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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver dans ce tout nouveau plateau CNews.
00:00:06 Très très heureux évidemment, nous sommes ensemble de 11h à 13h, CBC News été, avec deux rendez-vous, vous les connaissez ces rendez-vous ?
00:00:12 Dans quelques instants, j'aurai le plaisir de vous présenter le grand journal de la mi-journée et puis dans la partie 2, évidemment, entre 12h et 13h, la partie débat
00:00:21 avec mes grands témoins que je vous présente dans quelques instants. Mais tout de suite, le sommaire de la première partie de notre journal.
00:00:28 On va commencer avec cet accident de bus dans le Lottegaron, bilan 8 passagers dont 7 jeunes âgés de 10 à 14 ans qui rentraient de colonies de vacances.
00:00:37 Une conférence de presse va avoir lieu dans quelques instants, on va vous la faire vivre évidemment en direct sur CNews.
00:00:43 Dans ce journal, on reviendra sur la visite de Gérald Darmanin hier dans le quartier de Pissevins.
00:00:49 Après la mort de deux jeunes sous fond de trafic de drogue, le ministre de l'Intérieur a annoncé l'ouverture d'un commissariat de quartier, notre reportage dans cette édition.
00:00:59 On parlera politique alors que Gérald Darmanin va faire sa rentrée politique demain, une rentrée très attendue qui va être très très suivie.
00:01:07 Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé hier soir à l'occasion des universités d'été de la France Insoumise, on l'écoutera bien sûr.
00:01:14 On parlera également de la rentrée scolaire, il y a deux mois la France vivait, vous le savez, au rythme des émeutes.
00:01:20 À la verrière dans les Yvelines, deux écoles de la ville ont été incendiées, reportage dans ce journal.
00:01:26 Et puis dans cette édition, on sera aussi avec Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales.
00:01:32 On évoquera avec lui la situation du Niger, le régime militaire vient d'ordonner l'expulsion de l'ambassadeur de France, il a 48 heures pour quitter le pays.
00:01:43 Voilà les titres de notre première partie de ce grand journal.
00:01:46 J'accueille avec beaucoup de plaisir Joseph Touvenel, directeur de la rédaction Capital Social, infidèle de Mini News.
00:01:50 Ravi de vous retrouver.
00:01:52 Bonjour Thierry, alors, superbe nouveau plateau.
00:01:56 C'est joli, très beau plateau.
00:01:59 Très heureux d'en trouver Patrice Sarditti, journaliste, après quelques semaines de vacances.
00:02:03 Bienvenue. Ça doit se voir.
00:02:04 Ça se voit aussi.
00:02:05 Alexis Isard, député Renaissance de l'Essonne, ravi de vous retrouver infidèle également de ce rendez-vous.
00:02:10 Et Harold Iman, spécialiste des questions internationales.
00:02:13 On va avoir vraiment besoin de votre éclairage, mon cher Harold, notamment sur ce qui se passe au Niger.
00:02:18 On va donc commencer ce journal par cet accident de la route.
00:02:22 On vous fera vivre dans quelques instants la conférence de presse qui va avoir lieu sur place.
00:02:26 Je vous rappelle cet accident, un accident de minibus qui s'est produit hier en fin de journée à Ouyes, dans le Lotte-Garonne.
00:02:34 Il y avait huit passagers, dont sept jeunes âgés de 10 à 14 ans, qui rentraient de colonies de vacances.
00:02:40 Le bilan provisoire, quatre personnes sont en urgence absolue.
00:02:44 On fait le point avec notre correspondant permanent dans le sud-ouest, Jérôme Rampnou.
00:02:48 Effectivement, les causes de l'accident ne sont pas encore connues pour le moment.
00:02:52 Je vous rappelle que dans ce minibus, huit personnes étaient présentes, sept enfants.
00:02:56 Quatre sont en urgence relative, deux en urgence extrême.
00:03:00 Ils ont été transportés très rapidement dans les différents hôpitaux de la région, à Bordeaux, à Marmande, à Agen ou encore à Mont-de-Marsan.
00:03:07 Une cellule psychologique a été aussi ouverte à la caserne des pompiers, à Ouyes, juste à côté du lieu de l'accident,
00:03:14 pour prendre en charge les enfants qui suivaient ce minibus, car un deuxième minibus était juste derrière.
00:03:20 Ces enfants qui sont en vacances ici, dans ce centre de vacances à côté de Ouyes,
00:03:24 revenaient d'une journée d'excursion dans le Gers, quand a eu lieu l'accident.
00:03:30 Maintenant, reste le temps de l'enquête.
00:03:32 Savoir comment a pu arriver cet accident, je vous propose d'écouter le procureur.
00:03:37 Les circonstances vont nécessiter des investigations techniques,
00:03:41 évidemment, probablement d'une expertise sur le véhicule,
00:03:46 donc différentes investigations et bien évidemment des auditions de témoins,
00:03:51 et également l'audition du chauffeur de ce minibus.
00:03:56 Ce que je peux vous dire, c'est qu'il semblerait qu'on ait plutôt une perte de trajectoire
00:04:03 qui va conduire le véhicule, le minibus, à percuter un parapet,
00:04:10 un parapet en pierre, avec un choc d'une violence certaine.
00:04:17 Patrice Arnetti, on en saura sans doute plus, puisque cette conférence de presse du procureur
00:04:22 et des gendarmes va se tenir dans quelques instants, et c'est toujours terrible.
00:04:27 On ignore tout pour le moment, des circonstances précises,
00:04:30 comme l'a dit le procureur de la République d'Agen.
00:04:33 Déjà dans un accident qui implique des adultes, on est catastrophé,
00:04:37 mais alors quand il y a des enfants, c'est vraiment l'horreur absolue.
00:04:41 Alors le procureur le disait, on ne sait absolument pas pourquoi ce minibus a heurté à un pont
00:04:46 avant de basculer dans un fossé, et en plus il a percuté ce pont avec une violence inouïe,
00:04:54 ce qui implique qu'il était en pleine vitesse,
00:04:57 ce qui ne veut pas dire qu'il était en excès de vitesse,
00:04:59 mais l'enquête va déterminer si le chauffeur s'est endormi, a eu un malaise,
00:05:04 ou s'il y a eu un facteur extérieur qui a poussé ce minibus,
00:05:07 enfin le conducteur, à tourner à gauche ou à droite,
00:05:11 et évidemment être à l'origine de ce drame absolu.
00:05:15 - Joseph Souden.
00:05:16 - On ne peut avoir qu'une pensée, d'abord pour les enfants,
00:05:19 quand on entend l'urgence absolue pour certains d'entre eux,
00:05:23 de toute façon blessés, blessure grave pour beaucoup,
00:05:26 pour le chauffeur, et puis il faut rappeler que c'est la route des vacances,
00:05:29 ça devrait être la route de la joie, du plaisir, de la détente,
00:05:34 donc à tous ceux qui sont sur la route de veiller à ce que ça reste,
00:05:37 la joie, le plaisir, la détente, les vacances,
00:05:39 et à faire attention à eux-mêmes et aux autres,
00:05:42 après attendons les résultats de l'enquête pour en savoir plus.
00:05:44 - Alexy Zahin.
00:05:45 - Oui, c'est toujours terrible chaque année lorsqu'on a ce type d'accident,
00:05:49 là on parle de jeunes qui rentraient, je crois, de colonies de vacances,
00:05:52 donc qui avaient certainement passé de bons moments,
00:05:54 qui avaient plein de choses à raconter à la rentrée,
00:05:56 et là on ne peut qu'avoir une pensée pour eux,
00:05:58 qu'avoir une pensée pour leurs parents,
00:05:59 et espérer que l'enquête donne les conclusions qu'il faut,
00:06:03 et surtout que les enfants soient soignés.
00:06:06 - Et Joseph, je le disais, 8 blessés sont à déplorer,
00:06:09 4 sont en urgence absolue, et 3 en urgence relative,
00:06:13 c'est sûrement le dernier bilan.
00:06:17 - Moi je suis croyant,
00:06:20 et donc que tous ceux qui croient puissent prier,
00:06:22 et puis tous ceux qui ne croient pas puissent avoir une pensée,
00:06:25 et encore une fois, sur la route,
00:06:27 à faire attention, parce que quand on conduit on est responsable,
00:06:30 attention à nous-mêmes, attention aux passagers,
00:06:33 et attention aux autres sur la route.
00:06:35 Être citoyen c'est aussi ça.
00:06:36 - Et c'est terrible, on ne se fait jamais à ce type de drame,
00:06:40 évidemment on se met à la place des familles, à la place des parents,
00:06:43 qui envoient leurs jeunes enfants pour qu'ils passent un été plutôt sympathique,
00:06:47 entre copains, etc., et les retours parfois sont dramatiques.
00:06:51 - On ne peut pas s'imaginer le coup de fil d'un responsable en pleine nuit,
00:06:56 pour dire "votre fils est impliqué dans un accident,
00:07:01 il est transporté à l'hôpital",
00:07:03 et ça doit être une horreur absolument,
00:07:07 effrayante.
00:07:09 Maintenant, comme disait Joseph, il faut vraiment espérer,
00:07:11 et Alexis d'ailleurs, il faut vraiment espérer que ces enfants aillent le mieux possible,
00:07:16 et qu'on n'ait pas de victimes avec un grand V,
00:07:18 vous voyez ce que je veux dire,
00:07:20 et puis j'espère pour la famille du chauffeur aussi,
00:07:24 qu'il n'est pas impliqué véritablement dans cet accident,
00:07:28 c'est-à-dire qu'il n'est pas à l'origine vraiment de cet accident,
00:07:32 et qu'il y a eu une circonstance extérieure.
00:07:35 - Alexis, dans ce genre de situation évidemment,
00:07:38 on nous dit qu'une cellule d'aide médico-psychologique a été ouverte,
00:07:43 et la Croix-Rouge a pris en charge les...
00:07:46 - Alors, priorité au direct.
00:07:49 - On va retrouver tout de suite la conférence de presse au sujet de cet accident de bus.
00:07:52 - Un accident dramatique intervenu hier soir aux alentours de 18h
00:07:57 sur la commune de Houillès, dans le Lot-et-Garonne.
00:08:01 Le minibus transportait 7 enfants,
00:08:05 âgés de 11 à 13 ans,
00:08:08 et qui revenaient d'une activité aquatique vers le centre de vacances de Saumé-Jean.
00:08:14 Le minibus, alors qu'il circulait sur une départementale,
00:08:18 une ligne droite, est sorti de sa trajectoire,
00:08:22 a traversé la voie opposée, donc a traversé toute la chaussée,
00:08:26 pour venir percuter violemment un parapet en béton.
00:08:32 Un dispositif important de secours a été immédiatement mobilisé,
00:08:38 déployé avec 51 pompiers,
00:08:41 20 gendarmes, le SAMU, 2 hélicoptères et 7 ambulances,
00:08:46 également avec le soutien des élus locaux que je remercie,
00:08:48 notamment la maire d'Houillès et la maire de Saumé-Jean.
00:08:52 Donc à ce stade, je tiens également à remercier
00:08:54 les forces qui sont intervenues hier soir,
00:08:57 dans des conditions difficiles, sensibles, s'agissant d'enfants.
00:09:04 Bien entendu, une cellule d'accompagnement psychologique
00:09:08 a été tout de suite déployée.
00:09:11 Un centre également d'accueil pour les impliqués,
00:09:14 puisque le minibus accidenté était suivi par un autre minibus
00:09:19 qui transportait également des enfants de ce centre de vacances
00:09:23 et qui ont été témoins de l'accident,
00:09:25 même si ce minibus n'a pas été concerné en tant que tel par l'accident.
00:09:32 Sur l'évolution du bilan des victimes,
00:09:36 il n'est malheureusement pas très bon à ce stade,
00:09:39 puisque un des enfants hospitalisés en urgence absolue
00:09:44 à l'hôpital de Bordeaux, âgé de 12 ans,
00:09:47 est décédé durant la nuit.
00:09:49 Donc là aussi, bien entendu, je tiens à dresser
00:09:52 tout notre soutien à la famille et aux proches.
00:09:57 Deux autres enfants sont actuellement hospitalisés
00:10:01 et en urgence absolue à l'hôpital de Bordeaux.
00:10:05 Deux enfants également en urgence absolue,
00:10:09 qui étaient initialement hospitalisés à l'hôpital d'Agin,
00:10:12 ont été transportés à l'hôpital de Toulouse.
00:10:15 Et enfin, deux enfants en urgence relative,
00:10:18 actuellement hospitalisés à l'hôpital de Marmande.
00:10:23 Bien entendu, les parents des victimes concernées
00:10:26 ont été prévenus par la gendarmerie
00:10:28 et font l'objet actuellement d'un accompagnement.
00:10:32 Mais le procureur y reviendra tout à l'heure.
00:10:37 Donc nos pensées vont bien entendu vers les familles,
00:10:41 vers les enfants aussi qui séjournent actuellement
00:10:44 au centre de vacances de Somméjan.
00:10:46 Il y en a une soixantaine concernées
00:10:48 par cette colonie de vacances.
00:10:50 Donc ils sont de retour au centre de vacances.
00:10:54 Et l'enjeu pour nous aujourd'hui, la priorité,
00:10:56 c'est pour eux effectivement un retour au calme,
00:10:59 y compris pour les encadrants.
00:11:00 Donc un certain nombre d'activités vont être déployées
00:11:03 visant à leur permettre ce retour au calme,
00:11:05 et notamment des activités de type lecture vidéo.
00:11:09 Voilà ce que je peux vous en dire à cette heure.
00:11:11 Et je passe la parole à M. le procureur de la République
00:11:14 sur l'aspect judiciaire. Merci.
00:11:16 -Oui. Merci, M. le secrétaire général.
00:11:20 J'ai deux premiers mots qui me viennent à l'esprit.
00:11:23 Compassion et soutien.
00:11:24 Compassion et soutien à l'égard des enfants victimes,
00:11:28 des enfants impliqués.
00:11:30 Compassion et soutien, bien sûr, envers leur famille.
00:11:34 Ce sont ces deux premiers mots-là qui me paraissent être
00:11:36 importants de vous dire à mon tour,
00:11:38 après que ce même sentiment ait été exprimé
00:11:41 par M. le secrétaire général.
00:11:44 Une enquête est ouverte, bien sûr,
00:11:46 d'un point de vue judiciaire depuis déjà hier après-midi,
00:11:49 fin d'après-midi.
00:11:52 Elle est ouverte de trois chefs délictuels.
00:11:56 Homicide involontaire par un conducteur d'un véhicule
00:11:58 terrestre à moteur.
00:12:00 Blessures involontaires par un conducteur d'un véhicule
00:12:03 terrestre à moteur qui a pu entraîner une incapacité totale
00:12:06 de travail supérieure à trois mois.
00:12:08 Blessures involontaires par un conducteur d'un véhicule
00:12:11 terrestre à moteur qui aurait pu entraîner une incapacité totale
00:12:14 de travail inférieure à trois mois.
00:12:16 Ce sont les trois qualifications retenues.
00:12:19 Et dès lors que je vous parle de qualifications retenues,
00:12:23 cela concerne forcément une personne qui est mise en cause.
00:12:28 Le mis en cause, lui-même blessé, a été pris dans un premier temps
00:12:31 en charge par les services hospitaliers,
00:12:34 pris, soigné à l'hôpital de Marne-en-Brougne.
00:12:37 Et à l'issue de ces soins, quand son état était compatible
00:12:40 avec un placement de garde à vue, a été placé en garde à vue
00:12:44 cette nuit.
00:12:46 Les services sont saisis, sont ceux de la compagnie
00:12:49 de gendarmerie de Marmande, dans l'Etat de Garonne,
00:12:52 au travers d'une unité locale et de la brigade des recherches
00:12:55 de Marmande.
00:12:56 Deux unités qui ont commencé leur travail dès hier après-midi,
00:13:00 l'ont continué pendant la nuit, sont encore sur le terrain.
00:13:03 Le monclonel nous en parlait encore tout à l'heure.
00:13:08 Quel est leur travail ?
00:13:09 Leur travail est celui d'essayer de comprendre,
00:13:12 mais ce travail raste là sera long.
