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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue dans Midi News.
00:00:04 Très heureux de vous retrouver.
00:00:05 Midi News version été et vous le savez, le week-end,
00:00:08 Midi News, c'est deux rendez-vous.
00:00:11 11h midi, le Grand Journal et à partir de midi,
00:00:16 les débats en compagnie de mes invités que j'ai le plaisir d'accueillir.
00:00:19 Alors, j'ai juste un petit souci avec mes fiches, donc vous allez devoir m'excuser.
00:00:24 À mes côtés, j'ai William Té, qui est secrétaire général du Think Tank le Millénaire.
00:00:29 Je suis ravi de vous accueillir.
00:00:30 Et puis, Zartouch, Bakyari, voilà, maire de Neuilly-sur-Marne.
00:00:34 On va y arriver dans un instant.
00:00:36 Donc, à partir de midi, je vous le disais, ce sera le grand débat.
00:00:38 On va accueillir également Nathan Devers, qui vient de nous rejoindre.
00:00:41 Mais d'abord, c'est le Grand Journal avec les titres de votre journal de 11h.
00:00:47 On y va.
00:00:47 Un proviseur a été retrouvé mort dans son collège à Lisieux.
00:00:51 Il s'était rendu sur place après le déclenchement de l'alarme.
00:00:53 Intrusion de l'établissement.
00:00:55 Le parquet de Lisieux évoque une mort suspecte.
00:00:58 Nous serons en ligne avec le maire de la ville dès le début de ce journal.
00:01:02 Le Conseil d'État suspend le décret de dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre.
00:01:05 Une décision applaudie par la gauche.
00:01:07 Plusieurs dirigeants d'Europe Écologie Les Verts et de la France Insoumise notamment,
00:01:11 ont réagi.
00:01:11 Les détails dans un instant.
00:01:14 Il y a du monde ce week-end sur les routes.
00:01:15 Et en particulier aujourd'hui, bison flûté, voire rouge dans le sens des départs sur l'ensemble du territoire.
00:01:20 Rouge également dans le sens des retours pour tout le quart nord-ouest.
00:01:23 Les précisions avec nos journalistes lâchés en plein milieu de l'autoroute à Lis.
00:01:27 Sarah Fenzari et Laura Lestrade.
00:01:29 Dans un instant.
00:01:30 A tout de suite Sarah.
00:01:32 Et puis le trafic de r'perturbé par des traversées de migrants entre Dunkerque et Calais.
00:01:37 Chaque jour, des migrants traversent les voies, ce qui oblige les trains à réduire leur vitesse.
00:01:41 Une situation qui engendre des retards sur la ligne, mais qui est aussi extrêmement dangereuse.
00:01:45 En trois ans, trois migrants ont perdu la mort écrasés par des trains.
00:01:49 Enfin, une semaine après, les obsèques d'Enzo à la hémalerve.
00:01:53 Dans l'heure, la maman d'Enzo a accepté de témoigner sur ses news.
00:01:56 Cet adolescent de 15 ans a été poignardé le 22 juillet dernier.
00:02:01 Sa mère, qui a souhaité rester anonyme, déplore notamment le manque de soutien et de considération de l'État.
00:02:06 À Lisieux, un proviseur a été retrouvé mort dans son collège.
00:02:15 Il s'était rendu sur place après le déclenchement de l'alarme intrusion de l'établissement.
00:02:21 Le parquet évoque une mort suspecte.
00:02:23 Les précisions de Mathilde Ibanez.
00:02:26 Selon les premiers éléments de l'enquête, Stéphane Vittel, directeur au collège Pierre-Simon à Lisieux dans le Calvados,
00:02:34 a été retrouvé mort ce vendredi matin dans les parties administratives de l'établissement.
00:02:39 Il y était pour une vérification après le déclenchement d'une alerte sécurité vers 6h30.
00:02:44 Selon nos confrères de France Bleu Normandie, qui a révélé l'information,
00:02:48 il partait en vacances avec sa femme et ses enfants avant de faire demi-tour et de se rendre au collège.
00:02:54 Sa famille l'attendait dans la voiture, mais après de longues minutes d'attente,
00:02:58 c'est sa fille qui allait à sa recherche et a fait la macabre découverte.
00:03:03 Alertée par les cris de son enfant, sa femme est alors rentrée dans l'enceinte de l'établissement,
00:03:08 a vu son mari allongé au sol, lui a prodigué les premiers soins avant l'arrivée des secours vers 7h.
00:03:15 Mais ils n'ont pas pu le réanimer.
00:03:18 Une autopsie sera pratiquée rapidement pour éclaircir les causes du décès,
00:03:22 car les enquêteurs estiment qu'il s'agit d'une mort suspecte.
00:03:25 La police judiciaire de Caen a été saisie.
00:03:28 Dès l'annonce de son décès, des élèves, des professeurs se sont rendus spontanément
00:03:32 devant l'établissement pour rendre hommage à leur principal.
00:03:36 Stéphane Vittel était décrit comme un homme très investi,
00:03:39 passionné par son métier, proche des élèves, proche de ses professeurs.
00:03:44 Sur le réseau social X, anciennement Twitter, le ministre de l'éducation Gabriel Attal
00:03:49 a tenu à rendre hommage au principal, où l'on peut lire "je m'associe à la peine et à l'émotion
00:03:55 des enseignants, élèves et personnels qui pleurent la mort de Stéphane Vittel.
00:03:59 Mes pensées et mon soutien tout entier vont à sa famille et à ses collègues."
00:04:04 Le maire d'Olivier-Eustache, Sébastien Leclerc, est avec nous.
00:04:07 Bonjour, monsieur le maire. Merci d'être en direct avec nous sur CNews ce matin.
00:04:13 Ce qui semblait être un simple arrêt cardiaque tend finalement vers toute autre chose
00:04:17 que vous disent les enquêteurs pour le moment.
00:04:22 On n'en sait pas plus que vous.
00:04:25 Pour le moment, on s'en tient aux faits qui ont pu être apportés par les différents témoins.
00:04:31 J'espère qu'on va avoir aujourd'hui un petit peu plus d'informations par le procureur.
00:04:39 On nous dit que l'alarme s'est déclenchée.
00:04:41 Le proviseur a donc voulu aller voir ce qui passait.
00:04:44 Mais la police n'a pas été prévenue à ce moment-là ?
00:04:49 Il semblerait que l'alarme soit directement sur le téléphone des principaux.
00:04:56 En l'occurrence, Stéphane Vittel n'a pas été invité à voir ce qui se passait sur le site avant d'appeler la police.
00:05:06 Peut-être ne s'attendait-il pas à faire une mauvaise rencontre.
00:05:10 S'il y a eu une mauvaise rencontre, c'est l'enquête qui le fera.
00:05:14 Mais en tout cas, c'est lui qui fait le choix de se déplacer à ce moment-là plutôt que d'appeler la police et d'envoyer la police voir sur place.
00:05:21 Est-ce que vous avez déjà pu échanger avec la famille de la victime ?
00:05:25 Oui, j'ai échangé avec madame Vittel, qui est évidemment sous le choc.
00:05:30 On a échangé aussi sur la mise en place d'un hommage à son mari.
00:05:36 On prend le temps de le faire ensemble et on respectera le choix et les volontés de la famille
00:05:41 quant à cette manifestation qui devra avoir lieu, ne serait-ce que pour saluer la mémoire de cet homme
00:05:47 qui était un homme attentif, investi, qui aimait son métier,
00:05:52 qui était tourné vers la vie publique puisqu'il était élu municipal et qui venait facilement vers nos élus.
00:05:58 Moi, je l'ai rencontré pour la première fois en 2018 et c'est vrai qu'on s'est tout de suite très bien entendu
00:06:04 parce que c'était un homme de dialogue, de consensus et qui était très à l'écoute.
00:06:10 Des hommages rendus également, Mathilde Ibanez nous le disait,
00:06:13 il y a un instant spontanément devant l'entrée de la grille de cet établissement
00:06:19 par des élèves qui sont venus rendre hommage à leur principal.
00:06:24 Ce drame, il va bien sûr endeuiller la rentrée prévue dans trois semaines ?
00:06:29 Oui, bien sûr, tout le monde pensera à celle de la rentrée.
00:06:35 Il me pensait aussi pour les collègues qui sont marqués pour la principale adjointe
00:06:41 qui est allée en congé pour venir s'occuper de ce collège dès le début de semaine prochaine.
00:06:50 Merci beaucoup Stéphane Leclerc, maire de Lisieux, merci d'avoir été avec nous ce matin.
00:06:59 Dans le reste de l'actualité, ce week-end s'annonce la dissolution des soulèvements de la terre.
00:07:05 A été suspendue hier par le Conseil d'État, une décision applaudie par la gauche.
00:07:09 On va le voir avec Sandra Tchombo qui est revenue sur les déclarations,
00:07:14 sur les diverses réactions des dirigeants notamment d'Europe Écologie-Les Verts
00:07:18 et de la France Insoumise qu'on saluait, je cite, le rôle de rempart de la justice.
00:07:22 On écoute Sandra et on en parle juste après en plateau.
00:07:26 Europe Écologie-Les Verts et la France Insoumise évoquent un gouvernement qui voulait,
00:07:31 je cite, interdire un collectif qui le dérange politiquement.
00:07:34 Les deux parties voient même un désaveu pour l'exécutif.
00:07:38 Vous allez voir les réactions de satisfaction se sont enchaînées du côté de la gauche.
00:07:42 Parmi elles, celle de Marine Tondelier, la chef de file des Verts.
00:07:46 Elle a déclaré le gouvernement déjà condamné pour inaction climatique
00:07:50 et maintenant désavoué par la justice dans sa tentative de dissolution des soulèvements de la terre.
00:07:56 Le gouvernement ferait mieux de s'attaquer aux problèmes de raréfaction de la ressource en eau
00:08:00 plutôt qu'aux messages qui, eux, respectent le cadre républicain.
00:08:04 Sandrine Rousseau, une autre figure des Verts, a ranchéri en déclarant
00:08:08 "extraordinaire nouvelle, bravo, les soulèvements hontent au gouvernement".
00:08:12 Elle poursuit "les soulèvements de la terre sont essentiels".
00:08:16 Éric Piolle, le maire de Grenoble, s'est également exprimé sur le réseau X
00:08:20 en se demandant sur Twitter, vous le savez,
00:08:21 "une victoire pour les luttes écolos et la liberté d'association,
00:08:25 une défaite pour Darmanin et ses dérives liberticides".
00:08:29 Toujours à gauche, pour l'ex-candidat à la présidentielle et figure historique des Insoumis,
00:08:33 Jean-Luc Mélenchon, "la Macronie et l'arc républicain ont voulu violer la loi
00:08:38 en interdisant une ligue d'associations citoyennes.
00:08:41 Une idée avance en France, la légitimité de la désobéissance civique fait son chemin".
00:08:46 Enfin, pour Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste,
00:08:50 le Conseil d'État rappelle au gouvernement que les libertés publiques
00:08:54 et l'État de droit ne sont pas soumis à son bon vouloir.
00:08:57 L'écoterrorisme est une invention infamante.
00:09:00 Les soulèvements continueront d'alerter et de dénoncer
00:09:03 ceux qui dangereusement négligent l'urgence climatique.
00:09:06 On le précise, les soulèvements de la terre ont donc remporté la première manche
00:09:10 dans leur bras de fer face au gouvernement.
00:09:12 Mais le Conseil d'État doit encore se prononcer sur le fond de l'affaire.
00:09:17 - Alors William, t'es une première victoire pour les soulèvements de la terre,
00:09:21 victoire que la gauche cherche visiblement à récupérer
00:09:25 quand on voit les différentes réactions, les différents messages
00:09:29 publiés sur les réseaux sociaux ces dernières heures.
00:09:31 - Votre titre c'est "La gauche jubile" et moi mon titre c'est "La France pleure".
00:09:33 Je vais expliquer pourquoi.
00:09:35 Les soulèvements de la terre font partie de ce qu'on appelle l'écoterrorisme.
00:09:37 C'est-à-dire que ce sont des gens qui, en raison d'une idéologie politique,
00:09:41 s'attaquent à des biens et s'attaquent à des personnes pour des motifs politiques.
00:09:44 - Un terme employé par le ministre de l'Intérieur que la gauche condamne.
00:09:47 - Tout à fait, mais je vais expliquer pourquoi le ministre de l'Intérieur a raison.
00:09:51 Lorsque vous vous employez des violences contre des biens ou des personnes
00:09:54 en raison d'une idéologie, c'est une définition internationale,
00:09:58 c'est une définition nationale, ça correspond à du terrorisme.
00:10:01 Lorsque vous attaquez des biens, vous attaquez à des personnes en raison d'une idéologie,
00:10:05 vous faites partie de la catégorie des terroristes.
00:10:07 Or en France, la difficulté qu'on a c'est qu'on ne qualifie pas les faits.
00:10:10 Et pour pouvoir faire de la politique et pour pouvoir rendre la justice sereinement,
00:10:13 il faut qualifier les faits.
00:10:15 Donc premièrement, ce sont des terroristes.
00:10:16 Deuxième point, ce n'est pas parce que le Conseil d'État a suspendu le décret de dissolution
00:10:21 que la dissolution n'est pas valable sur le fond.
00:10:23 C'est une question de forme en partie, ça s'appelle un référé suspensif.
00:10:26 C'est-à-dire que le Conseil d'État doit s'expliquer avant l'automne,
00:10:29 je crois avant la fin de l'année, pour savoir si la dissolution est valable sur le fond.
00:10:33 Et j'espère que le Conseil d'État, comme sur l'imam Hikyusen,
00:10:37 reviendra à la raison pour comprendre qu'il faut qualifier
00:10:40 et qualifier cette association comme organisation terroriste.
00:10:43 Parce que cette association a encouragé les personnes à affronter les forces de l'ordre à Sainte-Soline,
00:10:49 encourage ce qu'on appelle les militants écologistes,
00:10:51 comme moi j'appelle militants écoterroristes,
00:10:54 pour s'attaquer aux champs d'agriculteurs.
00:10:56 Encourage les personnes à s'attaquer à des centrales nucléaires.
00:10:58 Encourage les personnes à s'attaquer aux biens de propriété privée.
00:11:01 Quand vous faites ça au nom de l'écologie, moi je vous appelle écoterroriste.
00:11:05 - Zartos Baktari ?
00:11:06 - Moi j'aimerais simplement qu'on rappelle d'abord qui sont les soulèvements de la terre.
00:11:10 Rappelons-nous que ce sont quand même les organisateurs de la bataille de Sainte-Soline.
00:11:14 On a tous ces images des scènes de guerre en tête.
00:11:17 Et le résultat c'était quoi ? C'était quand même 47 gendarmes blessés.
00:11:21 Deux, grièvement blessés en état d'urgence absolue.
00:11:24 Donc un est resté brûlé pendant des semaines et des mois.
00:11:28 - Mais selon le Conseil d'État, ils n'ont pas provoqué les violences de Sainte-Soline.
00:11:33 - Non, mais je pense que...
00:11:34 - On n'a pas de preuves en tous les cas.
00:11:35 - Non, le Conseil d'État dit autre chose.
00:11:36 Le Conseil d'État dit que le gouvernement et Gérald Darmanin n'ont pas assez documenté sa mesure.
00:11:42 Et moi j'aimerais quand même rappeler en quelques chiffres,
00:11:45 permettez-moi simplement de dire que c'était,
00:11:47 parce qu'on nous parle d'une manifestation pacifique à Sainte-Soline,
00:11:50 62 couteaux retrouvés, 67 boules de pétanque, 12 parpaings, 5 battes de baseball,
00:11:56 13 haches, 6 bidons d'essence et 20 bonbonnes de gaz.
00:12:00 Alors quand on veut nous faire passer cette organisation
00:12:02 comme l'organisatrice d'une manifestation des amoureux de la terre et des licornes,
00:12:07 en réalité on est complètement à côté de la plaque.
00:12:09 Moi ce que je constate aujourd'hui avec cette décision de justice du Conseil d'État,
00:12:12 c'est que c'est un revers pour Gérald Darmanin et Elisabeth Borne.
00:12:15 Ça c'est évidemment quelque chose qui est visible et je le regrette,
00:12:20 parce qu'en réalité en documentant un peu, en argumentant correctement,
00:12:23 je pense que le Conseil d'État aurait pu être un peu plus ouvert sur la question,
00:12:29 ou en tout cas plus ferme sur la décision.
00:12:31 Mais moi ce qui m'inquiète profondément, c'est une chose très simple,
00:12:35 c'est que cette décision de justice légitime le recours à la violence.
00:12:40 Je rappelle l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
00:12:43 la liberté ça consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.
00:12:46 Aujourd'hui on a des terrains d'agriculteurs qui ont été sabotés,
00:12:49 le travail d'agriculteurs qui ont été sabotés,
00:12:52 on a ce qui est inquiétant pour moi et pour tous ceux qui pensent que la violence politique ne se justifie pas,
00:12:59 on a une décision de justice qui la justifie clairement,
00:13:02 et aujourd'hui ça ouvre un boulevard à tous ceux qui veulent justifier l'action violente.
00:13:07 Donc Sandrine Rousseau, LFI et tous les élus NUPES qui étaient non seulement en soutien,
00:13:12 mais qui étaient présents, sortent de là avec un sentiment d'impunité qui est beaucoup plus important,
00:13:18 et je trouve que c'est un très mauvais signal envoyé à toutes celles et ceux qui,
00:13:22 comme moi, essayons de combattre cette violence politique au quotidien.
00:13:25 Et ce que vous nous dites en gros c'est que Gérald Darmanin avait raison mais qu'il aurait dû mieux travailler son dossier.
