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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour les 11 heures, soyez les bienvenus, je suis ravi de vous retrouver 11h13, vous connaissez l'rendez-vous, c'est Mini-News, heure d'été.
00:00:07 Deux heures d'infos, dans quelques instants votre grand journal et puis 12h13, la partie débat avec mes grands témoins que je vous présente dans quelques instants.
00:00:14 Mais tout de suite, les titres de cette première partie de votre grand journal.
00:00:18 A la une de notre première partie, donc, le monde frappé par des vagues de chaleur sans précédent.
00:00:24 La France, bien sûr, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, les Etats-Unis, des températures records sont attendues ce week-end.
00:00:30 On fera le point avec notre spécialiste météo, Carole Zanin.
00:00:34 Dans ce journal, on reviendra également sur ce 14 juillet que l'on qualifiera de réussi.
00:00:41 On en parlera, on n'a pas noté d'incident majeur, pas d'émeute. La raison peut-être ?
00:00:46 Le dispositif policier déployé, on fera le point avec Célia Judat.
00:00:50 Violence dans la police, des organisations de gauche dénoncent l'interdiction d'une marche à Paris cet après-midi.
00:00:56 Assa Traoré qui dénonce encore aujourd'hui le racisme dans la police dans un entretien à nos confrères de Libération.
00:01:03 Détail avec Augustin Donadieu.
00:01:06 Dans ce journal, on ira à Kier dans la Seine-Marne, dans cette petite commune de 661 habitants.
00:01:13 Très précisément, 33 caméras ont été installées pour plus de sécurité. Le reportage de Sarah Fanzai.
00:01:20 Enfin, on parlera football.
00:01:23 Mais côté justice, Benjamin Mandy a été déclaré hier non coupable de viol et tentative de viol.
00:01:29 Il a été acquitté de l'intégralité des accusations qui pesaient contre lui.
00:01:33 On sera avec Sarah Menaille, notre correspondante à Londres.
00:01:36 Soyez donc les bienvenus pour ces deux heures d'infos avec moi. Naïmah Mfadel, essayiste, ravi de vous accueillir.
00:01:44 Merci.
00:01:45 Très joli cœur bleu blanc rouge, je suppose en lien avec le 14 juillet.
00:01:48 Oui, exactement. Je tiens à remercier Zoër et Nathalie parce que c'est grâce à eux qu'ils m'ont offert ce T-shirt.
00:01:56 Très bien. Karim Zérébi, consultant CNews, soyez bienvenu.
00:01:59 Bonjour Thierry.
00:02:00 Ravi de vous retrouver un samedi matin.
00:02:01 Marc Barneau, un fidèle de ce rendez-vous.
00:02:03 Bonjour Thierry.
00:02:04 Merci. Ravi de vous retrouver et Carole Zanin, spécialiste météo CNews, ravi de vous accueillir pour la première fois sur mon plateau.
00:02:11 On va donc commencer par vous, ma chère Carole Zanin.
00:02:14 Après plusieurs vagues de chaleur, le sud de l'Europe s'apprête à vivre, je le disais, une canicule historique dans les prochains jours.
00:02:21 Oui, ça va être certainement le sujet le plus chaud de ces prochains jours.
00:02:27 C'est l'Agence spatiale européenne qui prévient que le sud de l'Europe va vivre les jours les plus chauds de l'année,
00:02:34 voire même des records historiques qui vont être battus.
00:02:38 L'Italie, le sud de l'Espagne, mais également la Grèce, la Sicile, la Sardaigne, on va certainement, je vous le disais, battre des records de chaleur de 45 à 48 degrés.
00:02:49 Le dernier record à battre qui va certainement être battu, 48,8, c'était en Sicile le 11 août 2021.
00:03:00 Et donc, Météo France nous prévient, ça ne fait que commencer.
00:03:04 Et alors la France, la France, est-ce qu'on va être impacté, ma chère Carole ?
00:03:08 Alors impacté, oui et non, dans le sens qu'on va connaître tout de même la Corse.
00:03:12 Par exemple, les régions de l'extrême sud-est vont connaître des températures encore assez caniculaires, 40 degrés,
00:03:20 mais nous aurons un petit flux océanique, mais voilà, qui va aussi renforcer le risque d'incendie.
00:03:25 Donc il faudra être vigilant.
00:03:27 Je rappelle que cette extrême chaleur que vous voyez ici sur la carte, matérialisée par cette couleur rouge, parfois blanche,
00:03:35 ce sont des températures qui vont grimper jusqu'à 45, voire localement, je vous le disais, 48 degrés.
00:03:40 C'est un dôme de chaleur, c'est un anticyclone excessivement puissant qui va venir se positionner en altitude
00:03:46 et qui va complètement faire en effet couvercle et qui va bloquer la chaleur au sol,
00:03:51 qui va faire certainement de nombreux dégâts et on espère pas trop de décès,
00:03:56 puisque je vous rappelle qu'en 2022, la canicule a provoqué 61 672 décès.
00:04:04 Merci pour toutes ces précisions.
00:04:06 Madame Fadel, ça vous inquiète ces hausses de température, ce que vient de nous dire Carole ?
00:04:11 Oui, c'est inquiétant.
00:04:12 Donc effectivement, il faut notamment par rapport aux risques de décès, notamment liés aux personnes âgées ou aux enfants,
00:04:20 effectivement prévenir.
00:04:21 Alors les villes, généralement, les collectivités en France ont la possibilité d'intervenir pour des gestes au quotidien
00:04:29 et même d'aller chez les personnes âgées pour les faire boire, parce que c'est comme les enfants,
00:04:33 elles ne pensent pas à boire.
00:04:35 Donc il y a tout un éco-geste qui est diffusé auprès de la population
00:04:40 et notamment via les centres communaux d'action sociale.
00:04:43 Carré, vous avez vu ?
00:04:45 Oui, évidemment que c'est inquiétant.
00:04:46 C'est inquiétant à double titre pour l'environnement d'abord,
00:04:48 parce qu'avec les épisodes de sécheresse, on sait que les incendies repartent fort et vite,
00:04:54 notamment dans le sud de la France.
00:04:55 Je pense à ma région, mais aussi à la région du sud-ouest.
00:04:58 Et c'est très inquiétant, parce que c'est dévastateur pour notre environnement et pour les vies humaines.
00:05:04 Et puis, sur la santé publique, il va falloir prendre des habitudes et des réflexes à ne pas s'exposer,
00:05:11 ne pas exposer les enfants, se mettre un petit peu à l'ombre et au frais
00:05:16 dans le cas des heures les plus fortes de la journée, protéger nos aînés, s'hydrater.
00:05:22 Il va falloir qu'on s'habitue à cette chaleur de toute manière et qu'on fasse avec.
00:05:27 Mais il est évident qu'à mon avis, ce n'est que le début d'une séquence qui risque de,
00:05:32 je dirais, soit de se prolonger, soit de s'accentuer.
00:05:35 Marc, Marc Varnot.
00:05:36 Oui, je crois que malheureusement, le réchauffement climatique, c'est une réalité.
00:05:41 Le problème, c'est que c'est toujours avec les pics de chaleur et les incendies de forêt
00:05:45 que l'on médiatise cela, alors qu'aujourd'hui, on a des modifications climatiques toute l'année
00:05:50 qui sont beaucoup plus insidieuses parce qu'elles passent sous le radar,
00:05:53 mais qui ont des impacts quotidiens pour la totalité de fonctionnement du pays,
00:05:57 que ce soit pour les usines, pour les administrations, pour le chauffage, pour l'air conditionné, etc.
00:06:03 Donc on a aujourd'hui un dérèglement qui est massif, mais pour autant,
00:06:07 expliquer aux gens qu'avec 2 degrés d'écart, on a un dérèglement significatif,
00:06:10 ce n'est pas un message qui est très médiatisable.
00:06:12 Par contre, quand on a des pointes de chaleur comme aujourd'hui, là tout de suite,
00:06:15 tout le monde dit "il faut que je fais quelque chose qui se passe".
00:06:17 Donc ça, c'est plutôt bien.
00:06:18 - Ainsi pour nos agriculteurs aussi. - Oui, il faut penser aux agriculteurs.
00:06:21 - Ils ont déjà un métier extrêmement difficile,
00:06:23 donc dans le contexte, ça ne va pas améliorer leur situation.
00:06:26 - Allez, on va parler de Sandrine Rousseau.
00:06:28 Vous saviez qu'elle était spécialiste de la météo, Sandrine Rousseau,
00:06:31 je parle sur la gouverne de Carole Zana.
00:06:33 Elle a tweeté "il fait 60 degrés en Espagne".
00:06:36 Je ne sais pas si François Heppe, qui m'assiste dans cette émission,
00:06:39 va nous passer ce tweet.
00:06:42 Elle a annoncé 60 degrés.
00:06:46 Serge Zaka, qui est scientifique, très souvent pourprendeur des climato-sceptiques,
00:06:51 a également répondu à ce tweet de Sandrine Rousseau.
00:06:55 On en parlera tout à l'heure.
00:06:57 Un petit commentaire peut-être, non ?
00:06:58 Vous saviez qu'elle était spécialiste de la météo ?
00:07:00 - Je crois que c'est malheureux qu'il n'y ait pas 500 personnes
00:07:03 qui immédiatement lui répondent,
00:07:05 parce que 60 degrés, c'est une absurdité totale.
00:07:08 - On n'a pas besoin de ça.
00:07:10 - C'est la température qu'il fait dans un désert saoudien
00:07:12 où il y a le record du monde de 65 degrés.
00:07:14 Elle réussit à passer des messages sans avoir de contradiction.
00:07:18 C'est ça que je trouve regrettable.
00:07:19 Qu'elle dise n'importe quoi, on le sait,
00:07:21 mais qu'elle ne soit pas reprise, je trouve ça scandaleux.
00:07:23 - Justement, Marc, c'est là où il y a un problème.
00:07:26 - On voit le tweet de Sandrine Rousseau.
00:07:28 "Il fait 60 degrés en Espagne".
00:07:31 - C'est ça le problème aujourd'hui de l'écologie,
00:07:33 c'est que ça doit engager la société entière.
00:07:36 Sauf qu'elle est aux mains, l'écologie, aujourd'hui, des verts
00:07:39 qui ne sont pas sérieux.
00:07:41 Le problème, quand on aborde cette question de l'écologie,
00:07:44 on se dit que ce serait bien que d'autres,
00:07:46 beaucoup plus sérieux, beaucoup plus raisonnables,
00:07:48 prennent en question ce sujet de l'écologie.
00:07:53 - Puisque Naïma M. Fadel a un coeur bleu-blond-rouge,
00:07:58 on va parler évidemment du 14 juillet,
00:08:01 mais je vous rassure, je comptais en parler quand même.
00:08:03 14 juillet, je le disais dans le titre,
00:08:05 on va dire réussi d'un point de vue de sécurité.
00:08:08 Il n'y a pas eu trop d'incidents, pas d'émeutes.
00:08:10 On voit tout cela avec Célia Judat.
00:08:13 - C'était un 14 juillet sous surveillance renforcée.
00:08:17 Un large périmètre de sécurité, de nombreux contrôles.
00:08:20 A Paris et ses départements limitrophes,
00:08:22 les 11 000 policiers et gendarmes déployés
00:08:24 ont veillé au bon déroulement des festivités.
00:08:27 De quoi rassurer les participants.
00:08:29 - Là, oui, on est relativement en sécurité,
00:08:31 d'autant plus qu'il y a eu quand même
00:08:33 tout un service d'ordre qui était autour.
00:08:36 Aux entrées, c'était bien surveillé.
00:08:39 Donc oui, on se sent assez en sécurité.
00:08:41 - En vrai, c'est rassurant parce que
00:08:43 ce qui s'est passé la semaine dernière,
00:08:45 moi je vis à Paris, je suis dans le 14e,
00:08:47 même dans le 14e, il y a eu des voitures de retournée,
00:08:49 il y a eu des casses.
00:08:50 On se dit, on n'aimerait pas trop vivre cela.
00:08:52 - On se sent quand même rassuré,
00:08:53 parce qu'il y a quand même pas mal de fouilles.
00:08:55 On voit qu'on a des gens autour de nous qui nous surveillent.
00:08:57 Donc on est plutôt rassuré.
00:08:58 - Avec quelques 70 000 spectateurs attendus
00:09:00 entre le Champ de Mars et le Trocadéro,
00:09:02 les forces de l'ordre ainsi que la protection civile
00:09:04 circulent dans la foule et restent à l'affût
00:09:06 d'éventuelles bouteilles d'alcool et autres articles pyrotechniques
00:09:09 venues jouer les troubles faites.
00:09:11 Cette nuit, sur l'ensemble du territoire,
00:09:13 45 000 forces de l'ordre étaient mobilisées,
00:09:15 appuyées par des unités d'élite telles que le GIGN et le RAID,
00:09:19 et des moyens matériels importants,
00:09:21 parmi lesquels drones, hélicoptères et véhicules blindés.
00:09:23 Un dispositif colossal qui a permis aux participants
00:09:28 de profiter du spectacle en toute sécurité.
00:09:32 - Varnault, réaction ?
00:09:34 - Réaction, je crois que c'est un peu comme le tiercé.
00:09:37 Il y a la moitié qui pariait que ça allait mal se passer,
00:09:39 l'autre moitié que ça allait bien se passer.
00:09:41 Tant mieux, ça s'est bien passé.
00:09:43 Par contre, il faudrait qu'on prenne garde
00:09:45 à ne pas devenir un pays sud-américain.
00:09:48 C'est-à-dire que là où il y a une grosse délinquance,
00:09:50 que pour autant on est obligé de mobiliser
00:09:52 beaucoup plus de policiers que l'on pourrait en faire,
00:09:54 donc 45 000 policiers, c'est quand même beaucoup.
00:09:56 Donc on est en train de créer un équilibre
00:09:58 qui est profondément malsain,
00:10:00 sans résoudre pour autant les causes.
00:10:02 Moi je pense qu'il faut s'attaquer aux causes,
00:10:04 et s'y attaquer sérieusement.
00:10:06 Augmenter le nombre de policiers, c'est une solution
00:10:08 qui ne peut être que temporaire.
00:10:10 Je pense qu'on n'a pas envie de vivre dans un pays
00:10:12 où on a des policiers en tenue anti-émeute
00:10:14 à chaque moine rue. C'est pas ça la France.
00:10:16 - Karim Zarabi ?
00:10:18 - Je suis très content que ça soit bien passé,
00:10:20 parce que sur ces news, on parle de tout
00:10:22 sans langue de bois, et c'est vrai que souvent...
00:10:24 - C'est important de le rappeler ça,
00:10:26 sur les Talkie-Core.
00:10:28 - Oui, on parle de tout sans langue de bois.
00:10:30 - Oui, c'est évident, même si ça dérange.
00:10:32 On le fait et on l'assume.
00:10:34 - Je dis ça, je dis rien.
00:10:36 - Et quand on parle de phénomène d'insécurité,
00:10:38 c'est parce qu'ils existent.
00:10:40 Quand on parle de problèmes, de la cohésion
00:10:42 qui est mise en place, c'est parce que ça existe.
00:10:44 Et là, effectivement, c'était une nuit festive
00:10:46 qui s'est plutôt bien passée, donc moi je m'en réjouis.
00:10:48 Et le dispositif a bien fonctionné.
00:10:50 Moi, à l'inverse de Marc,
00:10:52 je me dis que le bleu
00:10:54 dans les rues est dissuasif.
00:10:56 Et il faut aussi qu'on en tire des enseignements.
00:10:58 Je ne parle pas du GIGN, du RAID, de la BRI.
00:11:00 Je parle de la sécurité publique,
00:11:02 de la police de proximité.
00:11:04 Je parle de la coproduction de police
00:11:06 avec la police nationale,
00:11:08 les polices municipales et les sécurités privées.
00:11:10 On voit que les femmes et les hommes
00:11:12 qui ont été interrogés sont heureux
00:11:14 de se sentir en sécurité.
00:11:16 Il n'y a que les gens malhonnêtes et les délinquants
00:11:18 qui sont gênés de voir du bleu dans la rue.
00:11:20 Les gens honnêtes sont contents d'en voir.
00:11:22 Donc je pense qu'il va falloir qu'on tire
00:11:24 des enseignements de la nécessité d'être
00:11:26 plus dissuasif que nous le sommes
00:11:28 en dehors de ces pertes de sécurité.
00:11:30 Plus dissuasif que la peur du gendarme,
00:11:32 la peur du policier,
00:11:34 qui doit revenir dans le pays pour les délinquants.
00:11:36 Et ça, ça se matérialise
00:11:38 par une visibilité de la police
00:11:40 de proximité, de la sécurité publique.
00:11:42 Le couple police-justice
00:11:44 doit fonctionner.
00:11:46 Et là, pour le coup,
00:11:48 il a fonctionné.
