• l’année dernière
Macron qui rit aux éclats et Schwab les deux entourent Breton couronné d’étoile Européennes


Cette semaine dans "Le Nouvel I-Média", Michel Geoffroy et Floriane Jeannin reviennent sur la photo de Donald Trump en prison. Une photo qui aura fait réagir et des médias pour le moins enthousiastes, parlant de ce passage en prison comme d’une “chance” pour la campagne de Donald Trump, voire même d’un Jackpot pour sa levée de fonds en vue des élections à venir de 2024…

Le dossier du jour est consacré au DSA, le fameux “Digital Service Act” mis en œuvre par le commissaire européen Thierry Breton. Le principe de ce règlement est simple, “ce qui est illégal hors ligne est illégal en ligne”, le tout en se basant sur le signalement des “contenus illicites”, la suspension des comptes abusifs et les sanctions financières. Glissement vers toujours plus de contrôle, bascule vers la censure, nos médias se sont visiblement assez peu posés la question.

Enfin, la météo de l’info reviendra sur le sommet des BRICS, sans oublier les pastilles de l'information et le portrait piquant du jour consacré à l’inclassable Frédéric Taddeï.


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Sommaire I-Média 455

La météo de l’info : L’Occident face aux BRICS

L’image de la semaine : Le “Mugshot” de Donald Trump

Le dossier : La censure numérique européenne

Les pastilles de l’info :

L’Education nationale rate son hommage à Martin Luther King

Affaire Émile : les parents parlent, la presse s’emballe

Le sondage “inconvenant” de l’incorrect

Les aventures de Bruno Le Maire sur Twitter

Un sommet des BRICS historique

L’Ukraine et la contre offensive médiatique

Le Pape en guerre contre la désinformation

Conclusion

Portrait piquant : Frédéric Taddeï


Liens utiles :

