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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour à toutes et tous, ravi de vous retrouver pour un nouveau numéro de l'heure des pros été.
00:00:05 On va passer l'ensemble de cette journée ensemble, mais également samedi et dimanche,
00:00:12 puisque j'aurai l'occasion donc d'animer cette émission tout au long du week-end.
00:00:16 Au sommaire justement de cette émission de vendredi matin, la situation à Nîmes nous fera un point complet
00:00:22 en première et dernière partie d'émission sur ce qui se passe sur place.
00:00:26 Le raid a été envoyé aux côtés de la CRS 8, une action saluée par les habitants
00:00:30 qui craignent en revanche que leur départ dans plusieurs jours ne signe le retour des dealers.
00:00:34 Vous entendrez de nombreux témoignages nous permettant de savoir précisément
00:00:37 dans quelles conditions les habitants de ces quartiers vivent, des habitants victimes et d'autres complices.
00:00:43 Nous reviendrons sur les atteintes à la laïcité dans les établissements scolaires,
00:00:46 également dans le courant de cette émission.
00:00:48 À quelques jours de la rentrée, Gabriel Attal a été clair, ce sont des vêtements religieux.
00:00:52 Le nouveau ministre de l'éducation nationale qui a peut-être fait plus en un mois que son prédécesseur en un an,
00:00:57 nous en débattrons.
00:00:58 Et enfin, nous prendrons la direction des États-Unis où Donald Trump scénariste, disons-le,
00:01:02 ses affaires judiciaires. Il a relayé sur les réseaux sociaux sa photo judiciaire, vous la voyez,
00:01:07 suite à son passage éclair dans une prison de Géorgie dont il est ressorti au moyen-an.
00:01:10 Le versement d'une caution a été dénoncé un simulacre de justice, l'heure des pros.
00:01:15 C'est dans un instant après le journal de Clémence Barbier qu'on accueille sur ce plateau.
00:01:19 Bonjour à vous Clémence.
00:01:20 Bonjour Florian. À la une, un hommage national sera rendu aujourd'hui aux Invalides,
00:01:25 au général Georges Lain, l'ancien chef d'état-major des armées à qui on avait confié la direction du chantier de Notre-Dame
00:01:32 et décédé la semaine dernière à 74 ans lors d'une randonnée dans les Pyrénées.
00:01:37 La cérémonie se déroulera en présence du chef de l'État Emmanuel Macron et de la première ministre Elisabeth Borne.
00:01:44 La photo est historique. Donald Trump n'aura finalement pas échappé au mugshot.
00:01:49 La photo d'identité judiciaire prise dans une prison d'Atlanta.
00:01:53 Hier, le milliardaire candidat est passé en coup de vent par la casse-prison.
00:01:56 Il est accusé d'avoir tenté de manipuler les résultats de la présidentielle de 2020.
00:02:01 Les explications de notre correspondante aux États-Unis, Elisabeth Guedel.
00:02:05 Pour la première fois, Donald Trump a pénétré dans une prison et pas n'importe laquelle.
00:02:10 La prison du comté de Fulton est considérée comme l'une des pires du pays.
00:02:13 Donald Trump n'y est pas resté longtemps, une vingtaine de minutes pour les formalités d'usage suite à son inculpation.
00:02:19 Une procédure simplifiée pour lui, mais il n'a pas pu échapper au mugshot.
00:02:25 Cette photo d'identité judiciaire qui restera dans les livres d'histoire.
00:02:29 Donald Trump est ressorti libre. La quotient de 200 000 dollars avait été négociée à l'avance pour lui éviter la détention provisoire.
00:02:37 Il va pouvoir reprendre sa campagne électorale, lui qui caracole en tête des sondages pour les primaires républicaines.
00:02:44 Mais il va devoir faire attention à tout ce qu'il dit dans les meetings et ce qu'il écrit sur les réseaux sociaux.
00:02:50 L'une des conditions pour rester libre, c'est de ne pas menacer ou intimider les personnes qui sont impliquées dans cette affaire, notamment les témoins.
00:03:00 S'il déroge à cette règle, il peut être arrêté et placé derrière les barreaux, ce qui pourrait compliquer sa campagne.
00:03:06 Une enquête a été ouverte après une fuite de données d'un prestataire de Pôle emploi.
00:03:13 Un acte de cyber malveillant selon la plateforme. Dans un communiqué, Pôle emploi a appelé les demandeurs d'emploi à la vigilance.
00:03:20 Près de 10 millions de personnes sont concernées.
00:03:23 Après une première visite reportée à la dernière minute fin mars, Charles III et la reine Camilla se rendront à Paris, à Bordeaux du 20 au 22 septembre.
00:03:33 Leur visite en Gironde est très attendue par les habitants.
00:03:36 Certains conseillent même des activités à faire au roi et à la reine d'Angleterre. On les écoute.
00:03:42 C'est plutôt une bonne nouvelle parce que c'est quand même une personnalité qui est vraiment importante.
00:03:46 Bordeaux reste une capitale et on a une véritable histoire avec les Anglais.
00:03:50 Je trouve qu'à Bordeaux, on découvre la ville. C'est une magnifique ville.
00:03:53 Je pense que ça va lui plaire de par la gastronomie et tout ce qui est vin.
00:03:57 Je lui recommande d'aller à la cité du vin parce que c'est un endroit exceptionnel. Il faut absolument qu'il le fasse.
00:04:02 Moi je m'en fiche un petit peu, sincèrement.
00:04:04 Qu'il aille voir la base sous-marine avec le jeu de lumière qui a été fait, qui est magnifique. C'est ordinaire.
00:04:11 Je trouve ça complètement absurde qu'il y en ait encore.
00:04:14 C'est la fin de ce journal et c'est à vous Florian Tardif.
00:04:19 Merci Clémence, on vous retrouve dans une heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:04:22 Quant à moi, j'accueille autour de ce plateau. J'ai le plaisir d'accueillir autour de ce plateau.
00:04:26 C'est ce que j'espère. Merci beaucoup.
00:04:29 Joseph Mazescaron, Michel Thaume, Naïma M. Fadel et Judith Vintrou.
00:04:33 On reviendra sur votre papier, notamment publié hier.
00:04:36 L'immigration coûte plus qu'elle ne rapporte.
00:04:39 C'est vrai qu'on a énormément de chiffres qui circulent sur l'immigration, mais on ne fait jamais de bilan.
00:04:44 Grâce à vous, on a un bilan chiffré.
00:04:46 Grâce à Jean-Paul Gourevitch.
00:04:47 Oui, vous avez été aidé pour préparer ce papier, mais on aura l'occasion d'y revenir dans le courant de cette émission.
00:04:54 On démarre ce nouveau numéro de l'heure des pros avec ce qui se passe à Nîmes.
00:05:00 C'est vrai qu'on en parle depuis le début de la semaine maintenant, mais cela en dit long, j'ai envie de vous dire,
00:05:06 sur ce qui se passe malheureusement dans bon nombre de quartiers.
00:05:09 Alors là, on fait le focus sur ce qui se passe à Nîmes compte tenu de l'actualité récente.
00:05:14 Ce jeune homme de 10 ans qui est mort victime collatérale et cet autre de 18 ans qui lui faisait partie justement de ces trafics de drogue qui gangrènent de nombreux territoires.
00:05:27 Et on va voir, le ministre de l'Intérieur est attendu sur place aujourd'hui.
00:05:31 Il y a eu la CRS 8 qui a été déployée sur place, le RAID qui a été envoyé et on est en train de nettoyer le quartier.
00:05:39 C'est ce que soulignent les habitants sur place comme par hasard avant la venue du ministre de l'Intérieur.
00:05:44 On écoute justement le sentiment de ces habitants, on en parle dans un instant.
00:05:47 Il faut continuer tous les jours comme ça.
00:05:51 Il y a des problèmes de partout, c'est pas ici, tous les quartiers, là, là-bas, l'autre côté.
00:05:57 Bon, c'est pour ça qu'on a besoin de sécurité.
00:06:01 C'est pas pour nous, pour tout le monde.
00:06:02 J'ai des enfants, mais j'ai peur de sortir avec mes enfants comme ça, c'est dangereux.
00:06:09 Vu que les policiers sont là, il y a un peu de bordel, il n'y a pas de stockage d'ordures de partout.
00:06:21 C'est un peu propre par rapport aux autres jours.
00:06:26 C'est plus propre, il y a moins de nuisances.
00:06:29 Alors effectivement, il y a une présence policière importante dans ce quartier de Pissevins notamment, puisque c'est le quartier concerné.
00:06:36 Mais ça ne changera pas malheureusement sur le long terme.
00:06:41 C'est-à-dire que là, il y a la présence de Gérald Darmanin, de nombreux policiers.
00:06:46 C'est bien, cela permet justement de dire au ministre de l'Intérieur, regardez ce qu'on fait.
00:06:51 Mais on sait très bien que dans plusieurs jours, c'est ce que je disais en préambule de cette émission, l'ensemble des problèmes vont revenir.
00:06:57 Et d'ailleurs, on écoutera un autre habitant, c'est assez intéressant dans quelques instants,
00:07:01 qui dit "là, il y a les trafiquants qui sont dans les bars d'immeubles et qui regardent ce qui se passe, ils attendent".
00:07:08 C'est difficile en effet.
00:07:10 Là pour le coup, je sais que c'est très souvent l'exécutif qui donne comme justification.
00:07:17 Auparavant, il a fallu attendre, mais là, en fait, ça fait 20 ans, 25 ans au moins que ce type de trafic s'est installé dans ce quartier Pissevins.
00:07:29 Et dans d'autres quartiers, comme vous l'aurait appelé, au début, ils ont produit leurs radicelles.
00:07:36 Et puis, ces radicelles sont devenues des racines et des telles racines que si vous voulez extirper le trafic,
00:07:43 c'est pratiquement parfois le quartier entier qui vient.
00:07:46 C'est le quartier entier qui vient.
00:07:47 C'est ça, aujourd'hui, le problème.
00:07:48 Parce que quand l'argent de la drogue, en moyenne 25 000 euros au quotidien,
00:07:54 est largement supérieur à toutes les subventions publiques qui peuvent être mises dedans,
00:07:58 qu'est-ce que vous pouvez faire ?
00:08:00 Donc, Darmanin, il fait ce qu'il fait parce qu'il répond justement à l'urgence.
00:08:04 Mais au-delà d'urgence, c'est-à-dire que sur la politique des quartiers, c'est là où vous allez certainement intervenir.
00:08:11 C'est-à-dire que qu'est-ce qui a été fait pendant 20 ou 25 ans ?
00:08:14 Et qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:08:16 Oui, parce que je le disais, malheureusement, il y a des habitants, et on en a écouté un certain nombre d'entre eux,
00:08:20 qui sont victimes, mais il y en a d'autres qui sont dorénavant complices, qui bénéficient de ces frappes.
00:08:25 Ils ont créé un écosystème, et non seulement un écosystème, mais aussi, ils ont leurs propres règles, leur propre logique.
00:08:32 La meilleure preuve qu'ils ont leur propre logique, c'est qu'il y a eu la mort dramatique d'un enfant de 10 ans,
00:08:36 et que ça ne les a pas empêchés de continuer.
00:08:38 C'est-à-dire qu'ils sont totalement sur une autre planète, ils vivent sur un autre monde que le nôtre.
00:08:42 J'ai dit l'intro, puis Michel Thaub.
00:08:44 Oui, ils vivent dans leur monde, et c'est vrai qu'il faut vraiment prendre le concept d'écosystème dans son entière acception.
00:08:53 C'est-à-dire que c'est une activité illégale qui fait vivre toute une nébuleuse autour d'elle.
00:09:03 Alors certes, beaucoup d'habitants de ces quartiers, victimes de la drogue, se taisent parce qu'ils ont peur,
00:09:11 parce que les dealers font régner la terreur, mais les dealers, ils ont aussi leurs œuvres sociales.
00:09:17 Alors la formule peut choquer, mais c'est une réalité.
00:09:21 Il y a un ruissellement qui se fait de l'argent de la drogue vers le reste des individus, dont certains en profitent.
00:09:30 Il y a des faux salons de coiffure qui fleurissent un peu partout, vous ne voyez jamais un client,
00:09:36 et pour cause, les salariés ne savent pas coiffer, ça sert juste à blanchir l'argent.
00:09:42 Il y a des barrachichas aussi, la police nous dit que ça se multiplie.
00:09:46 C'est vraiment une économie qui demande à être attaquée sur tous les fronts.
00:09:53 D'abord, derrière le flux, parce que quand des gens s'en sortent dans ces quartiers-là,
00:09:58 ils n'ont qu'une hâte, et on les comprend, c'est de déménager, c'est de partir.
00:10:03 Mais en revanche, les nouveaux arrivants, en général étrangers, s'installent à leur place,
00:10:10 ils sont également en situation de misère sociale, donc le quartier n'arrive jamais collectivement à s'en sortir.
00:10:18 Il faut aussi mener des enquêtes sociales et fiscales, voir d'où vient l'argent,
00:10:24 d'où viennent les voitures, d'où viennent les équipements électroménagers,
00:10:27 parce que quand on balance des chiffres comme ça sur le niveau de vie, sur la misère,
00:10:32 ça ne dit pas la réalité de la vie dans ces quartiers-là.
00:10:36 Alors c'est très désagréable à dire, c'est très désagréable à entendre,
00:10:40 mais ça demande aussi d'être attaqué sur ce front-là.
00:10:44 Je vous parlais tout à l'heure, et je vais vous donner la parole,
00:10:48 Michel Taubes, ainsi qu'Anahima M. Fadel, qui est également sur ce plateau,
00:10:53 de ces habitants qui sont victimes et de ces habitants qui sont complices.
00:10:57 Grâce à nos équipes sur place, il faut le souligner, avec lesquelles nous serons dans un instant en direct,
00:11:03 on a des témoignages qui nous permettent vraiment assez clairement de comprendre ce qui se passe dans ces quartiers
00:11:09 et de voir qu'effectivement il y a toute une économie parallèle qui s'est construite au fil des ans.
00:11:14 Écoutez cette habitante de ce quartier qui explique ce que faisait ce jeune homme de 18 ans
00:11:20 qui a été tué il y a deux jours. C'est assez long, ça dure un peu plus d'une minute,
00:11:24 mais c'est extrêmement intéressant. Écoutez.
00:11:26 Moi je trouve que la personne qui est morte cette nuit-là, le petit jeune que vous dites
00:11:31 qui est en train de dealer, qui est en train de travailler dans le réseau, ok certes, il est jeune,
00:11:35 il est là, il fait son argent on va dire, mais il n'a rien à voir avec les personnes haut placées de ça.
00:11:40 Lui il est là, il est jeune, il fait son argent, c'est de l'argent facile, ok bon, c'est pas concevable moi je trouve ça.
00:11:45 Pas concevable, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça, mais bon, si la personne,
00:11:50 si le petit jeune est là, il est en train de faire son argent, il travaille, il n'a rien demandé,
00:11:53 il n'a pas demandé à se faire tuer, il n'a pas demandé à qu'on vienne tirer,
00:11:56 c'est les plus haut placés qui devraient arranger ça. Je trouve que le petit il est là,
00:12:01 c'est pas son heure quoi, et pas comme ça en fait.
00:12:06 Mais pour vous c'est un travail ?
00:12:07 Comment ça un travail ? De quoi ?
00:12:09 Non mais vous parlez, le deal pour vous parler, c'est son travail ?
00:12:13 C'est un travail comme tous les travails, c'est un travail on va dire,
00:12:19 ouais c'est son travail, il est là tous les jours, il fait son petit argent,
00:12:23 pour s'acheter son petit survêt' autant peut-être qu'il n'a pas de mère, il n'a pas de père,
00:12:27 il n'y a personne qui peut lui donner de l'argent, il sait trouver le moyen le plus facile.
00:12:30 Après c'est moi, je comprends aussi parce que je suis née dans un quartier,
00:12:33 bon, dis-les, je trouve que ce n'est pas forcément la bonne solution,
00:12:37 parce que ça ramène des morts, vous voyez très bien, mais s'ils n'ont pas le choix,
00:12:41 c'est comme ça, c'est le vice d'un quartier, que ce soit ici, à Marseille, à Paris,
00:12:45 enfin peu importe, c'est le quartier quoi, c'est comme ça.
00:12:48 Je crois que tout est dit.
00:12:50 Tout est dit et ce témoignage, il est hallucinant en fait, il est hallucinant,
00:12:54 parce qu'effectivement, comme le faisait remarquer votre confrère journaliste,
00:12:58 c'est qu'en fait non, ce n'est pas un travail, ce n'est pas un travail,
00:13:01 c'est une activité illégale qui a été exercée comme un travail par ce jeune,
00:13:06 mais ce n'est pas un travail, et le fait qu'une habitante du quartier
00:13:09 ne comprenne même pas la dimension illégale de cette activité de deal,
00:13:14 en dit très long, sur une forme de complicité larvée,
00:13:18 et qui arrange peut-être beaucoup de monde dans ces quartiers,
00:13:20 bien sûr que ces quartiers sont victimes, mais elles ne sont pas que victimes,
00:13:23 de même pendant les émeutes de fin juin, début juillet,
00:13:26 beaucoup ont dit les premières victimes de ces émeutes,
00:13:29 ce sont les habitants des quartiers.
00:13:30 Oui, mais enfin il y a aussi une participation, une complicité de beaucoup d'entre eux,
00:13:35 il faut avoir l'honnêteté de le dire.
00:13:37 Après je voudrais revenir sur ce que disait Joseph Massescarron,
00:13:40 en fait cette économie parallèle, elle a tellement été gangrénée,
00:13:46 qu'en fait moi je parle aujourd'hui de mafia, nous avons affaire à des mafias,
00:13:50 et je pense qu'il y a un pays qui a su s'attaquer à ces mafias, c'est l'Italie,
00:13:55 on n'aurait beaucoup pas à prendre de l'Italie,
00:13:57 mais l'Italie, elle a fait comme vous disiez, elle a mis le paquet,
00:14:00 les autorités ont mis le paquet, fiscalement, des procureurs, des magistrats,
00:14:05 ont donné leur vie, parce qu'ils ont été assassinés,
00:14:08 pour s'attaquer aux têtes de réseau de ces mafias,
00:14:12 mais on a affaire à des mafias, et la guerre des gangs,
00:14:15 qui provoque des morts collatérales et de plus en plus de morts,
00:14:18 en fait c'est des mafias qui s'affrontent,
00:14:20 pour des matières et des conquêtes de territoires,
00:14:23 et donc tant qu'on ne prendra pas la mesure de ce à quoi on a affaire,
00:14:28 c'est-à-dire encore une fois des mafias organisés, structurés, internationales,
00:14:33 parce qu'évidemment les lâches qui sont à la tête de ces réseaux,
00:14:36 la plupart du temps ne sont plus en France, ou ne sont pas en France.
