troupes de marine et auteur de ce livre
01:11:22 "Agir entre les lignes, les sociétés militaires privées".
01:11:25 Wagner, Blackwater, Mozart et les autres.
01:11:28 C'est publié aux éditions Mareuil. On va reparler du groupe Wagner,
01:11:31 les mercenaires russes justement. Est-ce qu'ils vont bientôt
01:11:34 remplacer l'armée française au Niger ?
01:11:37 Mais avant ça, faisons un point sur la situation.
01:11:40 Je le disais, 1500 soldats français présents au Niger
01:11:43 en vertu des accords que nous avons avec le gouvernement
01:11:46 dans une telle situation, dans les heures qui suivent.
01:11:49 Savez-vous de quoi les actions de ces soldats français, Pierre de Jong ?
01:11:52 - Vous savez, on est aujourd'hui entre le marteau et l'enclume.
01:11:55 Pourquoi ? Parce qu'on s'est réinstallés au Niger depuis à peu près un an
01:11:58 après notre départ du Mali. Et donc on a installé un dispositif
01:12:01 qui était destiné théoriquement à lutter contre le terrorisme
01:12:04 avec 1500 soldats, appuyés par le dispositif
01:12:07 qui est actuellement en place à Jamena.
01:12:10 Au passage, il n'y a rien en Mauritanie. Il n'y a pas de troupes.
01:12:13 Donc pour une fois, on a un dispositif qui est relativement reservé,
01:12:16 relativement efficace, et qui était destiné à appuyer simplement
01:12:19 l'armée nigérienne en Okaka,
01:12:22 et destiné, si vous voulez, à agir en première ligne.
01:12:25 Pourquoi ? Parce que la France a fini par percevoir
01:12:28 celui de l'intérêt qu'il y avait à ne pas être exposé
01:12:31 systématiquement en cas de conflit. Le problème là aujourd'hui,
01:12:34 c'est quoi ? La situation était absolument incroyable.
01:12:37 C'est qu'on a un appui qui a fait appel à nous. Il était d'accord,
01:12:40 etc. Il était d'accord sur notre présence. Et là, maintenant,
01:12:43 en mesure de rétorsion, suite à notre prise de position,
01:12:46 il souhaite qu'on parte. Là, c'est un imbroglio diplomatique incroyable.
01:12:49 Parce que si on reste, c'est incroyable, d'autant que l'ensemble
01:12:52 de l'Afrique nous critique sur notre positionnement.
01:12:55 Et si on s'en va, ça veut dire qu'on donne, on va dire, un blanc-seing
01:12:58 quelque part aux poutchistes. Donc la situation est absolument
01:13:01 ingénérable. Et aujourd'hui, je pense qu'il doit y avoir une espèce de,
01:13:04 comment dire, il doit y avoir des maux de tête dans les chancelleries.
01:13:07 - Effectivement, parce qu'on ne sait pas du coup à quel gouvernement obéir.
01:13:10 Est-ce qu'on doit obéir à celui qui a été renversé,
01:13:13 mais qui a signé ses accords avec nous, ou au contraire à celui qui a pris
01:13:16 le pouvoir et qui nous demande de partir ? Tiens, justement, on pourrait parler
01:13:19 aussi de cette opération militaire. Ces opérations militaires dans le Sahel,
01:13:22 depuis près de 10 ans, plus de 50 soldats français,
01:13:25 y sont tombés pour lutter contre le terrorisme dans des pays
01:13:28 où ils ne sont manifestement plus les bienvenus. Alors ça aurait pu être,
01:13:31 Hector, et on est ravi que ce ne soit pas votre cas, en tout cas que ça n'ait
01:13:34 pas été votre destin. Bonsoir à vous, mon cher Hector.
01:13:37 - Oui, bonsoir. Enfin, ça n'a pas été mon destin, mais j'ai fait
01:13:40 l'Afghanistan où il y a 80 de mes camarades qui sont morts.
01:13:43 - Exactement. - Et pareil, on s'est fait, enfin voilà,
01:13:46 encore une fois un beau gâchis, en fait.
01:13:49 - Question qu'on pose, tout bêtement, parce que je pense que vous vous reconnaissez
01:13:52 en tant qu'ancien militaire. Est-ce qu'on doit encore envoyer nos soldats
01:13:55 se battre contre le terrorisme dans des conditions très difficiles
01:14:00 et dans des pays où en plus ils ne sont plus les bienvenus ?
01:14:03 Qu'est-ce que vous en pensez en tant qu'ancien soldat, Hector ?
01:14:06 - Alors, de toute façon, le soldat est aux ordres des politiques.
01:14:09 Donc, il y a deux solutions. Soit on continue à se battre,
01:14:12 mais avec... on accepte qu'il y ait des pertes, et surtout qu'il y ait
01:14:15 des pertes en face, parce que militairement, la jeune,
01:14:18 on a la capacité de la virer, hein, parce que ça aurait été dans les années 70,
01:14:22 un truc comme ça, il y aurait eu des avions qui auraient appéri,
01:14:25 les poutchistes auraient été virés en 8 heures et un autre gouvernement
01:14:27 aurait été réinstallé. - Et c'était les grandes heures de la France-Afrique.