OJIM : www.ojim.fr

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Transcription
00:00 [Générique]
00:22 Bonjour à tous, je suis très heureuse de vous retrouver
00:25 pour ce nouveau numéro du Nouvel Imédiat.
00:27 Merci d'être à nouveau au rendez-vous comme prévu Michel Geoffroy.
00:30 – Bonsoir.
00:32 – Alors, pour le programme de cette semaine,
00:35 nous commencerons par la météo de l'info par Michel Geoffroy
00:39 et elle sera non pas faite de briques et de brogues,
00:41 vous allez voir, mais plutôt de briques.
00:43 Et puis pour l'image de la semaine,
00:45 on s'intéressera à la photo d'identité qui a été réalisée en prison,
00:50 la photo de Donald Trump, le fameux "mugshot"
00:53 comme on dit en argot, a priori,
00:55 elle fut découverte en anglais ou en américain.
00:58 Et puis le dossier du jour sera consacré au Digital Service Act,
01:04 le fameux DSA ou la censure numérique, tout simplement.
01:08 "Imédiat 456", c'est parti.
01:11 [Générique]
01:15 Cette semaine, les médias ne cachent pas leur satisfaction.
01:19 L'Union européenne, à l'initiative de la présidence française,
01:22 met en effet en place un dispositif de censure des réseaux sociaux
01:26 et des grandes plateformes internet uniques au monde.
01:29 C'est le fameux Digital Service Act,
01:32 significativement présenté par le commissaire français Thierry Breton.
01:37 Le Forum de Davos l'avait demandé au lendemain du vote pour le Brexit
01:41 et de l'élection de Donald Trump.
01:43 Son syndic, Emmanuel Macron, l'a initié et Bruxelles l'a fait.
01:48 L'ordre public numérique règne désormais au sein de l'Union européenne,
01:53 la nouvelle prison numérique des peuples européens.
01:56 Nos médias de grand chemin soutiennent à fond ce règlement
02:00 et reprennent en boucle le narratif officiel.
02:03 Le DSA, c'est pour protéger les consommateurs européens,
02:07 pour les protéger des publicités intrusives, des pédophiles
02:12 et des contenus clivants ou dangereux qui viennent perturber le jeu démocratique,
02:16 comme le dit sans rire le site officiel du ministère des Finances.
02:21 Comme le loup disait au petit chaperon rouge
02:24 que s'il avait de grands bras, c'était pour mieux l'embrasser.
02:27 Aucun journaliste mainstream ne s'interroge donc sur la réduction des libertés
02:33 induite par cette nouvelle censure,
02:35 qui ne repose sur aucune décision de justice
02:37 et qui sera confiée à des opérateurs privés
02:40 et des signaleurs de confiance en clair des officines de délation politisées,
02:44 sans réel contre-pouvoir.
02:46 Ni sur le caractère éminemment flou de la notion de "contenu illicite".
02:51 Le quotidien Le Monde se félicite même de ce dispositif
02:56 qui serait une juste balance entre le laisser-faire américain
03:00 et la censure autoritaire et protectionniste exercée par le régime chinois.
03:05 Nous voilà rassurés.
03:06 Notre censure ne sera ni autoritaire ni protectionniste.
03:10 Avec le DSA, l'oligarchie croit conserver le pouvoir
03:14 en censurant toujours plus les informations qui contredisent son narratif,
03:18 c'est-à-dire ses mensonges.
03:20 Mais cela n'empêchera pas Le Monde de changer,
03:23 les BRICS de décoller et les sondes indiennes de se poser sur la Lune.
03:28 Les censeurs perdent toujours.
03:30 L'image de la semaine, je le disais, il s'agit du mugshot.
03:38 Mugshot, je traduis immédiatement pour ne pas me faire gronder dans les commentaires.
03:42 Il s'agit en argot de la signification suivante,
03:46 "photo d'identité" et qui est réalisée traditionnellement en prison.
03:51 Donc on peut voir Donald Trump sur cette photo.
03:54 Photo qu'il a lui-même reprise d'ailleurs dans le premier tweet
03:59 qu'il ait publié depuis deux ans, si je ne m'abuse.
04:03 Il n'avait pas publié depuis 2021, suite à son exclusion de Twitter.
04:09 Et il a publié avec un petit texte cette photo,
04:12 "Election, interférence, never surrender, Donald J. Trump.com".
04:18 Voilà, tout est bon pour faire de la com' pour Donald Trump,
04:23 même ses inculpations ou ses passages en prison.
04:27 Et la presse du moins l'a pris comme ça,
04:30 comme si c'était une chance pour Donald Trump finalement,
04:32 cette photo qu'il a dû faire en prison,
04:35 cette caution qu'il a dû rendre pour en ressortir.
04:38 Ensuite, West France a parlé du jackpot de Donald Trump
04:43 grâce au produit dérivé qui affiche l'image de son mugshot.
04:49 Après son mugshot, Donald Trump remporte le jackpot pour sa campagne électorale.
04:54 Ça c'est dans le journal de l'Union.
04:56 Et puis le Huffington Post, le mugshot de Donald Trump
04:59 a boosté la collecte de fonds pour sa campagne de 2024.
05:02 Fabuleux, quelle chance ! Et la dépêche, depuis son mugshot,
05:06 l'ancien président collecte plus de 7 millions de dollars pour sa campagne.
05:11 Le Monde, dans un article sur l'International,
05:15 titre tout de même que c'est un calendrier judiciaire qui se précise,
05:20 mais qui dessine également des champs de mines.
05:23 Et on a le temps d'élection en procès,
05:26 le calendrier extraordinaire de Donald Trump en 2024.
05:31 Qu'est-ce que vous pensez de cette revue de presse, Michel Geoffroy ?
05:35 C'est vraiment une chance pour lui, pour Donald Trump ?
05:38 – Alors oui, nos médias sont très forts.
05:40 D'abord, ils ne trouvent pas bizarre que…
05:43 finalement, ça devrait rappeler quelque chose quand même aux Français,
05:47 l'intrusion de la justice dans une élection présidentielle.
05:50 – On va parler de l'affaire Fillon.
05:52 – Peut-être, peut-être.
05:53 Donc, ça veut dire que là, on fait très fort aux États-Unis,
05:57 puisque là il y a quatre inculpations, donc c'est vraiment très fort.
06:00 Mais nos médias présentent ça comme une chance,
06:03 comme une chance pour l'intéresser.
06:07 Bon, c'est quand même pas très sérieux.
06:10 On voit bien qu'il y a derrière une volonté forte de, je dirais,
06:16 de lui nuire, d'empêcher qu'il se présente.
06:19 Les jeux sont ouverts, on verra.
06:21 Un bien malin qui peut dire ce qu'il va vraiment se passer.
06:25 Mais une fois de plus, nos médias marchent sur la tête.
06:29 Peut-être qu'à la différence de François Fillon,
06:31 manifestement, Donald Trump a envie de se battre.
06:35 Voilà, c'est peut-être ça la grande différence.
06:37 Mais nos médias n'en parlent pas.
06:39 Ils trouvent que c'est de la démocratie.
06:41 Quand le juge intervient dans une élection présidentielle,
06:45 c'est ça la démocratie.
06:47 Bon.
06:48 – La comparaison France-États-Unis s'arrête là, en effet.
06:52 Eh bien, chers téléspectateurs, place maintenant au dossier du jour.
06:56 [Générique]
07:00 – Pour le dossier du jour, vous en avez l'habitude sur e-Media.
07:03 On va parler de censure et de censure qui passe à l'acte désormais.
07:09 Parce que vient de sortir le 25 août dernier le règlement suivant,
07:14 le Digital Service Act, le fameux DSA, comme toute la presse l'a repris.
07:20 – Parce qu'on parle anglais maintenant en Europe.
07:22 – Exactement.
07:23 – La Grande-Bretagne n'est plus dans l'Union Européenne,
07:25 mais on parle tous anglais.
07:26 – Mais on parle toujours anglais,
07:27 même dans les communications du ministère de l'Économie et des Finances.
07:32 On pourrait s'étonner d'ailleurs que ce Digital Service Act se trouve là-dedans.
07:37 Mais non, c'est bien par rapport à la concurrence entre les réseaux sociaux.
07:42 Donc c'est une affaire économique, selon la France et l'Europe en tout cas.
07:47 On a cet article du Figaro qui nous parle d'une fin,
07:53 d'une ère de non-droit sur le numérique.
07:57 Thierry Breton qui est l'initiateur de ce DSA.
08:02 – Qui porte le projet.
08:03 – Qui porte le projet.
08:04 Il a donné donc un entretien exclusif au Figaro pour parler de ce nouveau règlement.
08:12 Voilà absolument qui vise à encadrer les activités des plateformes sur Internet,
08:17 notamment Twitter qui était dans le viseur.
08:20 Elon Musk avait d'ailleurs signalé à l'époque qu'il se plierait à ce règlement européen.
