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Deuxième jour de repos sur le Tour d'Espagne... et troisième chronique de Cyrille Guimard au sujet de cette 78e édition de La Vuelta ! L'ultra-domination des Jumbo-Visma, la défaillance et le rebond de Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), les Français... Et surtout, la polémique du dopage entourant la Jumbo-Visma, notamment évoqué par Jérôme Pineau, qui a rebondi aujourd'hui en tant que consultant sur RMC Sport mais, faut-il le rappeler, Pineau qui fut accessoirement le grand responsable du grand fisaco et arrêt de la formation B&B Hôtels-KTM, laissant pas mal de coureuses et coureurs dans la panade ! Chroniqueur sur Cyclism'Actu, Cyrille Guimard - ancien directeur sportif et ancien sélectionneur de l'équipe de France, désormais consultant sur RMC Sport et La Chaine L'Equipe - n'a éludé aucun sujet pour sa chronique sur Cyclism'Actu. Comme toujours, on aime ou on n'aime pas... mais ça se regarde et ça se lit ! Bref, quelque 20 minutes de discussion et entretien avec Le Druide, et c'est à retrouver ci-dessous.

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Sport
Transcription
00:00 [Musique]
00:08 Moi je vois des images, Renaud, je te parle pas de dopage là, je te parle de pire que ça.
00:14 Je pense que Jérôme Pinault, quelque part, a sans doute besoin de revenir à l'actualité
00:25 et que ce qu'il a pu dire dans les grandes gueules sur RMC reste quand même qu'avec des points d'interrogation.
00:35 Jérôme il dit ce qu'il veut, ce serait bien qu'il arrive quand même avec des preuves
00:42 parce qu'une nouvelle fois on jette l'opprobre comme ça sur le cyclisme sans rien de précis.
00:53 On n'a rien aujourd'hui pour pouvoir dire, il y a un début de queue de vérité.
01:01 [Musique]
01:07 C'est son opinion, c'est ce qu'il pense, c'est ce qu'il croit avoir vu.
01:12 Une chose est certaine, ça lui a permis de revenir à l'actualité.
01:15 [Musique]
01:25 Bon Cyril, avant d'entamer un peu le côté purement sportif, de parler de la vuelta et compagnie,
01:33 on va évacuer le sujet maintenant.
01:35 Il y a eu pas mal de bruit notamment sur les réseaux sociaux,
01:39 il y a eu aussi une interview assez lunaire de Jérôme Pinault chez RMC.
01:46 Qu'est-ce qu'on pense de tout ça, notamment autour des polémiques de la jumbo,
01:51 il y a eu une petite polémique autour de Vingegaard qui a envie de la changer de vélo,
01:55 polémique de Keuss dans le Tourmalet, qu'est-ce que tu penses de tout ça ?
02:00 Ce que je pense de tout ça, ça me laisse un peu perplexe.
02:05 Je n'ai pas le sentiment d'avoir vu les mêmes choses,
02:09 mais bon, je pense que Jérôme Pinault, quelque part, a sans doute besoin de revenir à l'actualité,
02:21 et que ce qu'il a pu dire dans les grandes gueules sur RMC,
02:27 reste quand même qu'avec des points d'interrogation.
02:31 Il n'y a aucune preuve, il n'y a absolument rien de palpable.
02:40 Mais ça, c'est le grand problème du vélo.
02:45 On est capable de tout dire, le problème semble même avoir des sanctions.
02:52 À une époque, oui, il y a eu, et on le sait,
02:55 et ça, on avait aussi les informations et les preuves, au minimum les preuves chiffrées.
03:03 Et je ne me suis pas d'ailleurs gêné pour parler de ces problèmes, je n'étais d'ailleurs pas le seul.
03:10 Aujourd'hui, c'est quand même beaucoup plus difficile d'être aussi affirmatif.
03:17 Jérôme dit ce qu'il veut, ça serait bien qu'il arrive quand même avec des preuves,
03:26 parce qu'une nouvelle fois, on jette l'opprobre comme ça sur le cyclisme,
03:33 sans rien de précis, on n'a rien aujourd'hui pour pouvoir dire, il y a un début de queue de vérité.
