Pour sa rentrée, "Têtes à Clash" reçoit Jean-Pierre Colombies, Richard Haddad, Richard de Seze et Patrick Yvars.
Au programme des débats :
1) Interdiction de l'abaya à l'école : un combat perdu d'avance ?
2) Réunion à St-Denis organisée par E. Macron : un progrès ou du théâtre ?
3) La France doit-elle interdire l'accès à Internet pour les enfants ?
Au programme des débats :
1) Interdiction de l'abaya à l'école : un combat perdu d'avance ?
2) Réunion à St-Denis organisée par E. Macron : un progrès ou du théâtre ?
3) La France doit-elle interdire l'accès à Internet pour les enfants ?
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00:00:11 Bonjour, très heureux de commencer cette nouvelle saison après des longues vacances.
00:00:17 Alors, 3 sujets, 4 sujets, non 3 sujets, pardon, 3 sujets, 4 invités et un hommage.
00:00:23 Alors, les 4 invités, Jean-Pierre Colombiès, bonjour.
00:00:27 – Bonjour.
00:00:28 – Richard Haddad, bonjour. – Bonjour.
00:00:30 – Vous êtes très très beau.
00:00:32 Très élégant, je veux dire.
00:00:33 – J'ai compris.
00:00:35 – Là, n'empêchons, on parle.
00:00:37 Richard de Sèze, bonjour.
00:00:40 Patrick Ivar, bonjour.
00:00:42 Du coup, les autres se disent, on est fagotés comme des sacs.
00:00:46 Je me suis mis, ça commence bien, voilà.
00:00:49 Allez, 3 sujets.
00:00:51 Un sujet qui est hyper d'actualité, vous allez voir,
00:00:54 c'est l'Abaya El-Khamis, interdiction à l'école.
00:00:57 Pourquoi est-ce que tout ça a été fait ?
00:00:59 Est-ce que ce n'est pas beaucoup de bruit pour rien ?
00:01:01 Ou est-ce que c'était vraiment une position nécessaire ? Premier sujet.
00:01:04 Deuxième sujet, la réunion de Saint-Denis, Emmanuel Macron, la Légion d'honneur,
00:01:09 tous les chefs de parti ou les chefs de groupe de l'Assemblée nationale
00:01:12 dans une réunion à huis clos, on en reparle.
00:01:14 Et troisième sujet, c'est l'interdiction d'Internet,
00:01:18 ou en tout cas la limitation d'Internet en Chine pour les moins de 18 ans.
00:01:22 Et on va parler du fait que, est-ce que ce n'est pas finalement quelque chose
00:01:25 dont la France pourrait s'inspirer ? Et l'hommage.
00:01:29 L'hommage, c'est aussi une manière de dire au revoir à Ignace,
00:01:32 qui ne peut plus être avec nous, il est parti vivre beaucoup trop loin de Paris
00:01:37 pour pouvoir revenir facilement.
00:01:39 Et donc, je voulais le remercier du temps qu'on a passé ensemble,
00:01:43 de son génie propre, j'espère que vous l'avez apprécié à sa hauteur.
00:01:47 Et voilà, Ignace, peut-être à une prochaine fois,
00:01:49 et dans tous les cas, mille merci pour ce grand talent.
00:01:52 Voilà, allez, on se retrouve dans quelques secondes pour le premier sujet, à tout de suite.
00:01:55 [Générique]
00:02:16 [Sonnerie de fin]
00:02:19 Alors, premier sujet, l'interdiction de l'Abaya et du Camis à l'école.
00:02:26 Énorme vague médiatique, 95 000 articles de presse recensés par Google.
00:02:34 Et finalement, est-ce que c'est un sujet vraiment légitime ?
00:02:39 Jean-Pierre Colombiès.
00:02:40 Alors, rebonjour à tous, et bonjour au nouveau plateau pour la rentrée.
00:02:45 C'est un sujet qu'il faut prendre au sérieux de toute évidence.
00:02:47 Il se trouve qu'en 2011, j'étais rattaché à l'état-major
00:02:51 de la direction de sécurité publique des Hauts-de-Seine.
00:02:54 Donc il y a 12 ans.
00:02:55 Il y a 12 ans, et à l'époque, on nous avait demandé de plancher sur les solutions
00:02:58 pour limiter le nombre de raquettes à l'école.
00:03:01 Et, fort d'une expérience qui est une expérience anglaise,
00:03:04 puisque mes filles ont été scolarisées en Angleterre,
00:03:06 j'avais dit que peut-être que l'une des solutions est tout simplement
00:03:08 de standardiser les tenues.
00:03:10 Alors, je n'ai pas volontairement enpris le mot "uniforme"
00:03:12 parce que je sais qu'aux yeux de la gauche...
00:03:14 C'est un sujet qu'on va évoquer.
00:03:17 L'uniformisme, je vous...
00:03:18 C'est lié, parce que justement, pour moi, les arguments étaient liés
00:03:22 à l'égalité sociale, au fondement même de l'école républicaine.
00:03:25 Et de fait, lorsque ce débat sur la habaïa est arrivé, très fort,
00:03:29 je me suis dit "mais quel dommage de ne pas avoir saisi à un moment donné
00:03:31 l'opportunité d'entamer ce débat préalablement
00:03:34 pour éviter aujourd'hui que Dieu ne fasse sa rentrée scolaire lui aussi en 2023".
00:03:38 Vous ne croyez pas que c'est un sujet qui a été abordé
00:03:41 très amplement sur les signes extérieurs de richesse ?
00:03:44 Alors...
00:03:44 Pardon ?
00:03:45 De...
00:03:47 De religion ?
00:03:48 On l'a traduit.
00:03:49 Mais pour moi, ce n'est pas un petit débat.
00:03:51 Pour moi, l'école, elle est républicaine, elle est laïque.
00:03:53 Il n'y a pas de religion.
00:03:54 Il est impossible, à mes yeux, qu'on différencie religieusement
00:03:57 un individu par rapport à un autre, qu'il soit juif, musulman, chrétien...
00:04:00 En tout cas, c'est mon point de vue.
00:04:01 Et je termine très rapidement.
00:04:03 Sachez quand même qu'en Afrique, Afrique du Nord ou Afrique noire,
00:04:07 la plupart des écoles ont adopté ce principe.
00:04:09 Les enfants sont tenus standardisés en uniforme.
00:04:12 Appelez ça en uniforme si vous voulez.
00:04:13 C'est clair en Asie.
00:04:13 Alors...
00:04:15 Patrick Ibarre.
00:04:16 On tourne en rond, Franck, parce que pour les plus anciens d'entre nous,
00:04:21 enfin c'est notre génération à tout, j'imagine à peu de choses près,
00:04:24 on se souvient de 1989, l'affaire du foulard à Creil.
00:04:28 C'était quoi le foulard ?
00:04:29 Le foulard, c'était l'ancien nom du hijab,
00:04:31 le mot français qui concerne le foulard religieux musulman.
00:04:35 1989, Creil.
00:04:37 Là, on est en 2023, Abaya.
00:04:38 Vous n'avez pas le sentiment qu'on tourne en boucle, là ?
00:04:40 Que c'est toujours la même chose ?
00:04:41 Et que c'est toujours le même problème ?
00:04:42 C'est toujours la même chose.
00:04:44 C'est toujours la même chose, Franck.
00:04:45 Mais il fallait l'aborder.
00:04:47 Gabriel Attal a-t-il eu raison ?
00:04:49 Ou est-ce que finalement...
00:04:50 Mais Gabriel Attal, il fait ce qu'il peut alors qu'il est complètement débordé.
00:04:53 Le vrai problème, c'est qu'on est submergé par une vague migratoire.
00:04:56 Le vrai problème, il est là.
00:04:57 Oui.
00:04:58 Là, on parle de l'Abaya et de la manifestation...
00:05:00 Ah non, mais moi je parle de la vague migratoire.
00:05:02 ...de nos partenaires et nos légions à l'école.
00:05:03 Moi, je parle de la vague migratoire qui nous submerge.
00:05:05 Et l'Abaya, c'est juste l'écume de la vague.
00:05:07 C'est rien d'autre que l'écume de la vague.
00:05:09 Et on se focalise sur juste l'écume de la vague migratoire
00:05:12 en disant "Ah, il y a des gens, ils viennent avec un vêtement..."
00:05:14 Donc pour vous, c'est un sujet légitime à l'école.
00:05:17 Et même si ça vous arrache la bouche,
00:05:19 Gabriel Attal, finalement, a eu raison de mettre le sujet sur le...
00:05:23 Ça m'arrache rien du tout.
00:05:25 Parce que de toutes les façons, ça fait déjà longtemps
00:05:27 que dans différents partis politiques,
00:05:28 on propose d'avoir un uniforme à l'école
00:05:30 de façon à gommer les différences.
00:05:32 L'uniforme, la blouse, quand on était petits,
00:05:34 on est tous allés à l'école, on avait des blouses.
00:05:36 Bon, c'était pratique parce qu'on écrivait à la plume et tout.
00:05:38 Et c'était fait pour ça, en fait.
00:05:40 C'était fait pour ça.
00:05:41 Parce que les parents avaient dit "Il y en a marre de devoir laver les vêtements."
00:05:44 Là où il y a des blouses, c'est pas simplement pour empêcher
00:05:46 de se tâcher ses vêtements, c'est surtout pour gommer les différences
00:05:49 de classe sociale.
00:05:51 C'est-à-dire entre les classes modestes, voire moins,
00:05:55 et puis les plus riches, etc.
00:05:56 La blouse, ça servait à ça.
00:05:57 La main, non, la blouse, ça sert plus à ça.
00:05:59 L'uniforme, ça sert pas à ça.
00:06:00 L'uniforme, on le propose pour gommer les différences religieuses.
00:06:04 Et c'est là où il y a un problème.
00:06:05 Et j'en viens à la vague migratoire,
00:06:06 parce que c'est une vague migratoire qui nous submerge.
00:06:08 Et le vrai problème, il est là.
00:06:10 Alors on peut continuer à se dire "Il y a un problème d'Abaya,
00:06:13 il y a surtout un problème d'immigration."
00:06:14 Voilà, c'est tout.
00:06:15 Ok, alors moi je vais vous quand même donner un petit peu de chiffres.
00:06:18 Et je vous cède la parole.
00:06:20 Un petit peu de chiffres, c'est...
00:06:22 Environ 15 millions d'élèves entrent en classe
00:06:26 il y a quelques jours.
00:06:28 Combien de cas d'Abaya à l'école ?
00:06:31 286 recensés.
00:06:34 Combien de jeunes filles ?
00:06:36 Alors on ne parle pas des camis, donc je ne donne pas les chiffres.
00:06:38 Combien de jeunes filles ont refusé de retirer l'Abaya ?
00:06:43 60.
00:06:44 0,001% des élèves ont été concernés.
00:06:51 Est-ce que...
00:06:53 Voilà.
00:06:53 - Je ne crois pas à ces chiffres.
00:06:54 - Vous ne croyez pas à ces chiffres ?
00:06:55 Richard Haddad, pourquoi ?
00:06:56 - Je ne crois pas à ces chiffres.
00:06:57 D'abord, au préalable, je voulais préciser,
00:06:59 je vous rejoins tout à fait,
00:07:02 ce n'est pas un problème de religion d'abord.
00:07:04 C'est un symbole identitaire.
00:07:06 Et donc, parler de religion, on est déjà tombé dans le piège.
00:07:10 Et puis l'Abaya ne se pose pas qu'à l'école.
00:07:13 Pour moi, elle me pose problème dans la rue aussi.
00:07:15 Et après l'école, elle sort de l'école, elle la remet.
00:07:18 Est-ce que nous voulons que le paysage de notre pays
00:07:21 soit un paysage d'Abaya, de camis et de foulard ?
00:07:24 C'est ça la question.
00:07:25 On se cache derrière notre doigt en fait.
00:07:28 On est là, la laïcité, ça n'a rien à voir avec la laïcité.
00:07:32 C'est un problème identitaire.
00:07:34 – Mais identitaire religieux.
00:07:36 – Identitaire et religieux, les deux en même temps bien sûr.