00:13:30 Oui, et en réalité il y a une décision au fond qui sera rendue à l'automne,
00:13:33 et j'espère que le Conseil d'État mettra un frein, un coup d'arrêt net et précis à ce boulevard qui est ouvert à la violence politique.
00:13:42 Nathan De Versano rappelle étrangement un revers que le ministre de l'Intérieur avait pris il y a tout juste un an d'ailleurs avec l'affaire de l'imam Iqsen.
00:13:50 Oui, alors la première remarque qu'on peut faire à minima,
00:13:53 c'est que le ministère de l'Intérieur manifestement ne travaille pas assez ses dossiers.
00:13:56 Ça veut dire qu'il prenne des décisions pour faire de la communication politique,
00:13:59 pour montrer qu'ils sont dans l'efficacité entre guillemets,
00:14:02 et qu'ils se heurtent très souvent au mur du droit,
00:14:04 alors pas toujours définitivement parce que sur l'affaire de l'imam Iqsen à la fin ils avaient raison,
00:14:08 mais qu'ils se heurtent au mur du droit.
00:14:09 Et ce sera peut-être le cas aussi dans cette affaire-là.
00:14:12 On n'en sait rien mais parce qu'à minima les dossiers sont mal préparés.
00:14:15 Dans le cas de l'affaire de l'imam Iqsen on s'en souvient,
00:14:18 c'était que l'imam Iqsen n'avait jamais été condamné pour incitation à la haine raciale,
00:14:21 même s'il avait tenu des propos racistes et que l'expulsé.
00:14:23 Bref, dans le cas des soulèvements de la terre il y avait au moins trois problèmes.
00:14:27 La première question c'était sur le statut légal des soulèvements de la terre,
00:14:29 il n'a pas d'existence juridique,
00:14:32 qui est un groupement de faits ou pas, d'ailleurs ils le contestent.
00:14:34 La deuxième question, ça c'est de l'argument du Conseil d'État,
00:14:36 c'est que ça porte atteinte à la liberté d'association que de vouloir interdire.
00:14:39 Et la troisième chose c'est qu'il n'y avait pas eu de preuves matérielles
00:14:42 fournies par le ministère de l'Intérieur,
00:14:44 comme quoi ils avaient appelé directement à la violence.
00:14:46 Ça c'est la première chose sur la préparation.
00:14:48 Deuxième remarque qu'on peut faire,
00:14:50 moi c'est quelque chose qui me gêne dans la situation du débat public,
00:14:53 c'est que les oppositions politiques et les condamnations politiques,
00:14:56 et moi à titre personnel je condamne fermement et de manière,
00:14:59 si vous voulez, homogène tout recours à la violence en politique.
00:15:03 Donc quand il y a de la violence d'où qu'elle vienne, quel que soit le motif,
00:15:05 même si c'est entre guillemets, même si c'est un bon motif,
00:15:07 je le condamne au même titre.
00:15:08 Mais est-ce que les condamnations doivent systématiquement prendre la forme
00:15:12 d'un virage liberticide consistant à vouloir dissoudre,
00:15:14 à vouloir interdire des manifestations, dissoudre des groupements, etc.
00:15:17 Et la troisième remarque, à mon avis la plus importante,
00:15:18 sur la notion d'éco-terrorisme.
00:15:20 C'est une notion qui me met extrêmement mal à l'aise pour deux raisons.
00:15:23 Premièrement, parce que, évidemment que politiquement,
00:15:25 il s'agit de jouer sur le trauma qu'a été en France
00:15:28 le terrorisme qu'on a connu ces dernières années,
00:15:30 notamment en 2015, le Bataclan, Charlie Hebdo,
00:15:33 l'attentat de Nice et les autres, et j'en passe,
00:15:35 et de mettre sur le même plan, par exemple,
00:15:37 le terrorisme islamiste de Daesh ou d'Al Qaïda,
00:15:40 et ces actions-là qui sont des actions qui sont violentes.
00:15:43 Et deuxièmement, c'est que si on va à ce petit jeu-là
00:15:46 de qualifier de terroriste quiconque est violent pour des motifs politiques,
00:15:49 vous voyez les gilets jaunes dans ce cas-là, on aurait pu dire,
00:15:51 il y a du terrorisme de la part des gilets jaunes quand il y a eu des violences,
00:15:53 des violences importantes qui ont pu être commises par certains gilets jaunes
00:15:56 ou personnes qui avaient infiltré le mouvement des gilets jaunes
00:15:58 sur les Champs-Élysées et ailleurs.
00:15:59 Et puis quand une manifestation dérape,
00:16:01 on peut dire qu'il y a du terrorisme.
00:16:02 Donc vous voyez, c'est un concept-là qui ne correspond pas
00:16:04 à ce qu'en science politique on appelle terrorisme.
00:16:07 La violence politique n'est pas la seule détermination conceptuelle
00:16:10 pour définir le terrorisme, il y a beaucoup plus que ça.
00:16:12 Et si vous voulez, à partir de là, ça revient.
00:16:15 Si vous voulez à jouer sur des craintes, à jouer sur des pulsions,
00:16:18 à jouer sur des traumas, alors qu'on pourrait tout à fait
00:16:21 critiquer des recours à la violence en des termes qui sont des termes politiques
00:16:25 et pas des termes qui relèvent de la communication, en l'occurrence là abusive.
00:16:28 - Allez, on change de sujet à présent.
00:16:29 Ce week-end s'annonce à nouveau chargé sur les routes.
00:16:32 Vacances plus pont du 15 août, bisons flûtés, voies rouges
00:16:34 dans le sens des départs sur l'ensemble du territoire.
00:16:38 Rouge également dans le sens des retours pour tout le quart nord-ouest.
00:16:41 Sarah Fenzari est sur place.
00:16:43 Bonjour Sarah, vous êtes en direct avec Laura Lestrade de l'air de Limourge.
00:16:47 Jean Vriss est sur l'autoroute Hadis.
00:16:51 Alors comment est la situation actuellement Sarah ?
00:16:54 - Eh bien écoutez, Michael, les automobilistes vont devoir prendre leur mal en patience
00:17:03 parce que les routes s'annoncent chargées pour ceux qui partent
00:17:07 comme pour ceux qui reviennent de vacances.
00:17:10 De nombreux embouteillages sont prévus à la sortie des grandes métropoles
00:17:14 comme ici où nous nous trouvons sur l'autoroute Hadis
00:17:17 et où des automobilistes se sont préparés, se sont organisés très tôt ce matin
00:17:23 pour éviter ce genre de perturbations.
00:17:25 Écoutez.
00:17:26 - On veut à tout prix éviter les bouchons et on veut arriver tôt en vacances
00:17:32 pour pouvoir profiter.
00:17:33 Donc on est parti à 5h30 et 30 minutes après il y avait déjà des petits bouchons
00:17:37 au périphérique de Paris.
00:17:39 - On est parti tôt exprès.
00:17:40 Déjà on a passé Paris, c'est déjà pas mal.
00:17:43 Et après on essaye d'avoir le moins de monde possible.
00:17:45 - En prévision à chaque week-end, de toute façon c'est toujours rouge ou noir
00:17:48 donc c'est toujours mieux de partir extrêmement tôt
00:17:50 pour essayer d'arriver très tôt aussi au lieu de destination
00:17:52 et éviter tous les bouchons.
00:17:57 - Vous l'aurez donc compris, la journée est classée rouge sur l'ensemble du pays
00:18:02 dans le sens des départs et orange pour les retours.
00:18:05 Sur place, l'air de repos est depuis ce matin très prisé par les voyageurs
00:18:10 qui font des pauses car la pluie qui est tombée pendant plusieurs heures
00:18:14 et les bouchons qui commencent à se former, la conduite n'est pas facile.
00:18:19 Donc surtout, restez prudents sur les routes.
00:18:22 - Merci beaucoup Sarah Fenzary en direct de cet air de repos
00:18:26 de Limbourg-Genvry sur l'autoroute A10
00:18:28 et merci également à Laura Lestrade qui vous accompagne.
00:18:31 Alors les départs en vacances et l'inflation qui stagne en juillet
00:18:36 selon les chiffres de l'INSEE, pourtant l'envolée des prix depuis plus d'un an
00:18:40 génère un coup de frein sur le budget vacances des Français.
00:18:44 Les comportements de consommation changent, moins de folie, plus de raison
00:18:48 et même plus de frilosité.
00:18:50 Reportage sur la côte atlantique à Saint-Jean-de-Mont de Michael Chahut
00:18:54 et on en parle juste après de ces nouvelles habitudes des Français
00:18:58 en matière de vacances en raison de cette inflation et de cette crise.
00:19:01 - Sous la pluie, à part les mouettes, pas grand monde sur la plage de Saint-Jean-de-Mont,
00:19:06 station balnéaire de Vendée.
00:19:08 Pourtant la fréquentation est bonne, les vacanciers sont bien là dans la grande rue piétonne
00:19:12 mais peu franchissent les portes des commerces.
00:19:15 Moins 20% en juillet dans cette boutique de vêtements.
00:19:18 Le problème ce n'est pas le gris du ciel mais plutôt le creux du porte-monnaie.
00:19:23 - L'année dernière on a fait à peu près 2-3 activités
00:19:26 et cette année on n'en a fait qu'une seule.
00:19:29 Et restaurant, pareil, on n'en fait qu'un.
00:19:33 L'année dernière on a fait à peu près 3 restaurants.
00:19:35 Et pourtant ici les prix sont plutôt accessibles.
00:19:38 Saint-Jean-de-Mont est une station populaire plutôt familiale
00:19:41 avec une clientèle qui fréquente les 60 campings du littoral.
00:19:44 Cette année l'inflation a rebattu les cartes pour ce restaurateur.
00:19:48 Ticket moyen qui dégringole de 6%, fréquentation en baisse
00:19:51 et apparition de nouveaux comportements.
00:19:53 - Ce sont des questions qu'on n'avait pas l'habitude d'avoir à l'entrée du restaurant.
00:19:56 Aujourd'hui c'est déterminant.
00:19:58 On va avoir des personnes qui vont nous dire
00:19:59 "Est-ce que vous acceptez les chèques vacances ?
00:20:00 Est-ce que vous acceptez les tickets restaurant ?"
00:20:02 Et ça va pouvoir valider ou pas en l'occurrence la consommation.
00:20:08 Une frilosité des achats multipliée par 90 000 touristes
00:20:12 qui fréquentent habituellement la station durant l'été.
00:20:14 Le manque à gagner ne sera pas anodin à l'heure du bilan de fin de saison.
00:20:21 - Voilà l'inflation qui impacte désormais les comportements des Français
00:20:25 dans quasiment tous les pôles de dépenses.
00:20:29 Les coupes budgétaires s'observent dans tous les domaines.
00:20:32 Jusque-là, les vacances étaient plutôt préservées.
00:20:34 On constate que désormais les vacances également sont touchées, William.
00:20:38 - C'est une catastrophe parce qu'on voit bien que les logiques
00:20:41 de ce qu'on appelle sobriété et de décroissance ne fonctionnent pas.
00:20:44 C'est-à-dire que vous avez un ralentissement et un appauvrissement durable des Français.
00:20:48 Ce n'est pas parce qu'on fait de la sobriété qu'on consomme moins
00:20:50 que le pays ira mieux, contrairement à certaines tests qui sont avancées.
00:20:53 Moi, je pense qu'on s'est trompé complètement sur la politique
00:20:56 qui doit être faite depuis la crise sanitaire.
00:20:58 On voit bien que tous les pays qui ont incité beaucoup moins la consommation,
00:21:01 beaucoup moins la production, s'en sortent moins bien.
00:21:02 C'est le cas de l'Europe, c'est le cas de la Chine.
00:21:04 Ce qu'il faut faire, c'est consommer davantage, produire davantage,
00:21:07 viser le nivellement par le haut plutôt que le nivellement par le bas.
00:21:10 Et c'est comme ça qu'on permettra de relancer le pouvoir d'achat
00:21:12 et la consommation des Français.
00:21:14 - Zartos Bacchari, c'est une catastrophe, nous dit William T.
00:21:18 C'est aussi une catastrophe pour les commerçants, les restaurateurs,
00:21:21 les hôteliers qu'on a vus, qui ont été frappés durement,
00:21:25 frappés, on le sait, par le Covid et qui aujourd'hui se retrouvent
00:21:28 à devoir subir ce changement de consommation des Français.
00:21:32 - Mais de manière générale, effectivement, toute la société française est touchée.
00:21:35 L'inflation, concrètement, c'est quoi ?
00:21:36 C'est aujourd'hui un quart des Français qui sautent un repas,
00:21:39 qui réduisent les quantités de nourriture ou qui simplement ne mangent pas à leur faim.
00:21:44 C'est le Secours populaire qui le dit.
00:21:46 C'est 5 à 7 millions de Français qui ont recours à l'aide alimentaire.
00:21:49 C'est des gens qui travaillent, qui se lèvent tôt pour aller travailler
00:21:53 et qui bénéficient de différentes aides parce qu'ils n'arrivent pas à boucler les fins de mois.
00:21:58 C'est le carburant qui a plus de 2 euros alors qu'il était à 1,53 euros
00:22:02 au moment des Gilets jaunes.
00:22:03 C'est ce qui avait provoqué d'ailleurs les Gilets jaunes.
00:22:05 C'est aussi l'augmentation de l'énergie, +26% depuis le début de l'année.
00:22:09 On nous parle des +10% depuis août, mais c'est 26% depuis le début de l'année.
00:22:12 Et ça ne fera qu'augmenter pendant que d'autres pays,
00:22:15 Espagne, Portugal par exemple, ont annoncé des baisses du prix de l'énergie
00:22:19 quand ils payent déjà deux fois moins qu'en France.
00:22:21 Donc en réalité, on voit bien qu'on a des solutions qui sont possibles,
00:22:24 qui ne sont simplement pas envisagées par le gouvernement.
00:22:28 Et je n'aimerais pas qu'on dise simplement qu'on essaie simplement de taper sur le gouvernement,
00:22:33 mais il y a des solutions.
00:22:34 Concrètement, moins de taxation, c'est possible et ça permet de relancer la consommation.
00:22:38 Sortir du système européen de l'énergie, ça nous permet d'être comme l'Espagne
00:22:41 et le Portugal dans une situation meilleure.
00:22:43 Donc en réalité, l'inflation, elle ne doit pas se subir.
00:22:46 On a des actions à réaliser en face et il faut simplement qu'on les prenne.
00:22:49 Nathan De Waer.
00:22:51 Je pense que dans ce phénomène-là, il faut distinguer deux types de facteurs.
00:22:54 Il y a des facteurs, premièrement, qui ne dépendent pas de la politique
00:22:58 ou qui dépendent de la politique à l'échelle internationale,
00:23:00 notamment tout ce qui découle de la guerre en Ukraine, vous parliez de l'énergie, etc.
00:23:03 Mais quand on voit la généalogie de cette inflation et de cette baisse du pouvoir d'achat,
00:23:08 ça avait commencé avant le début de la guerre en Ukraine
00:23:10 et ça avait commencé au moment de la reprise économique après le coronavirus.
00:23:14 Et alors là, c'est vrai que je ne suis pas économiste, le sujet n'est pas là
00:23:17 et de ne pas dire pour ma part quelles mesures il faut prendre,
00:23:20 ce n'est pas mon champ de compétences.
00:23:22 Mais en revanche, ce qui est intéressant quand même de constater,
00:23:24 c'est que la politique sanitaire, vous parliez de la politique sanitaire du Covid,
00:23:27 il y a eu des mesures qui ont été prises,
00:23:29 qui ont consisté, si vous voulez, à paralyser la vie économique,
00:23:32 qui ont consisté aussi à faire du quoi qu'il en coûte,
00:23:35 mais du quoi qu'il en coûte qui n'était pas productif
00:23:37 parce que ce n'était pas des dépenses étatiques
00:23:38 qui ensuite créaient de la richesse et qui créaient de l'investissement,
00:23:41 mais qui avaient pour vocation de compenser une paralysie
00:23:43 qui était décidée par le politique.
00:23:45 Et qu'à cette époque-là, les rares personnes qui critiquaient la politique sanitaire,
00:23:49 on les accusait d'irresponsabilité.
00:23:50 Or, elles disaient, sans même être économistes,
00:23:52 mais elles disaient que cette politique-là aura des conséquences,
00:23:54 des conséquences néfastes et des conséquences dangereuses.
00:23:56 Et finalement, il me semble quand même qu'à long terme,
00:23:59 on est en train de découvrir que les irresponsables d'hier
00:24:01 étaient en fait beaucoup plus responsables que ceux qui prétendaient avoir le monopole
00:24:05 de la rationalité et de la responsabilité dans cette affaire
00:24:08 et que là, là-dessus, il y a eu en effet, le Covid a été,
00:24:11 si vous voulez, comme le prodrome d'une vague de paupérisation
00:24:14 d'un certain nombre de gens, d'un certain nombre de professions.
00:24:16 Vous parliez de l'hôtellerie, vous parliez de la restauration
00:24:18 et ensuite, ça se continue aujourd'hui.
00:24:20 Le trafic TER perturbé par des traversées de migrants,
00:24:24 ça se passe dans les Hauts-de-France, entre Dunkerque et Calais.
00:24:27 Chaque jour, des migrants traversent les voies,
00:24:29 ce qui oblige les trains à réduire leur vitesse.
00:24:32 Franck Dersain, vice-président mobilité de la région,
00:24:34 en appelle à la préfecture pour sécuriser les voies dans le secteur
00:24:37 et faire cesser ces traversées intempestives.
00:24:41 Son témoignage est recueilli par Dunia Tengu.