00:13:15 Ce n'est pas aujourd'hui que nous aurons toutes les conclusions,
00:13:18 bien évidemment.
00:13:19 Relevé, calcul de distance, photographie, cliché,
00:13:25 prise de vue aérienne pour avoir une vue d'ensemble.
00:13:29 Et puis, évidemment, le véhicule ayant été enlevé hier
00:13:34 fera l'objet d'une mesure d'expertise pour connaître
00:13:41 l'ensemble des éléments qui nous permettront de comprendre
00:13:44 comment est survenu cet accident.
00:13:48 Les enquêteurs auront également la charge de tenter,
00:13:52 en tout cas c'est leur rôle, c'est leur mission,
00:13:54 de savoir si le conducteur lui-même a eu une défaillance,
00:14:00 a commis une erreur de conduite, une faute de conduite,
00:14:05 a rencontré un obstacle sur sa route
00:14:11 qui l'a fait dévier de sa trajectoire.
00:14:13 Bref, tout cela, c'est le travail qui est mis en oeuvre
00:14:16 actuellement sous la direction du parc d'Aja,
00:14:20 et donc les effectifs du groupement de gendarmerie de
00:14:23 l'Haute-Garonne commandé par le colonel Ouzé qui est à côté de moi.
00:14:28 Je peux ajouter, le conducteur hier a été placé en garde à vue,
00:14:32 le concernant, vous dire que c'est quelqu'un qui est
00:14:35 inconnu des services de justice, inconnu des services de police
00:14:39 et de gendarmerie, en l'état des informations qui sont
00:14:42 disponibles ce matin.
00:14:44 Il est entendu assister d'un avocat dans le cadre d'une
00:14:48 procédure classique mise en oeuvre.
00:14:53 Et puis, il faudra vérifier, les analyses sont en cours,
00:14:57 je n'en ai pas encore les résultats,
00:14:59 s'il avait consommé de l'alcool.
00:15:02 A priori, les premiers éléments, mais ils sont à confirmer,
00:15:05 laisse entendre que ce n'était pas le cas.
00:15:07 S'il avait consommé une substance psychoactive,
00:15:11 c'est du stupéfiant, autre chose.
00:15:13 Ces analyses-là sont en cours, je vous disais que je n'en avais
00:15:16 pas les résultats.
00:15:18 Il faudra voir si peut-être que l'usage d'un téléphone pourrait
00:15:21 être envisagé.
00:15:22 Je ne le sais pas.
00:15:24 Si un autre élément, quel qu'il soit,
00:15:26 a pu perturber la conduite par ce chauffeur.
00:15:31 Je crois ne pas vous avoir dit que le chauffeur est âgé de 26 ans.
00:15:35 L'enquête, donc, a débuté hier, se poursuit et se poursuivra,
00:15:40 bien sûr, dans les jours et les semaines à venir, évidemment.
00:15:44 Il conviendra que les gendarmes entendent les premiers témoins.
00:15:48 Quels sont les premiers témoins ?
00:15:50 Évidemment, les enfants qui se trouvaient dans le véhicule,
00:15:54 ceux qui se trouvaient dans le véhicule qui suivait,
00:15:57 les premiers arrivés sur place, pompiers, gendarmes,
00:16:00 gendarmes, pompiers, bien sûr, tout cela sera à faire.
00:16:05 Voilà pour la partie de l'enquête et du tempo de l'enquête.
00:16:11 Je voudrais ajouter une information qui me paraît très
00:16:15 importante de vous lire également,
00:16:16 c'est envers les victimes.
00:16:20 Le D, hier, par l'intermédiaire de la gendarmerie,
00:16:23 je crois que vous le disiez, Monsieur le Secrétaire général,
00:16:25 toutes les familles ont été avisées, bien sûr.
00:16:29 Des contacts directs ont été pris,
00:16:31 par les soins de l'agendarmerie.
00:16:34 Bien sûr, le corps médical a pris le relais pendant le temps des
00:16:39 soins et c'est assurément actuellement le cas puisque les
00:16:42 soins sont en cours.
00:16:44 Et puis, viendra et vient dès à présent le temps de la prise en
00:16:48 charge de l'accompagnement par une association d'aide aux
00:16:51 victimes sur le plus long terme.
00:16:53 J'ai sollicité, j'ai saisi une association d'aide aux victimes,
00:16:57 l'association La Mouette, donc qui prendra,
00:17:01 qui a pris contact de nouveau avec chacune des familles des
00:17:07 victimes et des impliqués parce que c'est important aussi de
00:17:11 proposer cet accompagnement-là envers les victimes,
00:17:14 y compris les impliqués.
00:17:16 Voilà ce qui a été mis en place sur le terrain judiciaire,
00:17:19 sur l'accompagnement des victimes après les premières heures qui
00:17:22 se sont écoulées.
00:17:23 Merci beaucoup, Monsieur le Procureur.
00:17:29 Nous allons prendre quelques questions,
00:17:30 mais quelques questions seulement.
00:17:32 Qui souhaite débuter ?
00:17:34 Oui, bonjour Monsieur.
00:17:39 Oui, on vous entend fort et clair.
00:17:42 Alors, le centre de vacances accueillait effectivement une
00:17:53 colonie de vacances avec des enfants qui venaient d'un peu
00:17:57 partout en France.
00:17:58 Donc, ils n'étaient pas destinés à des enfants lottégaronnais
00:18:03 seulement.
00:18:03 Donc, on a effectivement plusieurs départements concernés.
00:18:08 Est-ce que le conducteur est un animateur de centre ?
00:18:14 Le conducteur est un chauffeur salarié.
00:18:19 Sa qualification d'animateur ou pas viendra dans le cours de
00:18:23 l'enquête.
00:18:24 Vous avez entendu comment il explique ce qui s'est passé ?
00:18:29 Il n'a pas encore été entendu.
00:18:30 Il a d'abord, dans un premier temps,
00:18:32 été pris en charge d'un point de vue médical,
00:18:35 puis un temps de repos.
00:18:38 Et puis, la procédure prévoit qu'il ait accès à un
00:18:43 entretien avocat.
00:18:45 Les enquêteurs ont d'autres investigations de terrain à opérer.
00:18:51 Bref, nous recueillons un certain nombre d'éléments.
00:18:54 Ce sont des informations qui permettront de nourrir,
00:18:56 justement, l'audition qui n'a pas encore débuté.
00:18:58 Ce sont des informations que nous ne souhaitons pas communiquer.
00:19:07 Certains voisins parlaient qu'ils avaient tendance à avoir
00:19:10 poussé les fourgons de manière relativement rapide.
00:19:12 Ça passait très, très, très fort.
00:19:14 Des voisins, en sortant du village, en vacances,
00:19:17 disaient que ça roulait très, très fort.
00:19:19 Est-ce à dire que c'est un jeu de matinon,
00:19:21 de transport, comme ça,
00:19:22 ça demande un temps de repos, une condition nécessaire ?
00:19:24 Est-ce quelque chose ?
00:19:25 L'enquête sera là pour le déterminer.
00:19:28 C'est justement l'une des questions auxquelles il faudra répondre.
00:19:33 Quelles étaient les conditions de circulation de ce véhicule ?
00:19:35 La vitesse, et puis je vais évoquer d'autres éléments tout à l'heure,
00:19:38 mais la vitesse aussi, bien évidemment.
00:19:39 On va en prendre encore deux dernières questions,
00:19:43 si vous le voulez bien.
00:19:44 Non, aussi on a fait malheureusement le tour du sujet.
00:19:52 Monsieur le procureur, vous l'a rappelé,
00:19:53 maintenant on entre effectivement dans la phase...
00:19:55 Voilà, c'était la conférence de presse au sujet de ce dramatique accident
00:20:00 dont je vous rappelle que le bilan s'était lourdi,
00:20:01 puisque on vient d'apprendre qu'un enfant était décédé.
00:20:05 Votre réaction, Patrice Arditi ?
00:20:09 C'est ce qu'on craignait évidemment,
00:20:10 des enfants en urgence absolue et un qui est décédé,
00:20:13 on ne sait pas ce qui va se passer pour la suite.
00:20:16 Il y a quelque chose qui me surprend,
00:20:21 c'est que le procureur n'a pas mis l'accent sur divers témoignages
00:20:26 qui indiquent qu'un autre minibus était juste derrière.
00:20:30 Si, il l'a dit, il a dit qu'il y a un autre minibus
00:20:33 et qu'ils essayaient d'avoir des témoignages justement.
00:20:35 Mais oui, mais c'est extrêmement important,
00:20:36 parce que celui-là, il avait sept enfants.
00:20:38 J'espère qu'on ne va pas s'aventurer vers une histoire de course
00:20:41 entre les deux minibus,
00:20:42 puisqu'ils étaient prêts d'arriver à destination.
00:20:46 En tout cas, c'est la faute.
00:20:48 Joseph Touvenel ?
00:20:50 On a la mort d'un enfant, c'est d'autant plus choquant
00:20:52 que ça va contre le sens naturel de la vie.
00:20:56 La mort d'un décès d'un enfant, c'est toujours un peu d'avenir qui s'en va.
00:20:59 Donc, on ne peut que penser d'abord aux familles,
00:21:02 aux autres enfants hospitalisés, le choc pour les familles.
00:21:06 Un enfant qui est en vacances et puis on leur dit
00:21:08 "ben voilà, c'est terminé, il est mort".
00:21:11 Et puis en même temps, je veux rendre hommage au service public,
00:21:13 parce qu'on a entendu au départ.
00:21:15 Et moi, je râle quand je paye des impôts,
00:21:18 mais à un moment donné, je me dis que quand ça sert
00:21:21 pour les gendarmes, pour les pompiers, pour le SAMU,
00:21:23 pour les hélicoptères qui sont venus,
00:21:26 qui ont sans doute permis aussi de sauver des enfants
00:21:28 dans la rapidité, dans le professionnalisme de tous ces gens.
00:21:32 Merci à ces services publics d'être sur place, de se donner.
00:21:36 Et on ne les voit pas assez.
00:21:38 Là, on ne les a pas vus, à juste titre, mais ils sont là,
00:21:41 ils sont présents, ils veillent sur nous, ils nous protègent
00:21:43 et bien souvent, ils nous sauvent, même si ce n'est pas toujours le cas.
00:21:46 - Alexis Isard ?
00:21:47 - Oui, je vais me joindre au pensée de Joseph,
00:21:50 évidemment, sur tout ce que vous avez pu dire.
00:21:51 Et en ajoutant aussi qu'on pense vraiment au personnel hospitalier
00:21:55 qui sont en train de faire un travail formidable pour ces enfants.
00:21:57 Et j'espère qu'ils feront leur maximum.
00:21:59 Je suis certain qu'ils feront leur maximum.
00:22:01 Ensuite, on apprend que le chauffeur avait 26 ans.
00:22:04 - 26 ans, oui.
00:22:05 - L'enquête est encore en cours, donc on ne peut pas dire énormément de choses,
00:22:07 mais on peut s'interroger sur le fait de la formation de ce jeune-là
00:22:10 qui, peut-être, n'était pas assez important.
00:22:13 Donc, on en saura très certainement plus sous peu,
00:22:15 mais ce sera intéressant de regarder ça et d'en tirer les conclusions.
00:22:19 - Ce qui est important de dire, et le procureur le disait,
00:22:22 a priori, les analyses sont en cours, ce que j'ai retenu.
00:22:26 Apparemment, pas de consommation d'alcool.
00:22:29 Il semble écarter cette piste.
00:22:33 La drogue non plus.
00:22:35 Il évoque aussi, vous savez toujours, l'usage du téléphone au volant,
00:22:40 qui peut être catastrophique.
00:22:42 Et évidemment, il faisait référence aux témoignages,
00:22:44 les témoignages des jeunes qui étaient dans le car.
00:22:48 Et justement, de ce fameux car dont vous parliez,
00:22:51 mon cher Patrice, qui suivait ce premier car,
00:22:54 et évidemment aussi les témoignages des premières personnes
00:22:57 qui sont arrivées sur place.
00:23:01 Ce qui est important également de souligner,
00:23:03 c'est la prise en charge de toutes les victimes
00:23:07 et des familles de cette assassination, la mouette,
00:23:10 dont on a déjà beaucoup parlé sur ce plateau,
00:23:13 qu'on a déjà reçu en invité au cours de différentes émissions de CNews.
00:23:19 Et ça, c'est important, Joseph Toutnel.
00:23:21 - Oui, parce qu'il y a le traumatisme des enfants.
00:23:25 Patrice l'a rappelé, il y avait un autre minibus derrière.
00:23:27 Il y a ceux qui étaient aussi dans le minibus.
00:23:29 Il y a ceux qui n'étaient pas là, mais qui sont les camarades de tous les jours,
00:23:32 qu'ils avaient quittés quelques minutes avant et qui devaient retrouver.
00:23:37 C'est bien aussi qu'on puisse faire un soutien psychologique à ces enfants
00:23:40 qui seront tous, de toute façon, maintenant marqués à vie.
00:23:44 Plus ou moins, on peut s'en sortir.
00:23:47 Même quand on vit un traumatisme fort, on peut s'en sortir.
00:23:50 Souhaitons qu'ils s'en sortent, mais ils seront tous marqués.
00:23:53 C'est bien qu'il y ait des associations, des bénévoles et des professionnels
00:23:57 qui aillent au soutien des personnes qui ont subi un drame tel que celui-ci.
00:24:01 - Oui, c'est important, Alexis Zahra, dans ce type de drame,
00:24:04 effectivement, de penser tout de suite aux familles,
00:24:08 pour les accompagner, pour les aider, parce que c'est toujours un véritable drame.
00:24:13 - C'est évident, ils vont en avoir grandement besoin.
00:24:15 Mais moi, j'aimerais en profiter de revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure
00:24:17 sur l'utilisation du téléphone au volant.
00:24:20 Que vous soyez au volant d'un minibus ou d'une voiture,
00:24:22 il faut savoir que rien que d'utiliser son téléphone, d'écrire sur son téléphone,
00:24:26 ça multiplie par 23 le risque d'avoir un accident.
00:24:28 Donc, il faut le savoir.
00:24:29 Et je pense que si on peut profiter de cet événement pour le dire
00:24:32 aux personnes qui nous regardent actuellement, qu'il faut faire extrêmement attention,
00:24:36 que non seulement on implique notre vie, mais comme on peut le voir ici,
00:24:38 on peut impliquer également la vie de beaucoup d'autres personnes.
00:24:41 Donc, il faut faire extrêmement attention lorsqu'on conduit.
00:24:43 - Et là, on le voit bien, l'orientation,
00:24:44 évidemment, se tourne vers ce conducteur dont vous soulignez l'âge.
00:24:50 26 ans, Patrice Arditi.
00:24:53 - Pour l'instant, il y a une enquête pour homicide involontaire.
00:24:56 J'espère pour lui, j'espère pour lui que ça restera absolument involontaire,
00:25:01 comme j'espère qu'il ne s'est pas servi de son téléphone
00:25:04 et qu'il y a eu, une fois de plus, une circonstance extérieure.
00:25:06 Mais de toute façon, ça ne ramènera pas en vie ce malheureux enfant qui est décédé
00:25:13 et les blessures des autres demeureront de toute façon un certain temps,
00:25:17 comme disait Joseph.
00:25:19 Il y a la suite et la suite, ce n'est pas facile à gérer pour ces gosses
00:25:24 et pour leur famille, parce que la détresse, je le redis, la détresse des parents,
00:25:29 ça doit être épouvantable.
00:25:32 On ne peut pas souhaiter ça à son pire ennemi,
00:25:35 et surtout avec des petites nouvelles qui arrivent,
00:25:37 qui sont distillées par le procureur, mais ce n'est pas grand-chose.
00:25:41 On ne sait pas très bien quel est l'état exact de chaque enfant.
00:25:46 S'il y en a un qui a une coupure, ce n'est pas trop grave, en dehors du choc psychologique.
00:25:50 Mais si c'est extrêmement grave comme blessure,
00:25:53 effectivement, il va porter ça pratiquement toute sa vie.
00:25:56 On reviendra dans quelques instants, évidemment, sur ce dramatique accident.
