Les Vraies Voix avec Naïma M'faddel, essayiste et chargée de mission Politique de la ville ; Nicolas Corato, président du think tank Place de la République ; Michaël Sadoun, chroniqueur politique et consultant ; Anthony Martins-Misse, entrepreneur, judoka paralympique (déficient visuel), double médaillé aux championnats du monde ; Renaud Goude, journaliste spécialisé handisport et consultant France Télévisions pour ces Jeux Paralympiques.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-08-28##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Belair.
00:00:05Bienvenue dans Les Vraies Voix de l'été sur Sud Radio, bienvenue à tous, comme chaque soir.
00:00:10Bonne humeur.
00:00:11Oui, tantôt avec cette chaleur, ça m'imprime, j'ai envie de dire, bonheur et chaleur.
00:00:16Bonheur, chaleur, va chercher bonheur.
00:00:18Et sinon, vous pouvez aussi écouter Sud Radio, Les Vraies Voix de l'été, comme chaque soir,
00:00:22du débat, des sujets qui vous concernent, qui vous font réagir, on parle de tout et
00:00:25on parle vrai surtout.
00:00:26Alors vous appelez au 0826 300 300 qui vous attend, vous avez la parole, vous pouvez
00:00:31commenter l'actu, donner votre point de vue, vous êtes en direct, quand vous vous appelez,
00:00:35n'oubliez pas que c'est vous, La Vraie Voix de Sud Radio.
00:00:37Et puis il y a un truc très sympa aujourd'hui qui se passe, Frédéric Brindel.
00:00:41On se prépare pour la cérémonie d'ouverture.
00:00:43Voilà, c'est le début des Jeux Paralympiques ce soir.
00:00:46Il va en notre question, dans l'émission.
00:00:48Oui, tout à fait, c'est important.
00:00:50Alors, nos éditorialistes du jour, cher Frédéric.
00:00:52On y va, nous les présentons, alors, évidemment.
00:00:55Une brochette exceptionnelle, un trio peut-être le meilleur de la semaine, comme tous les
00:01:00gens, le meilleur de tous les gens, tellement exceptionnel que c'est tous les gens.
00:01:05Naïma M.
00:01:07Fadel revient pour mon plus grand plaisir.
00:01:10Elle était là déjà la semaine dernière, chargée de mission politique de la ville
00:01:13et essayiste, ah bah j'en bafouille, ça doit être l'émotion, Naïma peut-être.
00:01:19C'est important ta confusion, attention, bonjour à tous.
00:01:22Nous sommes avec Nicolas Corato.
00:01:24Nicolas, vous êtes président du Think Tank Place de la République, et puis vous êtes
00:01:28un des préférés de Frédéric Brindel aussi, c'est incontestablement, vous aime tous.
00:01:32À gauche, il est le meilleur.
00:01:34Je crains le pire, je crains le pire.
00:01:38Est-ce que la suite, c'est à droite, il est le meilleur, peut-être, je ne sais pas.
00:01:42Pourtant, il est sur la gauche, je tiens à le préciser.
00:01:45Mickael Sadoune, chroniqueur et consultant qui est avec nous.
00:01:48Bon, on est habitués, quoi.
00:01:50Oui, mais j'adore venir et j'attends avec impatience le blind test.
00:01:54Oui, je préfère ça, qui c'est qui qui l'a dit, je dois l'avouer.
00:01:59Oui, parce que vous êtes musicien, c'est pour ça.
00:02:01Mais ne donnez pas d'éléments à nos auditeurs qui pourraient éventuellement être tentés
00:02:05de vous choisir.
00:02:06Oui, oui, justement, je vais les laisser.
00:02:08Allez, pour notre grand débat de 17h30, on vous l'a dit, il s'agira des Jeux Paralympiques
00:02:14puisque la cérémonie d'ouverture de ces Jeux de Paris 2024 est programmée à 20h.
00:02:19L'heure locale s'éteindra sur la place de la Concorde et sur les Champs-Élysées.
00:02:23Il y aura 4400 athlètes paralympiques qui représentent 184 nations qui vont défiler
00:02:27pour marquer le début de 11 jours de compétitions intenses.
00:02:30Ça, c'est dès demain.
00:02:32Sous la direction artistique de Thomas Joly, ce spectacle vise à mettre en avant les
00:02:35athlètes paralympiques et les valeurs qu'ils représentent.
00:02:37Gitske Visser, qui est l'ancien médaillé aux Paralympiques en basket-fauteuil et président
00:02:41de la commission des athlètes du Comité international paralympique, a insisté sur
00:02:46l'importance de cette cérémonie pour les athlètes qui vivront un moment exceptionnel.
00:02:50On vous pose la question sur le compte X de Sud Radio, vous n'hésitez pas à aller
00:02:54voter, donner votre opinion.
00:02:55Est-ce que vous, vous allez suivre les Jeux Paralympiques ? Comment vous allez les suivre
00:02:59? Passionnément ? Par curiosité ? Ponctuellement ? Ou pas du tout ?
00:03:03Quelque chose de tout aussi passionnant.
00:03:06Non, je plaisante.
00:03:07Enfin si, quand même.
00:03:08Normalement, après l'ultime rendez-vous avec ses ministrables compatibles du parti
00:03:13LR, Emmanuel Macron enchaîne donc de nouveaux entretiens, avec des individualités qu'il
00:03:19envisagerait à Matignon.
00:03:21Le portrait robot se dessine, lentement, mais pas du tout sûrement, je tiens à vous
00:03:25le rappeler.
00:03:26Chaque partie y va de son blocage, d'où la question de notre coup de projecteur, hashtag
00:03:31Premier ministre, qui est l'hashtag le plus utilisé de l'émission depuis ses vacances
00:03:36c'est à croire.
00:03:37Alors la question, le futur Premier ministre doit-il être issu d'un parti politique finalement
00:03:42puisque personne ne veut y aller.
00:03:44Vous nous donnez dès maintenant votre avis sur la question sur le compte X de Sud Radio,
00:03:49vous nous appelez au 0826 300 300 pour participer au débat.
00:03:53Et d'ailleurs 0826 300 300, c'est l'heure du répondeur.
00:03:57Oui, bonjour Sud Radio, Simon de Perpignan, concernant Monsieur le Président, ce dernier
00:04:03souhaite maintenant que dans l'intérêt des Français et de la France, les gens se
00:04:09rallient à lui et trouvent effectivement une obligation.
00:04:11Je pense qu'il fallait passer beaucoup plus tôt, organiser ça beaucoup plus tôt et
00:04:16être soi-même prêt à accepter des idées opposées, ce qui est loin d'être le cas.
00:04:22Donc je pense que son entreprise est quasiment à l'échec.
00:04:28Donc voilà la situation d'un Président soi-disant hyper intelligent, hyper responsable,
00:04:35un des plus doués de sa génération.
00:04:38Voilà le résultat.
00:04:39Son ambition n'est mesurée, son égo est du même niveau.
00:04:44Il a enfin joué des tours, voilà, j'ai dit Sud Radio.
00:04:48Ah bah il y va, notre éditeur.
00:04:49En fait, c'était le petit compliment du jour.
00:04:52C'était le petit compliment du jour pour le Président.
00:04:54Vous vous souvenez, hier, dans le quiz, on avait utilisé, on s'était dit qu'est-ce
00:04:57qu'il y a dans la tête d'Emmanuel Macron et on avait repris la chanson de Claude François.
00:05:01Oui, mais je ne dis jamais je, enfin voilà, et on avait sorti la chanson Le Mal aimé,
00:05:07je suis le mal aimé, voilà.
00:05:09Bon, Mickaël Sadoun, vous en pensez quoi ? C'est une entreprise vouée à l'échec,
00:05:13comme le dit notre auditeur ?
00:05:14Bah Emmanuel Macron s'est lui-même mis dans le beau drap et je pense, contrairement à
00:05:18notre auditeur, qu'Emmanuel Macron est doté d'une hyper intelligence, d'une intelligence
00:05:23supérieure mais d'une sensibilité assez fragile qui l'a fait déstabiliser le pays
00:05:28politiquement parce qu'il n'a pas supporté l'atelier qui s'est pris au moment des européennes.
00:05:34Donc je pense qu'il aurait pu faire à ce moment-là bien d'autres choses, notamment
00:05:37changer d'orientation politique et peut-être donner des lignes un petit peu plus à droite.
00:05:41Au lieu de ça, il a préféré, je dirais, renverser la table politique.
00:05:46Aujourd'hui, ça le dessert et je pense que ça dessert tout le monde.
00:05:48Naïma M.
00:05:49Fadel, il a la main ou pas du tout ? Il est si perdu qu'on peut l'imaginer ?
00:05:53Il a la main et il l'a très bien d'ailleurs puisque de toute façon c'est à lui de nommer
00:06:01un premier ministre, donc il fait comme il veut et il choisit comme il veut.
00:06:05Et moi je pense que la seule solution aujourd'hui dans cette situation de bourbier, c'est qu'il
00:06:11nomme un préfet, un haut fonctionnaire.
00:06:13Les préfets pour lesquels moi j'ai eu le bonheur de travailler, ce sont des personnes
00:06:17qui ont cette capacité à mettre autour de la table les différentes sensibilités et
00:06:23de faire travailler tout le monde ensemble.
00:06:25De toute façon, on sait très bien qu'il n'y aura que les affaires courantes, c'est
00:06:29impossible qu'on fasse passer des grandes lois jusqu'à la prochaine dissolution.
00:06:34Donc il faut juste garder la maison si je puis dire et je pense qu'un préfet, un haut
00:06:38fonctionnaire aurait cette capacité.
00:06:41Naïma prend déjà position pour le débat de tout à l'heure à 18h40.
00:06:45Nicolas Corato, Macron maître des horloges ou du chaos alors ?
00:06:49Macron, il a considérablement affaibli les institutions en général.
00:06:59Le Parlement en particulier, la grande victime de la séquence institutionnelle, c'est le
00:07:04législatif.
00:07:05On ne s'en rend pas compte, mais celui qui sort très renforcé institutionnellement,
00:07:11c'est le Président de la République.
00:07:12Il n'y a plus que lui qui peut exercer son pouvoir.
00:07:13D'ailleurs, vous remarquerez qu'après...
00:07:15Enfin, à cause du pouvoir de dissuasion de l'Assemblée, il hésite à nommer un gouvernement
00:07:20aussi.
00:07:21On peut retomber dans l'autre sens.
00:07:22Mais comme le disait très bien, que va pouvoir faire l'Assemblée pendant un an ? Qu'est-ce
00:07:25qu'elle va pouvoir voter ?
00:07:26Quel va être le pouvoir de l'Assemblée nationale pendant un an ?
00:07:29Donc, on a un Président de la République qui peut-être paradoxalement n'a jamais été
00:07:33aussi puissant sous la Ve République qu'aujourd'hui.
00:07:36Il a de fait, lui, l'intégralité de ses compétences qui ont été préservées.
00:07:42Il n'est pas affecté institutionnellement par la situation.
00:07:45Il ne va pas pouvoir faire ce qu'il veut justement parce qu'il n'a pas le Parlement.
00:07:48Ça ne va durer qu'un temps.
00:07:49En fait, il est puissant dans le jeu politique.
00:07:52Il est puissant pour lui-même, pas pour la France.
00:07:56Voilà, on est d'accord.
00:07:58Bon, et bien, le sujet de Perpignan, on y revient tout à l'heure à 18h40, évidemment.
00:08:05On va arrêter d'en parler, évidemment.
00:08:06Et puis là, on est avec notre auditeur du jour, notre auditeur fil rouge, Éric, vous
00:08:10nous appelez de la Drôme.
00:08:11Bonjour Éric.
00:08:12Oui, bonjour Judith, bonjour Philippe.
00:08:15Alors, c'est Frédéric Philippe, c'est mon oncle, en fait.
00:08:18Je salue mon oncle Philippe.
00:08:23Et puis un certain collègue aussi qui s'appelle Philippe David et qui reviendra.
00:08:28Et d'ailleurs, on embrasse Cécile de Ménibus aussi parce qu'ils sont là lundi avec vous.
00:08:32Alors, Éric, vous aviez un coup de gueule à passer sur l'allocation adultes handicapés.
00:08:43Quel est-il ?
00:08:44Déjà, je vous remercie de me donner la parole.
00:08:47Je vais être un petit peu comme ce qui a été dit tout à l'heure.
00:08:52Mais bon, il faut dire la vérité.
00:08:54On est sur Sud Radio.
00:08:56Moi, je suis une personne en situation de handicap.
00:08:59Donc, je perçois l'allocation adultes handicapés.
00:09:02Et quand il y a eu le fameux débat en 2017, je fais un petit peu de chronologie pour que
00:09:07les auditeurs comprennent, il avait dit qu'il passerait l'allocation adultes handicapés
00:09:12en dessus du seuil de pauvreté.
00:09:14Elle était à l'époque 205 euros en dessous.
00:09:18Et il a effectivement augmenté de 40 euros en 2018, de 50 euros en 2019.
00:09:24Et bon, ça a commencé à aller mieux.
00:09:27Bon, il n'avait pas encore tenu sa promesse, loin de là, mais c'était déjà pas mal.
00:09:30Mais comme ils n'ont pas tenu du tout compte de l'inflation, on arrive en 2024 et on est
00:09:37au même point qu'en 2017.
00:09:39Donc, ça serait bien que les politiques s'intéressent un petit peu aux personnes
00:09:43qui vivent 200 euros en dessous du seuil de pauvreté, plus le handicap.
00:09:48Je ne vais pas aller dessus.
00:09:49Je pense que tout le monde aura compris.
00:09:51Donc, c'est mon grand coup de gueule.
00:09:53Ils disaient que c'était la carte blanche, le handicap.
00:09:56Moi, je dirais plutôt qu'il est plutôt proche de la page blanche.
00:10:00Il y a eu deux, trois avancées.
00:10:02Il faut le reconnaître.
00:10:03Mais il y a eu des reculades.
00:10:04Il y a aussi carrément, ils ont supprimé une allocation qui s'appelait le complément
00:10:08de ressources qui était destiné aux personnes avec un handicap lourd.
00:10:13Et c'était à peu près de 70, 80 euros.
00:10:16Ils l'ont supprimé.
00:10:17Ils ont aussi passé de 100% de logements.
00:10:20Moi, je suis aussi dans l'associatif.
00:10:21Donc, très souvent, j'entends des personnes, surtout des PMR, qui ne peuvent plus se loger.
00:10:26Il y avait 100% d'appartements adaptés et ils l'ont fait passer à 10 ou 20%, je me rappelle.
00:10:33Un message important dans cette émission consacrée au handicap.
00:10:38À l'ouverture de ces Jeux Paralympiques et à ces situations de handicap.
00:10:42Vous restez avec nous, Eric, puisque vous êtes notre auditeur fil rouge de la journée.
00:10:46On va jouer ensemble, notamment tout à l'heure.
00:10:49On va jouer avec Eric et puis en plus, il nous apportera son point de vue sur les Jeux Paralympiques.
00:10:55Puisque c'est notre sujet, 17h30.
00:10:57Au top !