00:24:44 Avec le retour d'un temps plus clément dans le nord de la France,
00:24:48 les traversées illégales de la Manche se sont multipliées ces derniers jours.
00:24:53 Les candidats nombreux bravent tous les risques en mer, mais pas seulement.
00:24:56 Dernièrement, certains élus signalent des perturbations
00:24:59 sur les trains régionaux en cause, la présence de migrants sur les voies.
00:25:04 Les TER ont beaucoup de mal à circuler,
00:25:07 surtout entre Calais et Dunkerque, parce qu'il y a la présence,
00:25:11 sur les rails, le long de la voie de chemin de fer,
00:25:14 de plus en plus de migrants.
00:25:16 Une situation loin d'être méconnue dans la région.
00:25:19 Pour réduire les traversées illégales,
00:25:21 plusieurs dispositifs ont d'ailleurs été mis en place.
00:25:24 On a même dû, du côté du Touquet-Boulogne-sur-Mer,
00:25:29 mettre un filet dans la rivière La Canche,
00:25:32 qui était remontée par les bateaux de migrants,
00:25:35 de manière à les empêcher de passer par cette rivière.
00:25:39 L'Etat fait ce qu'il peut.
00:25:41 On a eu déjà, je vous le dis, en trois ans,
00:25:44 trois migrants écrasés par les trains.
00:25:47 Sur la ligne Rolion-Calais à Dunkerque,
00:25:49 des mesures d'adaptation de vitesse des trains ont été prises,
00:25:53 assurant ainsi le maintien du service.
00:25:55 Face au phénomène, la sécurité et la sûreté
00:25:58 restent toujours les premiers mots d'ordre.
00:26:03 On a appris qu'une personne est morte et cinq se trouvent
00:26:06 dans un état grave après le naufrage d'une embarcation
00:26:08 de migrants dans la Manche, samedi,
00:26:10 annonce de la préfecture maritime de la Manche.
00:26:13 C'était le 22 juillet dernier.
00:26:16 Le jeune Enzo, 15 ans, a été poignardé par d'autres adolescents
00:26:20 du même âge dans la commune de Laïm-à-l'Herbe,
00:26:21 dans l'heure, un drame qui a provoqué la tristesse
00:26:24 et la colère de tout un village.
00:26:25 Hier, sa maman s'est confiée sur notre antenne.
00:26:28 Elle dénonce l'absence totale de soutien de l'Etat
00:26:31 depuis la mort de son fils. Je vous propose de l'écouter.
00:26:34 On n'a pas besoin du soutien de Mbappé ou de Omar Sy
00:26:39 pour faire avancer les choses. Nous, peu importe.
00:26:42 Toute personne qui veut nous soutenir peut nous soutenir.
00:26:45 Après, on a eu, quand même, je tiens à le signaler,
00:26:48 personne au niveau de l'Etat pour le moment
00:26:51 est rentré en contact direct avec nous.
00:26:54 Juste quelques messages qu'on a pu recevoir.
00:26:59 Par contre, on a quand même tout le soutien
00:27:02 des députés de l'heure, des maires des communes
00:27:07 proches de Laïm-à-l'Herbe.
00:27:10 Donc, eux sont vraiment présents depuis le début.
00:27:14 Donc, les députés, ça s'est arrêté aux députés de l'heure.
00:27:17 Allez, restez avec nous dans un instant.
00:27:19 La suite de Midi News.
00:27:20 Nous reviendrons sur la mort de ce proviseur
00:27:24 retrouvé mort dans son collège à Alizieux.
00:27:26 Il s'était rendu sur place après le déclenchement
00:27:29 de l'alarme intrusion de l'établissement.
00:27:32 Les détails dans un instant.
00:27:34 Restez avec nous sur CNews.
00:27:35 11h30, de retour pour la suite de Midi News.
00:27:42 Toujours en compagnie de Nathan Devers, de William T.
00:27:45 et de Zartouch Bachtiari.
00:27:47 On va poursuivre, évidemment, notre Grand Journal
00:27:50 avec les titres de 11h30.
00:27:52 Un proviseur a été retrouvé mort dans son collège à Alizieux.
00:27:55 Il s'était rendu sur place après le déclenchement
00:27:57 de l'alarme intrusion de l'établissement.
00:27:59 Le parc de Lizieux évoque une mort suspecte.
00:28:02 Des élèves se sont rendus devant l'établissement
00:28:04 afin de lui rendre hommage.
00:28:06 Dans l'actualité également, un médecin octogénaire
00:28:08 a été violemment agressé lors d'une visite à domicile à Nice.
00:28:11 Le docteur Jean-Yves Olivier a été sauvagement frappé mercredi
00:28:14 alors qu'il contrôlait l'arrêt maladie d'un salarié.
00:28:17 Il a reçu sept points de suture au visage.
00:28:21 C'est la mauvaise surprise de ce mois d'août.
00:28:22 La recrudescence de l'épidémie de Covid-19 en France.
00:28:25 Et même si les spécialistes préconisent de ne pas s'inquiéter,
00:28:28 la prudence et tout de même de rigueur nous font le point
00:28:31 sur les gestes pratiques et les restrictions en cas de contamination.
00:28:36 Autre désagrément de l'été, les vols qui se multiplient dans les campings.
00:28:38 Un phénomène en recrudescence dans plusieurs structures de Gironde.
00:28:42 Des vols vraisemblablement perpétrés par des bandes bien rodées et organisées.
00:28:47 Et puis les quatre touristes français disparus au Guatemala
00:28:50 ont été retrouvés vivants hier.
00:28:52 Les quatre touristes dont un garçon de six ans s'était perdu
00:28:55 dans un parc archéologique dans le nord du pays
00:28:57 avaient été vus pour la dernière fois mercredi.
00:29:00 Le principal d'un collège de Lisieux dans le Calvado
00:29:06 se retrouvait mort dans son établissement sur la route des vacances avec sa famille.
00:29:10 Il avait fait demi-tour après le déclenchement de l'alarme intrusion du collège.
00:29:15 Le parquet évoque une mort suspecte.
00:29:17 On va en parler à présent avec Laurent Bonataire,
00:29:21 qui est maire de Côte-Bec en Seine-Maritime
00:29:23 et conseiller régional de Normandie.
00:29:26 Bonjour, merci d'être avec nous en direct ce matin.
00:29:29 Vous êtes avec nous notamment parce que vous connaissiez très bien la victime.
00:29:33 Eh bien oui, on s'était rencontrés au moment des élections régionales de 2021.
00:29:38 Vous savez, lorsqu'on fait une liste aux élections régionales,
00:29:40 on va chercher beaucoup de colistiers.
00:29:41 Nous étions plus de 100 sur cette liste régionale.
00:29:44 J'étais le tête de liste.
00:29:46 Et c'est comme ça qu'on s'était rencontrés avec Stéphane.
00:29:49 On avait beaucoup discuté et c'était à la fois un dirigeant scolaire très engagé, très attachant.
00:29:56 Et puis c'était un engagé politique.
00:29:59 Il avait été adjoint au maire dans sa commune
00:30:00 et il portait une vraie vision à la fois de l'éducation et de l'engagement politique.
00:30:05 Et c'était vraiment quelqu'un dont j'étais resté proche.
00:30:08 On avait échangé.
00:30:09 On voit la photo là qui est à l'antenne.
00:30:11 C'est la photo de notre campagne des élections régionales.
00:30:13 Elle avait été faite dans un square du Havre à l'époque.
00:30:16 Et Stéphane avec sa femme Jeanne, à laquelle je pense beaucoup,
00:30:19 là j'ai entendu son témoignage.
00:30:22 On avait une communauté de vue importante sur ces sujets-là.
00:30:27 Quand lui avez-vous parlé pour la dernière fois ?
00:30:30 On avait échangé sur les réseaux sociaux ces dernières semaines,
00:30:33 comme on le faisait régulièrement.
00:30:35 On était évidemment en lien.
00:30:37 Et puis là, évidemment, vous imaginez depuis hier,
00:30:39 surtout que cette annonce a été en deux temps.
00:30:41 On a d'abord eu l'annonce d'une crise cardiaque.
00:30:43 Alors vous savez, c'est quelqu'un de ma génération.
00:30:45 Il avait 48 ans, j'en ai 50.
00:30:47 Quand on vous dit qu'un de vos collègues, ami, fait une crise cardiaque à 48 ans,
00:30:51 vous êtes déjà stupéfait.
00:30:53 Et puis on a appris au fur et à mesure de la journée
00:30:54 que la situation était plus compliquée que ça.
00:30:57 Et donc notre équipe et notre groupe,
00:30:59 notamment les amis collissiers du Calvados,
00:31:01 sont tous très émus et changés de coup.
00:31:05 On a évidemment, moi je n'ai pas appelé Jeanne, sa femme,
00:31:08 je pense qu'elle a d'autres préoccupations en ce moment.
00:31:11 Mais évidemment, on sera à ses côtés,
00:31:13 aux côtés de Jeanne, aux côtés des deux enfants
00:31:16 dans les semaines qui vont venir.
00:31:18 Vous nous dites que vous avez appris la nouvelle hier.
00:31:20 Dans quelles circonstances l'avez-vous appris l'information ?
00:31:25 C'est un autre collistier.
00:31:26 Alors Stéphane Wittel sur notre liste était très bien placé.
00:31:29 Il était sixième de la liste du Calvados.
00:31:32 Et c'est le collègue qui était un peu devant lui,
00:31:34 qui m'a mis un texto, qui dit "Regarde, est-ce que c'est bien Stéphane ?"
00:31:37 On a vu cette première info qui était apparue,
00:31:41 en l'occurrence sur les réseaux sociaux du maire de Lisieux,
00:31:43 qui lui a rendu d'ailleurs tout à l'heure un bel hommage.
00:31:46 Le maire de Lisieux a un engagement politique
00:31:48 qui n'était pas du tout celui de Stéphane.
00:31:50 On ne partageait pas les mêmes convictions et les mêmes valeurs.
00:31:53 Mais vous voyez, comme professionnel de l'enseignement,
00:31:56 comme principal de collège, il était très clairement reconnu
00:31:59 et il était capable de travailler avec des gens d'opinions différentes.
00:32:03 Dans ce quartier d'habitat populaire, que je connais un peu,
00:32:06 à la Haute-Ville, j'ai eu l'occasion d'y faire en l'occurrence du boîtage,
00:32:10 qui est un quartier populaire, mais qui n'est pas un quartier très difficile.
00:32:13 Lisieux, c'est une petite ville normande, plutôt tranquille,
00:32:18 même si elle a son lot de difficultés, comme d'autres communes.
00:32:21 Et je sais que Stéphane, qui venait d'arriver dans cet établissement,
00:32:24 il était là depuis un an, avant il était à Livaro, dans un collège plus rural,
00:32:28 était très heureux de cette mission qui lui était confiée.
00:32:32 Personne, que ce soit dans son travail, dans son entourage professionnel,
00:32:37 avait de raison de lui en vouloir ?
00:32:41 Pas à ma connaissance, mais vous savez, c'est difficile de spéculer sur ces questions-là.
00:32:46 Il a fait ce qu'on fait tous dans nos missions.
00:32:48 Moi, je me suis retrouvé dans… Vous êtes à un moment appelé pour une intrusion.
00:32:52 Dans 99% des cas, les alarmes d'intrusion, c'est une bêtise.
00:32:55 C'est une fenêtre qui n'est pas fermée, c'est un collègue qui est passé,
00:32:58 qui a déclenché l'alarme, c'est un animal.
00:33:01 On arrive tous sur un site public, que ce soit un collège, un lycée,
00:33:05 un établissement public municipal, ça nous arrive tous de nous rendre sur un lieu
00:33:09 parce qu'une alarme a sonné, parce qu'une alerte est faite.
00:33:12 Et dans la plupart des cas, il ne se passe rien.
00:33:13 Il y a juste une fenêtre fermée.
00:33:15 Et donc là, on ne saura pas, on ne sait pas pour l'instant.
00:33:18 J'espère qu'on saura, évidemment.
00:33:19 Il y a une autopsie qui a lieu aujourd'hui, je crois.
00:33:22 Et on est tous, évidemment, à la fois très émus, très touchés.
00:33:25 On a tous envie de savoir les circonstances de ce drame terrible.
00:33:30 Je m'interrogeais tout à l'heure avec M. le maire de Lisieux, Sébastien Leclerc,
00:33:34 sur justement le déclenchement de cette alarme intrusion
00:33:38 et qui aurait pu aussi déclencher l'avertissement des forces de l'ordre.
00:33:43 Ah non, alors vous savez, dans les établissements publics,
00:33:45 moi je gère une commune de 10 000 habitants, on a des gymnases, on a des écoles.
00:33:50 Si chaque fois que l'alarme sonnait, on embêtait la police,
00:33:53 on embêtait la police pour 99% de choses inutiles.
00:33:56 Alors je connais moins bien le système dans les collèges que celui municipal.
00:33:59 Nous, en l'occurrence, la première alarme, c'est un agent technique qui se déplace
00:34:02 et qui va voir pourquoi une fenêtre n'a pas été fermée, pourquoi.
00:34:05 Ça arrive sur des espaces de jeux ou de sport,
00:34:07 on trouve des jeunes qui sont venus faire du sport et c'est plutôt bon enfant,
00:34:11 on les évince et puis on leur dit de rentrer chez eux.
00:34:13 Et puis des fois, évidemment, ça peut être des choses plus graves
00:34:16 ou des intrusions dans un collège.
00:34:18 Apparemment, de ce que je comprends, les élèves se sont rassemblés
00:34:22 très automatiquement et très naturellement hier soir devant le collège.
00:34:27 Je pense qu'il était apprécié de la communauté éducative.
00:34:29 Bon voilà, l'enquête va le dire, moi je ne suis pas tellement pour spéculer à ce stade
00:34:33 vu qu'on n'a pas d'éléments supplémentaires.
00:34:35 Merci beaucoup Laurent Bonnaterre d'avoir été avec nous,
00:34:37 maire de Côte-Bec en Seine-Maritime, conseiller régional de Normandie.
00:34:41 Et puis vous étiez donc co-holistie avec la victime que vous connaissiez.
00:34:46 Donc très bien, merci d'avoir été avec nous.
00:34:49 Zartoche Batiari, une réaction évidemment après ce drame.
00:34:53 On a très, très peu d'éléments en ce qui concerne l'enquête.
00:34:57 C'est évidemment terrible pour les proches
00:34:59 et puis pour les élèves qui se sont réunis devant l'établissement pour lui rendre hommage.
00:35:03 Évidemment, j'aimerais d'abord dire tout mon soutien à sa famille, à ses proches,
00:35:07 à ses collègues et de manière générale à tout le corps enseignant.
00:35:10 Vous savez, des enseignants qui comme lui, des principaux, des proviseurs
00:35:13 qui sont dans leur établissement un 10 août, ce n'est pas rare.
00:35:16 On a beaucoup de personnes, et il faut le souligner,
00:35:19 qui ont un vrai sens du devoir, qui font corps parfois avec leur établissement.
00:35:23 Et c'était le cas de ce principal de collège qui, le collège,
00:35:26 en réalité, quand on le touche, c'est lui qu'on touche.
00:35:28 Et on a beaucoup d'enseignants qui portent à bout de bras nos établissements scolaires,
00:35:32 qui se battent, moi j'aimerais le dire, dans ma ville à Neuilly-sur-Marne,
00:35:35 tous les jours, à chaque fois que je passe à côté d'un établissement scolaire,
00:35:38 j'ai 22 écoles dans ma ville, j'ai trois collèges, un lycée,
00:35:41 je vois toujours de la lumière allumée.
00:35:43 Et ce n'est pas parce qu'on a oublié la lumière,
00:35:44 c'est parce qu'il y a des enseignants dedans qui travaillent, qui préparent les choses,
00:35:48 qui prennent leur mission à bras le corps.
00:35:50 Et j'aimerais vraiment que, de manière plus générale,
00:35:52 on verra ce qu'il en est dans ce cas de figure-là,
00:35:54 mais qu'on puisse préserver et sauvegarder l'autorité du maître d'école,
00:35:58 qu'on la remette au centre de nos débats et des questionnements à venir,
00:36:02 parce que ça a des répercussions derrière sur notre société de manière générale,
00:36:07 au même titre que l'autorité de l'uniforme, l'amour du drapeau, le respect du drapeau.
00:36:12 Ce sont des valeurs fortes, et nos enseignants qui se battent dans nos écoles,
00:36:16 avec très peu de moyens, je pense qu'il faut vraiment leur témoigner tout notre soutien
00:36:19 et notre plus profond respect, en tout cas c'est le message que j'aimerais envoyer.
00:36:23 Nathan Devers.
00:36:24 Oui, alors pour l'instant, on ne sait quasiment rien de ce qui s'est passé.
00:36:28 La seule information, enfin l'une des seules en tout cas,
00:36:30 c'est qu'il était sur la route des vacances très très tôt à 6h du matin,
00:36:34 et qu'apprenant que l'alarme est déclenchée, il a fait demi-tour
00:36:38 pour aller voir ce qui s'était passé, et que c'est comme ça, à ce moment-là, qu'il a perdu la vie.
00:36:45 Ça montre en effet, comme vous le disiez, un sens du devoir.
00:36:48 Il y a quand même peu de gens qui, sur la route des vacances,
00:36:51 sont tellement attachés à leur métier,
00:36:53 qu'ils voient un incident possiblement bénin, comme l'expliquait tout à l'heure le maire,
00:36:58 que les alarmes, souvent ça correspond à une fenêtre ouverte ou rien du tout,
00:37:02 et qui quand même fait demi-tour pour aller voir ce qui se passe,
00:37:05 et qui ensuite décède dans ce contexte-là.