00:26:00 Je vous rappelle le bilan confirmé au cours de cette conférence de presse.
00:26:04 Un enfant de 12 ans est donc décédé cette nuit.
00:26:07 Deux autres sont en urgence absolue à l'hôpital de Bordeaux.
00:26:11 Deux autres également transportés à l'hôpital de Toulouse.
00:26:14 Et deux autres jeunes en urgence relative à Marmont.
00:26:18 Voilà, c'est l'information de cette matinée.
00:26:21 Nous y reviendrons, bien évidemment.
00:26:23 On va marquer une pause et on se retrouve pour la deuxième partie de votre Grand Journal sur CNews.
00:26:26 A tout à l'heure.
00:26:27 Merci de nous accueillir.
00:26:32 Il est 11h30.
00:26:33 C'est la deuxième partie de votre Grand Journal de la mi-journée,
00:26:36 commentée par mes grands témoins qui m'accompagnent ce matin.
00:26:38 Joseph Tounel, Patrice Sarditti, Alexis Isard et notre ami Harold Iman.
00:26:43 On va recommencer cette deuxième partie de votre Grand Journal par cette information
00:26:47 et revenir sur ce grave accident de minibus qui s'est produit hier en fin de journée à Ouillès,
00:26:51 dans le Lot-et-Garonne.
00:26:51 Il y avait huit passagers, dont sept jeunes âgés de 10 à 14 ans, qui rentraient de colonies de vacances.
00:26:57 Le bilan s'est alourdi puisque vous avez pu suivre cette conférence de presse
00:27:01 qui s'est tenue il y a quelques instants par le procureur et le préfet du Lot-et-Garonne.
00:27:05 Je vous propose justement d'écouter Florent Farge, le secrétaire général de la préfecture
00:27:10 et sous-préfet d'Agen, un jeune de 12 ans, qui est malheureusement décédé dans le cadre de cet accident.
00:27:16 Sur l'évolution du bilan des victimes, il n'est malheureusement pas très bon à ce stade,
00:27:23 puisque un des enfants hospitalisés en urgence absolue à l'hôpital de Bordeaux,
00:27:30 âgé de 12 ans, est décédé durant la nuit.
00:27:33 Donc là aussi, bien entendu, je tiens à dresser tout notre soutien à la famille et aux proches.
00:27:42 Deux autres enfants sont actuellement hospitalisés et en urgence absolue à l'hôpital de Bordeaux.
00:27:51 Deux enfants également en urgence absolue, qui étaient initialement hospitalisés à l'hôpital d'Agen,
00:27:57 ont été transportés à l'hôpital de Toulouse.
00:28:00 Et enfin, deux enfants en urgence relative, actuellement hospitalisés à l'hôpital de Marmande.
00:28:07 Et puis, à signer également un carambolage impliquant trois véhicules sur la sette dans la Drôme,
00:28:13 qui a fait un mort à une fillette portugaise de 11 ans et neuf blessés dont deux graves.
00:28:17 Ça s'est produit ce matin, journée classée rouge, vous le savez, pour les retours.
00:28:21 L'accident, dont les circonstances n'ont pas été précisées, est survenu par temps normal,
00:28:25 peu avant 5h du matin dans le sens nord-sud sur la commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux,
00:28:30 selon les dernières informations.
00:28:33 Direction Nîmes, si vous le voulez bien.
00:28:35 Une nouvelle unité de 60 CRS est dépêchée sur place.
00:28:38 Elle restera à demeure au moins jusqu'à la fin de l'année pour pilonner les points de deal.
00:28:44 Annonce faite hier par Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place hier.
00:28:47 Le ministre de l'Intérieur a également annoncé l'ouverture d'un commissariat de quartier à Pissevin,
00:28:51 là où deux jeunes, je le rappelle, ont été tués dans le cadre de règlement de comptes cette semaine.
00:28:56 Le maire a le sentiment d'avoir été entendu, mais qu'en est-il des habitants ?
00:28:59 Regardez ce reportage de Fabrice Elsner et Thibault Marchoteau et on en parle juste après.
00:29:03 C'était une visite éclair très attendue dans le quartier de Pissevin.
00:29:08 En visite à Nîmes, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait trois principales propositions.
00:29:13 L'arrivée de 15 officiers de police judiciaire supplémentaire,
00:29:16 la présence d'une unité de 60 CRS qui restera à demeure dans le Gard,
00:29:21 mais aussi la création d'un groupe interministériel de recherche
00:29:24 pour enquêter spécifiquement sur le blanchiment de l'argent de la drogue.
00:29:28 Lors de son déplacement dans le quartier de Pissevin,
00:29:30 le ministre de l'Intérieur s'est dit comprendre la détresse de la population.
00:29:34 Ils ont raison de demander de la part des pouvoirs publics et notamment à l'État une réponse ferme.
00:29:39 Ils l'auront. Ils auront la police auprès d'eux et ils auront désormais des opérations systématiques
00:29:45 pour que ce soit les trafiquants qui fuient et non pas eux.
00:29:48 Des effectifs supplémentaires très attendus.
00:29:50 Le ministre s'est aussi déclaré favorable à la demande du maire de Nîmes
00:29:54 de rouvrir un commissariat dans ce quartier.
00:29:56 Mais les habitants eux craignent les effets d'annonce.
00:29:59 Si c'est pour 3-4 jours, ça ne sert à rien.
00:30:01 Il faut que la police reprenne un peu son droit sur les quartiers.
00:30:06 Tous espèrent des résultats concrets.
00:30:08 Depuis le début de l'année, le quartier de Pissevin a connu 11 tentatives d'assassinat.
00:30:15 Réaction Patrice Arditi sur ce déplacement de Gérald Darmanin
00:30:19 qui annonce l'ouverture d'un commissariat de quartier à Pissevin.
00:30:23 Il s'est déplacé, c'était une visite attendue.
00:30:26 Est-ce que ça sera suffisant ou pas ?
00:30:27 On en parlera tout à l'heure dans la deuxième partie de notre parti débat.
00:30:30 Mais petite réaction d'abord.
00:30:31 Si je puis me permettre, c'est la grosse Bertha.
00:30:34 Il était obligé d'arriver avec des annonces extrêmement importantes.
00:30:39 Et ce sont des annonces importantes.
00:30:41 Je veux dire une compagnie entière de CRS qui va rester au moins jusqu'à la fin de l'année,
00:30:47 des enquêteurs judiciaires et ce fameux GIR,
00:30:51 ce fameux GIR qui est extrêmement important et qu'il faudra évidemment beaucoup plus expliquer dans l'avenir,
00:30:55 et qui consiste à enquêter, à lutter contre l'économie souterraine.
00:31:01 Et si on lutte contre l'économie souterraine et qu'on arrive à résilier justement cette économie souterraine,
00:31:07 eh bien c'est bingo.
00:31:09 Alexis.
00:31:10 Effectivement, donc on aura largement le temps de commenter les effets, les moyens qui sont mis en place.
00:31:16 Mais là, ce qui est important dans ce déplacement de Gérald Darmanin,
00:31:18 c'est le court terme et c'est de rassurer les habitants de ce quartier-là,
00:31:21 de montrer que l'État est bien présent pour ramener le calme dans le quartier.
00:31:24 Joseph.
00:31:25 Ce que demandent les habitants, on l'a entendu aujourd'hui, on l'a entendu hier,
00:31:29 c'est de la proximité et de la permanence.
00:31:32 Donc Gérald Darmanin répond en partie à leur demande.
00:31:35 En partie parce que je note que, par exemple, les CRS, jusqu'à la fin de l'année,
00:31:39 c'est bien, mais c'est une permanence qui s'arrête.
00:31:42 Et c'est pour le département du Gard, c'est pas que pour ce quartier.
00:31:45 Alors peut-être que ça serait inutile que pour ce quartier.
00:31:47 Mais ce qu'ils ont besoin, c'est vraiment proximité et permanence.
00:31:51 Et un habitant disait, ça sert à rien d'avoir de la police qui passe en voiture très vite,
00:31:56 on veut de la police à pied qui s'arrête.
00:31:58 Peut-être que Gérald Darmanin, là aujourd'hui, a répondu à leur demande avec un commissariat de quartier.
00:32:02 On l'a vu, on en a beaucoup parlé depuis quelques jours, évidemment, du côté de ce quartier.
00:32:06 Puisqu'il y avait la CRS 8 qui s'était déplacée suite à la mort de ce jeune garçon.
00:32:11 Ça n'a pas empêché un autre règlement de compte, malgré la présence des caméras, de journalistes, de policiers, etc.
00:32:17 Finalement, le trafic continue.
00:32:21 Deux heures après le départ des policiers, évidemment.
00:32:24 On en reparlera probablement tout à l'heure, on ne peut pas mettre un policier dans chaque immeuble comme gardien armé.
00:32:31 On va parler politique.
00:32:32 Gérald Darmanin fera sa rentrée politique demain, du côté de Tourcoing, c'est son fief, évidemment.
00:32:38 Je vous regarde avec une grande attention.
00:32:40 Alexis Isard, vous êtes convié ou pas à vous y aller ?
00:32:42 Bien sûr, je suis convié, j'irai.
00:32:43 Très bien, on en parlera plus longuement, évidemment.
00:32:45 En tous les cas, ses ambitions politiques pour 2027 n'échappent pas à Jean-Luc Mélenchon.
00:32:50 Et à l'occasion des universités d'été de la France Insoumise hier soir, il a pris pour cible justement le ministre de l'Intérieur.
00:32:57 On l'écoute.
00:32:58 Le candidat commun de l'espace idéologique que représente l'urbanisme français,
00:33:05 la jonction de la droite avec l'extrême droite, c'est monsieur Darmanin.
00:33:10 C'est lui que nous aurons à affronter, car c'est lui qui porte le discours de la jonction.
00:33:17 Et les autres finiront comme ont fini tous leurs comparses dans tous leurs pays, en qualité de bagages accompagnés.
00:33:24 Ils se regrouperont, vous le verrez.
00:33:29 C'est lui qui a mis en scène dans la parole officielle l'insulte islamo-gauchiste.
00:33:35 C'est lui qui, avec madame Borne, a dit "la France Insoumise ne se positionne pas dans le champ républicain".
00:33:44 Alexis Isard, puisque vous serez convié, vous nous raconterez.
00:33:47 Bien sûr, je raconterai tout.
00:33:49 On veut tout savoir, vous nous direz.
00:33:51 Mais il le dit, c'est lui que nous aurons à affronter en 2027.
00:33:54 On en parlera longuement, car notre ami Thomas Bonnet, du service politique, sera avec nous à partir de midi
00:34:00 pour évoquer ces différentes prises de position, ces prises de parole.
00:34:03 C'est intéressant de vous entendre.
00:34:05 Vous agissez comment ? Il le désigne.
00:34:07 C'est intéressant, je trouve.
00:34:09 Si vous reprenez le thème de cette rentrée politique de Gérald Darmanin, c'est les classes populaires.
00:34:15 C'est de savoir comment mieux agir pour les classes populaires.
00:34:17 Et finalement, on s'attaque à ce que Jean-Luc Mélenchon pense être sa chasse gardée.
00:34:22 On a d'un côté Jean-Luc Mélenchon, qui est un apparatchip de la politique,
00:34:25 qui n'a fait de la politique que toute sa vie et qui représente finalement assez mal ces personnes-là.
00:34:29 Et Gérald Darmanin, qui a tout de même une légitimité de parler de ce peuple-là,
00:34:33 de cette population-là, en étant élu d'un territoire plutôt pauvre,
00:34:38 en ayant fait sa casse politique là-bas.
00:34:40 Et donc, il y a une légitimité tout à fait certaine pour en parler.
00:34:43 Donc, c'est intéressant, c'est marrant à voir.
00:34:46 Et puis, on voit les gesticulations de Jean-Luc Mélenchon qui sont finalement habituelles.
00:34:50 Alors, dites-moi, Nicolas Sarkozy a quand même plutôt adoubé Gérald Darmanin,
00:34:56 si on peut dire. Mais là, c'est Jean-Luc Mélenchon qui, d'une certaine manière, l'adoube.
00:35:00 Oui, c'est assez surprenant. Nicolas Sarkozy, dans son livre,
00:35:04 a parlé d'un certain nombre de personnels politiques qu'il trouve brillants,
00:35:07 dont Gérald Darmanin. Donc, effectivement, le président Sarkozy en a parlé.
00:35:12 Mais oui, c'est assez surprenant de voir Jean-Luc Mélenchon
00:35:15 puis parler d'une synthèse entre le centre et l'extrême droite,
00:35:19 parce que Gérald Darmanin s'occuperait de l'ordre, de la sécurité,
00:35:24 et donc, il serait d'extrême droite. C'est des parallèles qui sont assez surprenants.
00:35:28 Et donc, s'occuper de la sécurité des Français serait d'extrême droite.
00:35:30 Moi, je ne comprends pas exactement le lien que fait Jean-Luc Mélenchon,
00:35:34 mais encore une fois, il surprend assez peu quand il fait des approximations pareilles.
00:35:37 Patrick Isarditi ?
00:35:38 Moi, je trouve que c'est très habile de la part de Jean-Luc Mélenchon
00:35:41 parce qu'il a désigné son adversaire, alors qu'il y en a d'autres des adversaires,
00:35:47 qui sont beaucoup plus dangereux que M. Darmanin à l'heure actuelle.
00:35:51 C'est par exemple M. Bruno Le Maire. M. Bruno Le Maire,
00:35:54 dans un débat avec M. Mélenchon sur l'économie,
00:35:57 je ne sais pas de quelle manière M. Mélenchon pourrait s'en sortir.
00:36:01 Alors que parler de sécurité et de sécurité et encore de sécurité avec Gérald Darmanin,
00:36:07 c'est extrêmement facile pour M. Mélenchon de dénoncer tout ça.
00:36:11 Mais alors, il accuse quand même Gérald Darmanin de frayer avec l'extrême droite,
00:36:16 lorsqu'il parle de jonction entre la droite et l'extrême droite.
00:36:19 Mais jamais il ne va parler de jonction entre la gauche et l'extrême gauche.
00:36:23 C'est curieux quand même.
00:36:24 Joseph Tounel ?
00:36:25 Écoutez, moi, j'aime bien le théâtre, mais quand je vois les acteurs vieillissants,
00:36:30 style camarades Mélenchon, il me lasse.
00:36:33 Surtout que c'est ce courant de pensée qui estimait que le général de Gaulle était d'extrême droite.
00:36:39 Alors dans ce cas, j'en suis. Mais ça ne veut strictement rien dire.
00:36:43 Enfin, c'est coller des étiquettes pour ne pas aller travailler sur le fond.
00:36:46 Le fond, c'est le courant de pensée du camarade Mélenchon.
00:36:49 Regardons ses amis en international, des dictatures, des dictateurs,
00:36:54 qui, après l'élection...
00:36:56 Alors, on est heureux, on n'est pas heureux du résultat de l'élection présidentielle,
00:36:59 mais c'est une élection démocratique.
00:37:01 Qui, après le résultat de l'élection, mécontent de ne pas être Premier ministre,
00:37:06 parce que c'est sûr que ça lui revenait, nous a dit "le troisième tour, on va se faire dans la rue".
00:37:10 C'est le respect de la démocratie, ça ?
00:37:12 Moi, ces gens-là, m'inquiète.
00:37:13 Moi, je préfère ceux avec qui on peut débattre, on va avoir des opinions différentes,
00:37:17 mais qui respectent les urnes, plutôt que ceux qui disent parce qu'ils sont mauvais perdants,
00:37:21 on va voir dans la rue la suite.
00:37:23 Et on en reparlera tout à l'heure.
00:37:25 Les débats s'annoncent passionnants, je pense que vous avez plein de choses à dire,
00:37:27 parce qu'on parlera également de Ségolène Royal, qui fait beaucoup parler d'elle.
00:37:30 Et notre ami Julien Drey nous l'avait dit au cours de ses émissions,
00:37:33 il a dit "vous verrez, Thierry Cabane, on en parlera beaucoup à la rentrée".
00:37:37 Et je pense qu'il ne s'est pas trompé, Julien Drey.