01:14:30 - C'était les grandes heures de la France-Afrique. Maintenant, politiquement,
01:14:33 on ne peut plus assumer. Soit on retire nos troupes, mais par contre,
01:14:36 ce sont des mesures de rétention par rapport à cet état,
01:14:39 c'est-à-dire qu'on n'aide plus leur développement, évidemment,
01:14:42 et surtout, on ferme nos frontières et nos troupes, elles servent, on va dire,
01:14:45 à rendre notre pays étanche. Plus d'immigration clandestine,
01:14:48 en provenance du sub-Sahara, notamment. Et on les laisse, en fait,
01:14:51 on les laisse se démerder, au final, vous ne voulez plus de nous ?
01:14:54 Eh ben, vous ne voulez plus de nous, vous vous démerdez avec les Russes,
01:14:57 et je pense que le collier russe va être un peu plus pesant,
01:15:00 et chinois, d'ailleurs, va être un peu plus pesant qu'on va dire
01:15:03 le paternalisme un peu à la française.
01:15:06 Et à mon avis, dans quelques années, comme en Madagascar,
01:15:09 quand les Russes vont s'en aller, ils n'auront plus que leurs yeux pour pleurer.
01:15:12 Et ils se démerderont avec leur groupe jadis.
01:15:15 - Et on rappelle d'ailleurs que le groupe paramilitaire Wagner est présent
01:15:18 dans plusieurs pays francophones, pas tout surprise avec le terrorisme,
01:15:21 c'est le cas notamment de la République centrafricaine,
01:15:24 où le groupe Wagner est présent, parlons-en avec vous, merci beaucoup,
01:15:27 mon cher Hector, de nous avoir appelé pour témoigner au 0826-300-300.
01:15:30 Parlons-en avec vous, mon colonel Pierre De Jong,
01:15:33 puisque vous êtes aussi, vous avez écrit sur le sujet, spécialiste
01:15:36 de ces sociétés militaires privées. D'abord, ce sont des mercenaires ou ce sont des vigiles ?
01:15:39 - Clairement, Wagner, c'est un groupe de mercenaires,
01:15:43 puisqu'en fait, on peut considérer qu'il n'y a qu'un tiers,
01:15:46 on va dire la moitié du groupe Wagner est constitué de Russes,
01:15:49 le reste, c'est des Ukrainiens, c'est des Syriens,
01:15:52 c'est toute nationalité qu'on trouve, il y a même des Français
01:15:55 qui sont dans le groupe Wagner. - Il y en a beaucoup ?
01:15:58 - Un certain nombre, on estime à 10 le nombre
01:16:01 de soldats français qui sont dans les rangs de Wagner.
01:16:04 C'est normal, il faut dire qu'il y a des Américains,
01:16:07 des Anglais, il y en a vraiment pour tous les goûts, donc c'est effectivement
01:16:10 un groupe mercenaire, et de toute façon, le groupe Wagner se présente
01:16:13 comme un groupe mercenaire, c'est comme ça qu'ils s'appellent entre eux,
01:16:16 ils se considèrent comme des mercenaires. - Bien que Vladimir Votin, le président russe,
01:16:19 a fini par dire publiquement que c'était le gouvernement russe
01:16:22 qui avait financé et armé le groupe Wagner du début jusqu'à la fin,
01:16:25 il l'avait dit quelques heures après la tentative de mutinerie
01:16:28 d'Evgeny, pris Gogine. Est-ce qu'il y a une chance
01:16:31 que l'armée française parte du Niger dans les jours qui viennent,
01:16:34 Père de Jong ? - Alors c'est la question centrale.
01:16:37 Aujourd'hui, vous voyez bien que l'État nigérien, l'État de transition,
01:16:40 l'État qui vient d'arriver aux affaires, demande notre pouvoir,
01:16:43 demande notre départ, est-ce qu'on est capable de dire non ?
01:16:46 C'est extrêmement compliqué, encore une fois, ça fait partie
01:16:49 des décisions qu'on va prendre et on ne peut pas, si vous voulez,
01:16:52 rester présent contre un gouvernement, c'est absolument impensable.
01:16:55 Donc la situation est impensable. Soit le président Bazoum revient
01:16:58 dans le très court terme, dans les heures qui viennent
01:17:01 ou dans les jours qui viennent, à ce moment-là, on pourra rétablir la situation,
01:17:04 mais le problème, aujourd'hui, c'est que la CDAO s'est engagée un petit peu vite,
01:17:07 si vous voulez, en lançant cet ultimatum au Niger,
01:17:10 et on voit que les Nigériens, si vous voulez, résistent à cet ultimatum.
01:17:13 Et dès lors que la CDAO n'est pas crédible, puisqu'aujourd'hui,
01:17:16 la CDAO a annoncé ce matin qu'elle avait besoin déjà un petit peu de temps
01:17:19 pour pouvoir intervenir, et quand même, elle interviendrait,
01:17:22 et clairement, la CDAO n'a pas les moyens logistiques,
01:17:25 les moyens de transport, les moyens de soutien, les moyens d'appui
01:17:28 nécessaires à une opération dans un pays voisin,
01:17:31 donc c'est extrêmement difficile. Je veux dire que la France, de toute façon,
01:17:34 aurait été impliquée, d'une façon ou d'une autre, de faute, si vous voulez,
01:17:37 dans ce but. Alors, pas en première échelle, bien évidemment,
01:17:40 mais en d'autres termes, les seuls qui soient en mesure
01:17:43 militairement de mettre fin à ce putsch, c'est l'armée française,
01:17:46 et cette armée française n'a pas envie, en tout cas, de le faire. On est d'accord ?