08:26 Leur grande phrase c'est "ce qui est illégal hors ligne est illégal en ligne".
08:33 Ça a été repris, c'est l'élément de langage qui a été repris par tout le monde.
08:39 On a Jean-Noël Barraud par exemple qui nous dit que ça y est la France et l'Europe
08:45 qui est tout content de nous annoncer qu'ils mettent les géants du numérique
08:48 face à leurs responsabilités, disent-ils.
08:51 Voici quelques mesures pour mettre face à leurs responsabilités ces géants du numérique.
08:57 Eh bien, notamment, je vous le donne dans le mille,
09:00 le signalement des contenus illicites par les usagers des plateformes.
09:05 C'est la mise en place de la dénonciation,
09:08 coopération avec les autorités judiciaires bien entendu.
09:12 Alors ça marchera dans les deux sens,
09:14 si la justice leur dit que ce n'est pas bien il faudra supprimer.
09:17 Mais il faut aussi qu'eux disent à la justice si ce n'est pas bien.
09:20 Ce qui est complexe, il faudra signaler,
09:25 suspendre les comptes qui produisent des contenus illicites.
09:29 Il y aura des sanctions renforcées, dont des sanctions qui seront quand même très grandes
09:34 parce que je crois que ça pourrait aller, oui c'est bien ça,
09:36 jusqu'à 6% du chiffre d'affaires de la boîte en question mondiale.
09:41 Donc sur une boîte comme Twitter, vous imaginez à peu près ce que ça coûte
09:46 quand on se souvient du prix de rachat de Twitter par Elon Musk.
09:50 Et Le Monde, dans un éditorial,
09:52 nous dit que l'Europe est utile pour réguler le numérique.
09:57 Ça commence par cette phrase d'ailleurs qui est magnifique.
10:00 "Rarement l'Union Européenne a fait preuve d'autant de promptitude."
10:04 De là à dire que peut-être la mise en service des lois
10:09 est un peu longue, à l'Europe il n'y a qu'un pas.
10:12 Mais ce qui est intéressant particulièrement dans cet édito
10:15 c'est que selon eux Bruxelles a évité le piège de s'ériger en gendarme.
10:22 Que c'est les acteurs de l'Internet eux-mêmes
10:25 qui doivent faire respecter les règles qui sont édictées par Bruxelles
10:29 mais ce n'est pas à eux de prévenir les éventuels débordements.
10:33 Eux, ils se contenteront de mettre les sanctions financières
10:37 ou de les exclure de l'Union Européenne.
10:39 Et donc selon Le Monde, voilà toute l'utilité de l'Europe
10:43 pour les contenus susceptibles de poser problème.
10:47 Une terminologie qui pose problème pour le moins
10:49 parce qu'elle n'est pas très claire.
10:51 Et on nous dit aussi dans Le Monde
10:53 que l'Union Européenne devient la première entité étatique,
10:57 là pareil le terme est très intéressant,
10:59 à essayer de trouver une juste balance, nous dit-on,
11:02 entre le laisser-faire et la censure autoritaire
11:06 avec une comparaison très intéressante sur ce qui prévaut aux États-Unis
11:10 et ce qui est exercé par le régime chinois de Xi Jinping,
11:13 là je cite, on n'a pas mieux.
11:17 On a L'Express aussi qui nous parle du Digital Service Act,
11:22 la super-arme de l'Union Européenne pour réguler Internet,
11:27 avec le Bruxelles Effect.
11:29 Le Bruxelles Effect, si vous voulez en savoir plus,
11:31 selon L'Express, c'est dit dans l'article,
11:34 "Cela fera reculer partiellement l'anonymat en ligne".
11:38 On va tracer les vendeurs et ceux qui publient massivement des contenus illicites.
11:42 Alors là, vous avez envie de vous dire chouette,
11:44 mais ça soulève quand même des questions que les journalistes ont assez peu soulevées.
11:48 Et on nous demande aussi, on se demande aussi si le DSA sera efficace,
11:52 mais on verra à l'usage après tout.
11:55 Pour l'instant, ce qui est intéressant, c'est le dialogue permanent
11:57 entre les acteurs, les régulateurs et les utilisateurs.
12:02 Un article du Monde également, pour suivre et pour conclure sur ce sujet,
12:07 sur Twitter, qui est devenu X, et le problème Musk.
12:12 Le problème Musk, si on s'intéresse à l'article,
12:14 c'est la conception très sélective de la liberté d'expression,
12:19 selon Elon Musk, mais également le fait d'avoir réintégré les comptes Twitter
12:25 de, je cite, des extrémistes qui en avaient été exclus.
12:30 – Trump, par exemple.
12:32 – Michel Joffroy, vous avez sans doute un commentaire à faire
12:35 sur ce Digital Service Act.
12:37 – Yes. – Yes, you have.
12:39 – Yes, yes I do, mais bon, on va essayer de parler français quand même.
12:43 – Ce serait mieux, on va se faire taper sur les doigts.
12:45 – Il y a beaucoup de choses à dire sur la façon
12:48 dont les médias présentent cette réforme.
12:51 Je rappelle que, d'abord, cette réforme a été initiée
12:55 par la présidence française de l'Union européenne.
12:58 Je rappelle que c'est un commissaire européen français,
13:02 même si l'expression est un peu un oxymore, qui présente le projet.
13:07 Alors, pourquoi ? Parce qu'à l'époque, le forum de Davos,
13:12 c'était en 2017, après l'élection de Donald Trump, justement, encore lui,
13:18 et puis le vote pour le Brexit avait déclaré, il a écrit,
13:23 "si les gens votent mal, c'est qu'ils ont été désinformés,
13:25 et en particulier à cause des réseaux sociaux".
13:28 Et donc depuis lors, on a eu de cesse d'essayer d'attaquer
13:33 la liberté d'expression sur les réseaux sociaux.
13:36 C'est l'objet. Alors, tout l'art de cette opération,
13:40 c'est de le présenter comme une protection du consommateur européen.
13:44 C'est "on vous protège".
13:48 Et d'ailleurs, la photo du communiqué du ministère des Finances français
13:53 est remarquable, on voit une dame souriante, là,
13:55 qui tient son portable à la main, c'est merveilleux.
13:58 On vous protège, les amis, on vous protège et on protège la démocratie,
14:03 le jeu démocratique, comme on dit.
14:05 Tiens, je ne savais pas que la démocratie était un jeu,
14:07 mais enfin bon, peu importe.
14:08 Alors, donc, dans cette affaire, il ne faut pas compter sur la presse mainstream
14:14 pour présenter les inconvénients du dispositif, pour ne pas dire plus.
14:19 Parce qu'il ne faut pas se faire d'illusions.
14:21 La censure des réseaux sociaux, c'est la censure des informations
14:25 qui déplaisent au système.
14:27 Et donc ce projet, il plaît à la presse mainstream,
14:31 puisqu'il essaie de fermer une des voies de concurrence
14:37 contre le monopole de ces médias.
14:39 Alors donc, les médias positifs, comme chez Carrefour,
14:43 qui positivent cette réforme en permanence.
14:45 – Ils sont positifs.
14:46 – Alors, il y a quand même quelques difficultés dans cette réforme.
14:49 D'abord, c'est une censure qui est privatisée,
14:53 dans laquelle, donc, il n'y a pas de voie de recours très claire,
14:56 il n'y a pas de décision de juge.
14:58 Comme vous l'avez dit, la définition des contenus illicites
15:03 est quand même assez floue.
15:04 On dit les contenus clivants.
15:06 C'est quoi un contenu clivant ?
15:08 Donc, on va dire, poser la question de l'immigration, c'est clivant,
15:13 donc il ne faut pas en parler.
15:14 Donc, c'est ça qui est très grave.
15:17 Et puis en plus, on fait appel à ce qu'on appelle les "signaleurs de confiance",
15:21 c'est-à-dire les "fast-checkists", comme le disait Jean-Yves Le Gallou,
15:26 c'est-à-dire des gens qui sont en fait idéologisés,
15:28 parce que le but, c'est d'obliger tous les opérateurs
15:31 à se doter de ces petits groupes de censeurs.
15:35 Donc, c'est un dispositif qui est quand même extrêmement liberticide.
15:39 Donc, c'est accessoirement l'enterrement définitif en Europe
15:44 d'un ancien principe qui s'appelait la neutralité du net.
15:48 Ça devait être neutre, ça devait être un vecteur neutre.
15:50 Mais non, pas du tout, là, il faut vraiment le contrôler.
15:52 Alors, ce que j'aime bien, moi, c'est l'article qui présente donc le Thierry Breton,
15:58 qui nous dit que c'est la fin de l'ère du non-droit.
16:01 Et on nous dit "le nouveau règlement est une barrière protectrice pour les consommateurs".
16:06 Barrière protectrice.
16:08 Nous sommes dans une logique de ligne Maginot,