00:37:39 On va parler de la rentrée scolaire, maintenant, qui approche.
00:37:41 Ça n'a échappé à personne, évidemment.
00:37:43 Il y a deux mois, la France était confrontée aux émeutes, personne n'est oublié là non plus.
00:37:47 Et comme il fallait s'y attendre, des conséquences très concrètes pour les habitants des quartiers dégradés.
00:37:51 Et en cette rentrée scolaire, cinq établissements ne pourront pas rouvrir leurs portes,
00:37:55 dont deux pour la seule commune de La Verrière, dans le département des Yvelines.
00:37:59 Les élèves vont être répartis dans d'autres écoles.
00:38:02 Quant au montant des réparations, il est énorme.
00:38:04 Regardez ce reportage signé Florian Pau, mais Régine Delfour.
00:38:08 À quelques jours de la rentrée, cette école élémentaire à La Verrière, dans les Yvelines, est inaccessible.
00:38:14 Des scellés sont posés, une enquête judiciaire est en cours.
00:38:18 L'école maternelle, à une centaine de mètres, est également fermée.
00:38:22 Au total, près de 250 élèves sont concernés.
00:38:26 Le 28 juin dernier, lors des émeutes, après la mort de Naël, les deux établissements ont été incendiés.
00:38:33 Le montant des réparations est faramineux.
00:38:36 On en a pour 15 à 17 millions d'euros, ce qui est colossal pour une petite commune comme la nôtre.
00:38:42 On a un budget de seulement 12 millions d'euros à l'année, donc c'est mission impossible, nous seuls, de reconstruire.
00:38:49 Donc il va falloir mobiliser les partenaires, le département, la région, l'intercommunalité, l'État, pour trouver les financements adaptés.
00:38:57 Mais en attendant la reconstruction, qui devrait durer trois ans, les élèves vont pouvoir faire leur entrée dans deux autres établissements à La Verrière.
00:39:05 La région nous a aidés énormément pour accueillir les 180 élèves de cette école, dans un établissement à une trentaine de minutes à pied du bois de l'Étan.
00:39:14 Des navettes seront mises en place pour emmener les enfants.
00:39:18 Malgré le chamboulement, ce chef d'établissement voit le côté positif de cette expérience inédite.
00:39:24 Ça représente sept classes qui vont arriver, donc des classes du CP au CM2, deux écoles dans une, avec deux directions.
00:39:31 Je pense que ça va être très intéressant et un modèle à suivre à mon avis.
00:39:34 Les enfants de l'école maternelle seront, quant à eux, accueillis dans l'autre maternelle du quartier.
00:39:40 Alexis Isard, ce qui est terrible, bilan de ces émeutes, c'est souvent les quartiers qui ont le plus besoin de services publics, de bibliothèques, de crèches, d'écoles,
00:39:50 qui sont impactés et qui vont être dans une situation un peu délicate à la rentrée.
00:39:55 C'est ça le côté paradoxal de la chose.
00:39:57 C'est navrant de voir ça.
00:39:58 Des jeunes qui ont finalement manifesté pour leurs conditions amènent à une conclusion pareille que leurs petits frères, leurs petites sœurs ne pourront pas rentrer à l'école à la rentrée.
00:40:08 C'est terrible, c'est totalement stupide.
00:40:11 En tout cas, ce qui est sûr et qu'on peut dire, c'est que l'État, en tout cas le Parlement, avant l'été, se tenait aux côtés de ces communes-là pour reconstruire.
00:40:18 On a passé une loi pour faire en sorte qu'ils puissent reconstruire en urgence.
00:40:21 C'est le cas dans la plupart des établissements qui ont été touchés en France.
00:40:24 Ici, la dégradation est telle que ça va reprendre du temps à construire.
00:40:27 Il faut que toutes les conditions soient réunies et c'est ce qui a l'air d'être mis en place pour que les enfants puissent retourner à l'école à la rentrée.
00:40:33 C'est jamais sympa quand on est petit de changer d'environnement comme ça.
00:40:36 Heureusement, il faudra faire avec et il faut que l'éducation de ces jeunes-là soit la plus impeccable possible pour que ce type d'émeute ne se reproduise pas.
00:40:43 Joseph, on en reparlera évidemment, ce sera l'un des thèmes de nos débats tout à l'heure.
00:40:47 Vous l'avez dit Thierry, ceux qui en souffrent le plus, de ces exactions, de ces casseurs, c'est ceux qui en ont le plus besoin.
00:40:54 On le voit avec le système scolaire, avec les écoles, parce que ça ne va quand même pas être simple pour les enfants, pour les familles, pour les professeurs.
00:41:01 La France, cas bien des inconvénients, a quand même réagi et là, moi je ne connais pas la couleur politique du conseil régional, etc.
00:41:08 Et là, peu importe, il y a un maire qui nous dit, ils nous ont aidés, on voit que les gens se sont mobilisés, les services se sont mobilisés et c'est bien pour répondre, pour que les élèves puissent avoir une classe.
00:41:18 Mais tous ceux qui derrière, d'abord ceux qui cassent et détériorent doivent être punis, mais tous les idéologues derrière qui banalisent, voire qui excusent, ils ont leur part de responsabilité.
00:41:28 Il faut qu'ils aient conscience que c'est les plus pauvres qui l'ont, les plus pauvres pour les élèves, mais aussi que je pense aussi aux commerçants, aux artisans,
00:41:36 tous ceux qui nous disent, vous savez, vous avez entendu, il ne faut pas de milliardaires en France.
00:41:41 Et puis qui banalisent les émeutes en disant, oui d'accord, mais c'est bien normal, après tout, il faut faire bouger les choses.
00:41:47 Quand on casse, ce n'est pas le CAC 40 qui souffre, c'est le commerçant du quartier, c'est les élèves du quartier, c'est les familles du quartier.
00:41:56 Alors que les écoles vont normalement ouvrir leurs portes d'ici deux semaines, moins de deux semaines d'ailleurs, c'est la rentrée des classes, je le disais,
00:42:03 il manque environ 6000 chauffeurs de bus scolaires sur l'ensemble du territoire.
00:42:08 Près d'un élève sur cinq ayant recours à ce moyen de transport risque d'être touché, un problème récurrent.
00:42:13 Et certains maires de petites communes décident même de prendre le volant pour pallier à cette situation.
00:42:17 Regardez le reportage de Régine Delfour, Florian Paume avec la récit de Maxime Leguet.
00:42:21 Des élèves qui pourraient manquer à la pelle le jour de la rentrée, faute de car scolaire pour les y conduire.
00:42:27 Le secteur des cars scolaires connaît une pénurie de chauffeurs.
00:42:30 Pour y faire face, certaines entreprises se préparent en amont et redoublent de stratagèmes.
00:42:36 Tous les ans, c'est toujours un petit peu rock'n'roll pour préparer la rentrée.
00:42:41 Il faut savoir que le jour de la rentrée, bien souvent, on n'a pas tous les effectifs, ou les effectifs ne sont pas encore revenus, ils ont x et y.
00:42:48 Dans ces cas-là, ce sont les mécanos, les gens d'exploitation, toute personne qui a un permis qui va rouler.
00:42:54 Un secteur qui peine à recruter, et pour cause, un salaire peu attractif et un contrat à temps partiel contraignant.
00:43:01 Pour le maire de Vécrin-en-Moselle, la situation est tellement critique qu'il assurera lui-même le service de chauffeur pour la rentrée.
00:43:08 Je vais démarrer ma journée du matin 7h moins le quart jusqu'à 8h30 pour transporter les enfants de ma commune.
00:43:21 Je vais de 8h30 à 11h45 au mairie.
00:43:25 Actuellement, il manque encore près de 6000 chauffeurs pour la rentrée scolaire.
00:43:30 Vous voyez prendre le volant d'un bus, Alexis Isard, en tant que député.
00:43:37 Pourquoi pas, si ça peut aider. Je vais vous dire quelque chose qui n'est pas du tout populaire, qui ne me plaît pas du tout à dire,
00:43:41 mais l'année dernière c'était 8000 chauffeurs qui manquaient, aujourd'hui c'est 6000.
00:43:44 Donc je ne suis pas sûr qu'on puisse en satisfaire, mais il y a quand même un petit peu de mieux.
00:43:48 En tout cas, ce qui va être fait là, c'est tout d'abord pourquoi il n'y a pas de chauffeurs, parce qu'ils sont trop mal payés,
00:43:52 ça a été dit là, il faut augmenter les salaires.
00:43:54 Et pour répondre à court terme à ce sujet-là, c'est un échelonnement des horaires pour faire en sorte que chaque enfant ait un transport scolaire.
00:44:01 Je veux rassurer les personnes qui nous regardent, chaque enfant aura du transport scolaire.
00:44:04 Écoutez, on vérifiera, faites attention à ce que vous dites, parce que tout est enregistré.
00:44:08 Évidemment, on est à la télé.
00:44:09 Harold Imane est avec nous, on va parler du Niger, la Jinde vient d'exiger l'expulsion de l'ambassadeur français à Niamey, Sylvain Hité.
00:44:17 Paris a rejeté évidemment cette demande, estimant que les putschistes n'ont pas autorité pour une telle requête.
00:44:22 Et je crois qu'il a 48 heures pour quitter le territoire, c'est ça Harold ?
00:44:25 C'est ça, et le Quai d'Orsay évalue en permanence les conditions de sécurité et de fonctionnement de l'ambassade.
00:44:33 Donc on ne sait pas ce que ça va donner, mais l'idée c'est de ne pas céder à cette demande des putschistes,
00:44:40 car la France, les Occidentaux en général et la CDAO, qui est le groupement des pays de l'Afrique de l'Ouest,
00:44:48 ne veulent pas traiter avec la Jinde, simplement attendre qu'elle se retire et qu'elle rétablisse le gouvernement légal,
00:44:58 qui est mené par Mohamed Bazoum, qui est emprisonné chez lui avec son épouse et son fils, malade.
00:45:06 Et donc une intervention militaire reste possible de la part de la CDAO,
00:45:12 et aussi avec l'appui du moins moral de la France et des Occidentaux,
00:45:19 qui pourraient participer à cette intervention.
00:45:22 - Le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Bénin et surtout le Nigeria, qui est le vaisseau amiral de l'Afrique de l'Ouest.
00:45:29 Et puis juste, je rajoute que comme la milice Wagner est en perte de vitesse et n'a pas encore fait son apparition au Nigeria,
00:45:37 il y a peut-être une fenêtre d'opportunité pour pousser un peu,
00:45:40 parce qu'ils ne pourraient pas, ces Wagner, venir à la riscosse, puisqu'ils sont en train de disparaître.
00:45:47 - Merci mon cher Harold Imane pour cet éclairage.
00:45:50 On verra si l'ambassadeur quitte le pays d'ici 48 heures.
00:45:54 On va terminer par du football.
00:45:56 On va parler du FC Nantes qui a fait un match nul hier soir face à Monaco.
00:46:00 Trois buts partout.
00:46:03 Premier point pour les Canaries, avec beaucoup de buts.
00:46:07 C'était un festival à la Beaujoire hier soir, ces buts c'est beaucoup.
00:46:10 Et puis ce soir, c'est le choc au Parc des Princes, un rendez-vous à ne pas manquer.
00:46:16 Le PSG affronte Lens à 21h.
00:46:18 C'est un match à suivre sur Canal+ Sport 360.
00:46:21 Regardez ce reportage sur l'état d'esprit des Parisiens.
00:46:26 - Le PSG version Luis Enrique s'apprête à vivre son premier choc.
00:46:31 - Je dois dire que c'est l'un des meilleurs équipes de la Ligue 1, sans aucun doute.
00:46:35 J'aime beaucoup comment il a travaillé.
00:46:38 J'aime beaucoup son entraîneur.
00:46:40 Il a clairement une idée offensive et défensive de haut niveau.
00:46:44 - Après deux matchs nuls à Toulouse et face à Lorient, les Rouges et Bleus veulent enfin décoller.
00:46:49 Et l'occasion est belle dans un match de gala entre les deux équipes françaises en Ligue des Champions.
00:46:53 - Pour moi c'est un match de Champions, sans aucun doute.
00:46:56 Par le rythme qu'ils ont en attaque, en défense, par ce qu'ils génèrent, par ce qu'ils reçoivent.
00:47:02 Mais ça va être très difficile.
00:47:04 Intensité maximale de l'opponent.
00:47:07 On va devoir interpréter et résoudre les situations de jeu dans très peu de temps, en raison de leur pression.
00:47:13 - Pour mettre de la vitesse, Paris devrait pouvoir compter sur Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé.
00:47:17 Une force de frappe nécessaire pour maîtriser un adversaire qui ne réussit pas toujours à l'équipe parisienne.
00:47:22 Depuis la remontée lancoise dans l'élite en 2020, le PSG ne s'est imposé qu'à deux reprises en six rencontres.
00:47:28 - Patrick Samo, sur le PSG, c'est une rencontre importante.
00:47:33 - Je sais que c'est important, mais d'abord, je n'ai pas de place.
00:47:40 - C'est bien joué de lancer l'appel.
00:47:43 - Je suis très déçu.
00:47:44 - J'ai bien compris le système.
00:47:47 - J'ai bien compris le système.
00:47:49 - Sinon, il n'y a rien, il n'y a aucun problème.
00:47:52 C'est un gros match.
00:47:55 Évidemment, je suis PSG à fond, mais le PSG va affronter une équipe qui n'est pas facile.
00:48:02 C'est tout ce qu'on peut dire.
00:48:03 - Merci pour le petit pont pour obtenir la place.
00:48:05 Je vous remercie.
00:48:06 C'est bien joué.
00:48:07 On va marquer une pause.
00:48:10 On se retrouve dans quelques instants pour la partie 2 de Mini News été.
00:48:14 La partie débat avec nos invités.
00:48:16 On marque juste une petite pause.
00:48:18 A tout de suite.
00:48:19 Il est 12 heures.
00:48:26 Merci de nous accueillir.
00:48:27 C'est Mini News été jusqu'à 13 heures.
00:48:30 Tout de suite, le sommaire de ces deux heures.
00:48:33 C'est la partie débat.
00:48:34 On reviendra sur Nîmes et la visite de Gérald Darmanin dans le quartier de Pise 20 hier.
00:48:39 Le ministre de l'Intérieur a fait un certain nombre d'annonces.
00:48:41 Est-ce suffisant ? On en parlera dans cette édition.
00:48:46 On parlera aussi de Jean-Luc Mélenchon.
00:48:48 Il s'est exprimé hier soir au cours des universités d'été de la France Insoumise.
00:48:52 Sa cible, le ministre de l'Intérieur, justement.
00:48:55 On parlera aussi de Ségolène Royal.
00:48:57 Elle crée la surprise en voulant être tête de liste de l'Union Européenne.
00:49:01 Thomas Bonnet, notre journaliste politique, nous dira tout.
00:49:04 On parlera également de la rentrée scolaire.
00:49:06 Une rentrée peut-être difficile pour certaines communes
00:49:09 qui ont vu leurs écoles dégradées durant les émeutes.
00:49:11 On en parlera.
00:49:12 On parlera aussi de la pression migratoire qui s'accentue aux frontières de l'Union Européenne
00:49:17 avec les derniers chiffres de Frontex.
00:49:19 Et puis, également, on parlera du bisou du scandale en Espagne.
00:49:22 Oui, le bisou du président de la Fédération Iber à l'une de ses joueuses
00:49:25 après la victoire lors du Mondial a beaucoup, beaucoup choqué.
00:49:29 Il refuse de démissionner. On en parle.
00:49:31 Voilà pour le sommaire.
00:49:32 Désolé, j'ai un peu perdu ma voix. Il me manque juste un verre d'eau.
00:49:35 Le temps d'accueillir tout de suite.
00:49:37 Félicité Kindoky, place à l'info.
00:49:40 J'essaie de récupérer ma voix dans quelques instants.
00:49:42 Bonjour, félicité.
00:49:43 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:49:44 À la une de l'actualité, cet accident grave d'un minibus hier à Oies, dans le Lot-et-Garonne.
00:49:49 Le bilan provisoire fait état de huit victimes, dont sept jeunes enfants âgés de 10 à 14 ans.