03:45 C'est son opinion, c'est ce qu'il pense, c'est ce qu'il croit avoir vu.
03:51 Une chose est certaine, ça lui a permis de revenir à l'actualité.
03:56 Et selon toi, cette sortie de Pinault, c'est pour refaire parler de lui,
04:03 ou c'est vraiment ce qu'il annonce dans son interview pour ceux qui ne l'ont pas vu,
04:07 que ça parle un peu d'un peu le tauron et compagnie, c'est vraiment réel ?
04:11 Ou ça reste des suppositions ? En fait, c'est assez flou.
04:15 C'est très flou, et pourtant, je sais si j'ai des contacts avec le niveau professionnel à tous les étages,
04:22 je n'ai absolument pas entendu parler de ça.
04:27 Or, la plupart du temps, quand il y a des petits trucs qui commencent à traîner,
04:31 la première chose qu'on fait, c'est d'en parler à Cyril Guimard,
04:39 dont on sait qu'il n'a pas obligatoirement la langue de bois.
04:43 Rien.
04:46 C'était son entrée aussi.
04:51 Honnêtement, je ne valide pas les propos, et je pense que,
05:00 et j'ai eu d'ailleurs des échos depuis les Gégés,
05:04 d'anciens coureurs qui sont un peu, je vais dire, plus qu'agacés.
05:11 Oui, c'est ça.
05:14 On a toujours l'impression que c'est ce même cercle vicieux,
05:18 dès qu'il y a une équipe qui domine une course ou la saison en intégralité.
05:25 C'est directement ces accusations.
05:28 On l'avait eu, c'est assez récent, avec la Sky au début des années 2010.
05:34 Qu'est-ce qu'on peut faire pour empêcher ça ?
05:37 Rien.
05:39 Vous ne pouvez rien faire, c'est presque partie de l'ADN du cyclisme.
05:44 À partir du moment où vous gagnez, que vous soyez plus fort ou pas,
05:48 de paix ou pas, l'important c'est que si vous gagnez,
05:52 c'est que vous avez triché.
05:55 Et ça, ce n'est pas d'aujourd'hui, ça date depuis tout le temps.
05:59 Et on va vous trouver un tas d'arguments pour dire que...
06:03 Il faut vivre avec.
06:06 Quand il y a des vraies choses, il faut aller au bout.
06:09 Je veux dire, il faut aller au bout quand il y a des choses
06:13 qui sont plus que troublantes, mais avec des faits matériels
06:17 qui permettent d'affirmer que, ou tout du moins,
06:20 de faire en sorte que les institutions bougent.
06:27 Regardez, si on prend le cas d'Amstrong,
06:30 il y avait des choses plus que très troublantes,
06:33 et finalement, on a trouvé.
06:36 Et Amstrong a été sanctionné.
06:41 Donc, quand il y a vraiment des choses qui sont plus que troubles,
06:47 ce n'est pas une seule personne par des déclarations
06:50 qui va modifier le sens des choses.
06:54 Ou alors, il faut que les coureurs qui sont sur le Tour d'Espagne,
06:58 ou ceux qui étaient sur le Tour d'Italie ou sur le Tour de France,
07:01 apportent des éléments concrets.
07:05 Mais on ne peut pas balancer comme ça.
07:08 Donc, je dis que ça fait partie de l'ADN du cyclisme,
07:11 ça fait partie de l'ADN, et je le dis souvent,
07:14 les premiers qui lancent des rumeurs,
07:18 souvent, ce sont les coureurs eux-mêmes.
07:21 Parce qu'ils n'acceptent pas d'être battus,
07:24 donc ils pensent que s'ils sont battus,
07:26 ce n'est pas sur leur vraie valeur.
07:28 Malheureusement, il y a une hiérarchie,
07:30 et quand elle se reproduit régulièrement,
07:32 comme c'est le cas aujourd'hui,
07:34 quand on analyse les choses au plus profond,
07:37 c'est quoi la puissance d'une équipe par rapport à une autre,
07:41 c'est quoi ces moyens financiers
07:44 qui permettent un recrutement de qualité complémentaire,
07:49 qui fait qu'aujourd'hui, il y a une équipe
07:52 qui est au-dessus, oui, sur les grandes courses par étapes,
07:56 sur les courses d'un jour, ça a été moins vrai.