00:07:38 Mais c'est aussi…
00:07:40 Parce que quand on aborde le problème de manière religieuse,
00:07:44 immédiatement, c'est ce qu'ils veulent en fait,
00:07:45 immédiatement on nous dit "ah oui mais la croix,
00:07:46 comme si la croix était un vêtement,
00:07:48 oh la kippa, je ne sais plus quoi".
00:07:50 Non, en réalité, il ne faut pas tomber dans ce piège.
00:07:52 Il faut affirmer que la France a une identité,
00:07:54 une façon de s'habiller, une façon de manger,
00:07:56 une façon de vivre, et qui n'est pas celle-là.
00:07:58 Et donc le problème ne se pose pas qu'à l'école.
00:08:01 Et puis pardon, juste une chose pour le nombre,
00:08:03 276 c'est une plaisanterie.
00:08:04 Moi j'habite un quartier de Paris…
00:08:06 C'est une plaisanterie parce que moi j'habite un quartier de Paris
00:08:08 qui est censé être un quartier entre guillemets "privilégié".
00:08:12 Ce n'est pas un quartier que l'on appelle,
00:08:15 un terme que je déteste d'ailleurs, "les quartiers" vous savez,
00:08:17 pour ne pas dire le mot.
00:08:19 Eh bien dans mon quartier, qui est Paris-Ouest-Nord,
00:08:23 enfin 15ème Nord pour être exact.
00:08:25 Je suis à la limite du 7ème arrondissement.
00:08:27 Il y a des collèges publics dans lesquels je croise tous les jours,
00:08:30 à la sortie de ces collèges publics,
00:08:32 une dizaine voire une vingtaine de filles,
00:08:34 voilées de la tête aux pieds, c'est-à-dire habillées en noir total.
00:08:37 Alors qu'on disait qu'il y avait
00:08:38 quelques centaines de collèges concernés seulement.
00:08:40 C'est une plaisanterie, on n'est pas en banlieue, on est à Paris.
00:08:43 Donc 200, c'est une plaisanterie.
00:08:45 Juste, pardon, un mot, je sais pourquoi ils disent 200,
00:08:48 parce qu'en réalité c'est les 200 recensés.
00:08:50 Mais parce qu'il y a plein de fonctionnaires,
00:08:52 de professeurs, de proviseurs, etc.
00:08:53 qui ne les recensent pas, qui n'en parlent pas,
00:08:55 qui ferment les yeux et qui font comme si de rien n'était.
00:08:58 C'est ça le problème.
00:08:59 – Alors, Richard de Cez, vous n'avez rien dit.
00:09:01 – Alors d'abord, je ne suis pas du tout d'accord sur le fait que
00:09:05 l'éducation nationale devrait être ar-religieuse.
00:09:09 Et je ne suis évidemment pas du tout d'accord avec la définition
00:09:11 d'une laïcité qui exclut la religion de la sphère sociale.
00:09:15 Ça c'est véritablement le mal français dans toute son horreur,
00:09:18 où alors que l'homme est par nature religieux,
00:09:22 et toutes les cultures le prouvent,
00:09:24 brusquement apparaît en 1789,
00:09:27 et accentué par toutes les politiques anticléricales
00:09:30 et donc anticatholiques au cours du 19ème et du 20ème,
00:09:33 un homme qui ne serait pas du tout religieux
00:09:35 et qui n'aurait pas le droit de montrer qu'il est religieux,
00:09:37 comme si l'école serait un sanctuaire
00:09:40 où Dieu n'existerait absolument pas.
00:09:42 D'abord c'est idiot, pour un croyant, Dieu existe tout le temps.
00:09:45 C'est doublement idiot, surtout avec des religions
00:09:48 comme la religion catholique,
00:09:50 qui ont absolument façonné l'espace social dans lequel nous vivons,
00:09:53 y compris avec cette version dénaturée de la laïcité qu'on nous sort.
00:09:56 Et enfin, c'est vraiment prendre les gens pour des crétins
00:10:00 que de leur dire "surtout ne manifester aucun attachement religieux,
00:10:05 mais en revanche, pratiquez la religion que vous voulez".
00:10:07 Le vrai problème de la Baïa,
00:10:09 c'est que c'est la religion musulmane et non pas la religion.
00:10:12 Donc ce n'est pas la laïcité qui va nous défendre,
00:10:15 c'est l'État français qui va effectivement faire en sorte
00:10:18 qu'une religion qui est foncièrement opposée à ses lois,
00:10:22 une religion conquérante,
00:10:23 une religion qui a façonné elle aussi le monde,
00:10:25 mais d'une manière diamétralement opposée à la religion catholique,
00:10:28 est en train de s'installer en France avec des gens qui sont des militants.
00:10:32 – Mais alors je n'ai pas compris…
00:10:33 – Et donc Gabriel Attal a raison,
00:10:34 mais évidemment il a complètement manipulé la chose
00:10:39 en attendant que le Conseil d'État,
00:10:41 où il y a quand même des immigrationnistes célèbres,
00:10:43 lui retoque sa loi,
00:10:45 comme le Conseil d'État a déjà retoqué en juillet un arrêté municipal
00:10:49 qui expliquait que…
00:10:50 – Vous pensez que c'est une prise de risque ?
00:10:51 – C'est non, Gabriel Attal justement n'a pris aucun risque,
00:10:55 il a tant…
00:10:56 – Oui mais s'il a retoqué les proviseurs
00:10:58 qui vont avoir interdit aux jeunes filles
00:11:00 de rentrer à l'école avec leur abaya,
00:11:03 qu'ils se retrouvent face à des jeunes filles revendicatives
00:11:06 qui vont dire "on rentre, parce qu'en plus le Conseil d'État,
00:11:09 donc maintenant c'est fini, votre autorité n'a plus de valeur".
00:11:12 – Déjà l'autorité des proviseurs n'a aucune valeur
00:11:14 et ils ont grandement contribué à faire en sorte qu'elle n'en ait aucune
00:11:17 et Gabriel Attal est juste en train de servir sur un plateau
00:11:19 à tous les revendicateurs musulmans,
00:11:22 une occasion supplémentaire de manifester
00:11:25 et si jamais le Conseil d'État lui donne tort,
00:11:27 voilà on aura un boulevard légal pour faire en sorte
00:11:30 que tous les signes d'une religion musulmane extrêmement visible
00:11:34 et à usage uniquement des occidentaux demeurent,
00:11:37 c'est-à-dire les gens qui pratiquent le ramadan,
00:11:40 ne mangent pas de jambon et s'habillent avec les tenues les plus exotiques,
00:11:46 sont là juste pour manifester le fait qu'il y a une prise et une conquête de terrain.
00:11:50 Voilà, c'est à ça que va aboutir Gabriel Attal.
00:11:53 – Colomb, je refais Colombiès, alors.
00:11:55 – J'ai fait l'ouverture mais c'est dur après,
00:11:58 je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:11:59 – Mais c'est bien.
00:11:59 – Non, non, mais je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vous venez de dire,
00:12:02 c'est le débat justement tant mieux.
00:12:03 – Ah oui, ça s'appelle tête à clash.
00:12:05 – Exactement, mais tant que ça reste à clash et à distance tout va très bien.
00:12:10 Il a tort et raison, Attal tort parce qu'il ne va pas assez loin,
00:12:13 qu'il n'y aurait pas ce débat
00:12:14 s'il y avait tout simplement une uniformisation des tenues,
00:12:17 c'est le premier point.
00:12:18 De deux, je ne suis pas du tout d'accord avec vous sur le fait qu'il fasse dissocier,
00:12:22 il faut dissocier, distancier l'école de la religion.
00:12:25 Bien sûr que dans l'esprit, la foi elle est au fond de chacun
00:12:27 mais elle n'a pas à s'exprimer dans un milieu scolaire.
00:12:29 – Les signes religieux ne sont pas interdits à l'école, Jean-Pierre.
00:12:32 Vous venez avec une étoile de David, une petite croix, je ne sais quoi,
00:12:37 ça va très bien, personne ne vous dira rien.
00:12:38 – Si je portais une croix, je fermerais mon bouton, vous ne la verriez pas.
00:12:40 D'ailleurs, est-ce que vous pouvez me dire de quelle religion,
00:12:45 quelle est ma religion ?
00:12:46 Est-ce que vous pouvez me dire quelle est ma religion ?
00:12:47 – Bien sûr que non.
00:12:48 – Vous êtes démocrate.
00:12:49 – En tout cas…
00:12:50 – C'est une religion.
00:12:51 – Je ne connais pas une philosophie, je n'ai pas nécessairement une religion,
00:12:53 en tout cas si je l'avais de manière pratique,
00:12:56 je ne l'exprimerais pas en public et au milieu.
00:12:58 Mais je voudrais juste terminer, juste un truc.
00:13:00 Je vous rappelle quand même que l'éducation dans ce pays
00:13:02 était sous le règne de la loi Fallou, rappelez-vous.
00:13:04 C'est-à-dire que l'éducation était sous l'autorité unique du clergé.
00:13:09 Et c'est de là, entre autres, qu'est partie la volonté de séparer les deux.
00:13:12 Mais c'est aussi parce que la France, bon sang de bonsoir,
00:13:15 a été déchirée par des guerres de religion pendant des siècles
00:13:17 et qu'il fallait arrêter ça.
00:13:18 Et que c'était une des bases de la réflexion
00:13:21 sur la dissociation de l'éducation et de l'éducation.
00:13:25 – On concombre le catholicisme, le protestantisme et l'islam, c'est ça le piège.
00:13:28 – Et justement, je n'ai pas terminé, et après je vous laisse,
00:13:30 au premier je vous laisse continuer le débat.
00:13:32 Et nous n'en serions pas là si effectivement,
00:13:34 des démocrates complètement éterrés n'avaient pas laissé s'installer en Europe,
00:13:38 pas simplement en France, parce qu'en Belgique c'est encore pire qu'en France.
00:13:41 Si elles n'avaient pas laissé s'installer un frérisme militant et criminel,
00:13:45 il faut le dire.
00:13:46 – Ce que vous dites derrière ça, c'est qu'en fait,
00:13:49 ceux qui portent la baïa ou le camis, sont en fait manipulés ou revendicateurs de…
00:13:54 – Mais bien sûr !
00:13:56 C'est une avant-garde, ce sont des gamins,
00:13:58 on sait très bien que les gamins sont sous l'influence de qui ?
00:14:01 Des parents qui eux-mêmes sont sous l'influence parfois de prédicateurs très violents et haineux.
00:14:06 Ils sont haineux, enfin je rappelle quand même,
00:14:08 alors Olivier Faure, il paraît que c'est le grand leader du Parti Socialiste,
00:14:12 il a dit qu'il ne fallait pas faire le parallèle entre Samuel Paty et ça.
00:14:15 Je suis désolé, il faut le faire,
00:14:18 parce qu'il n'y aurait pas eu Samuel Paty si justement il n'y avait pas eu cet entrisme religieux.
00:14:22 – En préparant cette émission, je réfléchissais à la baïa, au camis,
00:14:27 la baïa particulièrement étant réputée un vêtement pudique
00:14:31 pour des jeunes filles qui voudraient dissimuler leur forme au regard concupissant des hommes.
00:14:37 Et je me suis dit qu'en réalité c'était carrément le contraire,
00:14:40 c'était un vêtement impudique
00:14:42 parce qu'il mettait en avant ce que l'on était au point de vue d'une religion.
00:14:47 – Oui, enfin, c'est parfaitement normal une fois de plus
00:14:52 d'afficher les signes de son appartenance quelle qu'elle soit.
00:14:55 – C'est normal de l'afficher dans quelles mesures ?
00:14:57 – Mais dans toutes les mesures.
00:14:58 Alors s'il s'agit comme Marina qui défile à poil dans une ville du sud
00:15:04 pour expliquer qu'elle aussi a le droit de se balader seins nus et pas que les hommes,
00:15:08 effectivement son identité d'une part paraît fragile
00:15:11 et que de l'autre part ça ne paraît pas être normal.
00:15:13 – Mais là on est loin de la religion.
00:15:15 – On est dans l'idée que l'espace public est un espace d'expression
00:15:18 et où, effectivement, il faut poser quelques bornes.
00:15:21 Le fait que les jeunes filles nous expliquent qu'elles aient besoin d'une mise modeste
00:15:25 et que d'ailleurs les musulmans en France nous expliquent que c'est un vêtement
00:15:29 qui n'est pas du tout religieux tout en expliquant qu'il est islamophobe de l'interdire,
00:15:33 légère contradiction, nous disent en fait que c'est le vêtement qui existe dans les pays arabes
00:15:38 et que c'est juste une question de mode arabe.