00:10:58Et puis, vous restez avec nous, parce que dans un instant, c'est les 3 mots de l'actu à tout de suite.
00:11:02Sud Radio.
00:11:03Sud Radio.
00:11:04Parlons vrai.
00:11:05Parlons vrai.
00:11:06Sud Radio.
00:11:07Parlons vrai.
00:11:08Les vraies voix Sud Radio.
00:11:0917h20.
00:11:10Frédéric Brindel.
00:11:11Judith Beller.
00:11:12Merci d'avoir choisi Sud Radio.
00:11:13On est content d'être avec vous.
00:11:15On vous rappelle nos vraies voix du jour.
00:11:16Oui, alors, qui parle, je vous donne un petit indice, qui parle beaucoup musique les uns avec les autres.
00:11:21C'est le cas de...
00:11:22On parlait de vous, en fait.
00:11:23Je donne les noms.
00:11:24Nadia El Fadel, chargée d'émission politique de La Ville et essayiste.
00:11:28Qui discutait avec Michael Sadoun, chroniqueur et consultant.
00:11:32Alors que de son côté, Nicolas Corato ne parlait pas du tout de musique.
00:11:36Il est président du Syntank Place de la République.
00:11:39Et tout de suite, ce sont les 3 mots dans l'actu de Clément Arion.
00:11:42Les vraies voix Sud Radio.
00:11:44Alors, vos 3 mots du jour, Clément.
00:11:46Émotion, décevant et paralympique.
00:11:49Eh oui, on commence avec émotion.
00:11:51Émotion pour l'hommage à Éric Comin, le gendarme décédé lundi soir,
00:11:55percuté par un conducteur lors d'un refus d'obtempérer.
00:11:58Sa veuve a pris la parole.
00:12:00Je vous propose d'écouter une partie de son discours.
00:12:03Je l'affirme haut et fort.
00:12:05La France a tué mon mari.
00:12:07La France a tué mon mari.
00:12:10Le père de mes enfants.
00:12:13La France a tué mon mari par son insuffisance.
00:12:16Son laxisme et son excès de tolérance.
00:12:19La France a tué mon mari.
00:12:22Comment ?
00:12:24Pourquoi ?
00:12:25Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
00:12:30Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
00:12:34Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
00:12:38Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
00:12:42Voilà, dans cette affaire, l'audition du principal suspect a eu lieu aujourd'hui.
00:12:46Il affirme n'avoir pas vu le gendarme sur la chaussée.
00:12:49Il l'a percuté involontairement et pris de panique.
00:12:52Il aura ensuite quitté les lieux.
00:12:54Voilà ce qu'il y a noté dans la déclaration du procureur en charge de l'enquête.
00:12:57Ce dernier va être déféré pour meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:13:02Le parquet va requérir le placement en détention provisoire du suspect.
00:13:06Une information judiciaire sera ouverte prochainement.
00:13:09Bon, réaction des vrais voix.
00:13:11Évidemment, la veuve d'Éric Commines sous le coup de l'émotion.
00:13:15Et bien sûr, on ne vous demandera pas les vrais voix d'apporter un commentaire sur son intervention.
00:13:23Maintenant, peut-être sur le choix des mots.
00:13:26La France a tué mon mari. Vous le percevez comment, Mickaël Sadoun ?
00:13:29Je le perçois un peu comme une partie de la communauté juive a perçu l'incendie récemment de la synagogue de la Grande Motte.
00:13:39C'est-à-dire que l'inaction de l'État, en fait, est une forme d'action.
00:13:42Donc, je ne pense pas, dans ces termes-là, que la France a tué cette personne.
00:13:47C'est un drame épouvantable et je ne saurais apporter de commentaire à la peine de cette dame,
00:13:53qui a tous les droits dans l'instant et on doit écouter ce qu'elle dit.
00:13:56Mais, en effet, je pense que l'inaction de l'État finit par devenir coupable.
00:14:01Quand on voit une série d'actes qui se ressemblent tous, avec le même profil de suspect,
00:14:06et qui se répètent, et qu'on voit qu'il n'y a pas de loi qui font suite à ça,
00:14:09je ne sais pas, pour interpeller d'une autre manière ces personnes-là,
00:14:12pour condamner plus durement les multirécidivistes,
00:14:15pour peut-être ouvrir de nouvelles places de prison,
00:14:17un problème qu'on pointe souvent du doigt dans les médias.
00:14:20Oui, il y a une forme, à la fin, de complicité de l'État.
00:14:23Evidemment, pas active, mais vous voyez ce que je veux dire.
00:14:26Elle a dit notamment une chose, cette dame Naïma M. Fadel, c'est qu'elle regrette 1981.
00:14:32C'est-à-dire que, très directement, elle regrette l'abolition de la peine de mort.
00:14:36Oui, alors ce propos lui appartient.
00:14:39Moi, si je devais parler de 1981, je dirais que c'est à partir de là qu'a débuté ce laxisme.
00:14:47Vous savez, les politiques de la vie, les politiques liées notamment à la délinquance,
00:14:52et notamment à la délinquance des mineurs, c'est ces années-là où, en fait, on a mal répondu.
00:14:56On a répondu par l'excuse misérabiliste.
00:15:00On a répondu par l'excuse misérabiliste, par le laxisme.
00:15:04On n'a pas mis en place des lois qui permettent de dissuader,
00:15:07d'aider souvent ces jeunes-là à sortir de la délinquance.
00:15:11Aujourd'hui, moi, je suis outré de voir combien de jeunes sont en perdition.
00:15:16Les émeutes de l'année dernière qui ont conduit à cette guérilla urbaine, c'est 50% de moins de 18 ans.
00:15:23Vous voyez, et ce qu'elle pointe dans son émotion et sa colère,
00:15:27c'est tout simplement la question des refus d'obtempérer.
00:15:30Il y en a tous les 20 minutes, c'est devenu même banal.
00:15:33C'est comment un État de droit, qui est en charge de notre sécurité et notre protection,
00:15:38qu'il confie à nos forces de l'ordre, n'arrive pas à se faire respecter.
00:15:44Voilà, c'est ça le problème.
00:15:46Et les difficultés aussi pour nos forces de l'ordre de pouvoir exercer leur métier,
00:15:51parce qu'ils ont peur, la peur au ventre.
00:15:53C'est ça la réalité.
00:15:54Et moi, je la comprends vraiment, dans son émotion que je partage, et dans cette colère.
00:16:01Nicolas Corato, inévitablement, ce drame va être très politisé,
00:16:08dans les heures, dans les jours qui vont suivre, après la déclaration de la veuve d'Éric Comines.
00:16:14Oui, d'abord, ce que je pense de la déclaration de cette femme qui vient perdre son mari n'a aucun intérêt,
00:16:20donc je n'abstiendrai de tout commentaire sur ses propos.
00:16:23C'est-à-dire qu'il n'a aucun intérêt ?
00:16:25Non, c'est-à-dire que moi je considère que je n'ai pas à commenter, ni à discuter, ni à débattre
00:16:30avec une femme qui est en deuil, qui vient de perdre son mari,
00:16:33et qui a le droit de s'exprimer et d'exprimer à la fois sa peine, sa colère.
00:16:38C'est parce qu'elle dit qu'il n'a pas d'intérêt, mais c'est au niveau politique que ça n'a pas d'intérêt.
00:16:42Non, c'est moi ce que je pense.
00:16:44Très bien, vous avez raison de me protéger.
00:16:48Sur le fond, ce débat sur la délinquance et plus jeunes est un débat compliqué.
00:16:57Oui, on peut revoir les peines.
00:16:59On n'a fait que ça ces dernières années.
00:17:01On a un des arsenales pénales les plus durs d'Europe.
00:17:06Il faut les appliquer.
00:17:07Il faut les appliquer.
00:17:08Mais je veux dire, l'idée de créer de nouvelles peines n'est pas nécessairement la solution.
00:17:12On sait aussi, et ça les spécialistes des sciences criminelles ne cessent de le rabâcher,
00:17:16que les peines ne sont pas dissuasives.
00:17:18C'est-à-dire que vous pouvez avoir des peines beaucoup plus sévères,
00:17:22ce n'est pas pour ça qu'il y aura moins de délinquance.
00:17:24Il faut les appliquer.
00:17:25On sait que c'est une situation de délinquance extrêmement complexe,
00:17:28que la solution n'est pas unique, qu'elle est multiple,
00:17:31et puis peut-être qu'elle engage toute la société civile.
00:17:33Moi, la seule chose que j'ai envie de dire, c'est que quand j'entends la France a tué mon mari,
00:17:40ce que je peux retenir, moi, c'est qu'on a une responsabilité collective par rapport à ce problème.
00:17:46Et pas uniquement une responsabilité qui tiendrait à l'État, à ses institutions,
00:17:51à nos forces de l'ordre ou aux politiques.
00:17:53La société civile, les familles, les parents ont besoin de nouveau s'appréhender,
00:18:01s'imprégner, s'occuper de la sécurité publique.
00:18:05La sécurité publique et la sûreté publique, ça n'est pas l'affaire que défendent.
00:18:09Et Nicolas, justement, c'est ça la question.
00:18:11Parce que moi, avant d'arriver à des sanctions qui conduisent à la prison,
00:18:15je voudrais des sanctions qui soient débutées,
00:18:17et que ces gamins-là qui commettent un acte de délinquance,
00:18:21le premier y ait une butée, une sanction forte qui empêche.
00:18:24Et je n'arrête pas, je crois, de radoter même qu'il faut absolument une politique familiale aujourd'hui.
00:18:30On ne peut pas être toujours dans des cris d'orfraie quand on a un appel à la responsabilité des parents.
00:18:36J'ai trop vu de gamins qui sont aujourd'hui, malheureusement, livrés à eux.
00:18:40Regardez même concernant le trafic de drogue.
00:18:42Aujourd'hui, on a des gamins de 6-7 ans.
00:18:44Vous imaginez, l'année dernière, on a arrêté un gamin de 12 ans qui gérait un point de deal.
00:18:49Donc la question, c'est comment on fait pour qu'à un moment, chacun prenne ses responsabilités ?
00:18:53Parce que moi, j'entends quand vous dites « collectif ».
00:18:56Pardonnez-moi, on est hors temps, en fait. On est obligés de continuer sur les mots dans l'actu.
00:18:59De Clément Harillon. Votre deuxième mot de l'actu, Clément, c'est le mot « décevant ». Allez-y.
00:19:04Décevant comme l'entretien entre Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez ce midi, écoutez.
00:19:08Cet entretien s'est malheureusement avéré décevant.
00:19:12Aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré,
00:19:18pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir.
00:19:23Nous avons dit au Président de la République qu'il fallait maintenant qu'il assume ses responsabilités
00:19:28et qu'il nomme enfin un Premier ministre pour sortir de la crise qu'il a lui-même provoquée avec la dissolution.
00:19:34Il n'y a plus aucune raison maintenant de procrastiner.
00:19:37Voilà, Laurent Wauquiez très déçu. Demain, ce seront les représentants des régions et des maires qui seront reçus par Emmanuel Macron.
00:19:45Et le troisième mot, c'est…
00:19:47Faut qu'on se dépêche.
00:19:48Oui, allez, on y va. C'est paralympique.
00:19:51Paralympique, cérémonie d'ouverture sur la place de la Concorde à partir de 20h.
00:19:55Quelques chiffres quand même, 50 000 spectateurs sont attendus pour la cérémonie,
00:19:5835 000 en tribune place de la Concorde, 5 000 athlètes, 170 délégations olympiques,
00:20:0415 000 places ouvertes au public en bas des Champs-Elysées, 15 000 membres des forces de l'ordre aussi mobilisés.
00:20:10Pour la première fois de l'histoire, les Jeux paralympiques vont être diffusés en intégralité sur France Télévisions.
00:20:15Maintenant, place à la compétition et aux athlètes.
00:20:18Comme l'a dit Marie-Amélie, le furent présidentes du comité paralympique ce matin sur France 2.
00:20:24Eh bien, merci beaucoup Clément Arion.
00:20:26Et justement, cette cérémonie d'ouverture des JO paralympiques de Paris 2024,
00:20:32dirigée par Thomas Joly, se tiendra aujourd'hui à 20h sur la place de la Concorde,
00:20:36avec les Champs-Elysées, 4 400 athlètes, de 184 délégations.
00:20:41Le spectacle « Mettre en valeur les athlètes et leurs valeurs »,
00:20:45a souligné l'importance de cet événement pour offrir aux athlètes une expérience mémorable.
00:20:49Et puis, il y a les objectifs sportifs.
00:20:51La France n'appartient pas au GOTA des plus grandes nations paralympiques, il faut se le dire.
00:20:55Mais la ministre des missionnaires ambitionne une 8ème place au classement des médailles.
00:21:00Goalball, paratriathlon, cyclisme, athlétisme, judo, cécifoot et tant d'autres disciplines très spectaculaires sont au programme.
00:21:07Aussi, nous vous posons la question.
00:21:09Sur le compte X de Sud Radio, vous allez suivre les Jeux paralympiques.
00:21:131. Passionnément ?
00:21:15C'est un peu mon cas là, non ?
00:21:192. Par curiosité ?
00:21:203. Ponctuellement ?
00:21:214. Pas du tout ?
00:21:23A priori, pas du tout.
00:21:25Les auditeurs de Sud Radio sont à 66% pour le « pas du tout »,
00:21:27à 22% pour le « ponctuellement »,
00:21:298% par curiosité.
00:21:31Vous êtes parmi les 4% de passionnés.
00:21:33Nous sommes 4 !
00:21:35On sera avec Anthony Martin et Martine Smith,
00:21:39anciens para-athlètes experts dans le domaine du handicap,
00:21:42pour parler de tout ça.
00:21:44Restez avec nous, à tout de suite.
00:21:56Et c'est le retour des vraies voix de l'été.
00:21:58On est avec Naïma M. Fadel,
00:22:00qui est chargée de mission politique de la ville et essayiste.
00:22:03Elle est accompagnée de l'incontournable Nicolas Corato,
00:22:06président du Think Tank Place de la République.
00:22:09Et de votre incontournable Mickaël Sadou, n'est-ce pas Frédéric ?
00:22:13Le plus bavard pendant la pause.
00:22:15Allez, c'est parti pour le grand débat du jour.
00:22:22La cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024,
00:22:26prévue pour 20h aujourd'hui en local,
00:22:28se déroulera sur la place de la Concorde et les Champs-Élysées.
00:22:314400 athlètes paralympiques représentant 184 délégations
00:22:35vont défiler, marquant le coup d'envoi
00:22:37de 11 jours de compétition intense à partir de demain.
00:22:40Dirigé par Thomas Joli, le spectacle est conçu
00:22:42pour mettre en valeur les athlètes paralympiques
00:22:44ainsi que les valeurs qu'ils incarnent.
00:22:46Dietzke Visser, médaillé paralympique de basket-fauteuil
00:22:48et président de la commission des athlètes
00:22:50du Comité international paralympique,
00:22:52a souligné l'importance de cette cérémonie pour les athlètes
00:22:55qui auront l'opportunité de participer à un moment inoubliable.
