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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur SRTV, dans notre émission Bourse,
00:12 où les présidents de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats
00:17 et exposer leurs stratégies.
00:19 Aujourd'hui, c'est Claude Tempé, le vice-président de Freelance.com que nous recevons.
00:24 Bonjour.
00:25 Eh bien, commençons peut-être pour ceux qui ne...
00:28 Alors, vous venez régulièrement sur la chaîne.
00:30 Pour ceux qui ne connaissent pas, qui ne connaissent pas les entreprises,
00:32 ce qu'est Freelance.com ?
00:34 Freelance.com, comme son nom l'indique, intervient sur le marché du freelancing.
00:37 On surfe sur une vague importante qui est la transformation du marché du travail
00:41 avec l'augmentation du nombre d'indépendants
00:43 et l'augmentation du nombre de besoins d'indépendants par les entreprises.
00:46 Et nous, on fait la courroie de distribution entre ces deux mondes,
00:48 que sont les indépendants d'un côté et les entreprises de l'autre,
00:50 pour faire en sorte de fluidifier, simplifier et sécuriser leurs relations,
00:54 si bien que dès qu'une entreprise a besoin d'une ressource sur un domaine particulier,
00:58 on va l'aider à la trouver, on va l'aider à la porter, on va l'aider à la sécuriser,
01:02 on va l'aider à l'administrer,
01:03 de sorte que ces deux univers puissent fonctionner ensemble
01:05 de façon la plus facile possible.
01:07 D'accord.
01:08 On vous assimile avec deux autres acteurs souvent du domaine.
01:12 Vous avez des particularités qui vous distinguent de ceux-ci,
01:14 c'est Freelance et Maltes.
01:16 En quoi, justement, quels sont vos spécificités qui vous démarquent de ces deux ?
01:19 Alors, Freelance et Maltes sont des confrères, effectivement, sur le même marché.
01:23 C'est des gens qu'on connaît très bien et qu'on côtoie très régulièrement,
01:26 donc on n'est pas du tout... on est très amis.
01:28 On a des différences avec eux, évidemment,
01:31 puisqu'on aborde le sujet de façon un peu différente.
01:33 Déjà, la première vraie différence...
01:35 Une des premières différences, c'est que nous, on est une société cotée.
01:37 Ça n'a l'air de rien, mais ça amène une certaine transparence sur nos chiffres,
01:40 sur ce qu'on fait, comment on le fait, etc.
01:42 Donc, c'est censé donner un peu de confiance sur un marché un peu neuf,
01:45 comme le freelancing.
01:46 Une autre différence, c'est qu'on est aujourd'hui un acteur
01:48 qui est beaucoup plus gros que ces deux entreprises,
01:50 même si elles sont aussi très importantes et qu'elles se développent très bien également.
01:54 Malte est essentiellement sur l'aspect
01:59 aider les entreprises à trouver les bons indépendants.
02:02 Freeland est essentiellement sur l'aspect portage salarial.
02:05 Nous, on fait les deux, plus plein d'autres choses.
02:06 Et on a une offre de service aujourd'hui qui est, à mon avis, la plus complète du marché,
02:10 en couvrant vraiment l'essentiel des activités et des solutions
02:14 qui permettent aux entreprises et aux indépendants de bien travailler ensemble.
02:17 Très bien. Distinction est bien établie.
02:19 Vous avez publié un chiffre d'affaires semestriel en progression de 10%.
02:26 On voit simplement qu'au T1, vous étiez à +15%,
02:30 au deuxième trimestre à +5%.
02:33 Est-ce que c'est la marque d'un ralentissement, d'un essoufflement de votre croissance ?
02:37 Elle a été assez élevée jusqu'à présent ?
02:38 Oui, on a toujours eu des croissances très importantes.
02:40 Je veux juste rappeler qu'il y a 7 ans, quand on a repris Freelance.com,
02:44 la boîte faisait 37 millions de chiffres d'affaires.