16:10 c'est-à-dire que la censure doit protéger les Européens
16:14 des mauvaises nouvelles et des mauvaises informations.
16:17 C'est ça, le but.
16:18 On sait, je veux dire, on sait très bien,
16:20 et je ne sais plus quel journaliste disait "est-ce que ça va marcher ?"
16:23 on sait très bien que les censeurs, sur le long terme, ils perdent toujours.
16:27 Donc, bon, voilà.
16:29 Mais en tout cas, je note quand même que la France, une nouvelle fois,
16:34 est en tête des procédures répressives et des procédures de censure.
16:39 Oui, ça aurait été dommage d'ailleurs d'être protégé
16:43 de la vidéo de l'agression de cette grand-mère et de sa petite-fille à Bordeaux.
16:47 Ça aurait été dommage d'être protégé de violences…
16:50 Des viols de colonne, oui, des viols de colonne.
16:52 Ben oui, parce que s'il n'y avait pas eu les réseaux sociaux,
16:54 ce n'est pas les médias officiels qu'on aurait parlé, etc.
16:56 On voit bien tous les jours que l'information alternative
17:02 est un enrichissement de l'information.
17:05 Eh bien, c'est ça qu'on veut, c'est ça, la barrière protectrice,
17:08 on veut l'empêcher.
17:10 Ce qui est intéressant aussi, Michel Geoffroy,
17:13 c'est que ce DSA, il rentre dans une ère où l'on cherche à tout numériser.
17:20 Moi, je voudrais qu'on parle quand même, qu'on reparle,
17:22 parce qu'on en a déjà parlé dans "Immedia",
17:25 mais des caméras intelligentes qui vont être installées pour les Jeux olympiques.
17:29 Ce sont des caméras de vidéosurveillance
17:32 qui permettent de reconnaître les comportements actifs…
17:35 Non, vidéosécurité !
17:36 Vidéosécurité, bien sûr, qui permettront de reconnaître à la fois les identités,
17:41 mais également les comportements problématiques.
17:44 Encore une fois, comportement problématique,
17:46 vous mettrez la définition de votre choix dessus.
17:50 Il y a quand même des médias qui se sont posés des questions éthiques
17:55 suite à l'installation de ces caméras intelligentes
17:58 qui sont installées, disons, pour les Jeux olympiques,
18:01 mais qui vont rester en place vraisemblablement.
18:04 Alors ça, c'est rigolo, parce qu'en France, la vidéosurveillance, c'est bien,
18:10 mais en Russie, ce n'est pas très bien.
18:11 C'est un article qui est paru avant-hier, mardi dernier,
18:16 et on nous dit qu'en Russie, la vidéosurveillance,
18:18 elle sert à museler la société civile.
18:21 Mais pas en France, pas en Europe, et puis pas à Paris.
18:25 Et que ça pose problème parce que ce sont des dépenses aussi,
18:28 et qui stockent des images depuis le début de la guerre en Ukraine.
18:32 Ah bah oui, pas en France.
18:34 Bon, alors se pose la question également,
18:36 même si les médias en parlent très peu, du vote électronique.
18:40 Certains médias titrent un défi technologique majeur pour la France,
18:44 qui est déjà une réalité en Estonie.
18:46 Donc bon, ce qui se passe peut nous arriver.
18:51 On nous dit aussi que l'identité numérique européenne, en tout cas,
18:56 est en cours, puisque le Conseil et le Parlement en Europe
19:01 sont en train de parvenir à un accord sur l'identité numérique.
19:05 Donc bientôt, on aura tout en numérique.
19:08 La Tribune qui demande aussi si les Français sont prêts pour le vote Internet.
19:12 Vous savez, ce sont ces fameux sondages
19:14 qui n'ont pas vocation à poser la question aux personnes,
19:17 mais bien à préparer l'opinion, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
19:22 On a également l'euro numérique qui est en préparation.
19:25 On nous disait qu'il était initialement prévu pour 2025.
19:28 Ça, c'est un article de Boursorama, une banque qui est en ligne.
19:31 C'est intéressant aussi.
19:33 La Tribune, l'euro numérique va devenir une monnaie légale.
19:37 Mais pour quoi faire ?
19:38 À quoi pourrait servir l'euro numérique pour Ouest-France ?
19:41 L'euro numérique, ce projet qui suscite fantasme complotiste
19:46 et aussi l'idée des banques.
19:47 Ça, c'est BFMTV.
19:49 Et Le Monde, en euro numérique, offrirait une solution de paiement
19:53 accessible à tous, partout et sans frais.
19:55 Alors ça, c'est merveilleux.
19:57 Sans frais, je doute que ça reste longtemps.
20:00 – C'est pour vous aider.
20:01 – Le Monde aime toujours vous positiver, visiblement.
20:04 – Le titre, l'éditorial du Monde dont vous parliez,
20:09 le titre, c'était "De l'utilité de l'Europe pour réguler le numérique".
20:13 En fait, la réalité, c'est l'inverse.
20:15 C'est "De l'utilité du numérique pour réguler les Européens".
20:19 Parce que, bon, effectivement, tout ce qu'on voit,
20:22 on voit bien qu'il y a une certaine convergence.
20:25 Alors aujourd'hui, c'est des signaux faibles.
20:27 Ce n'est pas le sujet, mais ça avance quand même.
20:31 L'identité numérique ouvre clairement la possibilité
20:35 de généraliser le vote électronique, c'est-à-dire la fraude.
20:39 Confère ce qui s'est passé aux États-Unis.
20:41 Deuxièmement, la fin, n'oublions pas la fin du numéraire,
20:46 tout étant numérique.
20:47 Je rappelle qu'il y avait un vieil adage qui disait
20:49 "La monnaie, c'est de la liberté frappée".
20:51 Du jour où vous n'avez que des virements électroniques,
20:54 ça veut dire que tout ce que vous faites est tracé.
20:57 Et ça veut dire, alors je sais bien qu'il paraît
20:59 que les banques ne sont pas contentes,
21:00 mais la vérité, c'est que vous êtes entièrement
21:02 dans les mains du système bancaire,
21:04 qui peut du jour au lendemain tout couper.
21:06 Regardez ce qui s'est passé avec Nijel Farage,
21:09 le président de l'UKIP, qui a eu ses comptes
21:11 complètement bloqués par les banques.
21:13 Motif "vos valeurs ne sont pas les nôtres",
21:16 enfin un grand classique.
21:18 Ça se produit déjà plusieurs fois.
21:21 Il n'y a pas que Nijel Farage.
21:22 Donc on voit bien tout ce qui peut se passer
21:25 dans un univers totalitaire où tout est numérisé,
21:29 tout est tracé, nulle part où se cachait.
21:32 C'est ça le sujet.
21:34 Donc c'est très, très grave.
21:37 Mais tout ça passe.
21:39 Les médias nous expliquent que c'est pour nous aider.
21:42 Quand vous paierez votre parking,
21:44 vous n'avez pas besoin de sortir de monnaie.
21:45 – Ce sera plus facile, pas besoin de sortir de la plaque.
21:47 – Rappelez-vous ce qu'on vous disait pour l'euro.
21:50 L'euro, ça va vous faciliter les voyages à l'étranger.
21:52 Vous n'aurez pas besoin de faire du change.
21:55 Voilà, c'est toujours les mêmes discours
21:57 qui cachent une volonté perverse de domination
22:03 et de mise en place d'un ordre totalitaire en Europe.
22:06 C'est clair.
22:07 – Méfiance pour tout ce qui est trop pratique.
22:09 Et vous l'aurez compris, si c'est gratuit,
22:11 c'est souvent vous le produit.
22:13 Plasmastan aux pastilles de l'information.
22:16 J'avais envie de commencer ces pastilles
22:21 par un top ou flop ?
22:23 Et ce sera plutôt un flop, je vous divulgache la fin
22:27 de cette intervention médiatique.
22:31 Eh bien, c'est l'éducation nationale
22:34 qui a raté son hommage à Martin Luther King.
22:38 En effet, le 28 août, pardonnez-moi, le dernier,
22:43 c'était les 60 ans du discours, vous savez, "I have a dream",
22:48 qu'on fait apprendre à vos enfants dans les classes d'anglais.
22:52 Et donc, ils avaient préparé une petite vidéo avec des enfants.
22:56 Je vous propose de regarder cette vidéo qui a été supprimée depuis.
22:59 "I have a dream that future generations will live in a world
23:03 where nature flourishes."
23:04 "I have a dream of a world where we are all equal,
23:09 boys, girls.
23:10 If everybody does something, we will make it."
23:14 "I have a dream that the time for empty promises
23:17 comes to an end."
23:18 "Stop the bla bla bla, there is no planet B.
23:21 The Earth is our greatest treasure.
23:23 Thank you."
23:27 Les internautes se sont affolés sur la toile de Twitter.
23:31 Alors, on a par exemple ce tweet de Nabil Boudi,
23:35 "Rendre hommage à Martin Luther King,
23:37 homme noir ayant lutté toute sa vie pour les droits civiques