00:22:59Bon, mais la cérémonie, c'est bien,
00:23:01mais après 11 jours de compétition,
00:23:0322 parasports, 169 délégations paralympiques
00:23:08qui s'affrontent dans de nombreuses disciplines,
00:23:11le handicap, vous allez le constater,
00:23:13renforce la spectacularité.
00:23:16Regardez, prenez le temps, c'est impressionnant.
00:23:19Les Français visent environ 90 médailles,
00:23:22dont une vingtaine en or.
00:23:24Les sites restent quasiment les mêmes que pour les Jeux olympiques.
00:23:27Hormis la cohabitation avec la rentrée scolaire et la crise politique,
00:23:31tout semble réuni pour assister à une fête magnifique.
00:23:35Ça fait quand même beaucoup de hormis.
00:23:37Alors la question que nous vous posons,
00:23:39vous allez suivre les Jeux paralympiques,
00:23:411. Passionnément ?
00:23:43Ça c'est vous !
00:23:452. Par curiosité ?
00:23:473. Ponctuellement ?
00:23:494. Pas du tout, Judith ?
00:23:51On en est toujours à pas du tout, à 66%,
00:23:53ponctuellement à 21%, par curiosité à 8%,
00:23:55et passionnément, ça a pris 1%,
00:23:575%, Frédéric Brandel, c'est grâce à vous.
00:24:00Et on accueille Anthony Martin-Smith,
00:24:02qui est éditorialiste Sud Radio et ancien para-athlète,
00:24:04expert dans le domaine du handicap.
00:24:06Bonsoir, Anthony.
00:24:08Ancien ou toujours un peu quand même, Anthony ?
00:24:10Toujours, mais pas pour ces Jeux.
00:24:12Blessure, hein ?
00:24:14J'avais demandé si c'était par choix, mais non.
00:24:16Vous m'avez donné la réponse.
00:24:18Après, pour se blesser, il y a forcément des choix qui sont sous-jacents.
00:24:20On n'est jamais concentré à fond.
00:24:22L'acte manqué, il y a des chansons !
00:24:24On rappelle que vous êtes un de nos grands sportifs
00:24:27dans la catégorie judo non-voyant.
00:24:29Non-voyant, oui.
00:24:31On appelle ça déficient visuel, en fait.
00:24:33Aveugle, oui.
00:24:35On peut mettre les mots, parlons des mots.
00:24:37Des mots.
00:24:39Anthony, évidemment, vous, les Jeux, vous allez les suivre passionnément.
00:24:41Vous allez être présent à la cérémonie d'ouverture aussi ce soir.
00:24:45C'est important de marquer le coup,
00:24:47puisque c'est chez nous, c'est à la maison.
00:24:49C'est chez nous, c'est important.
00:24:51Cette cérémonie va être, en plus,
00:24:53historiquement, pour la première fois
00:24:55en dehors d'un stade.
00:24:57Donc, évidemment, c'est intéressant.
00:24:59Moi, je suis curieux de savoir
00:25:01ce que, sur le plan scénique,
00:25:03sur le plan chorégraphique,
00:25:05Thomas Joly va nous sortir.
00:25:07La cérémonie des Jeux olympiques
00:25:09a assurément dérangé.
00:25:11Elle a permis à certains de réfléchir.
00:25:15J'espère que celle des Jeux paralympiques
00:25:19va défrier la chronique.
00:25:21Les vraies voix sont sans concession.
00:25:23Alors, commençons.
00:25:25Nicolas Corato, est-ce que vous éprouvez
00:25:27le même sentiment
00:25:29alors que ce soir débutent les Jeux paralympiques
00:25:31que lorsque vous étiez
00:25:33au soir du lancement
00:25:35des Jeux olympiques ?
00:25:37Moi, il se trouve que je ne m'intéresse pas
00:25:39beaucoup au sport, et je l'assume.
00:25:41Mais je me suis toujours beaucoup intéressé
00:25:43au handicap, y compris professionnellement.
00:25:45Donc, j'ai plus d'intérêt personnel
00:25:47pour les Jeux paralympiques
00:25:49que pour les Jeux olympiques.
00:25:51C'est un niveau, d'abord, parce que
00:25:53je crois qu'on ne travaille jamais assez
00:25:55sur l'inclusion des personnes en situation
00:25:57de handicap dans la société.
00:25:59Et c'est vrai qu'au-delà du rayonnement
00:26:01de la France et du côté sportif,
00:26:03c'est aussi une chance de mieux faire connaître
00:26:05le handicap à la population française,
00:26:07de faire avancer aussi
00:26:09cette grande cause sociétale.
00:26:11Et puis, la deuxième chose,
00:26:13c'est qu'il se trouve
00:26:15que j'ai découvert que les sports
00:26:17handicap ou les sports paralympiques
00:26:19sont des sports...
00:26:21Ne me regardez pas !
00:26:25Là aussi, il y a
00:26:27un jargon parfois un peu
00:26:29techno, mais j'ai découvert
00:26:31plein de sports inconnus, en tout cas, moi, inédits,
00:26:33que je ne sais même pas ce que c'est.
00:26:35Le goalball, par exemple.
00:26:37Ça tease ma curiosité. J'ai envie de découvrir...
00:26:39A la limite, les sports olympiques, on les connaît tous,
00:26:41à part le beach volley
00:26:43où on a découvert des choses formidables,
00:26:45mais il y a beaucoup de sports olympiques
00:26:47qui sont quand même assez classiques.
00:26:49Moi, il y a des sports paralympiques
00:26:51dont je ne connaissais même pas l'existence
00:26:53avant de les lire dans le Parisien,
00:26:55et je suis assez curieux de savoir de quoi ça relève.
00:26:57Qu'est-ce que vous avez aimé dans le beach volley, Nicolas Toretto ?
00:26:59J'ai beaucoup aimé...
00:27:01J'ai beaucoup aimé la vue,
00:27:03le sourire en l'air...
00:27:05Puisqu'on est dans le tour
00:27:07de nos vraies voix, je rappelle que Naïma M. Fadel,
00:27:09on en avait parlé la semaine dernière,
00:27:11est ancienne volleyeuse de très bon niveau.
00:27:13Il y a une super version du volley,
00:27:15c'est le volley assis,
00:27:17qui est très, très spectaculaire.
00:27:19Vous, en tant que sportive, même émotion ?
00:27:21Honnêtement, c'est plus de la découverte ?
00:27:23Plus forte aussi, comme émotion.
00:27:25Je rejoins ce qu'a dit Nicolas,
00:27:27c'est que moi, je suis très curieuse
00:27:29de voir les différents sports,
00:27:31et même les sports qu'on pratique,
00:27:33mais comment ils sont pratiqués
00:27:35par, effectivement,
00:27:37des personnes handicapées.
00:27:39Ça m'intéresse vraiment de voir ça.
00:27:41Ensuite, ce qui m'intéresse,
00:27:43c'est cette cérémonie d'ouverture,
00:27:45parce que je vais forcément faire
00:27:47un comparatif avec la cérémonie
00:27:49des JO.
00:27:51Il va y avoir une dimension politique, d'ailleurs.
00:27:53Et vous alors, Michael Sadoun,
00:27:55on sait que vous avez regardé avec parcimonie
00:27:57les Jeux Olympiques.
00:27:59Qu'est-ce que vous allez faire pour les paras ?
00:28:01Je crois que ça va être exactement la même chose,
00:28:03c'est-à-dire que je vais zapper,
00:28:05je vais tomber sur des sports et je vais regarder.
00:28:07Vous avez regretté un petit peu
00:28:09de ne pas avoir vu les JO un peu plus souvent ?
00:28:11Oui, c'est vrai que j'ai regretté.
00:28:13J'ai regretté de ne pas avoir pris des places,
00:28:15et peut-être que cette fois, j'irai prendre des places.
00:28:17Ça doit être très impressionnant à voir.
00:28:19Il faut dire avant tout, parce qu'on parle des personnes
00:28:21en situation de handicap,
00:28:23c'est d'abord des athlètes qui ont une vie d'athlète,
00:28:25qui ont un physique d'athlète.
00:28:27Les gens ne sont pas en studio avec nous,
00:28:29mais je peux vous dire qu'Anthony,
00:28:31qui est là, il a des épaules légèrement plus épaisses que les miennes.
00:28:33Moi, je n'ai même pas peur.
00:28:35Donc voilà, très impressionnant.
00:28:37Pour le reste, la cérémonie d'ouverture,
00:28:39un regard très aigu,
00:28:41comme je l'ai fait pour...
00:28:43Même si néophyte.
00:28:45Même si néophyte.
00:28:47Pour le reste,
00:28:49je trouve ça très bien qu'on mette ça en avant.
00:28:51Il y a évidemment une mise en valeur médiatique
00:28:53qui est moins importante.
00:28:55Il y a aussi des questions d'argent, certainement, derrière ça.
00:28:57Mais tant mieux, lançons le mouvement.
00:28:59Anthony, Martin Smith, on le rappelle,
00:29:01vous êtes aussi athlète.
00:29:03Il y a eu beaucoup, beaucoup
00:29:05de déclarations d'athlètes
00:29:07qui disent
00:29:09arrêtez la compassion, arrêtez de dire
00:29:11dans les reportages, mais quel bel exemple,
00:29:13quel parcours, quel courage.
00:29:15Dites-nous ce que ça veut dire exactement,
00:29:17cette compassion qui a l'air
00:29:19de vous exaspérer.
00:29:21Moi, ça ne m'exaspère pas parce que je la comprends.
00:29:23Il faut imaginer
00:29:25ce qu'il y a derrière ça, c'est la peur
00:29:27de soi-même que l'on projette
00:29:29sur l'autre. Moi, à ma place,
00:29:31quand je suis, entre guillemets,
00:29:33dit valide, c'est d'ailleurs un sujet
00:29:35qu'on partageait avec Judith en rentaine.
00:29:39Qu'est-ce que je ferais
00:29:41à la place de ces personnes-là
00:29:43si je me retrouvais là-dedans,
00:29:45si je perdais la vue, si j'avais les jambes en moins, etc.
00:29:47Donc, nécessairement que ça
00:29:49force la compassion. Après,
00:29:51quand il y a eu des déclarations comme celle de
00:29:53Teddy Riner qui disait
00:29:55que ce sont des Avengers, que nous sommes des Avengers,
00:29:57ce qu'a voulu dire
00:29:59l'athlète qui s'en est plein
00:30:01et qui a dit
00:30:03que tu ne nous rends pas service,
00:30:05c'est juste que dans un processus de normalisation
00:30:07du handicap dans notre société
00:30:09que l'on veut dire inclusive,
00:30:11évidemment, si on nous met
00:30:13systématiquement sur un piédestal,
00:30:15ça ne nous aide pas. Pour autant, c'est parfaitement
00:30:17compréhensible.
00:30:19On est bien d'accord. Et d'ailleurs,
00:30:21ces Jeux paralympiques
00:30:23sont là aussi pour briser
00:30:25ces stéréotypes liés au handicap
00:30:27et peut-être faire en sorte que
00:30:29les personnes qui sont en situation
00:30:31de validité, même si on n'aime pas ce mot-là,
00:30:33on en a parlé, Anthony, soient traités
00:30:35comme des valides. Parce qu'effectivement, quelqu'un qui
00:30:37ne peut pas descendre sa chaise roulante
00:30:39dans le métro, c'est-à-dire que la personne qui a une grosse valise,
00:30:41elle ne peut pas la descendre non plus.
00:30:43C'est un comparatif intéressant et important.
00:30:45Vous avez vu ce titre d'Ugorafi qui dit
00:30:47qu'un athlète paralympique
00:30:49déclare forfait parce qu'il n'a pas pu monter
00:30:51dans le métro.
00:30:53C'est légèrement ironique
00:30:55comme titre, mais en réalité,
00:30:57c'est vrai.
00:30:59Il y aurait de quoi largement jeter l'éponge
00:31:01et pas pour les jeux, mais quotidiennement.
00:31:03Oui, on dépense
00:31:05deux fois plus d'énergie pour obtenir
00:31:07à peu près l'équivalent de ce que vous avez.
00:31:09Après,
00:31:11très honnêtement, tour de table,
00:31:13les vrais voix, est-ce que vous avez déjà
00:31:15assisté à une compétition
00:31:17dite
00:31:19handisport, par exemple ?
00:31:21Est-ce que vous y êtes déjà intéressé ? Dites-le,
00:31:23soyez honnête, Nicolas Corato.
00:31:25J'avais beaucoup fréquenté,
00:31:27il y a eu une fédération de...
00:31:29Elle va nous parler de ses fréquentations.
00:31:31Je ne reviens pas
00:31:33sur le beach volley.
00:31:37J'ai assisté à des matchs de basket.
00:31:39Basket fauteuil.
00:31:41Basket fauteuil, effectivement.
00:31:43Je vous y emmène, j'ai des places pour les vieilles finales.
00:31:45J'avais trouvé ça très impressionnant,
00:31:47très technique.
00:31:49Déjà, je ne comprends pas le basket
00:31:51des valides, des personnes valides.
00:31:53Je ne comprends rien aux règles, etc.
00:31:55Ce n'est pas plus facile à suivre,
00:31:57mais c'était très impressionnant.
00:31:59Je crois qu'il faut le dire franchement.
00:32:01Je comprends la polémique avec les dirigeants,
00:32:03mais les athlètes
00:32:05sont très impressionnants.
00:32:07Moi, je suis quasiment plus impressionné
00:32:09par un... Pardon, il faut le dire aussi
00:32:11avec ce qu'on ressent, etc.
00:32:13Par un athlète en situation de handicap
00:32:15que par un athlète...
00:32:17Je n'ai pas de pédagogie, je n'ai pas d'éducation
00:32:19au sport, donc j'ai du mal à apprécier
00:32:21la performance sportive.
00:32:23C'est vrai que quand je vois comment une personne
00:32:25en fauteuil joue au basket,
00:32:27qui arrive à peine à dribbler trois fois,
00:32:29je suis en admiration totale.
00:32:31Donc, effectivement,
00:32:33le premier sentiment, c'est d'abord
00:32:35un sentiment d'admiration.
00:32:37Naïma, M. Fadel, vous partagez
00:32:39ce sentiment d'admiration pour des gens qui,
00:32:41comme le disait Anthony, doivent se dépasser
00:32:43et faire les choses trois, quatre fois plus que nous
00:32:45en termes d'investissement personnel
00:32:47pour y arriver ?
00:32:49C'est vrai que je ne les vois pas comme ça.
00:32:51Quand je vois des performances,
00:32:53je vois la performance de la personne,
00:32:55de l'athlète.
00:32:57Effectivement, il y a cet handicap, mais
00:32:59je ne sais pas comment vous dire les choses,
00:33:01je les admire pour leur performance,
00:33:03je trouve qu'ils jouent super bien, ils sautent sur un fauteuil,
00:33:05etc., même dans le volet.
00:33:07Et c'est ça que j'admire.
00:33:09Moi, ce que j'ai apprécié aussi,
00:33:11c'est ce qu'a dit Anthony tout à l'heure,
00:33:13parce que ce qui me gêne,
00:33:15c'est qu'on a toujours peur de nommer les choses
00:33:17alors que c'est la normalité.