00:37:09 Et en effet, je ne m'exprimerai pas davantage sur cette affaire,
00:37:12 en effet pour présenter mes condoléances et mon soutien,
00:37:15 mais ça montre bien aussi ce que c'est qu'une certaine idée du service public,
00:37:19 et notamment dans l'éducation nationale, à savoir des gens qui travaillent,
00:37:22 qui sont absolument dévoués pour la cause qui est la leur,
00:37:26 et qui sont en effet, qui travaillent dans des conditions qui tendent à se dégrader,
00:37:30 que ce soit au niveau des budgets, que ce soit au niveau des programmes,
00:37:33 que ce soit au niveau du contexte global, quotidien d'exercice,
00:37:36 et qu'en effet, il faut absolument saluer cela,
00:37:39 et que l'éducation nationale, si elle est parfois un peu au second plan dans les débats politiques,
00:37:45 c'est parce que c'est le seul ministère et la seule question qui concerne l'avenir,
00:37:48 qui se pose de penser à long terme, et aujourd'hui on pense de moins en moins à long terme,
00:37:51 et en fait aujourd'hui, un ministre qui change une politique en éducation nationale,
00:37:54 les effets se voient 20 ou 30 ans plus tard, ça ne se voit pas dans l'immédiat.
00:37:57 La Troisième République pensait très très bien la France de demain,
00:38:00 il disait justement il faut investir sur l'école, parce que l'école c'est la France de l'avenir,
00:38:03 et aujourd'hui c'est vrai qu'on a tendance, et je ne vise pas tel ou tel mouvement politique en particulier,
00:38:08 mais vraiment la structuration globale du débat public,
00:38:10 à mettre un peu de côté, ou à l'arrière-plan, les questions relatives à la pédagogie.
00:38:15 William T.
00:38:17 Effectivement c'est malheureux, c'est malheureux parce que le parquet suppose que c'est une mort suspecte,
00:38:22 alors qu'on pensait initialement que c'était une mort par crise cardiaque,
00:38:24 et comme ça a été rappelé par Nathan Devers, c'est malheureux parce que c'est quelqu'un qui était dévoué à son métier,
00:38:29 et c'est ça qui est d'autant plus malheureux, parce qu'on peut se dire que c'est toujours les meilleurs qui partent les premiers,
00:38:33 et c'est malheureusement sur eux que ça tombe, les drames qu'on rencontre comme ça.
00:38:36 La question qui est posée à partir de ça, c'est quelle politique on mène pour protéger le personnel de l'éducation nationale ?
00:38:43 Selon les statistiques de l'éducation nationale, vous avez 6% du personnel de l'éducation nationale qui est visé par des menaces et des insultes.
00:38:49 Vous avez 16% du personnel qui a été au moins par an menacé au moins une fois dans son intégrité physique.
00:38:55 On ne sait pas à l'heure actuelle si c'est ça qui est visé,
00:38:58 mais par contre on peut se poser la question sur comment ça se fait que vous avez autant de personnel d'éducation nationale,
00:39:02 toutes les professions de service public de première ligne, qui est ciblée par des agressions, des insultes et des menaces de mort.
00:39:08 La question qui est posée pour tous les agents du service public, c'est est-ce que vous pouvez exercer vos fonctions
00:39:12 dans des parfaites responsabilités et en parfaite sécurité ?
00:39:15 Et à partir de là, quand vous posez la question, effectivement, ils sont des personnes qui ne sont pas très bien payées,
00:39:21 qui travaillent pour une certaine vocation, et si par cas vous cumulez tout ça,
00:39:25 il faut un minima qu'ils puissent assurer leurs fonctions en parfaite sécurité.
00:39:28 Donc, si c'est par cas, ce sont des personnes qui dévouent leur bien au bien commun,
00:39:31 est-ce que ce n'est pas le rôle de la société et de l'ensemble du pays de les protéger pour qu'ils assurent ce service ?
00:39:36 À Nice, un médecin de 79 ans a été violemment agressé.
00:39:39 Les faits se sont déroulés lors d'une visite médicale à domicile pour un contrôle d'arrêt maladie.
00:39:44 L'agresseur est en garde à vue.
00:39:45 Une plainte a été déposée.
00:39:48 Les explications d'Aminat Adem.
00:39:50 - ...mémoire de violence.
00:39:56 - J'ai été très étonné.
00:39:57 Je voyais ma dernière heure arriver parce que c'était vraiment inforçonné.
00:40:00 Il était dans une rage.
00:40:02 Ce médecin de 79 ans a été violemment agressé lors d'un déplacement au domicile d'un patient
00:40:08 dont il venait de contrôler l'arrêt maladie.
00:40:10 - Il m'a très mal reçu tout de suite en me traitant de malhonnête, de voleur ou de mafieux.
00:40:19 Estimant que la condition de l'homme ne justifie pas un arrêt maladie,
00:40:23 le médecin lui demande alors de signer un document attestant de son passage,
00:40:27 ce que l'homme refuse.
00:40:29 - À ce moment-là, il m'a arraché la feuille des mains
00:40:31 et puis il m'a directement envoyé un coup de poing dans la figure en m'insultant.
00:40:36 Et il m'a roué de coups.
00:40:38 Donc j'ai pu m'enfuir comme j'ai pu tout en recevant des coups parce qu'il me poursuivait.
00:40:43 - Un passant finit alors par s'interposer et appelle la police.
00:40:49 - Sept points de suture au visage et puis une grosse plaie de 5 ou 6 cm à la main gauche.
00:40:54 Et puis des contusions un peu partout.
00:40:56 J'ai pu reprendre mes consultations.
00:40:58 Mes patients m'attendaient, je ne voulais pas les décevoir.
00:41:01 - L'année dernière, plus de 1200 faits de violence sur des médecins ont été déclarés.
00:41:08 - Alors évidemment, l'agression de ce médecin qui fait beaucoup réagir
00:41:14 alors qu'il allait simplement rendre visite à un patient.
00:41:17 William, c'est vrai que pendant...
00:41:19 On a beaucoup parlé des agressions de policiers qui ne sont évidemment pas excusables.
00:41:23 Aujourd'hui, c'est vrai que les policiers représentent l'autorité.
00:41:26 Aujourd'hui, on s'attaque aux pompiers, on s'attaque à certains enseignants.
00:41:30 On s'attaque ici à un médecin, on a du mal à comprendre finalement.
00:41:34 - C'est toutes les professions de première ligne qui sont touchées.
00:41:36 C'est toutes les personnes qui peuvent représenter l'État
00:41:38 ou l'idée que les gens se font de l'État.
00:41:40 Parce qu'en quelque sorte, les médecins exercent une fonction de service public
00:41:43 dans la mesure où c'est remboursé par le contribuable.
00:41:45 Le point qui est posé par toutes ces agressions, c'est qu'il est double.
00:41:49 Un, il y a une augmentation du nombre d'agressions,
00:41:51 même si le chiffre du ministère de l'Intérieur dit qu'il y a une baisse en juillet.
00:41:53 On est sur l'après-Covid, une augmentation constante.
00:41:56 Une société ultra-violente à partir de l'année 2021.
00:41:58 L'année 2022, vous avez une explosion des agressions, des crimes, des délits.
00:42:03 L'autre point, c'est qu'en fait, les actes sont de plus en plus radicaux,
00:42:06 de plus en plus intensifs.
00:42:07 Alors qu'avant, vous avez des interrogations verbales avec une personne
00:42:11 lorsque vous aviez un différent, parfois qui pouvait aller jusqu'aux insultes.
00:42:14 Là, maintenant, des personnes agressent physiquement les personnes.
00:42:17 C'est-à-dire que vous avez des agressions physiques,
00:42:19 vous avez des personnes qui se font tuer pour un mauvais regard et par un couteau.
00:42:23 Vous avez des personnes qui se font tabasser
00:42:24 parce qu'ils ont demandé à faire un peu moins de bruit.
00:42:27 Et cette société, on peut traduire une certaine barbarisation de la société.
00:42:32 Et c'est ça le point qu'on doit combattre.
00:42:34 Un, combattre l'ultra-violence et deux, combattre la barbarisation.
00:42:37 Je pense que le point essentiel, c'est de se dire comment on fait
00:42:40 pour faire adapter notre droit à l'évolution de la société.
00:42:43 On dit souvent depuis mai 68 que lorsque vous avez des évolutions dites sociétales,
00:42:46 on adapte le droit à l'évolution des mœurs et de la société.
00:42:49 Pourquoi est-ce qu'on n'adapte pas l'état de droit à l'évolution
00:42:52 d'une société ultra-violente et de plus en plus barbare ?
00:42:54 Pour stopper ce type d'agression, vous n'avez pas le choix.
00:42:56 C'est de faire en sorte que ces personnes sortent de la société.
00:42:59 Lorsque vous reprenez les principes de la justice selon Beccaria,
00:43:02 les principes de la justice sont les suivants.
00:43:04 On fait corps commun ensemble, donc on sacrifie une partie de notre liberté,
00:43:07 donc la capacité à se défendre nous-mêmes,
00:43:08 pour faire en sorte que ce soit la société et la justice qui assurent notre défense.
00:43:12 Et pour pouvoir assurer ce type de défense,
00:43:14 il faut sortir les personnes qui sont nuisibles de notre société.
00:43:17 Les personnes qui agressent, les personnes qui vous insultent,
00:43:19 les personnes qui sont capables de commettre des délits et des crimes
00:43:21 doivent se retrouver en prison et hors d'état de nuire.
00:43:25 Et si par cas vous faites ça, au moins vous diminuez le risque de récidive
00:43:28 et le risque de crime et de délit en France.
00:43:30 C'est la mauvaise surprise de ce mois d'août,
00:43:32 la recrudescence de l'épidémie de Covid-19 en France,
00:43:35 avec l'arrivée d'un nouveau variant, ERIS, c'est son nom.
00:43:38 Et même si les spécialistes semblent cette fois tous d'accord
00:43:41 sur le fait qu'il ne faut pas s'alarmer, la prudence est tout de même de rigueur.
00:43:45 Le rappel justement des gestes pratiques ce matin
00:43:48 et aussi des restrictions en cas de contamination,
00:43:51 au cas où vous les auriez oubliés, surtout que vous allez le voir.
00:43:53 Eh bien il y a quelques changements. Mathilde Couvillier-Fleurnoy, Antoine Durand.
00:43:57 On l'avait presque oublié, mais il est bien encore parmi nous.
00:44:00 En pharmacie, plus d'une personne testée sur 3 est positive.
00:44:04 Mais depuis que la crise endémique est passée,
00:44:06 les systèmes du gouvernement ne sont plus mis à jour.
00:44:09 À l'heure actuelle, l'État a fermé le site, le SIDEP,
00:44:13 c'était la plateforme de déclaration des tests antigéniques avec les QR codes, etc.
00:44:18 Ça a été fermé.
00:44:19 Maintenant, c'est simplement des papiers qu'on fait à la main.
00:44:22 Pour rappel, le port du masque n'est plus obligatoire, ni le rappel vaccinal.
00:44:25 Ils sont seulement fortement recommandés aux personnes immunodéprimées et aux plus de 80 ans.
00:44:30 Concernant les tests de dépistage, depuis le 1er mars 2023,
00:44:34 ils ne sont plus pris à 100% en charge par l'assurance maladie.
00:44:37 Il y a donc un reste à charge pour l'assurer.
00:44:39 Les tests restent tout de même gratuits pour les mineurs,
00:44:42 les personnes fragiles, les plus de 65 ans et les professionnels de santé.
00:44:46 Si le test revient positif, il n'est plus obligatoire de s'isoler depuis le 1er février 2023.
00:44:52 Il faudra juste maintenir les gestes barrières.
00:44:54 Les cas contact n'ont plus de tests de dépistage à réaliser non plus.
00:44:57 Le contact tracing de l'assurance maladie a été suspendu.
00:45:01 Enfin, si vous êtes positif au Covid depuis le 1er février dernier,
00:45:05 il n'est plus possible d'avoir des arrêts maladie dits dérogatoires sans délai de carence.
00:45:09 Votre médecin vous délivrera un simple arrêt de travail.
00:45:13 Alors le Covid va-t-il nous gâcher la fin des vacances ?
00:45:16 Et puis autre question, Nathan Devers, êtes-vous prêt à vous refaire vacciner ?
00:45:20 Puisqu'on va peut-être y arriver, peut-être qu'on va nous demander d'y repasser cet automne.
00:45:24 Déjà, c'est très intéressant de voir comment on traite médiatiquement cette réapparition du coronavirus.
00:45:30 J'observe qu'on la traite avec beaucoup de sérénité.
00:45:32 Ça veut dire qu'il n'y a pas de catastrophisme.
00:45:34 Qui n'avait jamais vraiment disparu d'ailleurs.
00:45:35 Oui, exactement.
00:45:37 Beaucoup de sérénité, pas de catastrophisme, pas de sensationnalisme.
00:45:41 D'autre part, les médecins viennent dans les plateaux,
00:45:44 on leur demande juste d'expliquer scientifiquement ce qui se passe.
00:45:46 Ils expliquent, ils ne se lajouent pas non plus, président de la République, à dire quelle mesure il faut prendre.
00:45:51 Et globalement, tout se passe assez bien.
00:45:53 Et je pense que dans ces conditions-là, on a aussi plus de sacré moins de crispations,
00:45:58 si vous voulez, par rapport à la science, parce que la science, elle est là pour expliquer une réalité scientifique.
00:46:02 Et ensuite, c'est aux politiques de décider et elles donnent des recommandations.
00:46:04 Ça veut dire qu'on a tiré des leçons des précédentes vagues, c'est ce que vous êtes en train de nous dire.
00:46:09 Ça veut dire, je pense aussi, qu'il y a une question de mise en récit.
00:46:11 Alors j'observe bien que là, manifestement, c'est beaucoup moins dangereux que le coronavirus avant.
00:46:16 Il y a moins d'hospitalisation, etc.
00:46:18 Mais je crois quand même qu'il y a eu, pendant un an et demi, deux ans,
00:46:21 un moment où le coronavirus était devenu un objet de récit,
00:46:24 un objet de récit nécessairement qui jouait sur la peur, qui jouait sur le catastrophisme,
00:46:29 qui appelait à une sorte de surenchère liberticide,
00:46:32 et où on avait complètement perdu de vue la rationalité et la sérénité scientifique qui doivent être de mise.
00:46:37 Et donc aussi, il faut réfléchir là-dessus aussi, à la place qu'on décide d'accorder aux scientifiques
00:46:42 dans le débat médiatique et dans le débat politique plus largement.
00:46:45 Et quand ça se passe comme ça se passe actuellement, là, je trouve ça formidable.
00:46:50 Ça aussi, ce n'est pas marrant.
00:46:51 En cette période de vacances, les autorités se mobilisent notamment pour les vols
00:46:57 et pour les vols qui se multiplient en ce moment dans les campings,
00:47:00 un phénomène en recrudescence dans plusieurs structures de Gironde,
00:47:04 des vols vraisemblablement perpétrés par des bandes bien rodées et bien organisées.
00:47:09 On voit ça avec ce sujet de Mathilde Ibanez.
00:47:12 Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi, puis de lundi à mardi.
00:47:17 Les campings des Flots Bleus, situés sur le bassin d'Arcachon et aux alentours,
00:47:21 ont été cambriolés, voire dégradés.
00:47:23 Les cambrioleurs sont partis avec 350 passeports et un sacré butin.
00:47:27 Il y a des dizaines de milliers d'euros de préjudice.
00:47:30 Il y a un camping qui a même été cambriolé, et comme ils n'ont rien trouvé d'autre,
00:47:33 ils ont pris du matériel de jardinage, des choses comme ça, du cuivre, plein d'outillages,
00:47:38 d'une valeur de plusieurs milliers d'euros.
00:47:40 Il y a le restaurant du Golfe aussi qui a été cambriolé.
00:47:43 Ce qui frappe les enquêteurs, c'est la rapidité des méfaits.
00:47:46 En seulement 48 heures, 4 campings ont été cambriolés.
00:47:49 On pourrait supposer qu'il s'agit d'une bande organisée,
00:47:51 des gens qui sont bien coutumiers des faits, qui ont l'habitude.
00:47:54 Ce n'est pas du tout venant qui peut se permettre de faire ces choses-là.
00:47:58 Il y a regroupement des vidéos de surveillance de la plupart des campings.
00:48:02 Il y a la police technique et scientifique aussi qui est intervenue, avec des relevés d'empreintes.
00:48:07 On va essayer de regrouper tout ça et j'espère que l'enquête trouvera les auteurs des faits.
00:48:12 Les enquêteurs ont alerté les autres établissements susceptibles d'être visés.
00:48:16 Une enquête est en cours.
00:48:19 Alors Zartod-Batiari, vous l'avez vu dans le sujet, évidemment,
00:48:21 ce constat est fait par les forces de l'ordre de la région
00:48:26 qui constatent que les vacanciers sont touchés par...
00:48:31 Les vacanciers, pas seulement d'ailleurs, les propriétaires de campings également
00:48:34 sont victimes de ces vols à répétition.
00:48:37 Le constat est là, mais visiblement, on sent une certaine impuissance de la part de la police.
00:48:41 Oui, alors nous, pour notre part, on a en plus été touchés par les émeutes il y a quelques temps.
00:48:46 Donc nos voitures de la police municipale ont été brûlées.
00:48:49 On veille quand même à ce qu'il y ait une sécurité de manière générale.
00:48:52 On a des opérations, tranquillités, vacances qui sont organisées dans nos villes.
00:48:55 Et on a un camping à Neuilly-sur-Marne, les rives de Paris-Neuilly-sur-Marne,
00:48:58 qui vit formidablement bien et qui est protégé pour le moment.