01:17:49 - Elle aurait dû le faire tout de suite, comme vient de le dire
01:17:52 votre intervenant précédent. Ce genre d'affaires, on le traitait
01:17:55 en général dans la nuit. Au matin, il y avait 300 hommes
01:17:58 qui débarquaient, et puis on rétablissait le pas. - Mais alors, pardon,
01:18:01 parlons aussi de ce qui fâche, malgré tout, mon colonel.
01:18:04 Si la France est décriée dans cette région du pays,
01:18:07 c'est parce qu'elle a trop fait ce genre d'opérations militaires.
01:18:10 Et c'est justement que la France afrique est absolument vomie
01:18:13 par une partie de la population qui n'est pas nécessairement poutinienne.
01:18:16 On peut le reconnaître, quand même, ça. - C'est pour ça que c'est terminé.
01:18:19 C'est un mode de fonctionnement qui est totalement terminé depuis quelques années.
01:18:22 Alors, c'est vrai qu'il y avait encore quelques résurgents.
01:18:25 Rappelez-vous au Mali, on était interviewé au Mali en 2012,
01:18:28 la demande express de l'état malien avec un courrier, etc.
01:18:31 Donc, il y avait une règle, puis les Nations unies qui avaient décidé.
01:18:34 C'est un modèle qui est un modèle ingérable et dans lequel la France,
01:18:37 je l'imagine, ne souhaite pas se réengager.
01:18:40 On ne souhaite pas être un acteur de premier régiment dans cette opération-là.
01:18:43 Donc, c'est extrêmement difficile. Un autre point qui est très embêtant,
01:18:46 c'est qu'au-delà de la CDO qui a une forme de légitimité,
01:18:49 le problème, c'est qu'une partie de l'Afrique critique ce qui va se passer
01:18:52 avec la CDO. Les voisins, le Mali, la Guinée,
01:18:55 évidemment le Burkina Faso, l'Algérie, même le Tchad aujourd'hui,
01:18:58 est plutôt sur un mode neutre. Donc, on voit bien qu'une partie de l'Afrique,
01:19:01 si vous voulez, est réfractaire à une opération militaire menée
01:19:04 par la CDAO et éventuellement appuyée par la France ou par tout autre pays.
01:19:07 Donc, la situation est absolument ingérable. C'est ce qui me fait dire
01:19:10 que j'imagine qu'il n'y aura absolument aucune opération militaire
01:19:13 en provenant de la CDAO en direction du Niger dans les semaines qui viennent.
01:19:16 - Et donc, il n'y en aura pas de française non plus et donc,
01:19:19 les Poutis resteront au pouvoir.
01:19:22 - Écoutez, c'est un problème politique. À ce moment-là, il y aura une pression
01:19:25 qui se mettra en place, une pression que je qualifie de diplomatique,
01:19:28 d'économique. Déjà, on a supprimé les volers France en direction de Niamey.
01:19:34 On les a également supprimés en direction de Bamako et en direction de Ouagadougou.
01:19:37 Donc, la France prend des mesures de rétention. Mais malheureusement,
01:19:40 pour nous, c'est encore une fois une zone d'intérêt, une zone d'influence.
01:19:43 Et malheureusement, si vous voulez, toute édition qu'on va prendre,
01:19:46 elle est contre cas où elles nous empêcheront de revenir plus tard.
01:19:49 Donc, si vous voulez, c'est une espèce de coupure. Ce qui me fait dire,
01:19:52 quelque part, encore une fois, c'est que ce coup d'État au Niger,
01:19:56 c'est vraiment le pire cas qui puisse arriver. C'est un cas d'espèce.
01:20:01 C'est le pire cas qu'on puisse gérer, dans lequel on a les pieds et poils liés.
01:20:05 Si on intervient, on sera critiqué. Si on n'intervient pas,
01:20:08 on sera critiqué dans tous les cas. Donc, encore une fois, on est vraiment coincés.
01:20:11 - Effectivement, on est coincés. Faut-il rappeler nos soldats, en tout cas ?
01:20:14 Corinne Tapiro. - Je ne sais pas s'il faut les rappeler.
01:20:17 Ce qui est surtout étonnant, c'est que lorsqu'on s'engage sur des opérations
01:20:20 comme celle-là, on voit bien, au moment où on s'installe,
01:20:23 envisager les solutions de retrait. Et les solutions de retrait, à mon avis,
01:20:28 elles auraient dû être déjà mises en œuvre, au moins sur une partie de nos soldats.
01:20:32 Parce que le premier ultimatum qui a été donné de cette jour,
01:20:35 bon, ils s'en sont moqués, c'est le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie,
01:20:42 ça s'appelle CNSP, s'en est moqué purement et simplement.
01:20:46 Et ça lui a permis, en même temps, d'obtenir une certaine compassion,
01:20:51 et en tout cas une certaine amitié, une éventualité d'alliance avec des pays tout autour.