00:33:19Oui, mais vous pouvez dire que je suis aveugle.
00:33:21Et en fait, je trouve que
00:33:23ce qui me dérange, notamment en France,
00:33:25c'est qu'on invente
00:33:27des mots déficients, visuels,
00:33:29par exemple, et ça, ça me gêne.
00:33:31Et j'en profite aussi pour faire un appel
00:33:33aux collectivités, parce que les collectivités
00:33:35peinent à embaucher des personnes
00:33:37en situation d'handicap
00:33:39et préfèrent payer des amendes.
00:33:41Et je trouve ça
00:33:43extrêmement triste.
00:33:45Il y a une question sur les mots,
00:33:47et d'ailleurs, peut-être vous, Anthony,
00:33:49dites-nous ce que vous en pensez,
00:33:51mais j'ai vu chez nos amis de France Télévisions
00:33:53qu'il faut féliciter,
00:33:55parce qu'hier,
00:33:57Prime Time suivi, il faut appeler un chat
00:33:59un chat, et la personne disait
00:34:01ne dites pas un handicapé,
00:34:03dites une personne handicapée.
00:34:05Alors, c'est vrai que handicapé devient un adjectif
00:34:07qualificatif, on peut dire une personne grosse
00:34:09ou une personne petite,
00:34:11mais un handicapé,
00:34:13on est d'accord, il y a des choses aussi qu'il faut apprendre
00:34:15à dire.
00:34:17S'il y a réellement quelqu'un qui a dit
00:34:19ne dites pas un handicapé, mais une personne handicapée,
00:34:21dans les deux cas, elle se gourd.
00:34:23Puisque si on veut être
00:34:25parfaitement rigoureux au sens de la loi,
00:34:27c'est une personne en situation de handicap.
00:34:29Et puis, en réalité,
00:34:31c'est une case dans laquelle, moi,
00:34:33je ne me reconnais pas, et dans laquelle aucun,
00:34:35aucune personne en situation
00:34:37de handicap se reconnaît.
00:34:39Nous sommes des personnes ordinaires,
00:34:41puisque nous sommes des individus, j'ai eu l'occasion de le dire
00:34:43sur ce jeu de radio, qui faisons avec
00:34:45des circonstances extraordinaires. Vous vous levez
00:34:47le matin, vous allumez la lumière,
00:34:49la lumière, vous ne la voyez pas,
00:34:51bon, ça, c'est une circonstance extraordinaire.
00:34:53Est-ce que ça fait de moi quelqu'un de différent
00:34:55de vous ? Non, je bouffe comme vous,
00:34:57je bois comme vous,
00:34:59et je vous passe les autres détails.
00:35:01Donc...
00:35:03Ah ouais, vous êtes sûr ?
00:35:05Ça m'intéresse, Anthony.
00:35:07Non, mais,
00:35:09en fait, il faut arrêter de considérer
00:35:11qu'il y a une catégorie de personnes, les handicapés.
00:35:13Moi, je ramène ça à une époque,
00:35:15une époque triste, une époque de ségrégation.
00:35:17Une fois, j'ai déclaré
00:35:19que je ressentais du racisme,
00:35:21je vous le redis aujourd'hui.
00:35:23Si on parle de personnes handicapées, je me sens
00:35:25être une catégorie, appartenir à une catégorie
00:35:27à part, dont je n'ai pas envie de faire partie.
00:35:29J'ai besoin de vivre comme vous,
00:35:31j'ai besoin de travailler, j'ai besoin de manger,
00:35:33j'ai besoin de m'épanouir socialement, comme
00:35:35tout un chacune et tout un chacun.
00:35:370-826-300-300,
00:35:39vous le savez, sur Sud Radio, vous pouvez nous appeler,
00:35:41réagir au-delà, au standard, au poste,
00:35:43elle vous attend, et on est toujours avec
00:35:45notre auditeur fil rouge du jour, Eric.
00:35:47Eric, vous êtes avec nous ?
00:35:49Toujours, si vous m'entendez.
00:35:51Est-ce que vous, vous allez les suivre
00:35:53passionnément, ces paralympiques ?
00:35:55On rappelle que vous nous avez dit tout à l'heure
00:35:57que vous étiez, je cite,
00:35:59en situation de handicap.
00:36:01C'est quoi, c'est fierté aussi, en plus de passion,
00:36:03j'imagine ?
00:36:05Fierté, non.
00:36:07Non, je ne dirais pas fierté.
00:36:09C'est très bien qu'on mette
00:36:11le handisport en
00:36:13premier, qu'on ne le faisait pas
00:36:15du tout avant. Quand je dis en premier,
00:36:17on va dire égal. C'est très bien
00:36:19qu'on le mette en avant.
00:36:21C'est très bien,
00:36:23les mentalités commencent
00:36:25à changer.
00:36:27Moi, ça serait plus
00:36:29curiosité, parce qu'il y a beaucoup de sports que je ne connais pas
00:36:31dans le handisport,
00:36:33et ponctuellement.
00:36:35Par contre, est-ce que
00:36:37je peux réagir au débat, en fait ?
00:36:39C'est fait pour !
00:36:41Nous vous écoutons, Eric.
00:36:43Alors, moi, je suis comme Anthony,
00:36:45je suis malvoyant.
00:36:47On s'est déjà parlé, Eric, je crois, en plus.
00:36:49Ah bon ? La semaine dernière,
00:36:51me semble-t-il.
00:36:53Ah, d'accord, peut-être.
00:36:55D'accord, d'accord.
00:36:57Ah oui, d'accord, ça y est, ça y est.
00:36:59Sur Sud Radio, avec Jean-Marie Bordré, dans le Grand Matin,
00:37:01Sud Radio.
00:37:03Ah, Anthony.
00:37:05Alors, nous vous écoutons.
00:37:07Alors, malgré
00:37:09qu'Anthony fasse du judo,
00:37:11qui apparemment, c'est un grand athlète,
00:37:13vous voyez, je suis comme lui,
00:37:15on va dire qu'on a le même handicap,
00:37:17je suis en désaccord avec ce qu'il dit.
00:37:19Ah, ça m'intéresse.
00:37:21Une personne handicapée n'est pas
00:37:23un uniforme.
00:37:25Pour moi, une personne handicapée
00:37:27est une personne handicapée,
00:37:29est une personne à part.
00:37:31Je sais que mes mots vont peut-être choquer des gens,
00:37:33mais moi, je m'excuse quand vous prenez
00:37:35les exemples de la lumière, etc.
00:37:37Vous pouvez dire ce que vous voulez,
00:37:39quand vous allumez la lumière, vous ne la voyez pas,
00:37:41vous n'êtes pas une personne, j'ai envie de dire, valide.
00:37:43On ne va pas dire normal, parce que je n'aime pas ce mot, normal.
00:37:45Mais moi, ce n'est pas là
00:37:47où il y a le combat.
00:37:49Pour moi, le combat, il est sur l'accessibilité.
00:37:51Je suis dans l'associatif.
00:37:53Il est dans l'accessibilité au travail,
00:37:55comme vous parliez tout à l'heure de métro,
00:37:57etc. Pour moi, il est là, le combat.
00:37:59Et il est surtout,
00:38:01alors là, c'est plus psychologique,
00:38:03dans l'acceptation du handicap.
00:38:05C'est là qu'il faut se battre, mais après dire
00:38:07qu'on est des personnes normales, comme les autres,
00:38:09non. Et si on allait au bout
00:38:11de ce que dit Anthony, alors à ce compte-là,
00:38:13pourquoi percevoir une allocation adulte-handicapée ?
00:38:15Pourquoi avoir une priorité
00:38:17sur une place
00:38:19de parking ? Pourquoi avoir
00:38:21une priorité sur une file d'attente ?
00:38:23Donc, je pense qu'on
00:38:25se trompe de combat. Après, je ne suis pas tout à fait
00:38:27d'accord avec Anthony. Ce serait super qu'on
00:38:29en discute en d'autres situations.
00:38:31Mais non, je pense qu'on est
00:38:33une personne handicapée, point barre,
00:38:35et que les autres nous reconnaissent le handicap.
00:38:37J'ai moi-même un fils
00:38:39qui a des problèmes visuels.
00:38:41Je vais dire, non, je me bats
00:38:43à chaque rentrée scolaire, pour
00:38:45qu'il ait un ESH, etc.
00:38:47Je suis toujours dans le combat,
00:38:49même dans l'associatif.
00:38:51Mais croyez-moi,
00:38:53s'il faut y aller, j'y vais.
00:38:55Mais non,
00:38:57on n'est pas une personne, entre guillemets,
00:38:59normale.
00:39:01Je ne suis pas tout à fait d'accord avec Anthony.
00:39:03Très intéressant, si j'osais, messieurs.
00:39:05Vous nous avez éclairés, parce qu'on avait besoin
00:39:07effectivement de vos lumières. Je persiste.
00:39:09Peut-être parce que vous avez
00:39:11peu parlé, Mickaël, mais juste une petite conclusion
00:39:13avec la sensibilité qui vous caractérise.
00:39:15Oh non, mais simplement,
00:39:17je trouve ça déjà très intéressant de voir qu'il y a
00:39:19un désaccord. En effet, il n'y a pas
00:39:21une communauté générale qui pense la même chose.
00:39:23Il y a des individus qui ont leur sensibilité.
00:39:25Certains veulent qu'on les considère comme une catégorie
00:39:27à part. D'autres, qu'on le voit
00:39:29comme une normalité, ou je dirais
00:39:31une disposition simplement un peu différente
00:39:33de la vie. Mais voilà.
00:39:35Moi, je trouve ça
00:39:37assez agréable d'entendre
00:39:39Anthony qui nous parle de ça avec
00:39:41une forme de naturelle et de décomplexe.
00:39:43C'est pour ça que tout à l'heure,
00:39:45je disais que je regarderais
00:39:47occasionnellement ou ponctuellement, parce que j'avais pas
00:39:49non plus envie d'en faire trop en disant, je vais regarder
00:39:51passionnément, comme certains qui se désintéressent
00:39:53du sport, mais quand on parle des personnes handicapées,
00:39:55ils se disent soudain qu'ils en deviennent passionnés.
00:39:57Je trouve qu'il y a quelque chose qui peut être presque
00:39:59vexant, en fait.
00:40:01Merci, Anthony Martin-Smith.
00:40:03Vous ne restez pas avec nous.
00:40:05Là, vous y allez, mais demain, on sera ensemble encore.
00:40:07Demain soir, on sera ensemble.
00:40:09Juste, Éric, je ne suis pas totalement en désaccord
00:40:11avec ce que vous venez de dire. On en reparlera.
00:40:13Très bien. Et puis, on reparle avec...
00:40:15Vous restez avec nous, parce que...
00:40:17Oui, oui. Alors, Éric, on va jouer.
00:40:19Je suis handicapé du jour, voilà.
00:40:21Non, non, non. À 18h05,
00:40:23c'était drôle, ça. À 18h05,
00:40:25on reparlera aussi des Jeux paralympiques
00:40:27avec Clément. Oui, bien sûr, évidemment.
00:40:29Et puis, encore, à Focus, demain, 19h-20h,
00:40:31justement, sur cette accessibilité, sur cette
00:40:33mobilité importante. Allez-vous rester
00:40:35avec nous, parce que... On joue.
00:40:37Et avec Éric, donc. Voilà. À tout de suite.
00:40:4917h55 sur Sud Radio,
00:40:51vous êtes avec nous, et c'est l'heure de
00:40:53faire joujou, n'est-ce pas ?
00:40:55On est toujours avec Éric ?
00:40:57Toujours. Ah !
00:40:59Alors, Éric, c'est le quiz de l'été,
00:41:01concocté par notre cher Frédéric Brindel.
00:41:03Pour ce fait, il vous faut choisir
00:41:05une de nos trois vraies voix
00:41:07pour votre équipe. On vous écoute.
00:41:09Vous choisissez Naïma M. Fadel,
00:41:11Mickaël Sadoun ou Nicolas Corrato ?
00:41:13Alors, par déduction,
00:41:15j'ai entendu que Mickaël était
00:41:17très fort, donc je vais...
00:41:19Bon choix.
00:41:21C'est terrible ce que vous venez de faire.
00:41:23Alors, vous nous avez concocté
00:41:25évidemment un quiz thématique.
00:41:27Oui, alors je précise donc
00:41:29juste Éric et Mickaël contre
00:41:31Naïma et Nicolas,
00:41:33les deux N. Non, vous n'avez pas compris,
00:41:35je vais défier Mickaël.
00:41:37Ça rigole pas.
00:41:39Mais alors, je le prends très sérieusement,
00:41:41Éric. Ça s'appelle le panache.
00:41:43Avec qui êtes-vous ?
00:41:45Avec Naïma.
00:41:47Très bien.
00:41:49C'est pas mal non plus.
00:41:51Et du coup, Nicolas Corrato
00:41:53reprend un petit peu du poil de la bête
00:41:55en étant avec Mickaël.
00:41:57Et je réponds à la question
00:41:59de Judith.
00:42:01Le thème de notre quiz,
00:42:03ce sont les messages des jeux
00:42:05paralympiques à travers les chansons.
00:42:07Allez, c'est parti pour l'extrait.
00:42:09Vous êtes tous prêts ?
00:42:11On doit reconnaître l'interprète
00:42:13en écoutant la musique.
00:42:15Il nous faut l'interprète et la première des deux équipes
00:42:17arrivée à 4 à gagner.
00:42:19Allez, courage.
00:42:21Comme toi,
00:42:23Jean-Jacques Goldman.
00:42:25Comme toi, Jean-Jacques Goldman.
00:42:27Il est beau ce message.
00:42:29Vous m'avez pas entendu.
00:42:31Je vous ai entendu, Éric. Je vous jure que je vous ai entendu.
00:42:33Malheureusement, le Mickaël s'adoune.
00:42:35Et Nicolas Corrato,
00:42:37il faut le dire aussi.
00:42:39Il a juste dit Goldman et non pas Jean-Jacques Goldman.
00:42:41Ça ne fait que 1 à 0.
00:42:43Allez, celui-là,
00:42:45il est facile aussi.
00:42:47Extrait numéro 2.
00:42:49Dans le monde, je t'aime.
00:42:51Tandem, on t'aime.
00:42:53Oh là là,
00:42:55on se calme, Mickaël.
00:42:57On ne tape pas sur la table,
00:42:59s'il vous plaît, Mickaël.
00:43:01Éric, je sais que vous l'avez dit aussi.
00:43:03Désolée, Éric.
00:43:05C'est comme le biche volette.
00:43:07Et le titre,
00:43:09c'est Tandem.
00:43:11Le Tandem qui sera un des outils centrales
00:43:13des Jeux paralympiques.
00:43:15Le Tandem, c'est toujours central.
00:43:17Allez, numéro 3.
00:43:19Il fut un temps
00:43:21où j'étais comme vous
00:43:23malgré tous mes galères.
00:43:25Allez-y, Éric.
00:43:27C'est l'italien.
00:43:31Mano Solo.
00:43:33Non.
00:43:35Naïma, vous pouvez jouer.