00:15:41 Alors d'abord il faudrait qu'ils réfléchissent au fait que dans les pays islamiques
00:15:45 il y a effectivement une loi islamique parce que la religion en islam
00:15:49 est en fait la règle de la société,
00:15:51 ce n'est pas quelque chose qui serait purement intérieur au cœur des hommes et des femmes
00:15:55 et ce sont eux qui ont imposé une tenue prétendument modeste.
00:15:58 – Mais pardon Richard, je… – Voilà, pour éviter la concupiscence.
00:16:00 – Je vais jusqu'au bout peut-être de votre raisonnement,
00:16:02 peut-être que je vais trop loin d'ailleurs, mais vous êtes d'accord pour le fait
00:16:06 qu'il faut en fait revenir en arrière et que la loi qui a été instituée en France
00:16:10 contre, en interdisant les signes religieux dans l'espace public,
00:16:15 devrait être annulée parce que finalement chacun pourrait manifester…
00:16:19 – C'est une loi stupide puisqu'elle met toutes les religions sur un pied d'égalité.
00:16:22 – Ah, ok. – Évidemment les religions ne sont pas sur un pied d'égalité.
00:16:26 – D'accord. – La religion catholique avec le pape Léon XIII
00:16:29 qui vient expliquer qu'on peut se rallier à la république
00:16:32 n'a rien à voir avec la religion musulmane,
00:16:34 dont les ressortissants en France expliquent qu'il faut changer les lois de la république.
00:16:37 – Donc là il y aura une hiérarchie, d'après vous en France, il devrait y avoir…
00:16:40 – Il y a une hiérarchie sociale, oui bien sûr, évidemment.
00:16:42 Les musulmans ne contestent pas l'ordre social de la même manière
00:16:48 que les catholiques ont pu le contester.
00:16:50 Les catholiques veulent empêcher certaines lois comme l'euthanasie d'être proclamées,
00:16:56 ils ne sont pas en train de réclamer la ségrégation de l'espace public
00:16:59 entre les partis réservés aux hommes et les partis réservés aux femmes.
00:17:03 Autrement dit, le danger social de l'islam est mille fois plus important
00:17:07 que le danger social des catholiques.
00:17:09 La libre pensée, sa charme sur une statue de Saint Michel
00:17:12 dans un village paumé de la campagne, tout en laissant des mosquées
00:17:16 avec des minarets de 40 ou 50 mètres s'ériger à Strasbourg.
00:17:19 Il y a une folie quand même de la part des républicains.
00:17:22 – Merci, Patrick Ibarre.
00:17:24 – Je voudrais faire la différence entre la France et la république,
00:17:26 comme toujours, parce qu'on est en train d'opposer depuis 1989
00:17:29 la France et la république en disant que la république a succédé à la France,
00:17:32 ce n'est pas mon point de vue.
00:17:34 Je pense que la France reste ce qu'elle est,
00:17:36 la république c'est une organisation de ce qu'a toujours été la France.
00:17:40 Maintenant, la France, qu'est-ce que c'est ?
00:17:42 La France, c'est un vieux pays d'Europe qui s'est construit autour de ses églises.
00:17:47 On est quand même un vieux pays de tradition chrétienne.
00:17:50 Ce n'est pas la religion d'État, mais c'est quand même ce qui a construit
00:17:52 notre identité française.
00:17:54 On est républicain ou pas, mais on est toujours français.
00:17:58 Quand on va à l'étranger, on ne dit pas "tiens, voilà un républicain",
00:18:00 on dit "tiens, voilà un français".
00:18:02 Notre identité, elle est française, c'est d'abord ça ce qui compte.
00:18:04 Et notre identité française, elle s'est d'abord construite
00:18:06 autour de la religion chrétienne.
00:18:08 Le problème qui se pose aujourd'hui, c'est qu'on a fait venir des millions
00:18:12 de musulmans et que, de façon totalement hypocrite,
00:18:16 on s'étonne que ces millions de musulmans qu'on a fait venir
00:18:18 se comportent comme des musulmans, il ne fallait pas les faire venir.
00:18:21 La plupart ne se manifestent pas.
00:18:23 Jusqu'à présent, mais vous avez des musulmans qui se manifestent
00:18:26 avec l'abaya, d'autres avec le hijab, d'autres avec le port à la cantine,
00:18:30 d'autres avec les horaires séparés à la piscine, etc.
00:18:33 Donc on ne va plus en finir.
00:18:35 On est en train complètement de déstructurer ce qui fait
00:18:37 l'identité française.
00:18:39 – C'est marrant, juste une chose.
00:18:41 Je pensais que vous alliez me dire, finalement, Gabriel Attal,
00:18:45 en lançant cet avertissement, a été assez efficace,
00:18:50 puisque si on est d'accord pour dire qu'il y a beaucoup de jeunes filles
00:18:53 qui allaient à l'école avec des abayas, finalement,
00:18:57 beaucoup d'entre elles ont peut-être, si on croit les chiffres,
00:19:00 alors après on peut les remettre en cause,
00:19:02 mais si beaucoup d'entre elles ont laissé l'abaya à la maison,
00:19:05 finalement, il n'y a pas beaucoup besoin de faire la police
00:19:08 à l'entrée de l'école.
00:19:09 – Vous dépensez problème, vous mettez un petit peu plus loin.
00:19:12 – Vous ne pensez pas ça.
00:19:13 – Mais non, je ne pense pas ça, le vrai problème, il n'est pas là,
00:19:15 le vrai problème, c'est de savoir si on veut que la France continue
00:19:17 à être ce qu'elle est, ou si on accepte qu'elle change
00:19:19 avec des abayas, des camises, des machins, des trucs et des bidules.
00:19:21 – Mais ça, ça va dans le bon sens du coup.
00:19:23 – Mais non, ça ne va pas dans le bon sens, le vrai bon sens,
00:19:25 c'est de poser la question aux Français par un référendum sur l'immigration,
00:19:27 c'est-à-dire, demandez-vous aux Français ce qu'ils veulent,
00:19:29 est-ce qu'on veut continuer à ce que la France devienne un pays
00:19:31 d'immigration avec des abayas ou pas, voilà.
00:19:33 – On reviendra sur l'histoire du référendum.
00:19:35 – Le référendum est un décisif des bases.
00:19:37 – Il semble dire, le problème est réglé, or, en fait, il est en train
00:19:40 de rendre service à ces gens, parce qu'en fait, on est en guerre,
00:19:45 c'est une guerre, une guerre lente, froide, et donc il s'agit de conquête,
00:19:49 mais la conquête n'est pas forcément militaire, elle peut être culturelle,
00:19:52 elle peut être identitaire, elle peut être religieuse,
00:19:54 et donc elle a plusieurs visages.
00:19:56 Il est en train de le rendre service, comme vous venez de le dire,
00:19:59 c'est qu'il… comme vous l'aviez dit vous aussi, Richard…
00:20:02 – Parce qu'on va pointer du doigt notre cadre, tranquille, ne pas dire.
00:20:05 [Rires]
00:20:06 – Non, non, parce qu'il se trouve que vous avez dit…
00:20:08 – Salaud !
00:20:09 – La dernière chose que vous avez dit, c'est… en fait, on le rend service,
00:20:13 parce qu'on met, effectivement, c'est ce qu'ils veulent,
00:20:15 ils veulent que la religion musulmane soit l'égale des autres religions.
00:20:18 Bientôt ils vont vous dire, il y a 36 000 églises en France,
00:20:20 on veut 36 000 mosquées, ou éventuellement, proportionnellement à notre nombre,
00:20:24 on voudrait autant de mosquées qu'il y a d'églises.
00:20:27 Donc ils veulent l'égalité, or, ça c'est le piège dans lequel…
00:20:31 – Mais ils l'ont dans la République, en tant que citoyens français,
00:20:33 ils ont l'égalité, c'est confondre la citoyenneté avec la religion.
00:20:37 – Oui, mais l'égalité, comme je viens de le dire, dans le nombre de mosquées,
00:20:41 par exemple, bientôt, vous avez vu qu'à New York, maintenant,
00:20:44 on peut faire des appels de musines, donc bientôt ils vont dire,
00:20:47 "Moi, je veux à Paris faire un minaret de 50 mètres et appeler à la prière
00:20:50 toutes les 4 heures, comme je l'ai vu cet été à Beyrouth,
00:20:53 que je l'ai entendu, etc." Alors, il faut se mettre dans leur tête.
00:20:56 Vous avez dit quelque chose de très vrai, on est français,
00:20:59 qu'on le veuille ou non, on peut être athée, on peut être protestant,
00:21:02 on peut être de n'importe quelle religion, quand on est français,
00:21:04 on est culturellement chrétien, c'est comme ça,
00:21:06 parce que la culture française a été façonnée par le christianisme.
00:21:08 Quand vous êtes dans un pays musulman, vous êtes français,
00:21:11 si vous leur dites, "Ah non, je ne suis pas chrétien, je suis athée",
00:21:14 ils vont vous rironner, en fait pour eux, vous êtes chrétien,
00:21:16 parce qu'un occidental est chrétien.
00:21:18 L'athéisme n'existe pas dans la pensée musulmane.
00:21:22 Un occidental, un non-musulman, occidental, est automatiquement chrétien,
00:21:26 c'est comme ça, et c'est comme ça qu'il résonne en France.
00:21:28 Alors, la seule solution, si vous voulez lutter,
00:21:31 les petites lois comme ça sur l'Abaya, le Hijab, je ne sais quoi,
00:21:36 tout ça, ça leur rend service, la seule solution, c'est de mettre...
00:21:39 - Je n'ai pas compris en quoi ça rendait service, excusez-moi,
00:21:41 je n'ai pas compris. - Parce que ça leur permet...
00:21:43 - C'est une pub ? - Non, pas seulement,
00:21:45 ça leur permet d'abord de se victimiser, et par ailleurs,
00:21:50 de dire, "Mais voilà, nous ne sommes pas égaux, nous sommes en République".
00:21:53 En fait, ils utilisent le piège de la République,
00:21:56 en fait, c'est un piège la République, parce que vous dites,
00:21:58 "Ah bon, on est en République, donc..."
00:21:59 - Sauf, Richard Haddad, sauf que, ce serait bien ça,
00:22:02 mais il y a eu des sondages qui ont été faits,
00:22:05 en gros, 80% des Français et tout parti politique confondu,
00:22:09 plus ou moins, mais globalement, une majorité chez Alephi,
00:22:12 une majorité chez les Verts, et puis après,
00:22:15 on ne parle pas de ce qui se passe au Rassemblement National ou à droite,
00:22:18 globalement, dit, "On est favorable à l'interdiction de la baïa à l'école".
00:22:23 Donc, il n'y a pas de victimisation. - Non.
00:22:25 - En tout cas, les Français disent... - Vous avez dit tout à l'heure,
00:22:28 une grande partie d'entre eux ne sont... Non, mais je ne suis pas sûr de ça.
00:22:31 Quand vous voyez les sondages, d'abord...
00:22:33 - C'est tout frais, hein, français. - Oui, mais non, mais je veux dire
00:22:35 qu'on n'arrête pas d'entendre que l'écrasante majorité des musulmans
00:22:38 ne sont pas d'accord, mais c'est faux. Elle est où, l'écrasante majorité ?
00:22:41 - Quand je vois les sondages, d'abord, ce n'est pas du tout une écrasante majorité.
00:22:44 Et quand vous voyez les moins de... - Je ne parle pas des musulmans.
00:22:47 - Oui, non, non, mais c'est parce que... - Je parle de tous les Français.
00:22:49 - Rien avant, vous avez dit... - C'est l'occasion, justement,
00:22:51 de distinguer la population musulmane... - Ce sera le mot de la fin,
00:22:53 parce qu'on est vraiment en train de... - De la population française.
00:22:55 La population musulmane, il y a un tiers des jeunes musulmans
00:22:57 qui expliquent qu'il faut changer les lois de la République.
00:22:59 - Mais ce n'est pas une petite minorité. - Ce tiers de jeunes musulmans
00:23:01 ne recouvre pas le tiers des jeunes français.