02:46 Fin 2022, on a fait 820 millions de chiffres d'affaires.
02:50 On va flirter avec le milliard en 2023.
02:53 Donc, on a eu des croissances très importantes sur un marché qui explose.
02:57 Là, il y a un petit essoufflement qui s'explique de plein de raisons.
03:01 Les deux principales étant que le contexte macroéconomique et géopolitique est un peu compliqué.
03:08 Il y a quand même eu trois années de Covid qui ont laissé des traces.
03:10 La guerre en Ukraine qui crée beaucoup d'incertitudes,
03:12 l'inflation qui est un corollaire de ça, mais qui pose question chez beaucoup de nos clients
03:16 qui font un peu plus attention à leurs dépenses.
03:18 Et donc, qui nous impactent un petit peu comme l'ensemble de la profession à mon avis,
03:22 et des métiers d'ailleurs.
03:24 Et le deuxième élément, c'est que mathématiquement, et ça, ça se voit moins,
03:28 mais mathématiquement, les trimestres, comme on les compare d'année en année,
03:31 on compare un premier trimestre à un premier trimestre de l'année dernière qui était moins fort,
03:36 et un deuxième trimestre 2023 par rapport à un deuxième trimestre 2022 qui était très fort.
03:40 Donc, mécaniquement, ça donne une impression d'essoufflement.
03:43 Il y a un léger essoufflement, mais qui n'est absolument pas aussi violent que ce qu'on peut lire.
03:48 Il y a un effet de base, et puis peut-être que le trimestre est trop court,
03:50 une vision est trop courte pour apprécier.
03:52 Oui, non, mais il faut être assez honnête.
03:54 Moi, je n'ai absolument pas de vocation à survendre quoi que ce soit.
03:56 Il y a un petit ralentissement de l'économie, on le voit, il y a beaucoup d'interrogations partout.
04:00 Et donc, on subit également un petit peu ces choses-là,
04:04 même si on reste très, très serein sur le futur.
04:06 Encore une fois, on est sur un marché qui est en pleine explosion,
04:09 qui s'appuie sur une vraie transformation sociétale du marché du travail.
04:13 Nous, on est le plus gros acteur de ce marché en France et probablement en Europe.
04:16 On a une offre de services extrêmement complète, qui répond très bien aux attentes de nos clients.
04:21 Donc, même si ça ralentissait un peu, et encore une fois, on a fait 10% de croissance au semestre,
04:26 ce qui reste très correct.
04:28 Beaucoup de sociétés aimeraient bien être dans ce cas.
04:30 Et on a plein d'ambitions pour les années à venir.
04:33 On verra après.
04:34 Alors, déjà l'ambition, c'est la croissance externe.
04:36 Vous venez aussi parallèlement d'annoncer une acquisition que vous aviez déjà préannoncée sur notre plateau.
04:42 C'est Openwork, c'est une société dans le portage salarial.
04:45 Pourquoi cette cible et qu'est-ce qu'elle apporte à Freelancing ?
04:48 Alors, nous, on est convaincus que sur un nouveau marché comme le freelancing,
04:52 il est important d'être un des leaders pour être l'acteur incontournable du marché,
04:57 être connu des clients, être connu des consultants et être sollicité constamment.
05:01 Donc, la course à la taille, entre guillemets, est un point important.
05:04 Openwork, une société qui fait 70 millions en 2022, qui fera plus en 2023, évidemment.
05:08 Donc, ça nous permet d'augmenter notre positionnement.
05:11 Ça nous amène des clients, ça nous amène des consultants, ça nous amène un savoir-faire.
05:15 Ils ont développé des spécificités, des technologies qui sont complémentaires de ce qu'on peut faire aujourd'hui.
05:20 Donc, ça va étoffer notre offre.
05:21 Et puis, ça nous amène aussi du management parce qu'on récupère des fondateurs
05:25 qui maîtrisent le métier du freelancing, du portage et de tout ce qui va avec.