00:11:50 Puisque, après les émeutes,
00:11:52 il y a eu quand même des réponses extrêmement fermes.
00:11:54 Mais moi, ce que je voudrais aussi dire,
00:11:56 c'est que cette situation n'est pas normale.
00:11:58 On ne peut pas être dans un pays comme la France,
00:12:00 une démocratie, un État de droit,
00:12:02 assister pendant des décennies
00:12:04 à des émeutes,
00:12:06 des tirs mortiers,
00:12:08 des voitures incendiées,
00:12:10 et que, jusqu'à dire, c'est devenu
00:12:12 une tradition. C'est une tradition française.
00:12:14 Ce n'est pas possible.
00:12:16 Donc, effectivement, peut-être que le fait que ça a baissé,
00:12:18 parce que ça a seulement baissé,
00:12:20 on se félicite quand même
00:12:22 de cette baisse.
00:12:24 Peut-être qu'aujourd'hui, se dire "plus jamais ça".
00:12:26 Alors, effectivement, renforcer aussi
00:12:28 la police, mais renforcer aussi l'autorité
00:12:30 de la police. En tout cas, ne pas
00:12:32 expliquer juste les choses
00:12:34 par le fait
00:12:36 qu'il y ait moins de policiers. Parce que sinon, c'est passé
00:12:38 à côté. Parce qu'en vérité, on sait qu'aujourd'hui,
00:12:40 on a une vraie problématique
00:12:42 de lien à la nation sur laquelle
00:12:44 il faudra qu'on travaille.
00:12:46 Allez, deux images, en retenue de notre attention,
00:12:48 quand même, sur ce 14 juillet.
00:12:50 C'est cette demande en mariage. Je ne sais pas si vous l'avez
00:12:52 vue, cette image, mais je trouve qu'il est important
00:12:54 de vous la montrer. - On a vu des filets, non ?
00:12:56 - Un motard de la police nationale qui a profité
00:12:58 de la fête nationale pour faire sa
00:13:00 demande en mariage à Paris,
00:13:02 sur les champs. Regardez.
00:13:04 - Et vous savez quoi ? C'est la plus belle avenue du monde.
00:13:06 - Voilà. Et la demande, elle a été
00:13:08 acceptée. - Elle a dit oui.
00:13:10 - Elle a dit oui ! Voilà.
00:13:12 - Alors imaginez qu'elle dise non.
00:13:14 - Et puis, l'autre image,
00:13:16 celle de cette petite fille qui, avant le défilé,
00:13:18 a brandi cette pancarte.
00:13:20 "Merci de nous
00:13:22 protéger sur les réseaux sociaux.
00:13:24 La police nationale a écrit un
00:13:26 instant magique sur les Champs-Elysées
00:13:28 avec quelques minutes du lancement du défilé
00:13:30 Protéger sans répit, le plus beau des
00:13:32 métiers." C'est sympa, cette
00:13:34 image. - Des images positives
00:13:36 dont nous avons besoin. - Voilà. Alors...
00:13:38 Voilà. Et il y a
00:13:40 les applaudissements pour cette petite fille.
00:13:42 C'est sympa. Je voulais absolument
00:13:44 vous montrer ces deux images. Alors tout le monde ne dit pas
00:13:46 merci à la police.
00:13:48 Assa Traoré dénonce
00:13:50 aujourd'hui encore le racisme dans
00:13:52 la police, dans un entretien Libération
00:13:54 que nous résume.
00:13:56 Augustin, donne adieu. On en parle juste après.
00:13:58 Et merci beaucoup, Carole Zanin, pour
00:14:00 les précisions météo. - Avec plaisir.
00:14:02 - La soeur d'Adama Traoré commence
00:14:04 son interview dans Libération par revenir
00:14:06 sur la manifestation de la semaine dernière.
00:14:08 C'était à Paris, une manifestation
00:14:10 organisée par le comité Adama
00:14:12 qui s'est déroulée dans le calme,
00:14:14 malgré l'arrestation du frère
00:14:16 d'Assa Traoré. C'était en fin
00:14:18 de rassemblement. Assa Traoré, dans l'interview, précise
00:14:20 "Si nous n'avions pas été présents à
00:14:22 République ce jour-là, alors nous aurions
00:14:24 assisté à un retour en arrière dans l'histoire des libertés
00:14:26 en France. Pour les personnes noires,
00:14:28 arabes et de couleur, pour la liberté
00:14:30 de tous, j'étais obligé
00:14:32 d'y aller." La manifestation
00:14:34 avait été pourtant interdite par les autorités,
00:14:36 les autorités qui craignaient de nouveaux débordements
00:14:38 quelques jours seulement après
00:14:40 les émeutes urbaines. Pour Assa Traoré,
00:14:42 lorsque le gouvernement bloque ses
00:14:44 manifestations et ses rassemblements,
00:14:46 c'est un message très fort qui est envoyé.
00:14:48 Celui qu'on vit dans un pays
00:14:50 qui se dit démocratique mais qui empêche
00:14:52 de marcher les personnes
00:14:54 des quartiers noirs ou arabes,
00:14:56 elle dénonce un pays qui n'écoute pas
00:14:58 son peuple. Elle poursuit,
00:15:00 elle va même plus loin, reconnaître
00:15:02 qu'il y a du racisme dans la police,
00:15:04 ce n'est pas de la faiblesse, c'est
00:15:06 sauver des vies. Marc Verneau, petite réaction ?
00:15:08 On est dans la tente de savoir
00:15:10 comment va se dérouler cette
00:15:12 manifestation. Assa Traoré
00:15:14 est une spécialiste, une professionnelle
00:15:16 de la tentative à chaque fois
00:15:18 d'émeute d'extrême gauche,
00:15:20 tous tes prétextes. Moi je ne comprends
00:15:22 pas déjà que la semaine dernière,
00:15:24 ils n'avaient pas été interpellés, la manifestation était interdite.
00:15:26 Si on veut vraiment le retour de l'autorité de l'État,
00:15:28 il faut quand même faire des choses clairement.
00:15:30 On ne peut pas continuer indéfiniment à avoir des
00:15:32 manifestations interdites qui ont lieu.
00:15:34 Dans ces cas-là, à quoi bon les interdire ou les
00:15:36 autoriser s'ils de toute façon les ont lieu ?
00:15:38 Et ça donne un rôle à cette Assa Traoré
00:15:40 de chef de bande qui
00:15:42 défie en permanence l'autorité de l'État.
00:15:44 Il y a un côté insupportable.
00:15:46 KMZ ?
00:15:48 C'est quand même très dérangeant de la voir se porter en porte-parole
00:15:50 des libertés.
00:15:52 Je trouve qu'elle est en train d'essayer de
00:15:56 transposer ce qu'ont vécu
00:15:58 les afro-américains
00:16:00 dans une période qui était celle de la ségrégation
00:16:02 en France. C'est totalement
00:16:04 loufoque comme posture
00:16:06 et dangereux.
00:16:08 Je crois que si notre pays est fracturé,
00:16:10 il ne faut pas accentuer les fractures. Au contraire,
00:16:12 il faut les résorber.
00:16:14 Quand elle dit "noir et arabe",
00:16:16 elle considère que ces personnes-là ne sont pas
00:16:18 dans la communauté nationale. Ce sont des Français
00:16:20 à part entière et non entièrement à part.
00:16:22 Moi j'aime le rappeler et j'aime qu'on les appelle français
00:16:24 pour une immense majorité d'entre eux
00:16:26 même s'ils ne se sentent pas français.
00:16:28 Notre rôle ce n'est pas de les nommer
00:16:30 autrement. Au contraire, c'est de leur dire
00:16:32 qu'ils se trompent et qu'ils doivent réintégrer
00:16:34 la communauté nationale avec l'acceptation
00:16:36 et l'adhésion aux valeurs de la République
00:16:38 et aux principes de laïcité. Elle est à côté de la plaque.
00:16:40 Elle parle de racisme
00:16:42 généralisé dans la police.
00:16:44 Elle valide les slogans
00:16:46 "tout le monde déteste la police".
00:16:48 C'est inacceptable.
00:16:50 Encore une fois, elle accroît les fossés
00:16:52 puisqu'elle crée
00:16:54 des ponts nécessaires
00:16:56 dans la société française pour
00:16:58 résoudre les fractures.
00:17:00 Elle accroît les fossés, effectivement,
00:17:02 Karim, parce que c'est son business.
00:17:04 Elle en a fait un business
00:17:06 extrêmement fructueux.
00:17:08 Je suis assez
00:17:10 d'accord avec Karim par rapport au fait
00:17:12 de nommer
00:17:14 des jeunes des quartiers
00:17:16 ou les jeunes issus de l'immigration
00:17:18 en tant que noirs ou en tant
00:17:20 qu'arabes, c'est extrêmement
00:17:22 méprisant, condescendant
00:17:24 et ça veut dire qu'on veut vraiment
00:17:26 les traiter à part. C'est ça le problème
00:17:28 de la gauche et de l'ultra-gauche, c'est qu'ils veulent
00:17:30 toujours assigner à une identité
00:17:32 une couleur de peau, une origine
00:17:34 ou une origine aussi sociale.
00:17:36 - Allez, dans cette nuit d'émeute qui a
00:17:38 marqué la France, on s'en souvient malheureusement,
00:17:40 on a vu que même des petites communes,
00:17:42 même des communes moyennes, avaient été
00:17:44 touchées. D'ailleurs, la décision est encore
00:17:46 plus allée quand ce sont des
00:17:48 petites communes, il faut rebâtir un service public,
00:17:50 une école, une mairie. On va prendre la
00:17:52 direction de Caire,
00:17:54 où ils ont installé un grand nombre
00:17:56 de caméras. Regardez ce reportage
00:17:58 de Sarah Fanzary.
00:18:00 - Caire,
00:18:02 c'est deux hameaux, 661 habitants
00:18:04 et 33 caméras
00:18:06 de vidéoprotection. La nouvelle équipe
00:18:08 municipale a tenu son engagement
00:18:10 de campagne, protéger le village
00:18:12 d'éventuels contrevenants en tout genre.
00:18:14 - Avant 2020, on avait une dizaine
00:18:16 de cambriolages par an, de déclarés.
00:18:18 Aujourd'hui, on est
00:18:20 à juillet 2023
00:18:22 et depuis janvier 2023, date
00:18:24 de mise en place de la vidéoprotection,
00:18:26 j'en suis à zéro. - Des installations
00:18:28 qui ont un effet dissuasif
00:18:30 que la grande majorité des habitants
00:18:32 valide. - Je trouve que c'est une bonne
00:18:34 idée, ça rassure un peu au niveau des
00:18:36 vols, au niveau de tout ce qui pourrait se passer
00:18:38 dans le village. - On est assez contents
00:18:40 puisqu'on trouve qu'elles sont à des points
00:18:42 stratégiques quand même et surtout, on en a une
00:18:44 juste là, à côté de notre maison, donc
00:18:46 on est assez contents. - Disons que dans les
00:18:48 rues, même nos enfants,
00:18:50 ils sont de bas âge, mais plus tard,
00:18:52 on sait que
00:18:54 s'il y a quoi que ce soit, on pourra regarder des caméras.
00:18:56 - Quand d'autres restent
00:18:58 dubitatifs. - Personnellement,
00:19:00 je ne suis pas trop favorable à ça.
00:19:02 Maintenant, on fait aller.
00:19:04 - Pourquoi vous n'êtes pas favorable ?
00:19:06 - On entend pas mal de choses là-dessus
00:19:08 maintenant, les reconnaissances
00:19:10 faciales et compagnie.
00:19:12 - Ces installations ont coûté
00:19:14 200 000 euros hors taxes,
00:19:16 financés à 70% par la région
00:19:18 et le département.
00:19:20 - C'est la solution,
00:19:22 Marc Varnot, dans cette petite commune,
00:19:24 661 habitants, 33 caméras.
00:19:26 - Alors, c'est la solution, oui et non.
00:19:28 C'est vrai que c'est une solution qui est très dissuasive,
00:19:30 mais vous savez, quand il y a une commune qui a
00:19:32 des vidéoprotections, forcément, les voyous, ils vont ailleurs.
00:19:34 Mais on arrivera, un peu comme dans les grandes
00:19:36 villes, un jour, toutes les villes de France auront
00:19:38 de la vidéoprotection. Donc à partir
00:19:40 de ce moment-là, ce sera un jeu à somme nulle,
00:19:42 et la vidéoprotection servira a posteriori et pas a priori.
00:19:44 Parce que la vidéoprotection a
00:19:46 deux impacts. A priori,
00:19:48 ça va permettre de dissuader les gens de venir,
00:19:50 et puis a posteriori, pour les besoins de l'enquête.
00:19:52 Donc les vidéos dans les petits villages,
00:19:54 à terme, ça sera également à postériori,
00:19:56 parce que les délinquances qui sont installées,
00:19:58 pour l'instant, elles bougent. Elles bougent là où c'est le plus facile,
00:20:00 mais tôt ou tard, il y aura de la vidéo partout.
00:20:02 - J'aime ça, les bises, quand même, rapidement.
00:20:04 - C'est un outil indispensable de nos jours dans un dispositif
00:20:06 de sécurité globale. Ça ne doit pas remplacer
00:20:08 l'humain, ça c'est une évidence.
00:20:10 Il faut toujours des hommes, des femmes, des hommes
00:20:12 pour assurer la sécurité, mais il faut
00:20:14 aussi se doter de moyens modernes,
00:20:16 de nouvelles technologies. Effectivement,
00:20:18 Marc l'a dit, ça dissuade,
00:20:20 mais ça permet aussi d'élucider.
00:20:22 Et c'est bien utile pour nos enquêteurs
00:20:24 et nos fonctionnaires de police. Moi, quand
00:20:26 j'étais président de la Régie des Transports de Marseille,
00:20:28 qui est la société, la RATP marseillaise,
00:20:30 on avait fait baisser de 30%
00:20:32 les phénomènes d'insécurité dans les transports
00:20:34 grâce à la vidéoprotection. Ça avait été
00:20:36 mesuré, analysé. Donc,
00:20:38 arrêtons de dire que c'est une atteinte
00:20:40 aux libertés publiques. Encore une fois,
00:20:42 quand on est honnête, quand on se comporte
00:20:44 correctement, on n'a pas peur des caméras
00:20:46 sur la voie publique. - Allez, on va terminer cette première
00:20:48 partie de journal par Paris Football,
00:20:50 mais plus précisément d'une décision de justice
00:20:52 qui suscite beaucoup de réactions.
00:20:54 En Grande-Bretagne, je le disais, le footballeur
00:20:56 français Benjamin Mandy a été déclaré non coupable
00:20:58 de viol et tentative de viol par la justice
00:21:00 britannique six mois après avoir
00:21:02 été acquitté pour six autres accusations
00:21:04 de viol et d'une agression sexuelle.
00:21:06 Le jury a rendu son verdict après trois heures
00:21:08 de délibéré. On va écouter Sarah Maynard,
00:21:10 qui est notre correspondante à Londres, et on en parlera très
00:21:12 largement dans la deuxième partie de BiliNews
00:21:14 entre 12h et 13h. Ce sera l'un des thèmes
00:21:16 de nos débats. Mais tout de suite, Sarah Maynard.
00:21:18 - Il s'agissait du deuxième
00:21:20 volet du procès de Benjamin Mandy
00:21:22 depuis la fin du mois de juin.
00:21:24 L'ancien international français a été jugé
00:21:26 pour les deux derniers chefs d'accusation
00:21:28 qui pesaient contre lui, à savoir un viol
00:21:30 et une agression sexuelle, dont l'accusaient
00:21:32 deux jeunes femmes. Alors, mi-janvier
00:21:34 déjà, au terme de quatre mois de procès
00:21:36 et de près de 14 jours de délibération,
00:21:38 un premier jury populaire avait acquitté
00:21:40 Benjamin Mandy de six viols et d'une agression
00:21:42 sexuelle, dont l'accusaient quatre jeunes femmes.
00:21:44 Mais ce jury avait échoué à parvenir
00:21:46 à un verdict à l'unanimité
00:21:48 concernant donc ces deux derniers chefs d'accusation.
00:21:50 Un nouveau jury populaire avait
00:21:52 été nommé et il vient donc d'acquitter
00:21:54 Benjamin Mandy, définitivement non coupable.
00:21:56 Plus aucune charge ne pèse
00:21:58 contre l'ancien joueur de l'équipe
00:22:00 de France. Alors, lui a toujours nié les faits.
00:22:02 Il s'est exprimé pour la première fois
00:22:04 depuis le début de cette affaire, au travers de ses
00:22:06 avocates, par le biais d'un communiqué.