00:23:03 Oui, mais eux, c'est une minorité agissante.
00:23:05 Et c'est comme d'habitude, il y a un iceberg.
00:23:08 La pointe, ce sont les militants, et en dessous, il y a tous ceux qui les supportent.
00:23:11 Si le terrorisme d'extrême-gauche a pu proliférer en Italie,
00:23:14 c'est parce qu'il y avait les fou furieux, il y avait ceux qui les soutenaient,
00:23:17 il y avait ceux qui les cachaient, il y avait ceux qui ne disaient rien.
00:23:20 Et plus vous descendez, plus ça fait de monde.
00:23:22 C'est exactement ce qui se passe avec la Baïa, le Camis, les hijabeuses
00:23:26 et n'importe quoi qui est la présence revendicatrice d'un islam qui impose sa loi.
00:23:31 - Juste, je voulais conclure sur la seule solution, en un mot.
00:23:33 - Ce sera le vrai mot de la fin, il n'y aura pas d'autre.
00:23:35 - Le mot de la fin, la seule façon de régler le problème,
00:23:39 c'est de changer la constitution en précisant dans la constitution française
00:23:45 que la France est un pays de culture judéo-chrétienne.
00:23:48 Pas de religion, de culture judéo-chrétienne.
00:23:50 - Alors là, on va mettre le feu, mais surtout, vous faites, merci beaucoup,
00:23:57 un très bel enchaînement sur le sujet numéro 2,
00:24:00 qui va porter sur la rencontre de Saint-Denis.
00:24:02 Et on se retrouve dans quelques secondes.
00:24:04 [Générique]
00:24:20 Emmanuel Macron a tout récemment reçu les chefs de parti et les chefs de groupe
00:24:27 à la Légion d'honneur à Saint-Denis, très beau bâtiment du 18ème siècle,
00:24:31 en séminaire à huis clos, pour faire un point politique, économique,
00:24:39 et éventuellement regarder quels pouvaient être les points d'accord
00:24:42 entre les partis qui s'opposent à l'Assemblée nationale.
00:24:46 Eh bien moi, je voulais qu'on parle du principe de cette réunion,
00:24:51 et puis également des résultats qui ont pu être obtenus.
00:24:54 Richard de Cez, c'est à vous.
00:24:56 – Alors, sur le principe, le fait que le président de la République
00:25:01 a été élu avec peu de personnes sur un parti qui convainc peu de personnes,
00:25:05 prétend jouer l'union nationale, c'est juste une farce.
00:25:08 Donc, il n'y a pas d'union nationale possible autour de Macron.
00:25:12 Ensuite, sur la méthode, Macron nous a habitués, depuis 2018,
00:25:17 à parler énormément à tout un tas de gens,
00:25:19 en expliquant qu'il réinvente la démocratie.
00:25:21 Il réinvente la démocratie d'une manière assez simple.
00:25:24 D'une part, il piétine le Parlement, d'autre part, il se moque du peuple.
00:25:28 Donc là, on nous dit qu'il a réuni les chefs de parti,
00:25:32 et il leur a parlé pendant 12 heures.
00:25:34 Les chefs de parti sont sortis pour les uns énervés,
00:25:37 pour les autres assommés, pour les 3e MBT,
00:25:39 évidemment pour les macronistes absolument exaltés,
00:25:42 en expliquant qu'en fait, il avait été excellent
00:25:46 pour parler très très très longuement de tous les sujets,
00:25:48 sans prendre aucune décision.
00:25:50 Et là, on attend un peu comme des catholiques,
00:25:54 en espérant que la fumée va être blanche ou noire à la mort du pape,
00:25:57 là, qu'une nouvelle démocratie, tel un phénix,
00:26:00 surgisse des ruines fumantes de Saint-Denis,
00:26:03 qui ne sont pas encore fumantes et qui ne sont pas encore en ruines.
00:26:06 Mais enfin, quand on choisit Saint-Denis,
00:26:07 après avoir fait son premier discours au Louvre,
00:26:09 c'est assez un symbole.
00:26:11 Pour paraphraser Georges Marchais, c'est un bilan globalement négatif.
00:26:15 Surtout, là, pour le moment, il est impossible d'en tirer le bilan.
00:26:17 Et je trouve fascinant que la réunion vient d'avoir lieu,
00:26:20 rien n'a été annoncé, on nous demande déjà d'en tirer le bilan.
00:26:22 Et d'ailleurs, les macronistes se félicitent déjà que la chose ait existé,
00:26:26 en expliquant qu'il va peut-être y avoir un truc génial.
00:26:28 On va interroger les Français pour leur demander leur avis,
00:26:30 pour ensuite faire des lois sur lesquelles ils n'auront pas leurs mots à dire,
00:26:34 et en leur interdisant de faire des référendums.
00:26:36 C'est vraiment génial.
00:26:37 Jean-Pierre Colombiès.
00:26:38 On ne peut que partager ce qui vient d'être dit.
00:26:41 C'est une vaste fumisterie.
00:26:44 Rappelez-vous quand même, il y a eu les gilets jaunes,
00:26:47 les cahiers d'oléances, le grand débat,
00:26:49 le conseil national de la refondation, il ne faut pas l'oublier celui-là,
00:26:52 qui va refonder, refaire renaître la nation française de ses cendres.
00:26:55 Emmanuel Macron, effectivement, se moque du monde,
00:26:57 se moque de la démocratie, mais moi ce que je regrette,
00:26:59 réellement, et eux je les accuse, avec vous peut-être, devant vous,
00:27:03 j'accuse aussi les membres de l'opposition,
00:27:05 les membres de tous ces partis politiques qui vont à la gamelle,
00:27:08 qui vont à une gamelle démocratique, en allant participer à cette pantalonnade.
00:27:12 Parce qu'ils auraient un tant soit peu d'état d'âme,
00:27:14 ils n'y seraient pas allés.
00:27:15 Parce que justement, ça fait trop longtemps qu'ils piétinent le Parlement,
00:27:18 à un coup de 49-3, et ils annoncent d'ores et déjà
00:27:21 qu'à la rentrée il y en aura d'autres.
00:27:22 Donc de qui se moque-t-on ?
00:27:24 – Mais, pardon, est-ce que c'est pas LFI qui piétine le Parlement
00:27:27 en faisant une opposition systématique ?
00:27:29 – Vous n'avez qu'à pas y aller, il ne fallait pas y aller.
00:27:31 – Si vous n'y allez pas ?
00:27:32 – C'est tout bon pour lui, parce qu'il va vous dire,
00:27:33 "ah, vous voyez, on vous invite, vous ne venez pas".
00:27:35 – Il faut argumenter, vous n'y allez pas mais vous argumentez.
00:27:37 C'est comme pour le Beauvau de la Sécurité.
00:27:39 – Jacques Chirac ne recevait pas le Front National,
00:27:41 lorsqu'il consultait, vous vous souvenez, il y a une époque,
00:27:43 il consultait tous les partis sauf le Front National.
00:27:45 Il s'en plaignait.
00:27:46 Alors aujourd'hui, imaginez Marine Le Pen dit "non, je ne veux pas y aller",
00:27:48 on va leur dire "ah ben, on ne vous invite pas, vous plaignez quand on vous invite".
00:27:51 – Je serais d'accord, deux secondes après j'arrête.
00:27:53 Je serais d'accord avec ce point de vue,
00:27:55 s'il ne s'était pas déjà moqué du monde auparavant.
00:27:57 – Oui, mais ils se moquent tous du monde.
00:27:59 – Jacques Chirac aussi se moque du monde.
00:28:01 – Et le Beauvau de la Sécurité lui aussi en était,
00:28:03 parce que tous les syndicats de police ne voulaient pas y aller,
00:28:05 sauf le ÉGP qui a entraîné tout le monde dans cette pantalonnade.
00:28:07 Parce que ce sont des pantalonnades.
00:28:09 – Alors je vais mettre un petit peu de débat dans cet unanimisme que je vois arriver.
00:28:14 On peut quand même dire que c'est un événement exceptionnel,
00:28:18 que tous ces chefs de parti ou ces chefs de groupe soient réunis en huis clos,
00:28:22 pas de téléphone, pas de caméra, pas d'enregistrement,
00:28:26 autrement dit la possibilité de s'exprimer librement.
00:28:29 Je vais jusqu'au bout.
00:28:31 Et le partage d'informations confidentielles,
00:28:34 comme ça a semblé avoir eu lieu,
00:28:37 enfin c'est certain,
00:28:39 que le Président à un moment, puisqu'il a commencé par un exposé
00:28:43 sur la situation internationale, domaine réservé du Président de la République,
00:28:47 et il a partagé des cartes sur la guerre en Ukraine,
00:28:49 en disant voilà où sont les Américains,
00:28:51 voilà où sont les Russes, voilà, voilà,
00:28:53 des cartes confidentielles.
00:28:55 Voilà quand même quelque chose d'inouï,
00:28:57 dans le sens où il y a une confiance,
00:28:59 puisqu'il y a un partage d'informations secrètes.
00:29:02 Ils auraient dû partager une carte de la France,
00:29:04 comme celle que Jérôme Fourquet a produite,
00:29:06 où la carte des émeutes et la carte de l'immigration se superposent,
00:29:09 contrairement à ce que disait Macron,
00:29:11 comme quoi les émeutes n'avaient rien à voir avec l'immigration.
00:29:13 Alors, ok, merci.
00:29:15 Il n'y a pas du tout d'unanimisme, je ne suis pas du tout d'accord avec Jean-Pierre Colombias.
00:29:18 Désolé Jean-Pierre, une fois de plus on n'est pas d'accord.
00:29:21 Mais je pense que cet exercice-là,
00:29:23 il est bien, dans le sens où le Président de la République
00:29:26 tient compte de ce que pensent l'ensemble des Français,
00:29:28 y compris ceux qui n'ont pas voté pour lui,
00:29:30 et qui sont présentés par les partis politiques.
00:29:32 La politique de la chaise vide, ce n'est pas la bonne politique,
00:29:34 parce qu'effectivement, quand le Front National n'est pas invité par Jacques Chirac,
00:29:37 c'est un scandale,
00:29:39 et puis quand le Rassemblement National est invité,
00:29:41 même s'il n'est pas d'accord,
00:29:43 on joue le jeu des institutions démocratiques,
00:29:45 on répond à l'invitation du Président de la République, c'est bien.
00:29:47 Moi ce qui me choque, c'est pas ça,
00:29:49 moi ce qui me choque c'est 12 heures.
00:29:51 Où est-ce qu'on a vu une réunion qui dure 12 heures ?
00:29:53 Où est-ce que vous avez vu une réunion de 12 heures ?
00:29:55 Moi j'en ai vu à Moscou, à Pékin,
00:29:57 ou à Pyongyang, ou je ne sais pas trop,
00:30:00 mais des réunions de 12 heures, ça sert à quoi ?
00:30:02 Au bout d'une heure, une heure et demie, deux heures, c'est fini,
00:30:05 les gens, il n'y a plus d'attention, il n'y a plus ce qu'on fout là.
00:30:07 Une réunion de 12 heures, ça fait penser à Staline
00:30:09 qui fait des réunions à minuit pour convoquer ses collaborateurs,
00:30:12 pour dire "j'ai décidé ceci, machin, etc."
00:30:14 et qu'il est fini à 6h du matin, 7h du matin.
00:30:16 C'est juste une manière de montrer qu'on est le chef.
00:30:19 C'est juste une manière de montrer qu'on a le pouvoir
00:30:22 et de flatter son propre égo, son orgueil.
00:30:25 Donc Macron est dans la toute-puissance,
00:30:27 mais évidemment il est dans l'hubris,
00:30:30 il est complètement, comment dire, prisonnier de son image
00:30:34 et c'est lui qui commande.
00:30:35 Il commande une réunion, il fait une réunion qui dure 12 heures
00:30:38 et puis il convoque un tel, un tel, ils viennent
00:30:40 et puis pendant 12 heures le bonhomme il parle.
00:30:42 Mais pour savoir ce qui se passe en Ukraine, c'est facile,
00:30:45 il ne faut pas écouter Macron, il faut simplement aller
00:30:47 se renseigner un petit peu sur les réseaux sociaux.