07:58 Donc, s'ils ont les moteurs sur les courses à étapes,
08:01 ils peuvent l'avoir aussi sur les courses d'un jour,
08:03 c'est même encore plus facile.
08:05 Donc, oui, sur les courses à étapes,
08:08 ils ont des coureurs de très, très grande qualité,
08:11 et aussi une équipe qui, collectivement,
08:14 est super bien routée.
08:16 Sur le Tour d'Espagne, il y avait un coureur
08:19 qui pouvait les ennuyer,
08:21 Serenco Evenepoel,
08:24 mais malheureusement, il a jeté la goupille
08:30 et il a gardé la grenade dans la bouche.
08:32 Donc, effectivement, ça ne s'est pas très bien passé,
08:35 mais ça fait aussi partie de la course.
08:40 Pour rester sur Evenepoel,
08:43 il a vécu une deuxième semaine assez spéciale,
08:46 parce qu'il y a eu notamment cette défaillance
08:49 dans l'étape du Tourmalet,
08:51 et le lendemain, il fait un numéro assez exceptionnel en solitaire.
08:56 Qu'est-ce qu'on peut retenir, en fait,
08:58 de cette deuxième semaine d'Evenepoel ?
09:01 Eh bien, personne n'est capable d'écrire un scénario qui tienne debout.
09:06 Même si on en fait plusieurs,
09:09 il y a ce qu'on pense, qu'on imagine,
09:13 quelque part, ce qu'on souhaite aussi,
09:16 parce que ce n'est jamais totalement indépendant.
09:20 Donc, Evenepoel a explosé,
09:25 il a eu une grosse défaillance,
09:28 ce qui n'est pas au niveau de l'écart,
09:31 puisqu'à partir du moment où il a senti qu'il ne pouvait plus jouer,
09:36 et que même en se battant comme une bête,
09:39 il aurait quand même perdu 6 ou 7 minutes,
09:42 la vuelta a été terminée au niveau du classement.
09:45 À ce moment-là, il s'est mis dans la peau d'un sprinter
09:48 en disant « il est où l'autobus ? »
09:50 Ce qui lui a permis d'ailleurs de ne pas s'entamer au-delà d'eux.
09:55 Et puis le lendemain, il fait un grand numéro, c'est vrai.
09:59 Et je pense que ce numéro va faire en sorte
10:06 que celui qui sortira le grand vainqueur du Tour d'Espagne,
10:10 ce ne sera pas la Jumbo,
10:13 ce sera Evenepoel qui va sortir
10:15 comme le grand personnage de cette vuelta,
10:19 et qui va s'attirer un maximum de sympathie,
10:24 un maximum de fans,
10:26 parce que ce sont ce genre de grands exploits
10:30 qui font les grands champions,
10:34 ceux qui à un moment créent suffisamment d'émotion,
10:38 de reconnaissance, d'admiration,
10:41 et qui d'un seul coup rentrent dans le cœur du grand public.
10:47 Et il l'a fait avec générosité.
10:50 D'ailleurs Bardet peut en parler savamment
10:52 parce qu'il était aux premières loges,
10:55 et donc il sait ce que c'est que d'être derrière Derni,
10:59 derrière Evenepoel.
11:02 Et puis il a remis le couvert le lendemain,
11:05 mais là c'était peut-être un peu prématuré.
11:08 Moi je trouve que ce Tour d'Espagne apporte des éléments très importants,
11:15 mais une chose est certaine,
11:17 c'est que Evenepoel est devenu le grand personnage,
11:22 la grande star du cyclisme international.
11:26 - Sur ce côté image d'Evenepoel, c'est assez clair.
11:33 Mais au niveau sportif,
11:36 est-ce que c'est inquiétant pour un potentiel Tour de France l'année prochaine,
11:41 ou ça reste une mauvaise journée,
11:43 ça arrive à tout le monde, même au plus grand, et c'est comme ça ?
11:46 - C'est arrivé au plus grand, et c'est ce qui est réconfortant.