00:14:39 Gérald Darmanin, on a parlé justement, il a été interrogé sur la télé, la suite.
00:14:42 Mais encore une fois, c'est à la fois des mafias et des habitants,
00:14:46 qui honnêtement sont dans une forme de complicité larvée,
00:14:51 le mot peut-être dur, mais malheureusement, ils y contribuent aussi quelque part.
00:14:54 Naïma Mfadeh.
00:14:56 Complicité ou tout simplement, malheureusement, des solidarités absurdes,
00:15:02 qui sont effectivement le fruit de cet écosystème,
00:15:07 qui s'est créé, mais...
00:15:09 Et qui s'est installé finalement,
00:15:11 et qui perdure du fait...
00:15:13 On entendait ce témoignage avec cette habitante qui disait, limite, ça a toujours existé.
00:15:16 Mais évidemment, ce que vous venez de dire, Florian,
00:15:19 parce que Joseph parle d'il y a 25 ans,
00:15:22 mais rappelons-nous, la politique de la ville, elle s'est créée dès 1977.
00:15:26 1978, ça a commencé, il y a eu les différents plans, etc.
00:15:30 Comment elle s'est créée ?
00:15:31 Elle s'est créée justement parce qu'on a commencé à avoir des problèmes dans ces quartiers.
00:15:35 Et quand on a commencé à avoir des problèmes de dégradation, de délinquance,
00:15:39 notamment des mineurs, il y avait encore une mixité.
00:15:42 Petit à petit, quand on dit qu'il y a eu de moins en moins d'Européens dans ces quartiers-là,
00:15:47 de plus en plus de personnes qui sont parties,
00:15:49 parce qu'à un moment, il y avait une insécurité qui était insupportable,
00:15:52 et ils pouvaient encore avoir ce parcours résidentiel,
00:15:55 donc ils partaient.
00:15:57 Et rappelons-nous, ces quartiers-là, c'était des quartiers à loyer modéré,
00:16:00 donc tout le monde pouvait y habiter.
00:16:02 À quoi on a répondu ?
00:16:04 Par le fait d'une dérive, que ce soit des logements sociaux.
00:16:08 Donc il y a eu aussi une concentration de personnes de familles modestes dans ces quartiers-là,
00:16:15 rejoint aussi par une concentration de populations de même origine.
00:16:20 Moi, je me souviens, la plupart des villes dans lesquelles j'ai travaillé,
00:16:24 les attributions de logements se faisaient aussi en fonction des origines,
00:16:29 parce qu'on se disait que c'est mieux de les mettre là, comme ça.
00:16:34 Et je veux vous dire, il y avait même un immeuble,
00:16:37 même sur Mante-la-Jolie d'ailleurs,
00:16:40 où il n'y avait que des Sénégalais ou des Maliens,
00:16:42 et un immeuble à Andréaux, où vous aviez une population d'origine algérienne,
00:16:46 Camille, le fameux immeuble 22.
00:16:49 Donc vous imaginez, en fait...
00:16:51 Et même de la même ville.
00:16:53 Oui.
00:16:54 Je pense par exemple à Olmé,
00:16:56 des endroits où il n'y a pratiquement que des habitants d'Oujda.
00:16:59 C'est-à-dire que le village horizontal a été transformé en village vertical.
00:17:05 Oui.
00:17:06 Oui, d'accord, mais je voudrais juste terminer.
00:17:09 Allez-y.
00:17:10 Donc cet écosystème, voilà.
00:17:11 Et après, on a répondu, et vous connaissez très bien ça,
00:17:15 parce que je sais que vous avez fait des papiers sur ça,
00:17:17 on a répondu aussi par des politiques publiques,
00:17:19 qui ont favorisé aussi l'enclavement, le communétarisme, etc.
00:17:25 Les politiques, notamment liées à ces emplois aidés,
00:17:28 il fallait absolument du quartier.
00:17:30 Moi-même, je me suis battue pour qu'on puisse prendre des gens hors du quartier
00:17:33 et pas forcément de la même origine.
00:17:35 Eh bien non, on prenait de la même origine,
00:17:37 sous prétexte qu'eux, eux vont savoir leur parler.
00:17:40 Vous vous rendez compte aussi ce mépris...
00:17:43 Sur le racisme.
00:17:44 Sur le racisme, effectivement.
00:17:46 Et puis, au lieu de répondre encore une fois,
00:17:48 et je le redis, par des politiques de fermeté,
00:17:51 des politiques laxistes en expliquant ça,
00:17:54 effectivement, comme vous le disiez tout à l'heure,
00:17:56 par le prisme du social, vous comprenez,
00:17:59 des familles modestes, vous comprenez.
00:18:01 Alors qu'il aurait fallu effectivement répondre par des politiques extrêmement fortes,
00:18:05 des politiques aussi d'intégration,
00:18:07 rappelez-vous aussi les années Mitterrand,
00:18:09 où il ne fallait surtout pas parler d'assimilation,
00:18:12 on n'en parlait pas, mais pas d'intégration.
00:18:14 Alors l'intégration, elle aide.
00:18:16 Donc, encore une fois, moi je le vois encore,
00:18:18 le fameux zonage de la politique de la ville,
00:18:20 c'est circonstruire le quartier à problème.
00:18:23 Je vais même vous dire autre chose,
00:18:24 quand vous vouliez faire des activités interquartiers,
00:18:27 on vous disait non, vous n'aurez pas les deniers publics,
00:18:30 il faut que ça soit pour les habitants du quartier, dans le quartier.
00:18:33 Et je peux vous dire que je me suis battue,
00:18:35 quand j'étais adjointe au maire de Dreux,
00:18:37 quand vous aviez les conseils citoyens,
00:18:39 vous aviez l'aide parce que vous étiez dans un quartier,
00:18:42 mais pas d'aide si vous étiez hors du quartier.
00:18:44 Moi, j'ai quand même mis en place des conseils citoyens dans d'autres quartiers,
00:18:48 et j'ai fait en sorte que les habitants se parlent.
00:18:50 Eh bien, je peux vous dire que je n'avais pas grand-chose
00:18:52 pour pouvoir mettre en place des actions.
00:18:54 Donc, c'est tout ce logiciel, tout ce paradis,
00:18:58 qu'il faut absolument mettre à plat.
00:19:00 Parce qu'en faisant ça, on rend service aux habitants
00:19:03 qui ne sont pas complices, comme vous dites,
00:19:05 mais aussi aux familles et à ces gamins
00:19:07 qui risquent de s'installer mineurs,
00:19:09 qui risquent de s'installer dans la délinquance.
00:19:11 Il y a certains habitants qui sont complices,
00:19:12 mais il y a une large partie des habitants qui sont victimes,
00:19:15 et on en a eu certains témoignages.
00:19:17 Je disais que cela fait assez longtemps, malheureusement,
00:19:19 que cela existe dans de nombreux quartiers,
00:19:22 trop nombreux quartiers dans notre pays,
00:19:25 mais on a changé d'échelle ces dernières années,
00:19:28 et on le voit très clairement dans les règlements de compte
00:19:31 que nous vous détaillons, vous qui nous regardez.
00:19:34 Il y a eu une évolution dans la violence,
00:19:37 lorsque l'on voit qu'on déplore quasiment des dizaines de morts
00:19:40 depuis le début de l'année dans différents quartiers,
00:19:42 que ce soit à Marseille ou à Nîmes, dans le cas présent.
00:19:45 On va voir ce qui a été, par exemple, retrouvé sur place hier
00:19:50 concernant les armes qui sont utilisées par ces dealers.
00:19:54 On a pu repérer justement l'une des armes qui a été,
00:19:57 regardez cette image impressionnante,
00:19:59 c'est carrément, il me semble, un harpon.
00:20:02 Vous voyez la taille de l'arme qui peut être utilisée
00:20:06 peut-être pour faire peur, je ne sais pas si c'est pour faire peur
00:20:09 aux autres dealers, aux habitants peut-être de ces quartiers,
00:20:13 mais en tout cas ce sont ces types d'armes qui sont utilisées,
00:20:18 entre autres, y compris avec des armes telles que les Kalachnikovs.
00:20:23 On va écouter le directeur, la direction départementale
00:20:26 de la sécurité publique du Gard qui nous explique justement
00:20:29 qu'il y a eu une évolution et que maintenant l'utilisation
00:20:32 de ce type d'armes qui étaient utilisées parfois
00:20:35 par certains individus il y a quelques années
00:20:38 sont maintenant utilisées par quasiment l'ensemble des dealers
00:20:40 dans ces quartiers, c'est devenu quasiment une arme commune,
00:20:43 disons-le, écoutez.
00:20:45 D'une manière générale, tous les types d'armes sont utilisés
00:20:48 quel que soit, puisque le but c'est aussi d'avoir des armes
00:20:51 pour protéger les points de deal.
00:20:54 C'est vrai que par le passé on avait plutôt tendance
00:20:56 à avoir des armes non létales ou des armes
00:21:01 qui pouvaient être quand même incapacitantes.
00:21:04 Ces armes-là elles sont toujours là, mais maintenant
00:21:06 on est passé à un stade au-dessus.
00:21:08 C'est aussi pour cela qu'on a des morts quasiment chaque semaine.
00:21:11 Il y a un problème spécifique qui est l'inondation
00:21:15 du marché des armes depuis les guerres des Balkans
00:21:19 par un petit trafic, ce n'est pas du tout un cartel,
00:21:26 ce sont des gens qui s'organisent en petits groupes
00:21:30 pour vendre quelques armes qui sont très facilement
00:21:33 achetables sur le net ou physiquement.
00:21:38 Cela a aussi contribué à changer la nature de la criminalité.
00:21:43 Mais je voulais juste quand même revenir sur un point
00:21:47 du témoignage de la jeune femme que vous avez passée.
00:21:50 Elle dit en parlant de ce jeune qui s'est fait tuer,
00:21:52 ce jeune de 18 ans, qu'il n'avait pas le choix.
00:21:55 Malgré toutes les erreurs de politique publique
00:21:58 qu'a rappelées à juste Neymar, il avait le choix.
00:22:02 Oui, évidemment.
00:22:03 Il y a beaucoup d'aide dans notre pays pour les familles moines.
00:22:06 Et d'ailleurs, la preuve, c'est que dans ces quartiers,
00:22:09 il y a aussi des jeunes qui bossent correctement à l'école,
00:22:13 qui s'en sortent, qui trouvent un métier.
00:22:16 Il n'a pas le choix, c'est la victimisation maximale.
00:22:21 Non, tout individu plongé dans ce contexte-là ne finit pas,
00:22:26 dit l'heure, s'il n'y a pas de fatalité.
00:22:31 Mais, et alors je rajouterais à toutes les défaillances de l'État,
00:22:36 une défaillance à mon avis majeure, l'école.
00:22:39 Dès lors que l'éducation nationale s'est mise à penser
00:22:43 qu'il fallait adapter l'enseignement au niveau des gens
00:22:49 qui vivent dans ces cités, des enfants, dire par exemple
00:22:52 que ce n'était pas la peine de leur enseigner le passé simple
00:22:55 parce qu'ils ne l'emploieraient jamais dans la vie courante.
00:22:58 On a aggravé la discrimination dans les gars de l'école.
00:23:03 Joseph, on marquera une très courte respiration.
00:23:05 Et la notation aussi.
00:23:06 À la défaillance de l'école, j'ajouterais une défaillance politique
00:23:10 parce que pendant un bon moment, dans un grand nombre de quartiers,
00:23:15 on s'est dit mais finalement, il y a un parti,
00:23:18 qui était le Parti communiste, qui fait office de tampon,
00:23:22 qui fait office de grand régulateur.
00:23:25 Je vois par exemple, j'ai vu ça à Trappes,
00:23:28 j'ai vu ça dans un certain nombre de villes.
00:23:30 Et puis, quand le Parti communiste s'est retiré,
00:23:32 il n'y a eu plus rien.
00:23:34 Je crois que c'est aussi à partir de ce moment-là
00:23:36 que la nature politique est hors du vide.
00:23:38 Il y a d'autres formes de pouvoir, d'autres formes de régulation,
00:23:42 malheureusement les mauvaises formes de régulation
00:23:44 qui ont pris progressivement la place.
00:23:45 Je vous redonne la parole, mais comme je vous le disais tout à l'heure,
00:23:48 on va retrouver notre équipe sur place qui fait un travail,
00:23:50 il faut le souligner, formidable, Thibaut Marcheteau et Fabrice Celsner,
00:23:53 grâce à qui on a l'ensemble de ces témoignages
00:23:55 depuis plusieurs jours maintenant,
00:23:57 qui nous permettent justement de comprendre ce qui se passe
00:23:59 concrètement dans ces quartiers.
00:24:01 Bonjour Thibaut, est-ce que vous pouvez nous expliquer
00:24:04 globalement ce qui s'est passé ces dernières heures,
00:24:06 notamment compte tenu de la venue dans une heure maintenant,
00:24:10 quasiment un peu plus d'une heure, du ministre de l'Intérieur
00:24:13 avec ses nombreux habitants qui nous disent
00:24:15 "C'est très bien, on met des policiers un petit peu partout,
00:24:17 il y a la CRS 8, il y a le RAID",
00:24:19 mais ils craignent que lorsque le ministre de l'Intérieur va partir,
00:24:24 lorsque ces policiers vont partir, les problèmes reviennent.
00:24:27 Effectivement Florian, nous sommes arrivés vers 5h30 du matin
00:24:33 dans cette cité pissevain avec Fabrice Celsner.
00:24:36 Cette journée n'a rien à voir avec les précédentes,
00:24:39 cela fait maintenant plusieurs jours que nous sommes ici à Nîmes.
00:24:42 Nous avons vu ce matin beaucoup de forces de l'ordre
00:24:45 présentes sur place avec des camions de gendarmerie,
00:24:48 mais également, vous le voyez derrière moi, une voiture de police.
00:24:51 Il y a également énormément de véhicules de propreté
00:24:55 pour essayer de nettoyer cette cité pissevain.
00:24:58 Vous en parliez en plateau de l'OMERTA qui est présente dans ce quartier.
00:25:04 Nous avons pu parler durant ces derniers jours avec des habitants du quartier.
00:25:08 Il est très difficile d'allumer la caméra et de recueillir ces témoignages
00:25:11 parce que ces habitants sont dans la crainte,
00:25:14 dans une très grande crainte.
00:25:16 Nous avons pu rentrer dans quelques tours.
00:25:18 Il faut montrer patte blanche devant les dealers qui officient en bas des tours.
00:25:21 Alors que des drames ont eu lieu il y a quelques heures seulement,
00:25:25 il y a vraiment une OMERTA, une crainte.
00:25:27 Beaucoup nous ont dit "nous voulons absolument déménager, quitter cette ville".
00:25:31 C'est quasiment très compliqué de recueillir des témoignages à visage découvert.
00:25:37 Il faut flouter, modifier les voies.
00:25:39 Voilà donc la situation ici à la cité pissevain.
00:25:43 Le ministre vous l'avez dit devrait arriver à 10h30.
00:25:46 Pour l'instant il n'est pas prévu que le ministre arrive dans cette cité pissevain.
00:25:49 En tout cas ici tout est fait pour préparer l'arrivée du ministre.
00:25:52 Oui effectivement, peut-être pour des raisons de sécurité,
00:25:55 parfois les ministres, y compris cela peut arriver le président de la République,
00:26:00 ne donnent pas l'ensemble du programme à l'avance.
00:26:04 Mais moi ce qui me frappe, et on en parle depuis plusieurs jours maintenant,
00:26:07 c'est-à-dire qu'effectivement il y a les habitants victimes,
00:26:10 il y a les habitants complices, et la plupart qui sont victimes ne souhaitent pas parler,
00:26:15 tout simplement parce qu'ils savent très bien qu'il peut y avoir des représailles.
00:26:19 Et d'ailleurs, on ne vous les donne pas à l'antenne, mais peut-être qu'on le fera ce soir,
00:26:23 juste avant le recueil des entretiens par nos équipes sur place, y compris par Thibault Marcheteau,
00:26:30 les habitants disent bien "ne filmez pas la voiture, je ne dois pas être reconnaissable,
00:26:36 filmez juste uniquement la portière, modifiez ma voix s'il vous plaît",
00:26:41 parce que, et ça peut durer parfois plusieurs minutes, ces demandes aux journalistes sur place,
00:26:46 avec des personnes qui néanmoins souhaitent bien témoigner,
00:26:50 mais cela montre tout de même l'omerta qui existe dans ces quartiers.
00:26:54 L'omerta, mais des mafias vivent sur deux choses, l'argent et la peur.
00:26:58 Et pourquoi il y a des morts d'hommes, ou de femmes, souvent des hommes ?
00:27:02 C'est parce que ça permet d'envoyer des messages à tous ceux qui ne voudraient pas respecter la règle du quartier,
00:27:09 et les représailles sont impitoyables.
00:27:13 Donc effectivement, l'argent et la peur sont les deux recettes qui sont impliquées.
00:27:18 Après, je voudrais rebondir sur ce que disait Judith Weintraub, où vous disiez fort justement
00:27:22 "on a toujours le choix", mais ceux qui ont fait le choix dans ces quartiers,
00:27:26 de s'en sortir, d'avancer, ils sont partis.
00:27:31 Ils sont très souvent partis.
00:27:34 - Je vais vous donner des exemples.
00:27:37 - J'en connais, j'ai été très social, et j'ai beaucoup d'amis dans ces quartiers.
00:27:43 Ce qui se passe aussi, ce qui est très intéressant, c'est que lorsque vous avez des jeunes
00:27:47 qui veulent s'en sortir, qui veulent prendre l'ascenseur social de notre beau pays,
00:27:52 ils ont des pressions qui les tirent vers le bas.
00:27:56 Et il faut qu'ils redoublent d'efforts pour tenir tête à ceux qui autour d'eux
00:28:02 voudraient qu'ils ne réussissent pas, parce qu'ils prennent un chemin différent
00:28:08 de celui qui est autour d'eux.
00:28:10 - Des pressions et des exactions.
00:28:12 - Notamment, je l'ai vu dans le sport, ce qui est très intéressant dans le sport.
00:28:15 Le sport, c'est souvent un moyen d'essayer de s'en sortir.
00:28:18 Lorsque vous avez des jeunes qui réussissent dans le sport, c'est très difficile pour eux.
00:28:22 Et très rapidement, ils essayent de changer de quartier, parce qu'ils sentent bien
00:28:26 que dans leur quartier, leur réussite, leur ambition, leur volonté, suscitent des jalousies.
00:28:31 Et vraiment, c'est une réalité.
00:28:33 - Alors, je vais vous donner un exemple.