01:20:57 Moi, je voudrais savoir, qu'est-ce que la France a réellement à perdre,
01:21:01 à retirer aujourd'hui ses troupes ?
01:21:03 Puisqu'au final, elle est bien seule aujourd'hui au Niger.
01:21:06 Pierre de Jong, en un mot ?
01:21:07 - Alors, c'est un vrai sujet. Aujourd'hui, si vous voulez,
01:21:10 si le gouvernement nigérien n'accepte pas, souhaite que nous partions, nous allons partir.
01:21:14 Encore une fois, c'est compliqué. On voit que l'État nigérien,
01:21:17 qui est aujourd'hui "en train de brûler les vaisseaux",
01:21:19 à l'argue des Amhars quelque part, se rapproche d'autres États, je dirais,
01:21:23 particuliers, pour ne pas dire poutchistes,
01:21:25 donc le Mali et le Burkina Faso.
01:21:29 Et puis derrière, en sous-main, qu'est-ce qu'on voit ?
01:21:32 On voit apparaître la Russie, qui bien évidemment,
01:21:34 elle n'a pas été l'initiateur de ce coup d'État,
01:21:36 mais évidemment, profite de l'occasion.
01:21:38 Et on voit aujourd'hui que Wagner se prépare,
01:21:40 ou en tout cas se prépositionne au Mali,
01:21:42 pour intervenir potentiellement au Niger.
01:21:44 - Alors, un mot justement là-dessus, Pierre de Jong,
01:21:46 parce que ça fait quand même des mois que les paramilitaires de Wagner
01:21:49 sont présents au Mali pour, soi-disant, lutter contre le terrorisme.
01:21:52 Est-ce qu'ils le font plus efficacement que l'armée française ou pas ?
01:21:55 Parce que c'était le reproche qui était adressé par les Maliens à l'armée française.
01:21:58 - Alors, c'est aussi une très bonne question.
01:22:00 Pourquoi ? Parce que d'abord, ils ne sont pas très nombreux au Mali,
01:22:02 à peu près, je dirais, 2000.
01:22:03 La deuxième chose qui est très intéressante,
01:22:05 c'est qu'aujourd'hui, si vous voulez, les modes d'action de Wagner
01:22:08 sont des modes d'une ultra-violence.
01:22:10 Le problème, c'est que les soldats français sont issus d'un pays démocratique
01:22:14 et qui, bien évidemment, limite l'usage de la force.
01:22:17 On n'en parle pas de tous les moyens.
01:22:19 Évidemment, donc encore une fois, nos modes d'action sont des modes d'action démocratiques
01:22:23 et qui correspondent à des règles d'engagement,
01:22:25 des règles de viet-tran, couramment admises.
01:22:27 On voit bien que les Russes n'ont pas du tout ces blocages-là.
01:22:30 - C'est-à-dire ? Qu'est-ce qu'ils font ?
01:22:31 - Évidemment, les attentes de Wagner, elles sont extrêmement violentes.
01:22:33 - Comment ils sont violentes ?
01:22:34 - Elles sont efficaces lorsqu'ils interviennent.
01:22:35 - Comment ? Pardon ?
01:22:37 - Elles sont efficaces lorsqu'ils interviennent, mais elles sont extrêmement violentes.
01:22:40 Donc, c'est un carnage dans les villages, etc.
01:22:42 Et ça, si vous voulez, on nous le reproche aujourd'hui.
01:22:44 Encore une fois, les États du Sahel sont martyrisés par ce terrorisme.
01:22:48 Et ils considèrent qu'aujourd'hui, la France et les États européens,
01:22:51 de façon générale, ne sont pas capables de résoudre ce problème-là.
01:22:54 Ça fait 10 ans qu'on est sur ce sujet-là.
01:22:56 On n'arrive pas à le faire.
01:22:57 Encore une fois, c'est un mode d'action qui ne fait pas usage de la force de façon totale.
01:23:03 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:23:04 Et donc, les Russes proposent une autre solution,
01:23:06 qui est Vandamme, qui est Wagner,
01:23:08 qui est une présence militaire massive, en tout cas très forte,
01:23:11 mais en tout cas avec un usage de la violence qui est général et extrêmement massif.
01:23:15 - Désinhibée, on va le dire comme ça, en tout cas.
01:23:17 Jean-Luc Benamias voulait intervenir.
01:23:19 - Oui.
01:23:20 Colonel, je ne vais pas polémiquer du tout avec vous sur le côté militaire.
01:23:25 Mais je ne vous apprendrai rien, sans doute.
01:23:29 La géopolitique mondiale est bouleversée
01:23:32 depuis que nous avions été chargés par l'ONU quasiment,
01:23:37 notamment les États-Unis,
01:23:39 de gérer une partie de l'Afrique.
01:23:42 OK.
01:23:43 Cette période-là est malheureusement, ou heureusement, je ne sais pas, terminée.
01:23:48 Deux mots sur Wagner.
01:23:50 Wagner, à la fois, ce sont d'une violence exacerbée,
01:23:53 on le voit évidemment entre la guerre entre les Russes et l'Ukraine,
01:23:57 mais on le voit aussi en Afrique.
01:23:59 Mais Wagner fait des affaires.