00:49:55 Une conférence de presse s'est tenue il y a quelques minutes à la préfecture du département
00:49:58 où on rejoint tout de suite Jérôme Rampenoux sur place à Agin.
00:50:01 Bonjour Jérôme. Quelles sont les informations dont vous disposez ?
00:50:05 Écoutez, les informations que vient de nous donner le secrétaire général à la préfecture et le procureur ne sont pas bonnes.
00:50:13 Ils nous ont annoncé que l'un des enfants qui était hospitalisé à l'hôpital de Bordeaux est malheureusement décédé cette nuit.
00:50:18 Il y a toujours à l'hôpital de Bordeaux deux autres enfants en urgence absolue,
00:50:22 deux autres aussi en urgence absolue à Toulouse et encore deux en urgence relative à Marmande.
00:50:27 Le chauffeur, lui, nous a dit, est sorti de soins cette nuit.
00:50:32 Il a été aussitôt mis en garde à vue.
00:50:34 Alors c'est un jeune homme qui n'est pas du tout connu des services de police, qui a 26 ans.
00:50:39 Il va falloir maintenant l'entendre, avoir sa version des faits,
00:50:43 essayer aussi d'entendre la version des jeunes qui étaient dans le bus,
00:50:46 des jeunes qui étaient dans le minibus aussi, qui suivaient,
00:50:49 pour savoir pourquoi ce bus a dévié de sa trajectoire, pour finir par s'encastrer dans un morceau de pont.
00:50:54 Alors il a été mis en examen pour, entre autres, homicide involontaire par conducteur de véhicule terrestre à moteur.
00:51:00 Il y a trois mises en examen, dont celle-ci.
00:51:03 Le procureur nous expliquait que c'est une enquête qui reste un petit peu longue,
00:51:06 car on va préliger aucune piste en particulier.
00:51:09 Est-ce qu'il avait son téléphone à la main ? Est-ce qu'il avait consommé de l'alcool ?
00:51:12 Est-ce qu'il roulait trop vite ? Vous le voyez, beaucoup de questions restent en suspens.
00:51:15 Cela va être assez long pour au moins entendre les témoins,
00:51:18 car tous ces petits témoins, vous le savez, sont encore très choqués.
00:51:21 Merci Jérôme pour ces détails très précis.
00:51:25 Un nouveau refus d'obtempérer dégénère en Ille-et-Vilaine.
00:51:28 Les faits se sont déroulés en début de semaine entre Rennes et Nantes.
00:51:32 Sur son trajet, l'individu n'a pas hésité à voler deux véhicules, dont une voiture de gendarme,
00:51:36 pour échapper justement aux gendarmes.
00:51:39 Très vite localisé, il a été interpellé à son domicile.
00:51:42 Un récit de Michael Chaillot.
00:51:44 L'épopée rocambolesque débute par un refus d'obtempérer sur la nationale 137 entre Rennes et Nantes.
00:51:50 Le conducteur alcoolisé ne tient pas compte des injonctions des gendarmes.
00:51:54 Il repart à bord de sa 307.
00:51:56 15 kilomètres plus loin, il tombe en panne, appelle le garagiste le plus proche,
00:52:01 à qui il vole le véhicule utilitaire pour poursuivre son périple.
00:52:05 Le voilà sur les routes départementales de l'Or Atlantique.
00:52:08 Quand il percute une voiture par l'arrière, les gendarmes sont alertés.
00:52:12 Sur la commune de Blins, il perd le contrôle.
00:52:14 Un gendarme dans une voiture banalisée s'arrête pour porter secours.
00:52:18 Là encore, le chauffard en profite pour lui dérober son véhicule.
00:52:22 Mais la C3 est géolocalisée.
00:52:24 Le mouchard permettra l'interpellation du chauffard dans son appartement de Nantes,
00:52:28 dont il avait fracturé une vitre car il n'avait pas ses clés.
00:52:31 Déjà connu pour des infractions au code de la route,
00:52:34 l'individu incriminé fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
00:52:38 Les partis politiques représentés au Parlement, officiellement invités par Emmanuel Macron.
00:52:45 La réunion se tiendra le 30 août.
00:52:47 Il s'agit, selon le président, d'une main tendue, loyalement,
00:52:51 pour bâtir ensemble des textes législatifs et d'ouvrir la voie, le cas échéant, à des référendums.
00:52:56 Le chef de l'État précise ainsi son initiative politique d'ampleur annoncée au milieu de l'été.
00:53:01 Et puis, c'est une rentrée discrète mais déterminée.
00:53:05 Les leaders des huit principaux syndicats français appellent à la mobilisation le 13 octobre,
00:53:09 avec notamment pour mot d'ordre l'augmentation des salaires dans un contexte de forte inflation.
00:53:15 Ils publieront un communiqué dès lundi.
00:53:18 Côté santé, un nouveau traitement contre la bronchiolite destiné aux nouveau-nés sera disponible à partir de la mi-septembre.
00:53:25 Il s'agit du B. fortus pour les nourrissons.
00:53:27 A partir du 15 septembre, le ministère de la Santé recommande que les nourrissons soient immunisés avant leur sortie de maternité.
00:53:34 Chaque année, la bronchiolite touche près de 30 % des enfants de moins de deux ans, soit 480 000 cas par an.
00:53:40 Enfin, un scandale dans le football féminin, dans l'affaire du baiser forcé.
00:53:45 Le président de la Fédération espagnole, Luis Rubiales, ne démissionnera pas.
00:53:49 Alors que la joueuse Jenny Hermoso s'est dite victime d'une agression en finale du Mondial,
00:53:54 la Fédération qualifie de mensonge toute accusation portée contre son président les précisions de Frédéric Treini, notre correspondant en Espagne.
00:54:03 Malgré la pression politique et sociale, malgré l'énorme polémique internationale,
00:54:06 Luis Rubiales a donc refusé de démissionner vendredi matin contre toute attente.
00:54:10 Il s'en est même pris à ces fausses féministes qui cherchent à perpétrer à son encontre un assassinat social.
00:54:15 Ce sont ses termes.
00:54:16 Au passage, il s'en est pris aussi à Jenny Hermoso, qu'il accuse d'avoir provoqué ce baiser forcé, voire de l'avoir désiré.
00:54:22 Faux à rétorquer cette dernière dans un communiqué.
00:54:25 "Je me suis senti vulnérable et agressé."
00:54:27 Et les explications de Rubiales sont catégoriquement fausses.
00:54:30 Le fruit d'une manipulation qu'il a mis en place au sein de la sélection et dont nous avons souffert au quotidien pendant des années, conclut-elle.
00:54:37 Les autres 22 championnes du monde ont publié un communiqué en prenant la défense de leur coéquipière.
00:54:44 Un communiqué signé par 50 professionnelles féminines qui annoncent vouloir boycotter la sélection
00:54:49 tant que Rubiales et la structure actuelle dirigeante resteront en place.
00:54:54 L'impact est énorme.
00:54:55 Des manifestations ont eu lieu devant le siège de la Fédération espagnole de football vendredi soir.
00:55:01 Et dans un pays où la lutte contre les inégalités sexistes reste très rude, la position de Rubiales semble intenable.
00:55:08 Dans l'actualité internationale, la situation se complique au Niger.
00:55:12 La jeunte exige l'expulsion de l'ambassadeur de France.
00:55:16 Les militaires ayant pris le pouvoir depuis fin juillet à Niamey lui donnent 48 heures pour partir.
00:55:21 Une décision aussitôt rejetée par Paris pour qui les putschistes n'ont pas autorité pour se faire.
00:55:26 Cette situation est l'aboutissement d'un mois de manifestations, de décisions et de déclarations hostiles à la politique française.
00:55:33 C'était l'essentiel de l'information. Je vous retrouve dans une heure.
00:55:36 Merci, ma chère félicité. Le rendez-vous est pris. A tout à l'heure.
00:55:38 Allez, c'est la dernière ligne droite pour Mini News.
00:55:40 Etes avec moi pour commenter cette actualité.
00:55:42 Joseph Thounel, directeur de la rédaction Capital Social.
00:55:45 Vous êtes prêt pour la deuxième heure pour la partie débat ?
00:55:47 Absolument, en pleine forme.
00:55:48 Patrick Sarditti, bronzé, toujours en pleine forme, journaliste, ravi de vous retrouver.
00:55:52 Alexis Isard, député Renaissance de l'Essonne, qui nous dira beaucoup de choses sur l'avant rendez-vous avec Gérald Darmanin, évidemment.
00:55:58 Et Thomas Bonnet, journaliste politique. C'est toujours un plaisir de vous avoir, mon cher Thomas, parce qu'on a plein de choses à évoquer avec vous.
00:56:04 Il s'est passé plein de choses et il y a plein de petites phrases. J'aime bien vous avoir sur ce plateau.
00:56:08 La rentrée se prépare.
00:56:09 La rentrée se prépare.
00:56:10 Et puis on voit Gérald Darmanin à Doubaix. D'un côté par, vous savez qui ? Nicolas Sarkozy.
00:56:15 Et hier soir par Jean-Luc Mélenchon.
00:56:17 Mais ça va s'annoncer passionnant.
00:56:19 Allez, on va parler de Nîmes pour commencer, si vous voulez bien.
00:56:22 On en a un peu parlé dans le journal.
00:56:24 Une nouvelle unité de 60 CRS a été dépêchée sur place et restera à demeure au moins jusqu'à la fin de l'année pour pilonner les points de deal.
00:56:32 C'est l'annonce qui a été faite hier par Gérald Darmanin.
00:56:34 Comment les choses ont été perçues sur place ? Par la population ?
00:56:38 On revoit ce reportage de Fabrice Elsner, Thibaut Marcheteau, récit Sarah Barny et on ouvre évidemment le débat.
00:56:44 Est-ce que ça sera suffisant ? Oui ou non ? Réponse juste après.
00:56:47 C'était une visite éclair très attendue dans le quartier de Pise 20.
00:56:52 En visite à Nîmes, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait trois principales propositions.
00:56:57 L'arrivée de 15 officiers de police judiciaire supplémentaire.
00:57:00 La présence d'une unité de 60 CRS qui restera à demeure dans le Gard.
00:57:05 Mais aussi la création d'un groupe interministériel de recherche pour enquêter spécifiquement sur le blanchiment de l'argent de la drogue.
00:57:12 Lors de son déplacement dans le quartier de Pise 20, le ministre de l'Intérieur s'est dit comprendre la détresse de la population.
00:57:18 Ils ont raison de demander de la part des pouvoirs publics et notamment à l'Etat une réponse ferme.
00:57:23 Ils l'auront. Ils auront la police auprès d'eux et ils auront désormais des opérations systématiques pour que ce soit les trafiquants qui fuient et non pas eux.
00:57:32 Des effectifs supplémentaires très attendus. Le ministre s'est aussi déclaré favorable à la demande du maire de Nîmes de rouvrir un commissariat dans ce quartier.
00:57:40 Mais les habitants eux craignent les effets d'annonce.
00:57:43 Si c'est pour 3-4 jours, ça ne sert à rien. Il faut que la police reprenne un peu son droit sur les quartiers.
00:57:50 Tous espèrent des résultats concrets. Depuis le début de l'année, le quartier de Pise 20 a connu 11 tentatives d'assassinat.
00:57:57 Alors, priorité au direct. On va revenir évidemment sur ce débat que je souhaite ouvrir avec vous.
00:58:03 Mais priorité au direct, on va revenir sur ce drame de ce minibus qui s'est produit hier dans l'E.T. Garonne.
00:58:09 Vous avez pu vivre cette conférence de presse en direct du préfet et du procureur.
00:58:14 Une petite victime de 12 ans. Et on va retrouver tout de suite Annie Gourg qui est présidente de l'association La Mouette.
00:58:20 Association à laquelle a fait référence le préfet et le procureur.
00:58:25 Puisqu'on vous a déjà reçu un certain nombre de fois Annie Gourg sur ce plateau.
00:58:30 Merci en tous les cas d'accepter de témoigner tout de suite.
00:58:33 Puisque vous allez jouer un rôle important auprès des familles des petites victimes de cet accident.
00:58:39 Racontez-nous Annie. Bonjour tout d'abord.
00:58:41 Ecoutez, oui bonjour d'abord. Nous sommes en train de mettre tout ça au clair.
00:58:47 Parce que ces petites victimes sont de la France entière. Ne sont pas que du Lot-et-Garonne.
00:58:53 Nous allons donc nous retrouver cet après-midi au local de l'association La Mouette.
00:58:58 Où nous allons regrouper tous les numéros de téléphone des familles d'accueil, des familles, des éducateurs.
00:59:06 Pour prévenir chacun bien évidemment que l'association La Mouette aide aux victimes.
00:59:11 Se tient à leur disposition pour faire des démarches.
00:59:16 Ou pour voir une association dans la ville où sont les enfants.
00:59:21 Organiser cette mise en place de l'aide aux victimes.
00:59:24 Qui est quand même très importante.
00:59:26 De façon à ce que le drame annoncée, le côté affectif douloureux.
00:59:33 Il faut savoir quelles sont les démarches qu'ils doivent faire.
00:59:36 C'est pourquoi le procureur a choisi l'association La Mouette.
00:59:41 D'abord parce que c'est un week-end et qu'il n'y a pas beaucoup d'associations d'aide aux victimes qui soient des bénévoles.
00:59:50 Et cet après-midi, nous allons entrer en contact avec les maires des communes, les familles, les familles d'accueil, les référents.
01:00:01 C'est tout ça que nous allons organiser au siège de l'association La Mouette.
01:00:06 Vous avez un rôle toujours dans ce type de drame très important.
01:00:10 C'est important de le souligner Annie.
01:00:12 C'est important que les gens qui sont dans la douleur et qui viennent d'apprendre l'irrémédiable.
01:00:21 Qu'ils sachent qu'il y a auprès d'eux des hommes et des femmes qui se mobilisent pour les aider dans leurs démarches.
01:00:28 Les aider avec des psychologues, les aider, vous savez, ne serait-ce qu'un mot de sympathie, une compassion.
01:00:39 C'est important quand on subit un drame comme ça.
01:00:42 Notre rôle, il est j'allais dire basique, c'est dire à ces gens-là, nous sommes là, nous sommes près de vous.
01:00:50 Appelez-nous ou nous vous appelons pour vous aider.
01:00:54 Ça c'est important.
01:00:55 Merci beaucoup Annie Gourgues. Je rappelle que vous êtes présidente de l'association La Mouette.
01:01:00 On aura l'occasion de vous retrouver dans le courant de la journée, j'espère, pour vous dire un petit peu comment les choses se passent.
01:01:06 Merci d'avoir accepté de témoigner aussi rapidement sur l'antenne de CNews.
01:01:10 Merci beaucoup Annie et bravo encore pour le travail que vous effectuez auprès de ces familles.
01:01:14 Elles en auront bien, bien, bien besoin.
01:01:16 Retour à l'actualité avec ce déplacement anime de Gérald Darmanin.
01:01:21 Avec un certain nombre d'annonces, avec effectivement cette annonce forte, l'installation d'un commissariat.
01:01:27 On sait que ce quartier est gangréné par la drogue.
01:01:30 On l'a déjà évoqué alors que tout le monde parlait de ce drame et de ce petit garçon de 10 ans qui avait été tué.
01:01:37 A peine 24 heures après, un autre drame s'est produit sous fond de règlement de compte avec les trafiquants de drogue.
01:01:42 Ça n'a pas suffi. Est-ce que cette mesure déjà va dans le bon sens Alexis ?
01:01:46 Oui, bien sûr, ça va dans le bon sens maintenant.
01:01:48 Vous m'avez dit le contraire, ça m'aurait étonné.
01:01:50 Mais justement, je vais développer.
01:01:52 Parce qu'il faut bien rappeler à ceux qui nous écoutent que l'arrivée d'un commissariat, ça ne veut pas forcément dire plus de bleu sur le terrain.
01:01:58 Parce que quand on annonce X effectifs de police en plus, ce qui a déjà été fait,
01:02:03 lorsque vous mettez un commissariat, ce n'est pas X effectifs de plus sur le terrain.
01:02:06 Parce qu'un commissariat, il faut le tenir.