00:28:35 - Il y a du droit de réponse à Naïma El Fadel.
00:28:37 - Mais c'est le principe de cette émission, c'est aussi le débat, c'est l'échange.
00:28:41 - Je vais vous donner un exemple concret.
00:28:43 J'étais donc 10 ans déléguée du préfet des Yvelines.
00:28:46 Et il y avait, c'est pour ça que je rends mon hommage à Nicolas Sarkozy,
00:28:51 qui était vraiment dans la méritocratie.
00:28:53 Il avait mis en place le plan Esports banlieue.
00:28:55 Le plan Esports banlieue, c'est tout simplement permettre à des jeunes
00:28:59 qui passaient le concours, notamment le lycée militaire de Saint-Cyr.
00:29:04 Je cite le lycée militaire de Saint-Cyr.
00:29:06 Il se trouve que j'ai travaillé avec une association
00:29:09 qui fait de l'accompagnement à la scolarité,
00:29:12 pour pouvoir que des enfants du Val-Fouret intègrent le lycée militaire de Saint-Cyr.
00:29:17 Je vous raconte ça.
00:29:18 La première année, les collèges ont dit
00:29:21 « ce n'est pas pour nos gamins, ils n'auront pas la capacité ».
00:29:24 Donc ça a été un peu difficile, on a pu la recruter par le biais des centres sociaux.
00:29:30 Il y a eu 15 gamins qui ont joué le jeu.
00:29:32 Donc c'est simple, c'est le bachotage à fond.
00:29:35 C'est-à-dire maths, français, culture générale,
00:29:38 avec cette association, IAPIC, je vous la cite,
00:29:42 qui est vraiment une excellente association.
00:29:45 Et les gamins ont été reçus, 5,
00:29:49 5 au lycée militaire de Saint-Cyr à Versailles.
00:29:52 Vous imaginez, juste après, les collèges ont joué le jeu,
00:29:56 mais les parents sont venus, et les gamins étaient fiers.
00:29:59 Et c'était l'internat, je peux vous dire,
00:30:01 pour avoir visité l'internat, c'était extrêmement,
00:30:05 c'est pas, enfin je veux dire, c'est assez drastique.
00:30:08 Aujourd'hui, je voudrais juste vous donner cet exemple,
00:30:12 parce que c'est un bel exemple.
00:30:14 Il y a, je crois que c'est la 7e rentrée,
00:30:18 aujourd'hui, il y a au moins 200 gamins qui sont sortis,
00:30:21 certains sont sortis majeurs.
00:30:23 Et il y a eu une fierté, les familles étaient fières
00:30:26 de venir, de voir le gamin avec l'uniforme, etc.
00:30:30 Ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut arrêter
00:30:32 le misérabilisme, il faut arrêter la victimisation.
00:30:35 Dans notre beau pays, nous avons les possibilités
00:30:38 pour les boursiers, il y a des aides qui existent
00:30:40 pour les familles, il y a des aides qui existent
00:30:42 et dire que franchement, ils ont l'impression,
00:30:46 moi j'ai vu de la fierté, et les familles sont venues.
00:30:50 Donc après, oui ça existe, mais franchement,
00:30:53 pour voir le bel russe, il faut aller partir,
00:30:56 parce qu'on a tendance à parler, ce qui ne va pas,
00:30:58 mais pour voir les réussites.
00:31:01 On marquera une très courte coupure pub,
00:31:03 on entendra également Gérald Darmanin qui s'est exprimé
00:31:05 à de nombreuses reprises, RTL, La Voix du Nord,
00:31:07 ou encore hier, lors d'un déplacement, tourné médiatique,
00:31:10 un tout petit peu, du ministre de l'Intérieur,
00:31:12 qui se sert peut-être de ce qui se passe à Nîmes
00:31:15 pour montrer qu'il est dans l'action,
00:31:17 on aura l'occasion d'en parler dans un instant.
00:31:19 Mais toute dernière information que je vous donne,
00:31:21 le procureur de la République de Nîmes confirme
00:31:23 l'interpellation par la police judiciaire de Montpellier
00:31:25 d'un individu placé en garde à vue,
00:31:27 dans le cadre des faits survenus dans ce quartier
00:31:29 de Pissevin à Nîmes, et ayant occasionné le décès
00:31:32 de ce jeune homme de 18 ans, qui faisait partie
00:31:34 des trafics de drogue par arme à feu.
00:31:37 La garde à vue est prise du chef de meurtre
00:31:39 pour réaliser d'autres infractions en lien
00:31:41 avec la criminalité organisée.
00:31:42 L'intéressé n'est connu des services de police
00:31:44 que pour infractions routières.
00:31:46 Il n'était quasiment pas connu des services de police
00:31:48 pour ce type, en tout cas, de méfaits.
00:31:50 On poursuit la discussion dans un instant,
00:31:52 on écoutera notamment Gérald Darmanin, à tout de suite.
00:31:54 De retour sur l'ordre des pros,
00:31:59 été, on poursuit la discussion avec ce qui se passe à Nîmes.
00:32:01 On abordera dans quelques instants la baïa également,
00:32:05 puisque c'est l'une des problématiques
00:32:07 à laquelle doit s'attaquer le ministre
00:32:10 de l'Éducation nationale, notamment,
00:32:13 qui sera au front, disons-le, pour sa première rentrée.
00:32:18 Et on a eu les chiffres qui sont tombés hier
00:32:20 de l'ensemble des atteintes à la laïcité,
00:32:22 on les reverra dans un instant.
00:32:23 Et on nous dit, au sein de l'Éducation nationale,
00:32:25 on a l'impression que Gabriel Attal est beaucoup plus clair
00:32:28 que son prédécesseur sur ce sujet,
00:32:32 que la baïa pourrait être interdite
00:32:34 dans les établissements scolaires à la rentrée.
00:32:36 On écoutera notamment à ce sujet
00:32:38 le ministre de l'Éducation nationale dans un instant.
00:32:40 Mais on poursuit la discussion sur Nîmes.
00:32:42 On écoute le ministre de l'Intérieur,
00:32:44 qui est au front lui aussi sur les questions de sécurité.
00:32:49 Il s'est exprimé hier, puis ce matin,
00:32:52 dans la Voix du Nord, ainsi que chez RTL,
00:32:55 dans un premier temps.
00:32:56 On va l'écouter.
00:32:57 C'était un micro-tendu qu'il a fait hier,
00:33:01 où il explique justement la difficulté
00:33:03 à reprendre progressivement le terrain.
00:33:06 Et l'une des conséquences de l'action de la police sur place,
00:33:11 c'est justement le fait que ces trafiquants
00:33:14 sont déstabilisés par le pillonnage,
00:33:17 c'est le terme qu'il utilise assez régulièrement.
00:33:19 Et cela engendre des fois des morts, malheureusement,
00:33:23 que le ministre déplore.
00:33:24 On l'écoute et on poursuit la discussion dans un instant.
00:33:26 Reprendre du terrain, c'est toujours difficile.
00:33:30 Si vous voulez qu'il n'y ait pas de règlement de compte,
00:33:32 qu'il n'y ait pas de problème dans les quartiers,
00:33:33 vous n'envoyez pas les policiers.
00:33:34 Nous avons fait le choix, sur demande du président de la République,
00:33:36 de monter partout dans les quartiers difficiles,
00:33:38 ou dit difficiles, la reconquête républicaine,
00:33:40 pour que les habitants de ces quartiers populaires
00:33:42 que je connais bien, pour avoir été l'air d'une ville populaire,
00:33:44 jadis qu'engrainée par la drogue également,
00:33:46 puissent voir que c'est bien la République qui est là,
00:33:48 et pas celles des trafiquants.
00:33:50 Alors c'est sûr que c'est un travail au long cours.
00:33:53 Je veux aussi dire que nous avons de grands succès judiciaires.
00:33:55 Je rappelle que, voilà, quelques semaines,
00:33:57 nous avons interpellé un auteur en Algérie
00:34:00 qui avait été condamné à 30 ans de prison
00:34:02 et qui échappait à la police.
00:34:04 Grâce au gouvernement algérien, nous avons réussi à l'interpeller.
00:34:06 Il y a partout, dans le Golfe, malheureusement,
00:34:10 dans les pays du Maghreb aussi, des gens qui échappent
00:34:13 à la police judiciaire,
00:34:15 et qui utilisent désormais une nouvelle technologie
00:34:18 pour commanditer des assassinats,
00:34:20 ou pour pouvoir trafiquer encore de là où ils sont,
00:34:23 alors qu'ils sont recherchés par la police française.
00:34:25 Et donc, nous avons de très beaux contacts désormais,
00:34:28 qui nous permettent de penser que dans les semaines qui viennent,
00:34:30 les gros bonnets, quand on les appelle, seront interpellés,
00:34:32 comme ça a été le cas, voilà, quelques semaines.
00:34:34 On verra si la police arrive justement à remonter les filières.
00:34:37 En tout cas, le ministre de l'Intérieur a déployé de gros moyens.
00:34:40 On parle de la CRS 8, du RAID,
00:34:42 on en parle depuis le début de cette émission,
00:34:44 sauf qu'ils ne pourront rester sur place, c'est bien toute la problématique.
00:34:46 Mais en tout cas, on l'écoute justement sur le dispositif.
00:34:49 Et on entendra un habitant, à savoir,
00:34:51 est-ce que cela effraie les trafiquants ou non ?
00:34:54 Vous allez voir que son témoignage est intéressant.
00:34:56 On écoute en tout cas, premièrement, le ministre de l'Intérieur.
00:34:59 Nous avons, cet après-midi, au moment où nous parlons,
00:35:03 à procéder à des interpellations.
00:35:05 Quelques-unes ont déjà été faites au moment où je parle.
00:35:08 J'ai engagé le RAID.
00:35:09 Et en plus de la CRS 8, ce soir, une nouvelle unité de CRS
00:35:13 restera plusieurs semaines à Nîmes et dans le département du Guerre
00:35:17 avant que demain, je puisse m'échanger avec non seulement les policiers,
00:35:20 mais les élus, pour voir les nouvelles dispositions nécessaires.
00:35:24 Je veux dire qu'à Nîmes, il y a 40% de policiers de plus depuis 4 ans.
00:35:29 Je veux dire aussi qu'à Nîmes, il y a 15 nouveaux enquêteurs
00:35:32 de la police judiciaire qui sont OPJ,
00:35:35 qui arrivent pour ce mois de septembre et qui vont permettre,
00:35:37 non seulement d'être présents, mais d'interpeller des auteurs
00:35:41 qui assassinent manifestement des enfants sans distinction
00:35:44 et qui méritent pendant de longues années de dormir en prison.
00:35:47 Que font les trafiquants pendant ce temps-là ?
00:35:50 On écoute.
00:35:53 Les trafiquants, dès que la police s'en va, ils se remettent au travail.
00:35:57 Pendant le temps où les policiers sont là,
00:35:59 eux, ils sont là-haut sur les terrasses, en train de les surveiller.
00:36:04 Quelle est la solution ?
00:36:06 La solution, c'est de mettre tout simplement des vigiles dans les immeubles,
00:36:10 payés par l'État, pourquoi pas.
00:36:12 Ce serait une lutte contre le trafic de drogue, ce serait plus efficace.
00:36:16 Et s'il y avait eu des policiers ce matin, cette nuit,
00:36:20 au pied de cet immeuble, ce jeune ne serait pas mort.
00:36:23 C'est un témoignage qui date d'hier, c'est pour cela qu'il fait référence
00:36:27 au meurtre de ce jeune homme de 18 ans, dans la nuit de jeudi,
00:36:33 donc de mercredi à jeudi.
00:36:36 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le début de son intervention.
00:36:39 Que font les trafiquants ? Ils regardent, surveillent la police
00:36:42 et ils attendent, disons-le très clairement.
00:36:44 Ça ne changera rien, malheureusement.
00:36:46 On sait très bien que, surtout quand on est mineur,
00:36:50 il faut commettre un nombre incalculable de faits délucteux
00:36:54 en matière de stupéfiants pour se retrouver derrière les barreaux.
00:36:58 Et puis derrière les barreaux, en fait, c'est un centre de rétention,
00:37:04 un centre éducatif fermé, puisque les mineurs ne vont quasiment pas en prison.
00:37:10 La loi veut ça, donc c'est évidemment ça qu'il faut changer.
00:37:13 Il n'y a pas de mesure d'éloignement.
00:37:16 On n'arrête pas de dire en boucle que c'est une minorité qui fait les trafics
00:37:22 et qui sème la terreur dans les quartiers.
00:37:25 On a vu tout à l'heure que c'est peut-être une minorité qui est extrêmement active
00:37:29 et qu'il y a toute une zone grise d'habitants qui profitent plus ou moins
00:37:34 de ce trafic et qui font partie de l'écosystème.
00:37:39 Et au moins, on pourrait éloigner, extirper des quartiers,
00:37:46 les trafiquants ou en tout cas ceux de leurs employés
00:37:52 qui sont les plus actifs et les plus nuisibles.
00:37:55 On en retombe toujours sur le problème de la justice
00:37:59 qui ne prend pas en compte la réalité du quartier
00:38:03 et le fait qu'une punition légère, un bracelet électronique ou une faible punition,
00:38:11 ça devient presque un titre de gloire pour le jeune qui est arrêté.
00:38:16 Mais c'est ça qui est impressionnant dans le témoignage qu'on vient d'entendre.
00:38:19 C'est-à-dire qu'il ne semble pas être inquiété par le fait qu'il y a un dispositif de sécurité.
00:38:24 Enfin, on a envoyé la CRS 8, le RAID, il y a des policiers un tout petit peu partout,
00:38:28 il y a des officiers de la police judiciaire.
00:38:30 On est en train justement avec des chiens de voir dans l'ensemble des caves,
00:38:34 de ces barres d'immeubles s'il n'y a pas de la drogue cachée, des fusils.
00:38:39 On a vu même un harpon qui a été récupéré par les forces de l'ordre.
00:38:44 Mais cela ne semble pas inquiéter les trafiquants qui observent ce qui se passe
00:38:49 et qui attendent, qui attendent.
00:38:51 Mais si on pousse l'idée de cet habitant qui est un étrabonnier
00:38:54 à sur une présence sécuritaire permanente,
00:38:58 là ça pourrait commencer à gêner les trafiquants parce que ça ferait baisser...
00:39:02 Donc on va mettre un vigile en bas de chaque barre d'immeubles dans les quartiers,
00:39:07 pays-parc qui ça avait été.
00:39:08 Mais vous savez, pendant les émeutes de fin juin...
00:39:10 Dites ça aux Français, pourquoi pas.
00:39:12 Pourquoi pas, mais il faudrait que ça soit chiffré.
00:39:14 Et après proposer la proposition.
00:39:16 Ah bah oui, il faut savoir ce qu'on veut.
00:39:18 Non mais je suis d'accord aussi, mais pourquoi pas.
00:39:20 On a investi... Attendez, l'ancien Premier ministre avait débloqué 2 milliards d'euros
00:39:25 pour l'ANRU, l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine.
00:39:28 Mais on n'a qu'à prendre sur ces 2 milliards d'euros,
00:39:30 1 milliard pour recruter des agents de sécurité.
00:39:33 Mais que faisons-nous des infos collectées ?
00:39:35 Le maire de Belfort, lorsqu'il y a eu les émeutes de juin, début juillet,
00:39:39 il a recruté des agents de sécurité privés pour les mettre dans des lieux publics,
00:39:45 pour protéger des lieux publics, tellement il y avait de violence.
00:39:48 Et beaucoup de maires ont fait ça.
00:39:49 Donc effectivement, si les mafias sont tellement violentes,
00:39:53 si ces violences urbaines sont si endémiques,
00:39:56 il faut que l'État mette le paquet, il faut savoir ce qu'on veut.
00:39:59 Et je pense que c'est la seule chose qui pourrait gêner les trafiquants.
00:40:02 Mais ce que je dis tout de suite, c'est que si vous mettez des agents de sécurité privés
00:40:06 au long cours, qui sont embauchés, qui sont payés,
00:40:09 mais ils vont risquer leur vie.
00:40:10 Bien sûr.
00:40:11 Et vous allez en trouver quand on voit qu'on n'en a même pas assez
00:40:14 pour assurer la sécurité des Jeux olympiques ?
00:40:16 À partir de ce moment-là, ce ne seront plus des victimes collatérales,
00:40:20 ce seront effectivement des attaques directes contre des personnes
00:40:23 qui assurent la sécurité des quartiers.
00:40:25 Mais encore une fois, il faut savoir ce qu'on veut.
00:40:27 Et si on veut sécuriser ces quartiers, il faut mettre le paquet.
00:40:30 Je peux revenir sur une annonce, très rapidement.
00:40:32 Allez-y, puis on abordera un autre sujet dans un instant.
00:40:34 Désolé, parce que c'est en train de devenir mon data,
00:40:36 mais je voudrais comprendre.
00:40:37 C'est l'annonce faite par Gérard Darmanin, parfait.
00:40:40 Il va y avoir 15 enquêteurs de l'APJ qui vont arriver.
00:40:45 C'est parfait.
00:40:46 Moi, ma question que je pose depuis le début de cette affaire,
00:40:49 c'est qu'est-ce qu'il va se passer le 1er janvier 2024,
00:40:53 lorsqu'on va assister à la fusion des polices ?
00:40:57 Qu'est-ce qui va advenir de l'expertise de la police judiciaire
00:41:01 dans les enquêtes, puisqu'elles doivent être fondues
00:41:03 dans un seul et même service au niveau départemental ?
00:41:06 C'est-à-dire qu'on a commencé à créer, il y a eu des alertes du Sénat,
00:41:11 des alertes des syndicats de police, des alertes du syndicat de la magistrature.
00:41:14 Pour la première fois, tout le monde était d'accord sur ces alertes.
00:41:16 Qu'est-ce qui va se passer à ce moment-là ?
00:41:18 Cette usine à gaz qui est en train d'être montée,
00:41:21 je ne suis pas sûr d'ailleurs que Gérard Darmanin ait eu le choix
00:41:24 dans cette décision, entre parenthèses.
00:41:26 Cette usine à gaz qui est en train d'être montée,
00:41:28 en plus avant la Coupe du monde de rugby, avant les Jeux olympiques,
00:41:31 qu'est-ce qui va y avoir à l'avenir ?
00:41:33 Donc faire venir, en effet, on dit, on est content,
00:41:35 on fait venir 15 enquêteurs de la police judiciaire,
00:41:38 c'est formidable pour démanteler, parce qu'il y a deux jambes.
00:41:41 Il y a à la fois à démanteler, et puis en même temps,
00:41:43 la sécurité immédiate.
00:41:44 La sécurité immédiate, le ministre assure, il n'y a pas de problème.