00:22:08 Il a tenu notamment à remercier ce
00:22:10 jury populaire qui, dit-il, s'est exprimé
00:22:12 en fonction des preuves et non pas en fonction
00:22:14 de la rumeur. Il a tenu également à remercier
00:22:16 tous ceux qui l'ont toujours soutenu depuis
00:22:18 le début de cette affaire. Enfin, Benjamin Mandy
00:22:20 a demandé à pouvoir reconstruire sa vie
00:22:22 dans l'intimité. Alors, la suite,
00:22:24 justement, Benjamin Mandy va-t-il pouvoir
00:22:26 rechausser les crampons ? C'est toute la question.
00:22:28 En tout cas, ça ne se fera pas à
00:22:30 Manchester City, puisque son ancien club du
00:22:32 nord de l'Angleterre n'avait pas renouvelé son
00:22:34 contrat qui se terminait fin juin.
00:22:36 Sarah Menahe, notre correspondante à Londres,
00:22:38 en parlera donc plus largement
00:22:40 de cette décision de
00:22:42 justice entre 12h et
00:22:44 13h. On va marquer une pause, si vous le voulez bien. Vous restez
00:22:46 avec moi, Naïma, Karim,
00:22:48 Marc. Avec plaisir. On se retrouve pour
00:22:50 la deuxième partie du Grand Journal de la
00:22:52 mi-journée sur CNews. A tout de suite.
00:22:54 Soyez les bienvenus, il est
00:23:00 11h30, c'est votre Grand Journal de la mi-journée
00:23:02 sur CNews. Voici les titres
00:23:04 de cette deuxième partie.
00:23:06 À la une, on sera en direct du
00:23:08 Vernet dans quelques secondes.
00:23:10 Une semaine après la disparition
00:23:12 du petit Émile, on est
00:23:14 toujours sans nouvelles de lui. Célia Barotte
00:23:16 est notre envoyée spéciale.
00:23:18 Dans cette édition, on évoquera
00:23:20 également la hausse du harcèlement sexuel.
00:23:22 On est allé Gare du Nord à Paris, mais également
00:23:24 Gare de l'Est. La SNCF
00:23:26 a constaté une hausse de
00:23:28 60%. Le reportage de
00:23:30 Marine Sabourin et de Charles Pousseau.
00:23:32 Un titre !
00:23:34 La France, championne
00:23:36 d'Europe des prélèvements obligatoires.
00:23:38 Impôts, taxes, tout y passe.
00:23:40 Pourquoi ce triste titre ?
00:23:42 Jean, bafouille, on vous
00:23:44 dit tout. Dans cette édition,
00:23:46 on va évoquer le
00:23:48 surtourisme. Certains
00:23:50 lieux touristiques sont victimes de leur succès.
00:23:52 Exemple, l'île de Bréan en Bretagne, qui limite
00:23:54 le nombre de visiteurs. On écoutera
00:23:56 le maire de la commune.
00:23:58 Enfin, la fin de ce journal.
00:24:00 Direction Hollywood. Pourquoi
00:24:02 Hollywood ? Eh bien, après les scénaristes,
00:24:04 c'est au tour du puissant syndicat des
00:24:06 acteurs d'appeler à la grève. On fera le point
00:24:08 avec notre correspondant permanent,
00:24:10 Ramzi Malouki.
00:24:12 Et avec moi pour
00:24:14 commenter cette actualité au Combien Riche.
00:24:16 En ce samedi, Naïmem Fadel,
00:24:18 Marc Varneau et Karim Siribi.
00:24:20 Soyez les bienvenus.
00:24:22 Allez, on va prendre la direction du Vernet.
00:24:24 Une semaine après sa disparition,
00:24:26 je le disais, on est toujours sur nouvelle
00:24:28 du petit Émile. Le petit village
00:24:30 du Vernet, dans les Alpes-Haute-Provence,
00:24:32 est bouclé. On va retrouver tout de suite
00:24:34 notre relié spécial,
00:24:36 Célia Barotte.
00:24:38 Quel est le point sur la situation, Célia Barotte ?
00:24:40 - Eh bien, c'est le hameau
00:24:46 du Haut-Vernet qui est particulièrement
00:24:48 bouclé, puisque c'est là qu'habitent
00:24:50 les grands-parents d'Émile. Et c'est
00:24:52 dans ce hameau qu'a été aperçu
00:24:54 pour la dernière fois le garçon âgé
00:24:56 de 2 ans et demi. Le maire
00:24:58 a publié un arrêté municipal
00:25:00 interdisant à toute personne
00:25:02 étrangère au hameau de circuler et de se
00:25:04 rendre ici, dans ce secteur,
00:25:06 puisque le maire souhaite
00:25:08 protéger l'enquête, les investigations
00:25:10 et surtout respecter
00:25:12 l'intimité de la famille d'Émile et
00:25:14 des riverains. Le maire souhaite particulièrement
00:25:16 que ce hameau,
00:25:18 le village du Vernet, retrouve sa tranquillité.
00:25:20 Alors, pour l'instant, concernant l'enquête,
00:25:22 l'enquête est encore en cours. Des auditions
00:25:24 ont été effectuées hier. Elles sont
00:25:26 en cours encore aujourd'hui
00:25:28 et tout le week-end. L'arrêté préfectoral
00:25:30 lui, prendra fin lundi.
00:25:32 En tout cas, pour l'instant,
00:25:34 c'est un filtrage qui s'organise sur cette
00:25:36 route qui relie le hameau du Haut-Vernet
00:25:38 au village, puisque les
00:25:40 habitants, à l'aide de cette barrière que vous voyez
00:25:42 juste derrière moi, doivent
00:25:44 filtrer les allées et venues
00:25:46 dans le hameau. Les gendarmes ont
00:25:48 quitté les lieux. Il n'y a plus de recherche
00:25:50 sur le terrain. Désormais, c'est l'analyse
00:25:52 de tous les éléments qui ont été trouvés
00:25:54 lors des dernières fouilles, lors des derniers ratissages
00:25:56 qui ont été effectués. On relève
00:25:58 aussi toutes les conversations
00:26:00 téléphoniques des habitants, ainsi
00:26:02 que les plus de 1 200
00:26:04 appels reçus suite à l'appel à témoins.
00:26:06 Et pour l'instant, le procureur
00:26:08 de la République n'a donné aucune
00:26:10 piste concernant les
00:26:12 explications de cette disparition
00:26:14 inquiétante. Mais le procureur de la
00:26:16 République de Dignes-les-Bains a
00:26:18 menacé d'ouvrir une enquête concernant,
00:26:20 vous savez, ces fausses cagnottes de dons
00:26:22 qui sont souvent organisées lorsqu'un drame
00:26:24 survient. Alors là, apparemment,
00:26:26 il y a des fausses cagnottes au nom de la famille
00:26:28 d'Émile qui sont organisées. Le procureur
00:26:30 de la République de Dignes-les-Bains
00:26:32 a demandé à ce que ces cagnottes ferment plus
00:26:34 vite. - Merci,
00:26:36 merci beaucoup Célia Abarotte
00:26:38 qui est notre envoyée spéciale
00:26:40 dans le petit village du Vernet. Une réaction
00:26:42 Marc Varnot ?
00:26:44 On est toujours dans l'attente et ces fausses cagnottes...
00:26:46 - Oui, enfin je crois que ça...
00:26:48 ça dépasse l'imaginaire, ces fausses cagnottes
00:26:50 pour les victimes. Il y a certains voyous
00:26:52 qui sont prêts à tout et n'importe quoi,
00:26:54 plus aucune barrière morale, faire une
00:26:56 cagnotte pour les victimes alors qu'en réalité c'est faux.
00:26:58 Enfin je trouve ça dégueulasse,
00:27:00 pardonnez-moi l'expression.
00:27:02 Il faut que la justice soit très ferme avec ceux qui font ça.
00:27:04 - Oui, c'est vraiment...
00:27:06 dégueulasse, oui.
00:27:08 On va oser dire...
00:27:10 qualifier ainsi les choses. Mais je voudrais
00:27:12 juste aussi m'étonner
00:27:14 qu'en fait la justice menace
00:27:16 les personnes que s'ils ne retirent pas
00:27:18 cette cagnotte,
00:27:20 ils seront poursuivis.
00:27:22 Alors que moi, pour moi, il faut les poursuivre
00:27:24 dès maintenant. Je trouve pas ça normal.
00:27:26 À partir du moment où vous avez ouvert une cagnotte
00:27:28 pour truander,
00:27:30 vous devez pouvoir
00:27:32 être poursuivi.
00:27:34 - Allez, ce midi, on voulait
00:27:36 pointer du doigt le harcèlement de rue,
00:27:38 la multiplication des
00:27:40 outrages sexistes envers les femmes
00:27:42 étant très forte hausse.
00:27:44 La Sûreté de la SNCF a constaté
00:27:46 une augmentation, je le donnais dans les titres,
00:27:48 une augmentation de 60%
00:27:50 des signalements l'année écoulée.
00:27:52 On regarde le reportage de Marine Sabourin
00:27:54 et de Charles Pousseau, on en parle juste après.
00:27:56 - Des regards insistants,
00:27:58 du harcèlement et parfois même de la violence.
00:28:00 Des attitudes régulièrement constatées
00:28:02 par ces femmes près de la gare du Nord.
00:28:04 - Des garçons qui demandent des réseaux
00:28:06 et qui continuent à forcer lorsqu'on leur dit non.
00:28:08 - Quand on est en heure de pointe
00:28:10 où ils vont être effectivement
00:28:12 un peu intrusifs,
00:28:14 le regard, se coller un peu
00:28:16 trop près de soi.
00:28:18 - T'es bonne, t'as pas un snap, ça fait peur ?
00:28:20 On sait pas ce qui se passe après.
00:28:22 - Pour lutter contre le harcèlement de rue,
00:28:24 la mairie du 10e arrondissement a mis en place
00:28:26 des actions de sensibilisation,
00:28:28 animées par des policiers et agents
00:28:30 de la SNCF. Mais d'autres mesures
00:28:32 restent à prendre selon la maire de l'arrondissement.
00:28:34 - Des aménagements sont possibles,
00:28:36 un meilleur éclairage par exemple,
00:28:38 la mise en place de safe place chez des commerçants
00:28:40 et bien sûr la formation
00:28:42 de policiers nationaux et municipaux
00:28:44 au harcèlement sexuel et sexiste.
00:28:46 - Les femmes rencontrées, elles, suggèrent
00:28:48 davantage de moyens humains sur place.
00:28:50 - Plus de...
00:28:52 J'adore, on va dire. Il n'y a pas assez de contrôle ici.
00:28:54 - Avoir quelqu'un vers qui se diriger
00:28:56 si on sent qu'il y a un problème.
00:28:58 - Avoir plus de personnel
00:29:00 qui soit dans la gare.
00:29:02 - Les auteurs d'outrages sexistes risquent une amende
00:29:04 de 90 à 750 euros.
00:29:06 - Naïm Fadal, c'est considérable ce chiffre.
00:29:08 J'insistais très lourdement,
00:29:10 60% d'augmentation décidément l'année écoulée.
00:29:12 - Oui, effectivement.
00:29:14 Ce n'est pas normal dans un pays comme la France
00:29:16 où on se vante de lutter
00:29:18 contre le harcèlement,
00:29:20 les violences faites aux femmes, etc.
00:29:22 Mais c'est vrai que moi,
00:29:24 je l'ai beaucoup ressenti,
00:29:26 notamment dans les transports en commun.
00:29:28 Et c'est vrai que par rapport à il y a quelques années,
00:29:30 je prenais les transports en commun,
00:29:32 il y avait toujours du bleu,
00:29:34 pour rejoindre ce que Karim dit.
00:29:36 Les agents de la CNCF étaient extrêmement présents,
00:29:38 notamment dans les transports en commun,
00:29:40 le train, etc.
00:29:42 Et aujourd'hui, on les voit moins.
00:29:44 En tout cas, moi, je les vois moins.
00:29:46 On les voit parfois dans les quais,
00:29:48 notamment sur la gare Montparnasse,
00:29:50 mais on les voit moins dans les trains.
00:29:52 - Et vous vous sentez en insécurité,
00:29:54 vous, personnellement ?
00:29:56 - Oui, je vous le dis.
00:29:58 Pourtant, je ne suis pas quelqu'un de...
00:30:00 Je suis plutôt une kamika, si je puis dire.
00:30:02 Mais c'est vrai que je l'ai ressenti
00:30:04 l'année passée. Je vais vous dire vraiment,
00:30:06 il y a une vingtaine d'années, je ne le ressentais pas
00:30:08 de cette manière. Aujourd'hui, je le ressens,
00:30:10 et notamment dans les transports en commun,
00:30:12 dans les métros, où vous vous sentez vraiment...
00:30:14 Vous êtes gênés, vous poussez les gens, etc.
00:30:16 Et vous sentez aussi beaucoup
00:30:18 d'agressivité quand vous ne répondez pas
00:30:20 à certaines avances, si je puis dire.
00:30:22 - Marc Varnaud ?
00:30:24 - C'est clair qu'on est dans un monde
00:30:26 qui a complètement changé,
00:30:28 appelons les choses par leur nom,
00:30:30 complètement changé. Il y a 20 ans,
00:30:32 moi et mes amis, on laissait sortir
00:30:34 nos enfants, filles, ados,
00:30:36 sans aucune difficulté. Aujourd'hui, il n'y a plus
00:30:38 personne qui lui dit "une ado
00:30:40 rentre autrement qu'avec un Uber".
00:30:42 Dans les transports en commun,
00:30:44 je rejoins Naïma,
00:30:46 mais je vais au-delà de Naïma.
00:30:48 Moi, il m'arrive régulièrement de prendre une ligne
00:30:50 de métro pour entrer de la gare après 22h30
00:30:52 le vendredi soir. Il y a 20 ans,
00:30:54 ça se passait très bien. Aujourd'hui,
00:30:56 systématiquement, dès qu'il y a une jeune femme
00:30:58 qui rentre dans la rame, elle vient s'asseoir à côté de moi.
00:31:00 Je sais que j'ai beaucoup de charme,
00:31:02 mais quand même, je pense que ce fait
00:31:04 de les rechercher, et puis je l'ai vu ailleurs,
00:31:06 de les chercher, la présence d'un homme,
00:31:08 c'est révélateur d'un monde qui a changé.
00:31:10 Je suis également d'accord sur le fait qu'on ne voit plus
00:31:12 de policiers dans les métros. Policiers, sécurité,
00:31:14 SNCF, il n'y a pas de bleu.
00:31:16 Tout ça est à la fois inquiétant,
00:31:18 mais je refuse ce côté résigné. Je crois qu'il faut
00:31:20 faire revenir la sécurité pour les femmes.
00:31:22 - Même la manière de s'habiller
00:31:24 aujourd'hui... - On n'en parle même pas.
00:31:26 - C'est grave, parce qu'on était dans une liberté.
00:31:28 Ce pays-là, encore une fois,
00:31:30 donne cette liberté aux femmes. On pouvait s'habiller
00:31:32 comme on voulait. On fait attention
00:31:34 aujourd'hui à la manière dont on s'habille.
00:31:36 Effectivement, quand on a une jeune fille,
00:31:38 moi j'ai une jeune fille, je lui demande toujours
00:31:40 de faire attention. Et comme disait Marc,
00:31:42 c'est un Uber qu'elle prend pour rentrer
00:31:44 d'une soirée avec les amis.
00:31:46 - Karim Zahavi. - Évidemment que c'est
00:31:48 un phénomène inacceptable. Évidemment qu'il faut
00:31:50 tout faire pour mieux accompagner
00:31:52 ces rames de transport en commun,
00:31:54 notamment le soir, je dis,
00:31:56 parce que c'est effectivement aussi
00:31:58 dans ces moments-là, quand les femmes
00:32:00 sont isolées,
00:32:02 que les délinquants
00:32:04 de ce type passent à l'acte.
00:32:06 La SNCF,
00:32:08 elle a une brigade de surveillance
00:32:10 qui s'appelle la surveillance générale, la SUGE,
00:32:12 qui est composée de 2400 bonhommes
00:32:14 au plan national.
00:32:16 Ce chiffre
00:32:18 n'a jamais baissé,
00:32:20 comparé à il y a 10 ans ou 15 ans.
00:32:22 Donc il s'est stabilisé.
00:32:24 Ils accompagnent
00:32:26 les trains, mais c'est vrai qu'il y a
00:32:28 énormément de trains,
00:32:30 et donc ils ne peuvent pas tous être accompagnés.
00:32:32 Peut-être qu'il faudrait faire appel, me semble-t-il,
00:32:34 à des sociétés de sécurité privée
00:32:36 spécialisées
00:32:38 pour effectivement venir épauler
00:32:40 les agents de la surveillance générale de la SNCF.