00:49:01 Mais on a dû renforcer effectivement la sécurisation,
00:49:04 qu'il y ait des surveillances la nuit de manière générale,
00:49:08 un peu plus renforcées pour éviter justement que les campeurs ne se fassent visiter
00:49:12 et qu'ils puissent profiter de la région parisienne en toute sérénité.
00:49:16 Dans l'actualité également, les quatre touristes français disparus au Guatemala
00:49:19 ont été retrouvés vivants hier.
00:49:20 Les quatre touristes, dont un garçon de 6 ans,
00:49:24 s'étaient perdus dans un parc archéologique dans le nord du pays
00:49:26 et avaient été vus pour la dernière fois mercredi.
00:49:29 Ils ont été localisés à environ 5 km de la zone principale
00:49:32 et étaient déshydratés selon les secouristes.
00:49:35 On referme donc ce grand journal avec une bonne nouvelle
00:49:38 effectivement pour ces touristes français.
00:49:40 On va marquer une courte pause et dans un instant,
00:49:42 ce sera la suite de Midi News avec la partie débat,
00:49:44 toujours en compagnie de William T, de Nathan Devers et de Zartouch Batiari.
00:49:48 A tout de suite sur CNews.
00:49:49 11h59, bienvenue si vous venez nous rejoindre,
00:49:55 vous regardez CNews, deuxième partie de Midi News,
00:49:59 été la partie débat.
00:50:01 Dans un instant avec Nathan Devers, William T et Zartouch Batiari.
00:50:04 On va parler de ce proviseur retrouvé mort dans son collège à Lisieux.
00:50:09 Il s'était rendu sur place après le déclenchement
00:50:12 de l'alarme intrusion de l'établissement.
00:50:13 Le parquet de Lisieux évoque une mort suspecte.
00:50:15 Des élèves se sont rendus devant l'établissement afin de lui rendre hommage.
00:50:19 Dans l'actualité également, un médecin octogénaire a été
00:50:22 violemment agressé lors d'une visite à domicile à Nice.
00:50:24 Le docteur Jean-Yves Olivier a été sauvagement frappé mercredi
00:50:27 alors qu'il contrôlait l'arrêt maladie d'un salarié.
00:50:30 Il a reçu sept points de suture au visage.
00:50:33 Le Conseil d'État suspend le décret de dissolution du collectif
00:50:36 Les Soulèvements de la Terre, une décision applaudie par la gauche.
00:50:40 Plusieurs dirigeants d'Europe Écologie, Les Verts et de la France Insoumise
00:50:42 notamment, ont réagi.
00:50:44 Les détails dans un instant.
00:50:46 Et puis, c'est la mauvaise surprise de ce mois d'août,
00:50:48 la recrudescence de l'épidémie de Covid-19 en France.
00:50:51 Et même si les spécialistes préconisent de ne pas s'inquiéter,
00:50:54 la prudence est tout de même de rigueur.
00:50:56 Mais les Français sont-ils prêts à reprendre les gestes barrières
00:50:59 et à peut-être devoir se revacciner ?
00:51:01 Nous verrons ça avec mes invités.
00:51:03 Donc dans un instant, mais d'abord, c'est l'heure du journal.
00:51:07 Le rappel des titres de l'actualité de ce samedi et c'est avec Adrien Spiteri.
00:51:11 Un nouveau naufrage d'une embarcation de migrants dans la Manche.
00:51:16 Une personne est décédée, cinq personnes se trouvent dans un état grave.
00:51:20 Les recherches se poursuivent au large de Sangatte dans le Pas-de-Calais.
00:51:24 Une cinquantaine de passagers ont pu être secourus.
00:51:27 Depuis 2018, plus de 100 000 migrants ont traversé illégalement la Manche.
00:51:32 Un hommage a été rendu hier à Akito, à Fernando Villavicencio,
00:51:36 un des favoris de la présidentielle en Équateur.
00:51:39 Il a été tué par balle mercredi à la fin d'un meeting électoral.
00:51:43 L'état d'urgence a été instauré dans le pays pour 60 jours après cet assassinat.
00:51:49 Et puis Ousmane Dembélé rejoint officiellement le Paris Saint-Germain
00:51:53 en provenance du FC Barcelone.
00:51:55 Le montant du transfert est de 50 millions d'euros.
00:51:58 Ce soir, le Paris Saint-Germain affronte Lorient au Parc des Princes.
00:52:01 Le match est à suivre sur les antennes de Canal+.
00:52:04 Merci beaucoup, merci Adrien Spiteri.
00:52:10 Le principal d'un collège de Lisieux dans le Calvado
00:52:13 se retrouvait mort dans son établissement sur la route des vacances avec sa famille.
00:52:17 Il avait fait demi-tour après le déclenchement de l'alarme intrusion du collège.
00:52:21 Le parc évoque une mort suspecte. Les précisions de Mathilde Libanès.
00:52:25 Selon les premiers éléments de l'enquête, Stéphane Vittel,
00:52:30 directeur au collège Pierre Simon à Lisieux dans le Calvado,
00:52:34 s'est retrouvé mort ce vendredi matin dans les parties administratives de l'établissement.
00:52:38 Il y était pour une vérification après le déclenchement d'une alerte sécurité vers 6h30.
00:52:44 Selon nos confrères de France Bleu Normandie, qui a révélé l'information,
00:52:48 il partait en vacances avec sa femme et ses enfants avant de faire demi-tour et de se rendre au collège.
00:52:53 Sa famille l'attendait dans la voiture, mais après de longues minutes d'attente,
00:52:58 c'est sa fille qui allait à sa recherche et a fait la macabre découverte.
00:53:02 Alertée par les cris de son enfant, sa femme est alors rentrée dans l'enceinte de l'établissement,
00:53:08 a vu son mari allongé au sol, lui a prodigué les premiers soins avant l'arrivée des secours vers 7h,
00:53:15 mais ils n'ont pas pu le réanimer.
00:53:17 Une autopsie sera pratiquée rapidement pour éclaircir les causes du décès,
00:53:21 car les enquêteurs estiment qu'il s'agit d'une mort suspecte.
00:53:24 La police judiciaire de Caen a été saisie.
00:53:28 Dès l'annonce de son décès, des élèves, des professeurs se sont rendus spontanément
00:53:32 devant l'établissement pour rendre hommage à leur principal.
00:53:35 Stéphane Vittel était décrit comme un homme très investi, passionné par son métier,
00:53:40 proche des élèves, proche de ses professeurs.
00:53:44 Sur le réseau social X, anciennement Twitter, le ministre de l'éducation Gabriel Attal
00:53:49 a tenu à rendre hommage au principal, où l'on peut lire "je m'associe à la peine
00:53:53 et à l'émotion des enseignants, élèves et personnels qui pleurent la mort de Stéphane Vittel.
00:53:58 Mes pensées et mon soutien tout entier vont à sa famille et à ses collègues."
00:54:04 Alors une réaction d'abord après cette triste nouvelle, Arthaud Batiari ?
00:54:08 Évidemment tout mon soutien à la famille de ce principal, à ses collègues
00:54:12 et à tout le corps enseignant de manière générale.
00:54:14 On en parlait tout à l'heure, des enseignants qui un 10 août reviennent dans leur établissement,
00:54:20 il n'y en a pas beaucoup mais il y en a, qui tiennent nos établissements à bout de bras.
00:54:24 Vous savez dans ces cas-là, on a des enseignants qui font corps avec leur établissement.
00:54:27 C'était le cas de ce principal qui revient après le déclenchement d'une alarme dans son établissement.
00:54:35 Quand on touche à leur établissement, ces enseignants, on touche un peu à leur personne
00:54:39 parce qu'ils y mettent beaucoup de leur, ils ont un sens du devoir qui est vraiment chemié au corps.
00:54:44 Et j'aimerais vraiment les saluer.
00:54:46 Dans nos écoles, et ce n'est pas rare de le voir dans ma ville à Neuilly-sur-Marne,
00:54:50 j'ai 22 écoles, 3 collèges et un lycée.
00:54:53 Quand on passe à côté, on voit des lumières allumées même en pleine journée, en pleine vacances.
00:54:57 Et en fait, ce sont des enseignants qui sont dedans, qui travaillent,
00:55:00 qui préparent la rentrée, qui préparent leurs projets.
00:55:03 Et parfois, ils sont démunis de moyens et c'est la raison pour laquelle ils se donnent vraiment corps et âme.
00:55:09 Et j'aimerais vraiment qu'on les salue, qu'on les aide aussi à être respectés.
00:55:14 Vous savez, dans nos écoles, c'est le lieu qui doit être sanctuarisé.
00:55:17 C'est le lieu dans lequel on doit transmettre nos valeurs républicaines,
00:55:20 qu'on doit transmettre aussi ce qui nous permet à tous de faire société.
00:55:26 Et aujourd'hui, on l'a vu dans divers exemples dans l'actualité,
00:55:30 des enseignants qui ont peur parfois d'affirmer leurs valeurs,
00:55:33 parce que l'autorité du maître d'école n'est pas respectée,
00:55:36 comme l'autorité de l'uniforme ne l'est pas.
00:55:38 Donc voilà, moi ce que je souhaite, c'est vraiment qu'on soit au plus proche de nos enseignants,
00:55:42 qu'on les aide, qu'on les accompagne dans cette mission ô combien essentielle,
00:55:47 qui donne ses fruits dans les générations à venir.
00:55:50 Et on peut imaginer que cet enseignant était probablement très aimé de ses élèves,
00:55:55 puisqu'on a vu cette manifestation spontanée d'élèves qui, dès l'annonce de son décès,
00:56:03 sont allés effectivement déposer une gerbe de fleurs, laisser un mot,
00:56:08 lui rendre hommage devant les grilles de l'établissement.
00:56:11 Nathan Devers.
00:56:12 Oui, alors d'abord rendre hommage à ce monsieur dont je ne sais rien,
00:56:17 si ce n'est, comme on le disait tout à l'heure, qu'il était sur la route des vacances à 6h du matin,
00:56:22 avec sa famille, donc on connaît la mentalité quand on prend la route des vacances,
00:56:27 c'est précisément de déconnecter par rapport au travail.
00:56:29 On n'a pas vraiment envie de faire demi-tour.
00:56:31 Voilà, on n'a pas envie de faire demi-tour,
00:56:32 même si on a oublié quelque chose de très important à la maison.
00:56:35 Bon, là, il apprend qu'il y a une alarme déclenchée dans son établissement,
00:56:39 il fait demi-tour pour s'y rendre et on sait qu'il est décédé sur place,
00:56:42 on n'en sait pas malheureusement, enfin pour l'instant, on ne sait pas plus,
00:56:46 mais en tout cas, la seule chose que je sais de ce monsieur,
00:56:48 c'est qu'il avait un sens de son travail, un sens de l'enseignement,
00:56:51 un sens de, enfin dans l'enseignement, si vous voulez, de diriger une structure pédagogique,
00:56:56 un sens du service public manifestement absolument exemplaire,
00:57:00 parce que très peu de gens feraient demi-tour sur la route du travail pour ça.
00:57:03 Voilà, et en dehors de ça, comme vous le disiez sur la question de l'école,
00:57:06 ce qu'on peut observer quand même globalement,
00:57:08 quelles que soient les académies et quel que soit le niveau,
00:57:11 que ce soit primaire, collège, lycée et université,
00:57:15 que c'est vrai qu'il y a une baisse aussi de désirs parfois,
00:57:18 et parfois même de gens qui désirent s'investir dans ce métier-là,
00:57:21 pour une raison, d'abord la dévaluation du service public en général,
00:57:25 et deuxièmement, la dévaluation des métiers dits de vocation en général.
00:57:30 Ça veut dire médecin, professeur, infirmier, etc.,
00:57:34 c'est-à-dire des métiers qui supposent une formation qui est longue
00:57:37 et qui supposent un avancement lent avec pas beaucoup, si vous voulez,
00:57:42 de changements de perspective.
00:57:44 Ce sont des métiers où on épouse une carrière qui reflète un certain sens de la vie.
00:57:47 Et c'est vrai que le métier d'enseignant,
00:57:49 qui est le métier le plus beau du monde finalement,
00:57:51 c'est la transmission, c'est la préparation de la société de demain,
00:57:53 c'est le fait de partager du savoir, etc.,
00:57:55 ce métier-là est un métier qui est menacé aujourd'hui par beaucoup de choses,
00:57:58 par des décisions politiques, par une dévaluation sociale aussi,
00:58:01 le regard qu'on peut porter sur l'enseignant est évidemment moins prestigieux
00:58:06 qu'il ne pouvait l'être il y a quelques décennies, etc.,
00:58:08 et que donc il faut impérativement défendre les enseignants,
00:58:12 défendre les gens qui travaillent globalement dans l'éducation nationale,
00:58:15 ce qui suppose d'imposer l'éducation nationale
00:58:17 comme un des sujets prioritaires de discussion, de débat politique.
00:58:20 Ce qu'on sait de l'enquête, c'est que le parquet a évoqué une mort suspecte,
00:58:24 qui interroge.
00:58:26 Juste avant de vous donner la parole, William T,
00:58:28 je voudrais qu'on revienne encore une fois sur les hommages.
00:58:31 Alors, il y a eu les hommages spontanés.
00:58:33 Le maire d'Olivieux, Sébastien Leclerc, qui était avec nous tout à l'heure,
00:58:36 lui, a parlé d'un hommage plus officiel qui sera probablement organisé prochainement.
00:58:42 Je voudrais qu'on l'écoute, nous parler de l'organisation de cet hommage.
00:58:47 - Oui, j'ai échangé avec madame Wittel, qui est évidemment sous le choc.
00:58:53 On a échangé aussi sur la mise en place d'un hommage à son mari.
00:58:58 On prend le temps de le faire ensemble et on respectera le choix
00:59:02 et les volontés de la famille quant à cette manifestation qui devra avoir lieu,
00:59:07 ne serait-ce que pour saluer la mémoire de cet homme qui était un homme
00:59:10 attentif, investi, qui aimait son métier.
00:59:14 - Évidemment, un hommage qui devrait être mis en place certainement,
00:59:21 peut-être après la rentrée, en tous les cas, toujours est-il que la rentrée va être
00:59:24 endeuillée dans cet établissement et peut-être même dans toute la commune de Lisieux, William.
00:59:29 - Oui, malheureusement, mais l'hommage va être à la hauteur de l'engagement de ce monsieur,
00:59:33 de monsieur Stéphane Wittel.
00:59:34 On comprend des différents témoignages de la part du maire de Lisieux,
00:59:38 de la part de sa femme, de la part des personnes qui le connaissaient un peu,
00:59:41 c'est que c'était quelqu'un d'engagé, quelqu'un qui dédiait sa vie au bien commun,
00:59:45 à celle des autres. D'une part parce qu'il a choisi le métier d'enseignant,
00:59:48 en étant devenu chef d'établissement, c'est-à-dire qu'il dédiait sa vie
00:59:51 à transmettre un savoir.
00:59:52 - Et qui a dédié sa vie à son métier, c'est malheureusement le cas de le dire.
00:59:55 - Donc il était pour le lien intergénérationnel et la transmission du savoir
00:59:58 pour faire en sorte que les élèves grandissent et deviennent des citoyens éclairés
01:00:02 et puissent s'intégrer dans notre système économique et social.
01:00:05 C'était quelqu'un qui s'engageait pour les autres parce que,
01:00:07 comme ça a été rappelé, il est revenu sur son lieu de vacances
01:00:10 pour pouvoir explorer lui-même.
01:00:11 Il aurait pu très bien appeler un policier,
01:00:13 il aurait très bien pu appeler une autre personne de soignant,
01:00:15 un adjoint ou quelqu'un qui était sur place, mais il a décidé d'y aller lui-même.
01:00:19 - C'était aussi ce que nous disait tout à l'heure le maire de Lisieux
01:00:23 en nous expliquant que finalement, ce type d'alarme pouvait être déclenché
01:00:28 pour tout type de raisons, comme une fenêtre mal fermée
01:00:32 et qu'on n'allait pas contacter la police pour ça.
01:00:36 - Oui, mais ça veut dire que...
01:00:38 - Lui a pris la peine en tous les cas de faire de l'huile.
01:00:40 - Lui a pris la peine en étant sur son lieu de vacances,
01:00:42 en ayant la statistique qui a été donnée de 99% des cas d'activation de l'alarme
01:00:46 sur des risques accidentels, a fait le choix,
01:00:49 parce qu'il était attaché à son établissement, de revenir sur place
01:00:52 parce que c'était quelqu'un qui était dédié à son métier.
01:00:54 L'autre point que je vois, et c'est la question qui est posée,
01:00:56 si le parquet a raison et que c'est une mort qui est suspecte,
01:00:59 c'est la question des agressions contre les chefs d'établissement
01:01:01 et le personnel des éducations nationales.
01:01:03 On a 16% du personnel enseignant, du personnel des éducations nationales,
01:01:07 que ce soit les conseillers d'éducation,
01:01:08 qui sont visés par des menaces, des insultes et des agressions physiques.
01:01:12 Est-ce qu'on peut arrêter et est-ce qu'on peut faire en sorte
01:01:15 que l'ultra-violence et la barbarisation de la société,
01:01:18 on y mette un terme ?
01:01:19 Et c'est ça la question essentielle qu'on pose sur l'ensemble des sujets.
01:01:21 Est-ce qu'il est acceptable de voir des personnes qui se fassent agresser
01:01:24 pour avoir exercé leur métier ?
01:01:25 Est-ce qu'il est normal de voir des personnes qui affrontent
01:01:29 une certaine agression, une certaine forme de violence
01:01:31 dans l'exercice de leur fonction, que ce soit par l'autorité publique
01:01:34 ou par les domaines privés ?