23:40 et contre l'apartheid instauré par les Blancs,
23:42 en omettant d'intégrer des Noirs dans la vidéo.
23:45 Fallait oser."
23:47 On a aussi Bonjour Bonheur qui a tweeté,
23:50 "Sans vouloir être désagréable, mais pourquoi est-ce qu'il n'y a que des Blancs ?"
23:54 Ça n'a pas plu, pour ne pas dire autre chose,
23:58 il y a eu des déferlements de tweets, des moqueries également.
24:02 Et donc le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse
24:05 a supprimé la vidéo, qu'on réussit quand même à retrouver,
24:09 ça c'est le problème d'Internet encore.
24:12 Et ils ont dit que face aux troubles qui avaient été suscités par elle,
24:17 et à la violence de certains commentaires à l'égard des élèves
24:20 qui s'étaient investis avec enthousiasme dans ce projet,
24:24 le service communication du ministère avait décidé de la retirer des réseaux sociaux.
24:29 Un commentaire Michel.
24:31 – Effarant, je suis effaré.
24:34 Effaré, alors déjà quand on lit ce communiqué,
24:38 mais qu'est-ce que c'est que cette langue de bois ?
24:40 Il s'agit d'une profession de foi des élèves pour un monde meilleur.
24:45 C'est ça l'Éducation nationale, elle a pour objet de créer un monde meilleur ?
24:49 Bon, alors je voudrais rappeler quelque chose,
24:52 le français est la langue officielle de la République,
24:54 donc pourquoi on nous présente des petits élèves qui parlent anglais ?
24:59 Bon, très bien, je voudrais rappeler quand même
25:01 qu'il n'y a jamais eu de ségrégation raciale en France,
25:04 donc déjà la référence à Martin Luther King n'est pas adaptée au modèle français,
25:10 ça n'a jamais été le cas, alors que les Etats-Unis
25:12 ont pratiqué la ségrégation raciale jusqu'en 1960.
25:16 – Mais pour les young leaders, ça leur parle.
25:17 – Très bien, bon, parfait, et alors en plus, le plus extraordinaire,
25:22 c'est qu'après quelques internautes qui, bien entendu,
25:25 ne sont jamais contentes, ça va sans dire,
25:28 nous avons un ministère qui s'excuse d'avoir mis en ligne des élèves blancs.
25:35 Je dirais que cette affaire ridicule augure mal de la fermeté du ministre,
25:40 M. Attal, parce que si on capitule déjà sur ce genre de sujet,
25:44 j'imagine ce que ça va se passer sur des sujets nettement plus clivants,
25:49 comme on dit, aujourd'hui, on attend de voir ce qui va se passer sur la Baïa et les autres…
25:53 – Qui a fait tant de bruit médiatique, dont on ne parle pas aujourd'hui.
25:56 – Voilà, voilà, donc là on voit la capitulation lamentable,
25:59 on voit cette espèce d'américanophilie permanente qui ne sert à rien,
26:04 qui nous fait vivre dans un monde abstrait,
26:06 il faudrait peut-être que les petits français se rendent compte
26:07 qu'ils ne vivent… ce ne sont pas des Américains.
26:13 Les parents du petit Émile ont donné un entretien à la presse
26:16 pour la première fois depuis le début de cette affaire,
26:20 de la disparition de ce petit garçon.
26:22 Ils ont donné un entretien à Famille Chrétienne,
26:25 ça a toute son importance, vous allez le voir.
26:28 Ils sont sortis du silence et déplorent des attaques liées à leur foi,
26:33 selon le Huffington Post, le titre est le suivant,
26:38 "Les parents dénoncent le traitement médiatique de l'affaire mais gardent espoir".
26:42 J'ai fait une petite revue de presse pour que vous ayez un point de vue élargi
26:47 sur les médias et leur façon de parler de cette affaire
26:50 et donc de cette interview des parents.
26:53 "Nous n'avons pas peur de demander à Dieu un miracle",
26:55 ça c'est le titre de leur entretien initial dans Famille Chrétienne.
26:59 "Les parents du petit garçon s'expriment publiquement
27:03 pour la première fois pour France Bleue",
27:05 "Nous continuons à espérer les parents du petit garçon
27:08 sortent du silence pour Sud-Ouest" et BFM TV,
27:12 "Lignes rouges, disparition d'Émile,
27:15 le profil de ses parents militants néo-fascistes".
27:19 Je vous propose de regarder la vidéo qu'ils ont produite pour parler de cette affaire.
27:25 Les parents, les grands-parents, personne ne s'est exprimé,
27:28 ne serait-ce que pour lancer un appel à témoin.
27:30 Cette famille catholique, traditionnaliste,
27:36 aurait-elle pu être victime d'une vengeance ?
27:38 D'un règlement de compte, en raison de son engagement à l'ultra-droite.
27:42 Les parents d'Émile, Colomban et Marie ont fait partie du Bastion Social,
27:47 un mouvement néo-fasciste fondé par des anciens membres de l'Action française.
27:51 Voilà qui peut éventuellement expliquer le silence des parents du petit Émile.
27:56 Les autres médias ont eux repris les propos initiaux des parents,
28:01 c'est-à-dire que les parents dénoncent les informations exploitées pour les salir,
28:06 et donc notamment cette insistance sur leur religion
28:11 et sur le fait qu'ils soient traditionnalistes,
28:13 et que ce soit particulièrement honteux pour BFM,
28:18 et que peut-être ça expliquerait des choses,
28:20 ainsi que leur passé de militant à l'ultra-droite.
28:25 Michel, est-ce que vous avez un commentaire à faire là-dessus ?
28:28 Ça rappelle des procédés classiques médiatiques.
28:31 Oui, alors d'abord, ce qui est frappant,
28:32 c'est que les médias reprochent aux parents de ne pas s'être précipité vers eux.
28:38 C'est ça.
28:40 "Pourquoi vous n'avez pas parlé tout de suite ?
28:42 Pourquoi vous n'êtes pas devant les caméras ?"
28:45 Déjà, quand on voit la façon dont ils traitent l'affaire, on comprend les parents.
28:50 Deuxièmement, quand je regarde quand même le titre de BFM TV,
28:54 mais c'est un fact comme procédure.
28:57 "Disparition d'Émile, deux points.
28:59 Deux points.
29:00 Le profil de ses parents militants néofascistes."
29:03 Donc il est clair que l'article, le titre suggère
29:07 qu'en quelque sorte ce sont les parents qui sont responsables de la disparition d'Émile.
29:11 Que de toute façon ils sont méchants et que ne méritent pas de se soucouper de la recherche de leur enfant.
29:17 Mais attendez, qu'est-ce que c'est que ça ?
29:19 C'est des procédés…
29:19 C'est le monde à deux vitesses.
29:21 Franchement, je dois dire que c'est vraiment du journalisme de caniveau.
29:28 Et en plus, rappelez-vous ce qui s'était passé avec le héros au sac à dos Annecy, n'est-ce pas ?
29:35 Oui, absolument.
29:35 Où à chaque fois on mettait en lumière "oh là là, mon Dieu, il aimait les cathédrales, c'était un catholique".
29:41 Ça devient aujourd'hui…
29:42 Il avait un polo, alors il cherchait son polo.
29:43 On a l'impression que pour tous ces médias,
29:46 ça devient une sorte de pièce à charge, en quelque sorte.
29:51 C'est quand même ça qui est incroyable.
29:53 Moi, je pense qu'au cas d'espèce, les parents…
29:57 Il faut rester prudent, on ne connaît rien sur cette affaire.
30:00 Au demeurant, il n'y a quand même pas une grande réussite judiciaire,
30:04 ni policière, ni gendarmesque, si je puis dire.
30:08 Vu les moyens qui ont été développés, pour l'instant, on ne sait toujours pas où il est.
30:12 Bref, je ferme la parenthèse.
30:14 Mais ces procédés médiatiques sont odieux.
30:17 Je comprends, moi, la réticence des parents à avoir recours à ces gens-là.
30:25 – Eh bien, chers téléspectateurs, dites-moi en commentaire
30:28 si vous, s'il vous arrivait un drame semblable,
30:31 vous auriez comme premier réflexe de parler aux journalistes.
30:36 – À BFM TV.
30:37 – Ou à BFM TV, dans un premier temps.
30:39 Vos retours m'intéressent vraiment, donc n'hésitez pas à me le dire.
30:44 Place maintenant à la pastille de l'information suivante.
30:47 [Générique]
30:51 Vous vous souvenez sans doute du numéro de "L'Incorrecte"
30:54 qui est sorti en juillet dernier.
30:56 C'était sur la question "trans, trans, les enfants cobayes".
31:01 C'était une qui avait fait beaucoup de bruit à l'époque
31:04 parce qu'ils avaient payé des encarts sur les distributeurs de journaux
31:09 pour afficher leur une de journal partout et ça n'avait pas plu.
31:15 Vous ne le saviez peut-être pas,