00:43:37Je sais, mais je vais chercher.
00:43:39Allez-y, Éric.
00:43:41Mickaël Penne.
00:43:43Il est connu.
00:43:45Oui.
00:43:47En effet, il a un nom inconsonnant.
00:43:49On vous dit le prénom,
00:43:51et vous débarquez.
00:43:53Claudio Capeo.
00:43:55Il est terrible.
00:43:57Ce Mickaël Sadou, j'ai dit.
00:44:01Celui-là, il va être facile.
00:44:03C'est balle de match.
00:44:05Attention.
00:44:07Celui-là, il est vraiment facile.
00:44:09Numéro 4.
00:44:11Ça, c'est France Gall.
00:44:13Vous n'allez pas si vite.
00:44:15Je vais le donner à Naïma
00:44:17et à Éric.
00:44:19Ils nous sauvent.
00:44:21Vous êtes très gentils.
00:44:23C'est parce que vous voulez faire durer le plaisir.
00:44:25Résiste.
00:44:27Là aussi, c'est un beau message.
00:44:29C'est la chanson d'après.
00:44:31C'est Gilbert Montagné.
00:44:33C'est Mickaël.
00:44:35Vous pouvez faire tourner les autres.
00:44:39Les deux derniers extraits.
00:44:41Rapidement,
00:44:43parce qu'on a 20 minutes de retard sur l'heure.
00:44:45Il avait un joli nom.
00:44:47C'est Nathalie.
00:44:49Béco.
00:44:51Le guide aussi.
00:44:53Très important
00:44:55sur les Jeux Paralympiques.
00:44:57Chaque athlète aura son guide
00:44:59dans certaines disciplines
00:45:01quand il est non voyant.
00:45:03Jolie idée.
00:45:09Éric et Naïma,
00:45:11vous n'êtes pas famille.
00:45:13Merci Mickaël.
00:45:15Il faut vite y aller.
00:45:17Merci Éric et Naïma.
00:45:19Vous avez défié le king du blind test.
00:45:21Le prétendre.
00:45:23Bien vous en avez appris.
00:45:25On a 10 minutes de retard.
00:45:27C'est parti.
00:45:29Dans 10 minutes, c'est le tour de table de l'actu.
00:45:31Restez avec nous.
00:45:43On vous rappelle nos vraies voix du soir.
00:45:45Naïma M. Fadel, Nicolas Corato
00:45:47et Mickaël Sadoun sont avec nous.
00:45:49Vous avez la parole
00:45:51avec Clément Arion.
00:45:53Les vraies voix Sud Radio.
00:45:55Clément, vous recevez
00:45:57Renaud Goudin qui est journaliste spécialisé
00:45:59en e-sport et consultant français
00:46:01des visions pour ces Jeux Paralympiques.
00:46:03Bonsoir Renaud.
00:46:05Bonjour à tous.
00:46:07Bonsoir chère Renaud.
00:46:09Renaud, Marie-Amélie Le Fur,
00:46:11présidente du Comité Paralympique,
00:46:13a annoncé l'objectif le top 8
00:46:15avec 20 médailles d'or. On avait fait 14ème
00:46:17au Jeux de Tokyo. Est-ce que c'est un
00:46:19objectif réalisable pour nos athlètes ?
00:46:21Oui,
00:46:23déjà c'est un objectif qui a été travaillé
00:46:25par toute l'équipe du
00:46:27Comité Paralympique des Sportifs Français.
00:46:29On rappelle que le bilan
00:46:31des médailles se fait sur les médailles d'or et pas sur le
00:46:33total des médailles.
00:46:35C'est un objectif qui est tout à fait réalisable
00:46:37parce que déjà en
00:46:39paracyclisme et en parathonique de table,
00:46:41c'est deux sports qui vont être
00:46:43très pourvoyeurs en médailles d'or.
00:46:45Bon, on ne va pas faire
00:46:47le voyant ici, mais je pense que
00:46:49les deux sports peuvent rapporter à eux deux
00:46:51entre 8 et 12-13 médailles d'or.
00:46:53Et ensuite,
00:46:55il y a 7 médailles d'or à aller chercher
00:46:57après.
00:46:59On peut compter sur les scrims, on peut compter sur
00:47:01le judo, la natation, le parathétisme,
00:47:03peut-être un ou deux sports co.
00:47:05Donc oui,
00:47:07le top 8 avec 20 médailles d'or,
00:47:09c'est jouable.
00:47:11Il y a la cérémonie ce soir, on va démarrer
00:47:13avec des épreuves demain.
00:47:15On démarre avec quoi demain d'ailleurs ?
00:47:17Quelles sont les épreuves qui commencent ?
00:47:19Alors, je ne connais pas tout le programme par cœur,
00:47:21mais à 8h30, il y a du
00:47:23Parabellum Newton, il y a les premiers matchs de
00:47:25boccia également, donc c'est un sport spécifique
00:47:27en e-sport.
00:47:29C'est une épreuve vraiment
00:47:31comme le goalball, qui n'est qu'aux Jeux Paralympiques.
00:47:33Et puis, on démarrera
00:47:35tout le reste,
00:47:37les premiers matchs de sport co. également.
00:47:39Renaud Goode, je rappelle que vous êtes journaliste spécialisé
00:47:41en e-sport. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu
00:47:43les différentes épreuves, les différentes
00:47:45spécificités ? En fait, les catégories.
00:47:47Et un grand spécialiste
00:47:49de parathlétisme avec qui j'ai eu l'occasion de commenter
00:47:51les championnats du monde l'année dernière.
00:47:53C'est le copain de Frédéric.
00:47:57Pour être schématique,
00:47:59Renaud, sur les 3 ou 4
00:48:01grandes catégories peut-être ?
00:48:03Grosso modo,
00:48:05sur tous les sports individuels,
00:48:07vous avez différentes catégories
00:48:09de handicaps qui peuvent être visuels,
00:48:11qui peuvent être liés à des amputations,
00:48:13à des paraplégies ou à des paralyses
00:48:15cérébrales. On va faire court.
00:48:17Et ensuite, sur chacune de ces grandes familles,
00:48:19vous avez des impacts du handicap
00:48:21qui sont plus ou moins impactants.
00:48:23Et donc, ça va créer des sous-catégories.
00:48:25Voilà. Alors, pour
00:48:27prendre le parathétisme, grosso modo,
00:48:29les autres sports ressemblent un peu au parathétisme.
00:48:31Vous avez des grandes familles,
00:48:33des déficiences visuelles,
00:48:35infirmoteurs cérébraux, les fauteuils,
00:48:37les amputations. Et au sein
00:48:39de ces catégories, prenons la dictée des déficiences visuelles,
00:48:41vous avez non-voyants,
00:48:43malvoyants profonds, malvoyants légers.
00:48:45Et donc, pour l'ensemble des familles des handicaps,
00:48:47vous avez donc des sous-catégories.
00:48:49C'est à peu près le cas pour l'ensemble
00:48:51des autres sports.
00:48:53Ce qui fait que par rapport aux sports
00:48:55valides, c'est vrai qu'il y a beaucoup plus de catégories,
00:48:57donc beaucoup plus de médailles à aller chercher.
00:48:59Pour faire très court,
00:49:01sur le parathétisme,
00:49:03hommes et femmes, il y aura 29 semi-finales
00:49:05de 100 mètres. Voilà, c'est ce que j'allais dire.
00:49:07Plus d'une vingtaine de finales de 100 mètres.
00:49:09Et comme disait Sami El-Ghedari,
00:49:11qui est sur Paris 2024
00:49:13et au CPSS, c'est 29 fois plus de plaisir
00:49:15qu'un de 200 mètres
00:49:17valides hommes et femmes.
00:49:19Renaud, on a déjà eu l'occasion
00:49:21d'en parler, parce que c'est un débat
00:49:23qui suit le paralympisme.
00:49:25C'est le plus gros challenge.
00:49:27C'est de faire
00:49:29comprendre aux spectateurs,
00:49:31aux téléspectateurs, les différentes catégories.
00:49:33Ça, c'est le gros challenge, parce que
00:49:35quand on est sur une compétition dite valide,
00:49:37tout le monde part à égalité. Là,
00:49:39il y a des handicaps de points,
00:49:41de notes. C'est ça,
00:49:43le gros challenge.
00:49:45Vous avez raison, mon cher Frédéric,
00:49:47et en même temps, je ne vais pas être 100% d'accord
00:49:49avec vous non plus. C'est pour ça que je vais vous poser la question,
00:49:51parce que je vous connais.
00:49:53Oui, il va falloir faire comprendre
00:49:55qu'en effet, les parathlètes
00:49:57et parasportifs que l'on va voir pendant
00:49:59une dizaine de jours, sont classifiés
00:50:01et donc ont des catégories
00:50:03pour que la compétition ne soit pas la plus juste
00:50:05possible, la plus excitable
00:50:07possible. Mais après,
00:50:09j'aurais tendance à dire,
00:50:11il ne va pas falloir aller très loin non plus dans l'explication,
00:50:13parce que gardons l'émotion
00:50:15du sport. Si vous êtes amoureux
00:50:17du parathétisme, du volleyball ou
00:50:19de l'escrime, laissez-vous porter par l'émotion
00:50:21que ces sportifs vont
00:50:23pouvoir amener. Et donc,
00:50:25dans ce sens-là, il y a deux
00:50:27critères de haut niveau. Il y a le haut niveau de toutes
00:50:29les personnalités qui ont une histoire derrière elles
00:50:31et c'est énorme déjà d'arriver
00:50:33à participer à des Jeux Paralympiques.
00:50:35Et puis après, il y a le deuxième haut niveau,
00:50:37c'est le niveau de la performance. Certains vont être champions,
00:50:39d'autres vont être déçus, d'autres vont
00:50:41conquérir quelque chose sur lequel
00:50:43ils n'étaient pas favoris. On doit pouvoir les critiquer,
00:50:45on doit pouvoir les encenser. Et donc,
00:50:47si on ne s'intéresse pas forcément
00:50:49aux Paralympiques, on n'a pas le droit
00:50:51de s'interdire d'être porté par l'émotion
00:50:53que peut-être on va avoir devant nos écrans
00:50:55ou à la radio.
00:50:57Petite dernière question, les favoris
00:50:59à suivre, qui va être la star
00:51:01de ces Jeux, côté français ?
00:51:03Alors, côté français,
00:51:07je pense que
00:51:09Alex Panquin-Camp...
00:51:11Ah, triathlon !
00:51:13L'un des deux porte-drapeau de ce soir avec Nantena Keïta
00:51:15devrait être l'une des stars.
00:51:17On va surtout
00:51:19aussi aller du côté du paracycliste,
00:51:21Alexandre Léoté, qui peut tout à fait
00:51:23devenir aussi l'homme du Vélodrome de Saint-Quentin.
00:51:25Hugo Didier,
00:51:27Alex Portal en paranatation,
00:51:29l'équipe de parathysiste de table
00:51:31est très forte avec Fabien Lamiro,
00:51:33tout comme Cassandre Fou. J'espère que
00:51:35Timothée Adolphe en parathétisme saura être
00:51:37au rendez-vous également. Et puis,
00:51:39il y a le fessy-foot, il y a le rugby-fauteuil,
00:51:41il y a le basket-fauteuil, des sporco,
00:51:43et il y a aussi
00:51:45d'autres noms que j'ai oublié de vous dire,
00:51:47mais il y a beaucoup de sport
00:51:49dans les sites des Jeux Olympiques.
00:51:51Oui, ça va être génial.
00:51:53Et dernière petite chose aussi,
00:51:55il y a un mois, il n'y avait que
00:51:57500 000 billets qui avaient été vendus
00:51:59sur les 2 500 000, on en est à 2 millions.
00:52:01Donc il y a eu un effet sur la suite.
00:52:03Et les 500 000 qui restent,
00:52:05on est au Stade de France pour le parathétisme,
00:52:07c'est compliqué de remplir
00:52:0950 000 places parce que je pense
00:52:11que les 30 000 du dessus ne sont pas
00:52:13à vendre. Mais en tout cas,
00:52:15c'est un vrai succès au niveau de la billetterie,
00:52:17au niveau populaire, et je pense
00:52:19sincèrement qu'avec les premières médailles qui vont arriver
00:52:21très vite, parce que je pense que la délégation
00:52:2316 peut avoir
00:52:25entre 70 et 80 médailles, on va dire ça
00:52:27comme ça, je pense qu'assez rapidement
00:52:29les Français vont pouvoir découvrir
00:52:31d'autres sportifs
00:52:33qui ont un handicap, mais qui sont
00:52:35des sportifs avant tout.
00:52:37Merci Renaud.
00:52:39Renaud Goudon rappelle que vous êtes journaliste spécialisée en e-sport
00:52:41et consulte en France Télévision pour ses Jeux Paralympiques.
00:52:43Ça sera très important parce qu'en fait
00:52:45il faut savoir raconter ces sports.
00:52:47Et quelqu'un comme Renaud va être excellent.
00:52:49Un passionné comme vous sinon aussi.
00:52:51Ah oui, mais moi je ne fais pas partie de cette maison.
00:52:53Allez, le tour de table de l'actu
00:52:55des Vraies Voix, c'est dans pas longtemps du tout
00:52:57et c'est des sujets importants, donc surtout
00:52:59vous restez là. A tout de suite.
00:53:11Le tour de table de l'actu des Vraies Voix
00:53:13de l'été continue, n'est-ce pas ?
00:53:15Avec Mickaël Sardoune qui a hâte
00:53:17de retrouver l'équipe
00:53:19de la semaine prochaine.
00:53:21Il est très heureux cet été avec nous.
00:53:23Je l'adore.
00:53:25Il y a aussi Naïma M. Fadel
00:53:27et Nicolas Corato avec vous.
00:53:29On commence par Naïma M. Fadel.
00:53:31Votre tour de table d'aujourd'hui.
00:53:33Allez, tour de table.
00:53:35On va bientôt se mettre à table.
00:53:37Tout de suite, l'émission a commencé ?
00:53:39C'est ce que je viens de dire.
00:53:41Excusez-moi, je ne savais pas que l'émission avait commencé.
00:53:43Le tour de table de l'actu
00:53:45Naïma M. Fadel,
00:53:47votre tour de table c'est la lutte
00:53:49c'est votre sujet.
00:53:51La lutte contre l'antisémitisme doit être
00:53:53une cause nationale.
00:53:55Oui, parce qu'effectivement,
00:53:57notre pays,
00:53:59notamment nos compatriotes confessions juives
00:54:01ont connu l'antisémitisme.
00:54:03On ne va pas remonter trop
00:54:05dans le temps,
00:54:07mais on pourrait rappeler
00:54:09les attentats terroristes
00:54:11commis par Merah, etc.
00:54:13Mais ce qui m'a le plus
00:54:15sidéré, c'est l'explosion
00:54:17des actes antisémites
00:54:19depuis le 7 octobre,
00:54:21depuis le pogrom qui a eu lieu
00:54:23en Israël,
00:54:25et que ce sujet,
00:54:27effectivement,
00:54:29du conflit en masse Israël
00:54:31a été importé en France
00:54:33et qu'il a conduit
00:54:35à des actes antisémites contre nos compatriotes
00:54:37de confessions juives.