00:30:49 Ça sera peut-être l'objet du débat suivant,
00:30:51 mais si on veut se renseigner sur ce qui se passe à l'étranger,
00:30:53 il faut éteindre sa télévision.
00:30:55 Vous pensez que les réseaux sociaux disent plus de choses
00:30:57 que les cartes des services sociaux ?
00:30:59 Oui, des choses vraies et des choses fausses.
00:31:03 Il s'agit simplement après, quand on a un petit peu de libre-arbitre,
00:31:06 de faire le choix entre les informations
00:31:08 qui sont à notre disposition, mais sûrement pas d'aller
00:31:10 écouter la bonne parole d'un président de la République
00:31:12 qui s'aligne sur les positions américaines.
00:31:14 Parce qu'on a une version américaine,
00:31:16 on a juste une version étasunienne, autant.
00:31:19 On n'a rien d'autre.
00:31:20 C'est pas forcément la vérité.
00:31:21 C'est un aspect de la vérité, mais c'est pas forcément la vérité.
00:31:23 Pour ne parler que du sujet Ukraine-Russie.
00:31:25 Oui, parce qu'en fait, il a été brassé absolument
00:31:28 tous les sujets de la politique internationale,
00:31:31 la politique internationale, l'éducation, l'économie,
00:31:34 il y a eu beaucoup de...
00:31:35 Et il en ressort quoi en fait ?
00:31:36 Ça c'est autre chose, on va y arriver.
00:31:38 C'est là-dessus que je vais aller vous chercher.
00:31:41 En fait, Emmanuel Macron ne sait faire que de la communication.
00:31:43 Donc il ne fait pas de politique.
00:31:45 Sa réunion de 12 heures, pourquoi 12 heures ?
00:31:47 Ça c'est de la communication, c'est pour montrer aux Français,
00:31:50 d'abord effectivement, qu'il est le chef, qu'il travaille.
00:31:53 12 heures c'est beaucoup, c'est un bosseur qui fait travailler les autres.
00:31:56 En réalité, quand vous faites une réunion,
00:31:58 quand vous consultez des partis politiques,
00:32:00 c'est pour aboutir à un accord,
00:32:01 ou pour prendre en compte ce qu'ils pensent,
00:32:03 ce que pensent les Français qui les ont élus,
00:32:05 ce qu'ils veulent faire.
00:32:07 Lui, il interroge ses partis politiques pour la forme.
00:32:12 En fait, il s'en fiche royalement de ce qu'ils veulent.
00:32:15 En gros, il y a deux tendances dans cette réunion.
00:32:19 Je ne parle pas des Républicains qui sont pro ou pro, un peu sa béquille.
00:32:24 – Il aimerait bien que ce soit sa béquille.
00:32:26 – Il aimerait bien, mais plus ou moins salé,
00:32:28 parce que chaque élection, vous voyez des défections.
00:32:30 Quand ils ne sont pas passés encore, ils passeront la prochaine élection chez lui.
00:32:33 Bon, donc c'est ça pour lui, c'est accessoire.
00:32:35 Je veux dire, idéologiquement, il y a deux tendances dans cette réunion.
00:32:40 C'est en gros, globalement, LFI et tout ce qui va avec, et le RN.
00:32:45 Ça, c'est les deux oppositions à Macron.
00:32:48 Comment voulez-vous qu'ils prennent en compte les idées des uns ou des autres ?
00:32:53 Ils sont au milieu de ce qu'ils pensent.
00:32:55 Donc ça ne sert à rien, ce genre de réunion.
00:32:57 Vous pensez sérieusement qu'il va prendre une proposition de LFI ?
00:33:00 C'est juste impossible.
00:33:02 Il va prendre une proposition du RN sur l'immigration, sur…
00:33:05 Jamais de la vie.
00:33:06 David Richard.
00:33:07 Peut-être.
00:33:08 La seule chose qui soit sortie de positif,
00:33:11 il faut un petit peu aller le chercher avec les dents quand même,
00:33:13 mais c'est la conférence sociale qui serait convoquée dans un temps indéterminé
00:33:21 et qui permettrait de travailler sur les salaires.
00:33:24 Vous avez vu à quel point…
00:33:27 Non mais on ne peut pas laisser dire ça.
00:33:29 Les syndicats, les grandes organisations syndicales,
00:33:32 ont justement dénoncé l'absence totale de dialogue sur le sujet.
00:33:35 La CFDT, la CGT se sont vraiment retrouvées sur cette même plateforme de contestation
00:33:40 en mettant en exergue et en évidence l'absence totale de volonté de dialogue.
00:33:45 Macron voudrait un dialogue, faire un référendum sur les retraites par exemple.
00:33:48 Pourquoi pas ?
00:33:49 Et puis il y a un Parlement pour les dialogues.
00:33:50 Et puis il y a un Parlement, on est bien d'accord.
00:33:51 C'est pour ça que je ne suis pas d'accord avec vous M. Yvars,
00:33:53 parce que vous vous tenez absolument à porter la contradiction.
00:33:55 Parce qu'effectivement le lieu de dialogue avec la population,
00:33:57 il est là, il est à l'Assemblée Nationale.
00:34:00 Mais M. Prélimin, dans le débat des retraites,
00:34:02 est-ce que le Parlement n'a quand même pas amené la preuve de sa limite ?
00:34:06 Avec un débat restreint à 15 jours, c'est un scandale.
00:34:09 Ce n'est pas ça, avec le fait que LFI et d'autres partis
00:34:12 ont déposé des milliers d'amendements qui ont amené à bloquer.
00:34:17 On ne résoudra pas le débat aujourd'hui.
00:34:18 Cette fois sur les retraites, Macron l'annonce dans les premiers mois de son premier mandat.
00:34:24 On en discute pendant 5 ans.
00:34:27 Au bout de 5 ans, Macron sort avec une loi où en fait il n'a pas changé d'avis.
00:34:31 Pourquoi diable le Parlement aurait-il brusquement,
00:34:34 au bout de 5 ans, de dialogue, de réunion ministérielle,
00:34:38 de réunion avec les syndicats, de réunion avec qui n'en veut,
00:34:41 de grand débat où Macron faisait le tour des villes de campagne
00:34:46 où les maires assommés de chaleur et de soif étaient obligés de l'entendre pendant 6 heures.
00:34:50 Donc il fait le tour de la France, il revient 5 ans plus tard
00:34:54 en ayant exactement les mêmes idées.
00:34:55 Et c'est cet homme-là dont vous nous dites que c'est un homme de dialogue.
00:34:58 Mais non, pas du tout.
00:34:59 C'est un homme en fait qui ne dialogue jamais.
00:35:01 C'est un homme de monologue.
00:35:02 Il soliloque, donc il soliloque tout simplement.
00:35:05 Il a compris LFI de faire une opposition farouche au gouvernement macronien
00:35:08 pour que le gouvernement macronien arrête d'agiter la démocratie
00:35:11 et cache l'ensemble de ses turpitudes sous le voile d'un prétendu accord populaire.
00:35:16 LFI n'a pas fait une opposition justement.
00:35:17 Ce n'est pas comme ça que l'on s'oppose.
00:35:19 On s'oppose lorsqu'on discute et on fait un contre-projet.
00:35:23 LFI, sa manière de s'opposer est une manière révolutionnaire,
00:35:26 tout à fait, parfaitement trotskiste.
00:35:29 C'est faire du bruit, empêcher quelque chose de pas...
00:35:33 Vous voulez vous...
00:35:34 Comme Macron.
00:35:35 Non mais d'accord, mais justement, si vous voulez vous opposer à lui,
00:35:37 vous ne devez pas faire comme lui.
00:35:38 Oui, mais dans plein de pays, est-ce que...
00:35:41 Dans plein de pays, ce qui fonctionne, c'est le compromis.
00:35:45 C'est-à-dire que les gens ne sont pas d'accord.
00:35:47 Et il faut bien qu'à un moment ou un autre, ça avance.
00:35:50 Parce que c'est le bien du pays.
00:35:52 Le pays qui est immobile recule.
00:35:55 Oui, mais il faut être deux pour faire un compromis.
00:35:57 Si quelqu'un n'écoute personne...
00:35:58 Est-ce que ce n'est pas ça ?
00:35:59 Mais non, ce n'est pas ça.
00:36:00 Le compromis macronien, c'est de respecter exactement ce qu'il veut.
00:36:04 C'est très bizarre comme compromis.
00:36:06 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous sur le sujet,
00:36:08 juste le sujet retraite, parce que là, il n'était pas le seul
00:36:12 obtu dans cette affaire, parce que de part et d'autre,
00:36:15 les opposants étaient aussi obtus que lui.
00:36:18 Parce que certains nous expliquaient que, bon, LFI en l'occurrence,
00:36:21 qu'il ne fallait rien faire, voire baisser l'âge de la retraite.
00:36:25 L'ERN est parti dans un délire de nous dire que finalement,
00:36:28 pas de problème, la retraite à 60 ans.
00:36:30 On sait qu'il y a un problème.
00:36:31 Alors, il n'a pas la bonne solution, je suis d'accord,
00:36:33 mais aucun des deux autres n'avait une bonne solution.
00:36:35 Il faisait de l'électoralisme tous les deux.
00:36:38 Il a révisé sa position.
00:36:39 Oui, il a révisé, mais la première elle ne compte pas,
00:36:41 la deuxième elle compte.
00:36:42 Les propositions du Rassemblement national,
00:36:45 elles étaient un peu fondées quand même sur des organismes
00:36:47 de type Conseil d'orientation des retraites,
00:36:49 qui a, dans un premier temps, au moins, dit que le système était viable.
00:36:53 Donc, opposer le RN en disant qu'il sortait de je ne sais pas trop quoi,
00:36:58 à mon avis, ce n'est pas la vérité.
00:37:01 À savoir qu'il y avait un système concernant la retraite qui était viable,
00:37:04 le Conseil d'orientation des retraites l'a développé.
00:37:07 On ne va pas refaire le débat peut-être,
00:37:10 mais je veux dire par là que, en ce qui concerne le débat des retraites,
00:37:13 on va revenir sur la réunion de 12 heures.
00:37:16 Il y a un système Macron, c'est je parle pendant 12 heures
00:37:20 et à la fin vous êtes d'accord avec moi.
00:37:22 Voilà, c'est ça le système Macron, ce n'est pas ça la démocratie.
00:37:25 Et pourtant, il semblerait que tout le monde ait pu prendre la parole,
00:37:29 dire son fait.
00:37:30 Mais pas dans le grand débat aussi !
00:37:33 C'est comme si Macron avait besoin de couronner.
00:37:36 C'est-à-dire que Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon,
00:37:38 pour savoir ce que Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon avaient à dire.
00:37:41 C'est-à-dire, comme si Jordan Bardella ne s'exprimait jamais,
00:37:46 comme si Olivier Faure n'avait jamais prononcé le moindre entretien.
00:37:50 C'est un de mes exemples Olivier Faure !
00:37:52 Parce que même quand il s'exprime, on a du mal à savoir quoi dire !
00:37:55 Mais voilà, autrement dit, en quoi est-ce que la réunion des chefs de partis
00:38:00 était l'occasion pour le chef de l'État
00:38:02 de découvrir des positions qu'il aurait ignorées
00:38:04 et là, sa grande stupéfaction de se rendre compte
00:38:06 que le Rassemblement national considère qu'il y a un vrai danger,
00:38:09 c'est l'immigration, et que l'Élyphie considère qu'il y a un vrai danger,
00:38:12 c'est le capital, et que les Républicains considèrent
00:38:14 qu'il y a un vrai danger, c'est de ne pas être élu.
00:38:16 – Alors, je vous annonce une grande nouvelle,
00:38:19 vous êtes chacun le conseiller politique du chef de parti des 4 grands partis.
00:38:25 Cahiers Colombiens, vous êtes l'Élyphie ?
00:38:28 Ça vous va ? Vous êtes l'ER ?
00:38:30 – Ça ne va pas du tout ! Je n'ai pas le courage de le dire !
00:38:33 – Vous vous êtes du connaissance, vous êtes Rassemblement national.
00:38:36 – Ça va très bien. – Ok ?
00:38:37 – Je ne peux pas le dire à Olivier Mélenchon.
00:38:39 – Donc vous murmurez à l'oreille du grand chef,
00:38:41 et vous lui dites quoi ? Tu y retournes à la prochaine réunion,
00:38:47 ou tu n'y vas pas ?