01:24:01 Wagner réutilise, notamment au Niger, les mines d'uranium
01:24:05 et gère un certain nombre d'autres mines.
01:24:07 - Pas encore.
01:24:08 - Oui, oui, oui.
01:24:09 Ça a commencé.
01:24:10 Ça a commencé.
01:24:11 Au Mali et...
01:24:12 Enfin, c'est surtout au Niger, l'uranium.
01:24:14 Wagner est une organisation qui est en difficulté,
01:24:19 nous l'avons vu en Russie et en Ukraine,
01:24:22 mais qui dégage sur cette partie de l'Afrique
01:24:26 des évolutions et militaires et industrielles,
01:24:29 enfin, et financières,
01:24:31 et c'est ce qui rend les choses compliquées.
01:24:33 Alors, en ce qui concerne la France,
01:24:35 elle ne peut pas clairement,
01:24:36 on ne va pas dire à nos militaires,
01:24:37 enfin, je ne vois pas comment le président de la République
01:24:39 pourrait leur dire "Restez, on va faire ce qu'on peut".
01:24:42 Non, à un moment donné, nous sommes totalement coincés.
01:24:45 On a été coincés au Mali, on risque d'aller trop de Chade.
01:24:48 On a...
01:24:50 La communauté internationale, pour aller vite,
01:24:53 doit faire extrêmement attention, je terminerai là-dessus,
01:24:56 au fait que Daesh se restructure,
01:24:59 à la fois, notamment en Syrie,
01:25:01 mais aussi à partir de l'Afrique.
01:25:03 Et on aura à régler un problème à un moment ou à un autre.
01:25:06 La communauté internationale, et pas uniquement la France,
01:25:08 de voir comment on rebloque ce qu'on a réussi à faire
01:25:11 à une période, dans le cadre de la Syrie et de l'Irak,
01:25:16 mais on aura le même problème si en Afrique, tout d'un coup,
01:25:19 on voit se redévelopper une véritable armée
01:25:23 extrêmement, relativement puissante,
01:25:25 si ce n'est extrêmement puissante,
01:25:26 qui développera en Afrique,
01:25:28 ce qu'elle a estimez développé dans les territoires syriens.
01:25:32 La réponse, dans quelques instants, de Pierre Doyon.
01:25:34 Philippe Bourgiaki, en quelques mots ?
01:25:36 Mes respects, mon colonel, merci pour toutes ces précisions.
01:25:39 Je voudrais quand même rappeler qu'il reste encore quelques Français
01:25:42 dans ce secteur.
01:25:43 Il y a aussi des entreprises françaises,
01:25:45 et que le rôle de l'armée, effectivement,
01:25:48 Moranel l'a très bien souligné,
01:25:51 c'est d'être à disposition des politiques,
01:25:53 mais c'est aussi de protéger les intérêts de notre nation
01:25:56 et nos ressentissants partout où ils sont dans le monde.
01:25:59 Et c'est un des seuls pays qui n'abandonne jamais
01:26:02 nos compatriotes, où qu'ils soient,
01:26:04 même quand ils se sont mis eux-mêmes en danger.
01:26:06 Et donc je voudrais quand même saluer ces femmes et ces hommes,
01:26:08 nos anges gardiens, qui risquent leur vie
01:26:10 pour des gens qui n'ont pas entendu
01:26:12 la recommandation du Quai d'Orsay.
01:26:14 Et donc, par conséquent, il y a aussi des populations civiles
01:26:18 qui vont être des dommages collatéraux.
01:26:20 Je pense à ces Nigériens,
01:26:23 qui n'ont rien demandé,
01:26:24 et qui soutiennent l'ancien gouvernement.
01:26:27 Donc qu'est-ce qu'on fait ?
01:26:28 Est-ce qu'on laisse la démocratie reculer
01:26:29 pour donner un signe fort à tous ceux
01:26:31 qui veulent déstabiliser le reste du monde
01:26:33 par des coups de force ?
01:26:35 Ou est-ce qu'on utilise, mais c'est...
01:26:39 Jean-Luc l'a dit, nous avons un vrai problème de conscience
01:26:42 par rapport à la façon de faire entre Wagner et nous,
01:26:44 nous qui sommes des humanistes,
01:26:45 et des autres qui sont des barbares.
01:26:47 Donc il y a un vrai dilemme qui se pose.
01:26:49 - Dans un instant, le mot de la fin du colonel Pierre de Jong,
01:26:51 mais avant ça, au 0826-300-300,
01:26:53 j'aimerais qu'on accueille Emmanuel.
01:26:54 Quand on lit les réseaux sociaux,
01:26:56 et notamment les commentaires des réseaux sociaux africains,
01:26:58 il y a un reproche qui est souvent adressé à la France,
01:27:01 et vous le partagez, ce reproche, Emmanuel.
01:27:03 Bonsoir à vous.
01:27:04 - Bonsoir à tous.
01:27:06 Disons que je le partage.
01:27:08 Je vais me faire vilainement l'avocat du diable.
01:27:11 Moi, je suis né en Afrique,
01:27:14 j'ai grandi enfant en Afrique,
01:27:16 et en fait, il y a un point majeur
01:27:19 sur lequel chacun d'entre nous souhaite fermer les yeux,
01:27:23 c'est qu'en fait, on fait partie d'une grande hypocrisie globaliste.