00:54:39Ça, ça m'est vraiment insupportable.
00:54:41Et qu'aujourd'hui, de savoir que nos compatriotes
00:54:43sont obligés de cacher leur judéité,
00:54:45masquer leur nom,
00:54:47devoir changer aussi,
00:54:49ne plus mettre de kippa,
00:54:51cacher leur étoile de David,
00:54:53mais insupportable.
00:54:55Et je trouve que cette situation
00:54:57extrêmement grave, ce n'est plus un fait
00:54:59divers, c'est un fait de société aujourd'hui.
00:55:01J'en veux pour preuve aussi
00:55:03l'incendie de la synagogue
00:55:05à la Grande Motte.
00:55:07Et aujourd'hui, je pense que le
00:55:09gouvernement, le président de la République
00:55:11doit se saisir de cette question
00:55:13qui est une question aussi de cohésion nationale,
00:55:15de devenir ensemble
00:55:17et engager la société
00:55:19tout entière. Il faut qu'il y ait un sursaut
00:55:21national, et pour moi,
00:55:23il faut qu'il en fasse une cause
00:55:25nationale aujourd'hui,
00:55:27que cette cause nationale
00:55:29responsabilise notamment nos politiques,
00:55:31qui ont failli,
00:55:33certains,
00:55:35je voudrais citer Elifi,
00:55:37qui en a fait quand même du conflit
00:55:39à masse Israël, ils en ont fait
00:55:41au sujet de la campagne européenne
00:55:43et de la campagne des législatives,
00:55:45alors qu'on n'était quand même
00:55:47absolument pas de sujet qui nous
00:55:49concernait, en tout cas,
00:55:51directement. Ils ont aussi promu
00:55:53une personne qui se revendique avant tout
00:55:55comme palestinienne,
00:55:57avant de se considérer comme française.
00:55:59Donc aujourd'hui, effectivement, je pense
00:56:01qu'il faut un sursaut qui engage tout le monde,
00:56:03qui rappelle aussi la responsabilité,
00:56:05qui engage aussi les représentants
00:56:07du culte, et notamment du culte
00:56:09musulman.
00:56:11Et puis, voilà,
00:56:13c'est un sujet qui est extrêmement important
00:56:15et je crois qu'il faut se réveiller aujourd'hui parce que le pire
00:56:17est à venir. Et quand je vois qu'aujourd'hui,
00:56:19certains me disent qu'ils ont voté
00:56:21Elifi tout simplement en raison
00:56:23du conflit à masse Israël,
00:56:25bien, écoutez, ça m'est vraiment
00:56:27insupportable.
00:56:29Nicolas Corato, on le rappelle, vous êtes de gauche,
00:56:31c'est un vrai malaise à gauche.
00:56:33Comment ça à gauche, un vrai malaise ?
00:56:35Mais il y a un malaise dans toute la société
00:56:37sur l'antisémitisme.
00:56:39Non, mais parce que Naïma M. Fadel vient de parler de la position d'Elifi
00:56:41et j'ai cru comprendre que
00:56:43le socialisme n'était pas d'accord.
00:56:45Je vais parler de la gauche.
00:56:47D'abord,
00:56:49je trouve que ce serait une bonne idée, effectivement,
00:56:51de déclarer l'antisémitisme une cause nationale, même si, moi,
00:56:53j'ai toujours l'impression que ça a toujours été
00:56:55une cause nationale, en tout cas, dans l'esprit...
00:56:57Pour l'État, oui.
00:56:59Si on a défini un délit
00:57:01spécifique sur l'antisémitisme
00:57:03qui dépasse le racisme, c'est justement
00:57:05qu'on considère bien la spécificité
00:57:07de l'histoire du peuple juif
00:57:09en France et des atrocités
00:57:11qu'il a pu y vivre.
00:57:13Donc, effectivement, il y a une histoire profonde
00:57:15entre la France
00:57:17et cette notion d'antisémitisme.
00:57:19Moi, je suis comme vous,
00:57:21je condamne toute importation
00:57:23des conflits extérieurs
00:57:25dans les politiques
00:57:27internationales.
00:57:29Je considère qu'Elifi a fait
00:57:31une faute morale en
00:57:33portant ce conflit dans la campagne,
00:57:35notamment aux européennes,
00:57:37et on peut en discuter de manière très
00:57:39normale avec eux.
00:57:41Après, je vais vous dire une chose,
00:57:43moi, je ne supporte
00:57:45pas que dans ce pays,
00:57:47quelconque personne puisse avoir peur
00:57:49de faire état de sa confession, de ses opinions
00:57:51politiques, quelles qu'elles soient.
00:57:53Et ce qui se passe aujourd'hui pour nos compatriotes
00:57:55de confession juive, qui
00:57:57expriment une peur et une inquiétude réelles,
00:57:59est un vrai sujet,
00:58:01un sujet qui touche tous les citoyens,
00:58:03quelle que soit leur orientation politique.
00:58:05Enfin, moi, je n'accepte pas le procès
00:58:07en antisémitisme qui est fait à la gauche aujourd'hui.
00:58:09Et je le dis très clairement,
00:58:11dans ce pays, historiquement,
00:58:13la gauche
00:58:15a toujours été
00:58:17au rendez-vous de la lutte contre
00:58:19l'antisémitisme. Et c'est
00:58:21inacceptable, aujourd'hui,
00:58:23de faire un amalgame entre
00:58:25les électeurs, les sympathisants de gauche,
00:58:27et quelques acteurs à gauche, mais il y en a aussi
00:58:29à droite et à l'extrême-droite, qui sont
00:58:31très clairement antisémites, et il faut les dénoncer.
00:58:33Mais de venir dire que la gauche
00:58:35aurait devenu antisémite...
00:58:37Il y a une longue tradition
00:58:39d'antisémitisme à gauche. Il y a une tradition
00:58:41d'antisémitisme à gauche.
00:58:43Le parcours de Jean Jaurès
00:58:45est très intéressant en cela.
00:58:47Il lui-même a reconnu que, voilà, Clémenceau...
00:58:49Pas que, il y a un certain nombre de collaborateurs
00:58:51pendant la Seconde Guerre mondiale, qui venaient de la gauche
00:58:53et qui sont précisément passés à la collaboration
00:58:55par pacifisme... Mais il n'y a pas de difficulté
00:58:57avec le socialisme. Ce que je veux dire, c'est que
00:58:59la gauche... La gauche n'est pas exempte
00:59:01de... La gauche n'est pas exempte de rien.
00:59:03La gauche n'est exempte de rien.
00:59:05Mais dire qu'aujourd'hui, la gauche
00:59:07en France est antisémite,
00:59:09ça c'est quelque chose d'inacceptable.
00:59:11Moi je dis qu'elle surfe sur l'antisémitisme
00:59:13qui vient d'une autre région.
00:59:15Excusez-moi, est-ce qu'on peut
00:59:17remettre les choses au clair ? Qu'est-ce que c'est
00:59:19la gauche ? Parce que c'est large,
00:59:21aujourd'hui, on est d'accord ? Attendez, permettez-moi
00:59:23si vous permettez, donc on parle d'LFI,
00:59:25LFI sont taxés d'antisémitisme,
00:59:27clairement, ils le sont. Maintenant,
00:59:29est-ce qu'on peut parler du PS ? Est-ce qu'on peut parler des écolos ?
00:59:31Est-ce qu'on peut les mettre au même niveau ? Parce que la gauche,
00:59:33c'est quand même très large. Je ne les mets pas au même niveau,
00:59:35mais quand on se place dans une alliance et qu'on demande
00:59:37l'aval de LFI et qu'on a un programme
00:59:39commun avec eux et que la seule chose dont on se contente,
00:59:41c'est que LFI finisse par reconnaître
00:59:43au terme d'une lutte acharnée
00:59:45que les actes du 7 octobre étaient terroristes,
00:59:47ça me semble un peu maigre comme engagement
00:59:49contre l'antisémitisme. Donc vous parlez du NFP ?
00:59:51Je mets globalement tout le NFP
00:59:53dans cette case-là.
00:59:55Vous considérez que tous les électeurs du NFP
00:59:57sont antisémitistes ? Non seulement,
00:59:59je ne considère pas ça et je ne considère même pas
01:00:01que les élus individuellement le sont.
01:00:03Je dis qu'ils profitent
01:00:05d'une certaine immigration
01:00:07qui charrie avec elle une culture dans laquelle
01:00:09les juifs étaient minorés et déconsidérés
01:00:11et qu'ils se servent
01:00:13de ce fond culturel pour
01:00:15constituer leur électorat.
01:00:17Vous ignorez toute la cause.
01:00:19L'importation du PS...
01:00:21Nicolas, vous avez quand même eu...
01:00:23C'est grave ce que vous dites,
01:00:25mais je vous laisse le dire.
01:00:27Je ne maintiens la fréquence à laquelle ils ont parlé
01:00:29de ce conflit et je ne suis pas sûr que ce soit
01:00:31le bon projet pour lutter
01:00:33contre l'antisémitisme, d'avoir ce genre
01:00:35de débat complètement stéréotique.
01:00:37Si vous voulez lutter contre l'antisémitisme,
01:00:39ils ont eu raison à son tour.
01:00:41Laissez-la juste répondre.
01:00:43Non, mais ça sera la conclusion.
01:00:45Je ne peux que répondre complètement, s'il vous plaît.
01:00:47Vas-y, vas-y.
01:00:49On est limités en temps.
01:00:51C'est une cause qui me tient à cœur.
01:00:53Je sais mes fréquences à laquelle ils ont parlé de ce sujet.
01:00:55Justement, stop !
01:00:57On accuse un peuple d'être génocidaire.
01:00:59On accuse ses soutiens ici de soutenir un génocide.
01:01:01Attendez, on arrête.
01:01:03C'est pas ça. Le sujet,
01:01:05si vous me permettez, messieurs,
01:01:07c'était la lutte contre l'antisémitisme.
01:01:09Ça n'est absolument pas un génocide.
01:01:11Ça doit être une cause nationale. C'était ça, le sujet.
01:01:13Moi, je ne sais pas à quoi ça sert.
01:01:15Donc, nous conclurons là-dessus.
01:01:17Très rapidement, Naïma.
01:01:19Ecoutez, je fais un appel. Je l'ai déjà fait plusieurs fois sur les plateaux.
01:01:21Et après, dire non,
01:01:23parce que ça ne sert peut-être à rien.
01:01:25Moi, je souhaite vraiment
01:01:27que ce soit une cause nationale et que les élus
01:01:29soient poursuivis s'ils
01:01:31importent des conflits tels que
01:01:33le conflit Hamas-Israël.
01:01:35Merci. Allez, la suite du tour du tableau
01:01:37de l'actu des Vraies Voix, c'est dans un instant.
01:01:39Ça revient.
01:01:41Sud Radio. Parlons vrai.
01:01:43Sud Radio.
01:01:45Les Vraies Voix Sud Radio.
01:01:4717h-20h. Frédéric Brindel.
01:01:49Judith Belair.
01:01:51Et le tour du tableau de l'actu des Vraies Voix continue
01:01:53avec un sujet tout aussi chaud, plus ou moins,
01:01:55que celui qu'on vient d'aborder.
01:01:57Nicolas Corvato.
01:01:59Vous avez votre coup de cœur, vous, pour le dernier livre
01:02:01d'Aurélien Bélanger,
01:02:03Les Derniers Jours du Parti Socialiste.
01:02:05C'est un roman.
01:02:07Je voulais surtout rendre un hommage
01:02:09aux qualités littéraires d'Aurélien Bélanger
01:02:11qui est un jeune écrivain
01:02:13qui, maintenant, on est quasiment à son 15ème ouvrage
01:02:15et qui, notamment,
01:02:17avait écrit un très très beau livre
01:02:19qui s'appelle Le Grand Paris où il racontait
01:02:21les pérégrinations d'un jeune
01:02:23conseiller élyséen qui mettait en place
01:02:25Le Grand Paris sous un président qui ressemblait
01:02:27atrocement à Nicolas Sarkozy.
01:02:29Je dis atrocement parce qu'il était décrit de manière
01:02:31assez atroce dans le livre. Et donc Aurélien Bélanger
01:02:33est un des rares écrivains,
01:02:35peut-être avec Marc Duguin,
01:02:37qui arrive en France à traduire
01:02:39en roman l'atmosphère
01:02:41de l'exercice
01:02:43de l'Etat ou du pouvoir politique.
01:02:45C'est assez rare, c'était très difficile comme exercice.
01:02:47Depuis Balzac,
01:02:49il y a très peu d'écrivains qui sont arrivés
01:02:51à rendre, finalement, fictionnel
01:02:53le pouvoir politique
01:02:55contemporain. Aurélien Bélanger y arrive
01:02:57et dans ce dernier roman, le dernier jour du Parti
01:02:59Socialiste, il raconte
01:03:01l'histoire
01:03:03de plusieurs personnages
01:03:05qui sont des personnages de fiction mais qu'on peut
01:03:07rattacher à des personnages qui ont existé.
01:03:09Qui, il y a une dizaine d'années,
01:03:11auraient, selon Aurélien Bélanger,
01:03:13finalement, tué le Parti Socialiste,
01:03:15tué la gauche. Et il
01:03:17met notamment en exergue un mouvement
01:03:19du 9 décembre qui ressemble comme deux gouttes d'eau
01:03:21au printemps républicain. Vous savez,
01:03:23le printemps républicain, c'était ce mouvement
01:03:25issu de la gauche qui avait
01:03:27décidé de
01:03:29mettre en place une ligne doctrinaire
01:03:31complètement différente sur le
01:03:33schéma de la laïcité, considérant que
01:03:35il fallait une laïcité de combat,
01:03:37une laïcité peut-être plus
01:03:39d'interdiction et de contrainte que
01:03:41la laïcité de la loi 1905,
01:03:43celle qui se basait d'abord sur la liberté de conscience.
01:03:45On a souvent des débats sur ces sujets-là,
01:03:47je ne veux pas le réouvrir parce que déjà
01:03:49on en a fait un, mais
01:03:51je dis à tous ceux qui s'intéressent à la littérature,
01:03:53au pouvoir politique, à la politique
01:03:55et puis à ces débats contemporains, notamment
01:03:57sur la place de l'islam en France et sur
01:03:59l'évolution de la gauche par rapport à ces sujets,
01:04:01de se jeter sur ce livre. Ils passeront
01:04:03un bon temps, ils s'énerveront peut-être,
01:04:05ils deviendront peut-être
01:04:07hystériques, ils deviendront peut-être
01:04:09nostalgiques d'une gauche qui,
01:04:11à mon sens, a un peu disparu, mais en tout
01:04:13cas, ils passeront un bon moment littéraire
01:04:15et politique. – Vous êtes sur la littérature,
01:04:17Mickaël Sadoun est sur la télévision.
01:04:19– Oui, tout à fait. Vous, Mickaël, vous voulez
01:04:21nous parler de l'annonce du retour... – Ah oui, on débat pas sur...
01:04:23– Non, non, on n'a pas le temps.
01:04:25– On n'a pas le temps.