01:02:08 Donc ça sera X moins le nombre de personnes, de personnels qui seront sur la tenue du commissariat.
01:02:13 Mais c'est une bonne chose parce que là, les personnes qui habitent ces quartiers-là ont besoin d'être rassurées,
01:02:16 ont besoin d'avoir une présence, de savoir que les forces de l'ordre sont là.
01:02:20 Donc évidemment, je le salue et c'est une très bonne chose, il le fallait de toute manière.
01:02:23 Thomas Bonnet, c'était important que Gérald Darmanin aille sur Nîmes, évidemment, et qu'il occupe le terrain.
01:02:28 Oui, il était très attendu, évidemment.
01:02:30 Les annonces, chacun jugera évidemment de leur pertinence et de leur efficacité.
01:02:35 En tout cas, évidemment, pour Gérald Darmanin, il fallait absolument se rendre sur le terrain.
01:02:39 Il avait d'abord déployé la CRS 8.
01:02:41 Ça n'a visiblement pas permis de calmer complètement la situation parce qu'il y a eu un autre meurtre dans le quartier.
01:02:47 Donc les mesures vont désormais plus loin.
01:02:49 On entend quand même certaines critiques, notamment du député Rassemblement National du Gard,
01:02:53 qui dit que ce ne sont que des mesures à court terme et qu'il va falloir s'attaquer aux problèmes de manière plus pérenne.
01:03:00 Ce sera là aussi un défi que devra relever Gérald Darmanin ou plus généralement le président de la République dans les semaines à venir.
01:03:07 Patrice ?
01:03:08 C'est facile de dire que ce sont des effets à court terme.
01:03:12 Je crois qu'il y a une avancée terrible.
01:03:14 Le fait qu'il y ait, Alexis le rappelait, un commissariat, ça veut dire quelque chose de solide qui est là,
01:03:21 qui est quoi ?
01:03:22 Qui est la représentation de l'État qui est à l'intérieur.
01:03:25 3, 4, 10, 15 policiers supplémentaires, ça n'est pas important.
01:03:29 Il y a un endroit où on peut venir se plaindre, où on peut peut-être venir se réfugier.
01:03:35 C'est extrêmement important.
01:03:36 Et quand on additionne ça à la création de ce gire dans le département,
01:03:44 et puis des CRS qui vont rester probablement jusqu'à la fin de l'année et peut-être un petit peu plus,
01:03:50 et puis ces enquêteurs judiciaires, tout ça pour en finir avec ces dealers, j'allais dire,
01:03:57 je le dis, de merde, parce que je suis désolé, il n'y a pas d'autre mot.
01:04:03 C'est catastrophique de foutre en l'air une population à cause d'un certain nombre d'individus
01:04:12 qui sont ridiculeusement bas, qui sont des voyous et qui n'ont aucun respect de la loi et de nos institutions.
01:04:24 Et ces gens-là, je suis désolé, je ne suis pas un réac avec un grand R, mais il faut s'en débarrasser très vite.
01:04:29 Alors ce que disait Sandra Buisson, c'est une analyse très intéressante au cours des différentes émissions qu'on a pu mener sur ce thème,
01:04:35 c'est qu'évidemment, dans ce cas-là, la justice ne fait absolument pas peur aux trafiquants.
01:04:40 Et on l'évoquait, il y avait des caméras, il y a des journalistes, il y a la police, il y a la CRS 8,
01:04:45 et en fait, mine de rien, les trafics se perpétuent, il y a une occupation du terrain, il y a des enjeux majeurs,
01:04:51 et quant aux peines, etc., c'est le cadet qui leur soucie, Joseph Toonel.
01:04:55 Donc c'est pour ça que ça ne va pas être facile de mener cette guerre dans ce quartier si tristement connu de Pissovin.
01:05:01 Il y a une cause qui s'appelle la durée.
01:05:04 Et la durée, il y a d'abord la durée depuis le temps que les dealers,
01:05:09 et je suis tout à fait d'accord avec que Patrice, ces gens-là sont dangereux, sont des assassins en puissance,
01:05:16 la drogue tue, il faut en avoir conscience.
01:05:19 Donc depuis le temps que les dealers dealent, ils se sentent en impunité,
01:05:23 et en même temps, quand ils sont pris, parce que les forces de police font leur travail,
01:05:26 même si, par exemple, dans ce quartier, ils étaient en nombre insuffisant jusqu'à aujourd'hui, au moins.
01:05:31 Mais quand ils sont arrêtés, avant d'être condamnés, d'abord il y a une partie des juges qui condamnent insuffisamment pour ces délits,
01:05:38 à mon sens, pas tous, mais une partie,
01:05:41 et puis entre le moment où ils sont arrêtés et le moment où la sanction effective arrive,
01:05:45 il se passe tellement de temps qu'ils ont l'impression d'être d'une impunité totale.
01:05:49 Et puis il y a une ambiance générale qui fait que celui, le jeune garçon,
01:05:54 qui se fait arrêter, mais le très jeune, qui se fait arrêter par la police,
01:05:58 pour lui, c'est presque la gloire.
01:06:00 Il revient ensuite dans le quartier, c'est le héros.
01:06:03 J'ai des enseignants qui me l'ont raconté, comment un jeune arrêté,
01:06:06 alors pour des pégalies, pas de la drogue, mais du vol,
01:06:10 rentre dans la classe, et c'est le héros, et il l'explique.
01:06:14 Il faut changer ces mentalités-là, il faut dire que c'est pas un héros,
01:06:17 c'est celui qui fait souffrir lui-même, sa famille, son quartier,
01:06:22 et qui met un coup sur son avenir, c'est ça aussi qu'il faut expliquer.
01:06:27 Et puis c'est Patrice tout à l'heure qui a soulevé le groupe interministériel de recherche, le GIR,
01:06:32 oui c'est très important parce qu'il va s'attaquer aux flux financiers,
01:06:36 parce que les points de deal, c'est beaucoup et beaucoup d'argent.
01:06:40 Et cet argent, il va bien quelque part, il est bien utilisé par des gens,
01:06:43 ils achètent, ils vendent, et bien il faut aussi frapper au portefeuille,
01:06:47 c'est comme ça qu'on fera reculer les dealers.
01:06:50 S'ils ne gagnent plus, ou s'ils ne peuvent plus se servir de leur argent, ils ne seront plus là.
01:06:53 - Allez, on suivra évidemment ce qui va se passer du côté de Nîmes,
01:06:58 on va ouvrir avec notre ami Thomas Bonnet notre page politique au Combien Chargé,
01:07:03 je pense que l'actualité nous a un peu perturbés dans l'organisation de cette émission,
01:07:07 mais c'est pas grave, on débordera un petit peu dans la deuxième partie.
01:07:10 On va commencer par écouter Jean-Luc Mélenchon, parce que Gérald Darmanin,
01:07:14 donc, fera sa rentrée en présence d'Alexis Isard, je le signale,
01:07:18 qui est avec nous aujourd'hui sur ce plateau, député Renaissance de l'Essonne,
01:07:21 qui a été invité, contrairement à Elisabeth Borne, qui n'a pas été invité, vous avez eu de la chance.
01:07:25 - Coup de bol, très bien présenté.
01:07:27 - Ce qui est assez étonnant, c'est quand on écoute Jean-Luc Mélenchon,
01:07:31 qui s'exprimait hier au cours de la France Insoumise,
01:07:35 et qui a pris pour cible carrément le ministre de l'Intérieur.
01:07:38 Et c'est une forme d'adoubont, me semble-t-il.
01:07:40 Mais on en parle ensuite avec vous, Thomas.
01:07:43 On écoute Jean-Luc Mélenchon.
01:07:44 - Le candidat commun de l'espace idéologique que représente l'urbanisme français,
01:07:51 la jonction de la droite avec l'extrême droite, c'est monsieur Darmanin.
01:07:57 C'est lui que nous aurons à affronter, car c'est lui qui porte le discours de la jonction.
01:08:04 Et les autres finiront comme ont fini tous leurs comparses dans tous leurs pays,
01:08:08 en qualité de bagages accompagnés.
01:08:12 Ils se regrouperont, vous le verrez.
01:08:15 C'est lui qui a mis en scène dans la parole officielle l'insulte islamo-gauchiste.
01:08:22 C'est lui qui, avec madame Borne, a dit "la France Insoumise ne se positionne pas dans le champ républicain".
01:08:30 - Thomas Bonnet, on l'a évoqué dans le cadre du journal.
01:08:34 Gérald Darmanin a doubé Nicolas Sarkozy.
01:08:40 Mais là, carrément, il le dit.
01:08:42 C'est lui que nous aurons à affronter en 2027.
01:08:44 C'est une façon de dire "c'est le candidat, c'est lui".
01:08:47 - Le duel est déjà posé, en tout cas par Jean-Luc Mélenchon,
01:08:51 qui se voit peut-être lui-même.
01:08:53 Pourquoi pas affronter Gérald Darmanin en 2027 ?
01:08:55 De la même manière, Gérald Darmanin lui-même en disant
01:08:58 qu'une victoire de Marine Le Pen est assez probable en 2027,
01:09:01 place lui aussi un autre duel probable, possible,
01:09:05 face à la candidate qui pourrait l'être du RN en 2027.
01:09:09 On voit déjà les bases se poser.
01:09:11 Alors on est quand même 4 ans avant l'élection, c'est quand même un peu tôt.
01:09:14 En tout cas, évidemment, Gérald Darmanin incarne aux yeux de Jean-Luc Mélenchon
01:09:18 un opposant sur l'aspect des idées, évidemment.
01:09:22 Surtout qu'on en parlera peut-être un peu plus tard.
01:09:24 Mais Gérald Darmanin, lui, veut occuper l'espace politique un peu différent,
01:09:28 aller sur les classes populaires, sur les questions de pouvoir d'achat.
01:09:32 Ça peut nous promettre quelques débats intéressants
01:09:34 avec le leader de la France Insoumise.
01:09:36 - Alexis Isard, votre cour d'idée est lancée ?
01:09:39 - Non, quand Jean-Luc Mélenchon parle de Gérald Darmanin
01:09:43 comme opposant principal en 2027,
01:09:45 il ne parle pas de Gérald Darmanin comme opposant principal,
01:09:47 il parle de Jean-Luc Mélenchon comme candidat
01:09:50 ou au moins comme personnel politique indispensable
01:09:52 pour les prochaines élections présidentielles.
01:09:54 Moi, ce que je veux dire, c'est sur ce qui va se passer demain,
01:09:57 la rentrée politique de Gérald Darmanin.
01:09:58 On est à quatre ans des prochaines présidentielles.
01:10:01 Demain, ce n'est pas un meeting politique que fait Gérald Darmanin.
01:10:04 C'est un ministre qui est extrêmement important
01:10:06 dans la rentrée politique qu'on va avoir
01:10:08 avec un projet de loi immigration notamment
01:10:10 et des questions qui sont extrêmement importantes,
01:10:11 qui seront soulevées sur le pouvoir d'achat des Français et les classes modestes.
01:10:15 Donc, ce ne sera absolument pas un meeting politique.
01:10:17 Je tiens à rappeler que Gérald Darmanin est secrétaire général de Renaissance.
01:10:20 Donc, il n'y a pas d'initiative personnelle derrière.
01:10:24 Et je crois que Gérald Darmanin, le connaissant,
01:10:26 sera très clair demain et remettra tout au clair.
01:10:28 Joseph, Patrice, avant de partir en pub,
01:10:31 parce qu'on continuera le débat juste après, évidemment.
01:10:33 Je ne suis pas un fan de Gérald Darmanin.
01:10:35 Je me rappelle les supporters anglais au Stade de France.
01:10:38 Un mensonge énorme, un mensonge d'État,
01:10:41 un mensonge qui, pour moi, méritait une démission
01:10:43 si on était dans un autre temps où les politiques démissionnaient
01:10:46 quand ils faisaient des erreurs de ce type.
01:10:48 Mais, visiblement, les temps ont changé.
01:10:50 Cela dit, Gérald Darmanin ne m'inquiète pas
01:10:53 pour ma liberté et la démocratie.
01:10:56 Par contre, M. Mélenchon, oui.
01:10:58 Quand M. Mélenchon reproche à Gérald Darmanin,
01:11:01 enfin, le camarade Mélenchon reproche
01:11:03 de l'avoir mis dans un camp des extrêmes.
01:11:05 Mais enfin, rappelez-vous, il y a quelques années,
01:11:07 ces images qu'avait faites le tour du monde
01:11:09 de ce cadre d'Air France qui était construit,
01:11:13 à qui on avait arraché sa chemise,
01:11:15 qui a été obligé de se sauver parce qu'il prenait des coups,
01:11:17 il était molesté.
01:11:19 Mélenchon, interrogé à la télé, on le retrouve en direct,
01:11:23 sur cette scène, et je le cite,
01:11:26 "Moi, je dis aux gens de recommencer."
01:11:29 C'est-à-dire que M. Mélenchon, quand quelqu'un est molesté,
01:11:32 quand on arrache la chemise de la personne
01:11:35 qui est obligée de s'enfuir en courant sous les coups,
01:11:38 tout ce qu'il trouve à dire, "Moi, je dis aux gens de recommencer"
01:11:41 en disant que c'est du social.
01:11:43 J'ai quand même quelques années de syndicalisme derrière moi,
01:11:46 c'est une véritable action syndicale.
01:11:48 Par contre, vous ne savez peut-être pas qu'il y a eu la Bourse de Paris,
01:11:50 qui s'était arrêtée en 68,
01:11:52 et une deuxième fois dans les années 80,
01:11:55 c'est moi qui l'avais mis en grève et qui avais fait arrêter
01:11:58 pendant une journée les cotations à Paris.
01:12:00 Sans violence, jamais.
01:12:02 C'est toute la différence.
01:12:04 Je ne crains pas Gérard Lamanin pour ma liberté personnelle,
01:12:07 je crains M. Mélenchon et ceux qu'il soutiennent
01:12:10 pour ma liberté personnelle quand on dit,
01:12:12 "Moi, je dis aux gens de recommencer."
01:12:14 Quand il s'agit d'un cadre d'Air France
01:12:16 qui a été molesté, la chemise arrachée.
01:12:18 - On va marquer une pause, on reparlera évidemment
01:12:21 de la petite phrase de Jean-Luc Mélenchon
01:12:23 qui nous fait beaucoup causer ce matin.
01:12:25 Et on sera notamment avec Jérôme Sainte-Marie,
01:12:27 président de l'Institut Pauling Vox,
01:12:29 qui est un politologue aussi.
01:12:31 On va marquer une pause, on se retrouve,
01:12:33 et on parlera également de Ségolène Royal.
01:12:35 C'est aussi sa rentrée, une rentrée très chargée pour Ségolène Royal.
01:12:37 A tout de suite.
01:12:41 - C'est déjà 12h30, c'est la dernière ligne droite
01:12:43 pour BiliNews été. Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
01:12:45 Pour m'accompagner ce matin, Joseph Souvenel,
01:12:47 Patrick Sarditti, Alex Sizar et notre ami
01:12:49 Thomas Bonnet, journaliste politique.
01:12:51 Parce qu'on parle beaucoup politique
01:12:53 dans cette deuxième partie de BiliNews.
01:12:55 - Beaucoup d'événements, beaucoup de choses.
01:12:57 - Et il se passe beaucoup de choses.
01:12:59 On évoquait la petite phrase de Jean-Luc Mélenchon
01:13:01 avant cette pause publicitaire.
01:13:03 Nous sommes avec Jérôme Sainte-Marie,
01:13:05 président de l'Institut Pauling Vox.
01:13:07 Bonjour mon cher Jérôme Sainte-Marie.
01:13:09 Merci d'avoir participé au débat.
01:13:11 Vous en pensez quoi de cette petite phrase
01:13:13 de Jean-Luc Mélenchon ?
01:13:15 C'est lui qui décide les candidats à droite ?
01:13:17 - Ce qui est intéressant là-dedans,
01:13:19 c'est que Jean-Luc Mélenchon
01:13:21 veut à tout prix avoir
01:13:23 un candidat de droite face à la gauche
01:13:25 et face à lui-même.