00:32:42 Peut-être que c'est une proposition
00:32:44 qui peut répondre
00:32:46 aux attentes de Naïma, parce que c'est vrai
00:32:48 que la présence de quelqu'un
00:32:50 qui aurait un brassard sécurité, qui serait là,
00:32:52 qui arpenterait
00:32:54 la rame durant le trajet,
00:32:56 peut effectivement sécuriser les femmes
00:32:58 qui se sentent en danger légitimement.
00:33:00 Et justement,
00:33:02 je voudrais évoquer également ce drame.
00:33:04 Une femme d'une cinquantaine d'années est morte
00:33:06 après avoir été percutée par un train.
00:33:08 L'homme qui l'a poussée est un individu.
00:33:10 Il a été interpellé quelques heures plus tard.
00:33:12 Il a reconnu avoir projeté la victime sur les voies
00:33:14 de la station Cité Universitaire dans le 14e arrondissement
00:33:16 de Paris. L'auteur est un Guénéen
00:33:18 qui n'a pas expliqué son geste.
00:33:20 Les policiers ont constaté qu'il tenait
00:33:22 des propos décousus,
00:33:24 et qu'il n'avait pas toute sa tête.
00:33:26 Marc Varneau, vous souhaitez réagir à ce triste fait divers ?
00:33:28 - En précision quand même, c'était
00:33:30 quelqu'un qui était sous bracelet électronique.
00:33:32 Ça va réouvrir le débat sur le bracelet électronique,
00:33:34 l'intérêt, l'utilité, etc.
00:33:36 Ce qui est clair,
00:33:38 c'est que quand on a quelqu'un qui pousse
00:33:40 sur la rame
00:33:42 une femme à une station de métro,
00:33:44 qu'il n'ait pas tous ses esprits,
00:33:46 c'est la première chose qui est évidente.
00:33:48 Enfin quand même, ce genre d'individus,
00:33:50 il faut les enfermer.
00:33:52 Dans une prison, dans un hôpital, j'en sais rien.
00:33:54 Mais il ne faut surtout pas qu'ils sortent.
00:33:56 - Un arrêté anti-Zona angoulême,
00:33:58 à quoi ça sert ?
00:34:00 On en parlera plus tôt dans la
00:34:02 deuxième partie. Alors on va parler
00:34:04 d'un record
00:34:06 dont on se passe très bien.
00:34:08 C'est la France championne d'Europe
00:34:10 des impôts. C'est fait,
00:34:12 mais Augustin Donatlieu
00:34:14 va tout nous expliquer,
00:34:16 et puis on en débat juste après.
00:34:18 Un record dont on se passe très bien.
00:34:20 - C'est une première place
00:34:22 dont on se serait bien passé.
00:34:24 La France championne d'Europe
00:34:26 de l'imposition. Selon une étude
00:34:28 de l'Institut économique Molinari,
00:34:30 relayée par nos confrères du Figaro,
00:34:32 les Français ne commenceront à travailler
00:34:34 pour eux-mêmes que ce lundi
00:34:36 17 juillet. Autrement dit,
00:34:38 depuis le 1er janvier, un salarié
00:34:40 célibataire qui touche le salaire moyen
00:34:42 travaille pour payer ses prélèvements
00:34:44 sociaux, comme les cotisations sociales,
00:34:46 les impôts ou encore
00:34:48 la TVA sur chaque produit acheté.
00:34:50 La France se retrouve donc en tête
00:34:52 du classement à 54,1%
00:34:54 c'est le poids de la fiscalité
00:34:56 sur le salarié moyen.
00:34:58 53% en Belgique,
00:35:00 53% en Autriche. On va prendre
00:35:02 un exemple très concret. Par exemple,
00:35:04 M. Dupont est un salarié moyen
00:35:06 célibataire qui coûte à son employeur chaque mois
00:35:08 4762 euros.
00:35:10 En d'autres termes, M. Dupont
00:35:12 crée de la valeur dans son entreprise de par son travail
00:35:14 au moins égale
00:35:16 à 4762 euros.
00:35:18 Sauf qu'à la fin du mois, il ne lui restera
00:35:20 dans son portefeuille que
00:35:22 2187 euros nets
00:35:24 de charges et d'impôts.
00:35:26 Autre exemple parlant, avant de disposer
00:35:28 de 100 euros de pouvoir d'achat réel,
00:35:30 le salarié moyen français
00:35:32 doit faire face à 117 euros
00:35:34 de cotisations.
00:35:36 A titre de comparaison, outre-Manche
00:35:38 au Royaume-Uni, c'est 55 euros
00:35:40 de charges et d'impôts pour disposer
00:35:42 de 100 euros dans son porte-monnaie.
00:35:44 Ça fait une belle différence.
00:35:46 Karim Zerébi,
00:35:48 on se passerait bien de ce titre quand même.
00:35:50 C'est évident, mais on est
00:35:52 assommé et chacun
00:35:54 doit le reconnaître. On est d'autant plus
00:35:56 assommé que cette perception,
00:35:58 on n'en voit pas la couleur
00:36:00 et les effets, si vous voulez. Si nous avions
00:36:02 des services publics
00:36:04 qui fonctionnent super bien,
00:36:06 qui répondent
00:36:08 à nos attentes,
00:36:10 santé, éducation, poli, justice,
00:36:12 on voit que ces services publics sont
00:36:14 en lambeaux, au bord de la rupture,
00:36:16 donc on se pose la question
00:36:18 "où vont nos impôts ?" C'est une question
00:36:20 qu'on est légitimement en droit de se poser.
00:36:22 Moi j'ai toujours considéré qu'on taxait
00:36:24 trop, notamment les petites
00:36:26 et moyennes entreprises. C'est vrai que les grands groupes
00:36:28 s'en sortent mieux, parce que quand vous avez
00:36:30 de bons fiscalistes, vous pouvez vous en sortir.
00:36:32 Mais les petites et moyennes entreprises sont assommées.
00:36:34 Vous avez un employeur qui veut récompenser son salarié,
00:36:36 aujourd'hui, excusez-moi,
00:36:38 il ne peut pas le faire, il n'a pas de marge de manœuvre
00:36:40 par les taxes sur les salaires.
00:36:42 C'est effrayant.
00:36:44 Tout ce qui va
00:36:46 vers une baisse d'impôt de la société, ça a été
00:36:48 fait, il y en a eu par Emmanuel Macron,
00:36:50 on était à 33, on est à 25,
00:36:52 ça va dans le bon sens, il faut libérer
00:36:54 les énergies, il faut faire confiance à ceux qui
00:36:56 entreprennent, et faire confiance
00:36:58 aux salariés qui ont envie de récompenser,
00:37:00 leurs employeurs plutôt, qui ont envie de récompenser
00:37:02 les salariés. Moi j'ai plein de copains,
00:37:04 des salariés qui me disent "je préférerais donner
00:37:06 à mon collaborateur, à mon salarié,
00:37:08 que parfois donner aux impôts
00:37:10 sans trop savoir où cela va".
00:37:12 Et ça c'est une vraie réalité sur laquelle il faudrait se poser,
00:37:14 mais ça ça nécessite de tout remettre à plat.
00:37:16 Ça c'est une grosse réforme qu'il faudrait faire.
00:37:18 Je ne suis pas convaincu que du côté du gouvernement,
00:37:20 on ait envie de le faire.
00:37:21 Et là, c'est vrai qu'on se passerait bien de ce titre,
00:37:23 mon cher Marc Varnaud.
00:37:24 Vous, en tant que chef d'entreprise, vous êtes confronté à tout ça.
00:37:26 On est dans le cœur du réacteur du mal français.
00:37:28 C'est-à-dire qu'on est dans un pays,
00:37:30 aujourd'hui, où on a à la fois le coût
00:37:32 du travail qui est le plus élevé d'Europe
00:37:34 et le pouvoir d'achat qui est le plus bas.
00:37:36 Et la réponse, elle est très simple.
00:37:38 Impôts chargent taxes.
00:37:39 C'est-à-dire que quand vous payez 2 pour un salarié,
00:37:42 il va lui rester, en réalité, moins de 1.
00:37:44 Donc on a à la fois un coût du travail très élevé
00:37:46 et un pouvoir d'achat qui est bas.
00:37:48 La question qu'on peut effectivement légitimement se poser,
00:37:50 c'est que quand on a 57% de prélèvements sur le travail,
00:37:54 ne parlons pas des autres impôts et taxes indirectes,
00:37:56 quand on voit que le budget, que l'État,
00:37:59 la dépense publique en France,
00:38:01 elle est passée de 800 à 1 500 milliards en l'espace de 20 ans.
00:38:04 C'est-à-dire que la richesse, on la crée,
00:38:06 puisqu'on a doublé les prélèvements.
00:38:09 Mais, en contrepartie, le pays,
00:38:11 les Français ne s'enrichissent pas et ne vivent pas mieux.
00:38:14 Et ça, la réponse, elle est très simple,
00:38:16 c'est un mot, c'est gestion.
00:38:17 C'est-à-dire qu'on est dans un pays, la France,
00:38:19 où l'État ne gère pas depuis 40 ans.
00:38:23 Depuis 40 ans, dès qu'il y a un problème,
00:38:25 on rajoute de l'argent, on envoie de l'argent.
00:38:27 On a doublé le budget de l'éducation nationale,
00:38:30 on a doublé le budget de la santé.
00:38:33 Et pour autant, la qualité des soins,
00:38:35 la qualité de l'éducation a sans doute été divisée par deux.
00:38:37 Pourquoi ? Parce qu'on refuse de gérer.
00:38:40 On refuse de gérer.
00:38:41 Les Allemands, ils ont diminué la durée d'indemnité chômage en 2003.
00:38:45 Il aurait fallu attendre 2023 en France
00:38:48 pour qu'on diminue la durée de remboursement.
00:38:51 Aujourd'hui, on a sans doute 2 millions d'emplois non pourvus en France.
00:38:54 Et on a 6-7 millions de chômeurs en face.
00:38:56 Est-ce qu'on prend une seule mesure pour ça ?
00:38:58 Si 6-7 millions de chômeurs, ils coûtent au contribuable,
00:39:01 ils coûtent très cher, s'ils travaillaient,
00:39:03 ils généraient des charges derrière, ils généraient de la richesse.
00:39:08 Non, on préfère ne rien faire.
00:39:10 Et ça, c'est parce qu'on n'a pas de courage politique.
00:39:12 C'est pour ça qu'on est à la fois assommé d'impôts
00:39:14 et qu'on a un service public qui est lamentable.
00:39:16 - N'aima très rapidement.
00:39:17 - Oui, et puis je vais rajouter aussi la question du rapport à l'impôt aussi.
00:39:21 On a aujourd'hui du consentement à l'impôt,
00:39:24 mais même, je parle vraiment du rapport à l'impôt
00:39:27 parce que pour moi, c'est un rapport aussi de citoyenneté.
00:39:29 Quand vous avez seulement 47%, il me semble, de personnes qui payent l'impôt,
00:39:33 il y a un problème aussi.
00:39:34 - Sur le revenu.
00:39:35 - Oui, l'impôt sur le revenu, pardon.
00:39:37 Sur l'impôt sur le revenu, il y a un problème.
00:39:40 - Oui, je vous confirme.
00:39:41 - Effectivement, 47% sur le revenu, il y a un problème quand même.
00:39:45 Et encore une fois, c'est aussi créé...
00:39:47 La citoyenneté se crée aussi à un moment
00:39:49 parce que vous contribuez tous à cet impôt
00:39:52 et vous voyez aussi le fruit de cet impôt.
00:39:54 Après, je rajouterai aussi que l'État-providence,
00:39:57 aujourd'hui, il est injuste envers les classes moyennes,
00:40:01 notamment les jeunes, les familles,
00:40:04 qui parfois vont avoir 1 800 euros, 2 000 euros à peu près,
00:40:08 mais qui n'auront absolument rien pour les aider au quotidien,
00:40:11 notamment pour faire vivre leur famille,
00:40:14 pour les aider aussi dans les crèches, etc.
00:40:17 Il y a un problème aussi de rapport vraiment à cet État-providence
00:40:20 et encore une fois, un rapport à la citoyenneté qui passe par l'impôt
00:40:24 qu'il faut aussi mettre à plat aujourd'hui.
00:40:26 - Allez, on va parler de tourisme, mais plutôt de sur-tourisme.
00:40:29 Un mot à la mode, on en parlera plus longuement d'ailleurs
00:40:32 dans la deuxième partie de Midi News.
00:40:34 Mais l'île de Bréa, en Bretagne, impose des quotas.
00:40:37 Et dès ce week-end, M. le maire limite le nombre de visiteurs.
00:40:40 4700 touristes au maximum pourront visiter Bréa simultanément
00:40:45 jusqu'au 25 août.
00:40:47 On écoute M. le maire.
00:40:50 - Ce que l'on cherche à faire, c'est de ne plus avoir de journée de pique
00:40:55 qui était cependant assez rare, mais il y en avait quelques-unes
00:40:59 où on pouvait monter parfois à 6000 personnes.
00:41:02 Donc on ne veut plus avoir effectivement ces...
00:41:05 En 2022, je crois qu'il y en avait eu 4.
00:41:07 En 2021, c'était à peu près dans les mêmes ordres
00:41:10 de journée avec autant de monde.
00:41:13 Pour les gens qui vivent sur l'île, c'est compliqué.
00:41:18 Pour les touristes qui viennent visiter l'île,
00:41:20 ça n'est pas non plus apprécié.
00:41:22 - Et D. Sichet sera notre invité dans cette deuxième partie.
00:41:26 On parlera de ce phénomène de surtourisme,
00:41:29 des lieux comme le Mont-Saint-Michel, victime de leur succès.
00:41:32 Allez, on va terminer.
00:41:34 Je vous invite à prendre la direction de Hollywood.
00:41:36 Pourquoi Hollywood ? Parce que depuis deux mois,
00:41:38 les scénaristes sont en grève.
00:41:40 Et depuis quelques heures, les comédiens les ont rejoints.
00:41:43 A Los Angeles, on va retrouver notre correspondant Ramzi Malouki.
00:41:48 - Elle s'appelle Fran Drescher,
00:41:51 connue mondialement pour son personnage de nounou
00:41:53 dans la série "Une nounou d'enfer".
00:41:55 Elle assume aujourd'hui un tout autre rôle,
00:41:57 celui de présidente de SAG-AFTRA,
00:41:59 le puissant syndicat des acteurs.
00:42:01 La comédienne a appelé les 160 000 membres de son syndicat
00:42:04 à quitter immédiatement les plateaux de tournage
00:42:06 et rejoindre les piquets de grève d'un autre syndicat,
00:42:09 celui des scénaristes, paralysant désormais toute une industrie.
00:42:12 Car si les studios avaient anticipé la grève des scénaristes
00:42:15 en accélérant l'écriture des scénarios,
00:42:17 le mouvement social des acteurs vient de geler
00:42:19 toutes les productions en cours,
00:42:21 parmi lesquelles des feuilletons populaires
00:42:23 et des films dont la diffusion ou la sortie
00:42:25 risquent d'être à présent retardées.
00:42:27 Autre problème, l'absence de célébrité
00:42:29 pour les opérations de promotion,
00:42:31 surtout en période d'estival.
00:42:33 La première du film, "Le Manoir hanté" des studios Disney,
00:42:35 se fera ainsi sans les acteurs.
00:42:37 Le salon Comic-Con, qui doit débuter la semaine prochaine à San Diego,
00:42:40 et où sont généralement présentés en avant-première
00:42:43 les films de super-héros, est également menacé.
00:42:46 Et on parle de plus en plus de reporter la cérémonie des Emmy Awards,
00:42:49 prévue pour la mi-septembre au mois de novembre prochain.
00:42:52 Tout semble indiquer que cette double grève historique
00:42:55 pourrait durer plusieurs mois.
00:42:57 - Voilà, ainsi se termine votre grand journal
00:42:59 de la mi-journée sur CNews.
00:43:01 On se retrouve avec mes invités pour la deuxième partie
00:43:04 de la partie débat avec 3 ou 4 thèmes très importants.
00:43:07 Vous allez voir, ne zappez pas.
00:43:10 On se retrouve dans quelques instants.
00:43:12 A tout de suite.
00:43:14 Il est quasiment midi, soyez les bienvenus.
00:43:17 C'est la dernière partie de mini-news.
00:43:20 Horaire d'été, évidemment, je le précise.
00:43:23 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:43:26 Je vous présente mes invités, mes grands témoins,
00:43:28 dans quelques instants, mais tout de suite, place à l'info.
00:43:31 Et l'info, ce midi, c'est Mathieu Devez.
00:43:34 - Gérald Darmanin, salut.
00:43:37 Une baisse importante des dégradations
00:43:39 lors des festivités du 14 juillet.
00:43:41 Selon le bilan provisoire du ministère de l'Intérieur,
00:43:44 255 véhicules ont été incendiés contre 423 l'année dernière.
00:43:48 7 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers
00:43:51 ont quand même été blessés contre 21 l'an passé.
