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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur LCR TV dans notre émission Bourse où les présidents de Société Côté viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:16 Aujourd'hui, c'est Marc Negroni, le président, directeur général de Nexedia, que nous avons reçu au mois de mars.
00:23 Il revient pour nous parler de ses résultats semestriels qu'il vient de publier.
00:28 Marc, bonjour. Deux mots peut-être sur Nexedia pour ceux qui ne vous ont pas vu en mars sur Investeur Témé.
00:34 Oui, tout à fait. Nexedia, c'est un groupe de services, conseils et intégrations dans deux domaines de transformation auprès de nos clients.
00:40 Le premier, l'expérience client où nous sommes experts autour de cette force, la relation client, l'ensemble des échanges avec les clients.
00:47 Et le deuxième métier, c'est la cybersécurité. Tout cela fait 50/50 sur un périmètre qui faisait 52 millions d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière.
00:54 D'accord. Alors, comme je disais, vous venez de publier vos semestriels. Donc la croissance est plutôt au rendez-vous, +14%.
00:59 Par contre, on a un recul assez important de l'Ebitda. Pouvez-vous nous expliquer les raisons ?
01:05 Alors, effectivement, déjà, l'Ebitda, on n'est pas du tout au niveau où nous ambitions d'être. Ça, c'est clair.
01:11 On fait 14% de croissance. C'est effectivement une forte croissance. C'est la continuité de 2022 avec un élan de recrutement et un élan, on va dire, commercial.
01:19 Alors, la baisse de l'Ebitda s'explique majoritairement pour 3 raisons. La première, c'est un fort recrutement, renforcement de l'équipe commerciale
01:32 qui n'a pas donné, aujourd'hui encore, les revenus attendus. C'est normal, il y a toujours de l'inertie. Et ça, c'est la continuité de 2022.
01:38 La deuxième raison, c'est le taux de facturation. Nous avons massivement recruté. Plus de 70 personnes en 5 mois sont arrivées dans nos équipes,
01:46 des consultants, des experts. Et ça a effectivement dégradé le taux de facturation. Il faut reconnaître aussi que les premiers mois de l'année
01:52 ont été un peu calmes. Certains projets ont eu un retard au démarrage. Et le troisième élément, des coûts de restructuration.
01:58 Donc, ces éléments, on va dire...
02:00 Restructuration de quelle nature ?
02:01 En fait, on restructure les coûts, on restructure l'ensemble de postes et autres, des départs un petit peu volontaires, comme vous pouvez le connaître
02:07 sur le marché, exactement, qui vont se poursuivre. Je dirais que ce sont 3 éléments qui sont clairement identifiés, qui ne sont pas structurels,
02:13 qui ont été conjoncturels, qui le sont encore un peu maintenant, pour être très clair.
02:16 Et qui ne sont pas exceptionnels, mais dans les comptes, il apparaît effectivement sur les lignes hautes d'exploitation.
02:22 Comment est orienté alors le second semestre ?
02:24 Alors, deuxième semestre, 2 éléments. Le premier, c'est qu'on continue notre croissance. J'ai presque tenté de dire "trop".
02:30 On va essayer de contenir notre croissance. Je vais y revenir. On va avoir une belle croissance. Nos principaux clients et des très gros clients
02:37 nous font confiance sur des projets de transformation autour de Salesforce, sur des projets de cybersécurité, qui sont quand même une forte tendance.
02:42 Nous signons de très beaux contrats. Ça, c'est la partie croissance. Néanmoins, en parallèle, et comme je vous le disais,
02:48 on a amorcé des travaux d'efficience, d'efficience opérationnelle. Mieux faire, mieux travailler, mieux délivrer, en gros améliorer l'Ebitda.
02:58 C'est un sujet qui est effectivement sur le court terme, le moyen terme et le long terme. Mais voilà un peu les 2 grandes tendances.
03:03 Donc de la croissance et une amélioration de l'Ebitda.
03:06 En mars, vous nous aviez parlé de difficultés de recrutement. Apparemment, elles sont résolues, puisque vous avez procédé à de fortes embauches.
03:14 Alors effectivement, l'année dernière et même au mois de mars, je vous disais qu'on était presque des grands DRH. Le marché s'est un peu retourné,
03:21 en tout cas de notre perception. Encore une fois, on n'est pas à une étude de marché. D'une part, on a une force à habiter nos équipes.
03:28 Quand on a un vol relativement faible, les personnes sont embarquées par la qualité de nos projets, l'ambiance qu'on nous crée.
03:32 Ça, c'est le premier sujet. Le deuxième sujet, c'est qu'on a confirmé notre attractivité de recrutement, que ce soit en région parisienne ou en région d'ailleurs,
03:41 sur nos 2 métiers. Donc aujourd'hui, dans notre agenda, le recrutement est toujours un sujet. Il est plus géré sur la partie RH.
03:51 Mieux formé, mieux accompagné des plans de carrière. On recrutera plus des postes ciblés. Mais on a plus ce sujet majeur que nous avions encore il y a 6 mois.
04:01 OK. C'est clair, réellement. Alors vous ambitionnez donc de réaliser 100 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2025, essentiellement avec de la croissance externe.