31:17 mais dans cette enquête sur le dossier trans de cet été,
31:21 eh bien "L'Incorrecte" avait fait appel aux instituts de sondage
31:26 pour demander aux Français ce qu'ils pensaient de plusieurs choses,
31:32 sur les questions, voilà, sur les politiques actuelles,
31:36 les lectures trans à l'école, ce genre de questions.
31:39 Eh bien, effrayés par le sujet,
31:41 tous les gros instituts de sondage ont refusé la commande qui était payée.
31:48 – Courageux mais pas téméraires.
31:49 – Absolument, voilà, c'est ce que j'allais dire.
31:51 C'est peut-être le commentaire final qu'il faut donner sur cette affaire des sondeurs.
31:58 – Non, non, mais on voit bien qu'il y a des tabous dans notre pays.
32:01 Et aujourd'hui, il y a un tabou sur le trans comme il y a un tabou sur le LGBT,
32:07 parce qu'entre autres, derrière, il y a des intérêts économiques énormes.
32:12 Parce que derrière, c'est le Big Pharma, c'est le bi-pharmaceutique,
32:16 parce que le monde trans, c'est un marché, c'est un marché, il ne faut pas l'oublier.
32:20 – Et c'est la vente de produits qui étaient jusque-là destinés aux femmes,
32:24 pour les hommes, pour les plus vulgarisées.
32:26 – Oui, c'est un marché, donc on comprend que les grands instituts
32:30 qui dépendent aussi de la publicité et d'un certain nombre d'annonceurs,
32:36 évitent de toucher au sujet.
32:38 Et en plus, parce que les sondages où on commence à comprendre
32:42 ce que peuvent répondre les gens, ce n'est pas très intéressant.
32:45 – On parlait du DSA, de la liberté sur Internet, de la censure,
32:55 et figurez-vous qu'il est arrivée une petite aventure à Bruno Le Maire.
33:00 Bruno Le Maire qui a tweeté le 25 août dernier,
33:04 "Depuis 2017, notre politique économique avec Emmanuel Macron donne de très bons résultats.
33:10 Depuis 2017, la France a repris son destin en main et est devenue la nation des possibles."
33:16 Admirez la tournure.
33:18 Oh !
33:19 Assez avec le pessimiste, assez avec le dénigrement national,
33:24 place à la fierté collective.
33:26 Et bien figurez-vous que sur Twitter, il y a une fonction assez amusante
33:31 qui permet de rajouter du contexte utile pour les utilisateurs.
33:35 Eh bien là, à la lecture de ce tweet, de ces tweets,
33:39 cette série de tweets, le "thread" comme on dit,
33:42 je crois que je l'ai prononcé correctement cette fois-ci.
33:45 – Encore un mot anglais.
33:46 – Encore un mot anglais, c'est terrible, mais bon, Twitter est anglais,
33:49 enfin "x", pardonnez-moi.
33:51 Eh bien, des lecteurs ont rajouté que la dette publique française
33:55 était passée de 2 218 à 2 950 milliards d'euros depuis 2017,
34:02 accroissant ainsi la dépendance du pays vis-à-vis de ses créanciers.
34:06 En 2022, la France est devenue importatrice net d'énergie
34:10 pour la première fois depuis 40 ans, perdant sa souveraineté énergétique.
34:15 Et donc, ils mettent les articles sur lesquels ils se basent
34:19 pour proposer cette assertion.
34:22 Cela roseur à roser, Michel, peut-être ?
34:25 – Oui, c'est la méthode Coué, tout va bien, on est les meilleurs,
34:28 on va gagner, on va le voir après, il y en a d'autres qui disent ça.
34:32 Bon, voilà, peut-être que c'est des tweets qui risquent de sauter avec le DSA,
34:38 on ne sait jamais, c'est une attaque contre la démocratie.
34:42 – Monsieur Thierry Breton fera sauter les tweets de Bruno Le Maire.
34:43 – Peut-être faudrait-il que M. Le Maire se mette d'accord
34:46 avec le Président de la République, puisqu'il nous dit
34:49 "la France est redevenue la nation des possibles".
34:52 – J'ai écouté le Président de la République, le 24 août, il a dit
34:55 "il faut faire nation", donc ça veut dire que la nation,
34:58 s'il faut la faire, c'est qu'elle n'existe pas encore.
35:00 – Peut-être que ce n'est pas possible.
35:02 – Ce n'est pas cohérent, bon, ben oui, ben bon.
35:04 [Générique]
35:08 – Je vous propose maintenant de revenir sur le sommet des BRICS,
35:12 un sommet historique, vous en parliez dans l'introduction,
35:16 dans la météo de l'info, Michel Geoffroy.
35:18 Je vous propose cet article de la sélection du jour,
35:21 l'actu surligné pour vous, "L'expansion des BRICS et les États-Unis
35:26 vers une revanche historique".
35:28 Le terme est intéressant, vous allez le voir.
35:30 On a un édito du Monde également à vous présenter,
35:33 "La double logique de l'élargissement des BRICS,
35:36 en passant de 5 à 11 pays, les BRICS devraient pouvoir
35:40 mieux défendre les intérêts du Sud global.
35:43 Mais les espoirs de la Chine de rassembler derrière elle
35:45 un front anti-américain sont moins réalistes".
35:49 Ça, c'est le Monde.
35:52 On a choisi de vous proposer aussi un article russe
35:55 qui se dit dans "Ria Novosti", "Tragédie de vieux monde, les BRICS doublent".
36:01 Ils sont passés de 5 à 11, donc ils doublent même un tout petit peu plus,
36:05 si on fait les multiplications exactes.
36:07 Un article de Kirill Strelnikov qui nous dit que c'est un événement
36:11 qui a enfin posé la question de l'élimination de l'hégémonie occidentale,
36:15 de l'avènement d'une nouvelle ère et la construction d'un nouvel ordre mondial.
36:20 Il ne vient pas avec le dos de la cuillère.
36:23 Pour l'Express, en tout cas, c'est très différent.
36:26 Ça ne se passe pas du tout comme en Russie, dans la tête de l'Express,
36:29 qui on le sait, les abhorre visiblement, puisque l'Express pose la question
36:35 du sommet des BRICS et de Poutine qui est de plus en plus isolé, selon eux.
36:40 Il disait même que le piège de la guerre se referme sur lui.
36:44 Et ça, c'était le 22 août dernier, en l'appelant l'hermite du Kremlin,
36:50 se retrouve en mâle d'alliés sur la scène internationale.
36:54 En mâle d'alliés.
36:55 Bon, je vous propose de retrouver une photo d'un sommet des BRICS un peu plus ancien,
37:01 où à l'époque il n'était encore que 5 et non pas 11,
37:05 comme ils l'ont révolutionné cette année pour 2023.
37:08 Vous pouvez la regarder et vous faire une idée de l'isolement éventuel de Poutine.
37:14 Et puis, on a, pour conclure, cet article du Figaro,
37:18 "Géopolitique, hydrocarbures, démographie,
37:21 les nouveaux BRICS changent-ils vraiment la face du monde économique ?"
37:26 Alors, est-ce que ça change vraiment ces BRICS qui double en nombre ?
37:30 – Oui, oui, c'est un détail pour les journaux, mais on voit bien la méthode.
37:38 Alors d'abord, on nous ressort le coup de l'isolement de Poutine, comme en 2014.
37:42 Bon, très bien, isolés avec des pays qui vont représenter 46% de la population mondiale,
37:48 bon, OK.
37:50 Étant mâle d'alliés, bon, bref, là, ils prennent leur désir pour de la réalité.
37:55 Bon, la vérité, c'est qu'effectivement, c'est une annonce majeure,
38:00 l'élargissement des BRICS, d'autant plus qu'il y a,
38:03 il faut savoir, 40 pays qui attendent à la porte.
38:06 Donc, si vous voulez, c'est un changement de paradigme très important.
38:10 Et c'est effectivement une remise en cause
38:14 de la prétention à l'unilatéralisme de l'Occident, c'est clair.
38:17 Mais alors, nos médias essaient par tous les moyens de minorer ce qui se passe.
38:26 Donc, alors, il y a eu plusieurs techniques qui ont été utilisées.
38:31 Alors déjà, bon, bien évidemment, est-ce que ça change vraiment ?
38:34 Ben oui, évidemment, aujourd'hui, ça ne change pas, mais ça crée une dynamique nouvelle.
38:39 Alors, il y a eu aussi une autre technique qui consistait
38:43 à mélanger les chiffres des 5 BRICS avec les 11.
38:48 Personne n'y comprenait rien, quelle était leur part réelle du PIB, etc.
38:52 Enfin bon, il faut quand même rappeler que les 5 BRICS, depuis avril 2023,
38:57 ont déjà dépassé, en part du PIB mondial, le G7.
39:03 Pas beaucoup, mais ils les dépassent.
39:04 Donc, on est dans une dynamique très particulière.
39:07 Les BRICS à 11, ça va être, tel qu'on le calcule aujourd'hui, 37% du PIB mondial.
39:15 Ça va être 46% de la population mondiale.
39:17 Ça va être 80% des ressources mondiales des hydrocarbures.