00:41:47 Ensuite, il y a après, démanteler les réseaux,
00:41:49 comme ici, on l'a tous souligné.
00:41:51 Mais qu'est-ce qui va advenir le 1er janvier 2024 ?
00:41:54 On aura l'occasion d'en reparler, je pense, effectivement,
00:41:57 avec cette crainte des policiers concernés.
00:41:59 On poursuit la discussion autour d'un autre sujet,
00:42:01 puisque nous sommes en direct avec Maxime Réper.
00:42:03 Vous êtes vice-président du SNALC lycée et collège.
00:42:06 On parle des abayas, qui est l'un des problèmes
00:42:10 auquel doit s'attaquer le nouveau ministre de l'Éducation nationale.
00:42:13 Et je le disais en préambule de cette émission,
00:42:15 on a l'impression qu'il a plus fait en un mois
00:42:17 que son prédécesseur en un an.
00:42:18 Pourquoi je dis cela ?
00:42:19 Tout simplement parce qu'on va écouter ce que disaient
00:42:21 Papendia et l'ancien ministre de l'Éducation nationale,
00:42:24 juste avant qu'il ne soit remplacé par Gabriel Attal,
00:42:27 au sujet de l'abaya, et été interrogé par nos confrères
00:42:30 de public Sénat.
00:42:31 Nous n'allons pas éditer un catalogue de centaines de pages
00:42:35 avec des formes, de manches ou de couleurs.
00:42:37 On ne s'en sortirait pas d'un point de vue juridique.
00:42:39 C'est pas une question de la négociation du caractère religieux ou pas.
00:42:41 Ce sont les chefs d'établissement qui doivent l'apporter.
00:42:44 Cela voudrait dire que les chefs d'établissement
00:42:47 sont laissés à leur propre jugement.
00:42:52 Débrouillez-vous, effectivement, je reprends le terme que vous avez utilisé.
00:42:55 Et pourtant, comme le dit Emmanuel Macron
00:42:57 dans l'interview qu'il accorde au Point,
00:42:59 il n'y a aucune différence entre la politique
00:43:01 de M. Blanquer, de M. Ndiaye et de M. Attal.
00:43:04 Aucune.
00:43:05 Allons-y.
00:43:06 On ne va pas lui donner raison, puisqu'on va écouter ce que disait
00:43:09 Gabriel Attal il y a quelques heures à ce sujet.
00:43:13 Ce n'est pas du tout la même chose que ce que disait son prédécesseur.
00:43:16 Notre école est testée.
00:43:19 Ces derniers mois, nous le savons,
00:43:21 les tenues religieuses comme les abayas
00:43:24 ont fait leur apparition dans certains établissements.
00:43:26 Parfois, ça fait même plusieurs années que c'est le cas.
00:43:29 La fermeté de la réponse de l'école est mise à l'épreuve
00:43:32 par ces nouveaux phénomènes.
00:43:34 Face aux coups de boutoir, face aux attaques,
00:43:36 face aux tentatives de déstabilisation.
00:43:38 Nous devons faire bloc et nous allons faire bloc.
00:43:40 Maxime Repere, non.
00:43:43 Effectivement, Emmanuel Macron, lorsqu'il dit
00:43:45 Jean-Michel Blanquer, M. Ndiaye et M. Attal, c'est la même chose.
00:43:48 Forcé de constater que sur ce point-là, il a tort,
00:43:51 puisqu'on a l'impression qu'il y a eu justement
00:43:53 une prise de conscience, peut-être, sur ce point-là.
00:43:56 Et est-ce que vous attendez maintenant,
00:43:58 de la part du ministre de l'Éducation nationale,
00:44:00 qu'il soit encore plus clair sur cette question ?
00:44:03 C'est-à-dire que les abayas dans les établissements scolaires
00:44:06 doivent être interdits à la rentrée.
00:44:08 Écoutez, nous, ce que nous attendons,
00:44:11 ce sont des actes, c'est-à-dire des consignes claires
00:44:14 données au chef d'établissement.
00:44:16 Vous l'aviez souligné il y a quelques instants,
00:44:18 son prédécesseur avait résumé la situation en disant
00:44:23 "Vous êtes chef d'établissement, c'est à vous de gérer".
00:44:25 Or, je l'avais d'ailleurs dit sur votre plateau,
00:44:29 c'est une honte de tenir des propos pareils.
00:44:33 Pourquoi ? Parce que la laïcité, c'est un principe fondamental
00:44:36 de notre République et qu'on ne peut pas dire
00:44:39 à des chefs d'établissement "C'est à vous de faire".
00:44:41 Non, il faut un soutien ferme, il faut des consignes claires.
00:44:46 Et c'est vrai que les propos pragmatiques
00:44:48 de notre nouveau ministre, j'ai envie de vous dire,
00:44:52 vont dans le bon sens.
00:44:53 Maintenant, quelle forme cela va-t-il prendre ?
00:44:56 Nous allons voir d'ici quelques jours.
00:44:58 Mais c'est vrai que autant je peux être partiellement d'accord
00:45:03 sur le fait que les trois politiques des ministres
00:45:07 quelque part constituent une forme de continuité,
00:45:09 autant sur la question de la laïcité,
00:45:11 les propos sont effectivement quand même...
00:45:13 il y a une nuance.
00:45:14 Vous avez pu échanger récemment avec le nouveau ministre
00:45:17 de l'Éducation nationale sur cette question, justement,
00:45:20 et que lui avez-vous demandé ?
00:45:22 Écoutez, oui, effectivement, j'ai pu le rencontrer
00:45:26 il y a quelques jours.
00:45:28 Nous avons parlé de plusieurs sujets, dont celui de la laïcité.
00:45:31 Je veux dire, la laïcité, nous avons effectivement
00:45:36 réaffirmé notre position au niveau du SNALC,
00:45:39 de notre syndicat.
00:45:41 La laïcité n'est pas quelque chose de négociable.
00:45:44 Et surtout, nous avons besoin, les chefs d'établissement
00:45:47 ont besoin d'un accompagnement et d'un soutien ferme.
00:45:52 Voilà, il ne faut pas qu'ils se sentent, si vous voulez,
00:45:54 livrés à eux-mêmes, parce que les chefs d'établissement
00:45:57 sont parfois noyés sous un flot, effectivement,
00:46:01 de responsabilités, de missions, etc.
00:46:03 La situation n'est pas toujours des plus simples.
00:46:06 Vous avez des établissements scolaires
00:46:08 où on parlait justement de la baïa.
00:46:12 Eh bien, ce n'est pas des cas par-ci, par-là.
00:46:15 C'est parfois des dizaines observés sur une semaine
00:46:19 ou sur un mois.
00:46:20 Et donc, effectivement, on ne peut pas tolérer ce genre
00:46:25 d'atteinte à la laïcité. Ce n'est pas possible.
00:46:28 Merci beaucoup pour votre témoignage.
00:46:30 On verra justement si Gabriel Attal, dans quelques jours,
00:46:34 il doit notamment s'entretenir avec nos confrères de TF1,
00:46:37 donc en fin de semaine, il annoncera, oui ou non,
00:46:40 c'est ce qu'on nous dit, en tout cas, c'est ce qui se murmure
00:46:42 en coulisses, l'interdiction de la baïa dans les établissements scolaires.
00:46:46 Il me semble que c'est une décision peut-être de bon sens.
00:46:49 On marque une très courte coupure pub et on en débat
00:46:51 dans un instant à tout de suite.
00:46:53 Je ne vous aime pas, Michel Thaube.
00:46:58 Non, ah bah oui, parce que vous étiez quasiment au téléphone.
00:47:01 Il y a quoi? Cinq secondes.
00:47:03 Disons-le, disons-le.
00:47:05 Une urgence familiale.
00:47:06 Vous êtes essayé.
00:47:07 Médicale.
00:47:08 C'est vrai, une urgence médicale.
00:47:09 On espère bien évidemment que tout va bien.
00:47:11 Je vous ai pris la main dans le pot de confiture.
00:47:13 Non, mais vous avez été...
00:47:14 J'en suis fort gêné.
00:47:15 Mais j'ai réussi à faire passer mon message.
00:47:17 Oui, c'est vrai?
00:47:18 Oui.
00:47:19 Tout va bien quand même?
00:47:20 Bon, on ne va pas rentrer à ça.
00:47:22 Ce sont nos affaires.
00:47:23 Désolé, c'était pour une petite pointe du monde.
00:47:25 Non, mais je vous en prends très bien, Florian.
00:47:26 J'adore le mot.
00:47:27 J'adore le mot.
00:47:28 Il faut un petit peu...
00:47:29 Parce qu'on parle de sujets graves et si on peut parfois avoir
00:47:32 quelques instants de légèreté, disons-le.
00:47:34 Travailler sérieusement sans trop se prendre au sérieux.
00:47:37 C'est ça.
00:47:38 Très, très, très, très, très belle, Maxime.
00:47:40 C'est votre Maxime?
00:47:41 C'en est une.
00:47:42 C'en est une.
00:47:43 Ah, ce n'est pas la seule?
00:47:44 Non.
00:47:45 Bon, c'est vrai.
00:47:46 On va avoir l'occasion de poursuivre peut-être la discussion,
00:47:48 mais en tout cas, c'est toujours bien d'avoir un brin de légèreté
00:47:51 dans cet émissaire.
00:47:52 C'est ce qu'on essaye tout en abordant sérieusement avec beaucoup
00:47:55 de professionnalisme.
00:47:56 Et merci à vous, d'ailleurs, d'avoir toujours ce professionnalisme
00:47:59 des sujets graves.
00:48:01 Parfois, effectivement, trop souvent, malheureusement,
00:48:04 on a abordé différentes thématiques, y compris ce qui se passe à Nîmes
00:48:07 en tout début d'émission.
00:48:09 Bon, je vous ai fait attendre, Clémence Barbier.
00:48:11 Désolé.
00:48:12 C'est l'heure de votre journal, le rappel des principales
00:48:15 années de ce vendredi.
00:48:16 Merci à vous.
00:48:17 Le RAID va être déployé dans le quartier de Pisse 20 à Nîmes
00:48:20 pour épauler la CRS 8.
00:48:22 Dans ce quartier, deux fusillades sur fond de trafic de drogue
00:48:25 ont coûté la vie à un enfant de 10 ans et un jeune de 18 ans
00:48:28 cette semaine.
00:48:29 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est attendu
00:48:32 sur place ce matin.
00:48:34 Une cagnotte en ligne a été lancée par les proches de la victime
00:48:37 du viol barbare de Cherbourg ce matin.
00:48:39 Elle a taigné les 30 000 euros.
00:48:41 La somme récoltée servira à aider la jeune femme de 29 ans
00:48:44 toujours dans le côme artificiel.
00:48:46 Quant au principal suspect âgé de 18 ans, il a été mis en examen
00:48:49 et incarcéré pour viol accompagné de torture ou acte de barbarie.
00:48:54 En Haute-Marne, deux personnes ont été blessées.
00:48:57 D'importants dégâts constatés dans le village d'Arc en Barois
00:49:00 après le passage d'un violent orage de grêle hier.
00:49:03 Selon les pompiers, le premier blessé, un homme d'une cinquantaine
00:49:06 d'années, a fait une chute de 8 m et a été transporté
00:49:09 en urgence absolue à l'hôpital.
00:49:11 La deuxième victime, une octogénaire, a, elle, été touchée plus légèrement.
00:49:16 En Espagne, l'incendie qui ravage depuis le 15 août l'île de Ténérife
00:49:20 dans le très touristique archipel des Canaries est désormais stabilisé.
00:49:24 Les flammes ont toutefois dévoré un périmètre d'environ 90 km
00:49:28 depuis neuf jours sur une superficie avoisinant les 15 000 hectares.
00:49:32 Le feu n'a heureusement fait aucune victime.
00:49:38 - Clémence, on vous retrouve dans une heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:49:42 Et je remercie Michel Thaube, parce qu'effectivement, on avait besoin
00:49:46 d'un petit peu de légèreté lorsque l'on voit l'actualité qui a été égrinée
00:49:50 à l'instant, malheureusement.
00:49:52 Il n'y a pas vraiment de bonnes nouvelles.
00:49:54 - Alors si, il y a une bonne nouvelle.
00:49:56 Je pense vraiment. C'est ce qu'a dit Gabriel Attal sur la baïa.
00:49:59 Ça, c'est vraiment une bonne nouvelle.
00:50:01 - Mais vous faites même les transitions, dis donc.
00:50:03 - Oui, mais franchement, je trouve que dans les pas de Jean-Michel Blanquer,
00:50:06 mais peut-être encore avec beaucoup plus de précision que Jean-Michel Blanquer,
00:50:10 on a enfin un leader politique qui dit les choses.
00:50:13 Parce qu'évidemment, la baïa est un vêtement religieux.
00:50:16 Et la laïcité, c'est quand même la neutralité dans les espaces publics,
00:50:20 dans les services publics, c'est la neutralité.
00:50:25 Donc, avoir des abaya dans les écoles, ça contrevient aux lois de la République.
00:50:30 - Si vous nous rejoignez, effectivement, le débat que nous avions
00:50:33 juste avant la coupure pub était au sujet de l'abaya interdiction ou non.
00:50:37 On se dirige effectivement vers une interdiction.
00:50:39 Et vous l'avez noté et souligné.
00:50:42 Les propos tenus par Papendiaïe il y a deux mois
00:50:45 et les propos tenus par Gabriel Attal,
00:50:47 mais il y a un changement, effectivement, de paradigme.
00:50:50 - Le pire du pire, c'est que quand Papendiaïe a été nommé, rappelez-vous,
00:50:55 il y avait une déferlante.
00:50:57 Ça coïncidait, une déferlante d'abaya partout dans les écoles.
00:51:01 Sa première réaction avait été, vous savez, moi je suis un scientifique,
00:51:04 je voudrais d'abord que des études soient menées sur le sujet.
00:51:08 On remplissait tous des colonnes et des colonnes de nos journaux respectifs
00:51:12 pour expliquer qu'effectivement, il y avait une explosion
00:51:16 de ce genre de phénomène, de manifestation religieuse ostentatoire.
00:51:21 Lui voulait vérifier.
00:51:23 Et à la fin, en quittant le ministère, tout ce qu'il trouve à dire,
00:51:26 c'est "débrouillez-vous au chef d'établissement".
00:51:29 - C'est ce qu'il a fait d'ailleurs toute l'année.
00:51:32 - C'est absolument lamentable.
00:51:33 - Il y a eu cette circulaire qui a été envoyée aux différents chefs d'établissement,
00:51:37 aux recteurs, etc., leur disant la marche à suivre,
00:51:41 s'ils étaient confrontés comme cela à des atteintes à la laïcité,
00:51:44 puisque ce sont des atteintes à la laïcité,
00:51:47 et à chaque fois c'était "débrouillez-vous".
00:51:48 C'est-à-dire, c'est à vous, chef d'établissement,
00:51:50 de savoir s'il s'agit du nabaya ou s'il ne s'agit pas du nabaya,
00:51:54 ça c'est le premier point, et ensuite de mener différentes démarches.
00:51:57 - Comme le Conseil d'État en 1987, saisi par Lionel Jospin,
00:52:00 alors ministre de l'Éducation, rappelez-vous, c'était l'affaire des foulards de Creil,
00:52:04 c'était le concours de défauts.
00:52:05 Le ministre de l'Éducation se défaut sur le Conseil d'État,
00:52:09 qui se défaut sur les chefs d'établissement.
00:52:11 - Naïma El Faddei.
00:52:12 - Et puis le "débrouillez-vous" met en difficulté les chefs d'établissement,
00:52:15 parce que si c'est à leur appréciation, ça veut dire qu'ils risquent des menaces.
00:52:19 Donc ils n'ont certainement pas intérêt à interdire ou à dire quoi que ce soit.
00:52:24 Alors que là, Gabriel Atal est clair sur les consignes,
00:52:28 donc il protège aussi les chefs d'établissement.
00:52:32 Moi je rajouterais autre chose, c'est que je pense que le ministre devrait faire un courrier aux parents,
00:52:37 parce que c'est aussi de la responsabilité des parents.
00:52:39 On voit très bien comment nos enfants sont habillés quand ils partent à l'école,
00:52:43 et que si les parents sont associés et sont dans le cadre, encore une fois, des devoirs en tant que parents,
00:52:50 ils peuvent dire à leur enfant "il faut absolument que tu t'habilles autrement pour aller à l'école".
00:52:55 Et ça permettra aussi aux chefs d'établissement de pouvoir aussi convoquer les parents,
00:53:01 s'il n'y a pas un respect des consignes.
00:53:04 Donc j'invite le ministre de l'Éducation nationale à vraiment mettre au centre de ces questions-là,
00:53:11 de l'Éducation nationale, les parents.
00:53:13 - Bon.
00:53:14 - Et l'uniforme.
00:53:16 - Avant même Gérard Darmanin, non mais j'ai raison, avant même Gérard Darmanin,
00:53:21 Gabriel Attal vient de réussir sa rentrée politique.
00:53:24 Parce que, pardon, je redeviens ancien journaliste politique, c'est ça quand même qui est important.
00:53:28 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a deux personnes qui concourent à être sur la ligne de démarcation
00:53:36 de la présidentielle de 2027, c'est Gabriel Attal et Gérard Darmanin.
00:53:40 Gabriel Attal, donc, il a pris l'école, élément important pour Macron,
00:53:46 encore une fois dans cet entretien du point, pardon, il souligne l'importance de l'école pour lui.
00:53:52 Donc Gabriel Attal, il va avoir une, comment dire, presque un principe,
00:53:58 il va défendre un principe presque régalien d'école, il va en faire une démarche politique.
00:54:02 Il a commencé, il le fait, il le fait d'une manière extrêmement claire.
00:54:06 Donc il y a un aspect politique sur ce sujet, c'est indéniable.
00:54:11 Ensuite, deuxième réflexion, la deuxième réflexion c'est que, évidemment,
00:54:15 ça protège, il m'a dit, les directeurs, les chefs d'établissement.
00:54:21 Mais il y a un élément essentiel, à mon sens, de l'éducation nationale que l'on oublie à chaque fois,
00:54:27 là aussi c'est un dada, j'y reviens à chaque fois, pardonnez-moi, ce sont les pions.
00:54:31 Parce que c'est eux la variable d'ajustement en permanence.
00:54:34 C'est-à-dire que c'est eux qui sont obligés de dire aux élèves "non, ta tenue ne va pas".
00:54:40 Combien de fois ils ne sont pas aidés, combien de fois ils ne sont pas protégés
00:54:45 par les directions d'établissement, en permanence.
00:54:48 Et ces gens-là qui sont des pions, qui ont 18, 19, 20 ans, qui sont des étudiants,
00:54:52 qui essayent justement pour leurs études, pardon ?