01:01:35 Même si pour le moment, rien ne laisse présager.
01:01:37 S'il a été agressé, déjà, rien ne laisse présager non plus.
01:01:41 Si le parquet a raison.
01:01:44 Et puis, il s'est très bien pu, il a peut-être très bien pu être agressé,
01:01:47 non pas parce qu'il était comme chef d'établissement,
01:01:49 mais pour une agression qui était anodine,
01:01:50 parce que quelqu'un a pénétré et qu'il l'a agressé lui-même.
01:01:52 Mais la question qui peut être posée aussi à travers ce sujet,
01:01:55 c'est pourquoi est-ce que le personnel de l'éducation nationale,
01:01:58 comme un ensemble de professions de première ligne,
01:02:01 sont visés par l'ultra-violence et sont agressés verbalement
01:02:04 et risquent leur vie au quotidien dans l'exercice de leur fonction ?
01:02:07 Il n'y a rien de pire que de risquer sa vie dans l'exercice de leur fonction.
01:02:10 C'est-à-dire que, comme le rappelait Nathan Devers,
01:02:13 vous avez beaucoup de personnes qui vont se dire que ce n'est pas rentable
01:02:16 d'exercer ce type de fonction.
01:02:17 Vous avez déjà une crise de vocation,
01:02:18 donc des problèmes qu'on appelle immatériels.
01:02:20 La crise de vocation, le fait de ne pas avoir de sens
01:02:23 dans ce qu'on fait dans le métier.
01:02:24 Si en plus, vous avez des considérations matérielles,
01:02:26 le fait de ne pas être très bien payé et d'être en insécurité
01:02:30 constamment dans l'exercice de vos fonctions,
01:02:31 il y a beaucoup de gens, et c'est le cas notamment de la rentrée,
01:02:33 qui vont se dire qu'on n'exerce pas le métier de professeur
01:02:36 parce que ça devient beaucoup trop compliqué.
01:02:37 Or, si on perd nos professeurs, si on perd nos médecins,
01:02:40 si on perd nos policiers, si on perd nos pompiers,
01:02:42 on perd quelque part l'art de la civilisation française,
01:02:46 l'essence de notre civilisation,
01:02:47 qui est quand même basée sur un certain modèle social.
01:02:49 Et je pense que les Français y sont attachés.
01:02:51 Et le premier point pour y préserver, c'est à la fois sécuriser les moyens,
01:02:54 mais surtout assurer la sécurité de ces personnes qui désilient leur vie au bien commun.
01:02:58 Le médecin dont je vais vous parler maintenant,
01:03:00 lui a bel et bien été agressé parce qu'il était médecin âgé de 79 ans.
01:03:05 Ça s'est déroulé à Nice lors d'une visite médicale à domicile
01:03:09 pour un contrôle d'arrêt maladie.
01:03:11 L'agresseur est en garde à vue.
01:03:12 Une plainte a été déposée.
01:03:14 Les explications avec Aminat Adem.
01:03:16 Jamais il n'avait connu un tel déchaînement de violence.
01:03:21 J'ai été très effrayé.
01:03:22 Je voyais ma dernière heure arriver parce que c'était vraiment un forcené.
01:03:26 Il était dans une rage.
01:03:27 Ce médecin de 79 ans a été violemment agressé lors d'un déplacement au domicile d'un patient
01:03:33 dont il venait de contrôler l'arrêt maladie.
01:03:36 Il m'a très mal reçu tout de suite en me traitant de malhonnête, de voleur ou de mafieux.
01:03:45 Estimant que la condition de l'homme ne justifie pas un arrêt maladie,
01:03:48 le médecin lui demande alors de signer un document attestant de son passage,
01:03:53 ce que l'homme refuse.
01:03:54 À ce moment-là, il m'a arraché la feuille des mains
01:03:57 et puis il m'a directement envoyé un coup de poing dans la figure en m'insultant.
01:04:02 Et il m'a roué de coups.
01:04:04 Donc j'ai pu m'enfuir comme j'ai pu tout en recevant des coups parce qu'il me poursuivait.
01:04:09 Un passant finit alors par s'interposer et appelle la police.
01:04:14 Sept points de suture au visage et puis une grosse plaie de 5 ou 6 cm à la main gauche
01:04:20 et puis des contusions un peu partout.
01:04:22 J'ai pu reprendre mes consultations, mes patients m'attendaient, je ne voulais pas les décevoir.
01:04:26 L'année dernière, plus de 1200 faits de violence sur des médecins ont été déclarés.
01:04:32 Alors malheureusement, ces faits d'agression ont tendance à se multiplier.
01:04:38 Vous parliez des agressions d'enseignants, de médecins, de pompiers.
01:04:43 On a souvent tendance à parler de faits divers.
01:04:45 On pourrait aujourd'hui clairement parler de faits de sociétés, Arthur Tchabatiari.
01:04:49 Oui, c'est vrai. Et là, quand on voit les images, on a un homme de 79 ans qui porte encore la blouse blanche
01:04:54 pour aller soigner des patients partout dans sa ville,
01:04:57 mais aussi pour réaliser une tâche qui est un peu ingrate, celle de contrôler les arrêts de travail.
01:05:02 Et il faut dire quand même une chose. Visiblement, l'arrêt de travail n'était pas justifié.
01:05:05 C'est la raison pour laquelle son agresseur a été très énervé contre lui.
01:05:10 C'est qu'aujourd'hui, on a une fraude aux arrêts de travail qui est massive en France.
01:05:14 C'est un chiffre du ministère de la Santé de 30 millions d'euros.
01:05:20 Le coût estimé de ces fraudes est de 30 millions d'euros, mais le ministère dit tout de suite
01:05:24 que c'est certainement très sous-évalué par rapport à la réalité.
01:05:28 Et c'est vrai que ça a un coût énorme.
01:05:29 Donc, en fait, moi, j'aimerais simplement qu'on salue ce médecin, qu'on les aide aussi,
01:05:33 parce qu'en réalité, vous savez, tout ce climat qui est très anxiogène
01:05:38 participe de la désertion de certains quartiers,
01:05:42 participe de la désertion de certaines villes où on manque de médecins.
01:05:45 Moi, dans ma ville, j'ai 37 000 habitants. Je n'ai que 16 médecins généralistes.
01:05:49 Vous imaginez, 16 médecins généralistes.
01:05:50 Donc, avec des files actives extrêmement importantes pour les médecins présents,
01:05:54 une impossibilité de retrouver un nouveau médecin généraliste quand on arrive dans la ville.
01:06:00 Donc, je pense qu'il faut vraiment savoir quelles sont nos priorités.
01:06:04 Et je pense que l'éducation, la santé, la sécurité sont des piliers fondamentaux de notre société.
01:06:10 Dès lors qu'on n'aide pas les médecins, dès lors qu'on ne les protège pas,
01:06:13 tout comme les uniformes de policiers, de pompiers,
01:06:16 tout comme les hussards noirs de la République, les enseignants dans notre société,
01:06:22 en réalité, on laisse dépérir notre société.
01:06:27 Donc, voilà, moi, j'aimerais simplement témoigner mon soutien à ce médecin
01:06:32 et dire qu'il faut vraiment qu'on soit à leur côté pour éviter d'avoir ce genre de faits divers
01:06:37 qui décourageront d'autres médecins à opérer les mêmes contrôles
01:06:40 qui sont pourtant indispensables pour la caisse de sécurité sociale à laquelle on est tous très liés.
01:06:45 - Et il y en a très peu des contrôles. - Absolument.
01:06:47 - C'est aussi pour ça que la fraude est aussi importante.
01:06:50 - Et c'est aussi pour ça qu'on a un sentiment d'impunité de la part des personnes
01:06:53 qui se font contrôler et qui surréagissent parce que c'était certainement la première fois
01:06:57 qu'ils se faisaient contrôler et qu'ils ne comprenaient pas pourquoi ils se faisaient contrôler.
01:07:01 Donc, je pense qu'il faut systématiser les contrôles, en tout cas les renforcer
01:07:04 de manière à lutter contre la fraude, mais aussi protéger tous ces médecins.
01:07:08 - Nathan Dauvert, évidemment, soutien pour ce médecin qui, effectivement,
01:07:12 Zartouch-Batiari l'a souligné, avait l'ingrate tâche de contrôler les arrêts maladie.
01:07:18 Et c'est peut-être aussi ce qui a poussé certainement même cet agresseur à passer à l'acte.
01:07:24 - Oui, bien sûr. Alors, soutien absolu pour ce médecin qui a, son témoignage était très fort.
01:07:28 Et en plus, il en parlait avec une forme de courage et de recul qui suscitait l'admiration.
01:07:33 Si on prend le phénomène dans sa globalité, ça veut dire agression contre des médecins,
01:07:38 soit des médecins généralistes, soit des médecins spécialistes, soit à l'hôpital.
01:07:41 D'ailleurs aussi, il y a des agressions régulières de gens qui arrivent à l'hôpital et qui commettent des agressions.
01:07:46 À mon avis, il faut le resituer dans quelque chose de plus large,
01:07:49 qui est le développement d'un rapport clientéliste à la médecine.
01:07:52 Ce que je veux dire par là, c'est que normalement, quand on va voir un médecin,
01:07:55 on accepte d'être dans une certaine relation d'autorité du savoir.
01:07:58 Ça veut dire, moi, je viens chez le médecin, je viens raconter ce que j'ai,
01:08:01 donc je viens donner la connaissance empirique de mes symptômes,
01:08:04 le médecin écoute ça et à partir de là, lui qui détient un savoir,
01:08:07 va me donner une réponse médicale, un diagnostic, des traitements, des ordonnances, etc.
01:08:12 Le rapport qui est en train de naître de plus en plus à la médecine,
01:08:14 ce rapport clientéliste est un rapport qui n'est pas de patient à médecin,
01:08:18 mais qui est un rapport vraiment de client à prestataire.
01:08:20 Donc, je viens chez le médecin et si le médecin ne me donne pas ce que je lui ai demandé,
01:08:23 donc un arrêt maladie, etc.
01:08:24 C'est la médecine "un peu" d'octissimo, ça veut dire finalement,
01:08:28 je suis aussi un peu moi-même médecin, je sais plus ou moins ce que j'ai,
01:08:31 le médecin n'est pas là pour m'apprendre quoi que ce soit
01:08:34 et je peux lui expliquer mieux que lui ce qu'il a à me dire.
01:08:37 Et donc à partir de là, ce rapport clientéliste fait que, on voit aussi très bien,
01:08:42 si on a des médecins dans sa famille ou des gens qui sont généralistes,
01:08:45 mon beau-père a été longtemps dentiste en banlieue, il m'a beaucoup raconté,
01:08:49 des gens qui venaient le voir et qui, pas forcément en l'agressant,
01:08:52 alors il y a des gens qui peuvent être violents physiquement,
01:08:54 mais même sans être violents, des gens qui vont être estimés que ce n'est pas,
01:08:58 s'ils étaient sur Internet, ils mettraient zéro étoile, vous voyez,
01:09:01 ce n'est pas à la hauteur de ce qu'ils attendaient.
01:09:03 Donc ça, c'est aussi repenser la question de l'autorité des savoirs dans notre société
01:09:07 et à l'inverse aussi, on peut juste se dire une chose,
01:09:10 Alain Toledano, qui a fondé l'Institut Raphaël contre le cancer,
01:09:14 me disait ce chiffre, qui est apparemment un peu discuté,
01:09:16 mais qu'en moyenne, un médecin couperait la parole à son patient toutes les 20 secondes.
01:09:21 Ça signifie aussi que peut-être à l'échelle structurelle,
01:09:23 on peut réfléchir sur le fait que certains médecins n'ont peut-être pas assez d'écoute.
01:09:26 Il ne s'agit pas de nier leur savoir, mais d'écouter aussi ce que vient dire la parole du patient,
01:09:30 qui n'est pas une parole de savoir, mais qui est une parole de vécu.
01:09:32 Et que donc, il faut peut-être repenser ce lien-là avec du côté du patient,
01:09:36 le respect absolu de l'autorité intellectuelle et scientifique du médecin,
01:09:40 et du côté du médecin, peut-être davantage d'oreille, davantage d'écoute
01:09:43 envers ce que vient raconter le patient quant à ce qu'il ressent.
01:09:46 William T.
01:09:47 Je ne suis pas en désaccord avec ce qui a été dit,
01:09:48 mais ça explique pourquoi est-ce que vous avez des altercations
01:09:51 entre un client et un médecin, si on appelle ça un client, en l'occurrence.
01:09:56 Le point ensuite, c'est pourquoi est-ce que vous avez des personnes,
01:09:59 qui passent à la phase de l'agression.
01:10:01 C'est ça la raison.
01:10:02 C'est-à-dire qu'il puisse y avoir des altercations, des contestations,
01:10:05 vous avez la même chose avec les citoyens qui contestent parfois les services publics,
01:10:09 l'Éducation nationale, la mairie, les services du passeport, les policiers, les pompiers, etc.
01:10:14 L'autre point, c'est ensuite, d'habitude, par cas où vous avez des altercations,
01:10:16 c'est notamment des altercations verbales, au guichet.
01:10:19 Comment on passe à un moment où des personnes se disent
01:10:22 "je l'agresse à une personne de 79 ans".
01:10:24 C'est ce que le président de la République tente d'appeler le processus des civilisations.
01:10:28 Je pense qu'il y a deux rapports essentiels.
01:10:30 Le premier, c'est le rapport de bien et mal.
01:10:31 C'est-à-dire que structurellement, avec les failles de notre éducation
01:10:34 et le fait qu'on ne partage pas les mêmes valeurs avec certaines personnes,
01:10:37 c'est-à-dire que vous avez des personnes qui considèrent qu'agresser quelqu'un,
01:10:40 c'est tout à fait normal.
01:10:41 Alors que nous, je pense ici en tout cas à Minima,
01:10:43 on peut dire qu'agresser quelqu'un de 79 ans,
01:10:45 déjà c'est compliqué.
01:10:47 Et encore moins...
01:10:48 - Mais agresser quelqu'un tout court.
01:10:50 - Oui, mais mal lui parler, déjà c'est compliqué, pardon.
01:10:52 Et l'agresser, c'est encore pire.
01:10:53 C'est le premier point essentiel.
01:10:54 L'autre point ensuite, c'est que vous avez une question aussi
01:10:57 d'impunité dans la société.
01:10:59 C'est-à-dire que lorsque vous commettez des actes,
01:11:00 c'est ce que j'appelle la culture d'irresponsabilité,
01:11:02 vous ne payez aucune conséquence de vos actes.
01:11:04 C'est-à-dire que si vous agressez quelqu'un, si vous insultez quelqu'un,
01:11:07 quelles sont les conséquences de cet acte-là ?
01:11:09 Et beaucoup de personnes se disent,
01:11:10 comme sur les refus d'obtempérer, comme sur les agressions physiques,
01:11:13 comme parfois malheureusement les crimes et les délits,
01:11:15 vous avez des personnes qui se disent, il vaut mieux y aller,
01:11:18 vous n'avez pas de peur, vous n'avez pas de contraintes,
01:11:20 et donc du coup, ces personnes passent au processus d'agression.
01:11:23 Et si par cas, on ne reprend pas l'échelle,
01:11:25 c'est-à-dire qu'on bat ce que vous appelez le phénomène clientèle
01:11:28 du rapport avec le service public ou le service public parapublic,
01:11:31 et vous ne combattez pas ce qu'on appelle le processus de décivilisation,
01:11:35 et ensuite, vous ne resterez pas l'autorité de l'État
01:11:38 et le fait que la justice exerce son rôle,
01:11:40 eh bien, vous continuerez comme ça.
01:11:41 Et les personnes se disent, parce que ce sont des acteurs rationnels,
01:11:44 qu'il vaut mieux continuer à agresser,
01:11:45 il faut mieux continuer à insulter d'autres personnes
01:11:47 parce que de toute façon, ils n'auront aucune conséquence.
01:11:49 Allez, un mot de foot pour terminer avec la défaite de l'équipe de France
01:11:52 de football féminine, éliminée de la Coupe du monde féminine de football.
01:11:59 Les joueuses d'Hervé Redard se sont inclinées au tir au but
01:12:01 face à l'Australie, pays hôte de la compétition.
01:12:03 Le coach avait pourtant tout tenté en changeant de gardienne
01:12:08 pour la séance de tir au but.
01:12:09 - C'est une réaction William T.
01:12:11 Alors, je crois que vous n'êtes pas très foot féminin,
01:12:13 c'est ce que vous me disiez.
01:12:14 - Non, je ne suis pas foot féminin, mais au vu du rapport,
01:12:16 déjà, c'était une séance de tir au but qui était longue.
01:12:18 Il y a eu beaucoup d'imprévus,
01:12:19 il y a eu beaucoup de moments où la France ne s'aurait plus passé.
01:12:21 Donc, il ne faut pas remettre en cause la qualité de l'équipe.
01:12:23 C'est-à-dire que ça se joue au tir au but, c'est un peu pieds-lou face.
01:12:25 Alors, même s'il y a bien une tactique de tir au but,
01:12:28 on va y revenir, vous avez une part de chance, une part d'aléatoire.
01:12:32 - On va y revenir, on ne va pas non plus...
01:12:33 - Il ne faut pas que les personnes baissent la tête et se disent
01:12:36 il y a une prochaine compétition avec les Jeux Olympiques de 2024,
01:12:39 on va être chez nous, donc elles ont une chance de se refaire.
01:12:41 L'autre point, c'est pour l'entraîneur,
01:12:43 ne changez jamais de gardien avant une séance de tir au but.
01:12:45 Ça se passe toujours mal.