01:13:27 Jean-Luc Mélenchon aspire depuis 5 ans
01:13:29 au retour du clivage
01:13:31 gauche-droite.
01:13:33 Ça fait depuis le début de l'année 2018
01:13:35 que Jean-Luc Mélenchon a tourné
01:13:37 la page populiste
01:13:39 de la France insoumise
01:13:41 et aujourd'hui,
01:13:43 un affrontement gauche-droite lui irait
01:13:45 parfaitement. Ça fait longtemps
01:13:47 qu'il essaye de se persuader,
01:13:49 de persuader ses amis politiques
01:13:51 que Macron est le nouveau visage
01:13:53 de la droite.
01:13:55 Ça me paraît personnellement assez contestable
01:13:57 mais c'est en tout cas ce que
01:13:59 Mélenchon veut croire et faire croire.
01:14:01 - Et le fait de désigner
01:14:03 Gérald Darmanin
01:14:05 comme le candidat,
01:14:07 celui que nous aurons à affronter,
01:14:09 j'en prends ces termes, en 2027.
01:14:11 Donc Gérald Darmanin en très peu de temps,
01:14:13 d'un côté Nicolas Sarkozy, c'est pas trop une surprise
01:14:15 et puis de l'autre côté, Jean-Luc Mélenchon
01:14:17 qui l'a doublé aussi.
01:14:19 - Oui parce que
01:14:21 Jean-Luc Mélenchon et la gauche en général
01:14:23 ont un problème, c'est qu'ils ont perdu
01:14:25 les classes populaires, ce que j'ai appelé
01:14:27 le bloc populaire,
01:14:29 au profit du rassemblement national.
01:14:31 Et ils sont aujourd'hui dans une position
01:14:33 de très grande fragilité électorale.
01:14:35 Il faut bien voir que certes
01:14:37 ils ont un groupe important, la NUPES,
01:14:39 à l'Assemblée Nationale,
01:14:41 mais au législatif c'était le 3ème
01:14:43 plus mauvais score jamais réalisé par la gauche.
01:14:45 Donc unis,
01:14:47 ils pèsent encore, mais en réalité
01:14:49 ils sont à un niveau historiquement faible
01:14:51 parce qu'ils ont perdu les classes populaires.
01:14:53 Jean-Luc Mélenchon et la gauche ne croient guère
01:14:55 que M. Darmanin
01:14:57 puisse réaliser son programme
01:14:59 proclamé, c'est-à-dire
01:15:01 récupérer ses catégories
01:15:03 populaires, mais ils se disent qu'il peut
01:15:05 peut-être récupérer suffisamment
01:15:07 de voix parmi elles
01:15:09 pour qualifier la droite
01:15:11 à la place du Rassemblement National
01:15:13 pour les prochaines échéances. Tout ça,
01:15:15 ce sont des projections avant tout
01:15:17 destinées à redonner
01:15:19 de l'espoir aux sympathisants
01:15:21 de la France insoumise rassemblés
01:15:23 aux Amphis. Allez, vous restez avec nous, on va parler
01:15:25 de Ségolène Royal, mon cher Thomas
01:15:27 Bonnet, qui elle aussi a
01:15:29 annoncé hier qu'elle serait bien
01:15:31 candidate de l'Union de la gauche avec
01:15:33 Elie Fier aux prochaines européennes. En tout cas qu'elle se verrait bien
01:15:35 être la tête de liste
01:15:37 d'une Union de la gauche, c'est un coup politique
01:15:39 pour lancer une candidate
01:15:41 à la présidentielle qui a donc
01:15:43 déclaré, on va le voir, qu'il s'agit de lancer une dynamique
01:15:45 d'union, on a besoin d'un ordre juste en Europe.
01:15:47 On va leur montrer qu'il y a
01:15:49 une alternative. Alors
01:15:51 ces déclarations de Ségolène Royal ont
01:15:53 quelque peu surpris au sein même de la France insoumise.
01:15:55 Éric Coquerel, par exemple,
01:15:57 parlait d'abord d'un poisson d'avril
01:15:59 par rapport à ces déclarations de Ségolène Royal.
01:16:01 Et puis maintenant, il a changé
01:16:03 de position, il soutient, semble-t-il,
01:16:05 cette initiative. Il semblerait
01:16:07 qu'au sein de la France insoumise, les consignes y aient été passées
01:16:09 d'être plutôt clément à l'encontre
01:16:11 de Ségolène Royal, en tout cas sur son
01:16:13 initiative de proposer
01:16:15 d'être tête de liste pour
01:16:17 les élections européennes.
01:16:19 Emric Caron, en revanche, lui, a déjà tweeté non.
01:16:21 Il a simplement tweeté non sur ces déclarations.
01:16:23 Et on voit aussi que du côté
01:16:25 du Parti socialiste et d'Europe Écologie-Les Verts,
01:16:27 on est loin d'être
01:16:29 plutôt favorables à cette union
01:16:31 parce qu'il y a des véritables divergences
01:16:33 de fond sur les questions européennes.
01:16:35 Beaucoup rappellent aussi les prises de position
01:16:37 de Ségolène Royal par rapport à la Russie,
01:16:39 notamment dans le cadre du conflit en Ukraine.
01:16:41 Au cours de cet été, j'ai eu le plaisir
01:16:43 d'émettre une émission avec notre
01:16:45 ami Julien Dray, que vous connaissez tous autour de ce plateau.
01:16:47 Et on a fait une petite chronique autour, justement, de la rentrée
01:16:49 très chargée de Ségolène Royal, puisqu'elle sera
01:16:51 chez notre ami Cyril Hanouna sur
01:16:53 C8. Et il m'a dit
01:16:55 "Tu verras Thierry,
01:16:57 elle va avoir une rentrée très très chargée,
01:16:59 je te promets." Il n'avait pas tout à fait
01:17:01 tort, ce matin-d'hui, il la connaît très bien,
01:17:03 puisqu'elle a été son porte-parole,
01:17:05 personne ne l'a oublié.
01:17:07 Alexis, petite réaction ?
01:17:09 C'est assez gourmand de voir Ségolène Royal
01:17:11 vouloir unir les gauches, sans
01:17:13 consulter les gauches d'ailleurs, et sans non plus
01:17:15 savoir de quelle gauche elle fait partie. Est-ce qu'elle fait partie
01:17:17 de la gauche du Parti socialiste qui,
01:17:19 pendant ses universités d'été,
01:17:21 a essayé de voir qu'est-ce que cette France périphérie,
01:17:23 cette France des beaufs ? Ou est-ce qu'elle fait partie
01:17:25 de cette gauche LFI
01:17:27 ou Europe Écologie
01:17:29 Les Verts, qui débat avec
01:17:31 Médine de l'antisémitisme,
01:17:33 de cette ouverture
01:17:35 et finalement de cette position
01:17:37 antiraciste un peu particulière,
01:17:39 victimaire pour les quartiers.
01:17:41 Je ne sais pas de quelle gauche elle fait partie,
01:17:43 visiblement elle veut les rassembler, donc attendons de voir.
01:17:45 Joseph, Patrice,
01:17:47 avant d'interroger, Jérôme Sade-Marie.
01:17:49 D'abord, c'est Gwén Royal,
01:17:51 moi j'avais bien aimé quand elle était
01:17:53 ministre de l'enseignement
01:17:55 parce que c'est une des premières, peut-être même
01:17:57 la première, qui a été très ferme sur la
01:17:59 pédophilie, notamment au sein de l'éducation nationale.
01:18:01 Elle avait fait passer
01:18:03 les circulaires, elle avait
01:18:05 fait des informations pour les parents, pour les
01:18:07 élèves, en leur disant comment faire, et dans les
01:18:09 écoles ça a bougé parce que
01:18:11 ces drames se produisaient
01:18:13 aussi dans les écoles et ça a permis de faire bouger
01:18:15 les lignes. Elle aurait mieux fait
01:18:17 d'en rester là parce qu'aujourd'hui, c'est
01:18:19 désespérant de la voir
01:18:21 s'acoquiner avec Eléfie,
01:18:23 c'est qu'à un moment donné,
01:18:25 pas tous, du moins je l'espère,
01:18:27 personnels politiques, tellement obsédés par
01:18:29 un goût du pouvoir, et je n'existe
01:18:31 parce que je suis
01:18:33 au pouvoir ou je reviens
01:18:35 au pouvoir, qu'ils abandonnent
01:18:37 toutes leurs convictions.
01:18:39 Quand je lis Ségolène Royal
01:18:41 il y a quelques années et que je vois
01:18:43 aujourd'hui qu'elle propose d'être
01:18:45 avec Eléfie, oui mais c'est une évolution.
01:18:47 Est-ce qu'il y a des convictions derrière ?
01:18:49 Je ne crois pas malheureusement, il n'y a
01:18:51 que l'envie d'être en avant.
01:18:53 C'est désolant, et pour elle je pense
01:18:55 et pour notre pays. - Patrick ? - Cela dit,
01:18:57 monsieur Mélenchon
01:18:59 il y a quelques années n'était
01:19:01 pas le Mélenchon de maintenant
01:19:03 aussi et il n'avait pas
01:19:05 à rougir de ce qu'il pouvait dire
01:19:07 il y a 20 ou
01:19:09 30 ans. Madame
01:19:11 Royal, je crois qu'elle fait
01:19:13 un coup et qu'elle est extrêmement
01:19:15 habile parce que finalement
01:19:17 bien sûr qu'elle veut le pouvoir, bien
01:19:19 entendu, elle lance
01:19:21 d'aider mais qu'est-ce qu'elle fait ? Elle fait comme monsieur
01:19:23 Darmanin, elle occupe le terrain
01:19:25 mais c'est très intelligent d'occuper le terrain
01:19:27 alors que finalement au sein de
01:19:29 la dupesse tout le monde
01:19:31 se détourne. Il y a
01:19:33 les communistes d'un côté qui eux
01:19:35 ont déjà choisi leur candidat
01:19:37 pour les européennes, les socialistes
01:19:39 ils sont entre mi-figs, mi-raisins.
01:19:41 Franchement ils ne savent pas très bien quoi faire du côté
01:19:43 de lfi. Finalement, on ne sait
01:19:45 pas ce qui peut se passer mais si
01:19:47 tous ces gens-là ne s'arrangent pas et s'aperçoivent
01:19:49 quelques mois avant les élections européennes
01:19:51 que c'est rapé, ils vont peut-être faire
01:19:53 appel à une star
01:19:55 parce que c'est une star de la politique
01:19:57 et ça peut peut-être fonctionner.
01:19:59 Jérôme Saint-Marie, quel est votre regard
01:20:01 parce qu'effectivement, Patrice le dit très
01:20:03 justement, du côté des Verts, ils ont
01:20:05 leur candidate. Marie Toussaint.
01:20:07 Oui, qui a été, dont on parle très
01:20:09 peu finalement. Les universités d'été devaient
01:20:11 être sa rampe de lancement et finalement on a parlé
01:20:13 avec Elma Elzin, donc effectivement,
01:20:15 peu de notoriété. Et du côté
01:20:17 voilà, quel est votre
01:20:19 ressenti, votre regard Jérôme ?
01:20:21 Déjà au niveau du personnel
01:20:23 politique si vous voulez, au niveau des
01:20:25 individualités, Ségolène
01:20:27 Royal et Jean-Luc Mélenchon se
01:20:29 ressemblent beaucoup. Deux politiciens
01:20:31 avec un talent rhétorique
01:20:33 formidable, un sens de l'opportunité
01:20:35 et souvent une mauvaise foi
01:20:37 tout à fait remarquable.
01:20:39 Ce qui est frappant, c'est pas
01:20:41 tellement l'intérêt ici de Ségolène Royal.
01:20:43 Ça a été dit par M. Touvenel, elle veut
01:20:45 exister, elle est habile,
01:20:47 elle fait un coup, comme souvent, et
01:20:49 encore une fois, voilà une politicienne
01:20:51 de très grand talent. Mais ce qui est plus
01:20:53 intéressant, c'est pourquoi est-ce que c'est
01:20:55 concevable qu'elle soit tête de liste ?
01:20:57 Je ne sais pas si elle le sera, du côté de la
01:20:59 France Insoumise. Il faut rappeler deux
01:21:01 choses. Mme Ségolène Royal
01:21:03 a appelé à voter oui
01:21:05 au traité constitutionnel européen
01:21:07 en 2005, alors que Jean-Luc
01:21:09 Mélenchon et ses amis
01:21:11 étaient très militants pour le
01:21:13 non. Donc c'est bien l'abandon
01:21:15 de toute forme de souverainisme que signerait
01:21:17 aujourd'hui la France Insoumise,
01:21:19 ça serait une confirmation. Par
01:21:21 ailleurs, j'ai souvenir que Jean-Luc
01:21:23 Mélenchon a
01:21:25 lorsque Ségolène Royal a
01:21:27 été investie candidate, c'est bien ça
01:21:29 qui a précipité son éloignement
01:21:31 puis son départ du Parti
01:21:33 Socialiste. Voilà donc des personnalités
01:21:35 très différentes dans
01:21:37 leur parcours, mais très proches
01:21:39 dans leur caractère, peut-être aussi
01:21:41 très proches dans leur intérêt. Aujourd'hui
01:21:43 la France Insoumise, j'ai écouté hier
01:21:45 Jean-Luc Mélenchon aux Amphis, et bien
01:21:47 la France Insoumise, c'est très bien
01:21:49 qu'elle ne va pas arriver à faire une liste
01:21:51 d'union, mais elle veut apparaître
01:21:53 comme étant la liste unitaire.
01:21:55 De ce point de vue-là, la déclaration
01:21:57 de Ségolène Royal et le bon accueil
01:21:59 qui lui est réservé, même si ça n'aboutit
01:22:01 pas, sera une preuve donnée
01:22:03 aux sympathisants de gauche que ceux
01:22:05 qui ont voulu l'union jusqu'au bout, ce sont
01:22:07 bien les Insoumis. C'est de la petite
01:22:09 politique, et c'est par
01:22:11 ailleurs, ce qui est plus intéressant d'un
01:22:13 point de vue idéologique, c'est que
01:22:15 décidément, la France Insoumise a renoncé
01:22:17 à toute ambition de
01:22:19 souveraineté et toute ambition par
01:22:21 rapport à l'Europe. Merci Jérôme
01:22:23 Saint-Marais, c'est toujours un plaisir de vous avoir sur
01:22:25 ces plateaux pour votre éclairage. Merci mille fois
01:22:27 en tous les cas. Un mot,
01:22:29 un dernier mot sur ce que vient de dire Jérôme,
01:22:31 Joseph, d'où venait-elle ?
01:22:33 Moi je retiens l'idée d'ordre juste
01:22:35 de Ségolène Royal quand même, puisque
01:22:37 le chrétien que je suis aime beaucoup
01:22:39 Saint-Thomas d'Aquin, et l'ordre juste c'est une invention de Saint-Thomas d'Aquin.
01:22:41 Je ne savais pas que Eliphim était
01:22:43 Saint-Thomas d'Aquin dans son futur programme,
01:22:45 j'en suis ravi. - Oui, on en apprend des choses au cours de
01:22:47 l'université. Thomas, un dernier mot ?
01:22:49 - Ça va être évidemment très intéressant à suivre.
01:22:51 Jean-Luc Mélenchon devrait s'exprimer dans la
01:22:53 journée, peut-être qu'il clarifiera
01:22:55 sa position, parce qu'il n'a pas vraiment, lui,
01:22:57 il ne s'est pas vraiment exprimé sur les prises de position
01:22:59 de Ségolène Royal, on verra, on imagine qu'elle
01:23:01 l'a fait avec son aval, mais on
01:23:03 vérifiera ça dans les propos du
01:23:05 leader de la France Insoumise. - Je vous retrouve dans Punchline tout à l'heure
01:23:07 à 17h ? - Avec plaisir. - Évidemment. Merci en tous les
01:23:09 cas pour votre éclairage. Allez, on va parler,
01:23:11 on en a parlé tout à l'heure dans le cadre
01:23:13 du journal, c'est la rentrée
01:23:15 des classes bientôt, et
01:23:17 il y a deux mois c'était les émeutes qui ont touché
01:23:19 le pays, et conséquence, un certain nombre
01:23:21 d'écoles ont été victimes de ces émeutes.