00:43:54 Une semaine désormais après la disparition d'Émile,
00:43:57 le parquet met en garde contre la création de fausses cagnottes.
00:44:00 Selon le procureur de la République de Digne-les-Bains,
00:44:03 la grève a été ouverte au nom de l'enfant ou de sa famille.
00:44:06 Cette dernière précise qu'elle n'en est pas à l'origine.
00:44:09 Le parquet menace d'ouvrir une enquête pour escroquerie.
00:44:12 Enfin, la grève des acteurs a démarré aux États-Unis,
00:44:15 aux côtés des scénaristes.
00:44:17 Ils réclament une meilleure rémunération
00:44:19 et des garanties concernant l'usage de l'intelligence artificielle.
00:44:22 Ils souhaitent notamment interdire à cette dernière
00:44:24 de cloner leur voix et leur image.
00:44:26 Il s'agit de la première grève réunissant acteurs et scénaristes
00:44:29 depuis 63 ans à Hollywood.
00:44:32 - Merci Mathieu. On vous retrouve à quelle heure ?
00:44:35 - Dans une heure.
00:44:36 - A tout à l'heure Mathieu Devese.
00:44:38 Pour poursuivre cette partie débat, avec moi Naïma M. Fadel,
00:44:41 Marc Varnot, Karim Zéribi. Vous êtes en forme ?
00:44:43 Beaucoup de sujets encore à aborder.
00:44:45 Et puis notre ami Thomas Bonnet, notre journaliste politique CNews.
00:44:48 On va commencer d'ailleurs par vous.
00:44:50 Je vais commencer cette deuxième partie par un chiffre.
00:44:53 100. 100 jours, ça vous inspire ?
00:44:56 Vous savez de quoi je vais parler ?
00:44:59 - Absolument.
00:45:00 - Effectivement, le chef de l'État avait fixé 100 jours
00:45:02 et un cap à tenir pour sa première ministre,
00:45:05 le cap de l'apaisement.
00:45:06 Force est de constater que l'apaisement,
00:45:08 le 14 juillet s'est plutôt bien passé.
00:45:10 Mais on va revenir sur tout ça avec Sarah Panzari
00:45:13 et on ouvre le débat avec vous mon cher Thomas Bonnet.
00:45:15 J'attends beaucoup, beaucoup, beaucoup de vous.
00:45:17 A tout de suite.
00:45:18 - Un exemple de température, on a relevé avant-hier 49°C.
00:45:25 - Parole dans les prochains jours.
00:45:27 - Il me ferait bien de parler parce que
00:45:29 avec ce qui s'est passé récemment,
00:45:31 je pense qu'il y a des choses à dire.
00:45:33 - En attendant, les Français font leur propre bilan
00:45:36 de ces trois mois dits d'apaisement.
00:45:38 D'après un récent sondage, 78% d'entre eux estiment
00:45:41 que le président de la République n'a pas atteint
00:45:43 les objectifs fixés à l'issue des 100 jours.
00:45:46 Et son silence les déçoit.
00:45:48 - J'ai eu info de ça il y a quelques jours,
00:45:50 ça ne me surprend pas plus que ça.
00:45:52 - Monsieur Macron, pour moi, je suis déçu.
00:45:55 Franchement, je suis déçu.
00:45:56 - Il faut être cohérent avec tout le monde
00:45:58 et essayer d'apaiser tout le monde.
00:46:00 - Lors de son discours, Emmanuel Macron
00:46:02 pourrait conforter Elisabeth Borne à son poste
00:46:04 de Premier ministre.
00:46:06 Pourtant, 65% sont favorables à un remaniement.
00:46:10 Pour l'heure, ni la date, ni la forme de son discours
00:46:13 ne sont connues.
00:46:15 - Thomas Bonnet, ça y est, les 100 jours sont passés.
00:46:20 Et que se passe-t-il maintenant ?
00:46:22 Le suspense insoutenable.
00:46:24 - C'est comme ça que nous le présente l'Elysée.
00:46:28 On ne connaît pas la forme.
00:46:30 Ça peut être une allocution, une interview à la télé,
00:46:32 une interview dans un quotidien de presse régionale
00:46:34 ou nationale.
00:46:36 La fin des 100 jours, c'est le 26 juillet.
00:46:38 Il lui reste encore quelques jours.
00:46:40 Mais il y a une fenêtre de tir assez serrée.
00:46:42 Lundi et mardi, le président de la République
00:46:44 sera à Bruxelles pour un conseil européen.
00:46:46 Et en fin de semaine, il part pour l'Océanie
00:46:48 pendant une semaine.
00:46:50 On devrait avoir une expression du président
00:46:52 soit dans le courant du week-end,
00:46:54 soit en milieu de semaine prochaine.
00:46:56 L'autre question, c'est de savoir
00:46:58 s'il va annoncer un remaniement.
00:47:00 On n'en sait pas davantage.
00:47:02 Est-ce qu'Elisabeth Borne va rester ?
00:47:04 On sait que la mission qu'avaient confiées
00:47:06 Emmanuel Macron et Elisabeth Borne,
00:47:08 c'était d'élargir la majorité.
00:47:10 De ce point de vue, on ne peut pas vraiment dire
00:47:12 que ce soit une réussite.
00:47:14 Mais l'autre question, c'est de savoir
00:47:16 qui aujourd'hui est en mesure d'élargir cette majorité.
00:47:18 Et la question d'un remaniement
00:47:20 dans les vacances scolaires, ça interroge.
00:47:22 Est-ce que les Français vont s'intéresser
00:47:24 à un remaniement alors qu'eux-mêmes sont en vacances ?
00:47:26 Les parlementaires seront en vacances
00:47:28 à partir du 23 juillet.
00:47:30 Le président de la République au début du mois d'août.
00:47:32 La question, c'est aussi le timing.
00:47:34 Est-ce que c'est le moment d'annoncer un remaniement ?
00:47:36 Avec quel message ?
00:47:38 C'est peut-être plutôt pour la rentrée
00:47:40 que cela pourrait se préparer.
00:47:42 - Vous savez comment nous sommes,
00:47:44 les journalistes, au cours de ce 14 juillet.
00:47:46 On a tout regardé avec Florent Tardif,
00:47:48 sans moindre détail.
00:47:50 - L'inversion d'Elisabeth Borne.
00:47:52 - Avec une inversion de fauteuil.
00:47:54 - Erreur protocolaire.
00:47:56 - Il n'y a rien à analyser.
00:47:58 - Certains vont y voir une lecture politique.
00:48:00 La période veut ça.
00:48:02 On parle beaucoup de remaniement.
00:48:04 Je ne suis pas certain qu'il faille y voir une lecture politique.
00:48:06 Évidemment, ça fait parler surtout nous, les journalistes.
00:48:08 - Évidemment.
00:48:10 On a vu quand même Elisabeth Borne assez souillante.
00:48:12 - Elle défend son bilan aussi.
00:48:14 Vous l'avez vu la semaine dernière dans le Paris.
00:48:16 - Les chantiers sont au vert.
00:48:18 Cette semaine, elle a rencontré à la fois
00:48:20 les parlementaires de la majorité.
00:48:22 La dynamique est pleinement lancée.
00:48:24 Elle a également réuni les partenaires sociaux à Matignon.
00:48:26 Elle se projette déjà sur l'agenda social
00:48:28 de la rentrée.
00:48:30 A ses yeux, elle va rester en poste à Matignon.
00:48:32 Elle ne peut pas faire le contraire et dire le contraire.
00:48:34 - On parlera peut-être de remaniement,
00:48:36 mais on va faire un petit tour de table
00:48:38 avec nos grands témoins, Némème Fadel.
00:48:40 Quel est votre regard sur tout ça ?
00:48:42 Et avec ce chiffre des Français
00:48:44 qui estiment à près de 80 % que l'objectif n'a pas été atteint.
00:48:46 C'est un chiffre fort, 80 %.
00:48:48 - Oui, c'est un chiffre fort.
00:48:50 Après, effectivement,
00:48:52 on attendait que le président de la République
00:48:54 prenne la parole, notamment
00:48:56 suite à cette guérilla urbaine.
00:48:58 Parce que ce qui s'est passé, c'est extrêmement grave
00:49:00 dans notre pays.
00:49:02 Et ça met à mal la cohésion sociale.
00:49:04 Ça fracture encore plus les citoyens.
00:49:06 Et en tout cas, moi,
00:49:08 comme beaucoup de citoyens,
00:49:10 j'attendais qu'ils prennent la parole.
00:49:12 Et c'est vrai qu'il y avait l'annonce
00:49:14 de ces craintes autour du 13 et du 14 juillet.
00:49:16 - Et du 14.
00:49:18 - Et certains disaient même
00:49:20 que s'ils prenaient la parole,
00:49:22 au contraire, ils risquaient d'attiser
00:49:24 un peu les flammes, si je puis dire.
00:49:26 Donc, bon, il a bien fait.
00:49:28 Après, il ne faut pas qu'il attende trop,
00:49:30 parce que je pense que, justement,
00:49:32 l'attente devient vraiment très difficile,
00:49:34 si je puis dire.
00:49:36 Il faudrait qu'il prenne la parole peut-être,
00:49:38 j'allais dire, demain soir, ou lundi soir,
00:49:40 mais pas plus tard.
00:49:42 - Donc, Emmanuel Macron, écoutez bien
00:49:44 Naïmane Fadel.
00:49:46 - Après, vous savez, moi, je suis de ceux
00:49:48 qui aimaient bien
00:49:50 Elisabeth Borne,
00:49:52 parce que c'est un haut fonctionnaire,
00:49:54 c'est une préfète,
00:49:56 et c'est quelqu'un qui est obéi aux ordres, en fait.
00:49:58 Et si, parfois, elle a failli,
00:50:00 et notamment avec le 49.3,
00:50:02 je pense que le président était derrière,
00:50:04 et c'était cette injonction du président.
00:50:06 Je pense que c'est une femme, aussi,
00:50:08 qui est de dialogue, parce que les préfets,
00:50:10 dans leur mission, ils doivent extrêmement
00:50:12 être dans le dialogue,
00:50:14 et dans le consensus.
00:50:16 Et moi, je pense qu'elle va rester.
00:50:18 Je pense qu'elle va rester,
00:50:20 au contraire de certains ministres, aujourd'hui,
00:50:22 qui, certainement, vont être débarqués,
00:50:24 si je puis dire.
00:50:26 - J'aimerais vous entendre, Marc Varneau
00:50:28 et Karim Zeroui, Marc, sur
00:50:30 ce chiffre, 80%,
00:50:32 et, évidemment, c'est pas...
00:50:34 - Oui, parce que la première question
00:50:36 était "100 jours, pourquoi ?
00:50:38 100 jours, pour quoi faire ?"
00:50:40 - Ah, ça, c'était de donner le bâton pour se faire battre.
00:50:42 - Voilà, donc, 100 jours, pour quoi faire ?
00:50:44 C'est d'une émeute à l'autre, quoi.
00:50:46 Voilà, on va résumer ça en disant
00:50:48 "Voilà, c'est la fin, finalement, des manifestations violentes
00:50:50 contre la loi des retraites, et le début,
00:50:52 et les émeutes que nous avons connues."
00:50:54 Moi, franchement, je m'attendais,
00:50:56 lorsque le président Macron
00:50:58 annonçait 100 jours, à ce qu'il y ait
00:51:00 une annonce forte,
00:51:02 pour une loi ou un projet de loi consensuel,
00:51:04 sur la justice, par exemple,
00:51:06 ou sur le projet de loi immigration,
00:51:08 qui est des décisions fortes et nouvelles.
00:51:10 Il n'y a aucune décision forte,
00:51:12 aucune décision nouvelle, aucun projet de loi
00:51:14 emblématique, rien.
00:51:16 Donc, un remaniement la semaine prochaine,
00:51:18 ou un micro,
00:51:20 mini remaniement, parce qu'on est tous conscients
00:51:22 que ce ne sera pas majeur, enfin, franchement,
00:51:24 je doute que ça intéresse grand monde, et à moins qu'il y ait
00:51:26 une très grande surprise dans ce mini remaniement,
00:51:28 ce dont, personnellement, je doute,
00:51:30 je crois que ça ne sert rigoureusement à rien.
00:51:32 C'est à dire à la perte du temps, plutôt qu'à faire les réformes
00:51:34 dont la France a besoin.
00:51:36 Karim Zahavi, votre analyse, votre regard.
00:51:38 À l'évidence, nous aimerions tous,
00:51:40 quelle que soit notre sensibilité, tirer un bilan positif
00:51:42 de ces 100 jours, mais objectivement,
00:51:44 est-ce que sur le terrain économique
00:51:46 et du pouvoir d'achat, les Français vont mieux ?
00:51:48 La réponse est non.
00:51:50 Est-ce que sur les questions régaliennes,
00:51:52 le gouvernement semble maîtriser la situation
00:51:54 en toutes circonstances ?
00:51:56 La réponse est non.
00:51:58 Est-ce que sur le plan politique, effectivement,
00:52:00 le gouvernement, qui a une majorité relative,
00:52:02 a su élargir sa majorité pour aller chercher
00:52:04 ses forces d'appui nécessaires pour réformer le pays,
00:52:06 non pas à coup de 49-3, mais par la voie du Parlement ?
00:52:08 La réponse est non.
00:52:10 Donc, si on fait le bilan, effectivement,
00:52:12 dans tous les secteurs qui font notre vie quotidienne,
00:52:14 on se dit que le compte n'y est pas.
00:52:16 Et puis, il y a quand même un phénomène aussi.
00:52:18 Emmanuel Macron n'en est pas à son premier quinquennat.
00:52:20 Il n'est pas élu depuis un an.
00:52:22 Dans l'esprit des Français, il est élu depuis six ans.
00:52:24 Emmanuel Macron, il est élu depuis six ans.
00:52:26 Il est élu depuis six ans.
00:52:28 Emmanuel Macron est quelqu'un de brillant
00:52:30 lorsqu'il prend la parole.
00:52:32 Il a une très bonne communication.
00:52:34 Il descend dans l'arène de temps en temps.
00:52:36 Sans papier, il affronte les uns et les autres.
00:52:38 Mais ça, c'est de la com'.
00:52:40 Les Français, aujourd'hui,
00:52:42 veulent qu'on sorte de la politique spectacle,
00:52:44 de la politique communication.
00:52:46 Ils veulent des actes.
00:52:48 Ils veulent un cap.
00:52:50 Ils veulent une vision.
00:52:52 Ils veulent savoir où va notre pays.
00:52:54 Et je pense que le macronisme, aujourd'hui,
00:52:56 ne décline pas cela.
00:52:58 On ne sait pas où va notre pays.
00:53:00 C'est un coup d'un côté, un coup de l'autre.
00:53:02 C'est ce qu'on appelle le "à même temps".
00:53:04 C'est des effets de balancement.
00:53:06 C'est des effets de manches.
00:53:08 C'est des coups de menton.
00:53:10 Quand Gérald Darmanin prend la parole,
00:53:12 on peut dire "Ah, c'est pas mal".
00:53:14 Mais quand M. Dupond-Morité l'apprend,
00:53:16 on se dit "Est-ce que c'est le même gouvernement ?"
00:53:18 Et on pourrait passer en revue
00:53:20 ce gouvernement avec des ministres
00:53:22 qui quasiment n'ont rien en commun.
00:53:24 Qui ne pensent pas la même chose.
00:53:26 - Qui s'attribuent qu'on ne connaît même pas.
00:53:28 - Quel est le projet ?
00:53:30 - La France ne connaît pas.
00:53:32 - On voit bien que le macronisme
00:53:34 n'est pas un logiciel de pensée structuré et structurant.
00:53:36 On voit que c'est une forme de posture,
00:53:38 je dirais d'opportunisme,
00:53:40 en fonction de la situation.
00:53:42 Mais on ne peut pas gouverner un pays comme ça.
00:53:44 Notamment une nation comme la France.
00:53:46 - C'est les limites, comme vous venez de le dire, Karine,
00:53:48 du fait d'avoir un gouvernement
00:53:50 avec des personnes de gauche
00:53:52 et des personnes de droite.
00:53:54 Beaucoup appelaient à une unité nationale
00:53:56 avec des personnes qui soient engagées
00:53:58 dans le bien commun,
00:54:00 qu'elles soient de droite ou de gauche,
00:54:02 ce n'était pas grave.
00:54:04 Mais aujourd'hui, on voit bien qu'il y a des limites.
00:54:06 Parce qu'on ne peut pas faire la même politique
00:54:08 si on est de gauche ou de droite.
00:54:10 Il voit bien qu'aujourd'hui, il est limité à ce niveau-là.
00:54:12 La France est à droite.
00:54:14 C'est vrai que d'aucuns attendaient
00:54:16 qu'ils prennent un Premier ministre de droite.
00:54:18 Mais on voit bien qu'il a du mal
00:54:20 à faire cette alliance avec les LR.