00:54:55 Je suis désolée, il n'y en a plus, en fait, maintenant, il n'y a plus de pions.
00:54:58 Les pions qu'on a connus...
00:55:00 Oui, oui, je suis d'accord avec vous, mais Joseph, moi j'appelle de mes voeux pour reprendre...
00:55:04 C'est difficile, madame Emma, c'est difficile de dire pas de pions parce que mes enfants sont pions,
00:55:07 donc tu ne vas pas me dire qu'il n'y a plus de pions.
00:55:09 Non.
00:55:10 C'est quand même un peu difficile.
00:55:11 Non mais attendez.
00:55:12 Peut-être plus assez, par contre.
00:55:13 Alors, dans les quartiers...
00:55:14 Sinon c'est inaudible, moi-même je ne comprends pas.
00:55:16 Excusez-moi, Joseph, dans les quartiers, aujourd'hui, les pions étaient remplacés.
00:55:19 Moi j'ai connu les fameux pions qui étaient des étudiants.
00:55:22 Et justement, on nous aidait même, les soutiens scolaires...
00:55:24 C'est toujours les quartiers.
00:55:25 Dans les quartiers, en général...
00:55:26 Je ne parle pas des quartiers, je parle des établissements scolaires.
00:55:28 Oui, mais je parle, par exemple, moi, des établissements scolaires, notamment, qui sont dans les quartiers
00:55:33 et qui sont le plus touchés par les...
00:55:35 Et même dans les quartiers.
00:55:36 On les a perdu comme ça.
00:55:38 On les a perdu comme ça, il y a toujours des pions.
00:55:40 Non, il n'y a pas de pions.
00:55:41 Le recrutement, ce sont des emplois aidés et ça ne s'appelle pas des élèves.
00:55:44 C'est souvent des référents importants pour les élèves, d'ailleurs.
00:55:46 Non, pardon, pardon.
00:55:47 Pardon, mais je ne suis pas...
00:55:48 C'est la fin des quartiers en difficulté, donc pardon, je n'ai pas nommé le lycée, mais pardonnez-moi, je ne suis pas du tout d'accord avec ça.
00:55:54 C'est des emplois aidés, c'est des emplois d'assistants éducateurs.
00:55:58 Bon, on ne vous mettra pas d'accord sur cette question, en tout cas.
00:56:01 Non, parce que je les connais.
00:56:02 Ce qui est important, c'est aussi le fait, et on le dit assez régulièrement sur ce plateau,
00:56:06 d'être confronté au réel.
00:56:09 Et là, il y a une réalité, effectivement.
00:56:10 Je dis juste qu'il y a une réalité, c'est qu'il y a...
00:56:12 On peut l'appeler différemment, comme dit Michel, mais nous, on appelait ça des pions.
00:56:16 Il y a des jeunes qui sont chargés aujourd'hui d'éducation nationale, qui sont des tampons.
00:56:22 Et ces gens-là sont en permanence menacés, parce qu'eux, ils risquent beaucoup plus.
00:56:27 Alors, il y a un aspect du problème que n'évoque pas du tout Gabriel Attal, pour le moment en tout cas, ce sont les profs.
00:56:35 Je ne vais pas rentrer dans votre querelle de spécialiste sur comment s'appellent les pions, est-ce qu'il y en a, est-ce qu'il n'y en a plus.
00:56:40 Il y a eu, fin 2022, c'était en décembre, pour la journée de la laïcité, un sondage réalisé par l'IFOP,
00:56:47 qui faisait apparaître une véritable fracture chez les profs, selon leur âge, en ce qui concerne leur rapport à la laïcité.
00:56:57 Je vous citerai un seul chiffre qui est directement en lien avec le sujet qui nous occupe, la Baïa.
00:57:03 62% des profs de moins de 30 ans considéraient que ce n'était pas un vêtement religieux.
00:57:11 Quand vous avez dit ça, vous avez beau avoir un ministre qui vous explique qu'il sera intraitable avec toutes les attentes à la laïcité, c'est peine perdue.
00:57:21 Ça veut dire qu'il y a toute une génération de profs et que le problème va être de plus en plus important, parce que ceux-là vont partir tardivement à la retraite.
00:57:30 Les plus laïcs, c'est ceux qui vont partir le plus vite.
00:57:33 Donc on va avoir une génération de profs formés, déformés par les filières pédagogiques universitaires,
00:57:41 dont toute une partie est infestée par l'islamo-gauchisme, qui va arriver dans les écoles.
00:57:47 Et ce combat-là, il faut aussi que Gabriel Attal le mène.
00:57:50 Je vous le disais en préambule de cette émission, vous avez écrit un papier qui a été publié, et on va en parler plus longuement avec vous.
00:57:58 On change de sujet autour de l'immigration.
00:58:00 L'immigration coûte-t-elle plus cher qu'elle ne rapporte ?
00:58:04 Et vous dites effectivement que l'immigration coûte plus cher qu'elle ne rapporte, puisque c'est souvent sujet à débat.
00:58:11 On n'a pas de chiffres très souvent détaillés sur différents points.
00:58:15 Vous, vous avez pu, grâce notamment au directeur de Contribuables Associés que vous avez interrogé, Benoît Perrin,
00:58:21 on va voir certaines citations qui sont parues dans Le Figaro, faire un état des lieux clair et précis en prenant les chiffres qui existent,
00:58:30 mais également en faisant des estimations, à savoir combien nous coûte concrètement l'immigration en France ?
00:58:36 54 milliards, tout de même, d'euros.
00:58:39 Oui, absolument. En fait, ce sont les travaux d'un chercheur spécialiste de l'immigration qui s'appelle Jean-Paul Gourevitch,
00:58:47 qui ont été publiés, vous l'avez dit, par Contribuables Associés.
00:58:51 Vous savez que ce que coûte l'immigration ou ce qu'elle rapporte, en gros, est-ce que l'immigration est une chance pour la France ?
00:58:58 Comme le dit Emmanuel Macron, les jours pèrent.
00:59:01 Quand il ne dit pas les jours impèrents, qu'il y a trop d'immigration et qu'il faut la diminuer sensiblement.
00:59:07 Il y aurait deux Emmanuel Macron ?
00:59:08 Vous n'avez pas remarqué ?
00:59:09 Peut-être. On va voir justement ce qu'il disait dans Le Figaro Magazine.
00:59:12 Je vous redonne la parole.
00:59:13 C'était au début du mois d'août. On va savoir s'il y a deux Emmanuel Macron ou pas à l'Élysée.
00:59:18 Nous avons toujours été un pays d'immigration et nous continuerons de l'être.
00:59:21 Alors ça, c'est ce qu'il disait début août.
00:59:23 Et là, effectivement, dans Le Point, paru hier, est-ce qu'on est submergé par l'immigration ?
00:59:30 Non, c'est faux de dire cela.
00:59:31 Cela dit, la situation que nous connaissons n'est pas tenable.
00:59:34 Nous devons réduire significativement l'immigration, à commencer par l'immigration illégale.
00:59:38 Ça veut dire qu'il compte réduire également l'immigration légale.
00:59:41 Nous avons une obligation de résultat. Effectivement, on se demande si...
00:59:45 Oui, alors ça, c'est là en même temps, dans la même phrase.
00:59:48 On n'est pas submergé, mais ce n'est pas tenable.
00:59:51 Qu'est-ce que ça veut dire ? Ah, mystère.
00:59:54 Bon, enfin, tout ça pour dire que, en gros, je résume le débat par cette phrase.
00:59:58 L'immigration est une chance pour la France.
01:00:00 Il y a une querelle d'experts qui durent depuis des lustres et des lustres.
01:00:06 Plus personne, quand vous regardez les études sérieuses à gauche,
01:00:12 ne dit que l'immigration rapporte plus qu'elle ne coûte. Plus personne.
01:00:16 Les évaluations qui montrent l'immigration sous le jour le plus favorable
01:00:23 disent quand même qu'elle pourrait coûter jusqu'à 4 milliards d'euros
01:00:28 aux contribuables français chaque année.
01:00:31 À l'autre bout du spectre politique, vous avez des chiffres parfois délirants.
01:00:37 Vous entendez certains experts, notamment proches de l'ancien Front National,
01:00:47 nous expliquer que l'immigration peut coûter jusqu'à 250 milliards d'euros.
01:00:53 4 milliards chez les plus favorables à l'immigration à gauche,
01:00:58 250 milliards chez les plus hostiles à l'immigration à l'extrême droite.
01:01:03 Entre les deux, Gourevitch, ce chercheur dont l'étude a été publiée
01:01:09 par Contribuables Associés et reprise dans le Figaro, nous explique
01:01:12 que ça se situe aux environs de 54 milliards.
01:01:16 Il explique ce qui est très intéressant, sa méthode de calcul.
01:01:21 On va justement détailler sa méthode de calcul avec ce reportage signé par Dunia Tungo.
01:01:28 Prestations sociales, frais médicaux ou encore recettes fiscales,
01:01:33 le coût de l'immigration en 2023 est au cœur d'une étude réalisée
01:01:37 pour l'association Contribuables Associés.
01:01:40 Des données qui concernent autant l'immigration régulière qu'irrégulière.
01:01:43 L'immigration rapporte à la France à peu près 116 milliards d'euros par an,
01:01:47 mais qu'elle coûte à peu près 170 milliards d'euros par an.
01:01:50 Donc le solde est largement négatif pour le contribuable français
01:01:53 puisque l'immigration coûte à la France chaque année un peu plus de 54 milliards d'euros.
01:02:00 D'après cette étude, en 2022, sur les 12,36 milliards versés au titre du RSA,
01:02:05 près de 3 milliards ont été versés à des personnes immigrées.
01:02:09 Quant aux dépenses liées à la maladie, elles représentent 41,44 milliards.
01:02:14 Les pensions de retraite atteignent quant à elles 25,5 milliards d'euros.
01:02:19 C'est une étude qui précise la nature de ces recettes engendrées par l'immigration.
01:02:23 L'immigration, en termes de recettes, c'est naturellement tout ce qui est recette fiscale
01:02:27 et tout ce qui est contribution sociale.
01:02:30 L'étude décrypte le coût de l'immigration de la même manière
01:02:33 que le coût des autres politiques publiques,
01:02:35 permettant ainsi de nourrir les débats à l'approche de la présentation du projet de loi Immigration.
01:02:41 Au moins, les chiffres sont clairs.
01:02:44 Effectivement, il y a eu pendant des années un débat entre ceux qui disaient que ça coûtait assez peu,
01:02:49 ceux qui disaient que ça coûtait une somme colossale.
01:02:52 On a à présent des chiffres et effectivement, ces 54 milliards d'euros pour les contribuables,
01:02:58 c'est énorme.
01:03:00 C'est quasiment quatre fois le budget de la justice.
01:03:02 Et lorsqu'on a des Français qui s'interrogent, on en parle assez régulièrement autour de cette table.
01:03:08 Où va l'argent ? On sait où va une partie, effectivement, aujourd'hui, de notre argent.
01:03:12 Peut-être M. Escaron, peut-être M. Naïm M.
01:03:14 Cet apport est d'autant plus important que, notamment sur le projet de loi, si il voit le jour,
01:03:21 normalement, oui, ce projet de loi sur l'immigration...
01:03:23 Ça fait un an et demi qu'on en parle.
01:03:24 Il y a un an et demi qu'on en parle.
01:03:25 Il y a deux volets.
01:03:26 Il y a le volet, justement, de sécuriser les flux, mais il y a aussi le volet économique,
01:03:31 qui devait être, lui, porté par M. Olivier Dussault, ministre du Travail.
01:03:35 Et ce volet économique a été, en permanence, il y a une petite musique qui nous explique que,
01:03:39 parce qu'économiquement, la France a besoin de cette immigration.
01:03:42 Alors, évidemment que la France, qu'un certain nombre de branches, peut-être, ont besoin de cette immigration.
01:03:48 Mais si vous le mettez en parallèle, justement, avec ce chiffre de 54 milliards,
01:03:53 vous vous demandez, peut-être qu'ils en ont besoin.
01:03:56 Mais le coût est tel qu'on pourrait reporter à ces branches professionnelles, peut-être,
01:04:03 qui en auraient besoin, cette aide, enfin, en tout cas, une partie de cette aide.
01:04:07 Donc, l'aspect défense, qui, évidemment, permettait de, comment dire,
01:04:14 c'était un gage à l'aile gauche pour aller vite de la Macronie, cet aspect économique,
01:04:20 ça prend sérieusement du plomb dans l'aile avec cette étude, moi, je trouve.
01:04:23 Et encore une fois, des Français qui découvrent, finalement, la réalité des chiffres.
01:04:28 Moi-même, je découvre ce chiffre de 54 milliards d'euros, c'est énorme.
01:04:32 Juste un mot pour compléter ce que dit Joseph.
01:04:34 En fait, Jean-Paul Gorevitch, dans son étude, fait une partie proposition,
01:04:38 et il propose de régulariser beaucoup plus d'immigrés, environ 80 000 par an,
01:04:45 pour ceux qui ont un travail stable et ne posent aucun problème.
01:04:49 Il dit que la condition de l'efficacité de la lutte contre les coûts sociaux,
01:04:54 les investissements en termes de police, de justice, sera d'autant plus efficace
01:05:00 qu'on fichera la paix à ceux qui travaillent.
01:05:02 Mais j'ai envie de vous dire, l'ensemble des programmes...
01:05:06 Évidemment, il est qualifié de l'extrême droite, évidemment, et son étude...
01:05:11 Oui, ce qui permet, effectivement, de dire que son étude ne vaut pas,
01:05:14 tout simplement, de crédibiliser ce qu'il a pu faire.
01:05:17 Moi, ce que je ne comprends pas, c'est que l'ensemble, finalement,
01:05:20 des candidats à la présidentielle qui se présentent,
01:05:23 leur programme devrait se résumer en une phrase, c'est-à-dire tout pour ceux qui travaillent.
01:05:28 C'est-à-dire tout pour les travailleurs.
01:05:29 L'ensemble des mots de notre société, c'est ça.
01:05:31 Et s'il y a une fracture entre les Français dits des zones rurales ou des zones périphériques
01:05:36 et d'autres Français qui peuvent mieux gagner leur vie dans les grandes agglomérations,
01:05:40 c'est justement ça.
01:05:41 C'est-à-dire qu'il y a une fracture avec des Français qui travaillent.
01:05:43 C'était la crise des Gilets jaunes et qui n'arrivent plus à vivre de leur travail.
01:05:49 Mais ce qui est dramatique, c'est que même les propositions des Républicains
01:05:53 ne prennent pas en compte cette dimension.
01:05:56 Et chacun tombe dans des...
01:05:57 Là, ils vont peut-être prendre en compte, effectivement, cette dimension.
01:05:59 On l'espère, alors qu'il y a des chiffres comme ça qui sont...
01:06:01 C'est le seul espoir qu'on peut avoir d'avoir un projet de loi qui fasse consensus à minima.
01:06:06 C'est qu'effectivement, il y a d'un côté une très, très grande fermeté
01:06:09 et d'autre part, une valorisation de ceux qui travaillent.
01:06:11 Après, moi, ce que je dois souligner quand j'entends parler d'immigration,
01:06:14 évidemment, il y a des problèmes d'immigration, il y a des problèmes de coût,
01:06:16 il y a des problèmes de valeur.
01:06:18 Mais il ne faut quand même pas oublier que moi, quand j'entends ce débat,
01:06:22 je me dis qu'on a peut-être une génération de retard.
01:06:24 Parce que beaucoup de personnes que l'on croit être des immigrés sont en fait des Français.
01:06:28 Mais c'est plus...
01:06:30 Oui, mais non, parce que l'immigration, c'est la question des flux.
01:06:33 Michel, notre technique...
01:06:34 Il y a la question aussi du "stock", entre guillemets.
01:06:36 Excusez-moi la formule.
01:06:37 Oui, non, mais ne mélangez pas tous, vous avez raison.
01:06:39 Mais justement, je redonne la parole à Julie de Vintrault qui va préciser.
01:06:42 Oui, mais après, avec le taux d'immigration, on en oublie qu'il y a aussi un problème de gestion
01:06:45 de beaucoup de nos concitoyens qui sont aujourd'hui Français.
01:06:48 Ce sont deux problématiques différentes.
01:06:49 Parce que depuis une génération, ils le sont.
01:06:50 Notre technique, ce qui fait l'intérêt et la spécificité aussi de l'étude de Jean-Paul Gorevitch,
01:06:55 c'est qu'il prend les étrangers et aussi les enfants, première génération, d'étrangers.
01:07:04 Il les compte à 100 % quand les deux parents sont étrangers
01:07:08 et à 50 % quand un parent seulement est étranger.
01:07:12 Mais ses enfants sont Français.
01:07:13 Ses enfants sont Français.
01:07:15 Mais ça permet de parler de l'immigration en termes réels
01:07:19 et de ne pas se retrouver avec des déclarations de Gérald Darmanin
01:07:22 qui nous parle des matériaux et des...
01:07:23 C'est une problématique avec l'immigration, ce que vous appelez les flux.
01:07:27 Et effectivement, les flux migratoires, c'est un problème auquel il faut s'attaquer.
01:07:30 En tout cas, Emmanuel Macron souhaite réguler en partie ces flux migratoires,
01:07:35 que ce soit des flux illégaux d'immigration, mais également les flux légaux.
01:07:39 C'est ce qu'on comprend en tout cas dans son entretien au point.
01:07:41 Il y a une question d'intégration des personnes qui parfois sont descendantes d'immigrés,
01:07:46 mais qui sont Françaises.
01:07:48 Non, mais je pense que la différence d'autres pays,
01:07:51 on n'a pas du tout dans notre pays un objectif de travail, de mise au travail.
01:07:55 Pour moi, c'est la principale problématique pour tous les sujets.
01:08:00 Et on voit par exemple, je ne vais pas citer l'Allemagne,
01:08:04 parce qu'elle a vraiment eu le souci de mettre au travail le fameux 1 euro de l'heure
01:08:09 pour que chaque migrant qui arrive travaille.
01:08:12 Mais on va juste parler du Danemark.
01:08:15 Le Danemark a revu complètement sa politique migratoire,
01:08:20 qui est devenue beaucoup plus restrictive,
01:08:22 parce qu'il s'est rendu compte que les gens qui arrivaient,
01:08:24 arrivaient pour les aides sociales,
01:08:26 et qu'ils se sont posé une question au niveau du pays en se disant
01:08:30 mais cette contribution, cet état providence, il a été pensé pour les Danois.
01:08:36 Il n'a pas été pensé pour qu'ils puissent servir à des personnes
01:08:40 qui n'ont jamais contribué.
01:08:41 Donc ils sont partis.