01:23:23 On est allé du côté de la verrière,
01:23:25 on va revoir ce reportage où
01:23:27 des écoles ont été gravement touchées,
01:23:29 et c'est un vrai problème, évidemment,
01:23:31 pour la Commune et pour le maire. Regardez ce reportage
01:23:33 de Florian Paume et d'Augine Delfour,
01:23:35 et on sera avec Jean-Patrick Courtois, qui est maire
01:23:37 de Mâcon, et qui lui aussi a été
01:23:39 confronté à ces émeutes.
01:23:41 - À quelques jours de la
01:23:43 rentrée, cette école élémentaire
01:23:45 à la verrière dans les Yvelines
01:23:47 est inaccessible. Des
01:23:49 scellés sont posés, une enquête judiciaire
01:23:51 est en cours. L'école maternelle
01:23:53 à une centaine de mètres
01:23:55 est également fermée. Au total,
01:23:57 près de 250 élèves
01:23:59 sont concernés. Le
01:24:01 28 juin dernier, lors des émeutes,
01:24:03 après la mort de Naël, les
01:24:05 deux établissements ont été incendiés.
01:24:07 Le montant des réparations
01:24:09 est faramineux.
01:24:11 - On en a pour 15 à 17
01:24:13 millions d'euros, ce qui est colossal
01:24:15 pour une petite commune comme la nôtre. On a un budget
01:24:17 de seulement 12 millions d'euros à l'année,
01:24:19 donc c'est mission impossible,
01:24:21 nous, seuls, de reconstruire.
01:24:23 Donc il va falloir mobiliser les partenaires,
01:24:25 le département, la région,
01:24:27 l'intercommunalité, l'Etat,
01:24:29 pour trouver les financements
01:24:31 adaptés. - Mais en attendant la reconstruction
01:24:33 qui devrait durer trois ans,
01:24:35 les élèves vont pouvoir faire leur entrée
01:24:37 dans deux autres établissements à la
01:24:39 verrière. - La région nous a aidés
01:24:41 énormément pour accueillir
01:24:43 les 180 élèves de cette école
01:24:45 dans un établissement à une trentaine de
01:24:47 minutes à pied du bois de l'Étan.
01:24:49 - Des navettes seront mises en place
01:24:51 pour emmener les enfants. Malgré le
01:24:53 chamboulement, ce chef d'établissement
01:24:55 voit le côté positif de cette expérience
01:24:57 inédite. - Ça représente
01:24:59 sept classes qui vont arriver, donc des classes
01:25:01 du CP au CM2, deux écoles dans
01:25:03 une, avec deux directions.
01:25:05 Je pense que ça va être très intéressant,
01:25:07 il y a un modèle à suivre à mon avis.
01:25:09 - Les enfants de l'école maternelle seront, quant à eux,
01:25:11 accueillis dans l'autre maternelle
01:25:13 du quartier.
01:25:15 - On ne va pas faire un cours de maths,
01:25:17 cher Patrice, mais on le voit dans le sujet,
01:25:19 15 à 17 millions d'euros pour une commune qui a un budget
01:25:21 de 12 millions. Ça ne fait pas l'affaire.
01:25:23 - Non, effectivement.
01:25:25 Déjà, il y a un point important,
01:25:27 c'est que le principal, c'est que tous les élèves
01:25:29 vont pouvoir être scolarisés
01:25:31 d'une manière ou d'une autre. Il ne faudrait pas
01:25:33 quand même qu'en mettant
01:25:35 pas mal de classes différentes
01:25:37 dans le même lieu,
01:25:39 on décide finalement
01:25:41 de remettre au calendre grec la
01:25:43 reconstruction des édifices qui ont été
01:25:45 touchés. Mais on va
01:25:47 mettre deux ans ou trois ans de toute façon
01:25:49 à pouvoir reconstruire. Ce qui est
01:25:51 important, c'est quand même que les régions
01:25:53 immédiatement ont mis la main à la poche.
01:25:55 Je crois savoir d'ailleurs qu'en Ile-de-France,
01:25:57 Alexi de Boiteau-Courant, il y a déjà eu 20 millions
01:25:59 de débloqués. - Allez, on est avec
01:26:01 Jean-Patrick Courtois, maire de Mâcon.
01:26:03 Bonjour Jean-Patrick Courtois, merci d'avoir accepté
01:26:05 notre invitation. On voulait absolument
01:26:07 vous avoir parce que vous aussi, vous avez été
01:26:09 fortement touché par les émeutes
01:26:11 avec des problèmes dans les établissements scolaires.
01:26:13 Racontez-nous.
01:26:15 - Oui, tout à fait. C'est un groupe scolaire
01:26:17 de cinq classes maternelles qui est
01:26:19 donc fermé et il a fallu scolariser les
01:26:21 enfants dans quatre autres groupes scolaires dans la ville de Mâcon.
01:26:23 - Bilan des dégâts ?
01:26:25 - Alors le bilan n'est encore pas tout à fait fait puisque
01:26:29 pour le moment, le groupe est fermé.
01:26:31 Le gros problème pour nous, c'est
01:26:33 de pouvoir régler
01:26:35 les problèmes techniques qui se posent, de regarder
01:26:37 le montant de la dépense, de négocier
01:26:39 avec les assurances. Mais je tiens à dire que maintenant,
01:26:41 peut-être grâce aux journalistes qui sont venus,
01:26:43 les négociations avec l'assurance se déroulent
01:26:45 dans un climat de confiance et pour le moment,
01:26:47 très bon. Je tiens à souligner
01:26:49 l'excellent climat qu'on a eu avec
01:26:51 les enseignants et les parents d'élèves.
01:26:53 - Comment s'organiser la rentrée chez vous
01:26:55 très concrètement, Jean-Patrick Courtois ?
01:26:57 - On va répartir les cinq classes dans quatre groupes scolaires
01:27:01 de Mâcon. Pour deux groupes scolaires,
01:27:03 on va faire des déplacements en bus,
01:27:05 c'est-à-dire que les enfants viendront dans leur ancien groupe scolaire
01:27:07 et par intermédiaire de bus, on les emmènera
01:27:09 dans du nouveau groupe scolaire
01:27:11 où leurs enseignants, j'insiste bien là-dessus,
01:27:13 où leurs enseignants leurs font classe,
01:27:15 donc il n'y aura pas de rupture pour les enfants
01:27:17 au cours de leur scolarité, leur début de scolarité.
01:27:19 - Quel regard portez-vous
01:27:21 avec le recul sur ces émeutes ?
01:27:23 Et on le disait
01:27:25 tout à l'heure dans le cadre du journal,
01:27:27 c'est qu'effectivement, souvent,
01:27:29 ça touche des gens qui sont dans des
01:27:31 quartiers difficiles et qui sont les premiers pénalisés,
01:27:33 en fait. Et c'est ça qui est
01:27:35 le côté paradoxal de la situation.
01:27:37 - Tout à fait, vous avez parfaitement raison.
01:27:39 Pour moi qui suis fils de prof, c'est un écœurement.
01:27:41 C'est les valeurs de la République
01:27:43 qui ont été atteintes. Quant à bâtiment de rue,
01:27:45 j'ai eu malheureusement un gymnase qui a brûlé
01:27:47 il y a quelques années en arrière, c'est un bâtiment public,
01:27:49 c'est grave. Mais lorsque c'est une école,
01:27:51 c'est encore plus grave parce que c'est le ciment de notre société,
01:27:53 c'est de permettre à des jeunes enfants
01:27:55 de pouvoir progresser dans la vie,
01:27:57 d'apprendre à compter, à écrire,
01:27:59 à avoir une vie normale dans notre pays.
01:28:01 Et c'est aujourd'hui, pour moi,
01:28:03 un sentiment d'écœurement.
01:28:05 J'allais dire avec les enseignants et les parents
01:28:07 des élèves, c'est un sentiment de désolation.
01:28:09 - Il y a une espèce de solidarité,
01:28:11 je suppose, au sein de votre commune de
01:28:13 Mâcon, face à ces événements
01:28:15 qui s'est naturellement mis en place ?
01:28:17 - Tout à fait.
01:28:19 Chacun est bien conscient qu'il ne faut absolument
01:28:21 pas que ceux qui ont mis le feu
01:28:23 aient raison. Donc on a tout fait
01:28:25 pour que les enfants puissent retrouver une scolarité
01:28:27 normale. Dès le lendemain
01:28:29 de l'incendie, on a pu les mettre dans un
01:28:31 centre aéré, donc les occuper tout de suite.
01:28:33 Il n'y a pas eu de traumatisme pour les petits-enfants
01:28:35 qui a pu être prorogé.
01:28:37 Au contraire, et là encore,
01:28:39 je tiens à souligner tous les effets
01:28:41 qu'il y a eu avec les enseignants et les parents d'élèves.
01:28:43 Tout s'est, dans un contexte extrêmement
01:28:45 difficile, très bien passé.
01:28:47 - Et in fine, Jean-Patrick Courtois,
01:28:49 qui va payer la note ? Ce sont
01:28:51 les faux contribuables ?
01:28:53 - Alors, trois choses. D'abord,
01:28:55 un, on va négocier avec les assurances.
01:28:57 Deux, j'ai déjà reçu
01:28:59 la résiliation des contrats d'assurance
01:29:01 parce que la Maïf et la SMA
01:29:03 ont fusionné. On m'annonce une nouvelle
01:29:05 prime d'assurance par d'autres sociétés.
01:29:07 La prime multipliée
01:29:09 par quatre, c'est-à-dire de passer
01:29:11 de 70 000 euros à 280 000 euros.
01:29:13 Il est effectivement vrai que pour une ville comme
01:29:15 Macron, qui fait partie des 300 communes
01:29:17 les plus pauvres de France, c'est quelque chose d'impossible
01:29:19 et je m'en suis ouvert au préfet pour qu'on fasse
01:29:21 remonter les informations au sein du gouvernement.
01:29:23 Et puis, troisièmement,
01:29:25 tout ce qui ne sera pas pris en charge par les assurances
01:29:27 et qui va être pris en charge par le contribuable.
01:29:29 Donc on est dans un système non pas
01:29:31 de double peine, mais de triple peine financière.
01:29:33 Merci en tous les cas d'avoir accepté
01:29:35 de témoigner dans notre émission. C'était important
01:29:37 de donner un coup de projecteur pour
01:29:39 ces communes qui ont été fortement impactées
01:29:41 au courant des émeutes et qui
01:29:43 impactent évidemment un certain nombre
01:29:45 de jeunes collégiens
01:29:47 ou lycéens. Alexis, un mot.
01:29:49 Oui, un mot. Moi, je veux remercier d'abord
01:29:51 monsieur le maire pour le travail efficace et rapide
01:29:53 qu'il met en place pour assurer
01:29:55 la possibilité aux jeunes
01:29:57 d'aller dans leur établissement scolaire,
01:29:59 mais aussi rendre hommage aux responsables
01:30:01 d'établissement qu'on a vus là. Je trouve qu'on
01:30:03 s'honore à voir dans notre République des fonctionnaires
01:30:05 comme ça qui voient finalement le verre
01:30:07 à moitié plein et qui va tout faire
01:30:09 pour essayer de profiter de cette situation, pour faire
01:30:11 quelque chose de bien. Je trouve ça super.
01:30:13 On voit parfois sur les plateaux
01:30:15 télé lorsqu'il y a des grèves, des
01:30:17 professeurs qui désertent les écoles,
01:30:19 mais il y a aussi des personnels comme ça qui font
01:30:21 extrêmement bien leur travail. Ils sont majoritaires
01:30:23 et je trouve ça bien de les mettre à l'honneur.
01:30:25 Donc bravo à cette personne qu'on a entendue.
01:30:27 Je trouve qu'il honore sa fonction.
01:30:29 Joseph, Patrice, très rapidement.
01:30:31 Déjà il peut y avoir des fonctionnaires qui font grève
01:30:33 et qui font extrêmement bien leur travail.
01:30:35 Ça c'est Joseph Touvenel, vous comprenez.
01:30:37 Faites bien le dire parce que je suis d'accord avec vous.
01:30:39 C'est son passé qui ressurgit.
01:30:41 Moi j'ai une satisfaction, une inquiétude, un message.
01:30:43 La satisfaction, et je rejoins,
01:30:45 c'est voir la capacité d'adaptation
01:30:47 qui se fait, là on le voit dans les deux
01:30:49 communes que vous avez présentées, c'est-à-dire l'intelligence collective
01:30:51 qui s'est mise en place pour résoudre des problèmes
01:30:53 difficiles en peu de temps.
01:30:55 Une inquiétude évidemment sur les coûts,
01:30:57 mais une inquiétude aussi quand des élèves
01:30:59 sont déplacés dans d'autres écoles,
01:31:01 il va y avoir une surcharge dans les classes.
01:31:03 C'est pas anodin. Il faut le faire.
01:31:05 Mais ça va rendre les choses encore plus difficiles.
01:31:07 Et puis un message pour le maire de Mâcon.
01:31:09 Bonne vendange à tous parce que
01:31:11 dans le Mâconais c'est la période des vendanges
01:31:13 qui commence et bien sûr avec modération
01:31:15 je voudrais goûter le fruit de vos vignes.
01:31:17 - Passez vos messages. Patrice qui demande
01:31:19 des places pour aller voir le PSG.
01:31:21 - C'est vous qui demandez. Non mais c'est quoi cette émission ?
01:31:23 Il faut que je la tienne cette émission.
01:31:25 N'en profitez pas quand même. Patrice Arditi, un mot.
01:31:27 Le mot de la fin, très rapidement.
01:31:29 - Le principal c'est que tout rentre dans l'ordre
01:31:31 d'une manière ou d'une autre et que les élèves puissent étudier
01:31:33 comme ils doivent étudier
01:31:35 de toute façon c'est ça le plus important.
01:31:37 Les questions d'argent, le maire en a parlé.
01:31:39 J'espère que l'État
01:31:41 va donner un énorme coup de pouce
01:31:43 quand même parce qu'on ne peut pas laisser uniquement
01:31:45 les régions s'occuper du problème.
01:31:47 Et de toute façon
01:31:49 lorsque ce sera reconstruit
01:31:51 dans deux ans ou dans trois ans,
01:31:53 il y aura un retour à la normale. Tout ce qu'on peut espérer
01:31:55 c'est qu'il n'y ait pas de nouvelles émeutes.
01:31:57 - On croise les doigts. Ainsi se termine
01:31:59 Non Alexis, c'est fini. Je siffle
01:32:01 la fin de la mi-temps.
01:32:03 C'est la fin de l'émission.
01:32:05 C'est la fin de Minis nous était. Merci de nous avoir été fidèles.
01:32:07 Ça nous fait très plaisir que vous soyez aussi nombreux
01:32:09 à nous suivre. Merci Joseph Touvenel,
01:32:11 merci Patrice Arditi, merci Alexis Isard.
01:32:13 Je remercie évidemment Thomas Bonnet et Harold Iman
01:32:15 qui nous ont éclairé ce rassemble de sujets.
01:32:17 Merci à Laura Tapiro
01:32:19 qui m'a aidé et qui m'a assisté pour la préparation
01:32:21 de cette deuxième information. David Brunet aussi, évidemment.
01:32:23 Merci aux équipes de la promotion.
01:32:25 Raphaël de Montferrand, merci aux équipes en régie que je salue
01:32:27 parce que, évidemment, nouveau plateau.
01:32:29 Il y a pas mal de petits réglages mais
01:32:31 honnêtement il est très beau ce plateau.
01:32:33 Vraiment, on est très heureux d'être ici. Vous pouvez revivre
01:32:35 cette émission sur notre site cnews.fr.
01:32:37 Tout de suite c'est l'ami Lionel Rousseau
01:32:39 que vous avez retrouvé tout de suite en pleine forme, évidemment.
01:32:41 Il a pris quelques jours de congé, il est en pleine forme.
01:32:43 C'est Parle-aux-Français. Moi je vous dis bye bye.
01:32:45 On se retrouve tout à l'heure pour le deuxième rendez-vous
01:32:47 Punchline. A tout de suite.
01:32:49 ♪ ♪ ♪

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