01:27:27 On pille l'Afrique, clairement.
01:27:30 - Quand vous dit-on la France ?
01:27:32 - Mais tous les pays occidentaux,
01:27:34 c'est ça qui nous fait peur,
01:27:35 c'est qu'en fait, l'Afrique se développe aujourd'hui.
01:27:37 L'Afrique s'émancipe,
01:27:39 la France-Afrique s'est finie,
01:27:41 l'Afrique a décidé de taper du poids sur la table
01:27:43 en disant "maintenant ça suffit, on va se débrouiller tout seul",
01:27:46 parce qu'en fait, les ressources, on les a.
01:27:48 Et nous, on fait ce qu'il voulait,
01:27:50 c'est compliqué d'être dans la position dans laquelle on est,
01:27:52 mais je trouve ça délicat, aujourd'hui,
01:27:54 de venir jeter l'opprobre en disant
01:27:56 "ouais, c'est la Russie, c'est Wagner, les gros méchants,
01:27:58 et nous c'est les gentils", etc.
01:28:00 Alors que nous, depuis 60 ans,
01:28:02 on profite abondamment,
01:28:04 et parfois avec des méthodes terribles,
01:28:06 des ressources lumières,
01:28:10 enfin je ne l'en parle pas, c'est des meilleures,
01:28:12 donc voilà, je voulais apporter cette touche-là,
01:28:15 parce qu'aujourd'hui, il ne faut pas que l'Occident
01:28:18 se fasse un peu la fleur bleue en disant
01:28:20 "ah ben non, qu'est-ce qu'il se passe ?"
01:28:22 Non les gars, ça fait 60 ans qu'on leur marche sur la tête,
01:28:25 pour ne pas s'étonner à un moment donné qu'ils en seraient lui !
01:28:27 - Mais en tout cas, le message est passé,
01:28:29 et vous n'êtes pas l'avocat du diable,
01:28:30 tout le monde a la parole sur Sud Radio.
01:28:32 Mon cher Emmanuel, profitez bien de la belle ville de Montpellier,
01:28:34 d'où vous nous appeliez, au 0826 300 300,
01:28:37 le mot de la fin.
01:28:39 - Merci pour votre parole libre à chaque fois.
01:28:41 - Mais écoutez, on essaye, en tout cas on est là pour ça.
01:28:43 Parlons vrai sur Sud Radio, et librement, surtout.
01:28:45 Merci beaucoup Emmanuel, profitez de Montpellier.
01:28:47 Mon colonel Pierre Deyoung, vous êtes toujours avec nous,
01:28:49 cet argument d'Emmanuel, on le lit souvent,
01:28:51 on l'entend même souvent à la télé africaine,
01:28:53 et pas seulement d'ailleurs.
01:28:55 Est-ce qu'on a pillé l'Afrique pendant 60 ans, à ce moment de partir ?
01:28:57 - Non, d'abord, actuellement, les temps ont vraiment changé,
01:29:00 et l'Afrique a un nouveau regard sur nous,
01:29:02 parce que l'Afrique s'est ouverte,
01:29:04 l'Afrique s'est développée, l'Afrique s'est autonomisée,
01:29:06 et ça, on ne l'a peut-être pas fait bien.
01:29:08 Le deuxième point, je pense qu'honnêtement,
01:29:10 on n'a pas pillé l'Afrique.
01:29:12 Je pense qu'il y avait un rapport gagnant-gagnant
01:29:14 qui s'est mis en place, sachant que les Etats africains,
01:29:16 ça fait belle luresse que les Etats africains
01:29:18 sont capables d'exprimer à la France ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas.
01:29:20 Vous savez, moi je travaille en Afrique quasiment toute l'année,
01:29:22 je crois à la longueur d'année, des Chinois, des Turcs, des Russes,
01:29:25 des Américains, des Hollandais, des Allemands, que sais-je ?
01:29:28 - Évidemment.
01:29:29 - Que le fait qu'ils soient ouverts...
01:29:31 Alors, il y avait une forme de prévalence française
01:29:33 qui était liée à la langue...
01:29:34 - Il y avait un monopole auparavant qui n'existe plus, c'est ça que vous nous dites ?
01:29:37 - Voilà, il n'existe plus, je pense.
01:29:39 Et là, maintenant, le Niger,
01:29:41 c'est pas une espèce de fin de partie, ça.
01:29:43 Clairement, c'est un monstre extrêmement important,
01:29:46 et il est temps, entre guillemets, qu'on dit,
01:29:48 il est temps de retirer les doigts de la prise,
01:29:50 parce que là, on est vraiment dans...
01:29:52 - Retirons les doigts de la prise.
01:29:53 On va rester sur ce mot-là,
01:29:54 parce que la liaison téléphonique, malheureusement,
01:29:56 se dégrade avec vous, mon cher colonel Pierre de Jong.
01:29:58 Merci beaucoup d'être intervenu ce soir sur Sud Radio.
01:30:01 Je rappelle aussi la référence de votre ouvrage
01:30:04 pour tous ceux qui voudraient aller plus loin
01:30:06 et se renseigner sur ces sociétés militaires privées.