01:08:42 Sur cette base-là, la contribution de tous,
01:08:45 ça doit venir à ceux qui y contribuent.
01:08:48 C'est pour ça qu'ils ont décidé que dorénavant,
01:08:50 les personnes qui viennent avant 5 ans n'ont droit à aucune aide sociale.
01:08:55 C'est pour ça que les gens doivent contribuer aussi à leur installation,
01:08:58 on leur demande leur argent, leurs bijoux.
01:09:00 Chez nous, c'est des cris d'orfraie.
01:09:02 Je voudrais juste rappeler que c'est des sociodémocrates qui ont mis ça en place.
01:09:06 Ils ont été beaucoup plus loin que la droite.
01:09:09 Il y a aussi la question, effectivement, de pouvoir avoir une carte de séjour.
01:09:13 Il ne faut absolument pas, pendant 5 ans, suivre tous les programmes d'intégration.
01:09:22 Et puis autre chose, c'est que pour la nationalité...
01:09:24 Et réussir les examens.
01:09:25 Et réussir les examens.
01:09:26 Et sinon, vous repassez.
01:09:28 Du coup, ça vous ramène encore 5 ans.
01:09:30 C'est la grande différence avec la France.
01:09:31 Et par exemple, la nationalité, si vous avez rien que du sursis,
01:09:35 du sursis, vous n'aurez jamais la nationalité danoise.
01:09:38 Donc voilà.
01:09:39 Effectivement, on devrait parfois s'inspirer.
01:09:42 On va clore ce sujet.
01:09:44 On aura l'occasion, je pense...
01:09:45 Et aujourd'hui, je voudrais juste rajouter quelque chose d'autre par rapport aux aides sociales.
01:09:48 Vous savez que dans le cadre de l'espace Schengen,
01:09:51 quand vous avez juste une carte de séjour en Italie ou en Espagne,
01:09:55 pour citer ces deux pays-là, vous pouvez venir en France et vous avez toutes les aides sociales.
01:09:59 Et d'ailleurs, c'est pour ça, pour continuer ce qu'il dit Neymar,
01:10:03 c'est pour ça que moi, ce qui me frappe, c'est Madrid, autrefois,
01:10:06 il y a encore cinq ou sept ans, il y avait beaucoup d'immigrés qui venaient
01:10:10 parce que c'était le chemin naturel pour aller vers la France.
01:10:12 Aujourd'hui, ils ne stationnent plus là-bas.
01:10:15 Et quand vous demandez aux personnes, aux responsables politiques,
01:10:18 là-bas sur place ou aux personnes qui travaillent à l'ambassade de France,
01:10:21 ils vous expliquent tout simplement qu'ils vont directement en France,
01:10:24 exactement pour la raison qui va être donnée par Neymar.
01:10:26 Tout de suite, c'est une pompe aspirante.
01:10:28 Et ça, c'est vraiment quelque chose qui devient de plus en plus unique en Europe.
01:10:33 Juste sur le Danemark, moi, ce qui me frappe, pardon,
01:10:36 c'est qu'il n'y aurait pas eu la publication par Dominique Régnier
01:10:41 de la Fondapol d'une étude sur le Danemark.
01:10:44 Non, mais citons-le quand même.
01:10:46 La classe politique ne se serait jamais réveillée.
01:10:48 Un excellent rapport.
01:10:49 Jamais.
01:10:50 On aura l'occasion de poursuivre la discussion, je pense,
01:10:52 parce qu'effectivement, ça sera très certainement l'une des thématiques
01:10:55 qui sera abordée lors de la campagne pour les élections européennes
01:10:58 à suivre l'année prochaine, mais qui risque de débuter
01:11:01 dans les toutes prochaines semaines, je pense, compte tenu de l'actualité.
01:11:05 Est-ce que vous avez suivi la polémique, Médine ?
01:11:08 On a quasiment assisté à un feuilleton,
01:11:12 puisqu'il y a eu ce premier message sur les réseaux sociaux
01:11:16 qui a entraîné une polémique, un message, disons-le, à caractère raciste.
01:11:21 Antisémite, pardon.
01:11:23 Raciste, c'est la théorie de Mélenchon.
01:11:27 Raciste, c'est la théorie de Mélenchon à ce sujet,
01:11:29 mais c'est vrai qu'il a pu tenir parfois...
01:11:31 C'est Mélenchon qui a dit que le truc de Médine n'est pas raciste.
01:11:33 Oui, c'est pour cela que parfois, effectivement,
01:11:36 ce n'était pas le problème de base avec ce message rescampé,
01:11:40 puisqu'il répondait à un message, notamment de Rachel Khan,
01:11:43 qu'on salue sur ce plateau.
01:11:45 Il a donc pu s'expliquer, puisqu'il fallait que Médine s'explique.
01:11:49 C'est en tout cas la justification des élus d'Europe Écologie-Les Verts,
01:11:53 puisqu'il était invité lors des universités d'été.
01:11:55 On écoute et puis on va écouter aussi Marine Tondelier,
01:11:58 celle qui est à la tête du parti.
01:12:01 Je rappelle que je répondais à l'essayiste Rachel Khan
01:12:06 d'une insulte, d'une attaque qui n'a indigné personne.
01:12:12 J'ai été qualifié de déchet à trier.
01:12:15 Les mots ont un sens.
01:12:17 J'ai surréagi.
01:12:19 J'ai surréagi et j'ai eu cette maladresse d'utiliser le mot rescapé
01:12:23 dont je n'avais pas mesuré.
01:12:25 Je n'avais absolument pas mesuré la charge historique
01:12:28 et la charge émotionnelle que comprenait ce mot.
01:12:31 Je n'avais absolument pas non plus calculé
01:12:34 ou plutôt visé la famille de l'essayiste Rachel Khan
01:12:39 ni qui que ce soit qui avait vécu la Shoah,
01:12:45 qui avait vécu la déportation.
01:12:47 Tout de suite, quand je me suis rendu compte de cette erreur,
01:12:50 je m'en suis amendé, je m'en suis excusé dans la foulée.
01:12:54 Auprès de la concernée et auprès également
01:12:57 de tous ceux qui avaient pu être heurtés par ce tweet-là.
01:13:00 Un tweet, je le répète, à caractère antisémite,
01:13:03 mais non pas raciste.
01:13:04 Merci de m'avoir repris.
01:13:06 On va écouter ce que dit Marine Tondelier
01:13:08 pour justifier la venue, le maintien de l'invitation de ce rappeur.
01:13:13 Elle est mal à l'aise, disons-le.
01:13:15 Elle le dit d'ailleurs très clairement.
01:13:17 Je ne vais pas demander à Médine si oui ou non,
01:13:21 il est antisémite, et si oui, alors comment on fait ?
01:13:24 Il dit qu'il ne l'est pas,
01:13:26 je veux qu'il démontre qu'il ne l'est pas,
01:13:28 qu'il explique ses erreurs et qu'il les reconnaisse.
01:13:30 Il a commencé à le faire d'ailleurs,
01:13:32 et vous savez, moi quand je regarde dans le milieu politique,
01:13:34 il y a plein de gens qui en sont incapables.
01:13:35 Je sais que dans le milieu du rap,
01:13:36 ce n'est pas quelque chose non plus de très coter les excuses,
01:13:39 les recontentances, le fait de dire "je me suis trompée".
01:13:42 Il l'a fait, et moi je ne suis ni son avocate,
01:13:44 ni sa porte-parole, ce n'est pas ça mon rôle.
01:13:46 Mais j'attends aussi du débat public,
01:13:48 qu'on soit capable de poser oui, des sujets difficiles.
01:13:51 Et si notre parti, dans cette séquence précise,
01:13:54 personne n'est à l'aise,
01:13:55 ni vous, ni nous, ni Marie, ni Cigale, ni moi.
01:13:58 Moi mon rôle c'est juste de dire qu'on l'a fait et d'assumer ça.
01:14:01 Mais personne n'est à l'aise.
01:14:02 On l'a fait, on est à l'aise.
01:14:04 On est parfaitement à l'aise.
01:14:05 Oui, nous ça va.
01:14:07 Julien Ventrôme et moi, journaliste politique,
01:14:09 j'étais journaliste politique,
01:14:11 on a connu des universités d'été
01:14:13 où de gauche, de droite, d'extrême gauche,
01:14:16 du Front National, où au programme,
01:14:18 il y avait la place de l'État, la décentralisation,
01:14:22 pas toujours des ateliers, pas toujours des choses faciles.
01:14:24 Tandis que là maintenant, c'est autre chose.
01:14:26 Maintenant, aux universités d'été,
01:14:28 on discute de l'antisémitisme,
01:14:31 de l'homophobie, du frérisme et de l'islamisme.
01:14:36 Et ça, c'était vraiment normal, évidemment.
01:14:38 Sauf de l'écologie.
01:14:40 Parce que les écologistes parlent de tout en France,
01:14:42 sauf de l'écologie,
01:14:43 alors que tous nos concitoyens sont concernés.
01:14:45 Donc ça, ça me semble juste frappadin.
01:14:48 Je n'aurais jamais pensé, en tant qu'ancien journaliste politique,
01:14:52 qu'un jour, je verrais un parti politique,
01:14:55 avec des élus, avec des maires, etc.,
01:14:58 porter ce débat sur l'antisémitisme
01:15:02 et comme variation.
01:15:03 Tu sais, bientôt, il va y avoir un variomètre de l'antisémitisme,
01:15:06 plus ou moins antisémite,
01:15:07 le vrai et le faux, etc.
01:15:10 C'est juste fou.
01:15:11 Et juste, j'aurais remarqué quand même souligner,
01:15:14 bien sûr, il y a le tweet indigne par rapport à HLK.
01:15:18 Mais avant, il y a eu l'ensemble de son oeuvre,
01:15:23 il y a eu la quenelle, il y a eu tout.
01:15:25 Je veux dire, ce n'est pas juste, ce tweet.
01:15:28 On voudrait maintenant le réduire à ce tweet.
01:15:30 Donc je dis stop, on arrête cette plaisanterie.
01:15:34 Je trouve que, encore une fois,
01:15:36 et je me suis fait troller sur les réseaux sociaux,
01:15:38 peu m'importe,
01:15:39 je trouve que là, les écologistes ont commis quelque chose,
01:15:44 ce n'est pas une maladresse, mais une forfaiture politique.
01:15:48 Lui, il parle de maladresse,
01:15:49 c'est-à-dire pour tenter de se justifier.
01:15:52 Et d'où, effectivement, mon erreur de tout à l'heure.
01:15:54 C'est-à-dire que dans ses paroles,
01:15:56 il y a effectivement parfois des propos homophobes ou autres
01:16:00 que vous les avez étayés à l'instant.
01:16:02 D'ailleurs, le sujet intéressant, ce n'est pas Médine.
01:16:04 Alors évidemment, on en parle, on en parle.
01:16:06 C'est le champion du monde du rétropédalage.
01:16:08 Il fait une quenelle avec Dieudonné.
01:16:10 Il ne savait pas que c'était un geste antisémite.
01:16:12 Il croyait que c'était un geste de rébellion.
01:16:14 Il regrette, oh là là, il regrette terriblement.
01:16:16 Il est porte-parole de l'association Proches des Frères Musulmans.
01:16:20 - Frériste. - Abre de savoir.
01:16:22 Pas du tout.
01:16:23 Il échange des protestations d'amitié avec Tariq Ramadan.
01:16:27 Bon, ça, c'est complètement terminé, etc.
01:16:30 - C'est ce qu'on appelle la taquilla, c'est-à-dire la dissimulation.
01:16:33 - Oui, c'est pour ça que ce n'est pas d'avantage.
01:16:34 - Même pas d'ailleurs, parce que la taquilla,
01:16:36 il ne tiendrait pas des propos...
01:16:39 Oui, ben non, la taquilla, il ne tiendrait pas des propos antisémites.
01:16:43 - Et le spectacle au bataclan. - Voilà.
01:16:46 Tandis que là, il le fait et puis il dit non, j'ai pas fait ça.
01:16:49 Ou il rétropédale.
01:16:51 Ce n'est pas la taquilla, ce n'est pas la dissimulation.
01:16:53 Mais en fait, ce n'est pas son cas qui est intéressant.
01:16:56 C'est celui, comme disait Joseph, d'Europe Ecologie, l'EVER,
01:17:00 qui a cru décrocher ses galons d'islamo-gauchisme
01:17:04 et plus exactement en arracher une partie à la France insoumise
01:17:09 qui en détenait un quasi monopole à gauche,
01:17:13 même s'il y a eu beaucoup d'écologistes
01:17:16 qui se sont distingués par leur complaisance vis-à-vis de l'islamisme.
01:17:19 Je pense à Éric Piolle, maire de Grenoble,
01:17:22 défendant le Burkini, pour ne citer que cet exemple.
01:17:25 Je pense à Jeanne Barseguian.
01:17:27 Vous savez, la maire de Strasbourg,
01:17:29 elle n'est pas venue au Journée d'été d'Europe Ecologie, l'EVER,
01:17:33 à cause de Médine.
01:17:34 Elle a dit que c'est parce qu'il est ambigu avec l'antisémitisme.
01:17:37 - Je vous excusez, elle n'est pas venue parce qu'elle a eu des pressions à Strasbourg.
01:17:40 Je suis strasbourgeois.
01:17:41 - Pardon.
01:17:42 - Elle a eu des pressions à Strasbourg pour ne pas y aller,
01:17:45 une partie des défendantes communautaires strasbourgeois.
01:17:47 - Si je peux finir...
01:17:48 - Au départ, elle voulait y aller.
01:17:49 - Au départ, elle voulait y aller, d'autant plus que Mme Barseguian,
01:17:53 quand elle était candidate aux municipales,
01:17:56 donc elle a gagné la mairie de Strasbourg,
01:17:58 elle a présenté sur sa liste une femme voilée,
01:18:01 avec des gens de son équipe qui expliquaient ouvertement
01:18:06 que c'était pour draguer le vote islamiste.
01:18:09 - Précision importante, effectivement, apportée à l'instant par Médine.
01:18:11 - Non, parce qu'en plus, la politique municipale de Mme Barseguian...
01:18:14 - En matière d'ambiguïté, elle connaît très bien,
01:18:17 en matière de financement des mosquées, c'est la piste aussi.
01:18:20 - Moi, je pense que le sujet, c'est ni Médine, ni Europe Ecologie, l'EVER,
01:18:23 ou les Insoumis, c'est les deux.
01:18:25 Parce qu'en fait, il y a une alliance.
01:18:27 Il y a une alliance.
01:18:28 Médine, c'est pas n'importe quoi.
01:18:30 C'est pas n'importe qui.
01:18:31 Médine, c'est un rappeur de combat qui est très, très apprécié
01:18:35 et qui, malheureusement, a du talent.
01:18:37 Donc, du coup, son talent, quand il ose dire qu'il n'a pas mesuré
01:18:41 les mots qu'il a employés dans le tweet antisémite contre Rachel Khan,
01:18:45 alors que tous les jours, il écrit des textes, quelle honte.
01:18:48 Dans "Le Parisien", il ose dire que ses dérives,
01:18:52 il les met sur le compte d'une crise d'adolescence
01:18:56 et de sa relation à son père.
01:18:58 Quelle honte de ne pas oser assumer ses convictions.
01:19:01 Et je pense effectivement que c'est de la taquilla,
01:19:03 parce que dans son œuvre, c'est toujours borderline.
01:19:06 C'est toujours borderline, c'est toujours sur la ligne de crête.
01:19:09 C'est toujours un peu antisémite, sexiste, homophobe,
01:19:13 mais pas totalement.
01:19:14 Donc, entendre, chacun entend ce qu'il veut entendre.
01:19:17 C'est exactement cela, la taquilla.
01:19:19 Et donc, Médine, la participation de Médine à ces événements,
01:19:23 c'est une alliance entre des bobos gauchistes
01:19:28 et des islamistes de quartier et au-delà.
01:19:33 Et c'est décisif.
01:19:35 C'est une alliance qui est politique.
01:19:37 Ce n'est pas uniquement pour faire du buzz.
01:19:39 C'est l'illustration et c'est la signature d'une alliance
01:19:43 qui commence à porter ses fruits.
01:19:45 Et je pense, enfin, bref, c'est ce que je disais dans un édito,
01:19:50 Médine, c'est la soumission des insoumis.
01:19:52 Elle a une doctrine qui est ravageuse.
01:19:55 On va marquer une très courte coupure pub
01:19:58 et on retournera à Nîmes.
01:20:00 On sera avec un président d'une association
01:20:03 qui œuvre justement à faire le lien avec les jeunes.
01:20:06 Et on verra ce qui se passe au sein de cette jeunesse
01:20:09 avec le témoignage qu'on a écouté tout à l'heure
01:20:11 de ce jeune qui ne faisait que travailler.
01:20:13 C'est le terme qui a été utilisé par cette habitante.
01:20:16 On parle bien évidemment de ce jeune qui, malheureusement,
01:20:19 a été tué par une bande rivale sous fond de trafic de drogue.
01:20:24 A tout de suite.
01:20:25 De retour sur l'Or des pros été.
01:20:30 Toujours en ma compagnie, Joseph Macescaron,
01:20:32 Michel Thaume, Naïma M. Fadel et Judith Vintraud.
01:20:35 Nous sommes également en direct avec Salim El-Jihad.
01:20:38 Merci d'être avec nous.
01:20:39 Vous êtes président de l'association Ensemble,
01:20:41 une association qui permet de tisser une relation
01:20:45 entre les jeunes de ces quartiers et les élus de la ville.
01:20:48 Ce qui nous intéressait, c'est de savoir justement
01:20:52 quel avenir se dessinent ces jeunes des quartiers.
01:20:56 Puisqu'on a eu le témoignage tout à l'heure
01:20:58 qu'on a pu entendre à l'antenne d'une habitante
01:21:02 qui nous expliquait ce que faisait ce jeune de 18 ans
01:21:05 qui n'était pour elle qu'un travail, effectivement,
01:21:07 d'être comme ceux-là, un membre de ces trafics de stupéfiants.
01:21:13 Est-ce que c'est un avenir, malheureusement,
01:21:15 rêvé pour certains jeunes ?
01:21:17 Et je dis bien malheureusement dans ces quartiers-là.
01:21:20 - Bonjour à toutes et à tous.
01:21:24 Je souhaiterais adresser mes plus sincères condoléances
01:21:27 aux familles des victimes.
01:21:28 Pour répondre à votre question,
01:21:30 employer le terme de travail pour ce genre de choses,
01:21:33 nous, on milite, on bosse depuis plusieurs années
01:21:37 pour essayer de développer cette jeunesse,
01:21:39 comme vous venez de l'expliquer, de nous présenter.
01:21:41 Il y a des choses qui se passent dramatiques dans cette ville.