01:04:27L'annonce du retour de TPMP,
01:04:29donc une émission qui crée
01:04:31l'événement. – Oui, oui.
01:04:33Absolument.
01:04:35Je sais que ça va faire des désaccords sur ce plateau,
01:04:37mais c'est tant mieux. Il y a eu l'annonce
01:04:39de la rentrée de TPMP avec, comme
01:04:41premier invité, Cyril Hanouna lui-même.
01:04:43Ça fait évidemment suite
01:04:45à la suppression de C8
01:04:47de la TNT. Je pense que le débat va être très intéressant,
01:04:49puisque j'entends déjà des rires dans la salle.
01:04:51– Mais qui le présente, alors ?
01:04:53– C'est Laurence Ferrari.
01:04:55Ça dit quelque chose aussi du phénomène de société
01:04:57qui est devenue cette émission, puisqu'à la base
01:04:59c'était quand même une émission qui devait commenter la télévision
01:05:01et étant devenue elle-même un phénomène
01:05:03de télévision, elle va finir par se commenter.
01:05:05– C'est Laurence Ferrari qui prend la place de Cyril Hanouna.
01:05:07– Pour interviewer Cyril Hanouna,
01:05:09qui est en fait l'invité de sa propre émission.
01:05:11– Pour l'émission reprise. Mais elle est passée
01:05:13ou c'est lundi prochain ? – Mais sinon tout va bien !
01:05:15– C'est le 2 septembre.
01:05:17Moi je trouve que, évidemment,
01:05:19cette émission, c'est même pas sujet à débat,
01:05:21je crois, est un phénomène de société.
01:05:23Ça tient évidemment au style de Cyril Hanouna.
01:05:25Personnellement, il y a quelques années, j'y étais
01:05:27relativement réticent, mais je trouve
01:05:29qu'avec le shift qu'il a fait sur la politique,
01:05:31désolé de vous dire qu'il a amené beaucoup de personnes
01:05:33vers l'actualité qui ne s'y intéressaient pas avant,
01:05:35mais je le maintiens. Il fait des audiences
01:05:37évidemment qui sont records et qui n'égalent pas
01:05:39les audiences des chaînes d'info.
01:05:41Judith Bélair, vous pouvez rire, moi je ne me souviens pas.
01:05:43– T'as rien à dire !
01:05:45– Par ailleurs, je considère que
01:05:47Face à Baba, en 2022, était
01:05:49une des meilleures émissions politiques
01:05:51de la présidentielle de 2022 et qu'elle équivalait
01:05:53largement celles qu'on voyait sur
01:05:55le service public et qui sont tenues par des gens
01:05:57qui ont évidemment des diplômes et des tampons.
01:05:59Donc voilà, en plus de ça,
01:06:01je trouve qu'il y a dans ces émissions,
01:06:03on peut ne pas aimer et on peut changer,
01:06:05chacun est libre de le faire,
01:06:07un esprit irrévérencieux,
01:06:09moi qui n'ai pas connu les radios libres,
01:06:11j'ai l'impression qu'il y a quelque chose
01:06:13qui ressemble à ça, il y a un
01:06:15nous contre le reste du monde
01:06:17qui me plaît bien et je dirais
01:06:19un esprit impertinent qui
01:06:21me rappelle l'esprit canal.
01:06:23Et ce n'est pas un hasard si c'est dans le groupe Canal.
01:06:25Donc maintenant, le débat est ouvert
01:06:27et ça s'arrêtera
01:06:29en février prochain,
01:06:31je trouve ça assez dommage.
01:06:33Ou alors pas, puisque ça peut être
01:06:35pris sur une chaîne, on verra bien.
01:06:37Et ben voilà, la suite,
01:06:39ben non, le tour de table
01:06:41de l'actu des vrais voix est fait.
01:06:43Merci à vous trois.
01:06:45Le coup de projecteur, c'est dans un instant,
01:06:47après avoir conclu ses rencontres
01:06:49avec les membres du parti Les Républicains,
01:06:51Emmanuel Macron va entamer
01:06:53des entretiens avec des personnalités indépendantes
01:06:55pour le poste de premier ministre.
01:06:57Le profil du futur premier ministre
01:06:59se précise lentement,
01:07:01mais des incertitudes persistent en raison
01:07:03des blocages des partis politiques.
01:07:05Aucun parti politique ne semble
01:07:07partant et le président n'est pas
01:07:09partant pour les partis qu'il était.
01:07:11En fait, Matignon respire le vide
01:07:13et la politique française, la crise.
01:07:15A force de ne plus pouvoir cohabiter,
01:07:17la classe politique s'éloigne
01:07:19et la solution d'un premier ministre hors clivage
01:07:21se pose. Nous vous posons
01:07:23la question, le futur premier ministre
01:07:25doit-il être issu
01:07:27d'un parti politique ?
01:07:29Et on vous la pose sur le compte X de Sud Radio.
01:07:31Alors c'est serré, chers auditeurs.
01:07:33Vous dites oui à 47%,
01:07:35donc non à 53%, c'est logique.
01:07:37Vous pouvez nous appeler évidemment
01:07:39au 0826 300 300
01:07:41pour participer au débat.
01:07:43Ça sera entre nos trois débatteurs,
01:07:45trois avis différents.
01:07:47Et là, vous avez le temps, je peux vous le dire,
01:07:49on va vous donner la parole en premier, Mickaël.
01:07:51Je m'oppose à Nicolas Coratteau,
01:07:53en fait, je l'ai parlé avant quand même.
01:07:55Je vais lui demander.
01:07:57Parlons vrai.
01:07:59Parlons vrai.
01:08:01Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
01:08:03Frédéric Brindel, Judith Belair.
01:08:0518h41
01:08:07sur Sud Radio, c'est l'heure du coup de projecteur.
01:08:09Les Vraies Voix
01:08:11Sud Radio, le coup de projecteur
01:08:13des Vraies Voix.
01:08:15Après avoir terminé ses entretiens avec les membres
01:08:17compatibles du parti Les Républicains,
01:08:19Emmanuel Macron se penchera
01:08:21sur des candidats individuels
01:08:23qu'il envisage pour le poste
01:08:25de Premier ministre à Matignon.
01:08:27Le profil du futur Premier ministre
01:08:29commence à se dessiner, mais reste encore très flou
01:08:31et incertain, on le sait.
01:08:33Chaque parti politique met en avant ses propres conditions,
01:08:35ce qui complique encore davantage
01:08:37le processus de sélection.
01:08:39Qui veut devenir Premier ministre ?
01:08:41Appelez-nous au 0826 300 300
01:08:43si vous êtes intéressé
01:08:45ou si vous souhaitez envoyer un ami à Matignon.
01:08:47Mais si c'est un ami, dites-lui quand même
01:08:49que ça ne sera pas simple,
01:08:51voire destructeur. Et la liste des politiques
01:08:53potentiellement nommées
01:08:55rapetisse à grande vitesse.
01:08:57Aussi, pour ce coup de projecteur,
01:08:59nous vous posons la question sur le compte
01:09:01X de Sud Radio.
01:09:03Le futur Premier ministre doit-il être
01:09:05issu d'un parti politique ?
01:09:07Et c'est serré, Judith Belair.
01:09:09C'est très serré, oui. Vous y répondez non à 54%.
01:09:11Le oui est passé à 46%.
01:09:13Vous bougez de 2% depuis tout à l'heure.
01:09:15Vous continuez à voter, vous nous appelez,
01:09:17vous réagissez, évidemment.
01:09:19Voilà. Et pour en débattre,
01:09:21Naïma M. Fadel, chargée de mission politique
01:09:23à la Ville et essayiste, Nicolas Corato,
01:09:25président du Syntank Place de la République
01:09:27et... Michael Sadoun,
01:09:29chroniqueur et consultant.
01:09:31Alors,
01:09:33tiens, on va commencer par vous, Michael.
01:09:35Alors, qu'est-ce que vous en pensez,
01:09:37vous ? Est-ce qu'il doit être issu d'un parti politique,
01:09:39ce futur Premier ministre, ou est-ce que ça peut être
01:09:41juste une personnalité qui rassemble ?
01:09:43Bon, je pense qu'une personnalité qui rassemble,
01:09:45ça n'existe pas. Parce que
01:09:47il faut accepter en politique,
01:09:49je crois, la division.
01:09:51Le débat est sain et
01:09:53l'aspiration à rassembler
01:09:55en permanence, je crois, est antipolitique
01:09:57et je n'aime pas ça, personnellement.
01:09:59Ensuite, est-ce qu'il sera issu d'un parti politique ou pas ?
01:10:01Je pense que ça ne fait pas vraiment
01:10:03d'importance. On est dans un
01:10:05contexte où, Nicolas l'a rappelé,
01:10:07le Parlement ne va certainement pas beaucoup avancer cette année
01:10:09sur des projets de loi, où les choses
01:10:11se feront majoritairement par décret.
01:10:13Il n'y aura probablement pas de changement majeur dans la politique.
01:10:15Donc, le gouvernement tiendra,
01:10:17je pense, majoritairement
01:10:19le ministère de la Parole. Or, je constate,
01:10:21de par le résultat
01:10:23des élections, mais je parle en valeurs absolues
01:10:25et non pas en accords d'appareil, que le pays
01:10:27est plutôt à droite.
01:10:29Donc, j'imaginerais une personnalité
01:10:31qui fait des déclarations qui vont
01:10:33plutôt dans le sens
01:10:35d'une certaine autorité dans le pays.
01:10:37Et puis, il n'est pas
01:10:39impossible que des projets de loi finissent par passer,
01:10:41pourvu qu'elle trouve un petit peu la vale aussi de la droite.
01:10:43Je pense par exemple à Nicole Belloubet, qui n'est pas
01:10:45vraiment une personnalité de droite, qui a dit qu'elle voulait
01:10:47interdire les smartphones.
01:10:49Ministre de l'Éducation nationale, démissionnaire.
01:10:51Qui a proposé d'interdire
01:10:53les smartphones, je crois, au collège,
01:10:55ou quelque chose comme ça. Il me semble que c'est une mesure
01:10:57qui peut mettre à peu près tout le monde d'accord. En tout cas,
01:10:59je ne vois pas la droite voter contre ça.
01:11:01On en a parlé hier, ce n'était pas évident pour tout le monde.
01:11:03Donc, ça peut avancer sur ce genre de sujet, mais bon,
01:11:05on verra bien.
01:11:07Vous dites que la France est plutôt à droite. Nicolas Corato,
01:11:09c'est ce qu'ont dit les urnes
01:11:11aux dernières législatives ?
01:11:13C'est intéressant,
01:11:15je me délecte, parce que
01:11:17considérer qu'aujourd'hui,
01:11:19la France est plutôt à droite, c'est additionner
01:11:21les résultats
01:11:23de l'extrême droite,
01:11:25de la droite, et de ce qu'on peut
01:11:27appeler l'extrême centre.
01:11:29Et c'est intéressant, parce que ça préfigure
01:11:31un peu ce qui risque de se passer,
01:11:33vu de mon point de vue.
01:11:35C'est que, on va
01:11:37assister finalement à
01:11:39un président
01:11:41en exercice, qui va
01:11:43conserver non pas le pouvoir
01:11:45à Matignon, mais finalement
01:11:47une forme de programme,
01:11:49avec l'abstention
01:11:51de l'extrême droite,
01:11:53qui permettra à un gouvernement de droite
01:11:55qui mènera à peu près la même politique
01:11:57que M. Macron a menée depuis maintenant
01:11:597 ans, et qui lui permettra
01:12:01de ne pas remettre en cause
01:12:03ni ces grandes réformes, et certainement
01:12:05pas d'appliquer des réformes
01:12:07sociales que peuvent attendre
01:12:09une partie, peut-être minoritaire,
01:12:11mais une partie importante des Français.
01:12:13En tout cas, ceux qui ont
01:12:15fait que le NFP était arrivé en premier
01:12:17dans l'ordre des forces
01:12:19politiques aux élections législatives.
01:12:21Et ça, ça ressemble furieusement
01:12:23à ce que Johan Chapoutot
01:12:25décrit très bien,
01:12:27l'alliance du bloc bourgeois...
01:12:29Johan Chapoutot,
01:12:31un chercheur en sciences politiques,
01:12:33qui décrit très bien l'alliance des libéraux
01:12:35et de l'extrême droite, qui historiquement
01:12:37a toujours fonctionné pour permettre
01:12:39et pour empêcher l'arrivée
01:12:41de réformes sociales. Donc, on est,
01:12:43je ne dis pas qu'il faut comparer nécessairement
01:12:45les époques, mais on est un peu dans un système
01:12:47où se préfigure un gouvernement
01:12:49qui permettra à M. Macron
01:12:51de ne rien changer, c'est le guépard,
01:12:53il faut que tout change pour que rien ne change,
01:12:55donc M. Macron a renversé
01:12:57la table pour finalement
01:12:59préserver ses réformes,
01:13:01ses orientations politiques, la politique
01:13:03de l'offre en manière économique, le tout,
01:13:05il faudra le dire, il faudra le reconnaître,
01:13:07avec l'abstention généreuse
01:13:09et bienfaisante de l'extrême droite.
01:13:11Naïma M. Fadel,
01:13:13vous pensez qu'il faut que tout change pour que rien ne change ?
01:13:15C'est ça la politique d'Emmanuel Macron ?
01:13:17Oui, je pense qu'il est
01:13:19dans cette stratégie.
01:13:21Après, il a bien été aidé
01:13:23beaucoup par notamment la coalition
01:13:25de gauche, le nouveau Front Populaire
01:13:27a bien aidé.
01:13:29Quand au premier tour, il y avait une
01:13:31demande de clarification qu'on pouvait attendre,
01:13:33au deuxième tour, ça a été
01:13:35la coalition qui s'est faite,
01:13:37qui s'est faite
01:13:39parce que, comme ils disent souvent
01:13:41les gens de gauche, ils disent, nous on fait de la politique.
01:13:43Donc eux, ils ont fait une coalition, parce que
01:13:45cette coalition aurait pu être faite
01:13:47par les gens de droite aussi.
01:13:49Parce que quand on voit l'EFI et le PS,
01:13:51on voit bien qu'il y a des différences
01:13:53majeures.
01:13:55Mais ce qu'on peut regretter, c'est
01:13:57effectivement le front qui s'est mis
01:13:59en place, alors un coup contre le RN,
01:14:01un autre coup par la suite
01:14:03contre l'EFI, ça on peut le regretter
01:14:05parce que je pense qu'il aurait fallu
01:14:07laisser les gens voter comme ils le souhaitent.
01:14:09Vous savez, je vais être
01:14:11honnête avec vous, moi je suis
01:14:13je ne dirais
01:14:15la même chose que si c'était contre l'EFI.
01:14:17Vous voyez, je n'aime pas cette
01:14:19embouille. Donc si on fait un front
01:14:21républicain contre le RN,
01:14:23je ne le supporte pas, parce que pour moi
01:14:25ce sont des élus, certains
01:14:27sont maires, députés, etc.
01:14:29Soit ils sont dans l'arc républicain, soit ils ne le sont pas.