01:30:09 Agir entre les lignes, les sociétés militaires privées,
01:30:11 Wagner, Blackwater, ça c'est pour les Américains,
01:30:13 Mozart et les autres, c'est publié aux éditions Mareuil.
01:30:16 Allez, restez avec nous sur Sud Radio.
01:30:18 On est en plein été, on va essayer de se détendre un petit peu
01:30:21 après ces sujets lourds et graves,
01:30:23 et on va vous proposer 5 petites minutes de bonheur
01:30:26 du côté de la ville rose de Toulouse.
01:30:28 On va vous proposer le Comédie Club,
01:30:30 on va vous faire découvrir ce dont vous pourrez profiter ce soir
01:30:33 à Toulouse. À tout de suite.
01:30:35 - Les vraies voix de l'été Sud Radio,
01:30:37 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
01:30:40 - Les vraies voix sur Sud Radio, un peu dissipées,
01:30:42 qui continue à parler, c'est Corinne Tapirot
01:30:44 qui vient de se faire prendre la main dans le sac,
01:30:46 qui est avec nous, nous sommes avec Philippe Bourghiaki
01:30:48 et Jean-Luc Benamias. Est-ce que vous aimez la comédie
01:30:50 et les humoristes ? - Énormément.
01:30:52 - C'est vrai ? Mais tout de suite, on vous emmène au Comédie Club.
01:30:54 - C'est subjectif la comédie, meuret.
01:30:57 - Imaginons un instant que vous soyez un homme malhonnête.
01:30:59 - Imaginons.
01:31:00 - Dans certaines circonstances, un producteur pourrait gagner
01:31:02 plus d'argent avec un four qu'avec un succès.
01:31:04 - C'est décidé, je vais devenir franc !
01:31:07 - Et je crois avoir trouvé alors qu'il est le secret de mon bonheur
01:31:11 une vie tranquille et retirée du monde à la campagne,
01:31:14 puis le repos, la nature, les livres, la musique.
01:31:18 - Et en tout cas, près de la ville Rose,
01:31:20 surtout l'un des lieux de naissance de Sud Radio,
01:31:22 Mehdi Sersoob, bonsoir à vous.
01:31:25 - Bonsoir Sud Radio.
01:31:27 - Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
01:31:29 Vous êtes le directeur de la comédie de la Roserée à Toulouse.
01:31:31 Chaque soir, les vraies voix sur Sud Radio
01:31:33 vous proposent 5 petites minutes de bonheur,
01:31:35 en tout cas, pour surmonter le moral.
01:31:37 On va vous parler de ce qu'on peut faire à Toulouse ce soir.
01:31:40 Qu'est-ce qu'on peut découvrir ce soir
01:31:42 à la comédie de la Roserée à Toulouse, Mehdi Sersoob ?
01:31:45 - Ce soir, c'est les Lundi Comedies,
01:31:48 un rendez-vous hebdomadaire à partir de juillet et août.
01:31:52 On a décidé avec le FMR Comedy Club,
01:31:54 le Clémentin Comedy Club,
01:31:56 c'est une association qui s'est montée il n'y a pas si longtemps que ça.
01:31:59 On vous propose 6 artistes
01:32:01 qui vont vous faire découvrir leurs univers,
01:32:03 qui vont vous faire découvrir leurs sketchs.
01:32:05 Et je peux vous dire qu'il y a du très très gros niveau.
01:32:07 - C'est vrai, ils sont assez drôles ?
01:32:09 - Ils sont très drôles, oui.
01:32:11 Bien sûr, ils sont tellement drôles que parfois,
01:32:13 je programme leur stand-up,
01:32:15 leur one sur une heure et demie.
01:32:17 Et on est vraiment ravis de découvrir aussi de nouveaux talents
01:32:20 parce que parfois, on a le fruit des cours de stand-up
01:32:23 de la comédie de la Roserée
01:32:25 qui viennent montrer ce qu'ils ont appris pendant ce temps.
01:32:27 - On va rappeler d'ailleurs à tous ceux qui nous écoutent,
01:32:29 c'est quoi d'abord le stand-up, la définition ?
01:32:31 Tiens, pour le professionnel, le maître de l'art que vous êtes.
01:32:33 - Le stand-up, littéralement parlant,
01:32:35 c'est se tenir debout.
01:32:37 Et en réalité, c'est raconter le plus simplement possible
01:32:41 les petits désagréments qu'on peut avoir dans la vie quotidienne.
01:32:44 C'est-à-dire qu'on vous met un micro
01:32:46 et puis vous racontez de façon drôle
01:32:48 ce qui vous est arrivé, ce qui vous arrive.
01:32:50 Voilà, c'est râler en fait.
01:32:52 - C'est râler, c'est faire preuve d'autodérision.
01:32:54 - Exactement.
01:32:55 - Et puis en plus, il y a une référence dans ce que vous dites
01:32:58 au Comédie Club, on pense tout seul, jamais,
01:33:00 le Comédie Club qui avait cartonné,
01:33:02 bien entendu, ça c'était plutôt en Ile-de-France, du côté de Trappes.
01:33:05 Elle est riche ou pas la scène toulousaine, du côté de l'humour ?