01:21:43 Ça fait plusieurs années qu'on alerte les élus sur ce qui se passe.
01:21:47 Aujourd'hui, il y a une grande désertification professionnelle.
01:21:50 On combat ça avec très peu de moyens.
01:21:53 La majorité des acteurs sont des bénévoles.
01:21:55 Il y a des projets qui sont mis en place,
01:21:58 mais si je peux dire, pour parler un peu vulgairement,
01:22:00 des projets qui ne font pas rêver les jeunes.
01:22:02 On parle de BAFA, des emplois qui sont payés à 900 euros.
01:22:05 On parle des choses, des travails dans les intérims.
01:22:09 C'est parfois des métiers qui sont très précaires, très courts.
01:22:11 Aujourd'hui, on est dans une société de forte consommation
01:22:15 où les jeunes, par l'impact de tout ce qui va être la musique, les films,
01:22:20 font un peu rêver cette jeunesse de 18 à 25 ans.
01:22:24 Ils font un peu rêver et aujourd'hui, ils sont dans l'extravagance.
01:22:29 Ils veulent de l'argent, beaucoup d'argent, etc.
01:22:31 Aujourd'hui, les productions qu'on leur propose
01:22:33 ne sont pas à la hauteur de leurs exigences.
01:22:35 Il y a forcément un travail à revoir au niveau, bien sûr,
01:22:38 du champ, des propositions, mais aussi un travail à faire
01:22:42 au niveau des jeunes pour qu'ils soient plus conscients
01:22:44 de la réalité des choses.
01:22:45 On voit aujourd'hui qu'il y a des meurtres, des choses très dramatiques.
01:22:49 - Il n'y a aucune formation, pour l'instant, de quelques mois,
01:22:54 voire de quelques semaines, qui permet de gagner 2, 3, 4 000 euros
01:22:58 sur l'ensemble du mois.
01:23:00 Lorsque l'on dit que ça fait rêver une certaine jeunesse
01:23:02 parce que c'est de l'argent facile, oui, il y a un moment.
01:23:05 Il faut aussi se retrousser les manches et travailler.
01:23:08 On a tous fait des jobs à 900 euros pour pouvoir financer nos études.
01:23:12 On ne peut pas être comme ceux-là dans la victimisation permanente.
01:23:17 Les jeunes, par exemple, qui travaillent dans des petites communes,
01:23:20 ils l'ont passé, le BAFA, et je peux vous parler,
01:23:23 y compris de mon expérience personnelle, où on était payé loin de 900 euros
01:23:27 lorsqu'il y a des stages qui sont payés 200, 300, 400, 500 euros.
01:23:30 C'est ça, c'est-à-dire qu'il y a aussi une récompense
01:23:32 au bout de certains mois, certaines années,
01:23:35 et qui sont loin de l'argent facile.
01:23:37 Je suis désolé, mais j'ai du mal à vous comprendre
01:23:40 sur le fait qu'il faut, comme ceux-là, peut-être permettre à une jeunesse
01:23:44 de pouvoir gagner 2 000 euros en ayant un BAFA.
01:23:47 C'est le début de la vie, et aussi, parfois, c'est complexe.
01:23:50 Il faut faire rêver ces jeunes, ça, je vous rejoins,
01:23:53 mais avec d'autres idéaux.
01:23:55 - Il faut faire rêver tous les jeunes de France ?
01:23:58 - Oui, tous les jeunes de France, y compris, oui.
01:24:00 - Sur les quartiers, il y a pas de jeunesse ?
01:24:02 - Il faut énormément d'argent mis en place, dans le cadre des appels à projets,
01:24:05 des demandes de subvention des associations,
01:24:08 il y a des gamins qui vont au sport d'hiver, qui vont à des colonies...
01:24:11 - Mais écoutez, madame, excusez-moi, excusez-moi, madame.
01:24:14 - Pour rien, moi-même, j'ai été écoutée animatrice,
01:24:17 chef de projet de développement social et urbain, déléguée du préfet,
01:24:20 donc je travaille sur les quartiers, donc je sais les financements
01:24:23 qu'on a parfois sur les quartiers, qu'on a pas hors des quartiers.
01:24:26 Et je voudrais aussi parler des gamins, de la ruralité...
01:24:28 - Je me permets, madame, de vous le dire.
01:24:31 Si vous connaissez justement ce milieu et connaissez la hauteur des financements,
01:24:37 vous savez qu'aujourd'hui, une association de quartiers est financée à 5-10 000 euros.
01:24:41 Et 5-10 000 euros, il faut comprendre le paiement des loyers, des factures, etc.
01:24:46 Ecoutez, on est des acteurs de terrain, peut-être que ça peut varier en fonction des villes,
01:24:50 mais aujourd'hui, ici, on a de très faibles financements pour essayer de mettre des projets en place.
01:24:55 Et si vous travaillez à la sous-préfecture, madame, vous savez qu'il y a un appel à projets
01:24:59 qui s'appelle les fonds interministérels de prévention de la délinquance,
01:25:01 surnomés qui sont financés majoritairement pour financer des caméras de surveillance.
01:25:05 Ça veut dire qu'on préfère voir un délit et après potentiellement le traduire en justice
01:25:10 plutôt que faire de la prévention. Vous connaissez ça, vous rigolez.
01:25:13 - Parce qu'à un moment, le reste n'a pas marché, monsieur.
01:25:15 - Avec tout le respect que j'ai pour vous.
01:25:16 - À un moment, le reste n'a pas marché. Il y a des financements qui sont donnés aux associations.
01:25:19 - Donc ça veut dire quoi ? On baisse les bras et on fait plus rien alors, madame ?
01:25:23 - Non, monsieur. Excusez-moi, c'est votre argument. C'est-à-dire que finalement,
01:25:27 de ce que vous avez dit tout à l'heure, vous justifiez.
01:25:29 Mais attendez, on n'a tous fait que des vacations, des petits boulots, des petites vacations.
01:25:34 - Je n'ai pas justifié, madame. Je n'ai pas justifié.
01:25:37 - J'ai mis en avant un argumentaire. Je n'ai pas justifié.
01:25:39 - Et c'est ça qu'il faut leur apprendre aux gamins, c'est qu'il y a l'effort,
01:25:41 qu'effectivement, on n'arrive pas comme ça. À un moment, on a des projets professionnels.
01:25:45 - Aujourd'hui, on est là. On est santé.
01:25:46 - On reprend des études. On se forme.
01:25:47 - C'est ce qu'on fait, madame, mais bien sûr. C'est notre travail.
01:25:49 - Et heureusement qu'il y a des...
01:25:50 - Notre travail est gratuitement, madame. Vous savez ça, on le fait gratuitement, madame.
01:25:53 On est bénévole depuis plusieurs années. Et je ne suis pas le seul.
01:25:55 Je parle au nom de plusieurs associations nîmoises et pas que de nîmes, de la France entière,
01:25:58 qui oeuvrent aujourd'hui, soit avec des contrats très précaires ou bénévolement,
01:26:02 pour essayer de transmettre ces valeurs-là, justement, cet espoir aux jeunes.
01:26:04 Et aujourd'hui, mis à part le débat, madame, qu'on peut avoir entre vous et moi,
01:26:07 moi, je veux m'adresser à la France, aux jeunes. Aujourd'hui, on est un gage d'espoir.
01:26:11 On veut montrer que les grands frères des quartiers peuvent aussi montrer une autre image.
01:26:14 On a besoin de nouveaux modèles, pas des modèles qu'on voit à Lacryme, dans les...
01:26:17 Pas à Bluescovax, c'est des modèles qui ne servent à rien, qui ne nous amènent qu'à ce qu'on veut aujourd'hui,
01:26:21 comme effet défaste. On veut montrer des modèles d'espoir, des modèles d'engagement,
01:26:24 pour que la jeunesse aujourd'hui, qui nous suive, les petits...
01:26:26 Parce qu'il y a une génération là, je suis désolé des termes,
01:26:29 mais peut-être qu'il y en a qui vont m'en vouloir pour ce que je vais dire,
01:26:30 mais une génération, on l'appelle la génération sacrifiée,
01:26:32 une génération qui est dans une matrice, si je peux dire ça comme ça,
01:26:35 et même nous, on n'a pas de recettes secrètes, on n'est pas des magiciens,
01:26:40 mais on veut parler pour les petits frères et les petites sœurs,
01:26:42 qui ont du 12 ans, 10 ans, 15 ans,
01:26:44 et on veut leur montrer qu'il y a de l'espoir, qu'on peut mener une vie sans passer par les réseaux.
01:26:48 Moi, tout à l'heure, on parlait de BAFA, je dis moi-même le BAFA,
01:26:51 et j'ai un DGEP, donc je suis passé par la filière d'animation,
01:26:54 donc c'est des domaines que je connais moi aussi, madame.
01:26:56 Mais le BAFA, monsieur, dans ma génération, moi je l'ai eu, je l'ai payé.
01:26:59 Vous voyez, aujourd'hui, il est gratuit dans les villes, le BAFA, par exemple.
01:27:02 Comme beaucoup de personnes, madame.
01:27:04 Mais oui, mais ça questionne aussi.
01:27:06 Aujourd'hui, il y a beaucoup de choses qui sont faites.
01:27:09 Vous savez, on est dans un pays où tout est de l'ordre du possible.
01:27:14 Nous avons un pays où il y a des aides, où il y a les bourses, où il y a des aides aux formations.
01:27:19 Les missions locales, vous savez bien, monsieur, on ne peut pas s'y permettre de conduire gratuitement,
01:27:25 alors que par exemple sur la route de l'État, il n'y a pas cette possibilité.
01:27:28 Je vais intervenir. Vous parlez de la mission locale, c'est une structure très intéressante.
01:27:32 Aujourd'hui, des membres de la mission locale nous proposent à nous, qui nous sommes bénévoles,
01:27:36 d'aller sur le terrain rencontrer les jeunes et de leur ramener des effectifs.
01:27:39 C'est vrai, je suis d'accord avec vous, c'est une réalité.
01:27:42 Mais c'est scandaleux, madame.
01:27:45 Et après, on nous dit qu'on met les moyens à disposition.
01:27:47 Je suis désolé, ils sont mis à moitié.
01:27:49 Je vais vous dire une autre chose.
01:27:50 Je vais prendre l'exemple de la fête de la musique, qui a du se passer dans beaucoup de villes de France.
01:27:53 Quand on va en centre-ville, on voit des grandes fêtes, des grands artistes qui viennent.
01:27:56 Et c'est bien, il faut faire vivre une ville, c'est très important.
01:27:58 Mais dans les quartiers, qu'est-ce qui se passe ?
01:28:00 On voit deux plots, une petite table, une baffe qui fait de la musique.
01:28:03 Et c'est tout ce qu'on propose.
01:28:05 Monsieur Salim, excusez-moi de vous dire, pour moi, ça doit être en centre-ville.
01:28:11 Et l'ensemble des habitants doivent se retrouver dans cet espace,
01:28:15 qui est le centre-ville, ensemble, dans une altérité et une mixité.
01:28:18 C'est utopique, madame.
01:28:20 Vous savez très bien qu'il y a des communautés qui sont stigmatisées les unes envers les autres.
01:28:24 Ils n'arrivent pas à se mélanger, madame, pour l'instant.
01:28:26 Ce matin, merci à vous deux. On va poursuivre la discussion ensemble.
01:28:31 Merci également à vous pour votre témoignage.
01:28:35 Moi, effectivement, ce qui m'interpelle, entre guillemets, c'est la victimisation, parfois, de ces jeunes.
01:28:42 On a l'impression que rien n'est fait depuis des années,
01:28:45 qu'il faut, comme cela, leur permettre d'avoir une formation gratuite,
01:28:50 et puis ensuite de pouvoir avoir un boulot, payer 2-3 000 euros.
01:28:53 Pensons à tous ces métiers sous-payés dans notre pays,
01:28:58 les enseignants, le personnel à pénistence, ces policiers qui oeuvrent aux côtés de ces quartiers.
01:29:03 Je comprends les jeunes qui iraient à la tête des policiers qui oeuvrent dans ces quartiers.
01:29:07 Ils se font deux ou trois fois plus d'argent qu'eux, comme cela, sans formation.
01:29:11 J'ai commencé à travailler, j'étais animatrice dans un centre culturel.
01:29:16 Je m'occupais d'un foyer de jeunes.
01:29:18 J'avais deux enfants et je faisais 20 heures à minuit pour gagner ma vie.
01:29:23 C'est cela qu'il faut leur donner comme discours aux gamins.
01:29:26 - Joseph Macesca, je retiens le terme "génération sacrifiée".
01:29:30 - Oui, je sais.
01:29:31 - Franchement, je retiens.
01:29:32 Parce que, il y a eu un moment donné, il y a eu un basculement.
01:29:36 Je ne veux pas trop...
01:29:38 Il y a eu, à mon sens, un basculement, c'est lorsque la marche des beurres,
01:29:44 qui était un mouvement que je trouve totalement légitime.
01:29:47 - C'était la marche pour l'égalité des droits.
01:29:49 - C'est-à-dire, qui était la marche pour l'égalité des droits.
01:29:51 - Julien Drey, la gauche qui a...
01:29:53 - Non, ce n'est pas Julien Drey.
01:29:54 - Julien Drey était...
01:29:55 - J'y viens, justement.
01:29:56 Pour que les beurres ne soient pas considérés comme des citoyens de seconde zone.
01:30:00 - Le droit à l'indifférence.
01:30:01 - Le droit, voilà.
01:30:02 Et tout d'un coup, évidemment, il y a eu cette récupération.
01:30:05 Nous connaissons que nous avons vécu, avec SOS Racisme, tout de suite,
01:30:10 Jean-Louis Bianco à la manœuvre.
01:30:12 Ninen Arabe, Jean-Louis Bianco, d'ailleurs.
01:30:14 Ensuite, après, sur la laïcité.
01:30:15 Je vais me faire la parenthèse.
01:30:16 Et ça, à ce moment-là, il y a eu le basculement.
01:30:18 Et tout d'un coup, c'est plus la droite indifférente.
01:30:21 Le droit a des droits différents.
01:30:24 - Je parle à mon pote.
01:30:25 - Et toujours.
01:30:26 Et à ce moment-là, on est basculé.
01:30:28 Il y avait une dynamique, une dynamique réelle.
01:30:31 Et on est passé de cette dynamique réelle à quelque chose...
01:30:34 Vous êtes une génération sacrifiée.
01:30:36 Vous êtes des victimes.
01:30:37 - À la disconvictive.
01:30:38 - Donc, c'était très facile parce qu'on n'aidait pas.
01:30:41 On n'aidait pas, mais on disait...
01:30:43 Ah, mais vous avez des droits.
01:30:44 Vous avez plein de droits.
01:30:46 Mais en revanche, vous les aidez...
01:30:47 - C'est là qu'on a effectivement inventé la marche des beurres,
01:30:50 alors que c'était vraiment une marche pour l'égalité des droits.
01:30:53 - Mais c'est extrêmement stigmatisant.
01:30:55 Ça a été extrêmement stigmatisant.
01:30:56 - Puisqu'on fait de l'histoire, vous rappeliez à juste titre
01:31:00 que c'était Jean-Louis Bianco qui était le parrain du mouvement SOS Racisme.
01:31:06 Vous savez que Jacques Pilan,
01:31:08 qui était le communicant magicien de François Mitterrand...
01:31:12 - Le gourou de secours.
01:31:13 - Le gourou de secours, était lui aussi à la manœuvre,
01:31:19 à tel point que le mythe fondateur de SOS Racisme,
01:31:22 vous savez, c'est Diego qui est noir, qui est dans un wagon de métro.
01:31:25 Et puis, tout d'un coup, il y a une dame qui se fouille les poches
01:31:28 qui dit "Mon portefeuille, on m'a volé mon portefeuille,
01:31:31 ça doit être ce jeune homme, le seul noir du compartiment".
01:31:36 Et c'est là que serait née spontanément cette idée de faire des petites mains
01:31:40 et de dire "Touche pas à mon pote".
01:31:43 Tout ça a été inventé dans les bureaux de Jacques Pilan.
01:31:46 Moi, c'est quelqu'un de bien placé à SOS Racisme qui me l'a raconté.
01:31:51 Tout ça pour dire qu'au départ, pourquoi ça a dérapé ?
01:31:55 Parce que c'était une manœuvre électoraliste.
01:31:57 - Oui, totalement.
01:31:58 - Conçue pour réconcilier la jeunesse avec François Mitterrand,
01:32:03 qui n'arrivait pas du tout à parler à ces générations-là.
01:32:07 - Vous savez, j'ai ticté la génération sacrifiée,
01:32:08 c'est la génération Mitterrand.
01:32:10 - Joseph, tout à l'heure, vous parliez du Parti communiste
01:32:14 qui tenait les quartiers, les banlieues, il y a quelques décennies.
01:32:18 Il y a eu ensuite la génération Mitterrand,
01:32:20 avec effectivement les "Touche pas à mon pote" et leurs amis.
01:32:25 Et aujourd'hui, on a qui dans les banlieues ?
01:32:27 Au niveau politique, on a les Insoumis.
01:32:29 On a Jean-Luc Mélenchon, qui fait 47% des voix au premier tour
01:32:34 à l'élection que nous lançons à la Lanterne.
01:32:36 On l'ajoute avec un taux de participation à Nanterre.
01:32:39 Et c'est ce que je voulais dire tout à l'heure
01:32:41 avec l'alliance entre Médine et les Insoumis.
01:32:43 C'est que contrairement à ce qu'on croit,
01:32:45 on se trompe lorsqu'on dit que les quartiers ne votent pas.
01:32:47 Ce n'est pas vrai. Les quartiers commencent à voter.
01:32:50 À Nanterre, il y a eu la même participation à l'élection présidentielle,
01:32:53 à Nanterre en 2022, à la présidentielle,
01:32:57 qu'au niveau national.
01:32:58 Et donc, si vous voulez, le problème, c'est qu'en plus,
01:33:01 au niveau politique, la traduction politique
01:33:04 de cette génération soi-disant sacrifiée et victimisée,
01:33:09 ils ont trouvé un relais politique.
01:33:11 Ce sont les Insoumis.
01:33:13 Et c'est dramatique parce que, justement,
01:33:15 ça fait qu'on a deux Frances qui s'affrontent de plus en plus
01:33:18 et qui vont s'affronter de plus en plus.
01:33:20 La génération sacrifiée, excusez-moi,
01:33:23 et je vous donne la parole dans un instant,
01:33:25 on aura l'occasion d'écouter Gérald Darmanin à ce sujet.
01:33:28 Ce sont peut-être justement ces Français
01:33:30 qui payent leurs impôts, qui travaillent dans un premier temps,
01:33:33 qui payent leurs impôts et qui voient leurs impôts
01:33:35 être comme cela, déversés parfois dans certaines politiques
01:33:39 de la ville, sans résultat malheureusement,
01:33:42 et qui, eux, ne reçoivent aucune aide.