11:51 Alors quelle est la relation entre le fait qu'il se retrouve sans force,
12:00 sans avoir les jambes, et qu'il est obligé de se laisser filer,
12:06 tu regardes et tu ne peux pas y aller.
12:09 Quelle est la relation entre le non conscient, le conscient, le physio, le bio ?
12:14 C'est très compliqué à trouver les véritables explications.
12:22 Et quels que soient les grands champions,
12:26 il y en a d'autres, les petits coureurs qui ont la même chose,
12:29 mais ça ne se voit pas,
12:32 au niveau des grands champions de cette envergure,
12:35 la seule chose que l'on sait, elle est très grande,
12:38 et dans les 48 heures, dans les 48 heures,
12:41 elles se rebiffent et vont faire un grand numéro.
12:44 C'est ce que Évène Poul a réussi.
12:47 Et puis c'est rassurant pour une chose,
12:50 maintenant il y a les datas, il y a les ordinateurs,
12:54 il y a même l'intelligence artificielle, vous avez tout,
12:59 et à un moment, ces machins-là, ça ne marche pas.
13:04 Ça ne marche pas, ce qui veut dire que c'est toujours l'humain qui, à la fin, a raison.
13:11 Les machines ne servent qu'à permettre d'améliorer un certain nombre de choses,
13:18 mais ce n'est pas eux qui font le coureur, ce n'est pas eux qui font la course.
13:23 Malheureusement, on s'en sert un peu trop,
13:27 et on désinhibe certaines fonctions du cerveau,
13:31 et ça c'est beaucoup plus dommageant.
13:34 Mais une chose est certaine, ça n'est pas la vérité, encore une fois.
13:39 Bon, on clôt un peu le chapitre Évène Poul.
13:44 Vous vous attardez un peu maintenant sur les Jumbo-Vismar,
13:47 quand même il faut en parler, parce qu'ils sont 1, 2, 3 du général.
13:51 Ils sont 1, 2, 3 du général,
13:54 ils ont fait 1, 2, 3 de l'étape Rennes du Tourmalet,
13:58 déjà 3 victoires d'étape.
14:01 Est-ce qu'on pouvait quand même s'y attendre à cette ultra domination,
14:06 au vu de l'équipe qu'ils avaient alignée dès le départ ?
14:09 Oui, ils mettent au départ déjà deux coureurs qui ont gagné des grands tours,
14:15 Tour de France, Tour d'Italie,
14:19 et ils ont avec eux le poisson pilote des Monté-le-Col, Seb Kuss,
14:26 qui quelque part est très très proche au niveau potentiel,
14:31 compte tenu du travail qu'il effectue à chaque fois dans les Monté-le-Col,
14:35 que ce soit pour Roglic, pour Vingegaard, il est là tout le temps,
14:40 et c'est l'un des, pour ne pas dire, peut-être même le meilleur grimpeur pur.
14:46 Là, il se retrouve dans les trois premières places,
14:50 à cause ou grâce aussi à la défaillance d'Evenepoel,
14:56 qui a permis justement à cette équipe de se retrouver aux trois premières places,
15:02 mais ça n'est pas une surprise.
15:05 On a derrière Ayuso, dont on sait que, Eric Mas, Marc Soler,
15:11 on a un classement qui est correct par rapport au potentiel de chaque coureur,
15:18 et au potentiel collectif de la Jumbo.
15:23 Pressemblablement, le gros problème qui va se poser,
15:27 c'est lequel des trois va l'emporter.
15:31 Est-ce qu'aujourd'hui, dans l'équipe, on n'est pas dans l'obligation de protéger Seb Kuss,
15:41 et de faire en sorte qu'il arrive avec le maillot de leader le dernier jour,
15:49 il a presque une 40 sur Roglic, il a une 45 en gros sur Vingegaard,
15:55 et derrière Ayuso, il est déjà pratiquement à 2 minutes 40.
15:59 Donc la course est relativement simple, sauf défaillance de Seb Kuss.
16:04 Je ne vois pas Roglic attaquer Seb Kuss, et je ne vois pas Vingegaard attaquer Seb Kuss.
16:10 En plus, Seb Kuss a l'air relativement facile.