05:30 Et on a besoin dans nos métiers de renforcer notre compétence et notre connaissance du métier.
05:35 Et donc, ça va nous aider à continuer de grandir et d'accélérer.
05:40 Les managers restent parce que j'ai vu que d'habitude, vous payez vos acquisitions en mix de cash-papier.
05:45 Là, c'est uniquement cash. Il y a une raison particulière ?
05:47 C'était plus facile de le faire comme ça.
05:48 Et en l'occurrence, on paye Openwork un prix très, très raisonnable.
05:52 Donc, on pouvait tout à fait le payer directement en cash sur son propre, sans aucun souci.
05:55 Mais les managers restent, en sont incentivés d'une autre manière.
05:57 Exactement, exactement.
05:59 D'ailleurs, ils cherchent à acheter des titres pour s'en renforcer
06:02 parce qu'ils croient beaucoup aux projets industriels qu'on leur propose
06:05 et au futur de notre aventure commune.
06:07 D'autres cibles en vue ?
06:08 Alors, je sais que vous ne voulez pas toucher aux US parce que c'est trop concurrentiel.
06:10 Toujours dans le portage salarial, on a parlé en préambule de deux concurrents.
06:15 Ça peut être des cibles ?
06:16 Alors, ça pourrait être des cibles.
06:17 Ils sont gros aujourd'hui.
06:18 Et si jamais on devait faire quelque chose, il faudrait que ce soit quelque chose de conjoint et de fait mutuellement.
06:23 D'accord, de voulu pour la somme.
06:24 Mais on a d'autres cibles en vue, bien évidemment.
06:26 On sera très probablement dans les jours, semaines qui viennent, de bonnes nouvelles également
06:30 qui vont dans le sens d'un dynamisme important pour Prénonce.com
06:35 et qui va dans le sens de la construction du futur du groupe.
06:38 Il y a pas mal de dossiers en ce moment et nous, on est relativement sollicité
06:42 parce qu'on est vu, je pense, au vu des dernières acquisitions qu'on a faits
06:46 comme étant un des acteurs consolidateurs du marché.
06:48 Et donc, dès qu'une entreprise se pose la question de savoir
06:50 si elle n'aurait pas intérêt à s'adosser à un groupe plus gros pour continuer son aventure,
06:54 il vient de nous voir.
06:54 Et donc, on étudie plein de dossiers et on est en train d'en finaliser un certain nombre.
06:59 Donc, de bonnes nouvelles devraient arriver.
07:01 Encore une fois, je ne peux pas m'engager puisque tant que ce n'est pas signé, ce n'est pas signé.
07:04 Mais il devra arriver dans les semaines qui viennent.
07:05 Dans le pipe, il y a...
07:06 Exactement.
07:08 Alors, certains actionnaires ont remarqué cet été en juillet que vous aviez vendu des actions.
07:12 Alors, moi qui suis entrepreneur, en plus entrepreneur avec une voix de côté,
07:15 je sais très bien que souvent, ce n'est pas une marque de défiance envers une entreprise,
07:20 mais c'est parce qu'on a besoin, souvent, de notre patrimoine,
07:22 une grande partie de son patrimoine qui est dans la société.
07:24 Donc, on a besoin d'utilité, ne serait-ce que pour surmonter l'inflation.
07:28 Mais bon, quand on n'est pas au fait de ce sujet, on peut avoir donc certains doutes.
07:33 Vous avez toujours confiance, bien entendu, en financement ?
07:35 Ah, ben à 300 %, moi, je pense que vraiment le futur et l'avenir est devant nous
07:38 et que tout est à construire et que de très, très belles choses nous attendent.
07:42 J'ai vendu quelques titres.
07:43 Oui, on précise bien que par rapport à ça...
07:45 J'ai pas du tout tout vendu, j'ai vendu une partie pour deux raisons,
07:49 puisqu'il faut se dévoiler, allons-y, il n'y a pas de problème, j'ai pas de secret.
07:52 Effectivement, parce que j'avais besoin de liquidité.