39:22 C'est un détail pour nos médias.
39:24 – La question du pétrole, c'est un détail.
39:25 – C'est un détail, ben oui, puisque on sera tous à vélo,
39:28 donc il n'y a pas de problème, on s'en moque, le pétrole.
39:30 Bon, donc, et deuxièmement, quand vous regardez cette liste,
39:35 c'est un signe majeur, vont rentrer,
39:39 ils ne sont pas encore rentrés, ils vont rentrer l'Arabie Saoudite,
39:42 l'Iran et l'Égypte.
39:44 L'Arabie Saoudite et l'Iran, c'est les deux pays phares du monde musulman.
39:48 Les Sonnites et les Chiites.
39:51 Bingo.
39:51 L'Éthiopie qui va rentrer, c'est le deuxième pays africain le plus peuplé,
39:55 derrière le Nigeria.
39:57 Un détail aussi.
39:59 Et enfin, l'Argentine, ça veut dire que dans les BRICS à 11,
40:03 il y aura les deux pays les plus importants d'Amérique du Sud,
40:06 le Brésil, qui y est déjà, et l'Argentine,
40:09 qui est accessoirement un quelque petit compte à régler avec l'Occident.
40:12 Donc, c'est un changement important.
40:16 Mais pour nos médias, ben non, c'est pas grave, mais oui,
40:19 mais le dollar reste quand même une monnaie de référence.
40:22 Oui, c'est vrai, c'est vrai, le dollar reste aujourd'hui.
40:25 Mais les accords entre États pour le paiement en monnaie nationale
40:31 se multiplient au sein des BRICS,
40:33 puis après des pays qui ne sont pas encore dans les BRICS.
40:35 Donc, si vous voulez, il est bien en train de se passer quelque chose d'important.
40:39 Et on l'a vu, l'Inde, l'Inde vient de mettre une sonde sur la Lune,
40:46 sur le pôle sud de la Lune.
40:48 Bravo, c'est une réussite mondiale.
40:51 Par parenthèse, on n'est plus dans le monde de Gandhi.
40:56 Gandhi qui disait "il faut que les Indiens,
40:58 ils aient leur petit métier à tisser chez eux pour se tisser leur propre vêtement".
41:02 C'est fini, là, on est dans un monde où on voit bien,
41:05 comme l'avait prévu Samuel Huntington,
41:09 le monde se modernise, mais il ne s'occidentalise pas.
41:12 C'est ça qui est en train de se passer.
41:13 Alors évidemment, ça ne plaît pas à nos médias,
41:16 et donc ils font tout pour nous le cacher.
41:18 Censurons le monde !
41:20 – Il y a un pays qui ne fait pas partie des BRICS,
41:21 mais qui aurait bien souhaité s'inviter à la réunion des BRICS,
41:25 c'est la France, Michel Jouffroy.
41:27 Emmanuel Macron avait émis le souhait de se greffer à ce sommet,
41:32 et aucune invitation ne lui a été envoyée.
41:34 – Ça s'appelle une claque !
41:36 – C'est ça, alors selon Marianne, c'était un ballon d'essai,
41:39 parce qu'il pose la question de s'il a été snobé.
41:43 Le Courrier international dit qu'aucune invitation n'a été envoyée à Emmanuel Macron.
41:47 RFI aussi avait repris l'info, et le Média avait dit
41:51 que Macron s'était fait jeter et que l'ordre mondial était bousculé.
41:55 Le Média qui est un peu plus visionnaire que les autres médias.
41:58 – D'ailleurs il l'a dit à la conférence des ambassadeurs, il y a quelques jours,
42:03 il a commencé à dire "ah ben oui, l'Occident ne domine plus,
42:06 ah oui, bienvenue dans le nouveau monde".
42:09 – Autre pastille géopolitique encore,
42:15 on va parler de l'Ukraine et de la contre-offensive,
42:19 contre-offensive qui est très médiatique en réalité.
42:23 La presse aux États-Unis commençait à poser des questions
42:27 sur cette contre-offensive ukrainienne qui nous était vendue
42:30 à grand renfort, de grands titres dans la presse en France.
42:34 Et donc l'Ibé avait publié cet article, c'était le 19 août dernier,
42:39 "Contre-offensive ukrainienne, le constat qui devrait être fait,
42:43 c'est qu'il faut arrêter".
42:44 Et donc ça c'était un article avec une interview
42:48 de l'historien militaire Michel Goya.
42:51 Ce qui est intéressant c'est que Michel Goya,
42:53 il est interviewé par l'Express le 26 août dernier,
42:56 donc un peu plus tard, et que là l'Express met en exergue cette citation,
43:01 "il est trop tôt pour parler d'échec de l'offensive ukrainienne,
43:06 le scénario d'une percée des défenses russes
43:08 par les forces ukrainiennes ne doit pas être exclu",
43:10 juge le colonel Michel Goya.
43:13 On a carrément le magazine "Geo" qui a produit cet article le 28 août dernier,
43:19 "Et si l'Ukraine n'était qu'à 10 km d'une victoire éclatante sur la Russie ?".
43:23 – Et si la cavalerie sudiste avait été plus nombreuse ?
43:26 Et si ! On peut mettre Paris en bouteille.
43:29 – Et si, on coupait la Tour Eiffel, on mettrait Paris en bouteille.
43:32 Et on a "Le Monde" qui avait fait un live sur la guerre en Ukraine
43:39 avec l'armée ukrainienne qui revendiquait des nouveaux gains territoriaux
43:43 sur le front sud.
43:44 – Alors, les nouveaux gains territoriaux, ça a été une importante victoire
43:50 selon la Voix du Nord à Robotyne.
43:52 Et selon la Voix du Nord toujours, la Russie tente de combler la brèche.
43:58 – Tente.
43:59 – En commentaire encore pour nous éclairer un peu dans ce monde compliqué
44:03 de l'Ukraine et de la Russie, Michel ?
44:05 – Là on voit bien qu'il y a plusieurs dynamiques.
44:07 À l'évidence, dans les médias anglo-saxons,
44:11 on commence à avoir un autre son de cloche.
44:14 D'ailleurs, il y a eu un sondage aux États-Unis qui montre
44:16 qu'une majorité de l'Américain commence à dire que ça suffit, l'Ukraine.
44:21 Donc, il y a aussi, rappelez-vous, un certain nombre de démarches
44:24 qui ont été entreprises par certains pays, des pays africains.
44:26 Il y a le Pape, il y a la Turquie qui est en train de discuter avec la Russie.
44:32 On sent bien qu'il y a derrière, du moins chez les gens qui font l'histoire,
44:36 qui comptent encore un peu, on sent bien qu'il y a du réalisme.
44:39 On commence à dire que ça dure depuis longtemps.
44:42 Et malgré, je dirais, les milliards qu'on a déversés en Ukraine,
44:47 que les Occidentaux ont déversés en Ukraine,
44:49 malgré les matériels qu'on leur donne en permanence,
44:54 à l'évidence, bon alors je sais bien qu'ils viennent de prendre,
44:57 semble-t-il, un village important de 500 personnes, bon très bien,
45:01 mais manifestement, on n'a pas l'impression que l'Ukraine va gagner.
45:06 Je veux dire, c'est quand même ça qui est en train de se passer.
45:08 Mais alors nos médias continuent à nous raconter.
45:10 – On n'a pas l'impression que nos médias sont pour la paix.
45:12 – Oui, ah non, pas encore, pas vraiment.
45:14 En plus, la situation est d'autant plus pénible pour l'Ukraine,
45:19 c'est que pour négocier, encore faut-il avoir éventuellement des positions de force,
45:23 c'est vraiment pas le cas, parce que la situation de l'Ukraine,
45:27 je voudrais le rappeler, elle est quand même désastreuse aujourd'hui,
45:30 et pas uniquement au plan militaire.
45:32 Elle a déjà perdu 20% de sa population,
45:34 elle a perdu 100 000 m² de son territoire, qui est occupé par l'armée russe.
45:38 Le chômage, c'est 25%, l'inflation, c'est 27%.
45:43 C'est un pays qui, de toute façon, va avoir beaucoup de mal à s'en remettre.
45:48 Et on ne parle pas des pertes, puisque le chiffre de perte est évidemment secret.
45:53 Enfin, il y a des chiffres qui circulent, qui sont quand même très effrayants.
45:59 Donc, nous sommes dans une posture, je veux dire,
46:03 on voit bien qu'on est quand même progressivement dans un point de bascule.
46:07 Et d'ailleurs, certains généraux de plateau
46:09 commencent à changer un peu de discours, à être moins triomphalistes.
46:14 Alors, maintenant, on continue de nous faire des numéros classiques.
46:19 Le numéro des armes magiques, alors il y a eu les missiles.
46:25 Après, on nous avait dit, il va y avoir des blindés américains, anglais et allemands.
46:31 Ça n'a pas changé grand-chose.
46:32 Maintenant, il y a les F-16 qui vont arriver.
46:35 Manque de chance, la Russie a la maîtrise de l'air absolue.
46:38 Donc, on ne voit pas très bien ce que ça va changer.
46:40 En plus, il faut former les pilotes.
46:42 Enfin bon, bref. Donc, si vous voulez…
46:44 – On peut peut-être leur donner la super-arme européenne, la nouvelle.