01:33:44 Et s'il y a bien une génération sacrifiée
01:33:46 et s'il y a bien une fracture entre les Français,
01:33:48 je pense qu'elle vient de là.
01:33:49 Moi, j'aimerais juste nuancer les propos de Michel
01:33:51 parce que le taux d'abstention, il avoisine parfois
01:33:53 jusqu'à 80 % dans les quartiers.
01:33:55 Donc, c'est en fait les votants, ceux des votants,
01:33:58 qui votent effectivement majoritairement Mélenchon.
01:34:02 Moi, ce que je pose aussi, c'est la question
01:34:04 du rapport à la citoyenneté.
01:34:06 Parce que voter, c'est aussi un rapport à la citoyenneté
01:34:08 qu'aujourd'hui, on a perdu.
01:34:12 On parle de Mélenchon qui va dans les quartiers,
01:34:14 mais je vais être honnête avec vous,
01:34:16 les autres y vont rarement.
01:34:18 Le PS y va beaucoup moins aujourd'hui,
01:34:20 mais même la droite, alors que quand vous regardez
01:34:23 le profil de ces habitants des quartiers,
01:34:25 on pourrait dire qu'ils se rapprochent
01:34:27 au niveau de la famille, beaucoup plus conservateurs.
01:34:31 Ils pourraient aller plutôt vers les parties de droite,
01:34:35 mais aujourd'hui, les parties de droite se sont dit
01:34:37 qu'on les laisse à la gauche et les ont abandonnées.
01:34:40 On écoute Gérald Darmanin et on poursuit la discussion dans un instant.
01:34:44 C'est souvent les gens des beaux quartiers,
01:34:47 d'ailleurs, qui le font, pas toujours, mais souvent.
01:34:49 Mais ça a des conséquences.
01:34:50 Le trafic de drogue a des conséquences.
01:34:52 On exploite des gens partout, du Maghreb
01:34:55 jusqu'à évidemment les quartiers de Marseille ou de Nîmes.
01:34:58 Il y a des gens qui sont exploités,
01:34:59 il y a des assassinats, il y a du proxénétisme,
01:35:02 il y a du financement du terrorisme.
01:35:03 La consommation de drogue fait naître le trafic.
01:35:06 Et s'il n'y avait pas de consommation,
01:35:07 s'il n'y avait pas de consommateurs,
01:35:08 il n'y aurait pas d'offres et donc il n'y aurait pas de trafiquants de drogue.
01:35:11 Comme vous avez pu vous en apercevoir,
01:35:13 effectivement, là, il parlait du trafic de drogue.
01:35:15 Le son que j'aurais souhaité vous faire entendre,
01:35:18 c'est l'analyse de Gérald Darmanin
01:35:21 concernant ces Français qui bossent
01:35:23 et qui ont l'impression de payer pour tout le monde,
01:35:26 ne partent plus en vacances,
01:35:27 n'ont plus l'impression de vivre en sécurité
01:35:30 et n'estiment plus que leurs enfants
01:35:33 auront un meilleur avenir que le leur.
01:35:36 Le public qui va viser dimanche en tant que sa rentrée politique, pourquoi ?
01:35:40 Très certainement, on a compris qu'il y avait une...
01:35:43 Une petite idée derrière la tête.
01:35:44 Voilà, une petite idée, effectivement, disons-le.
01:35:47 Une idée qui semble progressivement émerger pour 2027.
01:35:50 Je dis 2023.
01:35:51 Oui, ça n'empêche pas qu'il a raison.
01:35:53 Il veut s'adresser aux gens qui gagnent moins de 2 000 euros par mois
01:35:56 ou moins de 2 500 euros par mois, je ne me rappelle plus le chiffre.
01:35:58 Entre 800 et 2 500.
01:35:59 Voilà, entre 800 et 2 500 euros par mois.
01:36:02 Et il explique, ça fait longtemps qu'il le dit,
01:36:06 il explique à Emmanuel Macron qu'en délaissant ces gens-là,
01:36:11 tandis que Marine Le Pen, elle, engrange leur vote,
01:36:15 eh bien, on va offrir la victoire à Marine Le Pen en 2027.
01:36:19 Rappelez-vous, il y a plusieurs mois,
01:36:22 il expliquait qu'autour d'Emmanuel Macron,
01:36:25 on ne savait pas ce que c'était de manger avec les doigts.
01:36:28 Ça ressort du même phénomène.
01:36:30 La France des oubliés.
01:36:32 Et le discours, je parlais des jours pairs et des jours impairs
01:36:36 d'Emmanuel Macron qui change d'avis sur l'immigration,
01:36:40 eh bien, ces changements de pied, ces contradictions,
01:36:43 ce public-là, il est particulièrement sensible
01:36:46 parce que c'est lui qui est exposé, justement, à ce deux poids, deux mesures.
01:36:50 Joseph Maciscarron.
01:36:51 Ce n'est pas un hasard si, évidemment, c'est à Tourcoing qu'il le fait.
01:36:55 Parce que cette terre du Nord qui est élaborée
01:36:58 par la Rassemblement national, avec succès,
01:37:01 c'est-à-dire qu'il engage évidemment d'énormes succès.
01:37:04 Et donc, ce n'est pas un hasard s'il vient porter, justement...
01:37:07 Par ailleurs, c'est chez lui, c'est son chef électoral.
01:37:09 C'est doublement.
01:37:11 Et plus que... Je pense que lui emploie le terme classe populaire
01:37:15 parce que le mot populaire, évidemment, différencie.
01:37:18 Mais je crois qu'il pense également aux classes moyennes.
01:37:21 Enfin, pas simplement...
01:37:22 Oui, bien sûr, il a parlé des classes moyennes.
01:37:24 C'est les classes moyennes qu'il a.
01:37:25 Alors là, les classes moyennes, ça c'est...
01:37:27 Elles n'existent plus.
01:37:28 Depuis le début de la présidence Macron, elles n'existent plus.
01:37:32 Je pense que Darmanin n'a pas fini de faire vivre à Emmanuel Macron
01:37:35 ce que Nicolas Sarkozy, en son temps, faisait vivre à Jacques Chirac.
01:37:39 C'est d'autant plus vrai.
01:37:40 C'est possible.
01:37:41 C'est-à-dire qu'en fait, je pense que, contrairement à ce qu'il dit, évidemment,
01:37:45 parce qu'il est obligé à une certaine retenue dimanche à Tourcoing,
01:37:49 et c'est vrai que le contexte sécuritaire, évidemment, j'ai envie de dire,
01:37:53 facilite son agenda, c'est, je pense, le coup d'envoi d'une ambition présidentielle.
01:37:59 C'est d'autant plus vrai que dans l'interview qui livre au Point,
01:38:05 lorsqu'il parle justement de la loi sur l'immigration,
01:38:08 Emmanuel Macron dit "Voilà, j'ai décidé, ceci va se faire,
01:38:12 ceci va se faire, à charge ensuite pour Gérard Darmanin de mettre en musique".
01:38:18 C'est-à-dire, c'est simplement la vieille formule chiracienne,
01:38:21 "Je décide et il exécute".
01:38:23 Voilà, donc c'est vraiment une...
01:38:25 Effectivement, c'est un petit peu cela qu'on peut percevoir
01:38:27 lorsque l'on lit l'entretien d'Emmanuel Macron,
01:38:29 la grande explication donc à nos concerns.
01:38:31 Mais à part ça, Emmanuel Macron est tout à fait ouvert au dialogue et à la concertation
01:38:34 puisqu'il convoque les chefs de parti la semaine prochaine.
01:38:38 On aura l'occasion d'en reparler, je pense.
01:38:40 Je pense qu'il devrait être ouvert à la concertation avec Gérard Darmanin.
01:38:42 On termine cette émission.
01:38:44 Juste Gérard Darmanin.
01:38:45 Juste.
01:38:46 Il nous reste une petite minute, on va terminer cette émission par l'hommage national
01:38:51 qui est rendu aujourd'hui au général Georges Leun,
01:38:54 cérémonie d'honneur militaire qui se déroulera dans quelques minutes aux Invalides,
01:38:58 que vous allez pouvoir suivre sur CNews grâce à l'excellent Anthony Favalli.
01:39:02 On va peut-être écouter une dernière fois Jean-Louis Georges Leun
01:39:06 qui s'exprimait concernant la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame
01:39:12 dont il avait la charge depuis 2019.
01:39:15 Et tout ce qu'il a pu donner ces dernières années,
01:39:22 entre 2019 et 2023 justement pour reconstruire Notre-Dame,
01:39:27 ça a été effectivement assez physique également pour lui.
01:39:31 Je voulais trouver une formule peut-être qui colle le plus au général qu'il était
01:39:37 concernant son engagement.
01:39:39 Il a donné de sa personne, de son corps pour justement permettre
01:39:44 dans un premier temps la sécurisation de l'édifice
01:39:47 et dans un second temps la reconstruction de Notre-Dame.
01:39:51 On l'écoute concernant la flèche qui est en train justement progressivement
01:39:55 de s'élever dans le ciel parisien.
01:40:00 Je crois pouvoir dire qu'à la fin de l'année, nous verrons la flèche
01:40:03 dans le ciel de Paris et nous verrons les fermes posées
01:40:06 à la fois sur les transeptes et sur la nef et le chœur.
01:40:10 Et finalement, on retrouvera la silhouette de la cathédrale.
01:40:13 Oui, effectivement, puisque sa dernière grande œuvre, entre guillemets,
01:40:19 c'était justement de pouvoir respecter le délai qui avait été...
01:40:23 Oui, puisque c'était tout ça.
01:40:25 C'est le délai de cinq ans pour reconstruire la cathédrale Notre-Dame de Paris
01:40:28 et c'est l'ambition du président de la République.
01:40:30 Il y aura un hommage aujourd'hui, mais je crois que le meilleur hommage
01:40:32 qu'on puisse lui rendre, ce sera d'inaugurer en temps et en heure
01:40:35 la cathédrale Notre-Dame de Paris en décembre de l'année prochaine.
01:40:39 C'est sûr que... Et je trouve aussi d'avoir un général, un homme d'armée,
01:40:44 remplir une œuvre sociale, citoyenne, civique,
01:40:49 je trouve que ça a beaucoup de sens également.
01:40:51 Parce qu'on cantonne souvent l'armée dans une fonction militaire,
01:40:54 mais nos généraux, ils ont aussi parfois un dessin qui va au-delà
01:40:58 de la fonction strictement militaire.
01:41:00 Je trouve que ça a énormément de sens, le parcours de ce général.
01:41:03 On a les premières images qui nous proviennent de la cour des Invalides
01:41:06 où aura lieu cet hommage national au général Georges Lain,
01:41:10 qui débutera par des honneurs du président de la République,
01:41:13 Marseillaise, puis passage en revue des troupes,
01:41:17 comme c'est l'usage pour un hommage national comme cela.
01:41:21 C'est important pour vous, à vos yeux, justement,
01:41:24 de rendre un hommage au général Georges Lain,
01:41:28 ancien chef d'état-major des armées.
01:41:31 On notera la présence, et c'est assez symbolique,
01:41:34 d'un détachement de la brigade des sapeurs-pompiers,
01:41:36 puisqu'on parlait de Notre-Dame à l'instant, de Paris,
01:41:38 qui jalonnera notamment les marches de la cathédrale Saint-Louis des Invalides,
01:41:42 lors de la sortie du cercueil.
01:41:44 Ce sera à vivre tout à l'heure sur notre antenne,
01:41:46 afin de rendre hommage à ces soldats du feu
01:41:50 dans le combat qui a été le leur pour sauver Notre-Dame.
01:41:54 On parle effectivement de la personne qui était Jean-Louis Georges Lain.
01:41:58 Il y a eu énormément de personnalités politiques
01:42:00 qui lui ont rendu hommage lors de l'annonce de son décès,
01:42:05 lui qui était de retour dans ces montagnes pyrénéennes,
01:42:10 qui tentaient parfois de s'isoler du monde.
01:42:17 Il aimait, je le disais à l'instant, se rendre à la cathédrale Notre-Dame de Paris,
01:42:22 on se souvient, et ça a été parmi l'ensemble des hommages.
01:42:25 On a notamment expliqué, et je parlais du rapport qu'il a pu avoir avec cet édifice.
01:42:31 Je rappelle qu'il était chrétien, pratiquant,
01:42:36 et que forcément, en plus de son parcours militaire,
01:42:40 qui lui a bien évidemment servi dans la gestion de cette reconstruction,
01:42:46 il avait également cette affection personnelle pour cet édifice.
01:42:51 Et peut-être le plus grand hommage qu'on puisse lui rendre,
01:42:54 c'est de tenir les temps.
01:42:56 On verra qui lui succédera, tâche complexe, en même temps tout est fait.
01:43:02 Quand il avait été nommé, qu'est-ce qu'on n'a pas entendu comme critique ?
01:43:07 Moi je me souviens très bien, quelle idée, un général, mais pourquoi ?
01:43:12 Et ce rapport en effet montre qu'un général, ça dirige des hommes, ça dirige des équipes.
01:43:19 C'est quand même un rappel, comme ça avait été fait, Michel-Henri en a parlé.
01:43:23 Et que si parfois un certain nombre de nos élites l'oublient, ce rôle-là,
01:43:29 les Français savent bien en effet que le général est pour cause dans l'histoire,
01:43:35 dans le cours le plus intérieur de notre histoire, ils savent aussi évidemment bâtir.
01:43:40 Oui, et en fait il a fait une véritable prouesse.
01:43:45 Alors on pense que la date promise par Emmanuel Macron en 2019,
01:43:50 les cinq ans vont être tenus, c'était déjà, ça avait l'air d'un pari extrêmement difficile à tenir.
01:43:57 A l'époque on ne savait pas qu'il allait y avoir le Covid.
01:44:00 Il y a eu quand même les deux années de Covid qui auraient pu considérablement
01:44:06 ralentir les travaux et empêcher que le pari fût gagné.
01:44:10 Il l'a été, il est en place de lettre.
01:44:13 Oui, effectivement, on pouvait rencontrer le général Georges Lain
01:44:16 qui était assez régulièrement, si ce n'est quasi quotidiennement,
01:44:20 aux côtés de ces hommes qui œuvrent chaque jour pour reconstruire la cathédrale Notre-Dame de Paris,
01:44:25 assez régulièrement, ou quelques invités qui avaient la chance,
01:44:29 ou journalistes, de pénétrer dans l'enceinte de la cathédrale Notre-Dame de Paris,
01:44:34 ou du moins aux alentours pour suivre l'évolution des travaux.
01:44:39 Il disait à chaque fois, et je m'en souviens, "les délais seront tenus".
01:44:44 Voilà, c'était la phrase en quatre mots qui nous donnait un petit peu l'idée de ce qu'il souhaitait
01:44:53 et justement de l'engagement qu'il mettait au service de la reconstruction de Notre-Dame de Paris
01:45:00 pour que les délais soient tenus.
01:45:03 Et l'on voit effectivement une partie de la classe politique réunie dans la cour des Invalides.
01:45:09 Mathieu Devez, vous êtes sur place, vous allez suivre pour CNews cet hommage national
01:45:15 qui sera rendu au général Jean-Louis Georges Lain, qui débutera dans quelques minutes.
01:45:21 Dites-nous à peu près ce qui va se passer dans les prochaines minutes
01:45:25 alors que l'on voit une partie de la classe politique, notamment,
01:45:30 se positionner pour accueillir le président de la République avec les différents corps d'armée, bien évidemment,
01:45:36 puisque si on a énormément parlé ces dernières minutes du chantier de la reconstruction de Notre-Dame de Paris,
01:45:43 il a œuvré pendant de très longues années au service de la France au sein de l'armée.
01:45:48 Écoutez, cher Florian, ce que je peux vous dire, c'est que la journée d'hommage a déjà débuté
01:45:55 aux alentours de 9h par une messe, une messe célébrée dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides.
01:46:01 Il faut savoir que le général Jean-Louis Georges Lain était un fervent catholique
01:46:05 et désormais, vous le voyez, la cérémonie d'hommage va bientôt débuter aux alentours de 11h
01:46:10 ici dans la cour d'honneur de l'hôtel, un hommage national pour l'une des grandes figures,
01:46:16 bien sûr, vous l'avez dit, une grande figure de l'armée française.
01:46:19 Et regardez ces images proposées par Laurent Sellerier, vous l'avez dit,
01:46:22 les officiels sont en place dans la cour des Invalides.
01:46:25 Nous avons notamment vu le ministre des Armées Sébastien Lecornu et celui des Transports Clément Beaune.
01:46:31 Et le président de la République ne va pas tarder à arriver, il est attendu d'une seconde à l'autre
01:46:36 accompagné de son épouse, évidemment Brigitte Macron, mais également de la première ministre Elisabeth Borne.
01:46:41 Et il va donc présider cette cérémonie, cette cérémonie, c'est important de le dire, ouverte au public.
01:46:47 Et sont notamment présents, en tout cas annoncés lors de cette cérémonie, la famille bien sûr du général, ses proches,
01:46:53 mais également le monde combattant avec sa promotion, sa promotion de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr,
01:47:00 des militaires en activité ou alors tout simplement retirés du service, mais aussi des artisans, des artisans engagés.
01:47:07 Vous l'imaginez sur le chantier, le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris.
01:47:12 C'était le grand ouvrage de sa vie, le point d'or finalement de 50 ans.
01:47:15 Vous l'imaginez, 50 ans au service de l'État.
01:47:18 Le monument était aux yeux du général, je cite, "l'âme de la France" et il ne ménageait pas son énergie pour mener à bien ce chantier.
01:47:26 Un chantier colossal dans lequel le général Jean-Louis Georgelin s'est totalement investi depuis 2019,
01:47:33 l'année où il a été choisi par le président de la République Emmanuel Macron pour superviser tout simplement
01:47:39 le chantier de reconstruction de la quatrédrale de Notre-Dame de Paris après son incendie en 2019.
01:47:44 Et la cérémonie qui va donc désormais bientôt débuter, prendre à fin peu avant midi avec la marche funèbre, la marche funèbre de Chopin.
01:47:52 Et dans quelques jours, le 31 août prochain, les funérailles du général seront célébrées dans son village natal d'Aspey en Haute-Garonne.
01:48:00 Merci à vous Mathieu Deveze, merci également à Laurence Sélarier qui est derrière la caméra.
01:48:06 La France rend toujours du hommage à un héros national, Jean-Louis Georgelin, ancien chef d'état-major des armées,
01:48:12 des armées brutalement décédé la semaine dernière, il était à la fois un génie militaire.

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