00:38:49 Deuxième réunion à Saint-Denis, vous êtes le conseiller de Mélenchon.
00:38:55 – Je lui dirais, tu restes là où tu es.
00:38:57 Déjà, je lui demanderais, Jean-Luc, démissionne,
00:38:59 et laisse la place à quelqu'un de plus raisonné et de plus intelligent.
00:39:02 Enfin, en tout cas, de plus posé.
00:39:04 – Vous me versez l'oreille, le poison dans la règle.
00:39:06 – Je vous dis, mentalement, je vous arrêtez vos conneries,
00:39:08 soyez d'homme et n'y allez pas.
00:39:10 – Vous êtes le conseiller de LR, Richard ?
00:39:12 – Alors, s'il y a un parti qui ne devrait pas aller à cette réunion, c'est LR.
00:39:16 – Donc vous lui dites, on n'y va pas ?
00:39:19 – Oui, pour une simple raison, c'est qu'ils sont les plus proches de lui,
00:39:22 et s'ils veulent à tout prix marquer leur opposition,
00:39:24 c'est à eux de ne pas y aller, les seuls.
00:39:26 – Alors vous, vous êtes Renaissance ?
00:39:28 – Eh bien, patron, ce que vous faites est génial, surtout continuez,
00:39:32 et si les autres ne viennent pas, ça prouve bien que ce sont
00:39:34 de mauvais Français, de mauvais Patriotes, et vous allez gagner toutes les élections.
00:39:37 – Vous êtes trop malade, j'aurais jamais dû vous donner ce truc-là.
00:39:42 – Patrick Ivar, qu'est-ce que vous dites à Jordan Bardet ?
00:39:45 – Eh bien, je lui dis, vas-y Jordan, tu prends une bouteille d'eau
00:39:47 et des biscuits et t'y vas, tu te reposes un petit peu d'abord,
00:39:49 et puis tu tiens 12 heures.
00:39:50 La politique de l'HCSV, pour moi, ce n'est pas une bonne politique,
00:39:53 il faut être présent, mais il faut dire qu'on est dans l'opposition,
00:39:55 mais on est respectueux des institutions, c'est-à-dire que le Président de la République
00:39:58 nous demande de venir, on vient, mais on reste sur nos positions.
00:40:01 De toute façon, il ne va pas changer les siens, il ne va pas changer les nôtres.
00:40:04 Moi, ce que je dis, c'est que simplement, la chose à faire,
00:40:06 c'est d'aller voter quand il y a des élections, et dans l'ambiance du possible,
00:40:08 de poser des questions intéressantes, intelligentes aux Français,
00:40:11 de type référendum, genre, on vient à l'immigration,
00:40:14 on a loupé le référendum pour les retraites, il n'y en a pas eu,
00:40:16 on a eu du 49-3, et voilà.
00:40:18 Maintenant, moi, ce que j'aimerais, c'est qu'il y ait un référendum sur l'immigration,
00:40:21 ça serait une bonne question à poser aux Français,
00:40:23 parce que vous voulez qu'on continue ou pas.
00:40:24 On pourrait faire ça le 9 juin, le jour des élections européennes.
00:40:30 Ok, alors, un tour de piste rapide sur le référendum.
00:40:34 Je rappelle ce que c'est que le référendum,
00:40:36 c'est un référendum à choix multiples,
00:40:38 où on peut poser plein de questions,
00:40:40 et en fonction du taux de réponse,
00:40:43 qu'est-ce que c'est que le référendum ?
00:40:45 Je vais le dire autrement.
00:40:46 C'est une manière de présenter un référendum
00:40:49 qui ne va pas aboutir à un vote contre celui qui le présente,
00:40:53 mais qui est une manière, peut-être,
00:40:56 de faire avancer des sujets qui pourraient dégager des consensus.
00:40:59 Est-ce que vous êtes favorable au référendum ?
00:41:02 On va de ma droite à ma gauche.
00:41:04 Bien sûr que non.
00:41:06 Bien sûr que non, c'est une boîte à idées.
00:41:08 Alors que vous êtes favorable au référendum.
00:41:09 Bien évidemment, mais c'est autre chose,
00:41:11 à condition de le respecter.
00:41:12 En quoi est-ce différent le référendum du référendum ?
00:41:15 Mais c'est un sondage.
00:41:16 C'est ni plus ni moins qu'un sondage
00:41:18 où chacun va expliquer ce que lui aurait envie de voir.
00:41:21 On a cinq questions et on…
00:41:23 Donc cinq sondages d'opinion,
00:41:25 qu'est-ce que vous aimez, qu'est-ce que vous n'aimez pas.
00:41:26 Mais le référendum n'est-il pas un sondage ?
00:41:28 Ah non, parce que le référendum…
00:41:29 Parce qu'on vous demande de voter oui ou non pour un truc très complexe.
00:41:32 Oui, mais sauf que si la question est rejetée,
00:41:34 en théorie on n'applique pas.
00:41:36 Alors que là, on pose des questions multiples,
00:41:38 ça n'engage quoi ?
00:41:39 Vous êtes contre ?
00:41:40 Arrêtez.
00:41:41 Richard Haddad ?
00:41:42 Non, ça dépend de ce qu'on en fait.
00:41:43 Effectivement, si le référendum aboutit obligatoirement à des décisions,
00:41:49 je suis pour, effectivement, parce que ça a l'avantage de ne pas…
00:41:53 De nuancer.
00:41:54 De nuancer et puis de ne pas provoquer un vote de sanction
00:41:57 contre quelqu'un que l'on n'aime pas.
00:41:59 En revanche, si c'est juste un sondage, tout dépend comment on l'utilise.
00:42:02 Si c'est une sorte de sondage d'opinion, il n'a aucun intérêt.
00:42:06 Si à la fin de ce référendum, il y a cinq questions,
00:42:09 et bien sur trois questions, il y a un oui,
00:42:11 et obligatoirement on est obligé d'appliquer le oui.
00:42:13 Il y a un engagement.
00:42:14 Il y a un engagement, oui bien sûr.
00:42:15 Richard de Cez.
00:42:16 Vous venez juste de dire pourquoi le référendum ne sert à rien.
00:42:19 Justement, il n'y a aucun engagement de la part de Macron
00:42:22 de respecter, de se sentir obligé par le résultat du référendum.
00:42:26 Comme d'habitude, réinventer la démocratie en Macronie,
00:42:29 ça signifie ne surtout pas utiliser la Constitution.
00:42:32 D'accord.
00:42:33 Ça voudrait dire surtout modifier la Constitution
00:42:36 si le résultat d'un référendum ou d'un référendum
00:42:40 était inscrit en disant "ben maintenant il faut le mettre en…".
00:42:44 Il suffit de faire des référendums, ça marche très bien en fait.
00:42:47 Ok, Patrick Ibarre, c'est le mot de la fin,
00:42:49 parce qu'on a déjà dépassé le temps.
00:42:50 Moi je suis pour le référendum,
00:42:52 parce que c'est donné à la parole au peuple.
00:42:53 Autant que je sache, la démocratie c'est quand même ça,
00:42:55 c'est donné à la parole au peuple.
00:42:56 Et le référendum, ça vous…
00:42:58 Comme les Suisses, c'est ça, c'est une liste de questions…
00:43:02 Non, non, non.
00:43:03 Quoi ?
00:43:04 Les Suisses c'est une véritable votation, ça marche.
00:43:06 Oui, bien sûr, il y en a plein tout le temps.
00:43:08 Pourquoi pas ?
00:43:09 Mais moi ce que je note, c'est que le dernier référendum en France,
00:43:10 c'était quand ? C'était 2005 ?
00:43:12 Non, 2005.
00:43:13 2005, et Sarkozy, il ne va pas aller mieux que Macron,
00:43:17 c'est-à-dire, là une fois de plus, le référendum, je m'en fous.
00:43:20 Je vous pose la question,
00:43:21 mais si la réponse n'est pas bonne, je n'en tiens pas compte.
00:43:23 Donc vous y croyez ?
00:43:25 Maintenant la mode, c'est quand vous préparez par ordre,
00:43:28 on revote jusqu'à ce que ça passe.
00:43:30 Ok, merci beaucoup messieurs.
00:43:32 On se retrouve dans quelques secondes pour le troisième sujet.
00:43:34 On a encore dépassé le temps,
00:43:35 mais vous voyez à quel point c'est animé ici.
00:43:38 Bon retour de vacances, à tout de suite.
00:43:40 Rebonjour, la Chine vient d'annoncer
00:44:01 de fortes restrictions d'accès à Internet
00:44:04 pour les moins de 18 ans.
00:44:07 Je vais vous le faire très court.
00:44:08 16-17, deux heures d'Internet par jour, pas plus.
00:44:12 8-15, une heure d'Internet par jour.
00:44:16 Moins de 8 ans, 40 minutes d'Internet.
00:44:18 À part ça, rien.
00:44:21 Ça m'a paru intéressant, cette proposition,
00:44:24 enfin en tout cas, cette loi chinoise.
00:44:27 Je voulais savoir si vous étiez en faveur
00:44:29 que ça ait lieu en France.
00:44:31 Et puis après, on parlera de la manière de l'appliquer.
00:44:34 Patrick Ivar.
00:44:35 Alors c'est très intéressant, Franck,
00:44:37 de voir qu'on est en train de voir
00:44:41 comment fonctionne la Chine,
00:44:43 et de se dire, tiens, peut-être qu'on va faire pareil.
00:44:45 C'est intéressant parce qu'en matière de démocratie,
00:44:47 je ne pense pas à la Chine en premier.
00:44:49 Ce n'est pas spontanément le pays qui vient à l'esprit.
00:44:51 C'est un très beau pays.
00:44:52 J'aime bien la Chine, les Chinois,
00:44:54 tout ce qu'on veut, la grande muraille,
00:44:55 ils ont une grande culture,
00:44:57 il y a plein de choses intéressantes.
00:44:58 Mais en matière de démocratie,
00:45:00 j'ai l'impression que ce n'est quand même pas le modèle.
00:45:04 Ce n'est pas l'exemple.
00:45:05 Ce n'est pas l'exemple premier.
00:45:07 C'est plutôt le pinacle.
00:45:08 Oui, pas vraiment.
00:45:10 Alors, se servir de l'exemple chinois
00:45:12 pour dire, tiens, c'est une bonne idée,
00:45:13 on va faire pareil en France,
00:45:15 moi, ça me heurte un petit peu.
00:45:16 Pourquoi ?
00:45:17 Parce qu'on se rend bien compte
00:45:19 qu'Internet et les réseaux sociaux,
00:45:21 c'est un nouveau champ de liberté
00:45:24 qui s'ouvre aux gens qui peuvent s'informer
00:45:27 autrement qu'en regardant les chaînes officielles de télévision
00:45:30 et les journaux officiels subventionnés par mes impôts.
00:45:33 Donc, c'est assez intéressant les réseaux sociaux.
00:45:35 Et le pouvoir en place en France et en Chine, bien sûr,
00:45:38 mais se rend compte que les réseaux sociaux, c'est un danger.
00:45:41 Du fait que ce soit un danger pour notre bien,
00:45:44 toujours pour notre bien,
00:45:46 pour le bien des enfants,
00:45:47 pour notre santé mentale, etc.
00:45:49 Ils sont en train d'envisager la possibilité
00:45:52 de contrôler cet espace de liberté
00:45:54 de façon à ce que...
00:45:55 En France, ça n'est pas d'actualité.
00:45:57 Mais ça, ça va le devenir.
00:45:58 C'est la chute d'une ambasse, vous croyez ?
00:45:59 Ça va le devenir, mais toujours pour la bonne cause.
00:46:01 Je suis totalement contre le fait d'aller s'inspirer de la Chine.
00:46:04 Richard Haddad.
00:46:05 Oui, on a déjà copié la Chine sur le Covid.
00:46:08 Le monde entier a suivi le modèle communiste chinois totalitaire,
00:46:12 criminel.
00:46:13 Et donc, voilà que maintenant, on nous parle d'interdire...
00:46:16 Mais en fait, le système communiste veut se substituer aux familles,
00:46:21 depuis toujours.
00:46:22 Donc, l'enfant n'appartient pas à ses parents,
00:46:24 il appartient à l'État.