46:47 C'est le DSA. – Le DSA, c'est vrai.
46:49 Mais c'est déjà mis en place en Ukraine.
46:52 Je rappelle que les journalistes sont interdits au front.
46:56 Donc, bon, très bien. – C'est déjà le cas, en effet.
46:58 – Voilà, bon, donc, les médias commencent à être dans une posture délicate.
47:04 Parce que tous les jours dire "on va gagner, on va gagner",
47:08 alors que la réalité ne correspond pas à ça,
47:11 on finit par perdre en crédibilité.
47:13 – Ils se sont relevé du Brexit et de l'élection de Donald Trump.
47:16 – Oui, oui, voilà. – Ils se releveront encore cette fois-ci.
47:18 – Bon, non, c'est à suivre.
47:20 Espérons quand même que la raison finira par l'emporter.
47:23 Parce que, bon, c'est quand même horrible.
47:25 C'est une guerre d'attrition.
47:27 Il y a des milliers de morts du côté ukrainien.
47:30 C'est pareil du côté russe.
47:32 Je ne crois pas qu'on puisse s'en satisfaire.
47:35 – Quittons la géopolitique pour atterrir dans la religion, Michel Geoffroy.
47:44 Et c'est un coup de chapeau, d'ailleurs.
47:46 Un coup de chapeau, non pas un coup de chapeau religieux,
47:48 mais un coup de chapeau au pape François.
47:50 Non pas particulièrement au pape François, mais plutôt à ses propos.
47:53 Je vous les lis tout de suite.
47:56 Il a donné une audience au Vatican pour la remise d'un prix journalistique
48:00 en présence de journalistes italiens.
48:02 Et voici ce qu'a déclaré le pape argentin,
48:05 qui a été cité dans un communiqué du Vatican,
48:07 ce qui nous permet d'avoir cet article du Figaro en partenariat avec l'AFP.
48:11 "La désinformation est l'un des péchés du journalisme,
48:15 qui sont au nombre de quatre.
48:17 La désinformation quand un journaliste n'informe pas ou informe mal.
48:21 La calomnie, parfois utilisée.
48:24 La diffamation, qui est différente de la calomnie, mais détruite.
48:28 Et le quatrième est l'amour pour le scandale."
48:32 Et puis il a ajouté aussi,
48:34 "Mon espoir est qu'on donne de la place aux voix de la paix,
48:37 à ceux qui s'engagent pour mettre fin à ce conflit comme à tant d'autres."
48:41 Vous y faisiez référence, Michel Jofra, à l'instant dans la pastille précédente.
48:46 Il parle bien sûr de la guerre dramatique qui traverse l'Europe
48:50 avec la poursuite de la guerre en Ukraine.
48:52 Coup de chapeau pour le pape François.
48:54 – Oui, ça mérite un coup de chapeau, un coup de tiard peut-être.
48:57 – Un coup de tiard, oui. – Voilà.
48:59 – Ce sera original cette question.
49:00 – Non mais il dit des choses extraordinaires en une phrase.
49:03 Il dit énormément de choses.
49:05 En plus, ça commence où il dit,
49:07 "La désinformation est l'un des péchés du journalisme."
49:10 Mais attendez, les journalistes passent leur temps à dire,
49:12 "Mais nous, nous luttons contre la désinformation."
49:15 On passe notre temps à nous dire, "Mais non, non, non, il faut,
49:17 la désinformation c'est les réseaux sociaux."
49:19 Lui il dit, "Bah regardez, c'est les journalistes qui désinforment."
49:22 C'est ce qu'on dit à E-Médias.
49:25 Je pense que le pape a dû écouter E-Médias.
49:27 – Peut-être, peut-être, peut-être son oreille pontificale a-t-elle entendu le tout-beau.
49:32 – Non mais c'est très bien, c'est vraiment très bien,
49:33 je crois qu'il n'y a rien à retirer.
49:34 La désinformation, la diffamation, la calomnie,
49:38 on vient de le voir avec les parents du petit Henri,
49:41 l'amour pour le scandale, tout ce qui peut être ridicule,
49:45 enfin tout ça, ça adore, ça fait vendre, ça fait vendre, Coco.
49:49 Bon, donc, c'est très bien vu.
49:51 [Musique]
49:55 – Et voilà, c'est déjà la fin de cette édition.
49:58 Merci à tous de nous avoir suivis.
49:59 Je vous rappelle, on compte sur vous pour cliquer sur le pouce en l'air.
50:03 N'hésitez pas à nous laisser un commentaire également pour nous donner votre avis,
50:07 mais aussi pour nous dire des mots doux si vous le souhaitez,
50:11 pas de problème, on prend tout, surtout des compliments.
50:14 – Attention, attention.
50:15 – N'hésitez pas également à partager l'émission à vos proches,
50:21 vos proches aussi, ils ont besoin de nous, après tout,
50:23 il n'y a pas que le Pape qui doit nous entendre,
50:25 votre voisin, votre oncle, votre cousin,
50:28 il faut découvrir cette merveilleuse revue de presse qui est immédiate,
50:32 et grâce à vous, on pourra le faire.
50:34 Michel Geoffroy, on vous dit au revoir pour cette fois-ci.
50:38 À la prochaine avec grand plaisir.
50:39 – C'est possible, merci.
50:41 – Et puis, bien sûr, on ne se quitte pas sans le portrait piquant
50:44 qui sera consacré à Frédéric Taddy.
50:48 Merci à tous de nous avoir suivis, à très vite sur TV Liberté.
50:52 – Nous allons aujourd'hui nous intéresser à un inclassable, Frédéric Taddy.
51:02 Né en 1961, père d'origine italienne, mère lorraine,
51:06 il est depuis 1994 le compagnon de l'actrice Claire Nebout.
51:12 Autodidacte véritable, il n'a aucune formation complète,
51:17 après avoir papillonné dans différentes disciplines.
51:20 Après 10 ans de voyage, il lance la revue "Maintenant" en 1990,
51:26 débute à Radio Nova, fréquente le magazine "Actuel"
51:30 et un temps l'Idio International.
51:33 1994, c'est Canal+ où il présente une chronique littéraire,
51:39 puis en 1998, Thierry Ardisson lui cède l'émission "Paris dernière".
51:44 Le format de l'émission est tout à fait novateur,
51:47 réalisé en caméra subjective et détournant les codes du reportage.
51:53 S'en suit "Dardard", art avec A-R-T, à partir de 2000,
51:58 un programme d'une minute trente, très original, présenté sur France 2.
52:03 En 2005, c'est "Europe 1", "Regards de les Hommes Changés",
52:07 puis sur France 3, une émission quotidienne célèbre, "Ce soir ou jamais".
52:13 Présent aussi sur France Culture, il deviendra plus tard le monsieur cinéma de France 3.
52:18 Frédéric Taddeï est l'objet de polémiques récurrentes.
52:21 Il lui est régulièrement reproché d'inviter à son émission
52:24 des personnalités "contestées",
52:28 telles que Marc-Edouard Nabe ou Alain Benoît.
52:31 En juin 2018, Delphine Ernotte continue sa chasse aux hommes blancs de plus de 50 ans.
52:36 Et après 16 ans de présentation de l'émission "Dardard",
52:40 il est remplacé par Adèle Vandris, qui prendra plus tard la tête de France Inter.
52:44 Après avoir arrêté "Ce soir ou jamais", il passe à la rentrée 2018
52:49 sur l'antenne française de Russia Today,
52:52 où il anime une émission de débats culturels et de société d'une heure,
52:56 quatre fois par semaine.
52:57 Son ralliement à RT France provoque des remous au sein de l'intelligentsia,
53:02 qui voilà un prétexte parfait pour discréditer un journaliste
53:07 dont l'attachement à la liberté d'expression ne pouvait qu'être suspect.
53:10 Il se met en retrait de son émission en février 2022,
53:14 face au conflit entre l'Ukraine et la Russie.
53:16 A partir de février 2022, il revient sur CNews
53:20 et anime "Les visiteurs du soir", les samedis et dimanches,
53:23 entre 22h et midi.
53:24 L'émission est conçue comme un programme
53:27 qui prendrait du recul sur l'actualité, de la hauteur,
53:31 avec des invités qui savent de quoi ils parlent.
53:33 Il est temps d'y voir le contrepoint parfait de l'heure des pros,
53:37 et l'embauche de Taddy illustre la stratégie de CNews,
53:40 qui souhaite attirer de nouveaux invités.
53:43 Son éthique peut se résumer à son entretien dans le JDD du 13 mars 2010.
53:48 Je cite "J'attends de mes invités que sur un sujet rebattu,
53:52 c'est-à-dire l'actualité, ils disent quelque chose de non convenu.
53:57 Il faut du courage et de la modestie durant l'interview,
54:01 oser poser certaines questions,
54:03 ne pas avoir peur de passer pour un imbécile.
54:05 Il faut garder en tête que si un jour il reste quelque chose de votre travail,
54:11 ça sera les réponses et non les questions."
54:14 Pour un journaliste, on ne saurait mieux dire.

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