01:12:47 - Voilà, donc ça, c'est le conseil que vous vouliez donner
01:12:49 pour une prochaine séance à Hervé Rodin.
01:12:52 Vous n'êtes pas très foot féminin,
01:12:54 mais vous auriez quand même aimé les voir en demi-finale.
01:12:56 - Moi, je veux toujours que la France gagne.
01:12:58 Qu'importe la compétition, je veux toujours que la France gagne.
01:13:00 - Zartos Batyari.
01:13:01 - Très déçu, très déçu.
01:13:02 En plus, vous savez, à chaque fois qu'il y a une belle compétition,
01:13:04 ça donne aussi de l'élan à tous les petits habitants partout en France.
01:13:08 Donc, j'aurais aimé voir l'équipe de France vraiment au sommet.
01:13:11 Déçu pour cette belle équipe de l'équipe de France féminine.
01:13:14 Et j'espère que la prochaine fois, ce sera meilleur pour nous.
01:13:18 - Nathan Devers.
01:13:19 - Oui, déçu.
01:13:20 Enfin, je ne regarde jamais le foot féminin, masculin.
01:13:23 Je n'ai jamais vu un match de foot.
01:13:23 - Ah, donc foot tout court, là. Vous n'êtes pas foot du tout.
01:13:25 - Le dernier match de foot que j'ai vu,
01:13:27 c'était celui de Zidane qui avait mis le coup de boule.
01:13:29 - Ah oui, donc vous étiez en 2006.
01:13:32 - Voilà, donc à vrai dire, déçu.
01:13:35 Ça ne va pas me faire pleurer non plus et me gâcher la journée.
01:13:37 - Bon, très bien. Merci beaucoup à tous les trois.
01:13:40 On marque une courte pause et puis on revient pour la dernière partie de Midi News.
01:13:43 Toujours en direct sur CNews,
01:13:45 on va revenir sur la dissolution des soulèvements de la terre
01:13:47 qui a été suspendue hier par le Conseil d'État.
01:13:50 A tout de suite. Restez avec nous.
01:13:51 Allez, il est quasiment 12h30.
01:13:58 Merci de nous rejoindre pour la suite de Midi News.
01:14:01 Midi News était en compagnie de William T.
01:14:04 en compagnie de Zarthouch-Batiari et de Nathan Devers.
01:14:08 On va parler des soulèvements de la terre à présent.
01:14:10 Vous savez que le collectif écologiste devait être dissous.
01:14:15 Sa dissolution a été suspendue hier par le Conseil d'État.
01:14:18 Une décision applaudie par la gauche, avec plusieurs réactions,
01:14:22 notamment du côté d'Europe Écologie-Les Verts et de la France Insoumise,
01:14:25 qui parlent de rempart de la justice.
01:14:29 On voit ça avec Sandra Thiombeau.
01:14:30 Europe Écologie-Les Verts et la France Insoumise
01:14:35 évoquent un gouvernement qui voulait, je cite,
01:14:37 "interdire un collectif qui le dérange politiquement".
01:14:41 Les deux parties voient même un désaveu pour l'exécutif.
01:14:44 Vous allez voir les réactions de satisfaction.
01:14:46 Ce sont enchaînées du côté de la gauche.
01:14:48 Parmi elles, celle de Marine Tondelier, la chef de file des Verts.
01:14:52 Elle a déclaré le gouvernement déjà condamné
01:14:55 pour inaction climatique et maintenant désavoué par la justice
01:14:58 dans sa tentative de dissolution des soulèvements de la terre.
01:15:02 Le gouvernement ferait mieux de s'attaquer
01:15:04 au problème de raréfaction de la ressource en eau
01:15:06 plutôt qu'au message qui, eux, respecte le cadre républicain.
01:15:10 Sandrine Rousseau, une autre figure des Verts, a ranchéri
01:15:13 en déclarant "extraordinaire nouvelle, bravo,
01:15:16 les soulèvements ont honte au gouvernement".
01:15:18 Elle poursuit "les soulèvements de la terre sont essentiels".
01:15:22 Éric Piolle, le maire de Grenoble,
01:15:24 s'est également exprimé sur le réseau X,
01:15:26 anciennement Twitter, vous le savez.
01:15:27 "Une victoire pour les luttes écolo
01:15:30 et la liberté d'association,
01:15:31 une défaite pour Darmanin et ses dérives liberticides".
01:15:35 Toujours à gauche, pour l'ex-candidat à la présidentielle
01:15:37 et figure historique des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon,
01:15:40 "La Macronie et l'arc républicain ont voulu violer la loi
01:15:44 en interdisant une ligue d'associations citoyennes.
01:15:47 Une idée avance en France,
01:15:49 la légitimité de la désobéissance civique fait son chemin".
01:15:53 Enfin, pour Olivier Faure,
01:15:54 le premier secrétaire du Parti socialiste,
01:15:57 le Conseil d'État rappelle au gouvernement
01:15:59 que les libertés publiques et l'état de droit
01:16:01 ne sont pas soumis à son bon vouloir.
01:16:03 L'écoterrorisme est une invention infamante.
01:16:06 Les soulèvements continueront d'alerter
01:16:08 et de dénoncer ceux qui, dangereusement,
01:16:11 négligent l'urgence climatique.
01:16:12 On le précise, les soulèvements de la terre
01:16:14 ont donc remporté la première manche
01:16:16 dans leur bras de fer face au gouvernement.
01:16:18 Mais le Conseil d'État doit encore se prononcer
01:16:21 sur le fond de l'affaire.
01:16:23 - Sandrine Rousseau, Marine Tondelier
01:16:25 ou encore Jean-Luc Mélenchon-William Thé,
01:16:27 c'est étonnant, ils avaient beaucoup moins entendu
01:16:28 lorsqu'il s'agissait de condamner
01:16:30 les violences contre les forces de l'ordre
01:16:32 lors des manifestations de Seine-Solide.
01:16:34 - Effectivement, ils ont l'indignation
01:16:35 à géométrie variable.
01:16:37 Et puis après, ils parlent de dérive liberticide
01:16:39 de la part du gouvernement.
01:16:40 Qu'est-ce que c'est que la liberté ?
01:16:41 Pouvoir s'en prendre à des forces de l'ordre,
01:16:43 pouvoir les caillasser, les menacer,
01:16:44 leur envoyer des cocktails Molotov comme à Seine-Solide,
01:16:47 faire en sorte qu'à chacune des manifestations,
01:16:49 les biens d'agriculteurs soient menacés,
01:16:51 les biens d'agriculteurs soient touchés,
01:16:53 s'en prendre à des centrales nucléaires
01:16:54 qui font partie de notre souveraineté énergétique
01:16:56 et notre souveraineté industrielle
01:16:57 et notre souveraineté tout court.
01:16:59 Et s'en prendre à quoi d'autre ?
01:17:00 S'en prendre aux forces de l'ordre, donc je le rappelle,
01:17:02 s'en prendre aux élus,
01:17:03 participer aux manifestations interdites.
01:17:04 C'est ça pour vous la liberté
01:17:05 et la dérive liberticide du gouvernement ?
01:17:07 Ou est-ce que le gouvernement essaie juste
01:17:09 à parfois, à certains moments, d'assurer
01:17:11 le respect de la loi et le respect de l'ordre ?
01:17:14 Le point essentiel, c'est qu'est-ce qu'on veut
01:17:15 comme société ?
01:17:17 Est-ce qu'on peut permettre que des gens,
01:17:18 au nom d'une idée, d'une grande idée quand même,
01:17:21 qui est l'écologie, donc la préservation de la planète,
01:17:22 des personnes puissent s'en prendre à des personnes,
01:17:25 puisqu'il y a assez des forces de l'ordre,
01:17:26 et puissent ensuite après s'attaquer quotidiennement
01:17:29 à chacune des manifestations publiques,
01:17:31 s'attaquer aux biens des agriculteurs
01:17:32 et aux biens privés et aux biens publics.
01:17:34 Cette définition a un nom, ça s'appelle du terrorisme.
01:17:37 C'est une définition reprise par l'ONU,
01:17:38 c'est une définition reprise par Interpol,
01:17:40 c'est une définition reprise par l'ensemble
01:17:42 des personnes qui combattent la criminalité
01:17:44 de grande ampleur.
01:17:45 Et pour ensuite, je pense qu'on a été
01:17:47 beaucoup trop tolérants envers ces personnes,
01:17:48 c'est pas parce qu'ils ont des moustaches
01:17:50 qui sentent mauvais et qu'ils s'en prennent
01:17:51 à des McDonald's, etc., qu'on a le droit
01:17:53 de s'en prendre impunément à certaines personnes.
01:17:56 Et ensuite, après, on est toujours
01:17:57 à un bon côté quand ils s'attaquent...
01:17:59 - Vous êtes un peu dans la caricature,
01:18:00 William, quand même.
01:18:01 - Non, mais comme ils s'attaquaient globalement
01:18:03 au McDonald's, au symbole du capitalisme,
01:18:05 eh bien, on laissait tranquille pendant très longtemps.
01:18:07 Mais aujourd'hui, je pense que la récré est terminée.
01:18:09 On a un ministre de l'Intérieur qui a choisi
01:18:11 de combattre ce sujet en définissant
01:18:13 ce qu'il appelle l'écoterrorisme.
01:18:14 Je pense que c'est une très bonne idée.
01:18:17 Et ensuite, après, pour reprendre
01:18:18 une expression qui est connue,
01:18:19 je pense que toutes ces personnes-là,
01:18:20 il faut aller les choper et les traduire en justice,
01:18:22 tout simplement parce que ce sont des terroristes,
01:18:24 ce ne sont pas des militants écologistes
01:18:27 qui se battent pour la liberté de la planète.
01:18:28 - Alors, est-ce que "terroriste" n'est pas un peu fort
01:18:30 quand vous parlez vraiment de terrorisme ?
01:18:32 - Non, mais parce que le terrorisme,
01:18:35 historiquement, a toujours une définition.
01:18:37 Lorsque, avant la prise de l'ayatollah
01:18:40 et la remèner au pouvoir en Iran,
01:18:42 on avait des attentats terroristes iraniens en France.
01:18:44 Et pourtant, on a eu des attentats terroristes
01:18:47 ensuite, après, en 2015.
01:18:48 Et les attentats terroristes de 2015
01:18:49 ont défini une nouvelle façon de voir le terrorisme,
01:18:51 comme depuis les attentats du 11 septembre.
01:18:53 Mais le terrorisme, historiquement,
01:18:55 ça a toujours été une chose qui a été définie
01:18:57 par les définitions nationales et internationales.
01:19:00 C'est s'attaquer à des biens et des personnes
01:19:03 pour imposer une terreur au nom d'une idéologie spécifique.
01:19:06 Et je pense qu'il rentre parfaitement dans cette définition.
01:19:08 - Attention cependant sur moustaches qui sont mauvais,
01:19:11 parce qu'ils risquent de vous attaquer pour diffamation.
01:19:13 - Non, parce que je n'ai visé personne.
01:19:15 - Zartouch, vous avez visé le collectif.
01:19:17 - Mais ils disent qu'ils n'existent pas officiellement.
01:19:20 - Justement, c'est une très bonne question
01:19:22 que soulève William T.
01:19:24 Parce qu'on a souvent parlé de ce collectif,
01:19:26 les soulèvements de la terre,
01:19:27 en disant qu'ils n'étaient pas organisés,
01:19:30 qu'ils n'avaient pas de hiérarchie.
01:19:31 Et pourtant, ils semblent avoir une batterie d'avocats.
01:19:33 On entend des porte-paroles,
01:19:36 depuis quelques jours,
01:19:37 s'exprimer sur les différents médias.
01:19:39 Zartouch de Batiari ?
01:19:39 - Oui, c'est quand même eux qui se sont présentés
01:19:41 comme étant les organisateurs de la bataille de Saint-Sauline,
01:19:44 ce qui était censé être une manifestation de pacifistes,
01:19:47 était en réalité à donner lieu à des scènes de guerre.
01:19:49 On les a vues, on les voit actuellement à l'écran.
01:19:52 Des scènes absolument incroyables,
01:19:54 soutenues par les élus NUPES, France Insoumise,
01:19:57 Mme Sandrine Rousseau,
01:19:58 qui était en soutien aussi à ces manifestants.
01:20:01 Et en réalité, quel était le bilan de ces actions ?
01:20:03 C'était quand même 47 gendarmes blessés.
01:20:06 Deux en urgence absolue.
01:20:07 Ça veut quand même dire qu'on a le crâne fracassé,
01:20:10 on subit des hémorragies.
01:20:12 Un gendarme a été grièvement blessé,
01:20:15 a été grièvement brûlé même.
01:20:17 Et permettez-moi simplement de faire le bilan
01:20:19 de ces manifestations pacifistes.
01:20:21 Soit disant, 4 camions de gendarmes auraient brûlés,
01:20:23 62 couteaux retrouvés,
01:20:25 67 boules de pétanque,
01:20:27 12 parpaings,
01:20:27 5 bêtes de baseball,
01:20:29 13 haches.
01:20:30 Vous venez pas à une manifestation pacifiste avec des haches.
01:20:33 Et 6 bidons d'essence et 20 bombes de gaz.
01:20:35 Ça, c'est ce qu'on a retrouvé.
01:20:36 Donc imaginez un peu tout ce qu'ils ont emporté avec eux.
01:20:39 Donc quand on veut nous présenter ça
01:20:40 comme étant une manifestation pacifiste,
01:20:44 des amoureux de la terre et des licornes,
01:20:45 en réalité, on est vraiment à côté de la plaque.
01:20:48 Moi, cette décision, ce qu'elle m'inspire,
01:20:49 c'est simplement, c'est un revers
01:20:51 pour Gérald Darmanin et Elisabeth Borne,
01:20:53 qui avaient quand même annoncé,
01:20:55 tambour battant, la dissolution de ce mouvement.
01:20:58 Le Conseil d'État dit au gouvernement,
01:21:00 en gros, vous auriez dû mieux documenter votre dossier
01:21:03 avant de venir suspendre ce mouvement,
01:21:06 en tout cas, vouloir le dissoudre.
01:21:08 Et c'est une annonce de plus.
01:21:10 On a le souvenir de l'expulsion de l'imam Iqusen.
01:21:14 Exactement la même situation.
01:21:15 Le Conseil d'État revient...
01:21:17 Il y a un an, justement.
01:21:17 Il y a un an, exactement,
01:21:18 donc sur une décision de Gérald Darmanin.
01:21:20 Moi, ce qui est le plus inquiétant en tant qu'élu,
01:21:22 je vais vous dire, c'est que dans cette décision,
01:21:23 moi, je vois la légitimation du recours à la violence.
01:21:27 Il y a trois points qui me dérangent fondamentalement.
01:21:28 Le premier, c'est que l'article 4
01:21:30 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
01:21:32 dit très clairement que la liberté consiste à pouvoir faire
01:21:36 tout ce qui ne nuit pas à autrui.
01:21:37 Et en réalité, aujourd'hui, on a des personnes
01:21:39 qui nuisent effectivement au bien des agriculteurs,
01:21:41 qui squattent leur terrain,
01:21:42 qui organisent des manifestations
01:21:44 qui sont des scènes de guerre.
01:21:46 Ce qui est inquiétant pour moi
01:21:47 et pour tous ceux qui pensent que
01:21:50 la violence politique ne se justifie pas,
01:21:52 c'est qu'aujourd'hui, on a une décision
01:21:53 qui fonde quelque chose.
01:21:54 Et le troisième point, c'est que ça ouvre un boulevard,
01:21:56 en réalité, à tous ceux qui veulent justifier leurs actions
01:21:59 soi-disant légitimes par la violence.
01:22:01 Et donc, voilà, moi, ce que je crains,
01:22:03 c'est que le Conseil d'État n'ouvre une brèche
01:22:06 dans une situation extrêmement compliquée.
01:22:10 J'en termine simplement en citant le tweet
01:22:12 de Jean-Luc Mélenchon au moment de Sainte-Soline.
01:22:15 "Assez des violences policières à Sainte-Soline,
01:22:17 sans la brave M, ça n'aurait été rien d'autre
01:22:19 qu'une marche dans un champ."
01:22:22 On voit qu'il y a des élus,
01:22:25 Jean-Luc Mélenchon, Sandrine Rousseau, les élus LFI,
01:22:27 qui sont là pour légitimer le coup de force permanent
01:22:31 et cette violence contre la République, en réalité,
01:22:34 contre les gendarmes.
01:22:35 Un gendarme, simplement pour en terminer,
01:22:37 un gendarme premier échelon après deux ans de service,
01:22:41 c'est 1791 euros bruts.
01:22:44 1791 euros bruts pour se faire fracasser le crâne,
01:22:47 pour revenir complètement déchiqueté
01:22:49 et ne pas savoir si on va retrouver ses enfants,
01:22:52 sa femme en rentrant à la maison le soir.
01:22:54 Voilà, moi, j'aimerais simplement envoyer un dernier message,
01:22:57 enfin, soutenir les forces de l'ordre
01:22:59 qui font un formidable travail et sans lesquelles
01:23:01 on aurait des Seintes-Solides en permanence partout en France.
01:23:04 Nathan Devers, un dernier mot sur ce sujet.
01:23:06 Ce n'est certainement pas moi qui vais défendre la violence
01:23:08 en politique, quelle qu'elle soit,
01:23:10 quelle que soit la cause,
01:23:12 même si une cause est absolument juste,
01:23:14 même si on veut faire une manifestation
01:23:16 pour dire que 2+2=4,
01:23:18 dans un pays où la loi officielle serait de dire que 2+2=5,
01:23:22 on ne fait pas de violence dans une manifestation.
01:23:24 La violence n'est pas politique.