01:33:08 - Alors il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de comédiens,
01:33:11 beaucoup de stand-upeurs, et je peux vous dire
01:33:13 qu'on est servi en termes d'univers, en termes d'humour,
01:33:16 et on n'arrête pas de redécouvrir et découvrir
01:33:19 même des nouveaux talents.
01:33:21 Et c'est ça qui est plaisant à Toulouse.
01:33:23 - Écoutez, ça c'est formidable.
01:33:24 En tout cas, tiens, si je vous demande quel est votre humoriste
01:33:26 préféré, Mehdi Sersob, n'importe lequel,
01:33:29 qu'il soit aujourd'hui ou que ce soit un ancien humoriste,
01:33:32 quelqu'un qui a disparu, vous me diriez qui ?
01:33:34 - Ah, Eli Kaku.
01:33:36 - Eli Kaku, c'est lui ?
01:33:37 - Ah ouais.
01:33:38 - Madame Sarfati ?
01:33:39 - Oui, c'est lui.
01:33:40 - Madame Sarfati ?
01:33:41 - C'est la référence.
01:33:42 - C'est la référence quand même, hein.
01:33:43 Regretter Eli Kaku.
01:33:44 Tiens, Corinne Tapirot, vous ce serait qui, votre humoriste ?
01:33:47 - Ah, moi ce serait Coluche.
01:33:48 - Coluche ?
01:33:49 - Les inconnus.
01:33:50 - Phil Bourghiaki, les inconnus, ouais, on avait parlé aussi des inconnus.
01:33:53 Jean-Luc Benamias ?
01:33:54 - Bourville.
01:33:55 - Bourville, bah écoutez, voilà, il y en a pour tous les goûts.
01:33:57 En quoi elle est différente, la nouvelle génération d'humoristes ?
01:34:00 Ce serait ma dernière question, mais dis, Sarsouba.
01:34:02 - En quoi elle est différente ?
01:34:04 Eh bien, on n'est pas dans les mêmes époques, donc forcément, on vit pas les mêmes choses,
01:34:07 avec notamment la technologie qui est assez évoluée,
01:34:10 les modes de rencontres entre chaque personne.
01:34:12 Donc ce qui va être surtout différent, c'est le mode de rapport aux autres,
01:34:17 parce que finalement, les problèmes politiques et les problèmes sociétaux,
01:34:20 ils restent toujours les mêmes.
01:34:21 - Toujours les mêmes, c'est-à-dire ?
01:34:23 - Bah, toujours très problématiques.
01:34:25 - Ouais, toujours.
01:34:26 - Ça dépend du point de vue.
01:34:27 - Exactement.
01:34:28 - Il y a des choses à redire, en tout cas très drôles,
01:34:30 avec ces scènes de peur,
01:34:33 il y a des choses qui n'évoluent pas, et ça c'est drôle quand même.
01:34:36 - Et c'est vrai qu'on s'est toujours engueulé en France,
01:34:39 notamment quand on parle politique,
01:34:40 c'est pour ça qu'il vaut mieux s'avoir en rire de temps en temps.
01:34:42 On le fait avec plaisir avec vous ce soir, Médicir Saoub.
01:34:45 Donc où ?
01:34:46 Le spectacle, c'est à partir de 20h, pour les Toulousains, je le rappelle,
01:34:49 au 156 Bys Avenue de Lavore, on est d'accord ?
01:34:54 - Voilà, c'est exactement ça.
01:34:55 C'est tous les lundis jusqu'à fin août, après on reprendra un lundi par mois.
01:34:58 Et on a aussi également de la comédie, des pièces qu'on remonte nous également,
01:35:01 c'est du café-théâtre, on est là pour s'amuser et rigoler.
01:35:03 - Et bah voilà, le Summer Comedy Club du côté de la comédie de la Roseray à Toulouse.
01:35:07 C'est lundi, c'est comédie.
01:35:09 On verra demain si c'est ravioli, quoi qu'il en soit.
01:35:11 Merci à vous, Médicir Saoub, merci à toutes nos vrais voix.
01:35:14 On va se quitter ce soir, c'était le 1er du mois d'août,
01:35:17 l'une des premières en tout cas du mois d'août avec vous,
01:35:19 Corinne Tapirot, conseillère d'arrondissement du côté de Paris
01:35:22 et fondatrice de l'Observatoire des Parents et de l'École.
01:35:24 Merci à vous, Philippe Bourgiaki, conseiller régional d'Île-de-France d'écologie au centre.
01:35:30 Et merci à Jean-Luc Benamias qui était en duplex depuis le Sud-Est,
01:35:33 qui est membre de la Ligue des Droits de l'Homme.
01:35:35 La suite de votre soirée sur Sud Radio,
01:35:38 et bien c'est cet hommage à Hélène Carrière-Dancos qui nous a quittés ce week-end.
01:35:42 Jacques Pessis l'avait reçu, il lui rendra hommage à partir de 20h.
01:35:45 Mais avant ça, ce nouveau rendez-vous qu'on a eu le plaisir d'inaugurer aujourd'hui sur Sud Radio,
01:35:50 les routes de l'été avec Gérard Clanc.
01:35:52 On vous fait découvrir une région magnifique, c'est la Haute-Loire.
01:35:55 Tout de suite, juste après les infos, direction Brioude.
01:35:57 Bonne soirée à vous.

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