00:54:22 - C'est compliqué.
00:54:24 - Il a du mal à faire cette alliance avec les LR.
00:54:26 Après, je pense aussi que s'il n'a pas pris la parole,
00:54:28 il y a peut-être aussi une autre chose.
00:54:30 C'est qu'il y a eu cette guérilla urbaine
00:54:32 qui a quand même été extrêmement mal vécue
00:54:34 par les Français
00:54:36 et qui montre combien la situation est extrêmement grave
00:54:38 en termes de cohésion,
00:54:40 en termes d'éducation, de justice des mineurs, etc.
00:54:42 Et peut-être qu'aujourd'hui,
00:54:44 de toute façon, il ne pourra pas,
00:54:46 je pense vraiment,
00:54:48 passer à côté de ce qui vient de se passer
00:54:50 dans le pays.
00:54:52 Et il ne pourra pas faire des déclarations
00:54:54 fortes sur le Régalien
00:54:56 et surtout sur la fermeté
00:54:58 au niveau de la justice des mineurs,
00:55:00 de la responsabilité des parents
00:55:02 dont Dupond-Moretti parle
00:55:04 beaucoup, et aussi,
00:55:06 il faut le dire, sur le question de l'intégration.
00:55:08 - Et Emmanuel Macron lui-même aussi.
00:55:10 La responsabilité des parents, on l'avait assisté en premier lieu.
00:55:12 - Et concernant aussi la question,
00:55:14 certains parlent d'assimilation et d'intégration.
00:55:16 - Voilà, une petite précision et Marc, je vous donne la parole.
00:55:18 - Parce qu'on parle d'élargir la majorité,
00:55:20 évidemment, on pense tout de suite aux républicains.
00:55:22 C'est avec les républicains qu'ils pourront peut-être
00:55:24 adopter une loi immigration. Il faut se rappeler quand même
00:55:26 des déclarations et des annonces, des propositions
00:55:28 des républicains la semaine passée sur l'immigration,
00:55:30 justement. Est-ce qu'elles sont compatibles
00:55:32 aujourd'hui avec un projet de loi porté
00:55:34 par le gouvernement, sachant que, évidemment,
00:55:36 la majorité présidentielle a aussi une aile gauche.
00:55:38 Je pense par exemple à Sacha Houllier,
00:55:40 qui est le président de la commission des lois.
00:55:42 Là encore, on est dans une forme de "en même temps".
00:55:44 Il faut à la fois contenter l'ensemble de la majorité
00:55:46 et réussir à nouer des partenariats
00:55:48 avec d'autres parties. C'est compliqué.
00:55:50 - Sauf que les LR... - Et il reste 4 ans encore.
00:55:52 - Il reste 4 ans. - 4 ans, c'est long.
00:55:54 - Les LR, juste surajoutant,
00:55:56 ont bien dit que si leur proposition
00:55:58 concernant l'immigration n'était pas acceptée,
00:56:00 ils feront voter une motion de censure.
00:56:02 C'est la première fois qu'ils menacent.
00:56:04 Donc c'est intéressant. - Marc Bernaud.
00:56:06 - Ce qui est intéressant à observer, après la loi
00:56:08 retraite, qui est une loi pour rien,
00:56:10 soyons clairs, on va recommencer dans 3 ans.
00:56:12 Une loi qui est vide. On va avoir la loi
00:56:14 immigration, où la tentation est également
00:56:16 forte d'avoir une loi qui est vide. Pourquoi ?
00:56:18 Parce qu'on a aujourd'hui un gouvernement
00:56:20 qui n'a effectivement pas de majorité
00:56:22 à l'Assemblée pour passer normalement un texte.
00:56:24 On a l'opinion des Français
00:56:26 qui est en contradiction avec ce que le gouvernement
00:56:28 veut faire. Donc on va se retrouver dans une situation qui est très compliquée.
00:56:30 Et l'intérêt des Républicains,
00:56:32 qui est un intérêt politique, c'est sûrement
00:56:34 pas d'apporter une majorité de circonstances
00:56:36 au gouvernement Macron
00:56:38 pour faire passer une loi dont ils ne
00:56:40 partagent pas la moitié du quart.
00:56:42 De toute façon, on bat de blocage en blocage.
00:56:44 Et moi, j'ai malheureusement l'impression aujourd'hui
00:56:46 que finalement, le gouvernement Macron 2,
00:56:48 c'est on gère le quotidien
00:56:50 un peu au mieux
00:56:52 et en même temps, on nous
00:56:54 envoie en permanence des
00:56:56 grands projets, qui finalement n'ont de grands
00:56:58 et de projets que le titre, et derrière c'est vide.
00:57:00 - Oui, Karim Zahravi.
00:57:02 - Simplement, sur le remaniement et sur
00:57:04 Elisabeth Borne, il a deux solutions. Soit
00:57:06 qu'il change de Premier ministre
00:57:08 et effectivement, il va chercher une force
00:57:10 d'appoint avec l'incarnation
00:57:12 d'une ou deux Premier ministre.
00:57:14 - Je suis pas certain qu'il l'ait. - Qui a un profil
00:57:16 on va dire droite républicaine.
00:57:18 Soit il laisse Elisabeth Borne
00:57:20 et il les sort jusqu'au bout.
00:57:22 Le terme n'est pas péjoratif.
00:57:24 - Pas très élégant, mais... - Énormément
00:57:26 de Premier ministre sont essorés
00:57:28 par les présidents de la République
00:57:30 et jusqu'au bout du cycle,
00:57:32 il peut utiliser Elisabeth Borne
00:57:34 et qui va gouverner
00:57:36 à coup de 49.3, même si elle prétendait
00:57:38 que c'était la dernière fois
00:57:40 lorsqu'elle a pris la parole sur la réforme de retraite,
00:57:42 le président l'avait recadrée en disant
00:57:44 qu'il ne pouvait pas augurer de ce que serait l'avenir.
00:57:46 Donc je pense qu'il peut essayer de faire passer
00:57:48 une loi sur l'immigration avec le 49.3,
00:57:50 il peut essayer de faire passer quelques mesures
00:57:52 sur le 49.3 avec Elisabeth Borne, et une fois
00:57:54 ces mesures prises, Elisabeth Borne
00:57:56 est sorée, changée pour avoir
00:57:58 une deuxième tente dans le quinquennat,
00:58:00 avec un profil plus à droite. Mais pour moi,
00:58:02 le remaniement imminent
00:58:04 ne touchera pas la première ministre,
00:58:06 système pareil qu'on fait,
00:58:08 il sera plutôt au remaniement à la marche.
00:58:10 Très rapidement, parce que je voyais qu'on aborde
00:58:12 qui part, qui reste. Une des difficultés de la loi
00:58:14 d'immigration, c'est qu'ils ne pourront pas
00:58:16 la gérer que par le 49.3.
00:58:18 Et justement, c'est là où est le problème.
00:58:20 C'est que la logique du 49.3
00:58:22 qu'ils ont utilisé jusqu'à aujourd'hui
00:58:24 sur les articles budgétaires, ça ne va pas rentrer dans le temps.
00:58:26 Ils ne pourront pas le faire.
00:58:28 Et donc là, ils ont un énorme problème.
00:58:30 Amener cette loi d'immigration
00:58:32 en majorité réelle à l'Assemblée,
00:58:34 ça me paraît totalement impossible.
00:58:36 Je ne sais pas comment ils peuvent le gérer. Mais à mon avis,
00:58:38 ils ne peuvent pas amener ce projet
00:58:40 d'immigration à l'Assemblée sans une vraie majorité.
00:58:42 - On va jouer au jeu que j'aime beaucoup.
00:58:44 Qui part, qui reste avec vous, Thomas Bonnet.
00:58:46 Ce ne sont que des supputations.
00:58:48 Mais on va voir ce que François
00:58:50 Meunette me donne comme indication.
00:58:52 Ministres que les Français souhaitent voir rester.
00:58:54 Bruno Le Maire à 37%.
00:58:56 Sébastien Lecornu à 34%.
00:58:58 Gérald Medard-Manin à 31%.
00:59:00 Papandiaïe à 15%.
00:59:02 Marlène Schiappa à 14%.
00:59:04 Allez, qui part, qui reste ?
00:59:06 On fait de Paris ou pas ?
00:59:08 - Papandiaïe, Marlène Schiappa, ce sont les deux
00:59:10 qui m'annoncent par temps assez régulièrement.
00:59:12 C'est vrai qu'ils ont été dans le viseur
00:59:14 assez récemment, notamment de la part du Président.
00:59:16 Il y a l'affaire du fonds Marianne, notamment pour Marlène Schiappa.
00:59:18 Mais vous avez dit, Thierry, tout à l'heure
00:59:20 quelque chose de très important, je crois.
00:59:22 C'est qu'il y a aujourd'hui 42 ministres,
00:59:24 si on compte Elisabeth Borne.
00:59:26 Combien les Français en connaissent vraiment ?
00:59:28 Et encore. Je pense que c'est un tiers.
00:59:30 C'est déjà un pronostic optique.
00:59:32 - Il a mis un tiers.
00:59:34 - Vous savez, moi j'aime bien,
00:59:36 quand on interroge des gens dans la rue,
00:59:38 on pose la question. Et ça, c'est le meilleur verdict.
00:59:40 On donne des noms de ministres, et là, je ne suis pas certain
00:59:42 qu'effectivement, il y en ait un grand nombre qui sortent.
00:59:44 - Il y a quatre ou cinq.
00:59:46 - On peut imaginer un gouvernement qui serait resserré éventuellement
00:59:48 avec un remaniement à la marge.
00:59:50 Mais effectivement, comme Karim, je ne crois pas
00:59:52 tellement à la possibilité d'un changement de Premier ministre.
00:59:54 Et encore, peut-être que je me trompe
00:59:56 et qu'on sera lémenti dans les heures qui sortent.
00:59:58 - La grande caractéristique quand même de ces nouveaux gouvernements,
01:00:00 enfin des deux derniers gouvernements, c'est qu'on a
01:00:02 cinq ou six ministres emblématiques
01:00:04 sur lesquels on a 95% de la médiatisation.
01:00:06 Et c'est exact que les 34 autres,
01:00:08 ils ont 5% de la médiatisation.
01:00:10 Donc à moins de s'intéresser à la politique,
01:00:12 c'est vrai qu'on peut les connaître.
01:00:14 - D'ailleurs, c'est des ministres de droite. C'est intéressant.
01:00:16 - On reviendrait sur ce plateau. Thomas, venez pour nous donner
01:00:18 les voix d'État. Oui, très rapidement.
01:00:20 Parce que je voyais qu'on parle de football et de justice après.
01:00:22 - Il y a un secrétaire d'État à la citoyenneté.
01:00:24 Alors moi, je ne savais pas que c'était ça.
01:00:26 - Vu comme ça... - C'est incroyable.
01:00:28 - Non, mais il y a d'autres ministres comme ça qu'on peut citer.
01:00:30 - Oui, mais est-ce que ça vaut un titre de secrétaire d'État ?
01:00:32 C'est aussi important déjà.
01:00:34 - Je suis d'accord avec Adou Karim.
01:00:36 Ça veut dire que s'il y a un secrétaire d'État à la citoyenneté,
01:00:38 pourquoi à aucun moment on n'abordait cette question ?
01:00:40 - On referme le chapitre.
01:00:42 Merci mille fois Thomas Bonnet.
01:00:44 Vous êtes le bienvenu qu'on vous voulait sur ce plateau.
01:00:46 - Avec plaisir.
01:00:48 - On va parler de football ou plutôt de justice, si vous voulez bien.
01:00:50 Je vais montrer la une de l'équipe.
01:00:52 L'équipe a quitté.
01:00:54 À l'issue de son second procès, Benjamin Vendée a été déclaré, hier,
01:01:00 je vous le montre, a été déclaré non coupable de viol,
01:01:04 est en tentative de viol et donc a quitté de l'intégralité des accusations
01:01:08 qui pesaient contre lui.
01:01:10 On va en débattre tous ensemble et on va retrouver Christophe Utho,
01:01:14 qui est agent de joueur, qui connaît bien, agent de joueur de football,
01:01:18 s'entend, Christophe Utho, je suis ravi de vous retrouver.
01:01:20 On se connaît depuis très longtemps, ça me fait plaisir de vous retrouver
01:01:22 comme ça par l'intérieur de notre écran.
01:01:25 Soyez le bienvenu.
01:01:27 Christophe, que vous inspire cette histoire de Benjamin Vendée ?
01:01:33 Il a été jugé par tout le monde, mais aujourd'hui, il est acquitté.
01:01:40 On a fait son procès avant l'heure.
01:01:43 Deux sentiments, un formidable sentiment de gâchis pour le joueur lui-même,
01:01:49 parce que c'est sa carrière qui a été mise en parenthèse depuis deux ans
01:01:54 et c'est également son avenir qui est affecté.
01:01:59 Et puis, le deuxième sentiment que j'ai aujourd'hui,
01:02:05 c'est qu'il faut être tous, autant que nous sommes,
01:02:08 excessivement prudent dans nos jugements.
01:02:13 Il faut qu'on soit moins hâtif et puis ne pas oublier,
01:02:18 c'est le discours que moi je tiens aux joueurs,
01:02:21 dont je gère la carrière depuis près d'une vingtaine d'années maintenant,
01:02:24 c'est prudence, prudence, parce que vous ne savez pas à qui vous avez affaire.
01:02:28 Je vous garde évidemment pour le suite de débat avec mes invités.
01:02:31 Christophe, réaction Marc Varnot ?
01:02:34 Il a été accusé par tout le monde en fait.
01:02:38 Malheureusement, il n'est pas le premier et j'espérais qu'il soit le dernier.
01:02:42 Je me tromperais, je vais me tromper.
01:02:45 Malheureusement, il est au sport ce que Dominique Baudis a été à la classe politique.
01:02:51 Oui, c'est important, vous avez raison d'élager le débat.
01:02:53 Le Ligue Baudis, c'était le cas aussi.
01:02:55 Ce sont des gens qui ont été condamnés avant l'heure par les médias
01:02:58 et qui ont ensuite été acquittés par la justice.
01:03:00 Mais une fois que leur vie, pardonnez-moi, a été foutue.
01:03:03 Que ce soit Benjamin Mendy ou Dominique Baudis, ce sont des gens qui ont eu deux procès.
01:03:07 Quand vous êtes célèbre, vous avez deux procès.
01:03:09 Vous avez le procès des médias qui lui vous condamnent
01:03:12 et ensuite vous avez le procès de la justice avec le temps judiciaire,
01:03:14 donc c'est des années où derrière vous êtes acquittés.
01:03:16 Mais c'est trop tard, leur vie est foutue.
01:03:18 Donc là, il y a un vrai problème parce qu'on a quand même régulièrement
01:03:22 des affaires qui explosent du jour au lendemain
01:03:25 qui concernent des gens évidemment connus
01:03:27 pour lesquels il n'y a soit pas de suite, mais donc ils sont quand même
01:03:30 entachés d'un doute à vie ou pour lesquels il y a une décision judiciaire des années après.
01:03:34 Donc là, on a un vrai problème, oui.
01:03:36 Qu'est-ce qu'il y a, M. Zerabi ?
01:03:38 Évidemment qu'il y a un tribunal médiatique, un tribunal des réseaux sociaux,
01:03:41 un tribunal dit populaire qui supplante la justice elle-même.
01:03:47 Et une fois que la condamnation allait tomber,
01:03:51 que la présomption d'innocence est bafouée,
01:03:53 vous ramez lorsque vous êtes dans un cas comme celui de Benjamin Mendy
01:03:57 pour rattraper, j'ai envie de dire, tout le mal qui a été fait.
01:04:02 "Salisser, salisser, salisser, il en restera toujours quelque chose",
01:04:06 dit l'adage. Il a fait quatre mois de détention, il a 28 ans.
01:04:09 Normalement à 28 ans, vous êtes l'agent de joueurs, pourra le dire.
01:04:12 Oui, qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:04:13 Vous êtes footballeur, donc à 28 ans, vous êtes au sommet de votre carrière,
01:04:17 de votre art, donc vous avez atteint la maturité.
01:04:19 C'est là où vous pouvez éventuellement signer peut-être les derniers
01:04:23 et les meilleurs contrats.
01:04:25 Benjamin Mendy, intéressera-t-il un club de football ?
01:04:28 Je l'espère pour lui. Il a eu huit femmes qu'il a accusées.
01:04:32 Huit. Alors c'est pour ça, quand il y en a une, les gens sont prudents.
01:04:36 Quand il y en a deux, quand il y en a trois, les gens disent
01:04:38 "Ah, il n'y a peut-être pas de fumée sans feu".
01:04:40 Quand il y en a huit, tout le monde a dit "C'est évident,
01:04:42 les huit ne peuvent pas mentir, c'est un violeur ce garçon".