01:14:31Et dans ce cas-là, ils ne doivent pas
01:14:33se présenter aux élections. Et je dis la même chose
01:14:35concernant l'EFI.
01:14:37Je ne supporterais pas qu'il y ait un front républicain
01:14:39contre l'EFI. D'ailleurs,
01:14:41j'étais la première à dire que
01:14:43en nombre de sièges, la coalition
01:14:45Nouveau Front Populaire est
01:14:47arrivée en premier. Moi je souhaitais
01:14:49qu'il y ait un premier ministre
01:14:51nommé. Maintenant, vu la tambouille
01:14:53qu'il y a, je pense que la seule solution
01:14:55qu'on a pour sortir de cette situation,
01:14:57c'est qu'il y ait un haut fonctionnaire,
01:14:59genre un préfet, profil de préfet.
01:15:01Donc vous, vous êtes pour. En fait, la question
01:15:03faut-il un premier ministre
01:15:05issu des partis politiques ? Vous dites non.
01:15:07Non. Il faut un préfet,
01:15:09un haut fonctionnaire qui peut
01:15:11gérer le pays
01:15:13jusqu'à la prochaine
01:15:15dissolution, parce qu'il y aura une prochaine dissolution.
01:15:17Vous savez comment ça s'appelle ?
01:15:19Ça s'appelle une mise sous tutelle de la démocratie.
01:15:21Pardonnez-moi,
01:15:23mais si on a fait voter les Français...
01:15:25On ne peut pas dire que le Nouveau Front Populaire
01:15:27se soit imposé démocratiquement,
01:15:29magnifiquement. En quoi
01:15:31le Nouveau Front Populaire est antidémocratique ?
01:15:33C'est une coalition extrêmement
01:15:35fragile qui ne tient que pour les élections
01:15:37et qui déjà se décompose. Ça ne les rend pas antidémocratiques.
01:15:39C'est donc une majorité relative qui ne les laisse même pas.
01:15:41Ça ne les rend pas antidémocratiques.
01:15:43Mais le sujet, c'est, pardon, faire voter les Français
01:15:45pour arriver à nommer un préfet à Matignon.
01:15:47Oui, mais il n'aurait pas fallu
01:15:49faire la tambouille du deuxième tour.
01:15:51Parce que ça, c'est antidémocratique.
01:15:53Là, Naïma, c'est un choix très
01:15:55technique, pour le coup. Vous auriez pu choisir, par exemple,
01:15:57un grand patron, je ne sais quoi.
01:15:59C'est drôle que vous qualifiez les choses
01:16:01antidémocratiques quand les résultats ne vous conviennent pas.
01:16:03Alors là, si vous permettez...
01:16:05Est-ce que je peux faire mon travail ou pas ?
01:16:07Est-ce que je peux faire mon travail ?
01:16:09Si vous permettez, on va aller au 0826 303 ans.
01:16:11Puisque nous avons
01:16:13Philippe, qui nous appelle de Narbonne
01:16:15et qui a envie de réagir. On vous écoute, Philippe.
01:16:17Bonsoir, Philippe. Bienvenue.
01:16:19Bienvenue, bienvenue.
01:16:21Écoutez, oui, il nous faut
01:16:23un Premier ministre. Moi, je me propose.
01:16:25Ah, vous avez
01:16:27réagi à mon appel. Merci, Philippe.
01:16:29Quels sont
01:16:31vos avantages ?
01:16:33Écoutez, le bon sens.
01:16:35Le bon sens.
01:16:37Voilà.
01:16:39Non, parce que là,
01:16:41franchement, je crois qu'on a dépassé
01:16:43Marcoy.
01:16:45M. Macron a fait
01:16:47le cercueil de
01:16:49la politique politicienne.
01:16:51Voilà.
01:16:53Est-ce que vous vous êtes engagé politiquement ?
01:16:55Est-ce que vous faites partie d'un parti ?
01:16:57Écoutez, oui, je faisais partie d'un parti.
01:16:59Les patriotes.
01:17:01Mais, comment dire,
01:17:03je n'ai pas renouvelé parce que,
01:17:05comme tout parti politique, il n'y a qu'une seule chose
01:17:07qui les intéresse, le pouvoir.
01:17:09C'est tout. D'accord ?
01:17:11Par contre, les questions de bon sens,
01:17:13que faut-il faire pour l'économie, que faut-il faire pour la santé,
01:17:15que faut-il faire pour l'énergie,
01:17:17que faut-il faire pour tout ça,
01:17:19ça, par contre, là, il n'y a
01:17:21plus personne qui, comment dire,
01:17:23a du bon sens et tout le monde réagit
01:17:25par rapport à ses propres intérêts
01:17:27et puis par rapport à, surtout,
01:17:29comment dire, comment je vais faire pour me faire élire
01:17:31ou comment je vais faire pour avoir le pouvoir.
01:17:33Donc, tout ça, en France, moi, à mon avis, ça suffit.
01:17:35Voilà. Il faut
01:17:37reprendre du bon sens. Écoutez,
01:17:39s'il y a des problèmes économiques, je pense que les industriels
01:17:41et les gens
01:17:43qui sont
01:17:45en profession libérale et tout ça
01:17:47savent
01:17:49ce qui doit être fait
01:17:51et on doit prendre conseil
01:17:53auprès d'eux. Pour la médecine, c'est pareil.
01:17:55Pour la justice, c'est pareil. Pour l'éducation, c'est pareil.
01:17:57Voilà.
01:17:59Vous venez de créer le PBS,
01:18:01le parti du bon sens, Philippe.
01:18:03Le parti du bon sens. Voilà. Très bien.
01:18:05Merci de m'aider dans l'acquisition
01:18:07de ma future fonction.
01:18:09Merci, Philippe. Merci de votre appel.
01:18:11Super. Alors, les vraies voix.
01:18:13Je voudrais quand même citer Rachida Dati,
01:18:15qui, on le sait, est de droite, qui est ministre
01:18:17démissionnaire de la culture du gouvernement Macron,
01:18:19qui parle de coalition.
01:18:21Elle dit « J'en appelle aux femmes et aux hommes d'État de ma famille
01:18:23politique à participer à cette
01:18:25coalition. » Elle a plaidé,
01:18:27ajoutant que cette alliance pouvait aller jusqu'aux
01:18:29sociodémocrates. Tiens, qu'est-ce que vous en pensez,
01:18:31Nicolas Couradon ? Moi, j'ai écouté, comme vous,
01:18:33Laurent Wauquiez, qui sortait de son deuxième rendez-vous
01:18:35avec M. Macron, et j'ai pas l'impression
01:18:37que ça en prend le chemin.
01:18:39D'ailleurs, je ne sais
01:18:41pas si Mme Dati
01:18:43est très écoutée dans son ancien camp politique.
01:18:45J'ai pas l'impression qu'elle soit
01:18:47très considérée et qu'elle les irrite
01:18:49plus qu'autre chose. Je vous remercie, en tout cas, de me poser une question sur l'état déliquescent de la droite.
01:18:55Ça, c'est très politique.
01:18:57C'est le cadeau de la fin de l'émission,
01:18:59et je le prends, mais je vous remercie.
01:19:01Non, il faut noter, quand même,
01:19:03que M. Macron,
01:19:05je vais le redire, finalement,
01:19:07Emmanuel Macron n'a d'autre choix que de s'asturer
01:19:09de la neutralité du RN
01:19:11pour mettre
01:19:13en place un gouvernement de son choix
01:19:15et qui préserve ses options politiques.
01:19:17Ça veut dire quoi, la neutralité du RN ?
01:19:19Ça veut dire que le RN ne vote pas de motion de censure.
01:19:21Et donc, je pense
01:19:23que la recherche actuelle du président de la République,
01:19:25c'est de chercher cette alchimie-là,
01:19:27mais il faudra assumer, finalement,
01:19:29de demander au RN
01:19:31de prendre un engagement de soutien
01:19:33même passif au gouvernement.
01:19:35Et ça, Mickaël Sadoun, ça passe
01:19:37forcément par quelqu'un qui est étiqueté
01:19:39politiquement ou pas, par rapport à
01:19:41cette démarche en direction du RN ?
01:19:43En tout cas, ça demande quelqu'un
01:19:45qui n'est pas étiqueté politiquement
01:19:47de la tendance de Nicolas.
01:19:49Donc, je pense...
01:19:51De la gauche.
01:19:53En tout cas, de cette gauche, je pense,
01:19:55à la limite, qu'un Bernard Cazeneuve pourrait convenir.
01:19:57Qui est donc de gauche.
01:19:59Il ne verrait pas face à lui
01:20:01une motion de censure votée par à la fois
01:20:03le NFP et le RN.
01:20:05Donc, lui qui vient plutôt de la gauche, oui, en effet,
01:20:07je pense que ça pourrait mieux passer.
01:20:09Pour le reste, je trouve que,
01:20:11parce que Nicolas le commentait,
01:20:13la stratégie de Laurent Wauquiez, moi, je la trouve
01:20:15plutôt bonne pour lui. C'est-à-dire qu'il voit
01:20:17le navire en train de couler, il est hors de question
01:20:19qu'il se place dans un gouvernement
01:20:21qui ne pourra pas gouverner
01:20:23ou dans une opposition dans laquelle il ne pourra pas
01:20:25vraiment s'opposer. Donc,
01:20:27moi, je trouve qu'il est dans un bon calcul politique
01:20:29pour sa famille politique.
01:20:31Pourtant, on avait dit les femmes et les enfants d'abord.
01:20:33Et puis surtout qu'il propose un pacte législatif.
01:20:35Donc, il montre
01:20:37quand même une volonté d'avancer sur les sujets
01:20:39sur lesquels la droite a envie d'avancer, à savoir
01:20:41l'autorité, une certaine libération de l'économie, etc.
01:20:43Naïma M. Fadel. Bien au micro, Naïma.
01:20:45Cette coalition avec la Macronie,
01:20:47elle avait déjà été avancée en 2022.
01:20:49C'était Nicolas Sarkozy
01:20:51qui avait travaillé un rapprochement.
01:20:53Il voulait même une coalition
01:20:55gouvernementale.
01:20:57Voilà.
01:20:59Donc, à ce moment-là,
01:21:01les LR ont rejeté complètement
01:21:03cette proposition.
01:21:05Moi, à la différence de vous, cher Michael, je pense
01:21:07que ça aurait été une bonne idée. Parce que
01:21:09les LR ne seraient pas dans cette situation
01:21:11qu'ils sont aujourd'hui, où ils sont en train
01:21:13clairement... Ils ont explosé.
01:21:15Ils sont en train de disparaître. Parce qu'ils n'ont pas
01:21:17encore réglé aussi leur querelle entre
01:21:19le clan... Enfin, ils sont divisés en deux.
01:21:21Moi, je ne comprends pas.
01:21:23C'est-à-dire qu'on a dit un politique ou pas un politique ?
01:21:25Vous dites Bernard Cazeneuve. Bernard Cazeneuve,
01:21:27c'est un politique. Il est estampillé
01:21:29parti socialiste. Donc, il faut quand même
01:21:31quelqu'un de gauche. On est bien d'accord ? Parce que
01:21:33la majorité relative
01:21:35est de gauche. Ou alors,
01:21:37il ne faut absolument pas quelqu'un de gauche parce que
01:21:39l'arc opposé
01:21:41ne veut que de la droite.
01:21:43Dites-nous, c'est quoi ?
01:21:45Entre le centre-gauche et le centre-droite, une personnalité
01:21:47qui soit plutôt peu clivante.
01:21:49Je ne dirais pas rassembleuse,
01:21:51mais plutôt peu clivante. Quelqu'un qui a
01:21:53une étiquette politique, quoi qu'il en soit ? Pas nécessairement.
01:21:55De toute façon, je vais vous dire, dans les hauts fonctionnaires,
01:21:57ils ont tous servi, à un moment donné,
01:21:59un gouvernement ou un autre. Donc, eux aussi ont une étiquette politique.
01:22:01Si je vous parle du directeur de cabinet
01:22:03de Gabriel Attal, Emmanuel Moulin,
01:22:05que je trouve d'une excellente qualité intellectuelle
01:22:07et qui, pour moi, pourrait être un postulant
01:22:09à ce poste-là, il est
01:22:11plutôt étiqueté à droite parce qu'il a été
01:22:13conseiller Nicolas Sarkozy, plus de Bruno Le Maire.
01:22:15Donc, quand vous êtes un haut fonctionnaire,
01:22:17vous avez quand même une étiquette politique.
01:22:21Écoutez, moi, je vous l'ai dit,
01:22:23un haut fonctionnaire, je pense que ça peut être la solution.
01:22:25Après, si on tient compte de la représentation
01:22:27au niveau Assemblée nationale,
01:22:29moi, je suis complètement
01:22:31dans l'objectivité. Il faut que ça revienne
01:22:33à quelqu'un plutôt de gauche.
01:22:35Il faut être honnête.
01:22:37Je veux dire, moi, je suis
01:22:39légitimiste. C'est-à-dire qu'à un moment,
01:22:41ils ont décidé aussi
01:22:43de changer la donne.
01:22:45Aujourd'hui, c'est...
01:22:47Vous voyez, les hommes et les femmes politiques
01:22:49ne se pressent pas pour aller
01:22:51chercher le job.
01:22:53Imaginez les femmes et les hommes
01:22:55de la société civile. On a parlé
01:22:57de l'actuel patron de Renault, mais
01:22:59qu'irait-il faire dans cette galère ?
01:23:01Pourquoi abandonner une entreprise internationale ?
01:23:03C'est même pas une question de millions de salaires.
01:23:05Pourquoi quitter une entreprise internationale
01:23:07qui a des projets stratégiques
01:23:09très ambitieux
01:23:11pour aller risquer d'être Premier ministre
01:23:13parce que ça peut durer 48 heures ?
01:23:15L'émotion censure, c'est 48 heures.
01:23:17Merci à tous pour ces échanges musclés
01:23:19et tendres à la fois.
01:23:21J'espère que l'auditeur a apprécié.
01:23:23J'ai mis le roi.
01:23:25Merci beaucoup. On vous rappelle
01:23:27à qui vous étiez ce soir ?
01:23:29On était avec Mickaël Sadoun,
01:23:31chroniqueur et consultant pour Sud Radio.
01:23:33Mais pas que, d'ailleurs.
01:23:35Avec Naïma M. Fadel
01:23:37qui est essayiste,
01:23:39on le rappelle, et spécialiste de la politique
01:23:41de la ville.
01:23:43Et Nicolas Corato, président du Think Tank
01:23:45Place de la République. Merci à tous les trois.
01:23:47Chers auditeurs, vous restez avec nous
01:23:49parce que juste après, ce sont
01:23:51les vraies voix qui continuent, le 19-20h.
01:23:53Alors on va parler actuel,
01:23:55on va parler de la crise des hôpitaux
01:23:57avec deux pontes, deux grands médecins.
01:23:59Et puis on parlera aussi en deuxième partie
01:24:01de la crise agricole du blé, mais aussi
01:24:03de l'agriculture qui va bien.
01:24:05Tout un sujet, n'est-ce pas ? Restez là.
01:24:11Parlons vrai.