00:46:26 Et donc, c'est aux parents de surveiller leurs enfants pour Internet.
00:46:29 Ce n'est pas à l'État de leur interdire quoi que ce soit.
00:46:31 Et là, on rentre dans l'idéologie totalement communiste, totalitaire,
00:46:35 criminel, etc.
00:46:36 Et une fois de plus, je me rends compte que,
00:46:38 ne serait-ce que de poser le débat, me choque.
00:46:41 Vous voyez ?
00:46:42 Parce que, comme vous le dites, la Chine n'est pas un exemple.
00:46:45 On ne devrait même pas poser le sujet.
00:46:47 On ne peut pas copier la Chine.
00:46:48 Il n'y a rien à copier en Chine.
00:46:50 Rien.
00:46:51 Alors, je vais nuancer un petit peu,
00:46:53 parce que c'est une information que j'ai oublié de vous donner.
00:46:55 C'est que tout ce que je vous ai dit, 2h, 1h, 40 minutes,
00:46:58 peut être levé par les parents.
00:47:00 A priori, dans ce que j'ai compris du projet chinois,
00:47:05 c'est que c'est quelque chose qui va être imposé la nuit,
00:47:08 mais que les parents peuvent déverrouiller sur le téléphone de leurs enfants.
00:47:12 Ça existe déjà.
00:47:13 Ça existe déjà.
00:47:14 Ça s'appelle le contrôle parental.
00:47:16 Je dis ça, je dis rien.
00:47:17 C'est agaçant, parce qu'il vient de dire tous les deux exactement ce que je voulais dire.
00:47:20 Vous m'énervez.
00:47:21 Merci beaucoup Jean-Pierre.
00:47:22 Non, non, mais clairement, Internet avec tous ses défauts,
00:47:26 tous les réseaux sociaux avec tous leurs défauts,
00:47:28 on peut tout leur reprocher,
00:47:29 mais ça reste effectivement une passerelle d'informations incontrôlables par l'État.
00:47:34 Et ça, ça les agace, ça agace ceux qui nous gouvernent profondément.
00:47:37 Deuxièmement, effectivement, non mais là on croit mourir de rire,
00:47:40 on cherche des exemples en Chine.
00:47:43 On peut mettre ça en parallèle d'ailleurs avec la Russie,
00:47:45 parce qu'on fait le procès à la Russie d'avoir attaqué l'Ukraine,
00:47:47 et on s'intéresse peu à ce qui risque d'advenir très rapidement à Taïwan.
00:47:52 Et là, on verra si nos gouvernants ont des pudeurs de gazelle
00:47:55 comme ils l'ont parfois pour d'autres pays.
00:47:57 Enfin en tout cas, il y a des dictatures plus ou moins fréquentables,
00:47:59 surtout celles dans lesquelles on a investi considérablement.
00:48:01 Cette proposition, vous vous dites ?
00:48:03 C'est niaite, parce que comme ça vient d'être dit,
00:48:05 c'est aux parents de contrôler l'activité Internet des enfants.
00:48:08 Et si on n'avait pas judiciarisé à l'extrême la vie parentale,
00:48:13 on n'en serait pas là.
00:48:14 Il faut laisser aux parents toute la latitude pour l'éducation.
00:48:17 Alors attention, avec des bornes, il ne s'agit pas de taper les enfants,
00:48:19 il ne s'agit pas de laisser libre cours à la violence,
00:48:21 et on a confondu violence parentale, violence faite aux enfants,
00:48:24 avec le droit, l'obligation même de correction vis-à-vis des enfants
00:48:28 qui faisaient n'importe quoi.
00:48:29 Et pourtant Jean-Pierre, de nombreuses études prouvent que l'addiction à Internet
00:48:36 provoque des dommages irréversibles, entendez-moi, sur le cerveau des enfants.
00:48:43 C'est aux parents, c'est à contrôler encore une fois.
00:48:45 Sauf que les parents, la plupart du temps, sont eux-mêmes accros…
00:48:48 L'État ne peut pas contrôler ça.
00:48:50 Sauf que…
00:48:51 En France, l'État contrôle tout.
00:48:52 En fait, j'entends bien, vous nous dites les uns et les autres,
00:48:56 "Attention, la Chine c'est communisme et dictature, et c'est…
00:49:00 C'est même plus communiste, c'est juste dictateur.
00:49:02 C'est haram."
00:49:03 Mais en fait, en France, l'État nous explique que l'école est obligatoire à partir de 3 ans.
00:49:08 Un ministre socialiste de l'Éducation nationale, sous François Hollande,
00:49:12 expliquait que les enfants n'appartiennent pas à leurs parents, mais à l'État.
00:49:15 Parce qu'il appartient à la même idéologie que les Chinois.
00:49:18 Oui, mais c'est ça, mais oui.
00:49:19 Sauf qu'ils ont été élus en France, ils font partie des gouvernements,
00:49:23 ils sont dans les couloirs de l'Éducation nationale.
00:49:26 Et l'ensemble de ce que nous dit Macron et ses prédécesseurs
00:49:30 dans leurs différents quinquennats et septennats, c'est
00:49:33 "Il faut que le citoyen soit la propriété de l'État, de sa naissance à sa mort,
00:49:38 de sa naissance, si on veut, jusqu'à sa mort.
00:49:41 Et d'ailleurs, si on veut utiliser vos organes,
00:49:43 vous avez intérêt à expliquer que vous n'en voulez pas,
00:49:45 parce que sinon, on considérera que nous, on a le droit de les utiliser."
00:49:48 Si les Chinois prennent cette décision,
00:49:51 la raison c'est qu'effectivement, Internet fait des demeurés.
00:49:54 J'entends bien qu'on peut, grâce à Internet, avoir une expression plus libre.
00:49:59 TV Liberté est là pour le prouver.
00:50:01 Mais à côté de ça, est-ce que véritablement l'ensemble des chertêtes blondes,
00:50:06 brunes ou rousses, est en train de se ruer sur TV Liberté ?
00:50:09 Ou est-ce qu'ils se gavent de danses stupides sur TikTok,
00:50:13 de photos de Kim Kardashian et de ses épigones juvéniles sur Instagram ?
00:50:19 – Si vous leur interdisez ça, ils seront… non.
00:50:22 – Si effectivement, on fait en sorte que les gens soient obligés de lire jusqu'à 8 ans
00:50:27 plutôt que d'être sur leur tablette, oui, il y a une chance qu'ils soient moins demeurés.
00:50:31 – On ne peut pas obliger. L'obligation ne marche jamais.
00:50:34 – Vous seriez favorable, parce qu'effectivement,
00:50:38 Jean-Pierre a rappelé le contrôle parental,
00:50:40 mais qui en réalité n'est pas maîtrisé par la plupart des parents.
00:50:44 – Le contrôle parental consiste à dire, on interdit certains sites.
00:50:47 Le vrai contrôle parental, c'est de ne pas offrir de tablette
00:50:50 ou de téléphone intelligent à son enfant avant 8-10 ans.
00:50:54 – Mais comment l'État pourrait le contrôler ?
00:50:56 Comment l'État pourrait le contrôler concrètement ?
00:50:58 – Le vrai contrôle parental, c'est l'accès à l'intérieur de la famille
00:51:05 aux engins numériques et le fait de ne pas donner d'engins numériques à ses enfants.
00:51:09 Voilà, ça c'est un vrai bon contrôle parental.
00:51:12 – Mais comment vous le faites par l'État ?
00:51:14 – Je vais vous dire comment ça se passe en Chine.
00:51:17 Un enfant doit entrer sa date de naissance, doit donner une copie de sa pièce d'identité
00:51:24 et sur certains sites, il y a le contrôle, la reconnaissance faciale
00:51:31 pour déterminer si le visage a plus de 18 ans ou moins de 18 ans.
00:51:36 – Mais on n'est même pas obligé d'aller là.
00:51:38 En Chine, on est capable de payer une canette de Coca-Cola
00:51:40 juste avec un scan de la pupille dans des distributeurs automatiques dans la rue.
00:51:44 – On s'en fait peur.
00:51:45 – Le fichage absolu à la commune.
00:51:47 – Je vais vous dire quelque chose qui me paraît quand même important dans ce débat,
00:51:51 c'est que le problème des réseaux sociaux, ce n'est pas les enfants,
00:51:54 à la limite on s'en fout, le problème des réseaux sociaux,
00:51:56 c'est les gens qui pensent mal, en particulier nous.
00:51:59 – Les enfants, c'est faire bon.
00:52:01 – Mais non, mais c'est juste un prétexte.
00:52:02 – Les enfants qui sont harcelés, les enfants qui sont violés,
00:52:05 les enfants qui sont exploités sur Internet.
00:52:07 – Mais c'est juste un prétexte, le prétexte c'est les enfants pour dire
00:52:09 "on va contrôler les réseaux sociaux" et une fois qu'on a mis le doigt dans l'engrenage,
00:52:12 c'est nous qui passons à la trappe.
00:52:14 C'est-à-dire que le problème c'est de contrôler l'information sur les réseaux sociaux,
00:52:17 c'est pas de contrôler la santé mentale des enfants.
00:52:19 – Mais je vous demande de la liberté à rien finalement.
00:52:21 – Mais Franck, on est à deux doigts d'égaliser le cannabis
00:52:25 et on est à deux doigts d'interdire Internet, mais on mâche sur la tête là.
00:52:28 – Pour vous répondre, effectivement, les enfants, il y a un problème d'éducation
00:52:33 par les parents et d'éducation nationale.
00:52:35 Si vous voulez que les enfants lisent, il faut d'abord rétablir un niveau scolaire correct,
00:52:39 digne de ce nom.
00:52:41 Ce n'est pas en interdisant ou en obligeant Internet,
00:52:46 ou en obligeant les enfants à lire, on n'oblige jamais quelqu'un à lire, vous savez.
00:52:49 – Mais vous ne faites pas de lien entre l'utilisation d'Internet
00:52:53 et particulièrement des vidéos débiles dont parlait Richard de Cezes
00:52:57 et la baisse du niveau que l'on constate.
00:53:00 – Non, la baisse du niveau, elle est due à ça.
00:53:04 Parce que Gabriel Attal a parlé de la barrière,
00:53:06 mais il a parlé aussi du rétablissement du niveau, ça m'a fait un peu rire.
00:53:10 Non, la baisse du niveau, elle est due en partie,
00:53:13 mais personne ne veut le dire, à l'immigration massive.
00:53:16 Quand vous avez des classes où il y a 80 élèves qui ne parlent absolument pas le français
00:53:19 et dont les parents ne parlent pas le français,
00:53:21 comment voulez-vous qu'il y ait un niveau d'une part ?
00:53:23 Après, comme le niveau baisse, au lieu de le relever,
00:53:27 on baisse le niveau de tout le monde, on ne va pas revenir là-dessus.
00:53:30 – Oui, mais vous ne pensez pas qu'Internet ne serait-ce qu'un peu coupable ?
00:53:34 – Vous savez, j'ai des enfants, ils ont 21 et 23 ans,
00:53:38 ce ne sont plus des enfants, ils ont été à l'école.
00:53:40 – Oui, mais c'est des enfants de la génération Internet.
00:53:42 – Absolument, et bien vous savez combien de livres ils lisent par jour ?
00:53:44 – Par jour.
00:53:45 – Et pourtant, ils ont accès à Internet et tout, et bien ils lisent,
00:53:48 parce qu'ils ont été éduqués d'une certaine manière,
00:53:50 ils ont été dans une école de très bon niveau,
00:53:52 on les a poussés à lire quand ils étaient jeunes, et ils ont Internet.
00:53:56 – Vous n'avez pas le sentiment que vos enfants sont l'exception totale ?
00:53:59 – Non, ils ont des amis communs, ils sont minoritaires,
00:54:01 ils sont une petite minorité, mais parce que cette minorité-là,
00:54:05 ce sont des enfants qui ont eu des parents,
00:54:07 qui ont été soucieux de leur éducation,
00:54:09 soucieux de l'école où ils les ont inscrits,
00:54:12 donc voilà, c'est ce qu'on appelle, entre guillemets,
00:54:14 je ne veux pas faire de prétention, mais c'est ce qu'on appelle,
00:54:17 avec beaucoup de mépris, l'élite.