04:09 Avez-vous des cibles en vue ?
04:10 Alors oui. Premier élément, c'est que nous indiquions que nous allions continuer nos stratégies de croissance externe, que nous avons faites depuis 7 ans.
04:20 Nous sommes passés de 4,5 millions de chiffre d'affaires en 2015 à 53, 52 en 2022. Nous ambitionnons 100 millions d'euros de chiffre d'affaires.
04:28 Les années précédentes, le marché n'était pas forcément idéal pour faire des acquisitions, soit en termes de valeur, soit en termes de stabilité de marché.
04:34 Là, clairement, on est dans une autre dynamique et on est maintenant devenu proactif. Nous avons un certain nombre de rendez-vous, de rencontres.
04:42 Je ne peux pas donner des tendances. Clairement, je ne peux pas donner des tendances. Mais ce que je peux vous dire, c'est que dans l'ambition des 100 millions d'euros,
04:48 effectivement, il y a une part significative de croissance externe. Nous sommes dans une dynamique très proactive sur le sujet.
04:53 D'accord. Vous aurez moyen de le faire. Vous pouvez nous faire un petit point sur les fonds propres et l'endettement qui s'est amélioré ?
04:59 Alors, sur le plan des fonds propres et de l'endettement, l'endettement net est de 300K euros. Donc, on n'a quasiment pas de dette.
05:07 C'est même trop faible. Nous avons 9,4 millions de dettes étalées allant jusqu'à 2030. Et nous avons 9,1 millions de trésors actifs à fin juin.
05:19 C'est placé en DAT à 4% ?
05:22 C'est le sujet financier. Mais effectivement, on a cette… Je vous rappelle aussi que nous avons des clients qui nous payent bien avec très peu de retard de paiement.
05:29 Donc, on avait une gestion du DSO, du retard de paiement, qui était bien établie. Ce qui nous donne en fait un gearing, un rapport de 1%, ce qui est très faible.
05:37 Donc, on a cette capacité-là. Néanmoins, dans notre logique de croissance externe, il y aura toujours un mix cash et un mix action pour faire rentrer ces futurs leaders
05:47 au sein du groupe et de la stratégie du groupe, avec un bon équilibre dilutif et création de valeur, bien évidemment.
05:53 Et nous avons besoin fortement d'améliorer notre EBITDA. Donc, une capacité financière et d'endettement qui est réelle.
06:00 Mais on est dans la continuité de l'amélioration de l'EBITDA pour réussir notre projet de croissance externe.
06:03 Parfait. Pour conclure, alors le titre étant repli, mais bon, c'est le propre des small-cap ou des mid-cap, donc d'environ 18% depuis le début de l'année.
06:12 Un message particulier à destination de tous les actionnaires et investisseurs qui nous regardent ?
06:16 Alors oui, je pourrais répondre en disant que oui, c'est les small-cap, oui, c'est le marché, les tendances externes, les crises, l'économie et autres font que...
06:24 C'est vrai que ça n'aide pas. Clairement, il faut qu'on balaye devant notre porte. On n'a pas fait l'EBITDA. Le marché témoigne de ça.
06:31 Donc, il y a une érosion small-cap, on le sait. Certains sont même venus nous voir. Je pense que ce n'est même pas un secret.
06:36 Le savoir si on devait sortir de code parce que les valorisations et autres, ce n'est pas du tout d'actualité. Je tiens à le dire auprès du marché.
06:42 Oui, surtout si vous faites de la croissance externe en papier, il vaut mieux rester côté.
06:45 C'est clair et on a une stratégie de développement et de création de valeur. Et surtout, vu la valorisation qu'on a, on a une vraie ambition d'avoir une valorisation plus forte.
06:52 Et notamment un cours et un titre plus fort. Parce qu'une valorisation d'une entreprise, c'est bien, mais un titre, c'est important pour les actionnaires.
06:58 Là, c'est presque l'actionnaire qui vous parle et pas simplement le dirigeant. Donc, si vous arrêtez de marcher, on a perdu 18%. Il faut l'accepter.
07:06 Ça ne nous aide pas forcément sur nos opérations de croissance externe au niveau paiement en titre, en papier. C'est clair. C'est une évidence.
07:12 Néanmoins, en tant qu'opérationnel, en tant que dirigeant et en tant qu'actionnaire, je peux vous dire qu'on ne se contente pas, et je ne suis pas le seul, sur cette valorisation.
07:22 Et on a un plan sur lequel on a une réelle ambition, de réelle conviction et surtout un enthousiasme pour les trois prochaines années.
07:28 Après, le marché nous a montré que les dernières années avaient quand même beaucoup bougé. Donc, on a des basses scènes pour y arriver.
07:34 Marc, merci. Prochain rendez-vous, publication du chiffre d'affaires en janvier, je pense ?
07:39 Oui, fin janvier. Chiffre d'affaires, résultat fin mars.
07:41 J'espère que vous viendrez nous commenter avec autant de transparence et précision ces résultats.
07:46 Merci bien.
07:47 Merci à tous d'avoir suivi. Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec un autre président de Société Côté.
07:53 [Musique]
08:03 [Silence]