01:04:46 Et je pense qu'on va très vite aujourd'hui à condamner les uns et les autres.
01:04:52 Il faut être très prudent. J'espère qu'il pourra soigner ses blessures,
01:04:56 repartir de plus belle dans sa carrière et se recueillir avec sa famille
01:05:00 et ses amis qui ne l'ont pas lâché pendant cette période.
01:05:03 Christophe Utho, vous êtes dans le milieu du football,
01:05:05 vous l'avez dit, depuis plus de vingt ans.
01:05:07 Vous n'êtes pas le conseiller de Benjamin Mendy,
01:05:10 mais comment, si vous étiez confronté à cette situation
01:05:14 avec l'un de vos joueurs, vous feriez quoi ?
01:05:17 Il a 28 ans, Karim Zeribi le rappelait.
01:05:20 Vous lui conseilleriez quoi ?
01:05:22 Il n'était pas dans un petit club, il était à Manchester City.
01:05:25 Comment on gère ce genre de situation, Christophe ?
01:05:27 C'était le plus gros transfert à l'époque.
01:05:30 Il va falloir une réparation financière,
01:05:35 parce que c'est un garçon qui a vu son contrat résilier par Manchester City
01:05:41 et il y a beaucoup d'argent en jeu.
01:05:44 Donc déjà, il y a ce volet-là.
01:05:46 D'un point de vue purement sportif, la difficulté, effectivement,
01:05:49 c'est de retrouver un club, de rejouer,
01:05:52 parce qu'on ne parle pas d'un petit joueur,
01:05:55 on parle d'un joueur international qui était en équipe de France
01:05:58 et qui jouait dans le nouveau champion d'Europe, Manchester City.
01:06:03 Il sait dire quand même le potentiel de ce garçon.
01:06:06 Donc aujourd'hui, je le vois rebondir, ni plus ni moins,
01:06:11 qu'en Arabie Saoudite, la destination à la mode,
01:06:16 parce qu'il a besoin de rejouer.
01:06:19 Il l'a déjà, mais il n'a aussi que 28 ans.
01:06:22 Il faut qu'il fasse une saison, voire deux saisons complètes
01:06:26 et peut-être reverrons-nous ce garçon en équipe de France,
01:06:29 sur le maillot de l'équipe de France.
01:06:31 Je pense que c'est important de le préciser.
01:06:34 Pour ceux qui pourraient encore douter de sa culpabilité,
01:06:38 c'est un garçon qui a été deux fois jugé,
01:06:43 pas une fois, mais deux fois jugé,
01:06:46 et non pas dans des procès de quelques jours,
01:06:48 on parle de procès de quelques mois.
01:06:50 Donc inutile de vous dire que son cas a été scruté,
01:06:55 qu'aujourd'hui cet acquittement a vraiment une réelle valeur.
01:07:01 Marc Varneau, le justifié et faisait le parallèle avec l'affaire Dominique Baudis,
01:07:05 le tribunal populaire l'a jugé avant l'heure.
01:07:09 Comment peut-on se remettre ?
01:07:13 Vous savez bien comment sont les Français,
01:07:16 mais pas que les Français, une espèce de suspicion,
01:07:19 malgré cet acquittement, il y aura toujours cette ombre
01:07:22 et ces quatre mois. Comment on fait ?
01:07:26 Aujourd'hui c'est compliqué, c'est la raison pour laquelle
01:07:31 je tenterai une mission d'exfiltration
01:07:36 et je tenterai de lui trouver une destination
01:07:39 telle que l'Arabie Saoudite ou bien encore le Qatar,
01:07:42 parce qu'il pourra jouer, accumuler du temps de jeu
01:07:45 et le regard sera totalement différent,
01:07:48 parce qu'aujourd'hui retrouver un club en Europe
01:07:53 me semble vraiment très compliqué, pas impossible,
01:07:56 compte tenu de la valeur du garçon,
01:07:59 compte tenu de son potentiel,
01:08:00 compte tenu de tout ce qu'il a pu démontrer,
01:08:02 mais c'est vrai qu'il restera, et votre invité le disait avec justesse,
01:08:05 il restera toujours quelque chose.
01:08:08 C'est le terrible constat de la rumeur.
01:08:13 Karim Zérébi n'est pas d'accord avec vous Christophe Huto ?
01:08:16 Je ne suis pas d'accord avec vous,
01:08:19 parce que l'Arabie Saoudite, on le voit bien aujourd'hui,
01:08:21 même s'ils veulent redorer leur blason envers le football,
01:08:24 c'est plutôt les joueurs en fin de carrière,
01:08:25 il est loin d'être en fin de carrière,
01:08:27 moi je serais plutôt pour une destination typo
01:08:30 Olympique de Marseille, si ça vous dérange pas.
01:08:32 C'est un club que vous connaissez bien Christophe.
01:08:38 Ça peut permettre de le relancer ce garçon,
01:08:40 tout en étant très utile au football français,
01:08:43 et de montrer qu'il peut être réhabilité chez lui,
01:08:47 dans son propre pays,
01:08:48 je pense que ce serait un symbole aussi fort de ce côté là.
01:08:52 Vous êtes d'accord avec ça Christophe Huto ?
01:08:53 Parce que le fait de l'exfiltrer,
01:08:55 je reprends votre expression Christophe,
01:08:57 est-ce que ce n'est pas effectivement,
01:08:58 la meilleure des reconnaissances,
01:09:02 ce serait qu'il réussisse dans un grand club européen,
01:09:04 plutôt que d'être exfiltré ou français,
01:09:06 ou marseille évidemment.
01:09:09 Vous comprenez le sens de mes propos Christophe ?
01:09:12 Bien sûr, bien sûr,
01:09:14 mais après j'essaye d'être pragmatique,
01:09:16 aujourd'hui c'est un garçon,
01:09:19 ne serait-ce que par rapport à ses partenaires commerciaux,
01:09:24 ses équipementiers,
01:09:26 il n'a plus d'équipementiers,
01:09:27 compte tenu de ce qui s'est passé.
01:09:29 Qui va oser revenir avec lui ?
01:09:31 Qui va oser lui redonner confiance ?
01:09:36 Oui, confiance, je ne crois absolument pas,
01:09:38 et c'est pour ça que je dis,
01:09:39 là où je rejoins votre invité,
01:09:40 c'est que l'Olympique de Marseille est un grand club,
01:09:42 on est complètement d'accord,
01:09:43 et je suis bien placé pour le savoir,
01:09:45 puisque j'ai eu de nombreux joueurs,
01:09:46 dont j'ai géré la carrière,
01:09:48 qui étaient des joueurs majeurs de l'Olympique de Marseille,
01:09:52 pendant de très nombreuses années.
01:09:53 Maintenant, je crois que ce garçon,
01:09:55 il a besoin d'être tranquille,
01:09:56 il a besoin de digérer,
01:09:58 il a besoin d'avoir un œil différent sur lui,
01:10:02 et c'est pour ça que moi je lui conseillerais d'aller dans un pays du golfe.
01:10:07 Maintenant, là où je ne suis pas d'accord avec votre invité,
01:10:09 c'est que l'Arabie Saoudite ne fait pas venir que des pré-retraités,
01:10:12 ils investissent massivement depuis quelques semaines,
01:10:16 depuis quelques mois,
01:10:17 y compris sur des joueurs qui ont 26, 27 ans.
01:10:20 Et n'oublions pas l'âge du joueur.
01:10:24 Merci beaucoup Christophe Huteau,
01:10:26 merci de votre éclairage,
01:10:28 c'était un plaisir de vous retrouver sur l'antenne de CNews.
01:10:31 On va marquer une pause, si vous le voulez bien,
01:10:33 parce que nous sommes très en retard,
01:10:34 et moi je vais prendre un carton jaune,
01:10:36 voire un carton rouge de la part de François Elp.
01:10:38 Donc voilà, on marque une pause,
01:10:39 et on se retrouvera dans quelques instants,
01:10:41 parce qu'on va parler de sur-tourisme.
01:10:43 On va parler de l'île de Bréa,
01:10:44 mais on parlera de Nice aussi,
01:10:46 où un artiste a eu une initiative pour le moins originale,
01:10:50 qui peut-être se retournera contre lui,
01:10:52 mais on en parlera dans quelques instants.
01:10:55 Il est 12h26, c'est Mini-News, été.
01:10:57 A tout de suite.
01:10:58 Soyez les bienvenus, il est un peu plus de 12h30,
01:11:05 c'est la dernière ligne droite pour Mini-News, été.
01:11:07 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h pour débattre,
01:11:10 évidemment, c'est la partie débat avec moi,
01:11:12 Naïma Emfadel, Karim Ziribi, Marc Varnot,
01:11:16 et Karine Durand, notre spécialiste météo,
01:11:19 parce qu'on va parler météo à la fin de cette émission.
01:11:22 Mais pour commencer, on va évoquer ce que j'évoquais tout à l'heure
01:11:26 dans notre grand journal, on ne va pas de sur-tourisme.
01:11:28 Vous savez ce que c'est ?
01:11:29 C'est le mot à la mode, le sur-tourisme.
01:11:31 Il y a plein de lus.
01:11:32 - C'est que le sur-muleau.
01:11:33 - Mais voilà, ne faites pas de mauvais esprit comme ça,
01:11:36 pour commencer tout de suite, Naïma Emfadel.
01:11:38 Mais il y a peut-être du sur-tourisme également à Paris,
01:11:40 oui, sur-muleau peut-être, mais du sur-tourisme aussi.
01:11:43 Et l'été est bien lancé, et certaines destinations touristiques,
01:11:47 comme le Mont-Saint-Michel, entre autres,
01:11:49 ou l'île d'Eubréa, sont littéralement envahies
01:11:53 par les touristes, et les élus prennent des mesures.
01:11:56 Et nous sommes justement avec Dominique Siché,
01:11:58 que vous avez vu dans le journal,
01:12:00 et je souhaitais que Dominique Siché soit l'invité de Mini-News été.
01:12:05 Bonjour Dominique Siché, vous êtes adjoint au maire d'Eubréa,
01:12:08 soyez le bienvenu.
01:12:10 Expliquez-nous un petit peu, vous êtes victime de votre succès,
01:12:14 et il est urgent de réguler, quoi.
01:12:16 Alors, ce n'est pas toujours très populaire,
01:12:18 mais expliquez-nous, vous n'ayez pas d'autre choix ?
01:12:21 - Oui, alors en fait, on n'est pas envahis quand même par les touristes,
01:12:26 mais effectivement, il y a quelques jours dans l'année,
01:12:28 pas énormément, mais quelques-uns,
01:12:30 où il y a un petit peu trop de monde sur l'île,
01:12:32 et où on s'est dit qu'il fallait effectivement
01:12:35 commencer à réfléchir pour limiter un petit peu ça, quoi.
01:12:39 - Et comment c'est perçu, Dominique Siché,
01:12:42 on a eu nos équipes qui étaient sur place,
01:12:44 et certains commerçants font quand même grise mine,
01:12:46 on ne va pas se mentir, évidemment,
01:12:48 parce que ces périodes estivales sont les périodes
01:12:50 où normalement leur chiffre d'affaires doit se développer,
01:12:53 et ils ont un peu du mal à accepter,
01:12:55 c'est vrai ou je me trompe ?
01:12:58 - Vous ne vous trompez pas, ils ont des craintes légitimes,
01:13:01 mais cependant, quand il y a énormément de monde sur l'île,
01:13:04 les gens font la queue sur le parking avant de se garer,
01:13:07 font la queue pour embarquer,
01:13:09 font la queue derrière certains commerces,
01:13:12 font la queue dans certains chemins un peu étroits qui bouchonnent,
01:13:15 et je ne suis pas sûr que ce soit des gens qui, du coup,
01:13:18 soient très, comment dirais-je, satisfaits,
01:13:20 et qui aient envie de beaucoup dépenser sur l'île.
01:13:22 Donc les commerçants ont cette crainte loose
01:13:24 qu'on essaye de mettre en place,
01:13:26 donc cette arrêtée-là qui est valable du lundi au vendredi,
01:13:29 c'est pour dire aux gens "venez plutôt le samedi et le dimanche",
01:13:31 c'est pour écrêter les journées de pique,
01:13:33 et sur l'année, on pense qu'il y aura autant de monde,
01:13:36 mais qu'il n'y ait plus de ces journées de pique
01:13:37 où ça devient un petit peu insupportable pour tout le monde.
01:13:40 Damien Fadel a une question à vous poser,
01:13:43 qui est l'une de mes grands témoins.
01:13:45 Oui, bonjour.
01:13:46 Moi, j'aimerais bien savoir comment vous faites, en fait, pour réguler ?
01:13:49 Parce que si c'est au bon vouloir, forcément,
01:13:51 vous risquez d'avoir des personnes qui ne respectent pas, forcément,
01:13:54 le calendrier que vous avez mis en place.
01:13:57 Oui, alors on fait confiance aux transporteurs.
01:14:01 Il y a deux compagnies principalement,
01:14:03 il y en a une troisième mais qui vient plus rarement.
01:14:06 On leur fait confiance pour effectivement jouer le jeu.
01:14:10 Après, on va être obligé, évidemment, de faire quelques contrôles,
01:14:15 quelques vérifications, et puis comme c'est bien écrit dans l'ARP,
01:14:18 à la fin de la saison, à l'automne, un bilan sera fait
01:14:21 pour réfléchir un petit peu à ce que ça va donner.
01:14:24 Marc Varneau.
01:14:26 Oui, je crois qu'ils ont raison.
01:14:28 Je veux dire, de limiter le nombre de visiteurs,
01:14:31 c'est fait dans beaucoup de pays étrangers aujourd'hui,
01:14:33 au Mexique, quand on visite les pyramides mayas, à Venise,
01:14:36 à plein d'endroits, ça existe, dans les endroits où on peut.
01:14:38 Presque l'île de Brea, Port-Crolle sont des îles,
01:14:40 il y a un point d'entrée, un point de sortie, c'est relativement facile.
01:14:43 Mais c'est vrai que la situation du surtourisme
01:14:45 est quand même une situation qui est très inquiétante,
01:14:47 puisqu'on est aujourd'hui encore à 30% de moins de tourisme
01:14:51 au niveau mondial par rapport à 2019.
01:14:53 On a un milliard de tourisme sur la Terre
01:14:55 alors qu'on en avait un milliard et demi.
01:14:57 En France, on a 50 millions de touristes
01:14:59 alors qu'on en avait pratiquement 90 millions avant la pandémie.
01:15:02 Donc, j'allais dire, le meilleur, peut-être le pire aussi, est devant nous.
01:15:05 Et il est peut-être effectivement temps de prendre des vraies mesures
01:15:08 pour préserver notamment les sites exceptionnels,
01:15:10 parce que le piétinement des touristes,
01:15:12 malheureusement, ça a un impact très fort.
01:15:14 Donc moi, j'approuve ce type de décision.
01:15:16 Je pense qu'elles sont indispensables.
01:15:18 Ça se produit chez vous du côté des Calanques de Cassis, Karim Zaribi ?
01:15:21 Il y a des mesures similaires ?
01:15:23 Cette mesure est mise en place.
01:15:25 Elle a été reconduite pour cinq ans.
01:15:27 Le parc national des Calanques,
01:15:29 comme vous l'indiquez très justement,
01:15:31 qui comprend effectivement le territoire de Marseille et de Cassis,
01:15:35 puisqu'il est à la jonction des deux communes,
01:15:39 peut accueillir 2500 personnes par jour.
01:15:41 Et aujourd'hui, il est limité à 400.
01:15:43 Et ça marche très bien.
01:15:45 Ça marche très bien, d'autant qu'il y a un espace aussi, en plus,
01:15:48 qui est accessible simplement sur réservation.
01:15:52 Parce que comme il y a des lieux de restauration et autres,
01:15:55 et c'est vrai que si on veut maintenir ces joyaux naturels,
01:15:59 dans un état tel qu'il est aujourd'hui,
01:16:04 c'est magnifique, le parc national des Calanques.
01:16:06 Donc il faut qu'on soit très prévenant
01:16:08 et qu'on prenne des mesures de ce type.
01:16:10 On est en train de réfléchir à Marseille sur l'île du Frioul.
01:16:13 C'est pour vous dire que cette mesure,
01:16:15 aujourd'hui, risque d'être étendue.
01:16:18 Vous connaissez les îles du Frioul, à Marseille.
01:16:20 Vous prenez le bateau de Corvioport.
01:16:22 Et une demi-heure après, vous êtes sur l'île du Frioul.
01:16:25 Là aussi, cette mesure, elle est à l'étude.
01:16:28 Il est possible que nous le fassions dans le Var.
01:16:30 C'est fait sur les îles de Porquerolles.
01:16:32 Donc effectivement, c'est déjà mis en place.
01:16:34 Marc l'a évoqué.