00:54:18 Non, ce n'est pas l'élite, c'est juste des gens normaux
00:54:20 qui s'occupent de leurs enfants.
00:54:21 – Oui, mais sauf que ce modèle d'éducation n'est pas la globalité,
00:54:25 n'est pas la généralité, et c'est vraiment dommage.
00:54:27 Et on voit, et c'est étonnant…
00:54:28 – C'est à l'école de le faire.
00:54:29 – À l'école et aux parents.
00:54:30 – Aux parents, bien sûr, toujours.
00:54:32 – Aux parents, et d'ailleurs on remarque un petit phénomène
00:54:34 très récent qui commence à se développer,
00:54:36 qui est probablement encouragé, et j'espère que ça va continuer.
00:54:38 – Un signal faible.
00:54:39 – Un signal très faible.
00:54:40 Certains tiktokers, certains influenceurs recommandent maintenant la lecture,
00:54:44 la lecture basique, la lecture avec un objet étrange
00:54:47 qui s'appelle un livre, et de plus en plus.
00:54:49 Et oui, il faut effectivement, et ça passe par ça,
00:54:52 comment réduire la pollution intellectuelle des enfants par les écrans,
00:54:56 c'est aussi éventuellement par une campagne d'information
00:54:59 forcenée du gouvernement.
00:55:01 Là, le gouvernement peut avoir une efficacité,
00:55:03 plutôt que de l'interdiction.
00:55:04 L'interdiction, ça n'amène qu'une chose, c'est l'envie de transgresser.
00:55:07 – Exactement.
00:55:08 – C'est que ça, c'est que ça.
00:55:09 Si le gouvernement veut absolument que tout le monde revienne
00:55:12 à un truc basique qui est la lecture,
00:55:14 eh bien il faut faire une campagne, il faut aider les gens à relire,
00:55:17 déjà en baissant le prix des bouquins, mais enfin ça, c'est un faux contexte.
00:55:19 – Il faut baisser le prix de l'argent public pour dire aux gens de lire.
00:55:23 – Oui, mais intelligemment, en faisant des campagnes,
00:55:25 mais une fois intelligentes.
00:55:26 – Leur donner envie.
00:55:27 – Envie, bien sûr.
00:55:28 – Mais attention, parce qu'apprendre à lire,
00:55:30 c'est commencer à réfléchir et à désobéir.
00:55:32 – C'est l'école, c'est le rôle de l'école, ça désigne.
00:55:34 – Vous savez que c'est anti-Voltairien, ça.
00:55:36 Voltaire disait que le système de société idéale
00:55:39 était une société où le plus grand nombre
00:55:41 travaillait au bonheur d'une oligarchie limitée, très limitée.
00:55:44 Ça c'est Voltaire, et Macron est très Voltairien de ce niveau-là.
00:55:47 – Voltaire était pour que les enfants n'étudient plus rien
00:55:50 à partir de l'âge de 7 ans.
00:55:52 Les lumières dont on se rengorge en France,
00:55:55 c'est en fait un ensemble d'abominations incroyables.
00:55:58 – Vive la Commune, qui à la Commune de Paris
00:56:00 a développé l'enseignement public universel pour les garçons et pour les filles.
00:56:04 – Alors, je ne dirais pas totalement vive la Commune,
00:56:06 d'une part parce que l'enseignement universel,
00:56:08 Louis XIV l'avait déjà mis en place,
00:56:10 et ensuite parce que vu ce que la Commune a fait,
00:56:12 – On ne peut pas dire ça.
00:56:13 – Si, si, on peut le dire, en regardant l'histoire de l'éducation.
00:56:16 – Je vous promets une chose, c'est qu'on parlera de la Commune un jour.
00:56:20 Sujet passionnant, passionnant.
00:56:22 – Ce qu'il y a d'intéressant, c'est que ce que les Chinois mettent en place,
00:56:25 ils peuvent le faire parce que c'est une dictature communiste.
00:56:28 Et la leçon à en tirer, c'est qu'eux considèrent qu'Internet est dangereux.
00:56:33 Ce que la Startup Nation est en train de nous expliquer,
00:56:36 c'est qu'Internet est une chance fabuleuse,
00:56:38 et effectivement en France, on refuse de voir à quel point l'outil numérique
00:56:44 est un danger, mais vraiment neurologique.
00:56:46 Et en revanche, on se focalise sur la liberté d'expression.
00:56:49 Donc l'État français veut garder les enfants pour lui,
00:56:53 les rendre crétins autant que faire se peut.
00:56:56 Il y est puissamment aidé par l'immigration,
00:56:58 qui fait qu'ayant même plus une langue commune,
00:57:01 l'école est en train de s'effondrer sur elle-même.
00:57:04 Et en France, on n'est pas en train de nous dire
00:57:06 qu'il faut réduire la consommation d'Internet,
00:57:08 on est en train de nous dire qu'il faut réduire le champ des possibles.
00:57:11 Et on s'appuie sur les grandes plateformes,
00:57:14 qui elles-mêmes sont terrorisées à l'idée d'être accusées
00:57:16 de tous les maux de la terre.
00:57:17 – Alors juste un mot, pour dire qu'il n'y a pas que les Chinois.
00:57:20 Vous savez que tous les grands patrons de la Silicon Valley,
00:57:24 qui travaillent en lien avec Internet,
00:57:26 ou qui sont même des inventeurs de l'Internet du futur,
00:57:28 tous interdisent à leurs enfants l'accès au smartphone,
00:57:32 et évidemment l'accès à Internet.
00:57:34 Parce qu'ils sont les premiers au courant des effets délétères
00:57:38 sur le cerveau de leurs enfants.
00:57:39 Or ils veulent que leurs enfants fonctionnent.
00:57:41 Est-ce qu'il n'y a pas là quelque chose
00:57:43 qui devrait vous interroger messieurs ?
00:57:45 – D'abord…
00:57:46 – Parce qu'effectivement la dictature chinoise…
00:57:48 – C'est un coup de communication ça, je n'y crois pas trop.
00:57:50 – Vous n'y croyez pas ? – Non.
00:57:51 – Pourtant nombreux ont porté témoignage.
00:57:53 – Oui justement, c'est de la communication.
00:57:55 – Oui mais comme c'est contraire à leur intérêt,
00:57:58 vous pourriez dire que…
00:57:59 – Mais non, mais c'est pas contraire à leur intérêt.
00:58:01 – Mais j'ai très cher chose à dire, Pablo Escobar expliquait à ses enfants
00:58:03 que ce n'était pas bien du tout de sniffer de la coque.
00:58:05 – Non, il y a 20 ans on disait la même chose de la télévision.
00:58:08 Je me souviens quand j'étais adolescent ou jeune,
00:58:10 on disait "la télévision ça rend débile, ça empêche de lire des livres".
00:58:14 Moi je suis éditeur, donc quand j'ai commencé dans l'édition,
00:58:17 on me dit "mais mon vieux, qui va acheter des livres maintenant ?
00:58:20 Tout le monde regarde la télé".
00:58:21 On était dans les années 90.
00:58:23 Et donc on disait exactement la même chose de la télé,
00:58:25 maintenant c'est internet.
00:58:26 Non, en fait c'est détourner le sujet.
00:58:28 Le problème n'est pas la télévision ni internet,
00:58:31 le problème c'est nous, ce qu'on en fait.
00:58:33 Et ça, ça a toujours existé.
00:58:34 Avant la télé, je suis sûr qu'il y avait autre chose à l'époque de nos parents.
00:58:37 – Non, souvenez-vous du train dont on disait qu'il allait rendre flou au-delà de 40 km/h.
00:58:41 – Ce ne sont pas ces phénomènes qui créent l'illettrisme et la débilité.
00:58:48 C'est nous ce que nous en faisons et ça a toujours existé.
00:58:52 Il y a toujours eu des gens qui lisent moins et tout,
00:58:56 mais le phénomène est quand même atteint un niveau très inquiétant
00:58:59 parce qu'à force non seulement de ne pas lire,
00:59:01 mais de ne pas avoir un niveau scolaire convenable,
00:59:04 les gens ne savent plus s'exprimer en français.
00:59:06 Moi je le vois tous les jours, je lis des textes de certaines personnes
00:59:09 qui ont un certain âge, qui ont même fait des études.
00:59:11 Moi je suis stupéfait de lire quelques phrases de personnes
00:59:16 qui sont ingénieurs, avocats, etc.
00:59:19 mais qui ne savent pas formuler une phrase en français.
00:59:21 Ils ne savent pas conjuguer un verbe en français.
00:59:23 C'est terrible.
00:59:24 – Tous les recruteurs, ne serait-ce que dans les CV,
00:59:27 l'aide de motivation, c'est la syntaxe.
00:59:31 – Une société sous-éduquée est la plus manipulable qui soit.
00:59:36 C'est-à-dire que c'est un fait.
00:59:38 On vit aujourd'hui un effondrement de la connaissance et de la lecture.
00:59:42 – Oui mais c'est contradictoire avec le fait que la République,
00:59:46 alors qu'il y avait des hommes politiques qui voulaient prendre le pouvoir,
00:59:50 ont donné la possibilité aux paysans de devenir lettrés
00:59:53 et de changer de position et de devenir articulateurs.
00:59:55 – Là on parle du 19ème siècle.
00:59:57 Sauf qu'entre-temps il s'est passé d'autres choses.
00:59:59 L'ultra-consommation est arrivée, l'ultra-individualisation est arrivée.
01:00:02 Là on parle d'une époque où la solidarité était le moteur
01:00:06 de la construction d'une société nouvelle.
01:00:08 La Commune, je suis désolé de le rappeler, mais après le 36,
01:00:10 le Front Populaire, l'envie de donner l'éducation, la santé,
01:00:13 le Conseil National de la Résistance qui ouvrait quelque chose de nouveau,
01:00:17 une ère nouvelle.
01:00:18 Sauf que ça, c'est pas bon.
01:00:20 On fait transformer les individus en citoyens,
01:00:22 c'est totalement contradictoire quand on va en faire des clients.
01:00:25 Parce que ça n'est pas la même société, c'est pas la même chose.
01:00:28 Aujourd'hui, on veut que nous soyons tous des clients mondialistes,
01:00:31 d'une société universelle qui ne réfléchit plus.
01:00:34 Je vous renvoie à 1984, c'était totalement contradictoire.
01:00:38 – Je vais vous dire ma surprise en préparant ce sujet,
01:00:40 je pensais que vous seriez, évidemment pas favorable à la dictature chinoise,
01:00:44 mais favorable à un contrôle important d'Internet pour le bien de vos enfants,
01:00:49 pour ceux qui en ont, Richard Haddad en a porté témoignage.
01:00:52 – Oui, mais il y a d'autres moyens.
01:00:54 – En fait, parce qu'on nous accuse souvent d'être des gens extrémistes, etc.
01:00:58 En réalité, non, c'est le contraire, c'est eux les extrémistes,
01:01:01 nous sommes nous les entrevers de l'immigraté, absolument.
01:01:04 – Pour les bons choix, les gens choisissent.
01:01:05 – Il n'y a que Richard Haddad qui est finalement le chinois…
01:01:08 – Non, pardon, Richard de Selles, excusez-moi.
01:01:11 – Jamais de Richard en même temps.
01:01:13 – Je vous demandais de changer de prénom la première fois.
01:01:16 – Non, il n'y a que Richard de Selles qui est un vilain…
01:01:19 – Je suis un homme comédiste.
01:01:21 – C'est un homme contrôle.
01:01:23 – Non, je suis un homme comédiste.
01:01:25 – On en a appris des choses aujourd'hui, quel retour.
01:01:28 Alors, on se retrouve dans quelques semaines, ça ne va pas être dans 15 jours,
01:01:30 ça va être dans 3 semaines pour des raisons techniques liées à ce studio.
01:01:34 Enfin, globalement, on se retrouvera avec 4 nouveaux invités, 3 sujets,
01:01:39 et voilà, je vous souhaite, comme d'habitude, faites des enfants,
01:01:43 vous connaissez, vous savez ce que je vous souhaite à tous,
01:01:46 faites des enfants et retrouvez-nous dans 3 semaines.
01:01:49 Je prendrai les petits messages pour savoir qui a oublié.
01:01:52 Allez, à très vite, merci messieurs, à bientôt.
01:01:56 [Musique]