16:14 Et puis, il n'a plus à bosser, ce qui est quand même un grand changement pour lui,
16:21 sauf défaillance, je pense que le cas devrait,
16:28 mais je vais reprendre ce que je disais tout à l'heure,
16:32 les scénarios qu'on peut faire n'est jamais celui qu'on imagine.
16:39 Donc tout est encore prévu, enfin possible, je ne vois pas Mast reprendre 3 minutes,
16:45 Ayuso reprendre 2 minutes 40, Soler, Landa, Vlasov non plus.
16:50 Donc maintenant le classement est quand même bien établi pour cette dernière semaine.
16:57 Mais, mais, mais, mais, tout est possible.
17:03 Oui, vous dites tout est possible, mais juste avant que ça semble compliqué,
17:08 est-ce que, allez, il y a quand même, oui bien sûr il y a des scénarios possibles,
17:12 mais est-ce que ça serait vraiment probable de voir un Ayuso ou un Mast remporter cette Buelta,
17:18 quand on voit quand même que les Jumbo ils ont 3 cartouches quand même.
17:21 Tu peux en perdre une, deux, mais trois quand même, ça semble compliqué.
17:24 Non, je pense que l'objectif c'est éventuellement de venir à la 3ème place,
17:27 mais Ayuso n'a pas encore la stature pour aller reprendre,
17:34 il peut y aller, Roglic peut tomber, il tombe souvent, Wingergaard moins souvent.
17:41 Bon, on peut choper comme Lenny Martinez un petit problème physique, mais pas les 3 quoi.
17:54 Donc déjà pour venir sur le podium, il faut qu'il y en ait un des 3 qui soit malade ou qui chute.
18:00 À la pédale, j'ai du mal à l'imaginer.
18:05 D'ailleurs on a vu Ayuso avant-hier faire rouler ses équipiers,
18:11 et puis à un moment bon il a mis une mine, deux mines, et puis il a fait mine de faire la 3ème,
18:18 et il s'est écarté, il a vu qu'il n'y avait rien à faire.
18:22 Il n'y a rien à faire contre les 3.
18:27 Imaginons, nous, vous êtes Grisha Nirmal, le directeur sportif de la Jumbo,
18:34 quelle stratégie adopter sur les 3ème semaine ?
18:38 Le but c'est quoi ? C'est juste de gagner avec un coureur,
18:40 ou le but c'est dans tous les cas d'essayer de faire 1, 2, 3 qui seraient historiques ?
18:46 Quand on a les 3 premières places, on ne va pas prendre le risque de les perdre.
18:51 Vous avez des arrivées au sommet, ou juste après les descentes,
18:57 la première règle c'est d'assurer.
19:01 Tant que vous avez les 3 qui sont là, plus vous vous rapprochez de l'arrivée,
19:05 plus vous êtes sûr d'aller chercher la gagne.
19:07 Sert à attaquer au glitch ?
19:11 Bon ok, vous le faites attaquer, mais où ? À 5 km de l'arrivée, ou à 80 ?
19:17 À 80 c'est possible, oui.
19:21 Pourquoi ? Pour faire craquer Kuss ou Vingegaard ?
19:25 Vous ne savez jamais ce qui peut se passer, regardez Evenepoel.
19:28 D'un seul coup, vous allez avoir en glitch les jambes de Flanel, Kuss ou Vingegaard,
19:34 vous allez être content que les deux autres arrêtent la course pour éviter Kuss.
19:40 Non, regardez, quel plus beau rôle, il a la meilleure position,
19:48 pourquoi voulez-vous aller se suicider ?
19:51 Un petit mot maintenant sur les Français quand même,
19:57 qui ont eu des fortunes diverses sur cette deuxième semaine.
20:01 Lenny Martinez qui malheureusement est tombé malade, il a perdu beaucoup de temps.
20:09 Romain Bardet qui est passé pas loin de la victoire sur une étape.
20:15 Vauclin qui a vécu une vuelta assez compliquée, qui a été obligé d'abandonner.
20:20 Est-ce qu'on peut avoir son avis sur les Français ?