01:16:36 Je crois que c'est une mesure de bon sens.
01:16:38 Donc il faut prendre.
01:16:40 Ça coûte 100 000 euros pour le parc national des Calanques.
01:16:42 Il faut le savoir quand même.
01:16:43 Pour sécuriser les lieux.
01:16:44 Je veux dire, le jeu en vaut la chandelle.
01:16:46 - Et François Heppe, qui est à l'affût de tout,
01:16:48 me dit que c'est la Calanque de Sugiton.
01:16:50 - Exactement, c'est la Calanque de Sugiton.
01:16:52 - Vous voyez, le souci du détail.
01:16:54 - Exactement.
01:16:55 - Il était urgent d'agir, Dominique Ciché.
01:16:57 Le coût, puisque Karim Zeribi parle de coût.
01:17:01 Ça vous coûte combien, cette mesure ?
01:17:03 - Alors, le coût, je ne sais pas trop.
01:17:09 Je ne peux pas vous répondre à cette question.
01:17:11 Mais oui, comme disait votre invité, il est temps d'agir.
01:17:13 Parce qu'il y aura de plus en plus de monde, sans doute.
01:17:15 Et malheureusement, un petit peu à aller tous au même endroit,
01:17:18 en même temps.
01:17:19 Donc la communication, c'est d'étaler,
01:17:21 de venir plutôt les week-ends, c'est là où il y a le moins de monde.
01:17:24 Et de venir éventuellement hors juillet ou automne.
01:17:27 - Marc Varnault.
01:17:28 - Oui, je crois qu'on a également un autre souci,
01:17:30 mais pas qu'en France, dans beaucoup de pays.
01:17:32 C'est que l'État, le gouvernement, a toujours communiqué
01:17:35 sur Visit France, en montrant la Tour Eiffel,
01:17:37 l'Arc de Triomphe, la ville de Saint-Tropez.
01:17:40 Le résultat, c'est qu'on a 80% des touristes
01:17:42 qui se concentrent sur 20% des lieux touristiques.
01:17:44 Et donc là, on commence à se rendre compte
01:17:46 qu'il serait peut-être temps aussi de communiquer
01:17:48 avec autre chose que tout ce qui est emblématique.
01:17:50 Puisque de mettre finalement des millions de personnes
01:17:53 sur un nombre de lieux relativement limité,
01:17:55 ça cause quand même beaucoup de problèmes.
01:17:57 - Vous connaissez Bréa ou pas ?
01:17:58 - Non.
01:17:59 - Moi, je vous conseille d'aller à Bréa,
01:18:00 parce que c'est juste magique.
01:18:01 Vraiment.
01:18:02 - Ben non, le ministre va le dire.
01:18:03 - Dominique Tiché, merci mille fois.
01:18:05 Et c'est vrai que j'adore votre île, évidemment.
01:18:08 Je vous appellerai la prochaine fois.
01:18:10 - Pour avoir l'autorisation.
01:18:12 - Pour avoir l'autorisation d'y venir.
01:18:14 Merci mille fois, Dominique Tiché.
01:18:16 Je rappelle que vous êtes adjoint en maire de Bréa.
01:18:18 Alors, il y a une autre initiative que j'aimerais vous montrer,
01:18:21 qui est toujours dans le même domaine.
01:18:23 Ça se passe à Nice.
01:18:24 On va voir l'image.
01:18:26 Il y a un artiste qui s'appelle Too Late
01:18:28 qui a, lui, décidé d'installer des tapettes à tourisme
01:18:31 pour dénoncer, je vous assure que c'est vrai,
01:18:33 c'est pas une plaisanterie,
01:18:35 des tapettes à tourisme pour dénoncer le tourisme de masse
01:18:37 sur la Côte d'Azur, c'est-à-dire en Provence.
01:18:40 - Et ça consiste en quoi ?
01:18:41 - C'est justement pour dénoncer, etc.
01:18:43 Alors, le problème de fond,
01:18:45 c'est que c'est l'arroseur arrosé,
01:18:48 parce qu'on peut penser,
01:18:49 il y a de plus en plus de touristes qui viennent voir,
01:18:51 je ne sais pas combien de tapettes il y a disposées dans la ville,
01:18:54 je ne sais pas si c'est dangereux ou pas,
01:18:56 mais on souhaitait vous montrer avec François Heppe,
01:18:58 regardez, c'est disséminé dans la ville.
01:19:00 C'est pour faire fuir les touristes.
01:19:01 - Là, non, ça va les faire venir.
01:19:03 - Je pense que c'est l'effet inverse.
01:19:05 Vous en pensez quoi ?
01:19:07 Vous voulez ça, Marseille ?
01:19:08 - C'est pas mal s'il y en a un peu moins en Marseille
01:19:10 qu'en Nice.
01:19:12 Pour qu'on nous on privilégie l'écotourisme,
01:19:14 ça ne me dérange pas pour ma ville.
01:19:16 - C'était pour une action pour réduire le tourisme de masse.
01:19:20 - C'est un clin d'œil.
01:19:22 - Justement, c'est...
01:19:23 - Ça peut être à double tranchant, si je puis me permettre.
01:19:25 - C'est un clin d'œil sympathique.
01:19:27 - C'est Serge Nidjar qui m'a montré cette image-là
01:19:32 et je trouve ça effectivement assez original.
01:19:34 Il y a trois tapettes géantes dans la ville.
01:19:36 Voilà, trois tapettes géantes dans la ville.
01:19:38 - C'est vrai, pour revenir un petit peu de manière sérieuse au sujet,
01:19:41 il faut trouver le juste milieu.
01:19:43 Parce qu'il faut dire aussi qu'économiquement parlant,
01:19:46 ça fait vivre énormément de monde.
01:19:48 - Évidemment, c'est pour ça que je posais la question à Jean-Romain Lebray.
01:19:50 - Tout à fait, mais on ne peut pas avoir un tourisme de masse, sauvage,
01:19:53 parce que là, il en va effectivement de la protection de l'environnement
01:19:57 et du bien-être des habitants qui, eux, sont là toute l'année.
01:20:00 Donc il faut trouver ce juste milieu,
01:20:01 permettre à nos acteurs économiques de vivre,
01:20:04 accueillir parce que nous sommes un pays accueillant,
01:20:06 qui est fier de nos régions, de nos villes.
01:20:09 Moi, je suis très fier d'être marseillais et de cette ville magnifique
01:20:12 dont on ne parle jamais d'ailleurs en des termes positifs, malheureusement.
01:20:15 Alors qu'il y a des joyaux dans cette ville à Marseille.
01:20:17 Moi, je peux vous le dire. - C'est vrai, je confirme.
01:20:19 - Donc il faudrait qu'on en parle un peu plus.
01:20:20 Donc on attire de plus en plus, mais on ne peut pas le faire n'importe comment
01:20:23 parce qu'effectivement, il y a des régulations à trouver
01:20:25 pour le bienfait de l'environnement.
01:20:27 - Je demanderais à Serge Gingéard de faire une émission décentralisée à Marseille.
01:20:29 - Fic ! - Ok ?
01:20:31 Je lui demanderais.
01:20:32 Allez, on va terminer, oui, très rapidement.
01:20:34 Le moment est bien choisi parce qu'encore une fois,
01:20:36 on a 48 millions de touristes l'année dernière en France.
01:20:39 On en avait 90 millions.
01:20:40 Donc on peut s'attendre à avoir 40 millions de touristes en plus
01:20:43 qui vont arriver dans les années qui viennent.
01:20:45 Il faut absolument préserver nos monuments.
01:20:46 C'est indispensable.
01:20:47 - Allez, on va terminer.
01:20:48 Il nous reste 4 minutes avec Karine Durand, qui est notre spécialiste météo.
01:20:51 Il va faire très chaud.
01:20:54 On annonce plusieurs vagues de chaleur dans le sud de l'Europe
01:20:57 et on va vivre une canicule historique.
01:20:59 C'est cela, on l'a évoqué tout à l'heure dans le journal.
01:21:01 - Vraiment historique par son intensité, par sa durée surtout.
01:21:05 Alors en fait, c'est lié à ce qu'on appelle un dôme de chaleur.
01:21:08 Ce sont des hautes pressions, un anticyclone en fait,
01:21:11 qui reste bloqué plusieurs jours ou même plusieurs semaines
01:21:14 sur la même zone.
01:21:15 C'est ce qu'on voit là.
01:21:16 Et ça permet à de l'air bouillant qui remonte du Sahara,
01:21:19 justement, de remonter sur le sud de l'Europe.
01:21:21 Alors un exemple de température.
01:21:22 Avant-hier, on a relevé 49,9 degrés à l'ouest du Sahara,
01:21:26 donc quasiment 50 degrés.
01:21:27 C'est cette masse d'air-là qui remonte en direction de l'Italie,
01:21:30 de l'Espagne, de la Sardine, des Balkans, du sud de la France aussi.
01:21:34 En Italie, on pourrait battre le record absolu de chaleur,
01:21:36 qui est de 48,8 degrés, enregistré en 2021 à Floridia.
01:21:41 On pourrait l'approcher, voire le battre.
01:21:42 Donc ça veut dire en fait qu'on va quasiment approcher
01:21:45 les 50 degrés au sud de l'Europe et au Maghreb.
01:21:48 Et c'est parti pour durer au moins 15 jours en plus.
01:21:50 - Et on est très loin des 60 degrés annoncés par Solano Gusto
01:21:53 par son tweet en Espagne.
01:21:54 - Alors 60 degrés n'existent pas.
01:21:55 Ce n'était pas mesuré au sol.
01:21:56 Ce n'est pas du tout une température officielle.
01:21:58 Mais bon, 50 quand même au Maghreb et proche de 50 en Europe,
01:22:01 c'est déjà très extrême.
01:22:03 - Et parlons de la France.
01:22:04 - La France, eh bien, tenez-vous bien, on va avoir 40 degrés aussi
01:22:07 du côté de Montélimar mardi, ce sera le pic.
01:22:10 Peut-être 40 à 41 à Toulouse.
01:22:12 Peut-être 40 aussi, on va les approcher à Lyon.
01:22:15 Et même 41, voire un petit peu plus possible localement en Corse.
01:22:19 Donc le pic vraiment extrême, c'est mardi.
01:22:22 Et ensuite, à partir de mercredi, les températures redescendent.
01:22:24 Mais ça va rester encore une fois très chaud.
01:22:26 Il n'y a pas de fin à cette forte chaleur.
01:22:28 Et je rappelle un chiffre marquant qu'il faut garder à l'esprit.
01:22:31 L'année dernière, en 2022, les canicules européennes ont fait plus de 61 000 morts.
01:22:36 - C'est terrible quand même, ces températures annoncées par Karine Marc-Barneau.
01:22:40 - Oui, c'est terrible.
01:22:41 Et je crois qu'il va falloir s'y habituer et anticiper.
01:22:44 Je le répète, quand on prend 2 degrés de plus en hiver,
01:22:49 personne ne s'en rend compte.
01:22:50 Et ça fait deux commentaires.
01:22:51 Alors que ça change totalement notre fonctionnement économique.
01:22:53 Et c'est au moment des pics de chaleur qu'on se rend compte
01:22:55 qu'on est dans une modification climatique forte
01:22:58 et qu'il va falloir prendre des vraies mesures.
01:23:00 - Karim ?
01:23:01 - Ça va impacter nos modes de vie, on n'en a pas douté.
01:23:03 Donc il va falloir qu'on prenne des mesures
01:23:05 à la fois pour protéger les plus petits et nos aînés
01:23:09 qui ne doivent pas s'exposer.
01:23:12 Et ça va avoir un impact pour notre économie.
01:23:15 On parlait de l'agriculture.
01:23:17 Et pour l'environnement, évidemment,
01:23:19 avec les risques d'incendie qui vont se décupler avec la sécheresse.
01:23:23 Tout ça mérite d'être abordé avec la plus grande anticipation
01:23:27 et des mesures nouvelles qu'il va falloir ancrer
01:23:30 dans nos habitudes, dans nos automatismes.
01:23:33 Parce qu'à mon avis, ça n'est pas un épiphénomène,
01:23:36 c'est un phénomène qui est appelé à durer dans le temps.
01:23:39 - Naïma ?
01:23:40 - Ça suppose aussi que ce plan canicule soit déclenché bien en amont,
01:23:43 en termes même de prévention, avant qu'on arrive à ces pics-là.
01:23:47 Ça suppose aussi que tout soit fait au niveau,
01:23:50 comme on l'a dit tout à l'heure, des enfants,
01:23:53 mais des personnes âgées, notamment dans les maisons de retraite.
01:23:56 Je sais qu'on avait, je crois que c'était en 2000...
01:23:59 La dernière canicule, c'était quand ?
01:24:01 - L'année dernière, oui.
01:24:02 - Non, mais celle où on a eu beaucoup de décès
01:24:04 au niveau des personnes âgées.
01:24:05 - En 2003.
01:24:06 - En 2003, là, c'est de la plus puissante.
01:24:08 Après, on en a eu une derrière.
01:24:10 Plus récemment, on en a eu une derrière.
01:24:12 - J'étais directrice des centres sociaux de la ville de Trave.
01:24:14 Je crois que c'était en 20...
01:24:15 - 19 ?
01:24:16 - En 2016.
01:24:17 C'était en 2016.
01:24:18 Et je me souviens que malheureusement,
01:24:20 un lourd tribut avait été payé par les personnes âgées
01:24:23 et qu'il n'y avait pas eu toutes ces mesures mises en place
01:24:27 en termes de prévention.
01:24:28 - Justement, au bout de la transition,
01:24:30 il y a peut-être des gestes, des attitudes à adopter,
01:24:32 Karine, par rapport à ces efforts de taux de chaleur ?
01:24:35 - Éviter le sport.
01:24:36 On voit des coureurs tous les jours sous 35 degrés, évidemment.
01:24:39 Éviter le sport, tous les efforts.
01:24:41 Mettre son logement dans le noir, c'est pas très agréable,
01:24:44 mais c'est ce qui permet vraiment de conserver la fraîcheur,
01:24:48 en tout cas, dans son logement.
01:24:49 Après, il y a un petit truc sur les ventilateurs.
01:24:51 Pour ceux qui n'ont pas de clim, par exemple,
01:24:53 on peut mettre un linge humide devant le ventilateur.
01:24:55 Ça projette un petit peu d'humidité et un peu plus d'air frais.
01:24:58 - C'est plus écologique que la clim, effectivement.
01:25:00 - C'est mieux.
01:25:01 Merci beaucoup, Karine Durand, pour toutes ces précisions.
01:25:04 Ainsi se termine MiniNews été.
01:25:07 Merci pour votre grande fidélité à ce rendez-vous.
01:25:09 Ça nous fait bien plaisir.
01:25:10 Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre.
01:25:12 Merci Naïma Mfadel.
01:25:13 Merci Marc Varnot.
01:25:14 Merci Karine Zéréby.
01:25:15 Je remercie aussi Thomas Bonnet,
01:25:17 qui nous a fait un petit éclairage politique,
01:25:19 une petite projection sur le possible remaniement.
01:25:22 Merci encore une fois.
01:25:23 Merci à François Heppe, qui m'a aidé fidèlement à préparer cette émission.
01:25:28 À Elisabeth Tollet, à Nora Mediani,
01:25:30 qui est notre rédacteur en chef du jour.
01:25:32 Merci aux équipes de la promotion.
01:25:34 Jacques Sanchez, Raphaël de Montferrand.
01:25:36 Merci aux équipes en régie.
01:25:37 C'était qui à la réalisation ?
01:25:39 C'était Virginie Leblanc-Tayeb,
01:25:43 qui était réalisation parfaite, comme d'habitude,
01:25:46 pour revivre cette émission à notre site cnews.fr.
01:25:48 Tout de suite, c'est La Parle au français avec...
01:25:50 C'est Lionel Rosso.
01:25:54 Je vous ai pris au piège.
01:25:56 Un grand connaisseur du football.
01:25:57 Un grand connaisseur du football.
01:25:58 Et Lionel Rosso, qui a dit moins de 120 minutes.
01:26:00 Et qui est marseillais, qui a cette qualité.
01:26:02 Arrêtez de ramener Marseille quand même.
01:26:04 Et qui est le capitaine de l'équipe de Marseille ?
01:26:06 Rangier, à ma pied.
01:26:08 Et qui a été formé où ?
01:26:09 Nantes.
01:26:10 Voilà.
01:26:11 Très beau col de football.
01:26:12 Je suis content de vous l'entendre dire.
01:26:13 Moi, en tous les cas, je vous retrouve à 17h pour Punchline.
01:26:15 Passez une très belle après-midi sur Cnews.
01:26:17 Approfitez, il fait beau, non ?
01:26:19 Il fait très beau.
01:26:20 Belle journée.
01:26:22 Sous-titrage ST' 501
01:26:24 [Musique]