01:23:25 La seule situation où la violence est admissible,
01:23:28 c'est quand on n'est pas en démocratie,
01:23:29 mais en démocratie, non.
01:23:30 Donc, toutes les violences,
01:23:32 et quand elles sont liées à des manifestations écologiques,
01:23:34 je les condamne fermement.
01:23:35 La question, pour moi, n'est pas là.
01:23:36 La question, elle est, quand on a une opposition politique,
01:23:39 aujourd'hui, le cadre actuel,
01:23:40 c'est d'estimer que la solution face à une opposition politique,
01:23:43 c'est l'interdiction.
01:23:44 Et ce n'est même pas, je ne pense pas que ce soit spécialement,
01:23:47 d'ailleurs, à cause du gouvernement qu'on en est ainsi.
01:23:48 C'est que notre société fonctionne ainsi
01:23:50 et que si Gérald Darmanin et Elisabeth Borne
01:23:53 n'avaient pas dit qu'ils allaient interdire
01:23:54 et dissoudre les soulèvements de la terre,
01:23:56 sans doute qu'on les aurait accusés de ne rien faire,
01:23:58 d'être inutiles, de n'être pas efficaces.
01:23:59 Il y a aussi derrière tout un mythe de l'efficacité.
01:24:02 Donc, si vous voulez, il court après un mythe
01:24:03 qui, à mon avis, est totalement illusoire,
01:24:05 parce que d'ailleurs, stratégiquement,
01:24:06 la meilleure manière de faire de la publicité,
01:24:08 c'est d'interdire quelqu'un.
01:24:09 Aujourd'hui, c'est comme ça qu'on crée de la publicité médiatique.
01:24:12 C'est vraiment la meilleure manière de mettre quelqu'un
01:24:14 dans la lumière des médias.
01:24:17 Donc, ça, c'est à mon avis quelque chose
01:24:18 qui doit être remis en cause, d'autant que ça ne marche pas.
01:24:20 Et que là, en plus, on les accuse d'inefficacité.
01:24:22 Et puis, deuxièmement, j'entends ce que vous dites sur les violences
01:24:25 et les violences politiques.
01:24:27 Ça, c'est important.
01:24:27 Mais je pense que si on rentre dans cet engrenage-là,
01:24:30 on en viendrait à dire que les Gilets jaunes sont des terroristes.
01:24:33 Et vous voyez, personne de sérieux
01:24:35 ne dirait que les Gilets jaunes, c'est un mouvement terroriste.
01:24:37 C'est pas parce qu'il y a eu des violences.
01:24:38 Il n'y a pas de préméditation dans les Gilets jaunes.
01:24:40 Il y a eu dans les Gilets jaunes.
01:24:42 Le saccage de l'Arc de Triomphe n'a pas été prémédité.
01:24:44 À la différence de Saint-Sauline,
01:24:46 des champs d'agriculteurs, de prendre d'assaut
01:24:47 des centrales nucléaires, ce n'est pas prémédité.
01:24:49 Il y a eu, dans l'histoire très complexe des Gilets jaunes,
01:24:51 il y a eu un moment où les Gilets jaunes ont été infiltrés
01:24:54 par un certain nombre de groupes.
01:24:55 Oui, par les Black Files et Black Ops.
01:24:56 Voilà, et qui avaient prémédité.
01:24:57 Et eux, je pense, sont des terroristes aussi.
01:24:59 Mais moi, je pense que vous voyez, si on commençait à dire
01:25:01 que le phénomène des Gilets jaunes,
01:25:04 si on mettait le signifiant terrorisme,
01:25:07 même si on dit que ça concerne pas tous les Gilets jaunes...
01:25:08 C'est pas ce qu'a dit William T.
01:25:09 William T n'a pas dit que...
01:25:12 Justement, on ne dit pas que les Gilets jaunes sont des terroristes.
01:25:15 Moi, je dis que...
01:25:16 Mais si on disait que les actes de violence
01:25:18 qu'il y a eu sur les Champs-Elysées,
01:25:19 quand les gens qui sont arrivés avec des armes
01:25:22 sur les Champs-Elysées ou avec des outils violents, etc.,
01:25:24 ils avaient prémédité de commettre des violences,
01:25:27 par exemple sur les Champs-Elysées,
01:25:28 dans le cadre d'une revendication politique.
01:25:30 Si on décrivait ces actes en disant que ce sont des actes terroristes,
01:25:33 je pense que personne autour du plateau
01:25:35 ou dans la société française n'emploierait ces mots,
01:25:37 même pas Didier Lallement qui avait dit le fameux
01:25:39 "on n'est pas dans le même camp, madame".
01:25:41 Ce que je veux dire, c'est qu'à mon avis,
01:25:42 on ne peut pas utiliser comme concept de dire
01:25:44 une violence politique,
01:25:46 une violence faite dans un cadre de revendication politique.
01:25:48 Je ne pense pas que ce soit suffisant
01:25:49 pour dire qu'il y a du terrorisme,
01:25:51 parce que sinon, les manifestations qui dégénèrent,
01:25:53 c'est également des violences qui sont faites
01:25:55 pour faire pression à un gouvernement.
01:25:57 Les attaques aux élus, ce sont...
01:26:00 Je pense que le terrorisme,
01:26:01 c'est quand même un concept qui est plus précis.
01:26:03 On l'a vu et qui peut ensuite prendre différentes formes.
01:26:05 Il y a un terrorisme d'extrême gauche,
01:26:06 il a existé en Italie, en France aussi, il y en a eu.
01:26:09 Il y a un terrorisme islamiste,
01:26:10 mais je ne pense pas que là, on soit confronté à du terrorisme.
01:26:12 - Allez, dans l'actualité également, la mauvaise surprise de ce mois d'août,
01:26:15 la recrudescence de l'épidémie de Covid-19 en France
01:26:18 avec l'arrivée d'un nouveau variant, Eris.
01:26:20 Et même si les spécialistes semblent cette fois tous d'accord
01:26:24 pour dire qu'il ne faut pas s'inquiéter,
01:26:25 la prudence est tout de même de rigueur.
01:26:28 Le rappel justement des gestes pratiques cet après-midi
01:26:31 et aussi des restrictions en cas de contamination,
01:26:34 parce que vous allez le voir,
01:26:35 il y a pas mal de choses qui ont changé.
01:26:36 Mathilde Couvilliers, Florenois et Antoine Durand.
01:26:38 - On l'avait presque oublié,
01:26:41 mais il est bien encore parmi nous.
01:26:43 En pharmacie, plus d'une personne testée sur trois est positive.
01:26:47 Mais depuis que la crise endémique est passée,
01:26:49 les systèmes du gouvernement ne sont plus mis à jour.
01:26:52 - À l'heure actuelle, l'État a fermé le site, le SIDEP,
01:26:56 c'était la plateforme de déclaration des tests antigéniques
01:26:58 avec les QR codes, etc.
01:27:01 Ça a été fermé.
01:27:02 Maintenant, c'est simplement des papiers qu'on fait à la main.
01:27:05 - Pour rappel, le port du masque n'est plus obligatoire,
01:27:07 ni le rappel vaccinal.
01:27:08 Ils sont seulement fortement recommandés
01:27:10 aux personnes immunodéprimées et aux plus de 80 ans.
01:27:13 Concernant les tests de dépistage,
01:27:15 depuis le 1er mars 2023,
01:27:17 ils ne sont plus pris à 100% en charge par l'assurance maladie.
01:27:20 Il y a donc un reste à charge pour l'assurer.
01:27:22 Les tests restent tout de même gratuits pour les mineurs,
01:27:25 les personnes fragiles, les plus de 65 ans
01:27:27 et les professionnels de santé.
01:27:29 Si le test revient positif,
01:27:31 il n'est plus obligatoire de s'isoler
01:27:32 depuis le 1er février 2023.
01:27:35 Il faudra juste maintenir les gestes barrières.
01:27:37 Les cas contacts n'ont plus de tests de dépistage à réaliser non plus.
01:27:40 Le contact tracing de l'assurance maladie a été suspendu.
01:27:44 Enfin, si vous êtes positif au Covid depuis le 1er février dernier,
01:27:48 il n'est plus possible d'avoir des arrêts maladie
01:27:50 dits dérogatoires sans délai de carence.
01:27:52 Votre médecin vous délivrera un simple arrêt de travail.
01:27:55 - Voilà, donc pour le Covid,
01:27:59 qui n'est pas de retour puisqu'on nous dit que le Covid
01:28:01 ne nous a jamais quitté,
01:28:02 mais en tous les cas,
01:28:04 ce nouveau variant de la souche Omicron
01:28:06 qui a l'apparition de Erys,
01:28:09 le Covid va-t-il nous gâcher la fin des vacances ?
01:28:11 On se pose la question et puis allons-nous surtout devoir nous faire,
01:28:14 nous refaire vacciner, Zarto Di Battiari ?
01:28:16 - Je ne suis pas médecin, je ne suis pas épidémiologiste non plus.
01:28:19 En tout cas, ce que je vois, c'est que l'OMS dit
01:28:21 que c'est un variant à faible risque.
01:28:23 Donc, je pense que ce n'est pas nécessaire de créer une inquiétude
01:28:26 ou en tout cas de pousser à des mesures
01:28:29 qui ont été compliquées à vivre.
01:28:31 Moi, je me souviens dans ma ville,
01:28:33 c'était des moments vraiment de détresse.
01:28:34 On avait des personnes qui étaient complètement paniquées,
01:28:37 qui sont restées chez elles pendant des mois et des mois sans pouvoir sortir.
01:28:40 On a eu des mesures à mettre en place justement
01:28:42 pour recréer de la société et de sociabiliser les gens.
01:28:45 Donc, je n'aimerais surtout pas qu'on retombe dans ces travers-là
01:28:48 qui ont été extrêmement durs à gérer.
01:28:50 Et je pense qu'on en paye encore les conséquences
01:28:52 parce que ça a eu un impact psychologique assez grave sur tout le monde.
01:28:56 Moi, simplement, ce que je dirais,
01:28:57 c'est qu'en tant que maire d'une ville de 37 000 habitants,
01:28:59 ce que j'ai toujours dit à mes habitants
01:29:00 et notamment aux plus vulnérables et aux personnes âgées,
01:29:03 c'est prenez soin de vous.
01:29:05 Quand vous êtes en difficulté,
01:29:07 évitez les rassemblements trop nombreux.
01:29:09 Alors nous, on organise quand même des festivités, c'est à l'air libre.
01:29:12 Il faut, je pense, que chacun arrive à profiter un peu de la belle saison,
01:29:15 en tout cas de ce qu'on essaye d'avoir et le peu de beau temps qu'on a
01:29:19 pour recréer un peu de vie avant de repartir sur la rentrée.
01:29:23 Hier, le directeur de l'hôpital d'Arcachon s'est exprimé sur ce nouveau variant.
01:29:26 Il a expliqué que le masque était à nouveau obligatoire au sein de son hôpital.
01:29:29 Je voudrais qu'on l'écoute.
01:29:31 Effectivement, depuis une dizaine de jours maintenant,
01:29:34 on constate de plus en plus de cas de patients
01:29:37 qui se présentent notamment au niveau des urgences avec le Covid.
01:29:41 On a décidé assez rapidement depuis hier de remettre le masque obligatoire.
01:29:45 Ça nous paraît être une mesure,
01:29:47 bon d'abord désagréable évidemment et contraignante,
01:29:50 mais qui nous paraît être une mesure de bon sens
01:29:53 pour essayer de limiter la propagation,
01:29:55 essayer de limiter aussi le nombre d'arrêts maladie pour nos agents,
01:29:59 parce que derrière, si effectivement nous sommes en difficulté
01:30:03 vis-à-vis du personnel soignant,
01:30:04 c'est des lits d'hospitalisation qui peuvent être fermés.
01:30:06 Et vous l'imaginez bien, à Arcachon, en plein milieu du mois d'août,
01:30:10 ce serait quelque chose qui serait complètement délétère pour nous
01:30:13 et qui mettrait en difficulté toute la chaîne soignante
01:30:16 qui nous permet de prendre en charge nos patients au niveau de notre territoire.
01:30:20 Voilà qui nous rappelle de bien mauvais souvenirs, Nathan Devers.
01:30:23 Oui, bien sûr.
01:30:24 Alors que l'hôpital soit régi par les lois scientifiques décidées par des médecins,
01:30:28 ça ne me dérange pas, c'est presque un problème de « souveraineté »
01:30:31 que les médecins fassent la loi à l'hôpital, c'est très bien, c'est leur institution.
01:30:34 Ce qui était problématique dans le masque,
01:30:35 c'est quand, si vous voulez, les lois de ce que Michel Foucault appelle la clinique,
01:30:39 se sont étendues à la totalité de l'espace public du territoire,
01:30:43 y compris même quand on voulait faire des promenades en forêt.
01:30:45 Et ça, c'était problématique.
01:30:47 Deuxièmement, le masque, en tant que c'est un outil scientifique, médical,
01:30:51 c'est une chose, bien sûr,
01:30:52 mais il faut voir quand même que derrière, il y a un imaginaire politique
01:30:56 quand il y a une obligation du port du masque qui est problématique.
01:30:58 Un imaginaire de l'uniformisation, un imaginaire des visages cachés,
01:31:02 un imaginaire de la peur d'autrui, etc.
01:31:04 Que donc, en dehors des mesures, c'est l'imaginaire de ces mesures
01:31:07 qui est problématique et qu'on n'a sans doute pas quitté,
01:31:09 même si les mesures ont disparu.
01:31:10 La loi anti-captivité, à présent, a été promulguée il y a presque deux ans,
01:31:15 elle interdit d'ici 2026 les spectacles de cet état,
01:31:18 c'est la détention et la reproduction en captivité des orques et des dauphins.
01:31:22 Sauf que depuis, les mois passent et l'État ne détaille pas les conditions
01:31:26 d'application de cette loi qui reste donc floue et déçoit aussi bien d'un côté
01:31:30 les associations que les directeurs des parcs aquatiques.
01:31:34 Reportage de Marie, Victoire de Diodenay.
01:31:36 Inuk, Wiki, Moana et Keijo.
01:31:42 Voici les seuls orques observables en France, ici, à Marineland.
01:31:46 Mais le temps est compté.
01:31:47 La loi anti-captivité interdit d'ici 2026 la détention des orques et des dauphins.
01:31:54 Pourtant, un an après, les décrets pour spécifier et appliquer cette loi
01:31:58 ne sont toujours pas sortis.
01:31:59 Pour le directeur de Marineland, ce flou est lourd de conséquences.
01:32:03 On ne peut pas faire de gros travaux ni de gros projets
01:32:06 car on ne sait pas ce qui va se passer.
01:32:07 Ça fait huit ans que tout ce contexte politique incertain
01:32:09 nous empêche d'investir, de nous agrandir.
01:32:11 Or, pour toute entreprise, ne pas investir, c'est la pire des choses.
01:32:15 Évoluer, une question de vie ou de mort pour Marineland.
01:32:18 90% des visiteurs viennent précisément pour les orques et les dauphins.
01:32:23 Et pour les défenseurs des cétacés également,
01:32:25 ces silences font grincer des dents.
01:32:27 Il n'y a pas de décret et pendant ce temps-là,
01:32:30 il y a une pression qui est mise sur les parts
01:32:32 pour qu'ils se débarrassent à bon compte des animaux
01:32:36 et que le gouvernement puisse après dire
01:32:38 "Regardez comme on est fort, on n'a plus d'orques captives".
01:32:42 L'association dénonce l'inaction de l'État et ses promesses non tenues.
01:32:47 Les animaux vont partir dans des conditions déplorables
01:32:50 alors qu'il y a des solutions de sanctuaires.
01:32:53 Marineland n'a ni confirmé ni démenti l'information,
01:32:56 mais les 4 orques devraient rejoindre le Japon.
01:32:59 Le célèbre parc français devra alors se réinventer sans ces géants des mers.
01:33:03 Encore une loi mal ficelée j'ai l'impression, Zartho Tchoubatiari.
01:33:08 En réalité, je pense que c'est une loi simplement pour communiquer
01:33:11 pour les réseaux sociaux.
01:33:12 Quand il manque les décrets d'application
01:33:14 et que 18 mois après ou 2 ans après,
01:33:16 on ne sait pas concrètement comment mettre en application cette loi.
01:33:21 C'est encore un effet d'annonce.
01:33:22 C'est un effet d'annonce, une fois de plus,
01:33:23 simplement pour calmer peut-être certaines associations,
01:33:26 mais qui mettent en difficulté les centres tels qu'on l'a vu.
01:33:30 Et ça me rappelle aussi une autre loi,
01:33:31 la loi sur l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques en 2028.
01:33:35 Rien n'est préparé en réalité pour arriver à cet horizon de 2028.
01:33:39 2028, en réalité, c'est demain, c'est dans 4 ans et demi.
01:33:41 Donc voilà, moi je déplore ces lois simplement
01:33:45 qui sont des effets de communication
01:33:46 où il n'y a rien derrière, où en tout cas, ce n'est pas organisé
01:33:49 et qui mettent tout le monde dans la difficulté.
01:33:51 - Allez, c'est la fin de ce Midi News.
01:33:53 Merci à tous de l'avoir suivi.
01:33:55 Merci à Azar Toch-Batiari d'avoir été avec nous,
01:33:57 maire de Ney-sur-Marne.
01:33:59 Merci à William T. Politologue et merci à Nathan Devers.
01:34:03 Merci à tous les trois.
01:34:04 Dans un instant, c'est la parole aux Français,
01:34:06 présentée aujourd'hui par Thomas Bonnet.
01:34:08 Je vous souhaite de passer une très belle après-midi sur CNews.
01:34:11 Bien sûr, l'actualité continue.
01:34:12 ...

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