20:25 Les Français ne partaient pas pour gagner la vuelta,
20:31 je ne pense pas qu'ils partaient également pour faire sur le podium,
20:36 parce qu'en toute objectivité, quand vous regardez la liste des partants
20:40 et que vous la comparez aux Français, il ne faut quand même pas se raconter l'histoire.
20:45 Bardet a été au niveau du classement général bloqué d'entrée par les chutes,
20:54 donc il s'est retrouvé déjà loin, à partir de ce moment-là,
20:57 le classement général n'a plus de sens, il pouvait y avoir le classement de la montagne et victoire d'état.
21:02 Il a tenté, malheureusement à chaque fois il est tombé sur plus fort que lui,
21:08 mais il a découvert un grand coureur, Evénepaul ou un très bon dernier.
21:13 Romain fait un tour plus que très correct.
21:18 Concernant les autres Français, c'est pas fini,
21:24 mais Lénie Martinez a fait une super première semaine dans la haute montagne
21:31 accompagnant les meilleurs, se retrouvant d'ailleurs avec le maillot de leader,
21:37 qu'il explose après 20 ans.
21:41 Je crois qu'il a démontré tout ce qu'il était nécessaire de démontrer
21:46 pour savoir qu'il sera un grand à l'avenir.
21:49 En tant qu'homme, Romain, on pouvait l'espérer un petit peu plus juteux dans certaines situations,
22:00 mais je pense que cette dernière semaine peut lui permettre d'aller chercher une gagne d'étapes.
22:08 Ces deux jeunes qui ont 20 ans, qui sont partis un petit peu à l'aventure en disant
22:16 "si ça rigole, ça rigole, ça a rigolé pour Lénie, je pense que ça peut aussi rigoler pour un autre Français".
22:28 Mais on est à notre place une fois de plus.
22:33 Tu as commencé à évoquer cette troisième semaine.
22:40 Le parcours reste intéressant, on a notamment deux grosses étapes de montagne,
22:45 dont une qui se termine au sommet du mythique Anguiru.
22:49 Celui-là il est quand même réservé.
22:53 On a aussi une 20ème étape qui s'annonce très compliquée à contrôler.
23:01 Quoi peut-on s'attendre sur cette troisième semaine ?
23:06 Très difficile à contrôler pour qui ?
23:11 Sur le papier, pour la Jumbo.
23:15 La Jumbo, ils sont trois placés, ça ne sera pas très compliqué.
23:21 Il peut y avoir 25 coureurs qui partent.
23:23 La plupart du temps dans ce genre de choses, le mieux placé se retrouve à 15-20 minutes.
23:29 C'est un jeu d'enfant de contrôler.
23:32 Le danger pour eux c'est effectivement les arriver au sommet où il ne faut pas avoir de défaillance.
23:38 Ensuite, c'est comment on va faire dans les autres équipes françaises ou autres,
23:47 pour ne pas sortir fani.
23:51 Parce que je parlais de l'Anguiru, ça paraît quand même réservé à une certaine caste,
23:59 sauf si on laisse partir un groupe avec 15 minutes.
24:02 Mais derrière, c'est comment on va jouer pour ne pas rater le coup qui part de loin.
24:12 Ensuite, essayer d'être suffisamment intelligent, suffisamment malin, suffisamment tactique,
24:22 pour être le plus fort du groupe de tête,
24:25 ou tout du moins celui qui va aller gagner dans l'échappée qui sera devant.
24:29 Sur le contrôle de la cour, rien n'est plus facile que la situation de Jumbo.
24:36 Les équations à résoudre, elles le sont pour toutes les autres équipes.
24:42 Pour finir, est-ce qu'on pourra voir ton podium à Madrid ? Qu'est-ce que c'est ?
24:51 Il faut se mouiller là.
24:53 Logiquement, s'il n'y a aucune défaillance des trois premiers, il doit rester tel qu'il est.
24:59 Sinon, ça pourrait poser des problèmes après.
25:02 Donc un Kheus, deux Rokdji, trois Vingegaard.
25:06 Logiquement.
25:07 Si ça devait changer à la pédale, ça veut dire qu'il y en a un qui aurait fait cocu les autres.
25:14 [SILENCE]

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