07:54 Oui, ça arrive à beaucoup de gens.
07:55 Et deuxièmement, parce que j'étais résident fiscal singapourien,
07:59 puisqu'on a commencé à développer une activité en Asie,
08:02 et que de ce fait-là, quand on vend des titres depuis Singapour,
08:07 on n'est pas fiscalisé, et donc il y avait un avantage fiscal
08:10 à réaliser une partie de ma plus-value à ce moment-là.
08:12 C'était purement technique et non pas...
08:14 Il ne faut pas y avoir d'autres...
08:16 Non, absolument pas.
08:18 Depuis que vous êtes venu en février, alors le titre est en repli,
08:21 avez-vous un message pour les actionnaires et puis les futurs actionnaires qui nous regardent ?
08:26 Ben oui, oui, enfin moi, encore une fois, je crois à 300 % au marché sur lequel on est.
08:31 Je suis convaincu qu'on est en train d'inventer une nouvelle forme d'emploi.
08:34 On est, nous, sur ce marché, une des sociétés qui soit le plus en croissance et la plus grosse.
08:39 On a un nombre de domaines incroyable pour permettre de nous développer partout à l'international.
08:44 On est une société rentable, ce qui n'est pas le cas de tous les acteurs de ce marché,
08:47 puisque régulièrement sur des marchés nouveaux, il faut trouver son modèle de rentabilité.
08:51 Et nous, on a aligné 15 semestres consécutifs de croissance à deux chiffres,
08:56 qui prouvent qu'on a quand même trouvé quelques clés pour faire de la croissance rentable.
09:01 On continue de faire des acquisitions et des croissances externes pour accélérer notre développement.
09:05 Non, non, je suis extrêmement positif pour l'avenir.
09:09 Le cours de bourse est très chahuté, mais on a très peu d'influence là-dessus.
09:12 Malheureusement, les mid-cap, les small-cap sont un peu chahutés au profit des large-cap,
09:17 du fait probablement des contextes macroéconomiques qui sont ceux d'aujourd'hui.
09:20 Moi, je suis très souvent en fenêtre négative, donc je peux rarement racheter des titres,
09:24 mais je pense qu'il y a vraiment une très belle opportunité.
09:26 On vaut aujourd'hui ce qu'on valait quand on faisait 2,5 fois moins de chiffre d'affaires.
09:30 Et comme on n'est pas prêt de s'arrêter, encore une fois, on va faire presque 1 milliard en 2023.
09:37 On avait ambitionné au départ de le faire en 2025, donc on va pratiquement avoir deux ans d'avance.
09:41 Et tout ça montre à quel point et le marché et l'entreprise sur ce marché ont des potentialités dingues.
09:47 Et tout ça reste également vrai dans le futur.
09:50 Encore une fois, je le redis parce que ça me paraît très significatif de notre développement et de notre capacité pour demain.
09:54 On faisait 37 millions fin 2015 et on fera presque 1 milliard fin 2023.
09:59 Je vous laisse calculer, mais c'est prodigieux.
10:01 Et le cours n'est pas toujours suivi.
10:05 C'est ce qui fait aussi potentiellement des vraies perspectives de gains.
10:08 Quand le cours est chahuté, il y a potentiellement beaucoup de choses à faire.
10:11 Bien entendu, c'est ce coup, ce espace qui constitue ces points d'entrée que certains savent, comment dirais-je, exploiter.
10:16 Exactement.
10:17 Donc je calcule et je vous félicite aussi et vous remercie pour votre transparence, votre combativité, cette très belle croissance.
10:23 Ce sera toujours le cas.
10:24 Merci. Donc prochain rendez-vous, vos résultats semestriels le 23 octobre et le chiffre d'affaires du premier trimestre le 39 août.
10:32 Tout à fait.
10:33 Merci Claude.
10:34 Merci à vous.
10:34 Merci à tous d'avoir suivi.
10:35 Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV avec un autre président de Société Côté.
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